Policies

European Neighbourhood Policy

LES POLITIQUES 

I. LA POLITIQUE EUROPÉENNE DE VOISINAGE / European Neighbourhood Policy (PEV/ENP, 2004-)
menée par, et restée auprès de la Commission européenne depuis 26 juillet 2010
La politique européenne de voisinage vise à renforcer les relations de l’UE avec ses pays voisins à l’est et au sud afin de promouvoir la prospérité, la stabilité et la sécurité à ses frontières. L’objectif de la politique de voisinage, mise en place en 2004, est de créer un cercle de pays amis disposant de systèmes politiques démocratiques et d’économies de marché fiables aux frontières de l’Union européenne, et ce du Maroc à la Russie en passant par la Mer noire. Pour le réaliser, Bruxelles combine une approche régionale et le principe de relations différenciées dont les plans d’actions bilatéraux constituent l’instrument principal.
À ce jour, la PEV compte 16 partenaires: l’Algérie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Belarus, l’Égypte, la Géorgie, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la République de Moldavie, les territoires palestiniens occupés, la Syrie, la Tunisie et l’Ukraine. Cette politique s’appuie sur un engagement mutuel en faveur de valeurs communes telles que la démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit, la bonne gouvernance, les principes de l’économie de marché et le développement durable. Or, la PEV ne se limite pas à la mise en place d’accords de coopération ou de commerce, mais elle permet également une association politique, une intensification de l’intégration économique, une amélioration de la mobilité et un renforcement des contacts entre les peuples. Les pays qui souhaitent renforcer leurs relations avec l’UE concluent à cet effet des plans d’action bilatéraux communs. La PEV est en outre portée par plusieurs formes de coopération régionale, comme le partenariat oriental, l’Union pour la Méditerranée et la Synergie de la mer Noire.
> Documents de référence de la PEV sur le site de la Commission européenne

>Une approche régionale : La politique de voisinage requiert que les pays concernés alignent petit à petit leur législation sur l’acquis communautaire et les valeurs communes, notamment dans le domaine des droits de l’homme, pour qu’ils puissent participer à des politiques européennes. En contrepartie, les pays partenaires bénéficient d’un soutien financier dans le cadre des programmes existants par les instruments de la préadhésion ou des instruments de partenariat. En ce qui concerne les instruments de préadhésion pendant la période 1989-2000 PHARE, ISPA et SAPARD étaient les plus importants. En 2001, le programme PHARE a été remplacé par le programme CARDS. Pour la période 2007-2013 l’IPA remplace les programmes PHARE, SAPARD, ISPA, CARDS, la coopération transfrontalière (CBC) sous Phare et l’aide financière de préadhésion en faveur de la Turquie. (voir plus bas)

>Les Plans d’action constituent la pièce maîtresse de l’approche bilatérale, la politique de voisinage de l’UE, car ils définissent des priorités dans la mise en œuvre des accords existants. Ils prévoient un programme de réformes politiques et économiques pour une période de trois à cinq ans.
– Les plans d’action concernent différentes politiques européennes, comme l’éducation et la recherche, l’environnement ou l’audiovisuel, mais intègrent aussi les coopérations dans les domaines de la sécurité intérieure et de la justice (lutte contre la criminalité organisée et maîtrise des flux migratoires), des transports et de l’énergie. Enfin, des mesures sont prévues pour mieux coordonner les actions dans la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ainsi que dans la résolution des conflits régionaux. Les plans d’action comportent des objectifs et des critères à satisfaire afin d’évaluer les progrès accomplis selon un calendrier précis, l’ensemble déterminant en partie l’aide financière qui sera fournie. Selon un mécanisme similaire à celui qu’induisent les critères de Copenhague destinés aux pays candidats, la charge de la preuve incombe au pays partenaire. Les plans d’action dont la durée peut varier entre trois et cinq ans, font donc l’objet d’une évaluation régulière et pourront déboucher sur de nouveaux liens contractuels que la Commission européenne appelle «accords européens de voisinage».
– À ce jour, 12 plans d’action ont déjà été convenus (dont certains de “seconde génération”) : Arménie, Azerbaïdjan, Égypte, Géorgie, Israel, Jordanie, Liban, Moldova, Maroc, Territoire palestinien occupé, Tunisie, Ukraine
– alors que la PEV n’est pas encore entièrement “activée” pour l’Algérie, le Belarus, la Libye et la Syrie.

Plan d’action UE-Moldavie (22 février 2005)
Plan d’action UE-Ukraine (21 février 2005)
(…)
Télécharger les autres Plans d’action sur le site de la Commission

Balkans Occidentaux
+ Processus de stabilisation et d’association / Stabilisation and Association Process (PSA / SAP, 1999-)
Le PSA est une démarche bilatérale entre l’UE et le pays et constitue le principal cadre dans lequel s’inscrivent les relations entre l’UE et les pays des Balkans occidentaux, leur offrant un moyen pour la promotion de la paix, la stabilité, la liberté et la prospérité économique. Lancé lors du sommet de Zagreb en 1999, le PSA a ouvert aux pays des Balkans occidentaux la perspective d’une adhésion à l’UE.
En 2003, le Conseil européen de Thessalonique a confirmé cette perspective pour tous les pays des Balkans occidentaux et le statut de «pays candidat potentiel» pour l’Albanie, la Bosnie-et-Herzégovine, le Monténégro et la Serbie. Il a parallèlement réaffirmé que l’adhésion à l’UE dépendrait des efforts consentis pour mener à bien les réformes nécessaires et a adopté l’«Agenda de Thessalonique» afin de montrer la voie à suivre aux pays concernés. L’UE a également déclaré que le Kosovo (en vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies) a une perspective européenne claire, en ligne avec le reste des Balkans occidentaux.
Les pays sont engagés dans un partenariat progressif ayant pour but la stabilisation de la région et l’établissement à terme d’une zone de libre-échange. Le PSA définit des objectifs politiques et économiques communs. Sa mise en œuvre est étayée par des instruments contractuels, économiques et financiers, qui soutiennent les réformes et le processus de transition. La coopération régionale constitue un élément essentiel du processus.
Les deux grands instruments qui permettent à l’UE de stabiliser ces pays et d’aligner progressivement leurs structures juridiques et économiques sur les structures communautaires sont :
1, les accords de stabilisation et d’association (ASA), y incluses les préférences commerciales, et
2, l’assistance technique et financière (instrument d’aide de préadhésion – IAP).

L’UE prend l’initiative en évaluant tout d’abord si le pays est prêt à progresser dans un processus qui se construit étape par étape.
Cette démarche comprend :
– d’abord la mise en place d’une “task force” consultative,
– l’élaboration d’une étude de faisabilité concernant le lancement ou non des négociations portant sur un ASA,
– les négociations elles-mêmes,
– puis la signature et la ratification de l’accord.
Parallèlement, cette approche ouvre la voie à une demande d’adhésion déposée par le pays qui, si elle est acceptée, intégrera le candidat dans le processus d’adhésion proprement dit. Tout au long de ce processus, les relations entre l’UE et le pays respectif sont asymétriques. L’UE met en place les règles et les conditions, alors que le pays doit se contenter d’exprimer ses problèmes et ses préoccupations. Le PSA définit des objectifs politiques et économiques communs. Sa mise en œuvre est étayée par des instruments contractuels, économiques et financiers, qui soutiennent les réformes et le processus de transition. La coopération régionale constitue un élément essentiel du processus.

Il contient trois engagements :
– Le premier est l’aide financière et économique, d’abord dans le cadre des programmes PHARE et OBNOVA, puis du programme CARDS (Assistance communautaire pour la reconstruction, le développement et la stabilisation) pour 2000-2006, et enfin du programme IPA (Instrument d’aide de préadhésion) pour 2007-2013.
– Le deuxième concerne la libéralisation du commerce entre l’UE et les pays des Balkans occidentaux.
– Le troisième a trait à une adhésion future qui s’appuie sur la signature d’accords de stabilisation et d’association (ASA).

+ Les accord de stabilisation et d’association / Stabilisation and Association Agreement (ASA/SAA)
Un accord de stabilisation et d’association (ASA) est un traité international signé entre l’Union européenne et certains pays candidats potentiels à l’Union, dans le cadre de la stratégie de préadhésion (afin de faciliter l’adhésion future). Ces accords jouent un rôle essentiel dans le cadre du PSA. Ils instaurent une relation contractuelle étendue entre l’UE et chacun des pays des Balkans occidentaux, avec des obligations et des droits mutuels. Dotés d’une grande valeur politique, ils reposent sur la mise en œuvre progressive d’une zone de libre-échange et de réformes visant à permettre au pays concerné d’adopter les normes de l’UE. Leur objectif est de contribuer au développement socioéconomique, de renforcer la démocratie, l’État de droit et la stabilisation politique du pays et de la région, d’améliorer la coopération régionale et de mettre en place une association étroite et à long terme entre les parties contractantes.

