Le ministère de la Justice et de la Législation et le ministère des Finances et de l'Economie dénoncent des demandes frauduleuses de casiers judiciaires et de quitus fiscaux effectuées dans le cadre du processus de dépôt des dossiers pour les élections communales et législatives. C'est ce qui ressort de la déclaration conjointe faite par les représentants des deux ministères ce vendredi 7 novembre 2025.
Des demandes de casiers judiciaires et de quitus fiscaux sont faites au nom et pour le compte de personnes sans leur consentement, ni leur consultation préalable. Selon la déclaration conjointe lue par le directeur du Centre national du casier judiciaire Jesukon Antoine Abevi, les services compétents ont reçu de nombreuses plaintes de citoyens se disant victimes de tels agissements du fait qu'ils reçoivent sur leur téléphone des messages provenant des services administratifs concernés.
Des demandes multiples de duplicata pour le compte d'autrui
Les autorités constatent également que des individus procèdent à des demandes multiples de duplicata pour le compte d'autrui sur la base de fausses procurations. Ces manœuvres visent à retirer illégalement les documents nécessaires à la constitution des dossiers de candidature, notamment dans le cadre des élections communales et législatives de 2026.
« Ces pièces sont individuelles et ne sauraient être demandées ni retirées pour autrui. C'est pourquoi dans les cas de retrait pour le compte d'une autre personne, il est exigé la présentation d'une procuration régulière dûment délivrée par le bénéficiaire ou la notification de l'identité de la personne désignée pour la remise », précise-t-il. Face à ces dérives, les deux ministères invitent toutes les personnes concernées à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se conformer à la loi.
Akpédjé Ayosso
La déclaration conjointe des directeurs des Impôts et du Centre National des casiers JudiciairesAlors que New York vient de franchir une étape historique en élisant son premier maire musulman, la France, elle, se retrouve une fois de plus […]
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Les Guépards se préparent activement pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) qui se déroulera au Maroc du 18 décembre au 21 janvier prochain. Peuvent-ils rééditer leur exploit de 2019 en se qualifiant pour les quarts de finale, ou atteindre les demi-finales ?
Les Guépards portent tellement bien leur nom qu'ils ont couru deux lièvres à la fois. Tout d'abord, la Coupe d'Afrique des Nations pour laquelle ils se sont qualifiées et où ils seront opposés dans le groupe D au Sénégal, à la République démocratique du Congo (RDC) et au Botswana. Ensuite, la Coupe du monde de football. S'ils ont échoué d'un cheveu à se qualifier pour cette compétition qui se déroulera du 11 juin au 19 juillet 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique, les matchs qui les ont opposé au Nigeria, à l'Afrique du Sud au Lesotho, au Rwanda et au Zimbabwe leur ont permis de renforcer la cohésion du groupe.
Cohésion et énergie
Cette frustration d'avoir échoué à un point de la qualification directe et celle d'être resté sur le ban de touche en raison d'un goal-average défavorable pour la place de barragiste (que l'équipe béninoise laisse au Nigeria) peut aussi générer la rage de vaincre. Car les Guépards ont la possibilité de se qualifier au moins pour le tour suivant, sinon plus. Leurs bonnes performances les ont fait grimper d'une place dans le classement mondial FIFA : de la 93e à la 92e place. Pendant la phase éliminatoire de la Coupe du Monde, ils ont enchaîné deux victoires consécutives et une série de trois matchs sans encaisser le moindre but (1-0 contre le Zimbabwe, 4-0 contre le Lesotho, 1-0 contre le Rwanda), une solidité défensive impressionnante, une cohésion collective inédite. Comme l'ont rappelé de nombreux commentateurs : « Oui cette équipe a grandi ». L'équipe a su se renouveler et compenser le départ de quelques cadres dont Stéphane Sessègnon. Ce dernier a trouvé en Steve Mounié un digne successeur. Steve Mounié n'est plus qu'à cinq buts du record (24) de son prédécesseur. Capitaine de la sélection, l'attaquant d'Augsbourg prêté au club turc d'Alanyaspor est reconnu pour son rôle majeur. « L'impact de l'attaquant va au-delà des buts marqués. Il inspire la cohésion et l'énergie sur le terrain... Sa présence façonne la stratégie et le moral de l'équipe, le rendant indispensable à la campagne du Bénin. », assurent les commentateurs sportifs. Steve Mounié va jouer sa deuxième CAN et espère bien pousser ses coéquipiers à renouveler l'exploit de 2019 quand le Bénin avait atteint les quarts de finale, perdue de peu (0-1) face au Sénégal.
« De belles choses à faire »
L'équipe des Guépard a également su se souder autour d'un solide entraîneur-sélectionneur Gernot Rohr, arrivé en 2023. L'ancien jouer du Bayern qui a entraîné de nombreux clubs (Girondins de Bordeaux, Nice...) et équipes nationales (Gabon, Niger, Nigeria...) n'usurpe pas son surnom de « magicien / sorcier du foot béninois ». Il a réussi l'exploit de qualifier le Bénin pour la CAN alors même que l'équipe a été contrainte de jouer tous ses matchs de qualification à l'extérieur (en Côte d'Ivoire) car le Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou est encore en travaux, et donc pas encore homologué pour les compétitions internationales. Gernot Rohr admet que le groupe dans lequel il est tombé « est difficile » avec le Sénégal (18e au classement FIFA) qui est « le favori » et la RDC (60e Fifa) qui a été demi-finaliste à la dernière CAN qui s'est déroulée en 2023 en Côte d'Ivoire. La qualification est à portée de mains pour les joueurs béninois. Au terme de la phase de poules, les deux premiers de chaque groupe ainsi que les quatre meilleurs troisièmes se qualifieront pour les huitièmes de finale. Ne pas atteindre les huitièmes serait vécu par les supporters comme un échec. Cependant, le sélectionneur se veut rassurant « Il y a de belles choses à faire avec cette équipe de jeunes dont la moitié à moins de 23 ans ». Réponse le 31 décembre pour savoir si les Guépards iront en huitième de finale et début janvier s'ils atteignent les quarts.
