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24 Heures au Bénin

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Le ministère de la santé s'explique sur le décès de Jean-Eudes Laourou

Fri, 05/25/2018 - 17:02

Le décès du jeune garçon Jean Eudes Laourou suscite de moult critiques à l'endroit du gouvernement depuis quelques jours. Et pour cause, l'interdiction des évacuations sanitaires en direction de l'Afrique du Sud. La directrice adjointe de cabinet, Eléonore Armande Gandjèto, sensible à cette situation qui affecte non seulement la famille éplorée mais beaucoup de citoyens, a apporté des clarifications, ce vendredi 25 mai 2018, au ministère de la santé, sur les démarches entreprises par les autorités sanitaires.

« Depuis quelques jours, les réseaux sociaux et certains médias font largement écho avec insistance, de la mort du petit Fèmi Jean-Eudes Laourou, décédé d'un cancer de sang », déplore-t-elle. Affecté par la situation, la directrice de cabinet présente au nom du ministère de la santé et des hautes autorités, les condoléances les plus sincères à la famille éplorée qui subit cette douloureuse épreuve. Mais elle pense « apporter quelques clarifications sur certaines informations distillées au sein de l'opinion et qui sont visiblement de nature à saboter les efforts qu'entreprend le gouvernement du président Patrice Talon pour assurer aux Béninoises et Béninois, l'assistance nécessaire à leur bien-être et à la préservation durable de leur santé ». Selon Mme Eléonore Armande Gandjèto, plusieurs actions ont été posées dans ce cadre. « Le Gouvernement du Bénin a mis tout en œuvre pour que l'enfant Fèmi Jean-Eudes Laourou recouvre durablement sa santé. Je n'en veux pour preuve que les actes ci-après posés par le ministère de la santé », soutient-elle. Ainsi donc, l'historique de sa situation est que « le 03 septembre 2015, le Conseil de santé a autorisé son évacuation sanitaire à l'hôpital Little Company Of Mary en Afrique du sud et les fonds nécessaires à cette évacuation ont été libérés ». L'enfant selon la directrice de cabinet a été donc évacué et soigné en Afrique du Sud. A plusieurs reprises, insiste-t-elle, « Fèmi Jean-Eudes Laourou a été en Afrique du Sud pour des contrôles ». Le grand coup reçu par la famille est finalement relatif à son non évacuation comme le commentent certains citoyens sur les réseaux sociaux.

Le grand coup

D'après la directrice de cabinet du ministre de la santé, « en dépit de la décision du gouvernement de surseoir aux évacuations sanitaires en direction de l'Afrique du Sud, le gouvernement béninois, conscient de l'état critique du petit Fèmi Jean-Eudes Laourou, a tout mis en œuvre pour que cet enfant continue à bénéficier des soins jusqu'à la consommation totale des frais de soins et d'hospitalisation versés auparavant à l'hôpital sud-africaine ». En dehors de la disponibilité des fonds pour le payement des frais de soins et d'hospitalisation, Mme Gandjèto soutient que l'enfant a bénéficié des rendez-vous du 22 Avril 2017 et du 20 Juin 2017. C'est à la suite de ces rendez-vous qu'il a été décidé du « montage d'un nouveau dossier médical en Décembre 2017 pour la continuité des soins en France afin de lui faire bénéficier du greffe de la moelle osseuse comme l'a recommandé le dernier avis de son médecin traitant au Bénin ». C'est à cette étape qu'en est le ministère au moment où les réformes sont survenues en Décembre 2017. « Des réformes qui ont conduit le gouvernement à contracter avec Paris Hospital Foundation (PHF) pour désormais, en collaboration avec la Direction Nationale de la Santé publique, gérer les évacuations sanitaires pour le compte de l'Etat béninois. Le dossier du petit Fèmi Jean-Eudes Laourou figure au nombre des tous premiers dossiers transmis à Paris Hospital Foundation par la Direction nationale de la santé publique », souligne-t-elle. Tous les acteurs et directions impliqués travaillent notamment « les services compétents de la Direction nationale de la santé publique en liaison avec Paris Hospital Foundation à finaliser le dossier, lorsque les réseaux sociaux ont commencé à relayer l'information sur le décès de l'enfant (…) », a regretté Eléonore Armande Gandjèto.
Pour la directrice de cabinet du ministère de la santé, « les réformes engagées ont pour but d'assainir le secteur des évacuations sanitaires, pour permettre aux citoyens qui en bénéficient, de pouvoir en jouir en toute sécurité sans être victimes de tracasseries diverses comme on le constatait par le passé. « Les réformes engagées dans le secteur des évacuations sanitaires visent surtout l'amélioration et la réduction des délais de traitement des dossiers qui étaient reconnaissons-le, effectivement longs », rappelle-t-elle. Tout en réitérant les condoléances à la famille éplorée, Mme Gandjèto soutient « qu'à aucun moment les services du ministère de la santé ainsi que PHF n'ont failli à leur devoir ».
Giscard AMOUSSOU

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L'orchestre Poly Rythmo Houzou-Houzou Wa

Fri, 05/25/2018 - 16:06
Voir en ligne : 9SfFT3ie-ok
Categories: Afrique

'Drépastop'', une nouvelle innovation de l'Ong CIACO

Fri, 05/25/2018 - 14:55

Le président de l'Organisation non gouvernementale ‘'Creuset d'informations et Communautaires (CIACO) M. Antoine Fandoha, a présenté, ce jeudi 24 mai, lors d'une conférence de presse une nouveauté dénommé ‘'Drépastop carte AC''. Cette nouvelle innovation est conçue pour prévenir contre la drépanocytose.
Composé de trois couleurs vert, jaune, rouge, le drépastop est une sorte de pictogramme. Le rouge indique le danger, le jaune invite à la prudence et le vert l'espoir, l'assurance. Des couleurs qui peuvent être aisément retenues par les populations analphabètes pour éviter le mauvais choix des partenaires. L'analphabétisme, l'ignorance et le mythe qui entoure la maladie en Afrique noire ont fait que le phénomène de la transmission de la drépanocytose est devenu récurrent. Cette nouvelle innovation, accessible à toutes les couches sociales permettra de réduire ce phénomène, a affirmé Antoine Fandohan. Le parrain de l'évènement Casimir Akpovi, maître des conférences de CAMES, a souligné que cette innovation est la bienvenue pour éviter des enfants drépanocytaires. Il convie donc tout le monde à avoir sa carte AC. Le drépastop est conçu pour éviter les unions hasardeuses d'hommes et de femmes qui engendrent la naissance d'enfants drépanocytaires et ruinent la vie des géniteurs. Il permet aussi une fois combiné avec les autres types d'hémoglobine de détecter si les sujets sont des drépanocytaires.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Des élus communaux sensibilisés sur les enjeux de la transhumance