Les différentes étapes vers l’adhésion se présentent selon l’ordre suivant :
0. La mise en place d’une “task force” consultative,
1, Les négociations relatives aux ASA ne peuvent s’ouvrir que si le pays concerné est suffisamment stable. La Commission européenne établit alors un rapport de faisabilité et recommande l’ouverture (ou non) des négociations au Conseil de l’Union.
2, Les négociations elle-mêmes : Les ASA préparent les États à une adhésion future en introduisant les règles communautaires (l’acquis) dans divers domaines. La conclusion d’un ASA prouve la capacité d’un pays à entretenir des relations plus approfondies avec l’Union.
3, La signature et la ratification de l’accord.
4, La conclusion d’un ASA peut être suivie d’une demande d’adhésion. Sur avis de la Commission, l’Union peut accorder au demandeur le statut de pays candidat et reconnaître politiquement la relation étroite nouée entre elle et ce pays.

Les premiers accords de stabilisation et d’association (ASA) ont été signés :
avec la Macédoine en mars 2001, ( entré en vigueur le 1er mai 2004)
avec la Croatie en juillet 2001, (entré en vigueur le le 1er février 2005)
l’Albanie a signé un ASA en mai 2006, (entré en vigueur le 1er avril 2009)
le Monténégro a paraphé le sien en mars 2007, ( entré en vigueur le 1er janvier 2008)
La Bosnie-Herzégovine a signé le 16 juin 2008, (entré en vigueur le 1er juin 2015)
La Serbie a signé un ASA le 29 avril 2008, (entré en vigueur le 1er septembre 2013)
Le Kosovo a signé un ASA le 27 octobre 2015 qui est entré en vigueur le 1er avril 2016.

L’Etat commun de Serbie-et-Monténégro avait entamé des pourparlers sur un ASA en octobre 2005. Lorsque le Monténégro a pris son indépendance en juin 2006, l’UE a continué de négocier avec celui-ci sous un nouveau mandat. La Serbie a repris les négociations en juin 2007, après leur suspension pendant un an à partir de mai 2006, en raison de son manque de coopération avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).


La Turquie
La Turquie est associée de longue date au projet d’intégration européenne. En 1959, elle demandait à devenir membre associé de la Communauté économique européenne (CEE).
– La réponse de la CEE à cette première demande a été de proposer la création d’une association entre la CEE et la Turquie, qui a abouti à la signature à Ankara de l’accord d’association en 1963.
– Un protocole additionnel a été signé en Novembre 1970, fixant un calendrier pour la suppression des droits de douane et des contingents sur les marchandises circulant entre la Turquie et la CEE.
– Une union douanière a été créée en 1995 et a contribué de manière significative au développement des relations commerciales entre l’UE et la Turquie.
– La Turquie est devenue un pays candidat lors du Conseil européen d’Helsinki de décembre 1999.
– Elle a officiellement entamé ses négociations d’adhésion avec l’Union européenne en octobre 2005.
– En 2010, la Turquie est la première puissance économique du Moyen-Orient devant l’Iran et l’Arabie saoudite, la 7e puissance économique d’Europe, et la 15e puissance économique mondiale. Elle est également membre du G20 et de l’Union douanière.
– Négociations accélérées, la Turquie a imposé plusieurs réformes concernant le droit de l`homme puis stoppés. Un boom économique de 8-10 percent.
– Le problème de la partition de Chypre reste un obstacle majeur à l’évolution des négociations. Du fait de ces retards, les négociations ont à nouveau été interrompues en décembre 2006, et l’Union a gelé 8 des 35 dossiers en cours de négociation.
– Le processus bloqué par le Président Sarkozy en 2007, puis réouverture des négociations en 2008. En novembre 2013 :L`Ouverture du chapitre 22 « Politique régionale et coordination des instruments structurels ».

L’Islande
– L’Islande est un membre du marché intérieur de l’UE par l’Accord de 1994 sur l’Espace économique européen (EEE) entre l’UE et les membres de l’AELE Islande, Norvège et Liechtenstein.
– L’accord EEE prévoit l’inclusion de toute la législation du marché intérieur, qui couvre notamment les quatre libertés – libre circulation des marchandises, services, personnes et capitaux – tout au long des 30 États de l’EEE. L’agriculture ne fait pas partie de l’EEE. En outre, l’accord couvre la coopération dans d’autres domaines importants tels que recherche et développement, éducation, politique sociale, environnement, protection des consommateurs, tourisme et culture. Une part substantielle de la législation de l’UE a donc été adoptée dans le droit islandais.
– Conséquence de la crise financière en 2008, l`Islande particulièrement fragilisée a présenté sa candidature d’adhésion pour intégrer l’Union européenne le 16 juillet 2009. La Commission a annoncé en février 2010 qu’elle soutient l’ouverture des négociations d’adhésion.
– Le gouvernement islandais avait pour objectif d’adhérer en 2013, adhésion qui sera par ailleurs sujette à un référendum en Islande.
– Le 22 mai 2013 le gouvernement conservateur issu des élections décide de suspendre les négociations jusqu’à l’organisation d’un référendum sur la poursuite du processus.
– Le 12 septembre 2013, le Gouvernement islandais a suspendu pour toute la durée de la législature les négociations d’adhésion à l’UE.
– Le 12 mars 2015 la candidature a été officiellement retirée.

Méditerranée
+ Processus de Barcelone / Barcelona Process (Euromed, Euro-Mediterranean Partnership 1995-)
Le Processus de Barcelone, a été créé en 1995 à Barcelone, à l’initiative de l’Union européenne et de dix autres États riverains de la mer Méditerranée (Algérie, Autorité palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie et Turquie). L’Albanie et la Mauritanie sont membres de l’Euromed depuis 2007. EUROMED rassemble, désormais, les 28 États membres de l’UE et douze États du sud de la Méditerranée. La Libye a un statut d’observateur depuis 1999 ; depuis 2004 et la normalisation de ses relations avec l’UE, cette dernière prépare son intégration à moyen terme.
Les principaux objectifs de ce partenariat sont les suivants : construire ensemble un espace de paix, de sécurité et de prospérité partagée. Pour y parvenir, elle prévoit des actions dans les domaines politique, économique, financier, culturel et social. Euromed est fondé sur les rapports de paix entre ces États qui ont des intérêts communs ainsi qu’un long passé d’échanges mutuels. Au niveau économique, le processus vise à l’instauration d’un marché de libre-échange en 2010. Cet objectif a été réaffirmé lors du sommet de Barcelone de 2005. En 2005, l’immigration et la lutte contre le terrorisme sont devenus les domaines prioritaires du partenariat.
> Document : La déclaration finale (EN ) de la Conférence ministérielle euro-méditerranéenne de Barcelone du 27 et 28 novembre 1995 et son programme de travail.

+ Union pour la Méditerranée / Union for the Mediterranean. (UpM/UfM, UMed 2008-)
L’Union pour la Méditerranée a pour but de promouvoir l’intégration économique et les réformes démocratiques dans seize pays voisins situés au sud de l’UE, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. L’Union pour la Méditerranée réunit les 28 États membres de l’UE et 16 partenaires de la région du sud de la Méditerranée, d’Afrique et du Moyen-Orient: l’Albanie, l’Algérie, la Bosnie-et-Herzégovine, la Croatie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, le Maroc, l’Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie. Actuellement, les réunions sont coprésidées par un pays méditerranéen et un pays européen. À partir de septembre 2010, l’Union pour la Méditerranée disposera également d’un secrétariat opérationnel, établi à Barcelone, d’un secrétaire général et de six vice-secrétaires généraux.
L’ordre du jour de l’Union pour la Méditerranée comprend un certain nombre d’initiatives clés:
– la dépollution de la mer Méditerranée, y compris des régions côtières et des zones marines protégées;
– la mise en place d’autoroutes maritimes et terrestres qui relient les ports et améliorent les liaisons ferroviaires en vue de faciliter la circulation des personnes et des biens;
– un programme de protection civile commun sur la prévention, la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles ou causées par l’homme;
– un plan solaire méditerranéen qui explore les possibilités de développer des sources d’énergie alternatives dans la région;
– une université euro-méditerranéenne, inaugurée en Slovénie en juin 2008;
– l’initiative méditerranéenne de développement des entreprises, qui soutient les petites entreprises qui déploient leurs activités dans la région en évaluant dans un premier temps leurs besoins, puis en leur offrant une assistance technique et un accès au financement.
– Le 22 juin 2011, l’UpM a labellisé son tout premier projet, la création d’une usine de dessalement d’eau de mer pour la bande de Gaza
– En 2013, l’Union pour la Méditerranée a lancé ses premiers projets :
• Jeunes femmes créatrices d’emploi
• Gouvernance & Financement du secteur de l’Eau en Méditerranée
• LogismedTA (activités de formation dans le cadre du Programme de développement d’un réseau de plateformes logistiques euro-méditerranéennes)

– Le 18 novembre 2015, la révision de la politique européenne de voisinage (PEV), publiée par le Service Européen pour l’Action Extérieure et par la Commission et confirmée par le Conseil européen le 14 décembre, positionne l’UpM comme une force motrice pour l’intégration et la coopération régionale.
– En février 2016, les activités de formation du projet « Les compétences au service de la réussite » labellisé par l’UpM se sont conclues en Jordanie et au Maroc par une hausse de l’emploi. Le pourcentage d’emplois obtenus par rapport au nombre total de demandeuses d’emploi en Jordanie et au Maroc (115 diplômées) est estimé à 49 percent, et 6 percent des participantes ont trouvé un stage.
– Le 2 juin 2016, l’UpM a tenu sa première réunion ministérielle pour la coopération et la planification régionales

– Les 18 et 19 juillet 2016, l’UpM a participé activement à la MedCOP Climat 2016, contribuant à établir un agenda méditerranéen pour le climat. Parmi ces projets et initiatives, figurent
> la création d’un réseau méditerranéen pour les jeunes travaillant sur des thèmes liés au climat,
> la mise en place du Comité régional de Coopération sur le financement climatique, pour rendre le financement de projets sur le climat plus efficace,
> et le lancement du projet Energy University de Schneider Electric soutenu par l’UpM
– Le 1er novembre 2016, l’UpM a officiellement lancé le projet « Programme intégré pour la protection du lac de Bizerte contre la pollution » à en Tunisie. Avec un budget total de plus de 90 millions d’euros sur une période de 5 ans, le programme contribuera à nettoyer le lac et permettra également d’améliorer les conditions de vie des populations voisines et de réduire les principales sources de pollution qui affectent la mer Méditerranée. Le projet est soutenu par des institutions financières internationales telles que la BEI ( Banque européenne d’investissement) et la Commission européenne, ainsi que la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement)
– En 2017, l’UpM compte plus de 50 projets labellisés par les États membres.

