By Eliza Keller
The east African nation of Burundi went to the polls last week in an election marred by violence, media suppression and human rights abuses. Burundi, a country roughly the size of Vermont, is in the midst of its worst crisis since 2005, when a tentative peace agreement ended 12 years of civil war. More than 170,000 men, women, and children have fled to neighboring Tanzania and Rwanda, putting a strain on already scarce resources.
The government of Burundi first held parliamentary elections in late June, despite pleas for postponement from the international community. The European Union and the African Union pulled out their election observers in advance of the elections, fearing that their presence would lend legitimacy to an illegitimate process. A few days later, the United States announced the cutoff of security assistance, and threatened to remove Burundi’s preferential trade status under the recently renewed African Growth and Opportunity Act (AGOA). In a statement at the time, the Department of State declared that the United States “regrets” President Pierre Nkurunziza’s decision to move ahead with elections.
The parliamentary elections were boycotted by seventeen political parties. Burundi’s electoral commission called turnout “enormous,” but media reports noted that streets in the capital of Bujumbura were deserted and polling stations at universities reported attendance in the single digits. A few days later, U.N. observers declared that the elections were not fair or free and that human rights were violated.
Last week’s presidential elections, in which President Nkurunziza won an unprecedented third term, were held after only a brief postponement, far from the months-long delay called for by Burundi’s neighbors and international partners. Secretary of State John Kerry called the vote “deeply flawed.” As the crisis continues, the international community stands by helplessly. Strongly worded press releases and finger-wagging denunciations are piling up at the feet of President Nkurunziza, who appears unfazed. (A few days after an attempted coup in May, the president was photographed playing soccer with friends while protests raged across Bujumbura.)
These bland public statements carry little influence, but the U.S. has few alternatives in its diplomatic repertoire. In the old days of diplomacy, the U.S. ambassador in Burundi would sit down with President Nkurunziza over Cuban cigars and hash out a compromise — perhaps an agreement to step down in exchange for an esteemed university professorship or, even better, a briefcase filled with crisp U.S. bills. Today, just the protocol involved in arranging such a meeting is deterrent enough. Programs like the Ibrahim Prize, a $5 million cash award granted to African leaders who voluntarily relinquish power, attempts to fill this void, but the prize has only been awarded twice in the last six years.
Of course, more transparent and responsible foreign policy is a good thing. But in a region in which relationships tend to carry more diplomatic weight than memos and mandates, this shift to modern diplomacy has come at the expense of diplomatic influence. The escalating situation in Burundi is evidence of the consequences.
The administration’s much-hyped “pivot to Asia” has brought political backing, diplomatic attention, and resources to a region of the world facing immense challenges. The United States’ leadership in brokering a nuclear deal with Iran shows us the potential of what can happen when these resources are brought to bear. In executing this pivot, however, the administration must not turn its back on the small but ambitious countries of Africa and Latin America. President Obama’s visit to Kenya this week represents an important opportunity for renewed U.S. commitment to the region, and the goodwill that it generates must not be squandered.
Despite dire appearances in Burundi, there is good news: The current U.S. ambassador to Burundi, Dawn Liberi, is not a political fundraiser, but a career diplomat with extensive experience living and working in sub-Saharan Africa. This is a lucky break for the United States. Ambassador Liberi must take pains to ensure that her voice remains strong, steady and assuring amid the gunfire and explosions plaguing Burundi’s capital. She and other diplomats must not isolate President Nkurunziza, but must remain engaged and empathetic.
There is still time for President Nkurunziza to graciously step down and, in doing so, preserve the state that he helped build and establish a legacy as an honorable and benevolent leader. With camaraderie and patience (and maybe a little cash), perhaps Ambassador Liberi and her colleagues can swing the pendulum away from an emerging dictatorship and toward a more peaceful, democratic future for the people of Burundi
Eliza Keller is Editor-in-Chief of the Columbia Journal of International Affairs and a Partner with the Truman National Security Project. She has more than ten years of experience in politics and public service; most recently, she served as Public Affairs Officer at the U.S. Millennium Challenge Corporation. Eliza is currently an MPA candidate at Columbia University and holds a B.S. in Foreign Service from Georgetown University.
Un militant italien pour les droits des homosexuels en Hongrie est dans le collimateur d’une petite organisation de motards nationalistes qui lui mène la vie dure depuis l’année dernière. La semaine dernière, Andrea Giuliano a été très violemment agressé dans le centre de Budapest, alors qu’il rentrait chez lui. On ne sait toutefois pas encore si il y a un lien entre cette agression et son militantisme.
La semaine des Fiertés LGBTQ qui s’est tenue au début du mois de juillet à Budapest s’est achevée le 11 juillet par une Gay Pride historique. Des milliers de personnes ont pu défiler en sécurité dans les rues de la capitale hongroise.