Fri, 05/25/2018 - 14:19

Un atelier de sensibilisation a démarré, ce jeudi 24 mai à l'hotel « Plazza » de Savè, en faveur des élus communaux sur la gestion de la transhumance. C'était en présence du maire de Savè, Timothée Biaou et des acteurs intervenant dans l'agropastoralisme. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de Programme d'appui à la résilience des systèmes agropastoraux en Afrique de l'ouest (PARSAO).
Expliquer et sensibiliser les élus sur les enjeux de la transhumance dans les Collines, c'est l'objectif visé par cet atelier. Une initiative du Groupement intercommunal des Collines (GIC) avec l'appui financier d'Acting for life et l'Agence Française de développement (AFD). L'atelier a réuni des élus communaux de Ouèssè, Glazoué et Savè. La séance permet de faire connaître aux élus l'arrêté interministériel, qui fixe les modalités de la campagne de de la transhumance 2017-2018 en République du Bénin, partager les rôles et responsabilités, des différents acteurs dans la gestion de la filière agropastorale, a expliqué le représentant du directeur exécutif du GIC, Habib Todémin. Les élus communaux ont été sensibilisés pendant plus de quatre heures d'horloge.
A cause des conflits entre agriculteurs et éleveurs, il a été enregistré récemment dans le département des Collines, 13 pertes en vie humaines dont 06 éleveurs et 07 agriculteurs et 144 têtes de bœufs volontairement abattus et des produits vivriers entièrement détruits sur des hectares. Dans le but de contribuer au développement socio-économique du territoire des Collines, les différents participants ont fait des propositions pour réduire à l'avenir les évènements malheureux.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Modeste Toboula en lutte contre les installations anarchiques

Fri, 05/25/2018 - 14:13

Modeste Toboula est descendu sur le terrain ce jeudi 24 mai 2018. L'objectif était de sensibiliser les populations du douzième arrondissement qui ont occupé anarchiquement les canaux de circulation des eaux.
A la tête d'une délégation composée des cadres du Ministère de l'eau et des mines et celui en charge du cadre de vie et du développement durable, le préfet du Littoral, Modeste Toboula a fait une visite de terrain. Premier escale, le site de dragage de sable lagunaire situé à Agla Gbodjètin, dans le douzième arrondissement de Cotonou. Il s'agit d'un environnement pris d'assaut par des individus qui s'y sont installés illégalement et de façon anarchique. Ceci contrairement aux règles d'hygiène environnementale. Cette installation des populations bloque les passages de l'eau, d'où les inondations après les pluies diluviennes.
Ayant déploré la situation, Modeste Toboula qui a déjà effectué plusieurs descentes sur ce site entend prendre d'autres mesures. Cette nouvelle visite vise à la mise en œuvre du plan de lutte contre les inondations. Outre les premières sommations relatives aux visites antérieures, il a été accordé aux riverains indélicats quelques jours pour libérer volontairement lesdits lieux impropres à l'habitation. La délégation a ensuite mis le cap sur le Collège d'Enseignement Général l'Entente, situé non loin du site de dragage. Le constat à ce niveau est que des individus y sont installés, se prévalant d'un titre de propriété alors qu'ils auraient été recasés ailleurs déjà. Le préfet a demandé à ceux-ci de libérer les lieux quitte à permettre au collège d'étendre sa superficie. Ils ont une semaine pour respecter les injonctions du préfet. C'est le tour du quartier Fignéyon, d'accueillir la délégation. Ici c'est aussi un constat alarmant. Une zone déclarée non aedificandi a été pris d'assaut avec l'érection de bâtiments sur les canaux de circulation des eaux. Ne pouvant accepter une telle incivisme à outrance, Modeste Toboula a instruit les autorités municipales aux fins de faire cesser les travaux. Selon le Préfet, il est temps d'agir pour permettre aux paisibles populations de Cotonou de ne plus être stressées à chaque saison pluvieuse.

Après ces constats, Modeste Toboula entend mettre résolument fin à cette pagaille des populations les jours à venir puisqu'elles ont été largement sensibilisées sur les risques environnementaux qu'ils causent non seulement à la nature mais à la population d'autres localités de Cotonou. Enfin, cap a été mis sur la route des pêches. Ce dernier escale de la délégation a permis au préfet et sa suite de se rendre compte de l'occupation anarchique des populations sur la route toujours en construction. Ayant déjà effectué une visite se sensibilisation, Modeste Toboula s'est rendu compte que plusieurs occupants ont respecté le mot d'ordre. Les récidivistes ont été une fois de plus sensibilisés pour libérer les espaces. Il faut donc souligner que la journée du jeudi 24 mai a été pour le préfet du Littoral et sa délégation, un temps de sensibilisation et de mis en demeure pour les populations du douzième arrondissement de Cotonou.

Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Le Bénin classé 32è pour son PIB

Fri, 05/25/2018 - 13:53

L'organismes.org a mené une enquête relative à l'évolution du produit intérieur brut des pays africains. Le classement 2018 révèle un fort Produit intérieur brut (PIB). Cette enquête s'est déroulée sur la base des données de la Banque mondiale. De façon générale, il ressort que le Nigéria garde sa place de premier pays africain le plus riche, du moins pour le compte de cette année 2018. L'Égypte, l'Afrique du Sud, l'Algérie et le Maroc viennent respectivement en 2è, 3è, 4è et 5è position. Le Bénin occupe la 32ème place avec un PIB évalué à 8.58 milliards de Dollars US, soit 789 US dollars par habitant. Certains pays comme les Seychelles, la Guinée-Bissau, la Gambie, les Comores et Sao Tomé-et-Principe, sont classés respectivement 50è, 51è, 52è, 53è et 54è.