Omar SYLLA !
X : @Le_Ndar_Ndar
Des eurodéputés du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (CRE) tentent de former une alliance avec le plus grand groupe du Parlement, le Parti populaire européen (PPE), afin de repousser l’application du règlement anti-déforestation (EUDR) et de le modifier.
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À quelques mètres du futur échangeur de Vêdoko, l'école primaire publique (EPP) Ahogbohouè est inondée. Apprenants et enseignants de cette école du 13è arrondissement de Cotonou ont les pieds dans l'eau. Une situation qui s'est accentuée avec les récentes pluies.
À l'Ecole Primaire Publique de Ahogbohouè, la cour de récréation est inondée aux trois quarts de sa surface. Depuis la rentrée 2025–2026, le groupe A n'a plus pratiquement de salles utilisables. Les modules sont envahis par l'eau.
Pour continuer les cours, les enseignants ont regroupé les élèves des groupes A et B, dans des salles déjà pleines.
Les activités sportives ne suivent plus aucun calendrier et se négocient par tranches disponibles lorsque le sol le permet. Une situation liée au niveau naturel du terrain sis en zone inondable.
Causes profondes...
Ahogbohouè a un niveau plus bas que la voie inter-État qui longe le quartier, et l'absence totale de canalisation dans ce secteur accentue l'inondation. « Rien ne s'évacue. Tout stagne », explique un habitant du quartier.
L'école est inondée à chaque saison des pluies et cela dure depuis une décennie. Face à la situation, la mairie de Cotonou procède à des travaux de remblais chaque année.
Un nouveau bâtiment est en construction dans l'enceinte de l'établissement. Mais il n'est pas encore livré. Lorsqu'il sera disponible, il soulagera temporairement la pression sur les salles. Mais le problème demeure. Tant qu'aucun plan d'évacuation ne sera mis en place, l'eau restera piégée, selon un enseignant.
Le chantier de l'échangeur de Vêdoko accentue la difficulté des usagers de l'EPP Ahogbohouè. Les canaux artisanaux que la mairie avait autrefois aménagés pour drainer les eaux de pluie vers le bas-fond ont été fermés par les entreprises en charge du chantier.
La déviation du trafic est dirigée derrière l'école, ce qui augmentera le trafic de véhicules à proximité immédiate de l'établissement. Les parents s'inquiètent pour la sécurité de leurs enfants.
Marc MENSAH
Au moment où une nouvelle carte des réseaux routiers africains circule en ligne, les chiffres révèlent un continent en mouvement mais aussi de profonds contrastes. […]
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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, le 31 octobre 2025, la Résolution 2797 (2025) qui choisit le plan marocain d'autonomie de 2007 comme feuille de route pour la résolution du conflit au Sahara occidental, et la prolongation de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). L'adoption de cette résolution est célébrée comme une victoire nationale au Royaume pour sa souveraineté et son intégrité territoriale et SM le Roi Mohammed VI a souligné le caractère historique de cette décision et en a également profité pour tendre la main à l'Algérie et aux populations du Sahara. SE Amb. Jean-Marie Ehouzou, Ancien Ministre des Affaires étrangères, de l'intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l'extérieur et Ex Représentant permanent de l'Union Africaine à Genève, donne ses appréciations sur ce conflit qui dure depuis de plus de 50 ans et les perspectives de cette résolution portée par les Etats-Unis.
« La résolution 2797 reconnaît, sans l'ombre d'un doute, l'intégrité territoriale du Maroc de Tanger à Lagouira. Désormais, la seule base pour l'avenir institutionnel, économique, social du Sahara passe par le Plan d'autonomie proposé depuis 2007. », a commenté Emmanuel Dupuy, Président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe et Professeur à l'Université Catholique de Lille. Son Excellence Monsieur le Ministre, vous qui avez suivi ce processus depuis sa genèse et tout au long de votre carrière de diplomate comment appréciez-vous cette résolution historique ?
C'est vraiment historique ! Personnellement, je ne m'attendais pas à ce que les choses aillent aussi rapidement. C'est vrai que la lutte a été très difficile, très très difficile. C'est depuis plus de 50 ans que la Maroc se bat pour récupérer cette terre dont il avait été frustré pendant des années lors de la colonisation espagnole. Et puis vous voyez les conditions dans lesquelles le retrait de l'Espagne s'est organisé, on pensait que les choses allaient se passer très rapidement. Mais il y a eu beaucoup d'aléas, beaucoup d'inattendus et puis a surgi entretemps le front Polisario avec la création et l'admission d'une ‘'République arabe sahraouie démocratique'' (RASD, Ndlr) au sein de l'Organisation de l'Unité Africaine (ex OUA) en 1975.