Bilan :
Antérieurement, le Processus de Barcelone avait été régi par une série de principes fondés sur les droits de l’Homme, la bonne gouvernance et le droit international, principes que toutes les parties impliquées s’étaient engagées à respecter.
En revanche, l’UpM renonce à son projet de réformes politiques et légales dans le voisinage de l’UE pour se concentrer sur le dialogue politique entre les partenaires “de même niveau” et sur la mise en œuvre de projets concrets.
Cette nouvelle orientation se révèle être en phase avec la pensée fonctionnaliste classique, fondée sur la croyance que des institutions souples et transnationales remplissant des fonctions claires et pratiques peuvent remédier au marasme économique international et aux tensions sur le plan de la sécurité.
Pourtant, les trois premières années consécutives au sommet conduisent à une impasse sur le plan politique à cause de la crise de Gaza et de la persistance du conflit israélo-arabe. Ainsi, comme d’habitude dans la région, les principales dispositions institutionnelles énoncées dans la Déclaration de Paris (sommets biennaux de l’UpM et réunions ministérielles) ne peuvent pas être appliquées.
Il faudra attendre l’année 2012 pour que l’environnement général commence à changer et que des facteurs tant endogènes qu’exogènes redonnent de l’élan à l’UpM:
1. La vague de révoltes dans les pays arabes de la Méditerranée suscite une première remise en cause de la PEV en 2011. C’est alors que l’UE prend conscience de la valeur ajoutée que l’UpM peut apporter à la stratégie révisée à l’égard des pays du sud de la Méditerranée, en promouvant la résilience des États et des sociétés à travers le développement économique et social.
2. La prise en charge de la coprésidence de l’UpM par l’UE et la Jordanie a été une décision extrêmement positive. Alors que la Jordanie est un pays relativement stable qui appuie l’initiative à l’égard du groupe des pays arabes de l’UpM, l’UE (plus particulièrement le SEAE, mais aussi la CE et la BEI) joue un rôle clé dans la direction de l’organisation, assurant la visibilité et l’inclusion de l’UpM dans la stratégie de l’UE à l’égard des pays du sud de la Méditerranée.
3. La nomination consécutive de deux Marocains à la tête du secrétariat de l’UpM à Barcelone est également rassurant et démontre une fois de plus l’engagement du Maroc envers le partenariat euro-méditerranéen.
4. Les années 2015 et 2016 ont marqué un tournant décisif dans la courte histoire de l’UpM: les premiers projets de l’UpM sont réellement mis en œuvre, l’organisation remplissant ainsi la mission principale pour laquelle elle avait été créée.
5. Le problème principal réside dans le fait que la région méditerranéenne en tant que construction politique est remise en question. L’Union européenne a soutenu une politique de type “centre-périphérie” (l’UE à l’égard de ses voisins : approche « moi et mes vassaux ») qui opère principalement sur une base bilatérale, au lieu de réaffirmer dans la pratique la nécessité d’une plus grande régionalisation des débats, des politiques et des processus de décision pour pouvoir relever les défis pressants communs (à l’échelle régionale).
6. Le manque de personnel et de moyens du secrétariat de Barcelone. En dépit de progrès considérables dans ce sens, notamment l’annonce récente de l’attribution par l’Agence suédoise de développement international (ASDI) d’un fonds pluriannuel de 6,5 millions d’euros pour soutenir les activités centrales de l’UpM, ce n’est un secret pour personne qu’un secrétariat purement opérationnel avec 47 projets retenus à l’échelle régionale doit être équipé d’une meilleure infrastructure. Pour redorer le blason de l’UpM, il est donc absolument nécessaire de créer un mécanisme financier dédié (par ex. un fonds fiduciaire) pour pouvoir mettre en commun les ressources provenant de bailleurs de fonds intéressés, et de mettre en place un ensemble de règles plus souples permettant de recruter du personnel spécialisé de longue durée.
Tout au long de la période allant de 2012 à 2016, l’Union pour la Méditerranée s’est considérablement étendue.
(Source : Roger Albinyana, “L’Union pour la Méditerranée en 2017: bilan et consolidation“, Huffpost Maroc, 18.12.2017
> Document : Déclaration commune du sommet de Paris pour la Méditerranée, Paris, 13 juillet 2008

+ Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat / Facility for Euro-Mediterranean Investment and Partnership (FEMIP, 2002-)
La FEMIP a été créée en 2002 et a permis de nettement intensifier un partenariat financier agé de plus de 30 ans entre la région et la BEI (Banque européenne d’investissement). Depuis 2002, plus de 19 milliards d’EUR ont été investis par l’intermédiaire de la FEMIP. La FEMIP rassemble l’ensemble des interventions de la BEI à l’appui du développement socio-économique des pays partenaires méditerranéens (Algérie, Égypte, Gaza-Cisjordanie, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Syrie et Tunisie). La BEI commencera ses activités en Libye après la signature d’un accord-cadre avec le pays, qui est actuellement en cours d’élaboration. À la suite des sanctions prises par l’UE en novembre 2011, la BEI a suspendu tous les décaissements et les contrats de conseil technique relatifs aux projets en Syrie.
La FEMIP soutient la croissance et la création d’emplois dans deux domaines prioritaires :
– Appui au secteur privé : microentreprises, petites et moyennes entreprises (MPME)
– secteur industriel : cimenteries et aciéries, usines chimiques et métallurgiques, industries de haute technologie, secteur automobile et industrie agroalimentaire
Création d’un environnement favorable à l’investissement permettant au secteur privé de se développer en améliorant l’infrastructure dans les secteurs suivants :
– énergie : production, transport et distribution d’électricité, énergies renouvelables
– transports et télécommunications : aéroports, transport aérien, routes et autoroutes, ponts, chemin de fer, télécoms
– environnement : eau et assainissement, élimination et traitement des déchets solides, réduction de la pollution, irrigation
– capital humain et social : construction et réfection d’hôpitaux et de centres de soins, d’établissements d’enseignement et de recherche, de logements sociaux
La FEMIP en 2015 – vue d’ensemble :
Au total,1,4 milliard d’EUR de prêts ont été signés pour 12 opérationset près de750 millions d’EUR ont été décaissésdurant l’année. Plus de 30 percent des opérations ont été signées en appui à l’action en faveur du climat dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’eau, ainsi que dans le secteur privé sous forme de lignes de crédit.
175 millions d’EUR ont été destinés aux PMEau moyen de lignes de crédit en Égypte, en Tunisie et au Maroc.
Les contrats signés pour des opérations d’assistance techniqueont atteint plus de11 millions d’EUR.

+ Soutien au partenariat, à la réforme et à la croissance inclusive / Support to Partnership, Reform and Inclusive Growth (SPRING, 2011-2012)
La réponse de l’UE au printemps arabe a été le programme SPRING. Les initiatives soutenues par SPRING ont porté spécifiquement sur deux des politiques renouvelées de l’UE dans la région. L’objectif principal est de répondre aux défis socio-économiques pressants auxquels sont confrontés les pays partenaires de la région du sud de la Méditerranée et de les soutenir dans leur transition vers la démocratie.
Le soutien apporté par le programme SPRING sera adapté aux besoins de chaque pays, sur la base d’une évaluation des progrès du pays dans la construction de la démocratie et l’application du principe «plus pour plus» (more for more). «Plus pour plus» signifie que plus un pays progresse dans ses réformes démocratiques et son renforcement institutionnel, plus il peut compter sur le soutien du programme SPRING.
Les initiatives ont été identifiées par les délégations de l’UE en étroite collaboration avec les gouvernements partenaires, les États membres de l’UE et les parties prenantes internationales. Tous les pays partenaires du voisinage du Sud ont pu bénéficié du programme. En 2011 le soutien initial a été prévu pour la Tunisie, l`Egypte, la Jordanie et le Maroc.
Selon le rythme de la réforme dans chaque pays, des résultats concrets ont été attendus dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales, de la gouvernance démocratique, de la liberté d’association, de l’expression et de l’assemblée et de la presse et des médias libres. Amélioration de l’administration publique, état de droit et lutte contre la corruption – ont été également prévues. Les résultats ont été attendus dans un certain nombre de domaines, y compris un meilleur cadre réglementaire pour les entreprises, un nombre accru de petites et moyennes entreprises (PME); ainsi qu’une réduction des disparités sociales et économiques internes.
Budget : 350 millions d’euros (Source du budget : Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP)
– 65 millions d’euros ont été engagés en 2011
– 285 millions d’euros ont été en 2012 (sous réserve de l’approbation de l’autorité budgétaire)