Lire le Classement

1- Nigéria avec un Pib de $ 404.65 milliards (2176 US$ par habitant)
2- Égypte avec un Pib de $ 332.79 milliards (3478 US$ par habitant)
3- Afrique du Sud avec un Pib de $ 295.46 milliards (5285 US$ par habitant)
4- Algérie avec un Pib de $ 159.05 milliards (3917 US$ par habitant)
5- Maroc avec un Pib de $ 103.61 milliards (2832 US$ par habitant)
6- Soudan avec un Pib de $ 95.58 milliards (2415 US$ par habitant)
7- Angola avec un Pib de $ 95.34 milliards (3309 US$ par habitant)
8- Éthiopie avec un Pib de $ 72.37 milliards (707 US$ par habitant)
9- Kenya avec un Pib de $ 70.53 milliards (1455 US$ par habitant)
10- Tanzanie avec un Pib de $ 47.34 milliards (879 US$ par habitant)
11- Ghana avec un Pib de $ 42.69 milliards (1513 US$ par habitant)
12- Tunisie avec un Pib de $ 42.06 milliards (3689 US$ par habitant)
13- Côte d'ivoire avec un Pib de $ 36.37 milliards (1535 US$ par habitant)
14- Libye avec un Pib de $ 34.7 milliards (5518 US$ par habitant)
15- Cameroun avec un Pib de $ 32.22 milliards (1375 US$ par habitant)
16- République démocratique du Congo avec un Pib de $ 31.93 milliards (406 US$ par habitant)
17- Ouganda avec un Pib de $ 24.08 milliards (580 US$ par habitant)
18- Zambie avec un Pib de $ 21.06 milliards (1270 US$ par habitant)
19- Zimbabwe avec un Pib de $ 16.62 milliards (1029 US$ par habitant)
20- Botswana avec un Pib de $ 15.58 milliards (6924 US$ par habitant)
21- Sénégal avec un Pib de $ 14.68 milliards (953 US$ par habitant)
22- Gabon avec un Pib de $ 14.21 milliards (7179 US$ par habitant)
23 Mali avec un Pib de $ 14.03 milliards (780 US$ par habitant)
24- Maurice avec un Pib de $ 12.17 milliards (9631 US$ par habitant)
25- Burkina Faso avec un Pib de $ 11.69 milliards (627 US$ par habitant)
26- Mozambique avec un Pib de $ 11.01 milliards (382 US$ par habitant)
27- Namibie avec un Pib de $ 10.95 milliards (4415 US$ par habitant)
28- Guinée équatoriale avec un Pib de $ 10.68 milliards (8747 US$ par habitant)
29- Madagascar avec un Pib de $ 10 milliards (402 US$ par habitant)
30- Tchad avec un Pib de $ 9.6 milliards (664 US$ par habitant)
31- Soudan du Sud avec un Pib de $ 9.02 milliards (731 US$ par habitant)
32- Bénin avec un Pib de $ 8.58 milliards (789 US$ par habitant)
33- Rwanda avec un Pib de $ 8.38 milliards (703 US$ par habitant)
34- Guinée avec un Pib de $ 8.2 milliards (662 US$ par habitant)
35- Congo avec un Pib de $ 7.83 milliards (1528 US$ par habitant)
36- Niger avec un Pib de $ 7.53 milliards (364 US$ par habitant)
37- Somalie avec un Pib de $ 6.22 milliards (434 US$ par habitant)
38- Malawi avec un Pib de $ 5.43 milliards (300 US$ par habitant)
39- Mauritanie avec un Pib de $ 4.74 milliards (1102 US$ par habitant)
40- Togo avec un Pib de $ 4.4 milliards (578 US$ par habitant)
41- Sierra Leone avec un Pib de $ 3.74 milliards (505 US$ par habitant)
42- Swaziland avec un Pib de $ 3.72 milliards (2770 US$ par habitant)
43- Burundi avec un Pib de $ 3.01 milliards (286 US$ par habitant)
44- Érythrée avec un Pib de $ 2.61 milliards (544 US$ par habitant)
45- Lesotho avec un Pib de $ 2.29 milliards (1040 US$ par habitant)
46- Liberia avec un Pib de $ 2.1 milliards (455 US$ par habitant)
47- République centrafricaine avec un Pib de $ 1.76 milliard (382 US$ par habitant)
48- Djibouti avec un Pib de $ 1.73 milliard (1945 US$ par habitant)
49- Cap-Vert avec un Pib de $ 1.62 milliard (2998 US$ par habitant)
50- Seychelles avec un Pib de $ 1.43 milliard (15076 US$ par habitant)
51- Guinée-Bissau avec un Pib de $ 1.16 milliard (642 US$ par habitant)
52- Gambie avec un Pib de $ 964.6 millions (473 US$ par habitant)
53- Comores avec un Pib de $ 616.65 millions (775 US$ par habitant)
54- Sao Tomé-et-Principe avec un Pib de $ 342.78 millions (1715 US$ par habitant).
G. A.

Categories: Afrique

Réseaux sociaux et moteurs de recherche : souriez, vous êtes violés !

Fri, 05/25/2018 - 09:42

(Par Aliou TALL)

Quand on parle de viol, on pense plutôt à un acte de pénétration sexuelle par la violence, la contrainte ou la surprise. Quid de l'acte de pénétration forcée dans votre intimité numérique ? Vu l'ampleur et la gravité des immersions forcées dans notre vie privée, et l'usurpation de nos données personnelles par les réseaux sociaux et les moteurs de recherche, il y lieu de légiférer contre ce que j'appelle le « viol numérique ». Le règlement européen sur la protection des données, entré en vigueur ce 25 mai 2018, est un coup timide contre les graves atteintes à notre vie privée.

L'intimité de l'internaute impunément violée par les réseaux sociaux et les moteurs de recherche.
Facebook, Whatssap, Instagram, Twitter, Snapchat, Google, Yahoo, Bing, etc. Ces réseaux et moteurs de recherche s'activent constamment à vous dépouiller de votre intimité pour faire leurs business. Quand Mark Zuckerberg, responsable de Facebook, a été auditionné par les autorités américaines et européennes sur le viol numérique dont ont fait l'objet des millions d'utilisateurs de Facebook, sa seule défense a été : Je suis désolé. Alors que Facebook a déjà été sanctionné par les Etats-Unis, par l'Europe et par la CNIL en France (Commission nationale de l'informatique et des libertés), pour sa gestion préjudiciable de nos données personnelles.
Tout ce que vous écrivez sur le moteur de recherche de Google, votre âge, votre sexe, votre domicile, vos habitudes de consommation, vos choix vestimentaires, vos publications sur Facebook, tous vos commentaires, vos photos, vos vidéos, vos mentions « J'aime », les personnes avec lesquelles vous échangez, les publications sur lesquelles vous cliquez et celles que vous partagez, votre position géographique et vos trajets, peuvent être collectés pour mieux vous contrôler. Vos données sont aussi vendues à des développeurs d'applications et à d'autres sites web. Une fois entre leurs mains, le réseau qui les a vendues en perd le contrôle. L'acquéreur de vos données personnelles peut en faire ce qu'il veut, notamment en vous matraquant avec des offres ou en les revendant à son tour. Lundi vous cherchez un aspirateur sur Google, mardi votre ordinateur et votre Smartphone son infestés d'offres de vente d'aspirateurs par des fenêtres Pop-up et des bannières qui vous agressent numériquement. Google va même plus loin. Si votre email est sur Gmail, Google s'est donné la liberté de lire vos courriers pendant longtemps. Ce que vous recherchez ou regardez sur Youtube est aussi exploité par Google pour mieux vous tracer et vous « vendre » à des publicitaires. Nous sommes vulnérables !

