Les résultats de la session 2025 des examens nationaux de Licence sont déjà disponibles. Ces résultats affichent au plan national, un taux de réussite de 63,31%.
Les candidats aux examens nationaux de Master sont désormais situés. Les résultats de ces examens sont déjà proclamés par les structures compétentes et ils peuvent les consulter sur la plateforme eRésultats à l'adresse : https://eresultats.bj/consulter/master-2025.
La session 2025 de l'examen national de Master affichent sur le plan national, 63,31% d'admis.
F. A. A.
Adonou, Ahodjinako, Dogoe-Déta, Helli et Lokoli, des villages de la commune Lalo, sont désormais desservis par un Système d'Approvisionnement en Eau Potable multi-villageois (SAEPmV).
Dans l'arrondissement d'Ahodjinako, commune de Lalo, l'accès à l'eau potable n'est plus une promesse mais une réalité tangible pour les populations.
Dépendants pendant longtemps des cours d'eau et des bas-fonds pour leurs besoins quotidiens, les habitants sont désormais desservis par un Système d'Approvisionnement en Eau Potable multi-villageois (SAEPmV). « Avant, nous allions chercher l'eau dans les champs, au niveau du fleuve Couffo », se souvient DOHOU Akohovi, bénéficiaire d'un branchement à domicile. « Aujourd'hui, c'est un véritable soulagement », ajoute-t-il, évoquant une amélioration nette des conditions de vie de sa famille.
Le SAEPmV d'Ahodjinako a été dimensionné pour répondre aux besoins actuels tout en anticipant l'avenir. En 2020, les cinq villages comptaient 9 732 habitants. Les projections portent cette population à 13 755 habitants en 2030 et à 19 440 à l'horizon 2040.
Le système repose sur le forage de Adonou-Kinta, d'une profondeur de 150 mètres, avec un débit exploité de 19 m³ par heure, extensible pour couvrir les besoins sur au moins vingt ans. L'infrastructure comprend également un château d'eau de 200 m³, 20 bornes-fontaines, et un réseau de distribution de plus de 30 kilomètres de conduites.
Des effets visibles sur la santé et le budget des ménages
Si les branchements individuels progressent, les bornes-fontaines restent essentielles, notamment en saison sèche. À Adonou, GNONLONFOUN Martine, fontainière, observe une forte variation de la demande. « En saison sèche, on peut vendre pour environ 1 000 francs CFA par jour, parfois plus, contre 500 francs en saison pluvieuse », explique-t-elle.
Le tarif est fixé à 15 francs CFA le bidon de 25 litres, un prix jugé accessible, mais la pression sur les points d'eau reste forte. « Une seule borne-fontaine ne suffit pas pour tout le village, surtout en saison sèche », reconnaît-elle, appelant à une multiplication des branchements domestiques.
Au-delà du confort, l'impact sanitaire est l'un des bénéfices les plus immédiatement perceptibles. « Avant, l'eau sale rendait souvent les gens malades », affirme Xavi Bernard, chef du village d'Ahodjinako. « Aujourd'hui, les maladies diminuent et les dépenses de santé aussi ».
Un constat partagé par DOHOU Akohovi, qui souligne que la fin des maladies récurrentes liées à l'eau permet désormais aux ménages de consacrer leurs ressources à d'autres priorités.
L'objectif : un branchement par ménage
Sur le terrain, un consensus se dégage : l'avenir du service passe par la généralisation des branchements à domicile. « Si chaque ménage a l'eau chez lui, la pression sur les bornes va baisser », estime la fontainière d'Adonou. La question du coût reste centrale. Le tarif de 10 000 francs CFA pour un branchement, lorsqu'il est appliqué, est perçu par les habitants comme un levier déterminant pour favoriser l'accès des familles rurales à l'eau potable.
Du 8 au 10 janvier 2026, la ville historique de Ouidah vibrera au rythme des Vodun Days, avec une animation exceptionnelle des places publiques. À travers un programme riche et immersif, les places emblématiques de la cité et la plage deviendront de véritables espaces d'expression artistique, culturelle et spirituelle.
Pendant trois jours, plusieurs places de Ouidah vont accueillir des performances, danses traditionnelles, démonstrations de savoir-faire ancestraux. Ces animations visent à rapprocher le public des fondements du Vodun, patrimoine culturel immatériel profondément enraciné dans l'histoire du Bénin.
Sur la plage de Ouidah, une nouvelle Porte du Non-Retour remplace désormais l'ancienne version inaugurée en 1995.
Symbole fort de la mémoire de la traite négrière, la Porte du Non-Retour (renovée) atteint 16,32 mètres de haut et s'étend sur 23 mètres de longueur. Elle a été construite en béton. Plus de 200 sculptures y sont intégrées. Les sculptures ont été façonnées à la main, pièce par pièce, par l'artiste béninois Bandeira.
Ce nouveau monument porte une charge symbolique. Il incarne la mémoire des milliers d'Africains déportés depuis Ouidah vers les Amériques. Il symbolise aussi la dignité retrouvée d'un peuple face à l'histoire.
La Porte du Non-Retour fait partie des sites des Vodun Days. Chaque année, début janvier, Ouidah devient le centre d'une célébration unique. La célébration explore la culture, la spiritualité et l'art Vodun, tradition profondément enracinée au Bénin.