Mais je vais vous faire un aveu. J'étais étudiant, j'étais pro-indépendance du Sahara occidental. J'étais militant. Mais il s'est passé quelque chose dans ma vie. Ma carrière m'a amené à voir les choses de plus près et de les examiner avec beaucoup plus de vérité.
D'abord, j'ai eu un professeur, celui qui a été l'auteur de cette affaire-là ; l'ex Secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine, Monsieur Edem Kodjo, paix à son âme, et qui était notre enseignant. Il nous faisait la géopolitique à l'IIAP (Institut international de l'administration publique, à Paris). Je lui ai posé la question suivante : En tant qu'aîné, pourriez-vous nous dire dans cette affaire d'adhésion de la RASD, lorsque les Autorités de cet État ont fait la demande, à quelle capitale la réponse leur a été adressée ? (C'était bien sûr lors d'une discussion à bâtons rompus en dehors des cours.) Pour le cas de mon Pays, quand le Bénin, l'ex Dahomey allait adhérer à l'OUA, c'était, je crois, à la Boîte postale 01 Porto-Novo qu'on a certainement répondu à l'époque, en 1963, à la création de l'organisation. Mais à quelle adresse pour la RASD ? Si c'est Alger, donc c'est une République qui n'existe pas. Ce n'est certainement pas à Tindouf que les correspondances destinées à la RASD sont adressées ? Tindouf est en Algérie donc il y a un problème, c'est-à-dire que l'Etat n'existe pas.
Cher aîné, je suis personnellement embêté. Est-ce que vous pouvez me donner une réponse appropriée à cela ? Il était embarrassé. Franchement, il était embarrassé. Nous, Élèves à l'IIAP, à l'époque en quête du savoir, nous voulons qu'on dise exactement ce qui s'est passé. Alors, ça a commencé par créer un doute dans mon esprit. Il n'a pu répondre. Il a dit qu'on comprendra plus tard. Il nous a renvoyés à nos études par des réponses évasives qui n'avaient aucune relation scientifique en tant que spécialiste des relations internationales. Le doute commençait à s'installer dans mon esprit au sujet de ce dossier du Sahara.
Quelques années plus tard, j'ai été affecté en poste en Algérie, à Alger, c'était pendant la Révolution. Nous étions les champions du Sahara occidental et une instruction pour une mission au Sahara c'était ma première mission. À l'époque, j'étais chargé d'Affaires, moi j'attendais le Groupe des Ambassadeurs à l'aéroport international. Mais, c'est là qu'on est venu me dire non, il faut aller à l'aéroport des vols intérieurs. Moi, je ne savais pas. J'y suis allé, le Groupe m'attendait. Je croyais qu'on allait estampiller mon passeport au départ, comme à destination, mais il n'y a eu rien du tout. Je craignais que j'aurais des problèmes plus tard avec les financiers. Aucune preuve d'accomplissement de la mission dans le passeport mission ! Alors mon collègue membre de la délégation et qui était là avant moi m'a rassuré que c'est comme ça que les choses se passent. C'est la deuxième anecdote. C'est une pseudo république ou quoi ? Je ne comprends pas.
Troisième anecdote. Le pays où j'étais accrédité et que je respecte beaucoup, il y avait quelques difficultés à l'époque et les institutions qui le régissaient, avaient désigné un chef d'Etat, le président Boudiaf. Et nous étions à l'aéroport d'Alger pour l'accueillir. J'étais encore chargé d'Affaires. À sa descente d'avion, le nouveau Président saluait tous les Chefs de Mission diplomatique présents. Arrivé au niveau du Sahraoui, le nouveau Président s'est arrêté. L'Ambassadeur de ce Pays se présente : "Je suis le Haut Représentant du Sahara occidental", dit-il au Président BOUDIAF. Le Président lui demande aussitôt de répéter. Ce qu'il fit avec une certaine fierté par trois fois à la demande du Président qui lui répondit ceci : "Mon Frère laisse tomber, va rejoindre ton pays, le Maroc. "Moi, je viens du Maroc ; j'y ai vécu, ma briqueterie est à Kénitra ".
Il faut rappeler que le Président BOUDIAF, de regrettée mémoire, était l'un des historiques du Front de Libération Nationale (FLN). Les manuels d'histoire retiennent ce nom-là.
Bon ça m'a fait mon troisième élément. Je dis alors là, si lui en tant que Magrébin, Algérien dit cela, c'est quoi notre problème alors ? Il y a quand même un problème sérieux.
Nous étions en Janvier 1992 et en Août de la même année le Haut Représentant a démissionné de son poste pour rejoindre le Maroc. On l'a revu plus tard, à plusieurs reprises, dans les délégations marocaines aux Nations Unies.
À l'époque, il y avait une forte tension entre les deux pays qui ont pourtant beaucoup d'intérêts en commun. C'est la question du Sahara qui empoisonnait sérieusement les relations entre les deux pays. Il faut quand même la paix. Le Royaume du Maroc a trouvé la meilleure formule. Il a emprunté la voie de l'apaisement. Après les affrontements, il vaut mieux passer par la diplomatie calmement, méthodiquement avec beaucoup d'habileté.