Les droits de l'internaute timidement protégés par le RGPD.
Aux Etats-Unis le Dollar vaut mieux que votre vie privée. Les géants du Web sont américains, et les Etats-Unis sont délibérément laxistes sur la protection des données personnelles. Or, avec leur ubiquité et leur immatérialité, les réseaux du web traversent facilement les frontières. Par conséquent, le laxisme américain sur la protection de nos données affecte tout internaute, quel que soit son pays de résidence, s'il a accès à Google, Facebook, Amazon, Twitter, etc. Ce constat a amené l'Europe à adopter un Règlement Général sur la Protection des Données, dit RGPD, qui entre en vigueur aujourd'hui 25 mai 2018. Jusqu'ici, il n'existait pas une réglementation générale adaptée. Et la jurisprudence en la matière est presque inexistante. Pour les géants du Net, internet est comme un Far-West aux pépites d'or, ou le pouvoir appartient aux amis du Shérif et aux cowboys rapides au pistolet. Le RGPD vient mettre un peu d'ordre dans cette jungle.
L'article 6 du RGPD exige des opérateurs du Net qu'ils sollicitent votre consentement avant toute collecte ou utilisation commerciale. Dorénavant, les sous-traitants de la gestion de vos données personnelles s'engagent, et ont une responsabilité contractuelle et quasi-délictuelle sur tout dommage qu'ils vous auront causé dans l'exploitation de vos données, conformément aux dispositions de l'article 28 du RGPD. Les articles 15 et suivants du RGPD prévoient des droits destinés à protéger votre vie privée : le droit d'accéder gratuitement et de rectifier vos données à caractère personnel ; le droit de limiter leur traitement ou de les effacer ; le droit à leur portabilité, et le droit à une réclamation auprès d'une autorité de contrôle de la protection des données, comme la CNIL en France. Une prérogative importante, le droit à l'oubli, est consacré le RGPD. Il vous permet de décider du sort qui sera réservé à vos données personnelles après la mort. Ainsi, vous pouvez décider de l'effacement de vos données collectées par Google et de la suppression de votre compte Facebook avec son contenu, après votre mort.

Qui ne contrôle pas le réseau, sera contrôlé par le réseau.
La course aux « J'aime », la construction d'une e-célébrité ou l'élan d'un cyber-narcissisme, amènent beaucoup d'internautes à divulguer massivement leur vie personnelle ou familiale sur les réseaux sociaux. Certains vont même jusqu'à s'inventer des vies ou des compétences qui n'existent que dans leurs fantasmes. En agissant ainsi, ils prennent le risque de compromettre l'inviolabilité de leur vie privée, et de favoriser les atteintes à leur e-réputation. En se déshabillement numériquement et publiquement, ils offrent leur intimité à des opérateurs qui vont la monnayer. Quand vous postez une photo sur les réseaux sociaux sans prendre la précaution d'écraser les données dissimulées (Sous « propriétés » dans Windows, ou en numérisant préalablement la photo imprimée), n'importe quel internaute ou développeur peut accéder aux données temporelles et de géolocalisation de votre photo. En croisant ces informations avec vos autres publications sur les réseaux sociaux, les programmes d'intelligence artificielle peuvent dresser un e-portrait-robot de vous, que vous ne maîtrisez plus, et qui sera commercialisé sans votre consentement. Nous gagnons donc à contrôler ce que nous publions, et comment nous publions sur les réseaux sociaux. Sinon les réseaux sociaux contrôlent et abusent de notre vie privée numérique.
Les grands délinquants financiers cherchent des paradis fiscaux pour blanchir leur argent ou ne pas payer d'impôts. Les géants du Net, eux, feront du « forum shopping » pour implanter leurs serveurs dans des pays aux législations laxistes, ou inexistences sur la protection des données personnelles. L'Afrique, très en retard dans ce domaine, est dans leur ligne de mire. Les internautes africains ne sortiront pas de sitôt de leur vulnérabilité numérique. Un internaute à Bamako n'ira pas en Californie pour introduire une procédure contre Facebook ou Twitter, qui auraient violé sa vie privée. Toutefois, il peut les attaquer devant la justice malienne. Pour ce faire, il va s'appuyer sur l'applicabilité directe et l'invocabilité du droit matériel européen par les justiciables. Le juge malien pourra sanctionner Facebook ou Twitter sur la base de l'effet direct du RGPD et de la focalisation du litige sur le for malien. En Afrique, seuls l'internaute lui-même et la justice peuvent s'opposer au viol numérique. Les gouvernements, préoccupés par la conquête et la conservation du pouvoir, resteront encore inertes pour des décennies.

Aliou TALL,
Président du Réseau Africain de Défense des Usagers, des Consommateurs et du Citoyen
(RADUCC)
Email : raducc@hotmail.fr

Categories: Afrique

La nutrition constitue aujourd'hui un problème de santé et surtout de développement

Fri, 05/25/2018 - 09:23

Nombreuses sont les femmes qui nourrissent de mieux en mieux leurs enfants et le reste de leur famille grâce aux conseils reçus lors de séances socio-éducatives sur la nutrition. Toutefois, le problème demeure et nécessite toujours un accompagnement.

Paniquée par les signes que présente sa fille depuis quelques jours, Huguette Bognon s'est rapprochée du centre de santé de Ganvié pour une consultation afin de comprendre ce qui ne va pas. Mais après diagnostic, le médecin lui conseille de se rapprocher du Centre d'éducation et de récupération nutritionnelle (CERN). Avertie de l'état de santé dégradant de sa fille Rita, âgée de 3 ans, elle a suivi les conseils du médecin. « Depuis deux semaines, je constate que ma fille maigrit alors qu'elle mange très bien », confie-t-elle à l'agent social du CERN. Après une longue discussion, l'assistante sociale découvre que Rita souffre d'insuffisance nutritionnelle. Elle se renseigne sur la situation que vit la famille afin de prodiguer à Huguette les conseils nécessaires à la bonne alimentation non seulement de l'enfant mais de toute la famille. Un mois après cette séance, la santé de l'enfant s'est nettement améliorée et Rita a retrouvé son équilibre suite à la régularisation de son alimentation.
Huguette Bognon est loin d'être un cas à part. De nombreuses femmes bénéficient tous les mois de divers conseils sur le plan nutritionnel dans les localités d'Abomey-Calavi, Zinvié et Ganvié pour le mieux-être de leur famille. « À chaque fois que j'accouche, je reçois des conseils pour mieux alimenter mes enfants. Et quand je mets cela en pratique, mes enfants ne souffrent pas souvent de certaines maladies surtout d'anémie », témoigne Joseline Bossa. Mère de trois enfants, elle est fière de voir sa progéniture bien portante, malgré ses maigres moyens pour survenir à leurs besoins. « Mon enfant a souffert de problèmes nutritionnels mais depuis que j'ai commencé avec les séances éducatives, je sais comment il faut nourrir ma famille chaque jour. Il y a quelques mois, c'étaient la bouillie le matin et la pâte le soir. On variait les mets seulement en période de fête », appuie Louise Ahossi, vendeuse de poissons à Sô-Ava. « Les séances que nous faisons apportent beaucoup de choses dans la vie de toutes les femmes qui y participent. Avant, il était rare que les assistantes sociales se réjouissent de telle ou telle autre femme quant à la bonne santé de ses enfants. Mais aujourd'hui, à chaque pesée, on a constaté une nette amélioration dans l'équilibre des enfants », renchérit Joseline.