Les Vodun Days sont programmés du 8 au 10 janvier 2026. Ils attirent des participants du Bénin et du monde entier.
M.M.
La société Spiro, spécialisée dans la confection et la commercialisation de motos électriques a fait don ce mardi 23 décembre 2025, de motos électriques à la Police républicaine. Cet appui en matériel roulant vise à renforcer la mobilité des agents de Police.
Vingte (20) motos électriques, c'est le don offert ce mardi 23 décembre par la société Spiro à la Police républicaine. Les motos offertes sont équipées de technologies avancées, telles que la géo-localisation, le tracking, le geofencing et le timefencing pour assurer non seulement la sécurité des agents en mission, mais aussi, renforcer leurs capacités opérationnelles. Elles font partie des dernières nées de la gamme Spiro, conçues après analyse et études des retours sur les tout premiers modèles mis en circulation dès les premières années.
Les motos mises à la disposition de la Police sont les « plus performantes et plus économiques », dotées d'une autonomie accrue avec des coûts de maintenance réduits.
F. A. A.
La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), a reçu, mardi 23 décembre 2025, pour la seconde fois une délégation officielle du gouvernement ghanéen, conduite par Julius Debrah, chef de cabinet du président du Ghana.
Venue s'imprégner du modèle de développement industriel mis en place au Bénin, fondé sur la transformation locale et la création d'emplois, une délégation du gouvernement ghanéen a échangé, mardi 23 décembre 2025, avec les responsables de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ).
La délégation composée de plusieurs ministres ainsi que des responsables d'entreprises s'est informée sur l'organisation de la Zone, son fonctionnement et ses résultats. Cette visite qui intervient après celle du 5 août 2025 est le signe que la GDIZ inspire dans la sous-région et à l'international.
Développée dans le cadre d'un partenariat public-privé entre l'État béninois et Arise Integrated Industrial Platforms, la GDIZ s'étend sur plus de 1 600 hectares. Elle accueille, sur les 400 hectares déjà développés, des unités industrielles dans le textile, l'agro-industrie, la production de carreaux et d'autres secteurs de transformation.
L'essor du ‘'Made in Benin''
Dans le textile, la zone s'est imposée comme un acteur exportateur vers les marchés internationaux. La GDIZ a livré plus de 80 000 vêtements pour la marque française KIABI, notamment des leggings pour enfants, marquant un jalon dans l'exportation de produits « Made in Benin » vers l'Europe. KIABI prévoit plusieurs millions de pièces produites localement dans les années à venir.
Elle a également expédié ses premiers vêtements pour U.S. Polo Assn., marque américaine distribuée dans plus de 130 pays, avec des polos et T-shirts destinés au marché européen via un partenaire italien.
La zone travaille avec The Children's Place (TCP), un important détaillant américain de vêtements, qui a réceptionné des milliers de pièces issues de la GDIZ, ouvrant ainsi l'accès de la production béninoise au marché nord-américain.
Plus récemment, la marque française GEMO, du groupe Eram, a confié à la GDIZ la confection de milliers de vêtements, avec des objectifs ambitieux de production pour 2026. Ces contrats renforcent la réputation de la GDIZ comme plateforme compétitive, capable de répondre aux exigences de volume, de qualité et de délais des grandes marques.
Parallèlement, la GDIZ est associée à un projet en lien avec la Coupe du monde de football 2026, visant à produire des maillots « Made in Africa » pour l'événement mondial.
M. M.
Au Bénin, l'initiative TRADOM de l'OIT a validé deux études stratégiques sur le travail domestique. Leurs résultats dégagent des pistes concrètes pour réduire l'informalité, élargir la protection sociale et renforcer le dialogue social au Bénin.
Le 19 décembre 2025 à Grand-Popo, les acteurs publics et sociaux ont franchi une étape structurante vers la formalisation du travail domestique au Bénin. Réunis dans le cadre de l'initiative TRADOM de l'OIT, ils ont validé les résultats intermédiaires de deux études clés – une analyse statistique et une étude comportementale – destinées à mieux comprendre les causes profondes de l'informalité et à orienter des réponses adaptées.
« Le travail domestique est un secteur vital, porteur d'emplois, mais encore largement marqué par la précarité et l'invisibilité », a souligné Alida Tano, représentant la Directrice du Bureau pays de l'OIT-Abidjan. Selon elle, ces études constituent « une étape primordiale pour éclairer les politiques publiques, renforcer le dialogue social et promouvoir effectivement la Convention n°189 sur le travail décent ».
Les résultats mettent en évidence des freins persistants à la formalisation, liés notamment aux perceptions culturelles, au coût perçu de la déclaration et à la faible appropriation des textes existants. Autant de constats qui appellent des réformes pragmatiques et concertées, fondées sur des données objectivées.
Du côté des autorités, le Gouvernement béninois a réaffirmé sa volonté d'agir. « Ces travaux s'inscrivent dans la continuité des efforts engagés pour renforcer le cadre normatif et améliorer la protection des travailleurs », a indiqué Ramanou Arouna, directeur des Normes et de la Statistique du Travail au ministère du Travail et de la Fonction publique, rappelant les récentes avancées réglementaires issues du dialogue tripartite.