Pendant que les tendances n'étaient pas du tout à cela, eh bien, le Royaume du Maroc a opéré méthodiquement d'abord "la marche verte." Cela fait 50 ans maintenant. Après, il y a eu " le mur de sable " pour protéger le territoire. Et enfin, faire des propositions concrètes de sortie de crise et amener les uns et les autres à négocier. Ça ne sert à rien de voir que deux pays maghrébins, africains ne puissent pas collaborer. Cette épreuve de tension a des conséquences graves sur le fonctionnement de l'UMA, des répercussions économiques sur les Pays de la zone, sur la croissance au niveau du Maghreb. Ce n'est pas une bonne chose. Il y a le chômage, il y a des problèmes de développement qui se posent ; mais le Maroc a su faire l'option de la paix et du développement. Le Maroc ne s'est pas découragé. Il a fait des propositions de sortie de crise au Comité de décolonisation tout le temps. Et le Maroc maintient sa position, l'Algérie également. Mais le Maroc fait des propositions concrètes, d'où le plan d'autonomie interne. Ce plan d'autonomie sous l'égide du Maroc est un plan de développement et d'apaisement.
Je suis allé là-bas, j'ai vu comment cette région du Sahara se développe. Ce sont les Sahraouis qui sont à la tête de toutes les institutions. Ce n'est pas qu'on leur a imposé des gens qui viennent de Rabat pour dire maintenant vous êtes sous commandement de l'Etat central. La décentralisation y est effective.
Ceux qui sont là sont-ils plus Sahraouis que ceux qui ne sont pas à Tindouf (en Algérie, ndlr) et qui ne sont pas chez eux et qui luttent pour l'indépendance ? Comment peut-on lutter pour l'indépendance au moment où on a déjà dit que vous êtes indépendants et que vous avez été admis à l'OUA ? C'est ça que je ne comprends pas. C'est des Sahraouis, c'est les mêmes peuples, c'est des parents certainement, qui peuvent se tendre la main au lieu de rester dans le désert pour dire on veut l'indépendance. Alors qu'on peut collaborer dans le même pays dont ils sont tous originaires.
C'est vraiment historique ce qui s'est passé. Ça rejoint beaucoup d'idées qui ramènent la paix dans la région. Cette résolution est une résolution majeure. Elle consacre toutes les actions de Sa Majesté le Roi en faveur du Sahara marocain.
Quand on va dans cette région-là, les populations vaquent à leurs activités et la production agricole, la production industrielle, le port en eau profonde, le terminal pétrolier, j'ai vu tout ça. Ça utilise beaucoup de personnes. L'emploi est créé. Il y en aura même pour ceux qui sont à Tindouf. Il y a beaucoup de choses à faire encore. Le développement est vraiment impétueux.
J'ai découvert un peuple intégré. Et moi en tant que chrétien, j'ai même découvert à Dakhla une belle église avec un prêtre. Donc sur le plan sociétal, il y a une intégration générale. La société marocaine unique est en train d'œuvrer à asseoir un réel pôle de développement sous l'égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Comment appréciez-vous le rôle joué par la diplomatie dans cette reconnaissance internationale de la vision audacieuse et stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans ce dossier complexe du Sahara ?
Ce qui est important est que la résolution a été portée par les Etats-Unis d'Amérique. C'est vrai que ces trois pays (Etats-Unis, Royaume Uni et France), pour des problèmes clés, des problèmes majeurs, c'est des pays qu'on appelle des porte-plumes. Ici, les États-Unis, c'est le leadership dans cette histoire. Ça, chapeau ! Ce n'est pas donné que les Etats-Unis en soient arrivés à soumettre un projet de résolution sur cette question très délicate et apprécier la démarche marocaine au point de la soutenir bec et ongle au Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il y ait la paix dans la région, le développement tous azimuts dans la région, je crois que la diplomatie marocaine a beaucoup fait.
C'est une diplomatie de l'orfèvre. L'ambassadeur Omar Hilale (Représentant du Maroc auprès des Nations-Unies, Ndrl) que j'ai connu à New York à d'énormes qualités de négociateur quand on était à Genève, dans les dossiers de l'OMC surtout dont il était le négociateur principal pour l'Afrique à l'époque. Mais à New York, il est en train de faire un travail vraiment remarquable. Il a cette qualité de marcher sur les œufs sans les casser et toujours sous l'égide, la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Peut-on dire aujourd'hui que l'approche royale de la gestion de ce dossier alliant audace et patience, gages d'un leadership lucide et rassembleur, ont permis de transformer le dossier du Sahara en un levier de stabilité et de coopération régionale ?
Oui, le Maroc a maintenant une priorité de développement de l'Afrique. Le Roi en a fait un serment lorsqu'il a ramené son pays au sein de la famille de l'Union Africaine. Ce jour-là, un discours historique, mémorable. Il a coulé même des larmes. Il a dit qu'il est heureux de retrouver sa famille. La famille dont on est issu, dont on s'est séparé. Il est heureux de retrouver sa famille. Il a coulé des larmes. J'étais témoin. Depuis lors, le Roi développe tous azimuts l'économie, le développement de l'Afrique. Il fait tout pour amorcer le développement de l'Afrique. Le projet du gazoduc, il y a plein de projets un peu partout sur le continent dont le Maroc est initiateur. Des projets de développement qui sont remarquables et qui règlent un tant soit peu les problèmes de la jeunesse africaine. Je pense que c'est une bonne chose. Il faut l'apprécier, vraiment. On veut la paix, on veut le développement. C'est très important.
Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, le Sahara est devenu un pôle de développement intégré. Comment voyez-vous ce Nouveau modèle de développement des provinces du Sud Maroc ?
Je vous ai dit tantôt que j'ai vu les Provinces du Sud. J'y étais à plusieurs reprises. Ces provinces sont complètement intégrées au Royaume, c'est chez eux.