Le savoir-faire

Malgré le caractère sacré de l'alimentation, il est à constater au vu des statistiques que le déficit en matière de nutrition reste important. Elle constitue aujourd'hui un problème majeur dans bien de familles au Bénin. Il s'agit d'un problème médical et social à la fois. Le déficit nutritionnel est à la base de plus de 50% des décès d'enfants de moins de cinq ans. À travers une enquête démographique et de santé menée en 2012, 58% des enfants de 6 à 59 mois sont atteints d'anémie avec une prévalence de 60,6% en milieu rural. Mais pour la nutritionniste Danielle Pliya Tévoèdjrè, « une information de veille permettra de mieux répondre aux craintes des populations qui redoutent une alimentation malsaine ». « L'éducation constitue la meilleure stratégie de prévention de la malnutrition et même de la réhabilitation », martèle Gertrude Vieyra, responsable chargé des séances socio-éducatives à la Fondation Regard d'Amour. « Plusieurs enfants ont été récupérés grâce à ces séances dans la cité lacustre de Ganvié comme à Zinvié », ajoute-t-elle. La Fondation Regard d'Amour contribue à la santé des femmes enceintes, en particulier des enfants à risque de malnutrition ayant une insuffisance pondérale ou un retard de croissance. Le conseil nutritionnel constitue aujourd'hui le seul moyen adéquat pour permettre aux femmes de mieux nourrir leurs enfants. « On profite souvent des séances de vaccination pour donner des conseils aux femmes sur comment il faut nourrir les enfants. Quant aux adultes, ce sont surtout les femmes enceintes ou celles qui allaitent qui bénéficient de nos conseils. Nous leur indiquons selon leur alimentation quotidienne ce qu'il faut associer pour une alimentation équilibrée », explique Mireille Kounaké, aide-soignante, au centre de santé de Gbéhoué, village situé à 70 km à l'Ouest de Cotonou. Selon Gertrude, « les séances sont effectuées chaque mois en période de vaccination. Si une mobilisation fréquente peut être faite afin d'ioder les femmes dans ce sens, c'est aussi un plus pour le bien-être de tous », estime la conseillère. Compte tenu de cette situation, ces séances doivent être régulièrement appuyées par les municipalités. Spécialiste en santé humaine, Josias Ahamidé confirme que « l'éducation nutritionnelle est très capitale pour un bon équilibre sanitaire ».

Éducation et sensibilisation

Quels types de difficultés nécessitent l'apport des élus locaux ? Anicet Sèmèvo Sangnidjo, ingénieur agronome nutritionniste relativise à travers ses réflexions. Selon lui, « la complexité du champ, la diversité croissante des produits, la multiplicité des sources d'information rendent le choix alimentaire plus complexe ». Une éducation est donc inévitable avec l'élaboration de guide nutritionnel. Toute chose que Léocadie Atindéhou, assistante sociale de formation juge indispensable. Mais elle trouve que l'action indispensable est l'éducation et la sensibilisation. Selon Gertrude, « il faut sensibiliser les populations puisque certaines femmes estiment que la tradition refuse de manger certains mets avant que les enfants n'aient un certain âge. Ce qui constitue un frein pour la croissance de certains enfants », se désole-t-elle. Il faut noter aussi les difficultés relatives à la mobilisation des femmes. « Les femmes n'acceptent souvent pas se rendre volontairement dans les centres de promotion sociale pour les conseils quand elles n'espèrent rien en retour. Ce qui fait qu'il est important d'organiser ces activités à travers les villages pour inciter nous, femmes, à mieux alimenter notre famille », soutient Huguette Bognon. « Les femmes bénéficiaient il y a quelques années de dons de farines composées que nous offrent les ONG et le centre de promotion social de Comé afin d'aider les familles pauvres à alimenter leurs enfants. Tout cela n'existe plus et le seul canal pour les conseils, ce ne sont que les jours de vaccination où on retrouve beaucoup de femmes », confie Mme Kounaké. L'autre problème est l'absence de nutritionniste dans les systèmes sanitaires au Bénin. Un facteur qui aggrave la situation en matière de nutrition puisque les populations ignorent l'importance et le rôle des nutritionnistes pour le bien-être de la personne. Pour la spécialiste en nutrition Danielle Pliya Tévoèdjrè, « l'Etat béninois perd environ 900 milliards FCFA par an du fait de la malnutrition ». Elle appelle donc les élus locaux, associations et autres groupements des diverses localités à une éducation à but non lucratif pour la culture d'une alimentation saine. L'apport des communes serait d'une utilité sans ambages puisque l'État a déjà montré ses limites en matière de couverture et de personnel sanitaires. Pour régler ce problème nutritionnel au Bénin, il est nécessaire d'organiser de manière continue des séances éducatives en vue d'accompagner les familles à contribuer au bien-être non seulement des enfants mais aussi de la famille toute entière selon les responsables rencontrés. Hippocrate, le père de la médecine affirmait il y a quelques décennies : « Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit ta nourriture ». Un homme éduqué sur sa nutrition mangera mieux et tombera beaucoup moins malade.

G. A.

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Agoué, une destination touristique menacée de disparition

Fri, 05/25/2018 - 01:42

La ville historique d'Agoué, le plus grand et plus peuplé arrondissement de la commune de Grand-Popo, située à 110 km de Cotonou et servant de frontière terrestre avec le Togo voisin par Hilla-Condji, regorge de vestiges anciens qui font d'elle une ville à forte potentialité touristique.