Quelques semaines plus tôt, le 18 mai dernier, au lendemain de la journée mondiale contre l’homophobie, répondant à un journaliste sur la question des droits des homosexuels en Hongrie, le Premier ministre Viktor Orbán s’était félicité :
« Je suis reconnaissant à la communauté homosexuelle hongroise de ne pas exhiber le comportement provocateur auquel de nombreux pays européens doivent faire face et qui est contre-productif ».
Mais si pour la plupart des militants et sympathisants de la cause homosexuelle, les conséquences de leur engagement sont minimes ou inexistantes, ça n’est malheureusement pas le cas de tous. Andrea Giuliano, activiste LGBTQ italien résidant en Hongrie depuis 8 ans et parfaitement magyarophone, peut en témoigner de manière douloureuse.
Par Marianne Delaforge
« Les suceurs de bites aux cœurs nationalistes »Participant actif à la Gay Pride depuis 5 ans, militant convaincu, Andrea garde un souvenir particulièrement vivace de celle de 2014 où, costumé en prêtre, il avait choisi de brandir une banderole parodiant le logo d’une association de motards d’extrême droite, les Nemzeti Érzelmű Motorosok (« Les motards aux cœurs nationalistes »). Sur fond de Grande Hongrie (la Hongrie d’avant la partition du Traité de Trianon en 1920, fort symbole nationaliste) se tenait en lieu et place du petit motard stylisé un pénis en érection avec la mention « les suceurs de bites aux cœurs nationalistes ». L’intention d’Andrea, tel que rapportée par l’intéressé, n’était pas de se moquer de cette association en particulier mais « de l’ensemble de l’extrême droite comme des bigots de toutes les chapelles ».
Il n’en fallait pas plus pour que l’image attire l’attention de deux médias hongrois, Deres TV et Kuruc Info, nationalistes voir ultra dans le cas du second. Les éditeurs de Kuruc Info hébergent leur site aux Etats-Unis et profitent du Premier Amendement de la Constitution américaine pour diffuser leurs messages de haine envers les Roms, les Juifs ou les LGBTQ.
Andrea découvre un jour des inconnus en bas de chez lui qui le suivent dans la rue. Puis un article paraît sur Deres TV, publiant toutes les informations disponibles sur le Net à son propos, son nom, nationalité, son profil Facebook… ainsi que son adresse et des photos prises de sa rue et de son lieu de travail. Les motards sont ainsi mis au courant du détournement de leur logo et les événements s’enchaînent. Deux jours plus tard, la tête du militant est mise à prix sur la page Facebook de l’association. Le post y demeurera une semaine avant d’être retiré mais cela sera suffisant pour initier un harcèlement de grande ampleur.
De la métamorphose au soutien de Beppe GrilloLes intimidations et les menaces commencent, hors et en ligne. Andrea doit déménager en catastrophe, le premier d’une longue série. On harcèle la réception de son travail pour pousser sa hiérarchie à le licencier, il finira par devoir quitter l’entreprise en mars 2015 lorsque commence le battage médiatique autour de son cas. C’est aussi au pied de l’immeuble où il travaille qu’il rencontre Gyula Zagyva, ancien député écarté du Jobbik, le parti d’extrême droite hongrois, qui vient « voir le déviant », le filmer et poster la vidéo de cette ‘rencontre’ sur YouTube. Il doit se raser la barbe, changer de style vestimentaire et se débarrasser de ses piercings pour tenter de passer inaperçu. Il reçoit chaque jour des dizaines de messages haineux le menaçant entre autre de meurtre, de castration, de viol, où transparaît « beaucoup d’imagination au niveau des fantasmes homo-érotiques », relève la victime avec une pointe d’ironie.
Face à cette déferlante, l’Union Hongroise pour les Libertés Civiles (TASZ) décide de réagir et propose une assistance juridique à Andrea pour tenter d’enrayer le phénomène. La police du sixième arrondissement de Budapest est saisie et une plainte est déposée. Plainte qui n’aboutira à absolument rien, au point qu’ils devront la reprendre à zéro et tout raconter de nouveau. Ce qui était vu d’abord comme de la négligence de la part des forces de l’ordre prend la forme du désintérêt total lorsqu’Andrea entend l’un des collègues du policier qui prend sa déposition le traiter de ‘pédé’ en passant près de lui. L’enquête sera clôturée d’office un peu plus tard.
Dalma Dojcsák, membre de TASZ, relève que cette réaction « est malheureusement symptomatique de la manière dont les autorités considèrent les minorités en Hongrie et de l’attention qui leur est accordée. » Avec l’aide de TASZ, Andrea décide plus tard de lutter contre cette inertie en en référant au Procureur Général qui statuera sur la nécessité de traiter ce cas sérieusement et forcera le commissariat à rouvrir le dossier.