Frontières à l’Est
+ Synergie de la Mer Noire (2008-)
La Commission européenne a lancé en avril 2007 une nouvelle initiative, la Synergie de la Mer Noire (officiellement lancé le 14 février 2008 à Kiev) visant à renforcer la coopération régionale entre la Roumanie, la Bulgarie, et les quatre pays de la région de la mer Noire : Turquie, Russie, Ukraine et Géorgie. Ce projet est mis en œuvre dans le cadre de la politique de voisinage, et n’est donc pas doté de fonds supplémentaires ni d’institutions nouvelles. En encourageant la coopération entre les pays, la synergie offre une plate-forme pour la résolution de problèmes communs, tout en favorisant les réformes politiques et économiques. Des liens régionaux plus étroits permettront de:
– favoriser les réformes démocratiques et économiques;
– soutenir la stabilité et de promouvoir le développement;
– faciliter les projets pratiques dans les domaines d’intérêt commun;
– proposer de nouvelles possibilités grâce à des actions coordonnées dans un cadre régional;
– favoriser la recherche d’une solution pacifique aux conflits dans la région.
Des partenariats sectoriels spécifiques mis en place par la synergie de la mer Noire porteront sur le transport, l’énergie et l’environnement. Des initiatives supplémentaires pourraient suivre dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la santé publique et de la lutte contre le crime organisé. Des activités sont d’ores et déjà prévues dans les domaines de la société civile, de la recherche et de la société de l’information.
Concrètement, la synergie de la mer Noire offre une aide au rapprochement des pays de la région, en s’appuyant sur des programmes sectoriels et des initiatives communautaires déjà en cours dans des domaines tels que la bonne gouvernance, la circulation des personnes et la sécurité, l’énergie, les transports, l’environnement, la politique maritime, la pêche, le commerce, la recherche, l’éducation, les affaires sociales et la science. La synergie de la mer Noire se veut souple, destinée à assurer une meilleure cohérence et une meilleure coordination régionale des activités dans ces domaines. Elle prévoit aussi l’établissement de contacts plus étroits entre la Commission et l’organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN). Enfin, l’un des objectifs affichés de la synergie de la mer Noire est de créer un meilleur climat pour résoudre les conflits gelés dans la région.
La synergie de la mer Noire réunit des pays ayant des intérêts géopolitiques très différents, et dont les relations avec l’Union européenne sont régies par des statuts ou politiques différentes (politique de voisinage, partenariat stratégique avec la Russie, politique d’élargissement avec la Turquie). Cette initiative, dont la valeur ajoutée reste à démontrer, risque de déboucher sur un éparpillement d’activités sans créer véritablement de ciment régional. Il est donc permis d’avoir des doutes quant à sa réussite.
> Black Sea Synergy
> Document : PROPOSITION DE RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN sur une stratégie de l’UE pour la mer Noire (2010/2087(INI))

+ Partenariat oriental / Eastern Partnership (PO/EaP, 2009-)
Le Partenariat oriental est un accord d’association que l’Union européenne (UE) a conclu avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie, l’Ukraine et la Biélorussie, inauguré à Prague le 7 mai 2009. Il a été présenté par le ministre des Affaires étrangères de la Pologne Radosław Sikorski avec l’assistance de la Suède. Tous ces pays, à un degré différent, mettent en œuvre des reformes politiques, sociales et économiques et ont aussi ont exprimé leur souhait de se rapprocher de l’UE. Le conflit en Géorgie en août 2008 a confirmé leur vulnérabilité et montré que la sécurité de l’UE commence en dehors de ses frontières. Le Partenariat Oriental devrait aussi promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance, renforcer la sécurité énergétique, promouvoir des reformes sectorielles et la protection de l’environnement, encourager les contacts interpersonnels, soutenir le développement économique et social, offrir des ressources financières supplémentaires pour des projets visant à réduire les déséquilibres socio-économiques et accroitre la stabilité dans la région.
> Document : Implementation of the European Neighbourhood Policy Eastern Partnership Implementation Report

Frontières au Nord
+Dimension septentrionale / Northern Dimension (DS, 1999-)
La politique de la dimension septentrionale qui a été définie en 1999, est une politique commune partagée par quatre partenaires égaux: l’Union européenne, la Norvège, l’Islande et la Fédération de Russie. Cette politique couvre un vaste territoire géographique qui s’étend des régions arctiques et subarctiques européennes aux rives méridionales de la mer Baltique et aux pays voisins, et du nord-ouest de la Russie à l’est, à l’Islande et au Groenland à l’ouest.
Les principaux objectifs de la politique sont de fournir un cadre commun pour la promotion d’un dialogue politique et d’une coopération concrète, de renforcer la stabilité et le bien-être, d’intensifier la coopération économique et de promouvoir l’intégration économique, la compétitivité et le développement durable en Europe du Nord. La politique renouvelée de la DS a été lancée lors du sommet d’Helsinki en novembre 2006, dans le cadre duquel une déclaration politique sur la dimension septentrionale et un document-cadre relatif à la politique de la dimension septentrionale ont été adoptés. La politique renouvelée établit un lien étroit entre la DS et les espaces communs UE-Russie. Pour faciliter la mise en œuvre de projets dans le cadre de la DS, des partenariats ont été créés dans les domaines suivants: l’environnement (NDEP), la santé publique et le bien-être social (NDPHS), la culture (NDPC) et le transport et la logistique (NDPTL). Un institut de la dimension septentrionale (NDI) et un conseil des entreprises de la dimension septentrionale (NDBC) ont également été créés, de même qu’une “fenêtre arctique”, afin d’attirer l’attention sur la région arctique. Outre les quatre partenaires, la politique de la dimension septentrionale réunit les participants suivants: le Conseil des États de la mer Baltique (CEMB), le Conseil euro-arctique de la mer de Barents (CEAB), le Conseil de l’Arctique (CA), le Conseil nordique des ministres (CNM), des institutions financières internationales, telles que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque nordique d’investissement (BNI), des organisations et des autorités régionales et sous-régionales, des ONG et d’autres organisations de la société civile. Le Canada et les États-Unis ont le statut d’observateur.
> Document : Northern Dimension

 

La DS (Dimension septentrionale), la PEV (Politique européenne de voisinage), le PO (Partenariat Oriental), la Synergie de la mer Noire (SMN), l’UPM (Union pour la Méditerranée) (UpM : La Libye est un pays observateur, la Syrie a suspendu son adhésion le 1er décembre 2011) et les candidats officiels (C)

 

 

European Parliament

LE PARLEMENT EUROPÉEN 

Au moment de sa création (1952 : Assemblée du CECA, 1962 : Parlement européen, 1979: élection directe) le Parlement européen n`a aucun rôle au domaine de la politique étrangère et de sécurité. Par la mise en place de l`Union européenne au fur et à mesure son rôle augmente progressivement dans les processus de décision et joue un rôle de contrôle au dessus de la PESC. Depuis 1994, comme le Traité de Maastricht prescrit – chaque année il organise un débat sur la PESC, qui s`organise traditionnellement autour du rapport du président de la commission des affaires étrangères.

+ Commission Affaires étrangères (AFET, 1979-)
Cette commission du Parlement européen est compétente pour les questions ayant trait :
1.) à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et à la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Dans ce contexte, la commission est assistée par une sous-commission “sécurité et défense” (SEDE);
2.) aux relations avec les autres institutions et organes de l’Union européenne, les Nations unies et les autres organisations internationales et assemblées interparlementaires pour les matières relevant de sa compétence;
3.) au renforcement des relations politiques avec les pays tiers, en particulier ceux situés à proximité géographique immédiate de l’Union, au travers des grands programmes de coopération et d’assistance ou d’accords internationaux tels que les accords d’association et de partenariat;
4.) à l’ouverture, au suivi et à la conclusion des négociations concernant l’adhésion d’États européens à l’Union;
5.) aux questions concernant les droits de l’homme, la protection des minorités et la promotion des valeurs démocratiques dans les pays tiers. Dans ce contexte, la commission est assistée par une sous-commission “droits de l’homme”. (DROI) Sans préjudice de la réglementation applicable, les membres d’autres commissions et d’organes exerçant des responsabilités dans ce domaine sont invités à assister aux réunions de la sous-commission.

La commission assure la coordination des travaux des commissions parlementaires mixtes et de coopération ainsi que des délégations interparlementaires et des délégations ad hoc et des missions d’observation électorale relevant de son domaine de compétences. Son président est David McAllister (Allemand, PPE) depuis 2014 avec des vice-présidents danois, espagnol, roumain et croate.