Royaume d'Agoué aujourd'hui arrondissement d'Agoué, a une histoire atypique. « Aux XVII et XVIIIème siècles, des travailleurs Ané, originaires d'Elmina, région aurifère de l'actuel Ghana, sont chassés de leur pays par les invasions Achanti. Ils s'installèrent alors sur la partie de la côte appartenant au roi de Tado et fondèrent Aného, signifiant littéralement « la maison des Ané », aujourd'hui Anécho », raconte Edouard Akpaka, natif du milieu qui aurait appris l'histoire de sa grand-mère.
« La traite des Noirs était alors prospère. Les Ané travaillèrent pour le compte des trafiquants portugais, anglais et hollandais. Mais en 1821, une guerre civile éclata à Aného. Elle met aux prises les trois chefs Ané : Komlangan, Lawson et Francisco de Souza. Komlangan ayant perdu cette guerre, s'enfuit vers l'Est et fonda Agoué en 1823, en face d'Agouégan, sur une bande de sable qui sépare la lagune de la mer. Il y installa son fétiche Adjigo, importé d'Accra et protecteur de la tribu Ané. Il sera rejoint plus tard par ses partisans d'abord, puis de nombreux autres affranchis du Brésil, de Cuba, des Antilles, et de Sierra-Leone le rejoignent surtout à partir de 1835, avec Joachim d'Almeida alias Zoki Azata », poursuit-il.
« Ago yé ya » qui signifie littéralement « Voici enfin la berge » sera abrégé en « Agoè », aujourd'hui francisé Agoué. Cette cité connaîtra alors une prospérité grâce au commerce et à l'installation des missionnaires.
« Avant, comme me l'ont dit mes grands-parents, Agoè a eu des moments de prospérité. La traite négrière a fondamentalement enrichi Agoué, puis après le commerce de l'huile de palme et d'arachide », se souvient Ekoua Johnson, une ancienne de la ville, âgée de 80 ans.
« En 1868, Agoué, la ville la plus considérable des Popo, comptait déjà près de 8.000 habitants dont plus de 80 Européens. Enfin, en 1874, Agoué a connu une autre ascendance dans son histoire avec l'installation des missionnaires qui y fondent une école qui devient très vite une pépinière des fonctionnaires. L'A.O.F (Afrique Occidentale Française) y trouvera ses futurs cadres. En 1883, Agoué devient la capitale religieuse du Dahomey d'alors, actuel République du Bénin, et elle le restera jusqu'en 1901 », retrace Richard Toyi, un dignitaire de la localité. Il raconte l'histoire de sa ville avec une telle passion et précision dans les dates qu'on aurait cru qu'il a écrit tout un livre sur le sujet.
« J'ai fait des recherches et j'ai lu beaucoup d'articles écrits par les premiers prêtres catholiques », confie-t-il avant de continuer. « Malheureusement, cette gloire qu'a connue Agoué ne va pas durer dans le temps. Trois facteurs fondamentaux ont irrévocablement conduit cette ville à la décadence.

Primo, le royaume d'Agoué a été victime de son isolement naturel. En effet, après le déclin du trafic de la traite des Noirs, le commerce n'a pu prospérer à cause de manque de voie naturelle (voie navigable) vers l'intérieur du pays. De plus, en 1873, une épidémie de variole a fait environ 1.500 victimes faisant fuir les commerçants. Secundo, la 1ère convention franco-allemande de 1885 n'a pas du tout été favorable à Agoué.

Le 15 avril 1885, Agoué devient protectorat français sur demande du roi. La même année, le 24 décembre, les Français cèdent aux Allemands Anecho et Porto-Séguro (connu aujourd'hui sous le nom d'Agbodrafo, un canton du Sud Togo dans la région maritime) en échange de quelques comptoirs en Guinée. Cette cession a été désastreuse pour Agoué et son annexion en 1894 à la colonie du Dahomey n'aura rien changé à la convention : la ville est plus que jamais isolée. Enfin tertio, la 2ème convention franco-allemande de 1897 viendra clouer davantage la ville jadis florissante d'Agoué. Car, dans cette nouvelle convention une partie du royaume d'Agoué (la rive droite du Mono, de Tokpli à Agbannaken, le Nord de la lagune, de Agbannaken à Agouégan et Agokpamé) sera cédée à l'Allemagne », ajoute-t-il.


« Selon ce que j'ai appris de l'histoire, c'est cette convention franco-allemande qui fait que Agoué s'est trouvée amputée de la partie qui lui donnait ses richesses, c'est-à-dire que Agoué est isolée de tous les villages situés derrière la lagune d'où elle tire ses produits agricoles. La ville d'Agoué est française et toutes ses fermes sont allemandes. D'où la création de deux douanes, une allemande à Agouégan et l'autre française à Agoué et même la disparition de ces douanes après la défaite de l'Allemagne en 1918, n'a pas arrêté la décadence de la ville. Ses habitants s'expatrient alors au profit des grandes villes et des pays voisins », renchérit Innocent Sylvey, enseignant et natif d'Agoué.

Ce passé glorieux inscrit Agoué parmi les villes historiques du Bénin et lui confère des atouts certains pour le développement du tourisme.

« Yêkê-Yêkê », la fête des retrouvailles

« La fête des retrouvailles Yêkê-Yêkê, serait dérivé d'un adage ‘'Yaka- yo kin'' qui se traduit littéralement par ‘'c'est dans le désordre qu'on s'est servi et gratuitement'', est une fête traditionnelle qui date de très longtemps. Elle est le symbole de la réconciliation entre les frères Guin et Akamu après une guerre ethnique les opposant. A la fin de cette guerre, les frères ennemis se sont retrouvés autour de la même table, et se sont réconciliés. Ils décidèrent alors du retour de tous les frères exilés d'où la naissance de Epé-Ekpé, signifiant littéralement ‘'nouvel an''. Cette réconciliation ne sera pas de longue durée. Car, en 1660, une nouvelle guerre ethnique éclata entre les frères Akamu et Guin. Cette nouvelle donne entraîna l'exode des Guin et Mina vers l'Est. Mais en quittant le Ghana, le chef de guerre Ayih du clan Tougban prit sur lui le trône royal et fut suivi par les clans Adjigo, Ahouandjigo Ela, Dégbénousimpé, Adangbé, Akangban, Kéta, et Yadou », explique Richard Toyi.

Mais au cours de leur exode, Ayih et ses alliés ont fait un arrêt à Zinwla dans la préfecture des Lacs (Togo). « C'est à Zinwla que le trône convoité fut caché dans le fleuve en 1662 afin d'empêcher l'ennemi de s'en emparer. En 1663, ils fondèrent le royaume des peuples Guin à Glidji (Togo) et le premier roi fut sa majesté Foli Bébé. Malgré les séquelles de la guerre, les Guin ont toujours célébré le « Epé-Ekpé » en mémoires des leurs qui ont perdu la vie au cours des combats. Et pour cultiver davantage l'esprit de confiance mutuelle, la fête a été réimplantée. Elle inaugure le nouvel an chez les Guin et sert de point de retrouvailles », ajoute-t-il.