Les employeurs domestiques ont également exprimé leur engagement, tout en appelant à davantage de pédagogie. « Il est essentiel de mieux vulgariser les textes adoptés et de sensibiliser les employeurs particuliers à l'intérêt de la déclaration, notamment pour l'accès à la couverture sociale », a plaidé Maurel Dossa, membre du Comité national des employeurs domestiques.
Pour les travailleuses et travailleurs domestiques, la validation des études marque un tournant. « Cette démarche permet enfin de disposer d'un diagnostic objectif du secteur et d'identifier des solutions réalistes, adaptées à nos réalités », a déclaré Pierrette Videgla, coordonnatrice du Réseau national des travailleuses et travailleurs domestiques, soulignant que ce processus « renforce la confiance et la mobilisation des partenaires ».
Lancée en 2024, l'initiative TRADOM vise à renforcer durablement les droits et la protection sociale des travailleurs domestiques à travers une approche progressive, inclusive et fondée sur le dialogue social. Les recommandations issues de l'atelier de Grand-Popo constituent désormais une base stratégique pour accélérer la transition du secteur vers la formalité.
À terme, l'ambition est claire : faire du travail domestique un emploi reconnu, protégé et digne, pleinement intégré aux politiques nationales du travail et de la protection sociale au Bénin.
M. M.
La Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC), a rendu obligatoire la diffusion des messages d'intérêt public par l'ensemble des médias au Bénin. C'est à travers une décision en date du 19 décembre 2025.
Selon l'article premier de la décision, tout organe de presse est tenu de publier ou de diffuser, sans délai et sans altération, tout message déclaré d'intérêt public par le gouvernement ou transmis sur instruction de la HAAC.
Cette obligation s'applique à tous les supports médiatiques, précise l'article 3.
Elle concerne aussi bien les médias audiovisuels que la presse écrite, les plateformes numériques et les médias en ligne, quels que soient leur nature ou leur mode de diffusion.
Conformément à l'article 2, sont considérés comme messages d'intérêt public ceux relatifs à la sauvegarde de l'ordre constitutionnel et de la paix sociale, à la défense de l'intégrité territoriale, à la protection de la santé publique, à la préservation de l'environnement, ainsi qu'à la sécurité des personnes et des biens.
Tout refus, retard injustifié ou modification du contenu d'un message d'intérêt public expose le média concerné à des sanctions, conformément aux lois et règlements en vigueur, a mis en garde la HAAC.
M. M.
Le Programme Spécial d'Insertion dans l'Emploi (PSIE), a annoncé le 23 décembre 2025, le recrutement de 54 candidats. Les postes concernent plusieurs secteurs.
Le PSIE recrute des agents d'exploitation, des ingénieurs de production, des techniciens réseau et des techniciens systèmes.
Plusieurs agents spécialisés de production sont recherchés, ainsi que des chefs de ligne et chefs principaux de ligne de production.
Des profils en économie, statistiques et planification, des auditeurs internes, des chargés d'opérations et des superviseurs comptables et financiers sont également recherchés.
Le PSIE recrute aussi des secrétaires administratifs, des secrétaires de direction, un assistant principal de cabinet comptable, un community manager, un chargé de prospection commerciale, des conseillers techniques en droit et un comptable principal trésorerie.
Les candidats intéressés et préalablement inscrits sur la plateforme peuvent postuler via https://cutt.ly/FVZDlF8
M. M.
Le Japon soutient les réformes économiques au Bénin avec un prêt d'environ 28 milliards de FCFA. L'accord de prêt a été signé, vendredi 19 décembre à Cotonou, par l'ambassadeur S.E.M. UEZONO Hideki et le ministre d'État, ministre de l'Économie et des Finances, Romuald Wadagni.
Un prêt d'environ 28 milliards de FCFA a été accordé pour soutenir la gouvernance économique et le développement du secteur privé.
La cérémonie de signature s'est tenue vendredi 19 décembre 2025 à Cotonou. Elle a porté sur l'« Échange de Notes relatif au Prêt de Politique de Développement pour le Programme d'Appui à la Gouvernance Économique et au Développement du Secteur Privé ».
Le document a été signé par S.E.M. UEZONO Hideki, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon près la République du Bénin et le ministre d'État, ministre de l'Économie et des Finances, Romuald Wadagni. Étaient également présents à la cérémonie, le représentant résident de la JICA Bénin et plusieurs cadres ministériels.
Ce financement « vise à renforcer les bases de la gouvernance économique, à soutenir des réformes cruciales pour la gestion publique et à dynamiser un environnement favorable à la croissance du secteur privé », selon un communiqué de l'ambassade du Japon près le Bénin.
Le secteur privé est présenté comme « un moteur essentiel de l'économie béninoise ».
Ce nouveau prêt marque « une nouvelle avancée dans la coopération entre le Japon et le Bénin », souligne le communiqué.
Lors de son intervention, l'ambassadeur UEZONO Hideki a rappelé que « le Japon accompagne le Bénin depuis plusieurs décennies dans beaucoup de domaines ». Il a ajouté que ce projet « s'inscrit parfaitement dans cette dynamique de coopération ».
En réponse, le ministre d'État Romuald Wadagni a exprimé la reconnaissance du gouvernement béninois. Il a remercié le Japon pour « la qualité et la constance de la coopération entre les deux pays ». Le ministre a également formulé le souhait que « le Japon demeure un partenaire important du Bénin ».
