Une mutinerie a failli renversé dimanche 7 décembre dernier le régime du président Patrice Talon et de remettre en cause l'ordre constitutionnel au Bénin. Le chef de la bande, le Lt-Col Pascal Éloge Tigri, qui apparaissait aux yeux de sa hiérarchie comme un bon leader est désormais considéré comme un homme très dangereux.
Il a fallu la tentative de coup d'Etat avorté de dimanche dernier pour connaître le vrai visage de Pascal Éloge Tigri, ce militaire qui est devenu aujourd'hui l'homme le plus recherché par les Forces de défense et de sécurité du Bénin.
Même si sa tête n'est pas officiellement mise à prix, des sources proches des autorités n'excluent pas l'émission d'un mandat d'arrêt international contre ce putschiste qui serait réfugié dans un pays voisin avec quelques complices.
Avant les événements tragiques de ce dimanche noir, cet officier de l'armée béninoise était considéré par sa hiérarchie comme un élément exemplaire en qui on pouvait avoir confiance.
"Je sais qu'il est le commandant des forces spéciales de la Garde nationale et jusqu'à présent, il n'a pas montré des signes qui pouvaient nous laisser le soupçonner de quoi que ce soit. Donc, ça a été une surprise pour nous.", a témoigné le commandant de la Garde républicaine, Colonel Dieudonné Tévoédjrè dans une interview mercredi dernier sur RFI.
Ange ou démon ?
Mais derrière ce masque d'ange se cachait un autre plus redoutable. Il a fallu les événements tragiques du dimanche 7 décembre 2025 pour faire découvrir à la face du monde ce lieutenant-colonel à la tête du Comité Militaire de la Refondation (CMR), le groupe ayant revendiqué la tentative de coup d'État contre le président Patrice Talon.
Le bilan de l'opération n'est pas encore établi officiellement. Mais plusieurs morts et de nombreux blessés ont été déplorés dans les deux camps.
Bien que les revendications des mutins ne soient légitimes, la méthode utilisée par les mutins ne fait pas l'unanimité au sein de l'opinion publique.
Aujourd'hui, l'homme qui apparaissait aux yeux de certains comme un ange, est devenu depuis ce dimanche noir pour d'autres, un démon.
F.B.I.
Le Bénin et le Département français de la Vendée viennent de signer une nouvelle Convention-cadre dédiée au développement de la lecture publique.
Un « nouveau chapitre » pour une coopération vieille de plus de trente ans. Le Bénin et le Département français de la Vendée ont signé, une Convention-cadre consacrée au développement de la lecture publique.
L'accord ouvre un partenariat direct entre la Bibliothèque départementale de la Vendée et la Bibliothèque nationale du Bénin. Il vise à partager les expériences, outils de gouvernance et ingénierie afin de renforcer l'organisation, la gestion et l'animation des réseaux de bibliothèques et centres de lecture du pays.
Du 1ᵉʳ au 5 décembre 2025, une délégation béninoise a séjourné en Vendée. Elle était composée de Prudence Dahodekou, conseiller technique juridique représentant le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, et de Koffi Attede, directeur général de la Bibliothèque nationale. La mission a donné lieu à des visites de médiathèques, des séances de travail et des échanges techniques. Les membres de la délégation ont également participé au jury de l'opération Première Page, qui « offre un livre aux nouveau-nés » pour encourager la lecture dès le plus jeune âge.
La Convention-cadre couvrira une période de cinq ans. Elle prévoit des sessions annuelles de formation, un accompagnement technique et un appui à la structuration du réseau public de lecture béninois. Les deux partenaires affirment ainsi leur volonté de faire de la lecture publique « un levier essentiel de développement culturel et social ».
Éclairage complémentaire
Le partenariat inclut un appui large de la Direction des Bibliothèques départementales de la Vendée. Il portera sur l'analyse du réseau national et communal des bibliothèques béninoises, l'accompagnement dans la constitution et la gestion des fonds documentaires, ainsi que sur le choix des supports adaptés aux publics.
L'accord prévoit aussi un soutien scientifique et technique pour les projets d'ingénierie culturelle, de construction ou d'aménagement des espaces de lecture, ainsi que pour le suivi des réseaux existants. Des formations annuelles seront organisées au profit des bibliothécaires, archivistes, médiateurs et animateurs afin de renforcer leurs compétences et d'améliorer la qualité du service public de lecture.
M. M.