Et depuis des lustres, le Yêkê-Yêkê est célébré chaque année suivant des étapes ancestrales précises. « Aujourd'hui, cette fête ancestrale va au-delà d'une simple fête de retrouvailles. Cette fête annuelle qui fait revenir au village tous les enfants d'Agoué et leurs amis représente un atout touristique certain. Car plusieurs activités culturelles et cultuelles sont menées offrant des tableaux artistiques impressionnants.
La mairie de Grand-Popo et même le Bénin devraient tirer de grands profits de cette fête vielle de plus de trois siècles et demi », estime Donatien Folly, fils d'Agoué. Mais, la fête de Yêkê-Yêkê ne saurait être seule source d'attrait touristique pour la ville d'Agoué.

Les atouts d'une ville à valoriser

Station balnéaire, et fort de la richesse de son histoire, Agoué regorge de beaucoup de vestiges devant faire d'elle une destination touristique au Bénin. « Agoué est une ville qui devrait drainer des touristes de tous genres vu son histoire. Par exemple, c'est ici à Agoué que les tout premiers missionnaires catholiques ont atterri. Donc, la toute première Eglise catholique du Bénin est construite ici à Agoué. Même si cette première bâtisse est détruite, l'histoire retient que c'est ici que la première église est construite. Et la preuve est que les tombes de ses premiers prêtres sont encore des témoins palpables », confie Reine Mededjisso, fidèle catholique et fille d'Agoué.
La mission catholique d'Agoué est ainsi un « musée » qui draine des curieux qui veulent en savoir sur l'histoire de cette ville.

« Agoué est une belle ville, même si elle semble être abandonnée par ses enfants. Les atouts touristiques sont nombreux. On y trouve le ‘'chemin des esclaves'' à Zomayi. C'est la voie qu'empruntaient les esclavagistes dans l'ancien temps. Au cimetière catholique, vous y verrez la tombe de Sylvanus Olympio, le premier Président du Togo (assassiné lors du coup d'État du 13 janvier 1963, ndlr) qui a d'ailleurs sa maison ici à Agoué », rappelle Abel Todedjrapou pour montrer la richesse touristique de sa ville natale.
« A part les anciennes bâtisses témoignant d'un passé glorieux de notre ville, des bâtisses comme la première mosquée, les constructions datant des années 1600 ou 1700, le palais royal et autres, il faut noter que Agoué est un carrefour pour toutes les divinités, un autre facteur pour attirer les touristes », vante Edouard Akpaka.
« Chez nous à Agoué, nous avons toutes les danses folkloriques animées par plusieurs groupes. Nous avons le Agbadja, le Goumbé, le Gota, le Boulian, pour ne citer que celles-là. Bref, les différentes danses folkloriques qu'on peut trouver au Bénin ou au Togo se retrouvent ici à Agoué », précise dame Atanley, une native de la localité.
Cette diversité de danses est une conséquence directe de la diversité des divinités. « La divinité que nos ancêtres ont implanté ici, c'est Adjigo. Et l'arbre mystique qui l'incarne est toujours là. Mais à côté, nous avons plusieurs autres provenant du Togo, du Ghana, du Nigéria et bien sûr du Bénin. Ainsi, nous avons des divinités comme le Sakpata, le Zangbéto, le Tchaba, le Sakouma, le Trôn, le Egou, le Egoungoun, le Ganbada, le Dan, le Oro et autres. Et tous les couvents de ces divinités sont animées surtout en période de Yêkê Yêkê », ajoute-t-elle.
Agoué, bien que menacée de disparition par l'avancée vertigineuse de la mer, reste une destination touristique incontestable.

Cokou Romain AHLINVI

Erosion côtière à Agoué :Une ville en voie de disparition

Les dégâts causés par l'érosion côtière dans la ville d'Agoué sont incalculables. Il y a une vingtaine d'années, la mer se situait à un peu moins de deux kilomètres de l'Eglise Catholique communément appelée ‘'Fadahomè''. Et la plage était verdoyante remplie de filaos et de cocotiers et garnie d'habitations. Aujourd'hui, ce ne sont que des reliques de ces arbres que vous verrez avec la disparition quasi-totale des habitations offrant ainsi un spectacle désolant et piteux.

La mer a tout avalé. Des centaines de maisons, de vastes étendues de cocoteraies… Elle ne laisse rien sur son passage. Certes, jusque-là aucune perte en vies humaines n'a été enregistrée. Mais les dégâts matériels sont énormes.
« Moi, quand j'étais au CE2, j'avais ma plantation de cocotiers qui s'étend sur des hectares du côté de la mer devant nos habitations et cocoteraies. Et même pour les pêcheurs, nous construisions des hangars sur la plage. C'est pour dire qu'il y avait suffisamment d'espace entre la mer et nos habitations. Mais aujourd'hui, tout se retrouve dans la mer et vous-mêmes, vous pouvez voir l'espace entre nous et l'océan. A peine dix mètres et les éclaboussures des grandes vagues atteignent même nos concessions », a déploré le conseiller communal, Saïbou Soumanou, pêcheur de profession et natif d'Agoué. Nombreuses sont les habitations qui sont englouties pas l'océan obligeant des centaines de ménages à se déplacer continuellement.
« Nous avons déjà perdu trop d'habitations du fait de l'avancée de la mer et tout récemment nous avons dû trouver de place à plus d'une quarantaine de ménages victimes des affres de l'océan », a rappelé M. Soumanou.
Lentement mais inévitablement, cette avancée va effacer Agoué de la surface de la terre. Il y a 20 ans, la plage se situait à un peu moins de deux kilomètres de la voie bitumée. Aujourd'hui, elle n'est plus qu'à 500 mètres environ de la Route inter-Etats Cotonou-Lomé, la seule qui traverse la ville et qui dessert tous les pays de la sous-région. Et même de cette voie, on peut apercevoir les vagues de la mer dans leurs mouvements menaçants.
C'est dire que d'ici cinq à dix ans, à en croire les riverains, la voie bitumée sera dans la mer. C'est la preuve que la situation est extrêmement grave quand on sait que l'arrondissement d'Agoué, le plus grand et le plus peuplé de la commune de Grand-Popo qui s'étant de Nicoué-Condji jusqu'à Hilla-Condji (frontière Bénin-Togo), se situe entre l'océan et un bras du fleuve Mono. De l'autre côté de la voie inter-Etats, il faut à peine décompter un kilomètre et demi par endroit pour atteindre le fleuve. La situation est plus que critique. Lentement mais sûrement, la mer avance, rongeant peu à peu la ville d'Agoué.
Du côté de Hilla-Condji, tout un village est déjà englouti par l'océan tout récemment. Ce qui a une fois encore fait sortir les populations de leur gong et elles ont manifesté leur colère contre le mutisme des autorités.
Le gouvernement actuel pense remédier à la situation avec le projet de protection de la côte. La réalisation de projet permettra de sauver de la disparition Agoué ou ce qui en reste de son patrimoine.