/ + Sous-Commission Sécurité et Défense (SEDE, 2004-)
La sous-commission “sécurité et défense” est une sous-commission de la commission des affaires étrangères sous un président polonais depuis 2014 (avant : 2004- : allemand, 2009: français). Ses compétences figurent au premier paragraphe des attributions de la commission AFET et elle dispose d`une représentation permanente auprès de l`OTAN. La mise en place de la SEDE faisait partie de la lutte “ardente” entre l`AFET et l`Assemblée de l`Union de l`Europe Occidentale (AUEO/AWEU) dans les années 2000, car le Parlement européen a envisagé de charger la SEDE par les devoirs, activité analytique, accomplis par l`AUEO. Dans nos jours la SEDE s`avérait incapable de remplacer complètement le forum intergouvernemental et la capacité d`analyse de l`AUEO.

/ + Sous-Commission Droits de l`Homme (DROI, 2004-)
La sous-commission “droits de l’homme” est une sous-commission de la commission des affaires étrangères. Ses compétences figurent au cinquième paragraphe des attributions de la commission AFET: “Cette commission est compétente pour les questions ayant trait: aux questions concernant les droits de l’homme, la protection des minorités et la promotion des valeurs démocratiques dans les pays tiers. Dans ce contexte, la commission est assistée par une sous-commission “droits de l’homme”. Sans préjudice de la réglementation applicable, les membres d’autres commissions et d’organes exerçant des responsabilités dans ce domaine sont invités à assister aux réunions de la sous-commission.” Le président est l`Italien Pier Antonio Panzeri.

+ Commission Commerce International (INTA, 2004-)
Cette commission est compétente pour les questions ayant trait:
1.) à la définition et à la mise en œuvre de la politique commerciale commune de l’Union et de ses relations économiques extérieures, et notamment:
2.) aux relations financières, économiques et commerciales avec des pays tiers et des organisations régionales;
3.) aux mesures d’harmonisation ou de normalisation technique dans les domaines régis par les instruments du droit international;
4.) aux relations avec les organisations internationales pertinentes et les organisations de promotion de l’intégration économique et commerciale régionale en dehors de l’Union;
5.) aux relations avec l’Organisation mondiale du commerce, y compris avec sa dimension parlementaire.
La commission assure la liaison avec les délégations interparlementaires et ad hoc compétentes en ce qui concerne les aspects économiques et commerciaux des relations avec les pays tiers.
L`INTA est compétente pour les questions ayant trait à la définition et à la mise en œuvre de la politique commerciale commune de l’Union et de ses relations économiques extérieures. Emanation de l’ancienne Commission de l’Industrie, du Commerce Extérieur, de la Recherche et de l’Energie (devenue ITRE), la Commission INTA, créée en 2004, est une des commissions parlementaires les plus récentes et parmi les plus actives. Elle se réunit une fois par mois pour examiner les accords commerciaux négociés par la Commission, dont elle a la charge de recommander l’approbation par l’ensemble du Parlement européen, ainsi que les règlements autonomes (tels que le système de préférences généralisées et les instruments de défense commerciale). Le président est Bernd Lange (Allemand, PSE, 2014-).

 

European Commission

LA COMMISSION EUROPEENNE 

+ Le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité est également l`un des 6 vice-présidents de la Commission européenne qui exceptionnellement n`est pas nommé par le président de la Commission.

+ L’ancienne Direction Générale des Relations Extérieures (DG RELEX, DG E VIII 1958-2010)
La Direction Générale des Relations Extérieures a contribué à la formulation par la Commissaire aux Relations Extérieures, Madame FERRERO-WALDNER (2004-2009), et ses collègues d’une politique extérieure effective et cohérente, de manière à affirmer l’identité européenne sur la scène internationale.

Pour ce faire, la DG RELEX a travaillé en étroite collaboration avec :
1.) d’autres Directions Générales :
– EuropeAid;
– les DG Développement et Commerce;
– ECHO (European Commission’s Humanitarian Office)

2.) les politiques extérieures de l’UE y compris :
– la PEV Politique Européenne de Voisinage,
– le Commerce Extérieur,
– la Politique de Développement,
– les Programmes de Coopération Extérieures,
– l’Aide Humanitaires,
– l’Élargissement.

En externe, la DG RELEX a été le responsable des relations de la Commission avec des organismes internationaux tels que :
– les Nations Unies (NU);
– l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE);
– le Conseil de l’Europe.
En interne, la DG RELEX a été le responsable de :
– la participation de la Commission à la Politique Etrangère et de Sécurité Commune (PESC);
– l’administration de quelques 130 Délégations de part le monde,
Dans le cadre du traité de Lisbonne, le Service européen d’action extérieure (SEAE) a repris les fonctions DG RELEX, en les fusionnant avec son homologue au sein du Conseil de l’Union européenne à compter du 1er décembre 2010. Enfin la DG RELEX a été dissoute le 1er décembre 2011. La DG a exploité 120 délégations et bureaux à travers du monde. En octobre 2010, David O’Sullivan a été nommé dernier Directeur général de la DG RELEX (comme il est ensuite devenu le premier chef de l’exploitation du SEAE) et le directeur général adjoint était Karel Kovanda (2008). Avant la prise en charge O’Sullivan, le directeur général a été Eneko Landaburu (2003-2009), puis João Vale de Almeida (2009-2010).
En vertu de la deuxième Commission Barroso (2010-), les éléments de RELEX relatives aux négociations internationales sur le changement climatique ont été transférés à la nouvelle DG Action pour le climat. Une “guerre de territoire” a éclaté comme la Commission a tenté de garder le contrôle de certains domaines d’action vis-à-vis du SEAE ». Ces zones de RELEX que la Commission conserve ont besoin d’une coopération étroite avec le SEAE et ils ont été mis en place dans un nouveau DG, La direction des instruments de politique étrangère voir plus haut.

Répertoire des accords internationaux (EUR-Lex)
> Accords internationaux de l’Union européenne / Relations extérieures (EUR-Lex)
– Généralités
– Coopération politique européenne
– Relations multilatérales
– Accords avec les pays tiers
– Action en faveur des pays en transition
– Politique commerciale
– Politique de développement
> Accords internationaux de l’Union européenne / PESC (EUR-Lex)

+ Commissaire européen à la Politique européenne de voisinage et négociations d’élargissement / DG for Neighbourhood and Enlargement Negotiations (DG NEAR)
Le Commissaire européen à la Politique européenne de voisinage et négociations d’élargissement (Anciennement : Commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage) est impliqué dans la politique étrangère envers les plus proches voisins de l’Union. Le portefeuille lié aux élargissements a été créé à partir des fonctions liées à la politique étrangère régionale. En particulier le poste de la Commission Santer pour les relations avec les pays d’Europe centrale et orientale car ceux-ci commençaient à faire leur demande d’adhésion à l’Union. L’élément « politique de voisinage » a été créé en 2004 comme partie du portefeuille « Relations extérieures ». Quand le portefeuille de Haut Représentant fut créé en 2009, la politique de voisinage fut transférée à la « DG Commerce » puis aux élargissements en 2010 sous la seconde Commission Barroso.
Štefan Füle, un diplomate tchèque, a été le commissaire européen pour l’Élargissement et la Politique européenne de voisinage depuis le 10 février 2010 et le titulaire actuel est Johannes Hahn depuis le 1er novembre 2014.
La DG NEAR est basée à Bruxelles et compte environ 1 650 fonctionnaires à Bruxelles et dans les délégations de l’UE dans les pays partenaires, sous l’autorité politique du commissaire Johannes Hahn et géré par le directeur général Christian Danielsson.

+ Commissaire européen au Commerce /Direction générale du commerce (DG COMMERCE)
Le commissaire au commerce est responsable de la politique extérieure de l’Union. En raison de la taille de l’économie européenne, qui est le plus grand marché au monde et qui représente une importante partie du commerce mondial, cette position peut être très importante lorsqu’il s’agit de traiter avec les autres puissances économiques mondiales telles que la Chine ou les États-Unis. L’ancien commissaire Leon Brittan commenta qu’ « il est plus important que la plupart des postes dans les cabinets nationaux »14. Le Commissaire mène l’Europe devant les organisations telles que l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les conclusions de l’OMC après l’échec du cycle de Doha furent contentieuses, l’UE ne souhaitant pas mettre fin aux subventions agricoles sans que les États-Unis ne fassent de même. La direction générale affiliée est le Direction générale du commerce.
Karel De Gucht un homme politique belge de langue néerlandaise, ancien Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire a été le Commissaire européen au Commerce du 10 février 2010 et le titulaire actuel est Cecilia Malmström.