Ceux qui animent les institutions dans ces provinces-là, c'est des Sahraouis. J'ai rencontré la mairesse sahraouie d'une des grandes villes. C'est formidable. Elle gère bien l'institution. Et puis, il y a un élément important. Il y a beaucoup d'atouts touristiques qui peuvent être saisis par notre jeunesse en quête de tourisme. Je crois qu'on n'a pas besoin d'aller dans les îles Bahamas. Il y a tout là-bas, surtout, le phénomène naturel des flux et reflux. Vous voyez, le matin, la mer vous fouette le pied. Et puis, vers midi, après-midi, ça y est, ça part. Et puis, dans certaines régions, vous pouvez marcher sur le fond de mer. J'ai marché sur le fond de mer. Et ça vous traite. C'est une forme de thérapie pour certaines maladies, il paraît. Alors, c'était un plaisir. Moi, j'étais heureux. Et puis, il y a de l'espace. Il y a de l'espace. Je pense que les Africains peuvent toujours demander au Maroc d'émigrer là (Rires !). Il y a de l'emploi. Il y aura de quoi développer et de quoi se développer aussi.
Etes-vous de l'avis des personnalités qui affirment que les projets structurants en cours sur le terrain illustrent la volonté royale de faire du Sahara un moteur de prospérité régionale et africaine ?
Bien sûr. Je suis de cet avis. Je crois qu'il faut continuer d'encourager le Maroc à poursuivre, de ne pas s'arrêter en si bon chemin. Le Maroc développe des projets très structurants sur le continent et il y a des possibilités sur le plan de l'industrie, de la pêche industrielle, l'exploitation des ressources au profit de l'Afrique et du Maroc.
Pour terminer, je ne sais pas si c'est un hasard de calendrier. La résolution du Conseil de sécurité qui est adoptée à la fin du mois d'octobre et qui s'enchaîne en novembre avec la commémoration de la Marche verte et l'Indépendance du Maroc. Comment interprétez-vous cette coïncidence ?
Je crois que tout cela est une bonne coïncidence. Dans la vie des peuples, il n'y a pas de hasard, on le dit souvent. Mais, c'est ce qu'on constate là maintenant. Cette résolution est arrivée à quelques jours de la Marche verte. À l'époque, il y a 50 ans, on pensait que c'était de l'utopie. Il y a 50 ans, lorsque le Roi Hassan II a décidé de cette Marche verte là, il avait une vision, une vision à long terme, parce qu'il a fait de cette affaire-là une priorité nationale. Le peuple marocain tout entier est attaché à cette cause-là.
Et il y a 70 ans, dans quelques jours, le Roi Mohammed V rentrait d'exil de Madagascar et puis a proclamé l'indépendance. Il a été le premier à soumettre le dossier sahraoui au Comité de décolonisation des Nations Unies en 1961. Où étaient les Sahraouis qui sont en train de lutter aujourd'hui pour une autonomie en dehors du Maroc, une indépendance en dehors du Maroc ? Le Roi déjà avait fait ça avant de mourir et de céder le pouvoir à son fils le Roi Hassan II. Le premier a posé le problème de décolonisation des régions sous domination étrangère espagnole, à l'époque c'est bien le Roi Mohammed V. Alors, c'est une bonne coïncidence. Tous ces événements-là, c'est des événements majeurs qui marquent la vie de nos amis marocains. Ceux qui ont la chance de vivre la période et qui sont encore là, la période de décolonisation, il y a 70 ans, ceux qui ont vécu la Marche verte, à l'époque, il y a 50 ans, et ceux qui ont vécu l'indépendance et qui vivent encore, je crois que c'est des gens qui vont apprécier ces étapes importantes dans leur vie avant de quitter la terre.
Je termine en rappelant les commentaires d'Emmanuel Dupuy sur la teneur de la résolution : « La résolution 2797 reconnaît sans l'ombre d'un doute, l'intégrité territoriale du Maroc de Tanger à Lagouira. Désormais, la seule base pour l'avenir institutionnel, économique, social du Sahara passe par le Plan d'autonomie proposé depuis 2007. »
Je vous remercie.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, le 31 octobre 2025, la Résolution 2797 (2025) qui choisit le plan marocain d'autonomie de 2007 comme feuille de route pour la résolution du conflit au Sahara occidental, et la prolongation de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). L'adoption de cette résolution est célébrée comme une victoire nationale au Royaume pour sa souveraineté et son intégrité territoriale et SM le Roi Mohammed VI a souligné le caractère historique de cette décision et en a également profité pour tendre la main à l'Algérie et aux populations du Sahara. SE Amb. Jean-Marie Ehouzou, Ancien Ministre des Affaires étrangères, de l'intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l'extérieur et Ex Représentant permanent de l'Union Africaine à Genève, donne ses appréciations sur ce conflit qui dure depuis de plus de 50 ans et les perspectives de cette résolution portée par les Etats-Unis.
« La résolution 2797 reconnaît, sans l'ombre d'un doute, l'intégrité territoriale du Maroc de Tanger à Lagouira. Désormais, la seule base pour l'avenir institutionnel, économique, social du Sahara passe par le Plan d'autonomie proposé depuis 2007. », a commenté Emmanuel Dupuy, Président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe et Professeur à l'Université Catholique de Lille. Son Excellence Monsieur le Ministre, vous qui avez suivi ce processus depuis sa genèse et tout au long de votre carrière de diplomate comment appréciez-vous cette résolution historique ?
