(B2) La frégate allemande Augsburg (F-213) va intégrer le groupe d’action navale créé autour du porte-avions Charles-de-Gaulle chargé des frappes en Syrie. La marine allemande vient de le confirmer. Le Bundestag — la chambre des députés allemands — a autorisé aujourd’hui (4 décembre) l’engagement de la Bundeswehr pour soutenir les actions de la France contre l’organisation de l’Etat islamique (Daech) en Syrie ou en Irak.
Une démarche de solidarité
Très clairement, les Allemands affichent, en effet, que cet engagement vient en soutien de la France « dans le cadre du devoir d’assistance entre les Etats membres de l’Union européenne en vertu de l’article 42.7 du traité UE » et de la résolution 2249 des Nations-Unies du 20 novembre qui enjoint à toutes les nations, « de prendre les mesures nécessaires » pour lutter contre Daech en Syrie et en Irak. Au niveau national, c’est l’article 24 (2) de la Loi fondamentale qui prévoit les règles d’un système de sécurité collective mutuelle qui est applicable.
Reconnaissance, ravitaillement, marine et satellites
L’engagement allemand comprend l’utilisation d’avions Tornado (sans effectuer de bombardements), mais équipés de systèmes de repérage RecceLite, de ravitailleurs en vol type Airbus A330 MRTT, pour ravitailler en pétrole les raids assurés par les Français (ou les autres avions de la coalition notamment Britanniques), ainsi qu’une frégate et un ravitailleur. En tout 1200 hommes : 150 pour le ravitaillement en vol, 400 à 500 pour la reconnaissance et la surveillance, 300 pour la protection en mer et 50 personnel supplémentaire de soutien.
Une démarche préparée étroitement entre les deux marines
« Peu de temps après les attentats de Paris je suis allé voir mon collègue français, l’amiral Bernard Rogel. Je suis certain que notre contribution est considérée en haute estime en France » raconte le vice-amiral Andreas Krause, l’Inspecteur en chef de la marine. Ce qui confirme officiellement les remarques d’un haut responsable allemand de la défense qui, en off, nous indiquait, dès le 17 novembre, que des discussions seraient entamées de façon intensive entre les différents niveaux franco-allemands, diplomatiques et militaires dans les jours prochains pour une décision dans les 15 jours. Les Allemands ont tenu parole ! (lire : La clause de défense mutuelle activée. Les alliés se mobilisent. Une première historique).
Un engagement délibéré
Les Allemands ne cachent pas l’objectif de cette opération « Il est extrêmement important que la Marine combatte du côté des Occidentaux contre la violence barbare des groupes terroristes islamistes » assure ainsi le vice-amiral Krause. « Les attaques en Tunisie, Turquie, le Liban, contre la Russie et surtout à Paris ont montré que le Groupe terroriste de l’Etat islamique va bien au-delà de la zone actuellement contrôlée par lui dans les régions en Syrie et en Irak mais constitue aussi une menace mondiale pour la paix et la sécurité publique » indique le communiqué de la marine allemande.
Auprès du Charles de Gaulle de la Méditerranée à la mer d’Arabie
La frégate Augsburg (F-213) se trouve aujourd’hui en Méditerranée centrale, engagée dans l’opération européenne contre les trafiquants en Méditerranée EUNAVFOR Med / Sophia mais va être remplacée, dans cette fonction, par le chasseur de mines Weilheim qui a déjà intégré la force européenne il y a quelques jours. Le mandat donné à ce navire ne sera pas limité à la zone actuelle du porte-avions français. Il aura pour zone d’action « principalement la zone maritime de la Méditerranée orientale, du golfe Persique, de la mer Rouge et des mers environnantes ». Elle va donc rejoindre très rapidement, le Charles de Gaulle, dans « les tous prochains jours », dit-on à la marine allemande. Puis elle passera, par le canal de Suez, en mer d’Arabie, où « les avions français continueront leur engagement ».
Un navire ravitailleur
La marine allemande a l’habitude de l’accompagnement des portes-avions et est plutôt bien préparée à cette tâche. A plusieurs reprises, ses frégates ont assuré la protection des porte-avions américains, notamment dans le Golfe. Un navire de soutien et ravitaillement de la classe Bremen devrait également se joindre au Groupe d’action navale. Deux autres navires européens sont déjà engagés aux côtés du Charles-de-Gaulle, la frégate anti-aérienne britannique HMS Defendeur (D-36) et la frégate belge Leopold Ier.
Les satellites à la rescousse
L’Allemagne met également à disposition de la France son système de satellites SAR-Lupe. Il est complémentaire au système (français) de satellites Hélios, qui fournit des images (photographiques) optiques. SAR-Lupe permet, en effet, d’avoir « des images radar en trois dimensions de l’espace, totalement indépendantes de la lumière du jour et la météo ». Les deux systèmes « se complètent mutuellement pour former une image complète de la situation » affirme-t-on à Bonn, où se trouve la station de contrôle des cinq satellites SAR-Lupe déployés.