M. M.
Le député Soumaïla Sounon Boké, élu de la 2ᵉ circonscription électorale et membre du parti d'opposition Les Démocrates, a été placé sous mandat de dépôt, ce mardi 23 décembre 2025, par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Interpellé puis placé en garde à vue par la police judiciaire il y a quelques jours, le député Soumaïla Sounon Boké a été présenté ce mardi 23 décembre 2025, au procureur spécial de la CRIET à l'issue de laquelle il a été incarcéré.
Selon son conseil, Me Aboubacar Baparapé, le parlementaire est poursuivi pour harcèlement par le biais d'une communication électronique et incitation à la rébellion.
Le procès de Soumaïla Sounon Boké est prévu pour le mardi 30 décembre 2025 devant la chambre de jugement de la CRIET, où il devra répondre des faits qui lui sont reprochés.
De source proche du dossier, la procédure engagée ne nécessite pas la levée de l'immunité parlementaire. Le député est poursuivi dans le cadre d'une procédure de flagrant délit, qui permet à la justice de le juger sans autorisation préalable de l'Assemblée nationale.
M. M.
L'Ambassade de France au Bénin et la Maison des Mondes Africains lancent www.inspirationbenin.com, une plateforme immersive conçue pour rendre accessibles, lisibles et partageables les projets de recherche et de création du programme de résidences Inspiration Bénin – Au Cœur des Mondes Africains. Cette nouvelle plateforme marque une étape majeure dans la valorisation et le rayonnement du programme, développé en dialogue avec l'Agence de Développement des Arts et de la Culture du Bénin et mis en œuvre par l'Institut français du Bénin. Lire le communiqué de presse
C'est à Cotonou que se conclura, vendredi 26 décembre, la sélection des candidats de l'émission Les Nouveaux Boss. La mentore Claude Borna, entourée de deux experts béninois, distribuera les quatre derniers pass donnant accès à la suite du concours.
Vendredi, Les Nouveaux Boss font étape à Cotonou, capitale économique et plus grande ville du Bénin. Dix candidates et candidats - originaires du Cameroun, du Bénin, du Sénégal et du Togo - tenteront tour à tour de convaincre la mentore Claude Borna et ses deux experts, Raodath Aminou et Christian Jekinnou.
Agroalimentaire, cosmétique, alimentation, cybersécurité, technologies numériques : cet épisode reflètera une nouvelle fois la richesse des projets qui sont portés par la nouvelle génération d'entrepreneurs africains.
À l'issue de cet épisode, seules quatre personnes décrocheront le sésame donnant accès à la suite de l'aventure. Elles rejoindront les douze candidats qui se sont déjà qualifiés lors des sélections en Côte d'Ivoire (épisode 1), au Maroc (épisode 2) et en République démocratique du Congo (épisode 3).
Ensemble, ils intégreront La Station, une résidence entrepreneuriale installée dans le cadre exceptionnel de Grand-Béréby, en Côte d'Ivoire, où ils suivront un entraînement intensif par les mentors et des intervenants de renom, en vue de participer fin janvier à la Grande Finale.
Un trio d'experts béninois
Cette dernière étape des sélections sera conduite par la mentore Claude Borna, intrapreneuse et innovatrice. Directrice générale de l'Agence de Développement de Sèmè City, elle œuvre au développement d'un écosystème régional dédié à l'innovation et à la créativité.
À ses côtés, Raodath Aminou, une entrepreneure engagée, fondatrice de la plateforme de mentorat Entourage qui met en relation des experts africains et des porteurs de projets. Le trio sera complété par Christian Jekinnou, fondateur de Fanaka&Co, qui accompagne depuis plus de quinze ans startups, entreprises et institutions dans leurs stratégies d'innovation et de croissance.
Diffusion
Chaque vendredi à 21h en France, Belgique, Suisse et Monaco, en Afrique (heure de Dakar) et Maghreb-Orient (heure de Rabat).
Chaque samedi en Europe (23h à Berlin), en Asie (20h à Bangkok), dans le Pacifique (19h à Tokyo), aux Etats-Unis (23h30 à New-York) et en Amérique latine (23h à Buenos Aires). À voir et à revoir sur la plateforme gratuite de streaming TV5MONDE+.
À propos de Les Nouveaux Boss
Création originale de TV5MONDE et WeMake Productions, Les Nouveaux Boss est le premier concours audiovisuel à donner une visibilité mondiale aux entrepreneurs africains. Au cours de huit épisodes, diffusés en prime-time dans plus de 200 pays et territoires, seize candidats bénéficieront d'un accompagnement par des mentors et des intervenants d'exception pour consolider leur projet et tenter d'atteindre la Grande Finale afin de convaincre un jury international d'investisseurs.
Le programme a été accueilli en Côte d'Ivoire par Sublime Côte d'Ivoire, qui a mis à disposition de ce concours des moyens exceptionnels. Il a été tourné en partenariat avec l'UM6P (Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc (partenaire scientifique), Orange (partenaire télécommunications), Ecobank (partenaire bancaire), Visa (partenaire financier) et Air France (partenaire mobilité).
Les Nouveaux Boss bénéficie également du soutien de la French-African Foundation, de l'Alliance des Patronats Francophones (APF) et de Bpifrance.