C'est vraiment historique ! Personnellement, je ne m'attendais pas à ce que les choses aillent aussi rapidement. C'est vrai que la lutte a été très difficile, très très difficile. C'est depuis plus de 50 ans que la Maroc se bat pour récupérer cette terre dont il avait été frustré pendant des années lors de la colonisation espagnole. Et puis vous voyez les conditions dans lesquelles le retrait de l'Espagne s'est organisé, on pensait que les choses allaient se passer très rapidement. Mais il y a eu beaucoup d'aléas, beaucoup d'inattendus et puis a surgi entretemps le front Polisario avec la création et l'admission d'une ‘'République arabe sahraouie démocratique'' (RASD, Ndlr) au sein de l'Organisation de l'Unité Africaine (ex OUA) en 1975.
Mais je vais vous faire un aveu. J'étais étudiant, j'étais pro-indépendance du Sahara occidental. J'étais militant. Mais il s'est passé quelque chose dans ma vie. Ma carrière m'a amené à voir les choses de plus près et de les examiner avec beaucoup plus de vérité.
D'abord, j'ai eu un professeur, celui qui a été l'auteur de cette affaire-là ; l'ex Secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine, Monsieur Edem Kodjo, paix à son âme, et qui était notre enseignant. Il nous faisait la géopolitique à l'IIAP (Institut international de l'administration publique, à Paris). Je lui ai posé la question suivante : En tant qu'aîné, pourriez-vous nous dire dans cette affaire d'adhésion de la RASD, lorsque les Autorités de cet État ont fait la demande, à quelle capitale la réponse leur a été adressée ? (C'était bien sûr lors d'une discussion à bâtons rompus en dehors des cours.) Pour le cas de mon Pays, quand le Bénin, l'ex Dahomey allait adhérer à l'OUA, c'était, je crois, à la Boîte postale 01 Porto-Novo qu'on a certainement répondu à l'époque, en 1963, à la création de l'organisation. Mais à quelle adresse pour la RASD ? Si c'est Alger, donc c'est une République qui n'existe pas. Ce n'est certainement pas à Tindouf que les correspondances destinées à la RASD sont adressées ? Tindouf est en Algérie donc il y a un problème, c'est-à-dire que l'Etat n'existe pas.
Cher aîné, je suis personnellement embêté. Est-ce que vous pouvez me donner une réponse appropriée à cela ? Il était embarrassé. Franchement, il était embarrassé. Nous, Élèves à l'IIAP, à l'époque en quête du savoir, nous voulons qu'on dise exactement ce qui s'est passé. Alors, ça a commencé par créer un doute dans mon esprit. Il n'a pu répondre. Il a dit qu'on comprendra plus tard. Il nous a renvoyés à nos études par des réponses évasives qui n'avaient aucune relation scientifique en tant que spécialiste des relations internationales. Le doute commençait à s'installer dans mon esprit au sujet de ce dossier du Sahara.
Quelques années plus tard, j'ai été affecté en poste en Algérie, à Alger, c'était pendant la Révolution. Nous étions les champions du Sahara occidental et une instruction pour une mission au Sahara c'était ma première mission. À l'époque, j'étais chargé d'Affaires, moi j'attendais le Groupe des Ambassadeurs à l'aéroport international. Mais, c'est là qu'on est venu me dire non, il faut aller à l'aéroport des vols intérieurs. Moi, je ne savais pas. J'y suis allé, le Groupe m'attendait. Je croyais qu'on allait estampiller mon passeport au départ, comme à destination, mais il n'y a eu rien du tout. Je craignais que j'aurais des problèmes plus tard avec les financiers. Aucune preuve d'accomplissement de la mission dans le passeport mission ! Alors mon collègue membre de la délégation et qui était là avant moi m'a rassuré que c'est comme ça que les choses se passent. C'est la deuxième anecdote. C'est une pseudo république ou quoi ? Je ne comprends pas.
Troisième anecdote. Le pays où j'étais accrédité et que je respecte beaucoup, il y avait quelques difficultés à l'époque et les institutions qui le régissaient, avaient désigné un chef d'Etat, le président Boudiaf. Et nous étions à l'aéroport d'Alger pour l'accueillir. J'étais encore chargé d'Affaires. À sa descente d'avion, le nouveau Président saluait tous les Chefs de Mission diplomatique présents. Arrivé au niveau du Sahraoui, le nouveau Président s'est arrêté. L'Ambassadeur de ce Pays se présente : "Je suis le Haut Représentant du Sahara occidental", dit-il au Président BOUDIAF. Le Président lui demande aussitôt de répéter. Ce qu'il fit avec une certaine fierté par trois fois à la demande du Président qui lui répondit ceci : "Mon Frère laisse tomber, va rejoindre ton pays, le Maroc. "Moi, je viens du Maroc ; j'y ai vécu, ma briqueterie est à Kénitra ".
Il faut rappeler que le Président BOUDIAF, de regrettée mémoire, était l'un des historiques du Front de Libération Nationale (FLN). Les manuels d'histoire retiennent ce nom-là.
Bon ça m'a fait mon troisième élément. Je dis alors là, si lui en tant que Magrébin, Algérien dit cela, c'est quoi notre problème alors ? Il y a quand même un problème sérieux.