(NGV)
Lire aussi :
REUTERS/Ralph Orlowski
Vous trouverez ici mon analyse des décisions prises hier par la Banque centrale européenne afin d’essayer de forcer la relance et donc l’inflation.
Et là un entretien avec Xavier Ragot, le nouveau patron de l’OFCE, réalisé par mon camarade Vittorio De Filippis. Un joli ensemble gratuit sur le site de Libé.
A déli határműveletek miatt megfogyatkozott állománnyal tartották meg a tüzérek védőszentjének, Borbálának a napját Győrben, a légvédelmi rakétaezrednél. Ez az alkalom szolgál egyúttal az első éleslövészetükön átesettek tüzérré fogadására is, melyeket náluk dicséretes külsőségek kísérnek.
Eskütétel egy Atlas indítóállványon.
Tüzérré avatás a 43-asok adományozta díszkarddal.
A tüzérpálinka elfogyasztása (lásd arckifejezések) utáni pohárröptetés :-)
Zord
So, Britain goes to war. Ten hours of Parliamentary debate (including that speech by Hilary Benn) over whether or not to use forces that will be a marginal addition at best resulted in roughly two thirds of MPs voting yes. David Cameron’s strategy, if it is worth the word, appears to be a combination of the Underpants Gnome model (“Step 1: Use force, Step 2: … Step 3: Peace! Victory! Votes!”), and the Goldilocks approach to intervention (Not enough to “win”, not enough to be irrelevant, just enough to make us beholden to events). From my perspective, the pitch of debate regarding what was at stake in the Parliamentary debate appeared to be Sayre’s law in action, albeit with added high explosives. Professor Wallace Sayre’s original formulation, that “Academic politics is the most vicious and bitter form of politics, because the stakes are so low” is all the more relevant, since we were already using force against ISIS and committing ISR assets to the region.
So what changed? Or rather, what now? The problem, as I see it, is that we are now ultimately responsible for a civil war that doesn’t appear to have an acceptable end for anyone. Ending the Syrian civil war appears to be the top priority. Writing in The New York Times, Anatol Lieven argues that this will require working with Russia, and carving up both Syria and Iraq to a greater or lesser extent. I think he’s probably right, but it won’t end there, because, from my perspective, this option ends with complete and utter impunity for war crimes. Much is made of the need to put political pressure on Assad to make way, as this is a symbolic move that might allow the civil war to end. But what about the war crimes? Are we going to have a re-run of the ICTY in the Levant? If yes, please explain to me how we’re meant to make Assad give way, and convince his security forces and military to stop fighting. If no, I’m somewhat bemused that Parliament has managed to debate its way into a crusade for the common good and justice that is predicated impunity.
La COP21, rendez-vous crucial des négociations internationales sur le dérèglement climatique, a débuté lundi 30 novembre.
Cette première journée a été marquée par une mobilisation sans précédent et la venue sur le site du Bourget, qui accueille la conférence, de 150 chefs d’Etat et de gouvernement. Ils se sont succédé à la tribune dans le cadre d’interventions limitées à trois minutes (durée qu’aucun dirigeant n’a respecté), dans les salles plénières Loire et Seine, rappelant les enjeux de la conférence et les positions de leur pays dans les négociations. Ce premier exercice a confirmé les lignes de clivage existantes. Barack Obama a ainsi pris soin de ne pas prononcer le terme contraignant dans son allocution, ce à quoi l’on s’attendait après les déclarations de John Kerry début novembre. Très attendu, le Premier ministre indien Narendra Modi a pour sa part réaffirmé son attachement aux principes d’équité et de responsabilité commune mais différencié, insisté sur la nécessité d’un engagement ambitieux et sincère des nations développées, tout en rappelant que nous avions encore besoin des énergies conventionnelles. La Chine, sur la même longueur d’onde, a souligné son engagement dans la transition énergétique et insisté sur l’importance de la lisibilité des engagements financiers post 2020 des pays développés.
Les pays de l’ALBA, par la voix de Rafael Correa (Equateur) et Evo Morales (Bolivie), ont pour leur part pointé du doigt la responsabilité du système capitaliste dans la dégradation générale de notre environnement, tout en demandant, entre autres, que les technologies bas carbone deviennent des biens communs de l’humanité ou encore que soit constituée une Cour internationale de justice environnementale arguant que si la dette économique devait être remboursée, il n’y avait aucune raison pour que la dette écologique fasse exception.
Les pays africains tels le Niger ou l’Afrique du Sud, conscients de leur vulnérabilité car déjà concernés par les impacts du dérèglement climatique, ont insisté sur la nécessité de renforcer la prise en compte des questions d’adaptation, et ne pas faire l’erreur de se concentrer sur les seuls objectifs de réductions des émissions (atténuation).