À propos de TV5MONDE
TV5MONDE est le premier réseau mondial de télévision généraliste francophone. Il compte dix chaînes distribuées dans plus de 400 millions de foyers à travers le monde et sous-titrées en 12 langues, auxquelles s'ajoute la plateforme de streaming TV5MONDE+ disponible dans 200 pays et territoires, des chaînes « fast », des applications mobiles et une présence sur les messageries instantanées et les réseaux sociaux. TV5MONDE, c'est aussi l'offre TV5MONDE EDU avec ses programmes éducatifs et ses milliers de fiches pédagogiques d'apprentissage et d'enseignement du français fondées sur les contenus audiovisuels.
Le Ministère de l'Économie et des Finances (MEF) a procédé, mardi 23 décembre 2025, au lancement officiel de la mise en œuvre de la phase II du Système d'Encadrement des Missions Officielles (SEMO II). La cérémonie s'est déroulée en présence des acteurs clés de la chaîne de gestion des finances publiques.
Pour optimiser la gestion des missions officielles dans l'administration publique, la Direction Nationale du Contrôle Financier du Ministère de l'Economie et des Finances a lancé en novembre 2020, le Système d'Encadrement des Missions Officielles (SEMO). Cette réforme majeure vise à renforcer la maîtrise de la dépense publique, la transparence et la rationalisation des missions administratives.
Selon Victorin Chincoun, la mise en œuvre de la première phase du SEMO a permis d'enregistrer des avancées significatives notamment le contrôle des chevauchements des missions ; le contrôle des agents et grades fictifs pour une mission donnée et une meilleure gestion des ressources de l'Etat. Il y a eu au total 2 121 889 ordres de mission initiés dans le système dont 537 639 validés soit un taux de 25, 34 %. 30 345 ordres de mission extérieurs élaborés dont 6 191 validés soit un taux de 20,40 %.
Le système a révélé certaines limites, notamment en matière de flexibilité, de prise en compte de certaines catégories de missions et d'interconnexion avec les systèmes financiers. Ces constats, enrichis par les retours des utilisateurs et les travaux des équipes SEMO, ont conduit à une refonte complète du dispositif.
Atouts majeurs du SEMO II
Le SEMO II, informe Marzouck Ousmane Bawa, repose sur une nouvelle architecture technologique, plus ouverte et évolutive, disponible en tout lieu pour faciliter la gestion à distance. Parmi les innovations majeures figurent la détection automatique des périodes de missions qui se superposent pour une même personne ; la gestion simplifiée des missions extérieures et intérieures collectives ; la génération automatique d'ordre de mission pour les conducteurs de véhicule ; la gestion intégrée des missions avec frais de repas ; le contrôle des chevauchements et de la surcharge des véhicules.
Paiement électronique des frais de mission
Intervenant sur le processus de paiement, le représentant du Trésor public, Olivier Hounkpatin, a souligné que le SEMO II marque la fin de la manipulation des chèques et des espèces pour le paiement des frais de mission à l'intérieur du territoire national. « La possibilité est donnée à tout régisseur ou à tout comptable de procéder au paiement des frais de mission liquidés dans SEMO II via son compte bancaire domicilié dans les livres du Trésor sans pour autant se déplacer. Tout le système est désormais dématérialisé », a expliqué Olivier Hounkpatin. Le mode de paiement peut être par monnaie électronique ou par carte bancaire ou par virement bancaire. Ce dispositif permet aux agents de recevoir leurs frais directement sur leur compte ou leur téléphone, sans déplacement ni contact physique avec les régisseurs. Des formations sont prévues afin de permettre à chaque utilisateur de s'approprier pleinement ces nouvelles fonctionnalités.
Une avancée majeure pour la gouvernance financière
Pour le Directeur national du contrôle financier, Aristide Aboyi Edah Sohou, la bancarisation des frais de mission constitue une avancée décisive. Elle renforce la sécurité des fonds publics, réduit les risques de fraude et met fin aux situations où des régisseurs transportaient d'importantes sommes en espèces. « Le paiement pourra se faire désormais avant la mission. Une fois que l'ordre de mission est édité, il est liquidé dans le système et l'ordre est donné au trésor de faire l'affectation de ressources avant même le démarrage de la mission », a ajouté le directeur national du contrôle financier.
Vers le SEMO III
Les équipes travaillent déjà sur le SEMO II. Selon le directeur des systèmes d'information du MEF, Alain Ahounou, celui-ci intégrera notamment la signature électronique entièrement généralisée, un système de traçabilité géographique et temporelle des missions, supprimant à terme le besoin de faire viser les ordres de mission dans les commissariats.
« Le SEMO II s'impose comme un levier stratégique de sécurisation, de transparence et de rationalisation des dépenses publiques. Il contribue directement à l'amélioration de la gouvernance financière de l'Etat et à une gestion plus efficace des ressources publique », a déclaré le représentant du ministre d'État chargé de l'Économie et des Finances.
Procédant au lancement de la phase II de SEMO, Tidjani Habib a invité l'ensemble des acteurs de la chaîne d'exécution des défenses publiques à une appropriation effective de l'outil.
Le lancement de la phase II du SEMO marque une nouvelle étape dans la consolidation de la gouvernance financière et la transformation digitale de l'administration publique béninoise.