+ Commissaire européen à l’Action pour le climat / Direction générale de l`action pour le climat (DG CLIMA, 2010-)
Le commissaire pour l’action climatique a été créé en 2010 à partir du portefeuille environnemental pour se centrer sur la lutte contre le changement climatique. En 2010 certains les éléments de l’ex-RELEX relatives aux négociations internationales sur le changement climatique ont été transférés à cette nouvelle DG. Connie Hedegaard, une femme politique danoise est le Commissaire européenne à l’Action pour le climat depuis le 10 février 2010. (Miguel Arias Cañete, Espagnol 2014-)

+ Direction générale du développement et de la coopération (DG DEVCO, EuropeAid, 2001-)
– L`EuropeAid est fondée le 1er janvier 2001, elle a pour mission de mettre en œuvre les instruments d’aide extérieure de la Commission européenne, qui sont financés par Budget de l’Union européenne et du Fonds européen de développement régional. Elle est responsable de la mise en œuvre des programmes et projets d’aide extérieure à travers le monde. Son objectif est de maximiser la valeur et l’impact du financement de l’aide en faisant en sorte que l’appui soit fourni rapidement et de façon responsable.
EuropeAid opère sous la direction du commissaire chargée du développement et Le directeur général d’EuropeAid, est responsable de la réalisation globale de la mission de la DG. Elle travaille pour que l’aide qu’elle distribue apporte une contribution importante aux objectifs de développement de l’UE ainsi qu’aux Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD, Millennium Development Goals en anglais)
Les OMD sont huit objectifs adoptés en 2000 à New York (États-Unis) avec la Déclaration du millénaire de l’Organisation des Nations unies par 193 États membres de l’ONU, et au moins 23 organisations internationales, qui sont convenus de les atteindre pour 2015. Les OMD ont été succédés par les ODD, les Objectifs de développement durable (2015-2030).
Les objectifs adoptés sont répartis en huit domaines :
1.) Réduire l’extrême pauvreté et la faim.
Le premier objectif des OMD visait à réduire de moitié la population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour. En 1990, près 47 pourrcent de la population des pays en développement se trouvaient en situation d’extrême pauvreté. En 2015, cette proportion est tombée à 14 pourcent. Pour 2030, le plan d’action de l’ONU vise une éradication complète de cette pauvreté.
Passant de 23 pourcent en 1990-1992 à 13 pourcent en 2014-2016, la proportion de personnes sous-alimentées dans les régions en développement a baissé de près de moitié. Cette réduction est réaffirmée dans les objectifs 2030.
2.) Assurer l’éducation primaire pour tous.
Le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire a atteint 91 pourcent en 2015 contre 83 pourcent en 1990. Cependant, la volonté initiale de permettre à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, d’avoir les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires a encore une marge de progression. Bien que le nombre d’enfants non scolarisés soit passé de 100 millions à 57 millions en quinze ans, les efforts continuent et sont à nouveau encouragés dans le programme des objectifs 2030.
3.) Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes.
Les disparités entre les sexes se sont réduites depuis 1990 dans l’éducation primaire et secondaire. Alors que 74 filles allaient à l’école primaire pour 100 garçons en Asie du Sud en 1990, elles sont désormais 103 pour 100 garçons en 2015.
4.) Réduire la mortalité infantile.
La réduction de deux tiers du taux de mortalité infantile est en bonne voie mais l’objectif n’a pas été complètement atteint : passant d’environ 13 millions de décès d’enfants de moins de cinq ans en 1990 à 6 millions en 2015, la baisse est de 50 pourcent. Cependant, en prenant en compte la croissance démographique, ce bilan est positif. Le plan d’action après 2015 souhaite voir le nombre de décès d’enfants de moins de cinq ans continuer à diminuer avec un objectif de moins de 25 décès pour 1 000 naissances contre 43 pour 1 000 en 2015.
5.) Améliorer la santé maternelle.
Le taux de mortalité maternelle a diminué de 45 pourcent dans le monde depuis 1990, avec une accélération depuis 2000. Cependant, cette réduction est encore loin de l’objectif des trois quarts souhaité initialement dans les années 1990. Le suivi des femmes enceintes a cependant fortement progressé, notamment en Afrique du Nord : plus de 89 pourcent des femmes ont reçu au moins quatre visites prénatales en 2014 contre seulement 50 pourcent en 1990.
6.) Combattre les maladies
Si les nouvelles infections au VIH ont chuté de près de 40 pourcent entre 2000 et 2013, la propagation du virus n’a pas été enrayée. La forte progression de l’accès aux traitements des personnes atteintes du sida a permis d’éviter 7,6 millions de décès entre 1990 et 2015. Alors qu’elles étaient seulement 800 00 à recevoir un traitement antirétroviral en 2003, plus de 13,6 millions de personnes vivant avec le VIH en bénéficiaient en 2014.
Le taux de mortalité liée au paludisme a chuté de 58 pourcent grâce aux actions de prévention et de distribution de moustiquaires, notamment dans les pays d’Afrique subsaharienne.
7.) Assurer un environnement humain durable.
En 1990, 76 pourcent de la population mondiale avait accès à une source d’eau potable. La proportion est désormais de 91 pourcent en 2015. De plus, 58 pourcent de la population mondiale bénéficient désormais de meilleurs services liés à l’eau potable : l’eau courante potable est à la disposition de 4,2 milliards de personnes en 2015, soit une augmentation de 1,9 milliard depuis 1990.
8.) Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
Les pays développés ont augmenté leur aide publique au développement de 66 pourcent entre 2000 et 2014, atteignant ainsi 135 milliards de dollars.
La pénétration d’Internet a augmenté, passant d’un peu plus de 6 pourcent de la population mondiale en 2000 à 43 pourcent en 2015. Ceci permet à 3,2 milliards de personnes d’être reliées à un réseau mondial de contenu et d’application.

Source : Théophile Laville : Le bilan des objectifs du millénaire, 04/08/2015, http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Le-bilan-des-objectifs-du-millenaire-2015-08-04-1341290

La mise en œuvre effective de l’aide contribue aussi à une plus grande visibilité (mots clefs) de la Commission et de l’UE dans son ensemble sur la scène mondiale. L’Union européenne, composée des États membres et de la Commission européenne, est le plus grand bailleur de fonds du monde. Lors de l’exécution des projets, EuropeAid se base sur les stratégies et les programmes à long terme de l’UE pour l’octroi de l’aide. Ces stratégies et politiques ont été conçues par d’autres [directions générales] de la Commission européenne :
la DG Développement pour les régions ACP et
la DG Relations Extérieures pour les autres régions du monde.
– EuropeAid se charge de traduire ces politiques en actions concrètes et d’élaborer des nouvelles possibilités d’octroi de l’aide, par le biais de l’appui budgétaire ou des approches sectorielles.
Il émet aussi des directives et mène des évaluations sur la manière dont l’aide est mise en œuvre. Enfin, il est aussi responsable de la bonne gestion des fonds ainsi que de la transparence et de la clarté des appels d’offres et des contrats.
– EuropeAid est compétent à toutes les étapes d’un projet d’octroi de l’aide:
1.) après l’identification des besoins, il réalise une étude de faisabilité et prépare les décisions financières et les contrôles nécessaires.
2.) Ensuite, il élabore les appels d’offres nécessaires ainsi que les procédures de suivi et d’évaluation. (Les évaluations des projets sont régulièrement mis à jour dans la page Web pour communiquer publiquement les résultats et les incidences des activités financées par les fonds communautaires et à tirer des enseignements des bons et des mauvais résultats.)
3.) L’évaluation vise à améliorer la gestion, en particulier sur la base des enseignements tirés (lesson learned) des activités antérieures, et à renforcer les capacités à garantir une meilleure transparence.
– EuropeAid est une organisation fortement décentralisée. Les deux tiers des employés de la Commission chargés de l’exécution de l’aide travaillent sur le terrain. (FAO, Rome 80 pourcent travaille sur place). C’est pourquoi la plupart des travaux préparatoires et de mise en œuvre est assurée par les délégations de la Commission dans les pays bénéficiaires.
EuropeAid est composé de sept directions et de quatre unités directement rattachées au directeur général. Pour assurer la cohérence, la complémentarité et la coordination dans la mise en œuvre des programmes d’aide extérieure dans le monde, EuropeAid travaille en étroite collaboration avec ses différents partenaires. L’objectif global est de rendre l’aide extérieure plus efficace. La société civile, les organisations internationales et les gouvernements des États membres de l’UE sont des acteurs importants dans ce domaine.
> Organigramme

+ DG Aide humanitaire et protection civile / Humanitarian Aid and Civil Protection (ECHO, 1992-)
– ECHO (= European Commission’s Humanitarian Aid and Civil Protection department ; former : European Community Humanitarian Aid Office)
– Depuis 2010, la Direction générale de l’aide humanitaire a intégré la protection civile pour devenir la Direction générale à l’aide humanitaire et à la protection civile. Néanmoins l’acronyme ECHO demeure la dénomination la plus courante de cette DG.
– Le mandat confié à ECHO par l’Union européenne [Règlement (CE) no 1257/96] consiste à porter assistance et secours d’urgence aux victimes de catastrophes naturelles ou de conflits en dehors de l’Union européenne. Cette aide est directement orientée vers les populations en détresse, sans distinction de race, de religion ou d’opinion politique.
– Pour accomplir sa mission, le Service d’Aide Humanitaire mobilise rapidement des secours en nature (biens de première nécessité, denrées spécifiques, matériel médical, médicaments, carburant) ou sous forme de services (équipes médicales, équipes de traitement des eaux, soutien logistique) en faisant appel à ses partenaires.
– Depuis 1992, ECHO a acheminé de l’aide d’urgence et de l’aide à la reconstruction dans des régions en crise de plus de 85 pays du monde. L’aide arrive principalement en Afrique (50 pourcent) et en Asie (20 pourcent). Le budget d’ECHO varie aux alentours de 500 – 800 millions d’euros chaque année ; il a été de 800 millions d’euros en 2010. Son aide est distribuée à environ 80-90 pourcent pour les conflits et à 10-20 pourcent pour les catastrophes naturelles.