Dès le début de son harcèlement, le ressortissant italien tente d’alerter l’opinion publique. La machine médiatique s’emballe réellement au moment où le site anglophone de la chaîne qatarie Al Jazeera relate ses mésaventures. C’est en Italie que son cas trouvera le plus d’écho, la Stampa le rencontre et s’indigne de sa situation. Son histoire se répand, il reçoit le soutien officiel du Parti Démocratique et du Mouvement des Cinq Etoiles, le parti de Beppe Grillo. L’affaire remonte même jusqu’au Parlement Européen, où son cas sera mentionné deux fois lors de discussions sur la situation politique hongroise. Les messages de soutien directs affluent de toute l’Europe.
« J’ai été très ému par tout le soutien qui m’est parvenu après la médiatisation de mon cas, ça m’a beaucoup aidé. Mais c’est surtout grâce à mes amis que j’arrive à m’en sortir, grâce à leur soutien moral et logistique, sans eux je ne sais pas ce que j’aurais fait… »,
déclare-t-il en soupirant. Depuis le début de l’affaire, il a déménagé 3 fois, sans compter les innombrables hébergements temporaires.
« Beaucoup trop de confusions dans cette histoire »Car il est vrai que dans cette histoire, ses alliés naturels ont manqué à l’appel. Les partis de gauche hongrois sont restés, jusqu’à preuve du contraire, totalement muets sur le sujet. Mais Dalma Dojcsák précise qu’avec le climat politique de ces dernières années, peu favorable à l’ouverture, faire preuve d’empathie envers la cause LGBTQ n’est pas fort populaire pour un homme politique. En 2015, l’approche de la Pride a libéré la parole homophobe chez certains politiciens, notamment parmi les députés Fidesz ou Jobbik.
Paradoxalement, c’est la réaction de la communauté LGBTQ hongroise qui a été pour Andrea la plus dure à avaler. Certains compagnons l’ont accusé d’avoir anéanti vingt ans d’effort en deux heures de manifestation, eux qui par-dessus tout ne veulent pas passer pour une minorité provocante. « Si juste avec un costume, j’ai vraiment effacé toutes leurs victoires de ces vingt dernières années, alors c’est soit que je suis très fort, soit qu’ils sont vraiment mauvais… et aucune de ces possibilités n’est satisfaisante », assène-t-il, amer. « D’après eux j’ai eu tort d’insulter la religion et la politique, ils veulent gagner leurs droits sans déranger personne et surtout pas l’institution catholique qui, c’est connu, est très ouverte à notre égard… Finalement ils ont la même réflexion que les extrémistes qui me poursuivent, ils confondent les goûts et la loi, ils ne comprennent pas que la parodie est un droit inaliénable tant qu’aucun délit n’est commis. Je me suis moqué du logo d’une association, pas d’un symbole de la nation. Il y a beaucoup trop de confusions dans cette histoire. »
Dalma Dojcsák, ajoute :
« Je n’avais jamais travaillé auparavant sur des cas comme celui-ci. J’ai vraiment senti dans ma chair ce que c’est que de se trouver face à quelqu’un qui vous hait et va tenter par tous les moyens de vous faire du mal. »
Elle témoigne du courage et de la ténacité incroyable d’Andrea qui malgré tout continue de militer et ne compte pas s’arrêter de provoquer. En témoigne sa participation à la Gay Pride 2015, à nouveau déguisé pour se moquer de certains événements marquants de la politique hongroise comme la consultation nationale sur le sort des migrants ou la corruption des politiques.
A ce jour, aucune nouvelle n’a été donnée par aucun des protagonistes de l’histoire, que ce soit par l’association, toujours à la recherche de celui par qui tout a commencé. Ni de la police, normalement en train d’accumuler des preuves sur les auteurs du harcèlement. TASZ, de leur côté, s’est mis en contact avec une organisation onusienne qui pourrait potentiellement interpeller le gouvernement hongrois quant au sort réservé à ceux qui luttent pour la défense des droits humains fondamentaux à l’intérieur de leurs frontières. Ils ne s’avouent donc pas vaincus et cela rend Andrea d’autant plus motivés pour continuer de déranger et d’enfoncer toutes les portes qui croiseront son chemin.
Die Türkei hat nach der faktischen Aufkündigung des Friedensprozesses mit den Kurden ihre Luftangriffe auf die PKK ausgeweitet. Derweil warnt die Bundesregierung vor Anschlägen in der Türkei.
La compagnie italienne a dévoilé hier, à Milan, son tout nouveau projet de paquebots. Baptisé Excellence, il porte sur deux unités de 183.200 GT de jauge et 2605 cabines, dont la mise en service est prévue en 2019 et 2020. Le contrat comprend également des options pour des navires supplémentaires. Les Excellence seront les plus gros bateaux de croisière sous pavillon européen réalisés jusqu’ici et battront le record de capacité détenu depuis 2009 par les unités de la classe Oasis of the Seas.