Akpédjé Ayosso
Les Guépards du Bénin ont affronté mardi 23 décembre 2025, les Léopards de la République démocratique du Congo, pour leur premier match de groupe dans le cadre de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN Maroc 2025). La sélection nationale s'est inclinée au terme de la rencontre par un score de 1 but à 0.
Mauvaise entame pour Gernot Rohr et ses poulains à la CAN Maroc 2025. La sélection nationale s'est inclinée devant les Léopards de la République démocratique du Congo par un score de un but à zéro.
Théo Bongonda, profitant d'un bon mouvement collectif ouvre le score à la 16e minute et donne l'avantage à ses coéquipiers. Ce score ne changera pas jusqu'au terme de la première partie.
En seconde partie, les Guépards très engagés multiplient les assauts sur le camp adverse, mais ne parviennent pas à trouver le chemin des filets. Les joueurs de la RDC, plus entreprenants tentent de doubler la mise et inscrivent un deuxième but. Mais ce but sera rejeté par le juge central pour une position de hors-jeu, après une intervention de l'assistance vidéo.
Avec ce résultat, les Guépards devront batailler fort lors des deux prochaines rencontres pour espérer passer le premier tour.
F. A. A.
Le chef de l'Etat Patrice Talon était face aux députés de la 9e législature ce mardi 23 décembre 2025, pour son message sur l'état de la Nation. Face à la représentation nationale, il a souligné que les réformes entreprises depuis 2018, permettront de mettre « véritablement » la démocratie au service du développement des citoyens béninois.
Les réformes entreprises au Bénin ces dernières années doivent permettre de mettre la démocratie au service du développement des citoyens. Le chef de l'Etat l'a souligné dans son message à la Nation ce mardi 23 décembre 2025. Pour le président de la République, la démocratie ne doit plus être au « service exclusif des acteurs politiques ». « Diriger la Nation béninoise ne doit plus être perçu comme un droit, mais plutôt un devoir qui requiert de la disponibilité, de la vision, de la compétence et de l'application », a-t-il précisé.
Et la démocratie à l'en croire, se définit de plus en plus au Bénin comme « un facteur de développement et de promotion du bien-être des citoyens. « Elle n'est plus un prétexte de pagaille, de corruption net d'impunité », a ajouté le président de la République évoquant le modèle type du politicien béninois.
« Au Bénin désormais, il ne suffit plus d'être un harangueur de foule, un vendeur d'illusions, proclamé acteur politique, pour s'emparer de notre destin commun sans autre projet que celui d'en jouir seul avec ses partisans. Pour nous diriger au Bénin, nous protéger, assurer notre développement et notre bien-être, il faut être capable de le mériter politiquement. Etre acteur politique ne confère plus aucun droit, il n'astreint qu'à des devoirs et à l'humilité voire à l'effacement et même au sacrifice de soi », a laissé entendre le chef de l'Etat.
F. A. A.
La phase écrite du concours de recrutement de 715 élèves agents de police au titre de l'année 2025 se tiendra le samedi 27 décembre sur toute l'étendue du territoire, a annoncé la Police républicaine dans un communiqué radio-télévisé.
Les candidats retenus à l'issue de l'épreuve sportive du concours de recrutement de 715 élèves agents de police au titre de l'année 2025 sont convoqués. « La phase écrite se déroulera le samedi 27 décembre 2025 sur toute l'étendue du territoire national », selon un communiqué de la Police républicaine.
Les candidats seront soumis à une épreuve de culture générale d'une durée de trois heures.
Les listes des candidats autorisés à prendre part à cette phase écrite du concours sont déjà disponibles. Elles sont affichées dans les douze Directions départementales de la Police républicaine et consultables en ligne sur : https://concours.dgpr.easyiteam.bj
« Les candidats devront se présenter avec leur carte nationale d'identité ou biométrique ou leur passeport en cours de validité », souligne la Police républicaine.
Douze centres ont été retenus, notamment le CEG1 de Kandi pour l'Alibori, le CEG1 de Natitingou pour l'Atacora, le CEG Sainte Rita de Cotonou pour le Littoral, ou encore le CEG Hubert K. Maga de Parakou pour le Borgou. D'autres centres sont répartis dans les départements de l'Atlantique, des Collines, du Couffo, de la Donga, du Mono, de l'Ouémé, du Plateau et du Zou.
« Tout candidat, examinateur ou tierce personne, auteur, coauteur ou complice de tricherie ou de tout autre acte de fraude, sera disqualifié et poursuivi conformément aux textes en vigueur », avertit le communiqué.
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Derrière la guerre des drones menée par la Russie en Ukraine se cache une réalité méconnue : le recours à une main-d'œuvre étrangère féminine, venue notamment d'Afrique subsaharienne. Recrutées via des programmes présentés comme des opportunités de formation et d'emploi, des centaines de jeunes Africaines se retrouvent intégrées, parfois à leur insu, au cœur de l'industrie militaire russe. Enquête et décryptage d'un phénomène à la croisée de l'économie de guerre, des migrations et de la désinformation géopolitique.