Nous étions en Janvier 1992 et en Août de la même année le Haut Représentant a démissionné de son poste pour rejoindre le Maroc. On l'a revu plus tard, à plusieurs reprises, dans les délégations marocaines aux Nations Unies.
À l'époque, il y avait une forte tension entre les deux pays qui ont pourtant beaucoup d'intérêts en commun. C'est la question du Sahara qui empoisonnait sérieusement les relations entre les deux pays. Il faut quand même la paix. Le Royaume du Maroc a trouvé la meilleure formule. Il a emprunté la voie de l'apaisement. Après les affrontements, il vaut mieux passer par la diplomatie calmement, méthodiquement avec beaucoup d'habileté.
Pendant que les tendances n'étaient pas du tout à cela, eh bien, le Royaume du Maroc a opéré méthodiquement d'abord "la marche verte." Cela fait 50 ans maintenant. Après, il y a eu " le mur de sable " pour protéger le territoire. Et enfin, faire des propositions concrètes de sortie de crise et amener les uns et les autres à négocier. Ça ne sert à rien de voir que deux pays maghrébins, africains ne puissent pas collaborer. Cette épreuve de tension a des conséquences graves sur le fonctionnement de l'UMA, des répercussions économiques sur les Pays de la zone, sur la croissance au niveau du Maghreb. Ce n'est pas une bonne chose. Il y a le chômage, il y a des problèmes de développement qui se posent ; mais le Maroc a su faire l'option de la paix et du développement. Le Maroc ne s'est pas découragé. Il a fait des propositions de sortie de crise au Comité de décolonisation tout le temps. Et le Maroc maintient sa position, l'Algérie également. Mais le Maroc fait des propositions concrètes, d'où le plan d'autonomie interne. Ce plan d'autonomie sous l'égide du Maroc est un plan de développement et d'apaisement.
Je suis allé là-bas, j'ai vu comment cette région du Sahara se développe. Ce sont les Sahraouis qui sont à la tête de toutes les institutions. Ce n'est pas qu'on leur a imposé des gens qui viennent de Rabat pour dire maintenant vous êtes sous commandement de l'Etat central. La décentralisation y est effective.
Ceux qui sont là sont-ils plus Sahraouis que ceux qui ne sont pas à Tindouf (en Algérie, ndlr) et qui ne sont pas chez eux et qui luttent pour l'indépendance ? Comment peut-on lutter pour l'indépendance au moment où on a déjà dit que vous êtes indépendants et que vous avez été admis à l'OUA ? C'est ça que je ne comprends pas. C'est des Sahraouis, c'est les mêmes peuples, c'est des parents certainement, qui peuvent se tendre la main au lieu de rester dans le désert pour dire on veut l'indépendance. Alors qu'on peut collaborer dans le même pays dont ils sont tous originaires.
C'est vraiment historique ce qui s'est passé. Ça rejoint beaucoup d'idées qui ramènent la paix dans la région. Cette résolution est une résolution majeure. Elle consacre toutes les actions de Sa Majesté le Roi en faveur du Sahara marocain.
Quand on va dans cette région-là, les populations vaquent à leurs activités et la production agricole, la production industrielle, le port en eau profonde, le terminal pétrolier, j'ai vu tout ça. Ça utilise beaucoup de personnes. L'emploi est créé. Il y en aura même pour ceux qui sont à Tindouf. Il y a beaucoup de choses à faire encore. Le développement est vraiment impétueux.
J'ai découvert un peuple intégré. Et moi en tant que chrétien, j'ai même découvert à Dakhla une belle église avec un prêtre. Donc sur le plan sociétal, il y a une intégration générale. La société marocaine unique est en train d'œuvrer à asseoir un réel pôle de développement sous l'égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Comment appréciez-vous le rôle joué par la diplomatie dans cette reconnaissance internationale de la vision audacieuse et stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans ce dossier complexe du Sahara ?
Ce qui est important est que la résolution a été portée par les Etats-Unis d'Amérique. C'est vrai que ces trois pays (Etats-Unis, Royaume Uni et France), pour des problèmes clés, des problèmes majeurs, c'est des pays qu'on appelle des porte-plumes. Ici, les États-Unis, c'est le leadership dans cette histoire. Ça, chapeau ! Ce n'est pas donné que les Etats-Unis en soient arrivés à soumettre un projet de résolution sur cette question très délicate et apprécier la démarche marocaine au point de la soutenir bec et ongle au Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il y ait la paix dans la région, le développement tous azimuts dans la région, je crois que la diplomatie marocaine a beaucoup fait.
C'est une diplomatie de l'orfèvre. L'ambassadeur Omar Hilale (Représentant du Maroc auprès des Nations-Unies, Ndrl) que j'ai connu à New York à d'énormes qualités de négociateur quand on était à Genève, dans les dossiers de l'OMC surtout dont il était le négociateur principal pour l'Afrique à l'époque. Mais à New York, il est en train de faire un travail vraiment remarquable. Il a cette qualité de marcher sur les œufs sans les casser et toujours sous l'égide, la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Peut-on dire aujourd'hui que l'approche royale de la gestion de ce dossier alliant audace et patience, gages d'un leadership lucide et rassembleur, ont permis de transformer le dossier du Sahara en un levier de stabilité et de coopération régionale ?