Les Etats y sont également tous allés de leur définition de l’accord souhaité, qualifié, entre autres et selon les orateurs, de « global », « ambitieux », « équitable », « contraignant », « transparent », « souple », « équilibré », « juste », « pérenne », « différencié », « progressif », « solidaire ».
Au final, peu de surprise lors de cette journée d’ouverture si ce n’est l’agitation et un certain désordre liés à la présence d’une telle délégation de dirigeants.
Les négociations ont réellement débuté dès lundi soir où se sont tenus les premières sessions, avec pour objectif, pour les deux cochairs, de proposer à la présidence française de la CCNUCC, et donc à Laurent Fabius, une première version du texte dès le samedi 5 décembre à midi. Toutefois, les discussions continuent, comme prévu, d’achopper sur plusieurs points (caractère contraignant, progressif de l’accord, financement). Ce démarrage poussif a aussitôt fait l’objet de critiques du ministre des Affaires étrangères français et des ONG, la crainte du syndrome de Copenhague étant dans tous les esprits. Les blocages ont été constatés dès le jeudi 3 décembre avec la diffusion d’une première version du pré-texte sur le site de la CCNUCC, qui rassemblait encore trop de crochets (1400), donc trop d’options (250) de pages (50) selon le décompte de la Fondation Nicolas Hulot. Un consensus semblerait se faire jour autour de la question du caractère évolutif de l’accord, dont les objectifs de réductions d’émissions pourraient être révisés tous les cinq ans. Il faudra attendre la semaine prochaine pour le vérifier.
Des annonces encourageantes ont été proférées : constitution d’une Alliance solaire internationale avec un objectif d’investissement de 1000 dollars d’ici 2030 pour développer les capacités de production d’électricité à partir du solaire, dans les pays en développement ; des engagements financiers supplémentaires du Canada, de la Suisse, de l’Allemagne, du Royaume-Uni ; la création par la Chine d’un fonds chinois de coopération Sud-Sud ; le lancement d’une coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone ; plusieurs déclarations de différents acteurs annonçant leur volonté de retirer leurs investissements dans les énergies fossiles. Ces dispositions devront toutefois faire l’objet d’un suivi.
Si l’on ne peut que se satisfaire des multiples initiatives ambitieuses et intéressantes et du foisonnement de rencontres et d’échanges, plutôt stimulants, les incertitudes persistent sur les principaux points de blocage de la négociation, et rien ne permet pour l’heure de tabler sur leur véritable dépassement d’ici le 11 décembre. S’il ne faut pas attendre de la COP21 qu’elle règle l’ensemble des problématiques liées au changement climatique, elle doit être le rendez-vous des engagements et des volontés et envoyer un signal tangible, tracer une trajectoire, donner une direction et une impulsion. Manquer cette opportunité de signer un accord global, significatif même sans être réellement contraignant, serait un réel échec.
Du 4 au 13 décembre 2015, la Marine nationale sera présente au Salon Nautique au parc des expositions de Paris, porte de Versailles, pour faire découvrir ses missions et ses métiers.
Acteur majeur de la protection de l’écosystème marin, la Marine dédie son stand à la préservation des océans. Tout au long du Salon et particulièrement lors de la journée COP 21 du 9 décembre, le centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL) et la gendarmerie maritime présenteront leurs actions.
Le public de la zone « Glisse » pourra rencontrer des marins et découvrir la diversité de leurs métiers et de leurs parcours. L’École navale et le centre d’entraînement au sauvetage et à la survie de l’aéronautique navale (CESSAN) seront également présents.
Programme
Mercredi 9 décembre, journée dédiée à la COP21 :
10h30 : Démonstration du centre d’entraînement au sauvetage et à la survie de l’aéronautique navale (CESSAN) sur le bassin nautique
15h00 : Présentation du centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL)
15h30 : SHOM 300 ans d'observation du niveau de la mer sur la scène nautique
16h00 : CF Metzger : Energies Marine Renouvelables
Jeudi 10 décembre :
10h30 : Démonstration du centre d’entraînement au sauvetage et à la survie de l’aéronautique navale (CESSAN) sur le bassin nautique
14h00 : Présentation du centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL)
15h00 : CF Metzger : Energies Marine Renouvelables
16h00 : LV Drouelle : Vie embarquée opérationnelle
Vendredi 11 décembre :
14h00 : Présentation du centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL)
15h00 : CF Metzger : Energies Marine Renouvelables
16h00 LV Drouelle : Vie embarquée opérationnelle
22h00 : Fermeture du stand
Samedi 12 décembre :
10h00 - 12h00 : Stéphane Dugast dédicacera son ouvrage "Paul-Emile Victor - J'ai toujours vécu demain" aux éditions Robert Laffont
16h00 : Présentation du centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL)
Dimanche 13 décembre :
14h00 - 16h00 : Stéphane Dugast dédicacera son ouvrage "Paul-Emile Victor - J'ai toujours vécu demain" aux éditions Robert Laffont
16h00 : Présentation du centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL)
Présence sur le stand de la PMM Kieffer