Alabuga, cœur industriel de la guerre des drones
À mesure que la guerre en Ukraine s'installe dans la durée, la Russie a dû adapter son appareil militaro-industriel. La zone économique spéciale d'Alabuga, située au Tatarstan, est devenue l'un des centres névralgiques de la production de drones de type Shahed-136, rebaptisés Geran-2. L'intensification des frappes aériennes russes, marquée par l'usage massif de drones, révèle une montée en cadence industrielle sans précédent, nécessitant une main-d'œuvre abondante et rapidement mobilisable.
Le programme Alabuga Start : une promesse de carrière aux contours flous
C'est dans ce contexte qu'émerge le programme Alabuga Start, présenté comme une initiative de formation et d'insertion professionnelle. Ciblant principalement de jeunes femmes âgées de 18 à 22 ans, issues de pays africains, le programme met en avant des salaires attractifs, un hébergement pris en charge et une expérience professionnelle en Russie. Toutefois, plusieurs enquêtes journalistiques et rapports d'experts montrent un décalage significatif entre la promesse initiale et la réalité des tâches confiées.
Des jeunes Africaines au cœur de l'industrie d'armement russe
Selon des estimations concordantes issues de médias internationaux et d'organisations de recherche, plusieurs centaines de jeunes femmes africaines auraient été recrutées pour travailler sur des chaînes de production liées à l'assemblage de drones. Officiellement affectées à des secteurs civils, certaines se retrouvent impliquées dans la fabrication d'équipements militaires, dans un cadre marqué par une forte opacité contractuelle et linguistique.
Pourquoi l'Afrique, pourquoi des femmes ? Une rationalité stratégique
Le choix de recruter en Afrique subsaharienne répond à une logique économique et géopolitique. Dans des régions frappées par le chômage des jeunes et la précarité, les offres russes apparaissent comme des opportunités de mobilité sociale. Le ciblage des femmes s'inscrit également dans une stratégie de contrôle de la main-d'œuvre, perçue comme plus docile et moins susceptible de contester les conditions de travail, selon plusieurs sources industrielles citées par la presse.
Une zone grise juridique et humaine
Le travail dans les usines d'Alabuga n'est pas sans risques. Le site a été visé par des attaques ukrainiennes, exposant les travailleuses à des dangers directs. Par ailleurs, la confiscation des passeports, la difficulté d'accès à une assistance consulaire et l'absence de transparence sur les contrats soulèvent des interrogations croissantes sur le respect des droits fondamentaux.
Entre désinformation et récits concurrents
Autour du phénomène, de nombreuses informations trompeuses circulent. Certaines exagèrent l'ampleur du recrutement, tandis que d'autres minimisent les risques encourus. Le fact-checking montre que si le phénomène est réel et documenté, il doit être analysé avec rigueur afin d'éviter à la fois l'alarmisme et la banalisation.
Une guerre qui déplace ses coûts humains
Le recours à une main-d'œuvre étrangère féminine pour soutenir l'effort de guerre illustre une évolution profonde des conflits contemporains. La production d'armes devient globale, les coûts humains sont externalisés et les lignes entre civil et militaire se brouillent. Pour les États africains, cette réalité pose des questions cruciales de protection des citoyens, de régulation des intermédiaires et de souveraineté informationnelle.
Le gouvernement a dressé un bilan chiffré de ses politiques publiques en faveur des personnes vivant avec un handicap, à l'occasion d'un point de presse tenu au ministère des Affaires sociales et de la Microfinance. La rencontre était animée par le Directeur de l'Inclusion et de la Solidarité, Boubacal Bani Yero.
Depuis 2016, le Bénin renforce l'inclusion des personnes handicapées avec une loi, des financements et un quota de 5 % lors de recrutements dans la Fonction publique. Ces avancées enregistrées reposent notamment sur la loi du 29 septembre 2017 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées. « Ce texte constitue le socle garantissant leurs droits, leur dignité et leur insertion sociale et économique » , a indiqué Boubacal Bani Yero, Directeur de l'Inclusion et de la Solidarité.
Sur le plan des appuis concrets, le Directeur a cité une subvention globale de 100 millions de FCFA accordée aux établissements privés inclusifs. Il a également annoncé l'accompagnement de 264 entrepreneurs handicapés depuis 2024, dans le cadre des politiques d'autonomisation économique.
Le gouvernement a par ailleurs mis en place un programme spécifique de prise en charge des enfants autistes, ainsi que le Crédit Inclusion, un mécanisme dédié au financement des activités génératrices de revenus des personnes handicapées.
Dans le domaine social et éducatif, des bourses de 100.000 FCFA sont octroyées aux étudiants handicapés, accompagnées de bons de restauration. À cela s'ajoute l'application effective du quota de 5 % réservé aux personnes handicapées dans les concours directs de la fonction publique.
Inscrivant ces actions dans la vision sociale du président Patrice Talon, Bani Yero a appelé à une mobilisation collective. Il a invité les institutions publiques, la société civile et les partenaires techniques et financiers à renforcer leur engagement pour lever les barrières persistantes.
M. M.
Ils ont entre 18 et 35 ans. Ils viennent du Cameroun, du Kenya, d'Afrique du Sud, du Sénégal ou encore d'Afrique de l'Ouest. Beaucoup ont quitté leur pays avec une aspiration simple et universelle : travailler, subvenir aux besoins de leur famille, construire un avenir. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, une réalité longtemps marginalisée s'impose : des centaines de jeunes Africains ont été recrutés pour combattre dans les rangs de l'armée russe. Derrière ces trajectoires individuelles se dessine un phénomène plus large, révélateur d'une nouvelle configuration géopolitique, où la guerre européenne puise ses ressources humaines bien au-delà de ses frontières.