Oui, le Maroc a maintenant une priorité de développement de l'Afrique. Le Roi en a fait un serment lorsqu'il a ramené son pays au sein de la famille de l'Union Africaine. Ce jour-là, un discours historique, mémorable. Il a coulé même des larmes. Il a dit qu'il est heureux de retrouver sa famille. La famille dont on est issu, dont on s'est séparé. Il est heureux de retrouver sa famille. Il a coulé des larmes. J'étais témoin. Depuis lors, le Roi développe tous azimuts l'économie, le développement de l'Afrique. Il fait tout pour amorcer le développement de l'Afrique. Le projet du gazoduc, il y a plein de projets un peu partout sur le continent dont le Maroc est initiateur. Des projets de développement qui sont remarquables et qui règlent un tant soit peu les problèmes de la jeunesse africaine. Je pense que c'est une bonne chose. Il faut l'apprécier, vraiment. On veut la paix, on veut le développement. C'est très important.
Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, le Sahara est devenu un pôle de développement intégré. Comment voyez-vous ce Nouveau modèle de développement des provinces du Sud Maroc ?
Je vous ai dit tantôt que j'ai vu les Provinces du Sud. J'y étais à plusieurs reprises. Ces provinces sont complètement intégrées au Royaume, c'est chez eux.
Ceux qui animent les institutions dans ces provinces-là, c'est des Sahraouis. J'ai rencontré la mairesse sahraouie d'une des grandes villes. C'est formidable. Elle gère bien l'institution. Et puis, il y a un élément important. Il y a beaucoup d'atouts touristiques qui peuvent être saisis par notre jeunesse en quête de tourisme. Je crois qu'on n'a pas besoin d'aller dans les îles Bahamas. Il y a tout là-bas, surtout, le phénomène naturel des flux et reflux. Vous voyez, le matin, la mer vous fouette le pied. Et puis, vers midi, après-midi, ça y est, ça part. Et puis, dans certaines régions, vous pouvez marcher sur le fond de mer. J'ai marché sur le fond de mer. Et ça vous traite. C'est une forme de thérapie pour certaines maladies, il paraît. Alors, c'était un plaisir. Moi, j'étais heureux. Et puis, il y a de l'espace. Il y a de l'espace. Je pense que les Africains peuvent toujours demander au Maroc d'émigrer là (Rires !). Il y a de l'emploi. Il y aura de quoi développer et de quoi se développer aussi.
Etes-vous de l'avis des personnalités qui affirment que les projets structurants en cours sur le terrain illustrent la volonté royale de faire du Sahara un moteur de prospérité régionale et africaine ?
Bien sûr. Je suis de cet avis. Je crois qu'il faut continuer d'encourager le Maroc à poursuivre, de ne pas s'arrêter en si bon chemin. Le Maroc développe des projets très structurants sur le continent et il y a des possibilités sur le plan de l'industrie, de la pêche industrielle, l'exploitation des ressources au profit de l'Afrique et du Maroc.
Pour terminer, je ne sais pas si c'est un hasard de calendrier. La résolution du Conseil de sécurité qui est adoptée à la fin du mois d'octobre et qui s'enchaîne en novembre avec la commémoration de la Marche verte et l'Indépendance du Maroc. Comment interprétez-vous cette coïncidence ?
Je crois que tout cela est une bonne coïncidence. Dans la vie des peuples, il n'y a pas de hasard, on le dit souvent. Mais, c'est ce qu'on constate là maintenant. Cette résolution est arrivée à quelques jours de la Marche verte. À l'époque, il y a 50 ans, on pensait que c'était de l'utopie. Il y a 50 ans, lorsque le Roi Hassan II a décidé de cette Marche verte là, il avait une vision, une vision à long terme, parce qu'il a fait de cette affaire-là une priorité nationale. Le peuple marocain tout entier est attaché à cette cause-là.
Et il y a 70 ans, dans quelques jours, le Roi Mohammed V rentrait d'exil de Madagascar et puis a proclamé l'indépendance. Il a été le premier à soumettre le dossier sahraoui au Comité de décolonisation des Nations Unies en 1961. Où étaient les Sahraouis qui sont en train de lutter aujourd'hui pour une autonomie en dehors du Maroc, une indépendance en dehors du Maroc ? Le Roi déjà avait fait ça avant de mourir et de céder le pouvoir à son fils le Roi Hassan II. Le premier a posé le problème de décolonisation des régions sous domination étrangère espagnole, à l'époque c'est bien le Roi Mohammed V. Alors, c'est une bonne coïncidence. Tous ces événements-là, c'est des événements majeurs qui marquent la vie de nos amis marocains. Ceux qui ont la chance de vivre la période et qui sont encore là, la période de décolonisation, il y a 70 ans, ceux qui ont vécu la Marche verte, à l'époque, il y a 50 ans, et ceux qui ont vécu l'indépendance et qui vivent encore, je crois que c'est des gens qui vont apprécier ces étapes importantes dans leur vie avant de quitter la terre.
Je termine en rappelant les commentaires d'Emmanuel Dupuy sur la teneur de la résolution : « La résolution 2797 reconnaît sans l'ombre d'un doute, l'intégrité territoriale du Maroc de Tanger à Lagouira. Désormais, la seule base pour l'avenir institutionnel, économique, social du Sahara passe par le Plan d'autonomie proposé depuis 2007. »
Je vous remercie.
À l’issue d’une rencontre jeudi 6 novembre à Belém, au Brésil, avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, Emmanuel Macron a laissé entendre que la France pourrait soutenir l’accord UE-Mercosur, à condition que les pays du bloc sud-américain acceptent les garanties proposées par l’UE. Une ouverture qui a déclenché une levée de boucliers en France.
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