Quelques missions humanitaires récentes de l’UE:
1.) L’UE joue un rôle crucial dans la sensibilisation de l’opinion aux crises oubliées – souvent des crises qui se sont enlisées et qui ne captent plus l’attention des médias et de la communauté internationale. Près de 15 pourcent du budget annuel d’ECHO servent à financer de telles urgences. Dernièrement, l’UE a joué un rôle clé en attirant l’attention sur la situation dramatique en République centrafricaine.
2.) Après une série de projets pilotes, le programme «EU Aid Volunteers» sera bientôt pleinement opérationnel et permettra à 18 400 citoyens de l’UE de prendre part à des actions humanitaires en travaillant soit sur le terrain soit en tant que volontaires en ligne.
3.) Le renforcement de la résilience des populations touchées par des catastrophes récurrentes est l’objectif de deux initiatives d’envergure soutenues par l’UE:
> AGIR, qui vise à mettre un terme à l’insécurité alimentaire au Sahel;
> et SHARE, dont le but est de mieux préparer les populations à faire face aux futures sécheresses.

– Kristalina Georgieva est la première commissaire européenne en charge de la coopération internationale, l’aide humanitaire et la réaction aux crises, et le service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission (ECHO) est placé sous son autorité.
– Claus Sorensen est le directeur général d’ECHO. Il est chargé de la gestion des affaires courantes du service.
> Organigramme

/ Centre de coordination de la réaction d’urgence / Emergency Response Coordination Centre (ERCC)
– L’ERCC remplace l’ancien Centre de suivi et d’information (MIC), avec des compétences élargies. Ce centre créé en 2013 assure le suivi des crises en cours et détecte les crises potentielles autour du globe 24h/7j. Il sert de plateforme de communication entre les pays touchés, les experts déployés sur le terrain et les 32 pays participants (28 États membres de l’UE, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, l’ex-République yougoslave de Macédoine et la Norvège).
– Sa principale tâche consiste à faire coïncider les offres d’aide des pays participants avec les besoins du pays touché par la catastrophe. À ce jour, le mécanisme de protection civile de l’UE a répondu à plus de 180 situations d’urgence, notamment la triple catastrophe qui a frappé le Japon en 2011, la guerre civile en Syrie, les incendies de forêt dans le sud de l’Europe et les Balkans, les inondations en Europe centrale.
– L’ERCC recueille et analyse en temps réel des informations sur les catastrophes, surveille les risques, planifie le déploiement des experts, des équipes et du matériel et coopère avec les États membres pour cartographier les capacités disponibles. Il coordonne les efforts d’intervention de l’UE en faisant coïncider les offres d’aide avec les besoins du pays touché par la catastrophe. Il améliore la planification et élabore des modèles types de scénario de catastrophe pour accélérer encore la capacité de réaction de l’UE.

 

European Council

LE CONSEIL EUROPÉEN et LE CONSEIL DE L`UNION EUROPÉENNE 

+ La présidence tournante (1975-) et le président du Conseil (de l`Union européenne) (1975-)
Le président du Conseil européen est la personne qui préside et conduit les travaux du Conseil européen, l’institution qui regroupe les chefs d’État ou chefs de gouvernement des vingt-huit pays membres de l’Union européenne. Le président a aussi un rôle de représentation de l’Union européenne dans le monde.
Le premier Conseil européen, bien qu’informel, se tint en 1961 sous forme, donc, informelle. Il ne fut rendu formel qu’en 1974. Le système de présidence a été mis en place en se basant sur la présidence du Conseil de l’Union européenne. Ainsi, le président du Conseil européen revenait au chef d’État ou de Gouvernement de l’État membre qui détenait la présidence du Conseil de l’Union.
De 1975 à 2009, le président du Conseil européen était une fonction non officielle assumée par le chef d’État ou de gouvernement de l’État membre assumant la présidence du Conseil de l’Union européenne. Le rôle du président en fonction était simplement d’incarner un primus inter pares parmi les autres chefs d’État et de Gouvernement. Étant principalement responsable de la préparation et de la présidence de la rencontre du Conseil européen, le rôle n’avait aucun pouvoir exécutif et n’était en aucun équivalent à celui d’un chef d’État. Cependant, le président en fonction représentait le Conseil européen à l’extérieur et rapportait au Parlement européen, après les rencontres, ainsi qu’au début et à la fin de la présidence.
Historiquement, la coordination entre les présidences successives était minimale ce qui entrainait ainsi des incohérences entravant le développement de priorités à long terme pour l’Union. La rotation s’est effectuée tous les six mois jusqu’en 1993, dans l’ordre alphabétique du nom de chaque État membre dans sa langue officielle.
L’article 146 du traité de Maastricht a fixé l’ordre pour deux cycles de six ans, selon la même règle pour le premier cycle et en permutant chaque État membre avec son successeur pour un second cycle. L’article 203 du traité d’Amsterdam définit que « la présidence est exercée à tour de rôle par chaque État membre du Conseil pour une durée de six mois selon un ordre fixé par le Conseil, statuant à l’unanimité ». Le traité de Nice a repris cette disposition et une décision du Conseil la reformule ainsi : « L’ordre dans lequel les États membres sont appelés à exercer la présidence du Conseil à partir du 1er janvier 2007 est fixé à l’annexe ».
La situation a changé lorsque l’idée des triplets fut de facto mise en œuvre en 2007. Jusqu’au 31 décembre 2009, le chef d’État ou le chef de gouvernement du pays président le Conseil de l’Union européenne présidait également les sommets européens (Conseils européens) qui ont lieu pendant le semestre et était le président du Conseil européen. Par analogie, il était appelé président du Conseil européen pendant les six mois où son pays présidait le Conseil de l’Union européenne.

Le système des “triplets” (presidency trios)
T7 :
Pays-Bas : janvier à juin 2016
Slovaquie : juillet à décembre 2016
Malte: janvier à juin 2017
T8 :
Estonie: juillet à décembre 2017
Bulgarie: janvier à juin 2018
Autriche: juillet à décembre 2018
T9 :
Roumanie: janvier à juin 2019
Finlande: juillet à décembre 2019
Croatie: janvier à juin 2020
T10 :
Allemagne: juillet à décembre 2020
Portugal : janvier à juin 2021
Slovénie : juillet à décembre 2021

+ Président (permanent) du Conseil (2009-)
– Depuis l`entrée en vigueur du Traité de Lisbonne (1er décembre 2009) la poste d`un président permanent du conseil a été introduit.
– Cependant que le système de la présidence tournante a été maintenu, mais le chef du pays assument de cette présidence tournante a perdu quasiment toutes ses compétences au domaine de la PESC/PSDC.
– Le rôle du nouveau président permanent est resté cependant principalement administratif, c’est-à-dire qu’il coordonne les travaux du Conseil européen, organise et préside les rencontres et rapporte au Parlement européen après chaque réunion. Le président du Conseil européen assure également la représentation extérieure de l’Union:
> pour les matières relevant de la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE (PESC), aux côtés du haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui contribue à mettre en œuvre la PESC et à en assurer l’unité, la cohérence et l’efficacité
> lors des sommets internationaux, généralement aux côtés du Président de la Commission européenne
– Le premier titulaire permanent (élu pour 2 ans et demi, une fois renouvelable) a été le Belge Herman Van Rompuy, il est entré en fonction le 1er janvier 2010, il a été réélu en 2012, et son mandat s`est terminé le 1er décembre 2014. Son successeur est le Polonais Donald Tusk.
– Une relative superposition des fonctions du Président du Conseil européen, du Président de la Commission et du Haut Représentant (notamment en matière de politique étrangère) laisse de l’incertitude quant à l’influence que le Président du Conseil européen acquerra. Depuis la création de la présidence du Conseil européen, le Président Van Rompuy et le Président de Commission Barroso ont commencé à rivaliser car Van Rompuy a profité du transfert général de pouvoir de la Commission vers le Conseil (bien que Barroso détiennent toujours les pouvoirs réels). Lors des sommets internationaux, aucun accord n’existait quant à savoir qui devrait représenter l’UE, et par conséquent ils ont consenti y assister ensemble.

Les moyens du Conseil concernant la PESC :
+ Positions communes / EU Common Positions (1972-2009)
La notion “position commune” a premièrement apparue dans les plans Fouchet (1961-63) et elle est devenue l’instrument de la CPE (Coopération politique européenne) en 1970 et surtout depuis 1972.
La position commune a été un acte juridique de la PESC (article 15 du TUE). Elle est destinée à rendre la coopération entre Etats membres plus systématique et mieux coordonnée. Les Etats membres sont tenus de suivre et de défendre ces positions, qu’ils ont adoptées à l’unanimité au sein du Conseil.
Les positions communes peuvent porter sur la définition de la politique européenne à l’égard de plusieurs pays ou régions du monde, en particulier :
– dans les pays sensibles (Birmanie, Cuba, Zimbabwe, pays pour lesquels des sanctions sont mises en oeuvre),
– les situations de crise (Grands lacs, Proche-Orient)
– ou sur des thèmes transversaux (non-prolifération, prévention des conflits en Afrique, soutien à la Cour pénale internationale, etc.).
Les positions communes ont été publiées au JO (Journal officiel) de l’Union européenne et lient les Etats membres qui doivent les défendre dans les organisations et conférences internationales. Elles ont été régulièrement révisées et mises à jour.
Depuis le début de l’année 2006, l’emploi des positions communes a, par exemple, permis de mettre en place
des mesures restrictives (à des degrés divers) à l’encontre de la Biélorussie, de la Syrie, du Liban,
de proroger celles qui furent prises à l’encontre de la Birmanie, de la Côte d’Ivoire, de la Serbie-et-Monténégro, de la Moldavie, du Zimbabwe
– ou encore de mettre un terme définitif à la coopération de l’Union européenne et de la Corée du Nord en matière nucléaire.

