L'organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin avec l'appui de l'ONG LCA (Les Championnes de l'Atacora) a organisé du 23 au 27 juin, un atelier de restitution des rencontres d'échanges et de partage d'expériences entre les jeunes et femmes du Bénin, du Burkina Faso et du Togo dans les communes de Boukombé, Cobly, Matéri, Tanguiéta et Natitingou.
Cette initiative à Natitingou marquant la dernière étape de restitution a connu la participation de 600 jeunes et près de 200 femmes ainsi que des autorités communales dont le 1er adjoint au maire, Clément AYEMONA.
« Vous êtes vraiment heureux, chers bénéficiaires. Nous, on ne savait pas que vous aviez quitté le pays pour aller échanger avec d'autres jeunes, avec d'autres femmes, d'autres pays, échanger des expériences... Et vous êtes revenus enrichis. Vous êtes revenus nourris d'expériences. Ce sont des actes concrets qu'une association doit mener pour le développement de la cité. Dès à présent, vous n'êtes plus comme les autres : vous êtes porteurs d'expériences pour vos différentes familles », a souligné le représentant du maire, Clément AYEMONA, à l'ouverture des travaux.
L'objectif de l'atelier est de partager avec les jeunes et femmes des communes d'intervention, les expériences et les meilleures pratiques en matière de prévention des conflits et de cohésion sociale ainsi que les succès obtenus dans les efforts de construction de la paix acquises au cours des journées de cohésion sociale à Kpalimé (Togo), en mars dernier.
Madame Kpagnéro Nathalie KORA, représentante de la directrice exécutive de LCA, a indiqué que : « Les communautés locales ne sont pas seulement les victimes des conflits, elles sont aussi les acteurs clés de la prévention, de la résilience et de la paix. Au terme de cette rencontre, plusieurs acquis majeurs ont été soulignés : le partage d'expériences inspirantes de femmes et de jeunes, qui, malgré les contextes difficiles, s'engagent au quotidien pour la cohésion sociale, l'amélioration communautaire, la création d'Activités Génératrices de Revenus (AGrs) ou encore la sensibilisation contre les discours haineux et la manipulation. »
Pour elle, prévenir l'extrémisme violent, ce n'est pas seulement renforcer la sécurité ; c'est aussi investir dans l'humain, dans l'écoute, dans l'inclusion et dans la justice sociale. Cette restitution ne marque pas une fin, mais un point de départ : un engagement renforcé. Elle a aussi salué l'engagement de l'OIM pour son rôle catalyseur, ainsi que l'appui précieux du Fonds du Secrétaire général des Nations unies pour la consolidation de la paix, qui permet de donner corps à des actions concrètes dans des zones souvent négligées.
« À vous, bénéficiaires, vous avez prouvé que l'avenir de notre région se joue avec vous. Continuez à porter la voix de la paix, de l'unité et du progrès. Que cette restitution soit une étape vers une collaboration durable, enracinée dans les réalités de nos territoires et renforcée par une solidarité renouvelée », a-t-elle ajouté.
En toute reconnaissance, Mariam Koi et Maurice Kouyougou, respectivement tous, deux bénéficiaires du projet saluent l'engagement des partenaires. « Je me réjouis de cette initiative de l'OIM qui a offert un cadre d'échanges et de partage d'expériences. Cela nous a permis de transmettre les acquis des travaux menés à Kpalimé sur la cohésion sociale à nos jeunes frères et sœurs de la commune » confie Mariam Koi.
Pour Maurice Kouyougou « l'OIM nous a fourni des outils essentiels pour avancer et bâtir autour de la paix. Je salue cette initiative qui, à travers les formations, nous apporte une réelle valeur ajoutée, surtout pour nous les jeunes ».
Pour rappel, cette activité s'inscrit dans le cadre de la phase 2 du « Programme d'appui à la prévention des conflits et de l'extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo », financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF).
Les ateliers de restitution ont pris fin ce vendredi à Natitingou avec la sensibilisation des jeunes et des femmes à la consolidation de la paix au sein de leurs communautés, à travers la projection du film Sahel du désert, sur la prévention de l'extrémisme violent.