Une jeunesse africaine en première ligne d'un conflit lointain
Selon des estimations communiquées par les autorités ukrainiennes et recoupées par plusieurs travaux de recherche, plus de 1 400 Africains originaires d'au moins 36 pays auraient combattu ou combattraient encore aux côtés des forces russes depuis 2022. Un chiffre probablement sous-évalué, tant l'opacité demeure sur l'ampleur réelle de ces engagements. Les profils présentent des similitudes frappantes : jeunes hommes issus de milieux urbains modestes, parfois diplômés, parfois déjà insérés dans la fonction publique ou les forces de sécurité, mais confrontés à la stagnation économique, au chômage structurel et à l'étroitesse des perspectives migratoires traditionnelles. Pour beaucoup, la Russie apparaît comme une nouvelle destination migratoire, perçue comme plus accessible que l'Europe occidentale.
Des offres civiles ambiguës, des contrats militaires contraignants
Le recrutement s'opère rarement de manière explicite. Des annonces circulent sur les réseaux sociaux ou via des intermédiaires locaux, proposant des emplois civils en Russie : sécurité, logistique, restauration, industrie. Les salaires annoncés — entre 1 500 et 3 000 dollars par mois — sont élevés au regard des standards des pays de départ. Hébergement, assurance et régularisation administrative sont souvent mis en avant.À l'arrivée, la réalité décrite par plusieurs enquêtes diverge fortement de ces promesses. Des recrues se voient proposer — ou imposer — des contrats rédigés uniquement en russe, sans traduction claire ni accompagnement juridique. Certaines sont intégrées à des unités militaires après une formation accélérée, avant d'être envoyées sur le front ukrainien, parfois dans des zones de combat de haute intensité. Cette zone grise entre volontariat, tromperie et contrainte interroge sur la nature réelle de ces engagements.
Une stratégie russe d'externalisation du coût humain
Cette dynamique ne relève pas du hasard. Selon une analyse publique de l'Institut français des relations internationales (IFRI), la Russie a mis en place une politique structurée de recrutement de combattants étrangers et de main-d'œuvre étrangère afin de soutenir son effort de guerre, tout en limitant l'impact politique et social des pertes humaines sur son propre territoire.
L'Afrique subsaharienne constitue, dans ce cadre, un vivier stratégique : population jeune, forte pression économique, désir d'émigration et large exposition aux plateformes numériques. À cela s'ajoute un discours russe valorisant une coopération « décoloniale » et un positionnement anti-occidental, qui masque difficilement une réalité plus pragmatique : celle d'une externalisation du risque et de la mortalité.
Des pertes invisibles, des familles sans réponses
Aucun chiffre officiel consolidé n'existe concernant le nombre de morts africains engagés dans l'armée russe. Des estimations évoquent plusieurs centaines de tués ou grièvement blessés depuis le début du conflit. Des images de prisonniers africains capturés par les forces ukrainiennes ont confirmé leur présence sur le terrain. Dans de nombreux pays africains, les familles restent sans informations officielles. Les disparitions sont rarement reconnues publiquement, et l'absence de communication alimente l'angoisse et le silence. Par crainte de la stigmatisation ou par manque de recours institutionnels, beaucoup préfèrent ne pas médiatiser leur situation.
Des réactions étatiques encore inégales
Le Kenya fait figure d'exception sur le continent. Les autorités y ont reconnu publiquement la présence de plusieurs centaines de ressortissants engagés aux côtés de l'armée russe. Des alertes officielles ont été émises contre les offres d'emploi frauduleuses, des réseaux de recrutement ont été démantelés et des discussions diplomatiques engagées. En Afrique du Sud, des enquêtes ont été ouvertes après la révélation de recrutements impliquant des réseaux politiques et associatifs. Ces réactions contrastent avec le silence observé dans de nombreux autres pays comme le Cameroun, souvent pris entre prudence diplomatique, capacités d'enquête limitées et priorités sécuritaires internes.
Une bataille de l'information en toile de fond
Parallèlement aux recrutements, la question de l'information est centrale. Les autorités russes ont systématiquement nié l'existence d'une politique ciblée de recrutement en Afrique, tout en multipliant les discours rassurants à destination des étudiants et travailleurs africains présents sur leur sol. Cette communication défensive, inhabituelle par son intensité, alimente paradoxalement les interrogations. La guerre en Ukraine se joue aussi sur le terrain narratif : celui de la légitimité, de l'image et de l'influence, notamment en Afrique.
Une guerre qui n'est pas la leur
Le recrutement de jeunes Africains par l'armée russe n'est ni marginal ni anecdotique. Il révèle la convergence entre précarité économique, désinformation numérique et logiques géopolitiques globales. Tant que ces pratiques resteront insuffisamment documentées et politiquement assumées, d'autres jeunes continueront de payer le prix d'un conflit qui n'est pas le leur.Derrière les chiffres et les discours stratégiques, ce sont des vies anonymes qui s'effacent, souvent sans reconnaissance officielle, loin d'un continent qu'ils n'avaient jamais envisagé de quitter ainsi.
Par KO