/ Positions géographiques (-1998) :
– 1. Europe 

a) En ex-Yougoslavie · mesures restrictives économiques et financières durant la période de guerre (1991-1995) : quatre positions communes 
· embargo sur les exportations d’armes à destination de l’ex-Yougoslavie (février 1996) ; levée pour la Slovénie (août 1998)
· mesures restrictives à l’égard de la République Fédérale de Yougoslavie (Kosovo) : quatre positions communes, dont récemment, l’interdiction de liaisons aériennes vers la Communauté pour les transporteurs yougoslaves

· mise en oeuvre des accords de paix : deux positions communes. 

b) En Ukraine 

· Objectifs et priorités de l’Union dans les relations avec l’Ukraine (juin 1994) 

c) En Albanie 

· mesures d’aide (juin 1997) 

d) En Biélorussie 

· interdiction de délivrance de visas pour les dirigeants biélorusses (juillet 1998).
– 2. Afrique 
- au Nigéria : deux positions communes (novembre et décembre 1995) 

- au Rwanda : deux positions communes (octobre 1994 et mars 1998) 

- au Burundi (mars 1995) 

- au Soudan (mars 1994) 

- en Libye (novembre 1993) 

- en Angola (octobre 1997) 

- en Sierra Leone (décembre 1997)
– 

3. Asie 

- en Birmanie (octobre 1996) 

- au Timar oriental (juin 1996) 

- en Afghanistan (décembre 1996 et janvier 1997)
– 

4. Amérique 

- à Haïti (mai 1994) 

- à Cuba (décembre 1996)
– 5. Au Moyen et Proche-Orient 

- en Irak (décembre 1996)

/ Positions thématiqaues (-1998) :

- Lasers aveuglants (septembre 1995)


- Révision de la Convention sur l’interdiction des armes bactériologiques (juin 1996)


- Regroupement des missions diplomatiques des États membres et de la représentation de la Commission (octobre 1995). Afrique
- prévention et règlement des conflits en Afrique (juin 1997) 

- droits de l’homme, principes démocratiques, État de droit et bonne gestion des Affaires publiques (mai 1998),
Source : BARNIER Michel, « Une politique étrangère pour l’Europe après Amsterdam ? » Rapport d’information 167 (98-99), Délégation du Sénat pour l’Union européenne, Annexe 2 : La mise en oeuvre pratique de la PESC depuis Maastricht

(…)

+ Actions communes / Council Joint Actions (1972-2009)
Institutionnalisée en 1970 par la CPE et utilisée depuis 1970, l’autre instrument juridique du Titre V du traité sur l’Union européenne est l’action commune (article 14 du TUE).
Il désigne une action coordonnée des Etats membres par laquelle des ressources de toute nature (ressources humaines, savoir-faire, financement, matériel, etc.) sont mises en œuvre pour atteindre les objectifs retenus par le Conseil, sur la base des orientations générales du Conseil européen.
Comme les positions communes, les actions communes « engagent les Etats membres dans leurs prises de position et dans la conduite de leur action ». Elles permettent ainsi la définition du mandat et le financement des représentants spéciaux de l’Union européenne, mais aussi des programmes de déminage, de lutte contre la dissémination des armes légères et de petit calibre, la promotion de la position européenne en matière de non-prolifération ou le soutien aux processus de démocratisation. Elles sont régulièrement révisées et prorogées s’il y a lieu.
– Depuis le début de l’année 2006, les actions communes du Conseil ont notamment permis la prorogation des mandats des RSUE pour la Bosnie-Herzégovine, la Moldavie, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, les Grands lacs africains, le Sud Caucase, le processus de paix au Moyen Orient et l’Asie centrale. Les actions communes ont également porté sur le soutien des activités de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, de la convention internationale sur les armes biologiques, de l’organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires. L’action commune constitue également l’acte juridique nécessaire au lancement d’opérations de PESD.

Actions communes (-1998) :
– 5 en ex-Yougoslavie (1, soutien à l’acheminement de l’aide humanitaire en Bosnie-Herzégovine (novembre 1993) ; 

2, contribution à l’administration de la ville de Mostar (mai et décembre 1994 – juillet 1996) ; 
3, participation dans les structures de mise en oeuvre de l’accord de paix pour la Bosnie-Herzégovine (décembre 1995) ; 
4, assistance au déminage en Bosnie-Herzégovine et en Croatie (mars 1996) ; 
5, soutien au processus électoral en Bosnie-Herzégovine (juin 1996) )
– 3 au Moyen-Orient (1, soutien au processus de paix (avril 1994) ; 2, désignation de M. Miguel Angel Moratinos comme envoyé spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient (novembre 1996) ; 3, assistance à l’autorité palestinienne en matière de contre-terrorisme (avril 1997)
– 3 dans la région des Grands Lacs (1, désignation de M. Aldo Ajello comme envoyé spécial pour la région des Grands Lacs (mars 1996 et juillet 1997); 
2, participation à la résolution de la crise du Kivu (novembre 1996); 3, soutien au processus de transition démocratique au Zaïre (décembre 1996)
– 1 en Afrique du Sud (soutien à la transition démocratique et multiraciale en Afrique du Sud (décembre 1993) ) et
– 1 en Russie;
Source : BARNIER Michel, « Une politique étrangère pour l’Europe après Amsterdam ? », op. cit.

Liste non-exhaustive les plus importantes Actions communes du Conseil de l’Union européenne concernant la sécurité et la défense
(…)


Source : France Diplomatie

+ Stratégies communes / EU Common Stratégies (1999-2009)
La stratégie commune a été un instrument juridique de la PESC introduit par le traité d’Amsterdam. L’article 13 du traité sur l’Union européenne prévoit que le Conseil européen décide de stratégies communes qui seront mises en œuvre par l’Union dans des domaines où les Etats membres ont des intérêts communs importants.
Concrètement, une stratégie commune précise son objectif, sa durée et les moyens que devront fournir l’Union et les Etats membres. Elle a été normalement décidée pour une période de quatre ans et est mise en œuvre par le Conseil, notamment par le biais d’actions communes et de positions communes. Par rapport à l’affirmation unilatérale d’une position stratégique à l’égard d’un partenaire donné, les Etats membres de l’Union européenne ont privilégié désormais la définition conjointe d’objectifs partagés, comme c’est le cas, par exemple, de la déclaration du sommet Union européenne/Russie de Saint-Pétersbourg de mai 2003, qui s’est substituée, dans les faits, à la stratégie de l’Union européenne sur la Russie.

Stratégie commune sur la Russie (4 juin 1999)
Stratégie commune sur l’Ukraine (11 décembre 1999)
Stratégie commune sur la Méditerranée (19 juin 2000)
Stratégie commune sur l’Afrique (9 décembre 2007)

+ Décisions (2010-)
Le traité de Lisbonne modifie les types d’actes adoptés dans le domaine de la PESC. Les anciens instruments jusqu’à décembre 2009 tels que les stratégies communes, les positions communes et les actions communes sont remplacés. Désormais, le Conseil européen et le Conseil de l’UE adoptent uniquement des décisions portant sur:
– les intérêts et les objectifs stratégiques de l’Union;
– les actions à mener par l’Union;
– les positions à prendre de l’Union;
– les modalités de mise en œuvre des actions et des positions de l’Union.

Pour rappel, aucun acte législatif ne peut être adopté dans le domaine de la PESC. Le traité de Lisbonne n’apporte pas de modification majeure au processus décisionnel dans le domaine de la PESC. Ainsi, le Conseil européen est l’institution chargée de définir les orientations générales et les stratégies de l’UE. Sur cette base, le Conseil de l’UE est ensuite chargé d’élaborer et de mettre en œuvre les mesures d’application.
> En matière de PESC, les États membres et le haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité possèdent un droit d’initiative. Le haut représentant exerce ce droit avec le soutien de la Commission. De plus, le haut représentant informe et consulte régulièrement le Parlement européen sur la mise en œuvre de la PESC. Il doit notamment veiller à ce que les vues du Parlement soient dûment prises en considération.
> L’unanimité reste la règle générale pour l’adoption des décisions au Conseil et au Conseil européen en ce qui concerne la PESC. Cependant, le traité de Lisbonne introduit une clause passerelle spécifique applicable à l’ensemble de la PESC, exceptions faites des décisions ayant des implications militaires ou prises dans le domaine de la défense. Grâce à cette clause passerelle, le Conseil européen peut autoriser le Conseil à statuer à la majorité qualifiée pour l’adoption de certaines mesures.