Cokou Romain AHLINVI

Des adeptes des divinités Guin d'Agoué Adjigo

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Un millier de vaccins contre la fièvre jaune pour Hadj 2018

Thu, 05/24/2018 - 23:15

Le gouvernement à l'occasion du Conseil des ministres, ce Jeudi 24 Mai 2018, a décidé d'acquérir 1000 nouvelles doses de vaccin contre la fièvre jaune. Cette décision a été prise dans le cadre des préparatifs du Hadj 2018 en vue d'assurer la bonne couverture vaccinale des pèlerins et de satisfaire les besoins d'autres voyageurs.
Cette nouvelle acquisition de vaccins vient renforcer le stock actuellement disponible tel que le vaccin anti méningite A, C, Y, W135, ainsi que les vaccins contre la grippe saisonnière et la fièvre typhoïde.
Les ministres concernés sont chargés de veiller à l'accomplissement des diligences pour parvenir à cette fin.
F. A. A.

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La suspension du journal peut durer un mois (Président Haac)

Thu, 05/24/2018 - 22:04

Joint au téléphone par ‘'Frissons radio'' ce Jeudi 24 Mai 2018, le président de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac), Adam Boni Tessi, a apporté quelques clarifications par rapport à la suspension du journal ‘'La Nouvelle Tribune''.
Pour Adam Boni Tessi, on ne peut parler de sanction. C'est juste un acte qui a été posé pour permettre que le journal passe en audition publique par rapport aux dérapages constatés sur une certaine période. « Nous avons juste appliqué les textes. Nous avons cité le code de l'information, nous avons cité le code de déontologie, nous avons aussi cité le code de l'information et de la communication. C'est les dispositions que les textes ont prévues que nous avons appliquées », a souligné le président. Pour lui, il n'y a aucune exagération.
Quant à la question de laisser le chef de l'Etat lui-même formuler une plainte, Adam Boni Tessi affirme que c'est pas la première fois que son institution réagit ainsi. « Nous avons l'habitude de réagir par rapport aux citoyens ordinaires aussi mais le président de la République aussi c'est une institution. Nous sommes une institution de régulation. Nous sommes chargés de suivre la presse. Nous ne sommes pas tenus nécessairement d'attendre que quelqu'un se plaigne. S'il y a dérapage, notre rôle est d'arrêter le dérapage. Donc, c'est ce que les textes ont demandé. Nous veillons à la liberté de la presse mais nous veillons aussi au respect du code de déontologie et de l'éthique », a-t-il rappelé.
Le Bénin ne peut pas être mal vu pour ça, à partir du moment où c'est les textes qui sont appliqués, a souligné le président de la Haac. Pour lui, la maladie du Bénin, c'est n'est pas souvent vouloir l'application des textes. « Nous avons les meilleurs textes, au Bénin, nous abritons le secrétariat exécutif du Riarc qui est l'association des instances de régulation au plan africain et au plan normatif, il n'y a pas un pays qui a meilleur texte par rapport à nous », a-t-il rappelé avant d'ajouter que chaque fois nous sommes cités comme référence.
Par rapport à la perte de points du Bénin dans le classement de Reporters sans frontières, Adam Boni Tessi affirme qu'on a toujours perdu par rapport au classement de cette organisation et qu'ils ne nous ont jamais écoutés. M. Boni Tessi avoue avoir reçu un appel de leur part reprochant que ce sont les organes de l'opposition qui sont souvent suspendus chaque fois.
Mais, il rétorque qu'il n'a rien à voir avec l'opposition ou la mouvance. « Je veille au respect des textes et si quelqu'un dérape, ma fonction est de l'arrêter et de lui dire de revenir et de suivre les normes, de respecter les dispositions qui sont prévues en la matière », a souligné le président de la Haac. Pour lui, on ne crée pas un journal pour des règlements de compte, pour s'attaquer à la personne des gens, pour diffamer et raconter des choses qui n'existent pas sur les individus. Une presse selon lui doit être responsable et il pense appeler les gens à la responsabilité.
Pas de télécommande derrière cette décision prise par le président de la Haac. Les dérapages cités illustrent bien son indépendance en tant que président de l'institution, à prendre une telle décision, assure-t-il.
Selon, le président de la Haac, la durée de cette suspension ne peut excéder un mois et les lecteurs pourront retrouver leur journal dans les kiosques. Mais avant, le dossier sera soumis en plénière au collège des conseillers de l'organe de régulation des médias.
F. Aubin AHEHEINNOU

Categories: Afrique

Daavo ouvre Exposition-Come see à Cotonou

Thu, 05/24/2018 - 21:46

Le Lambi's Bar Restaurant situé à la Haie Vive, a servi de cadre le vendredi 18 mai 2018, à l'exposition du plasticien Daavo. Ceci grâce à Cotonou Creative initié par Adrien Guillot.
Valoriser la création des jeunes Béninois et rendre l'art accessible à tout le monde : voilà les objectifs que vise cette initiative. Exposition-Come see, qui signifie en français viens voir est l'expression employée par le jeune plasticien pour attirer les amoureux de l'art. Personnalités, hommes de médias et artistes étaient présents pour découvrir les talents de ce jeune plasticien. Dans le but de soutenir l'artiste, des invités ont fait l'achat de plusieurs pièces. Comme la règle du jeu l'indique, toute œuvre vendue sera remplacée au fur et à mesure. Ce qui permet de rendre cette exposition vivace. Elle est ouverte de 10h à minuit selon horaires de l'établissement et prend fin le 20 juillet 2018.

Encadré :Qui est Daavo ?
Gaël Sankara Daavo est un plasticien sculpteur qui vit et travaille à Abomey-Calavi. Doué depuis sa jeunesse, il approfondit ses connaissances et ses techniques en se formant à l'architecture et aux arts plastiques à l'Institut national des métiers d'art, d'archéologie et de la culture (INMAC).
Grace à de nombreux stages, ateliers ou résidences collectives, Daavo explore tout autant la ville, l'urbanisme, l'environnement ou la guerre. Les représentations du masque de l'homme et de ses failles sont les traits que relate sa peinture. Initiée depuis 2007, la série « Caméléons », présentée au Lambi's traduit cette recherche incessante.
De Cotonou à Paris, de Bruges à Nice (Villa Arson), de Lagos à Godomey (Le Centre), il participe à des résidences et expositions dans ces pays. Ce qui lui permet d'ailleurs d'être créatif dans ses œuvres.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Le gouvernement nomme de nouveaux huissiers de justice

Thu, 05/24/2018 - 20:05

Le gouvernement, lors de la session ordinaire du Conseil des ministres de ce Jeudi 24 Mai 2018, a adopté le décret portant nomination d'huissiers de justice avec sept attributions de charges dont une à Comè, une à Parakou/Wansirou, deux à Bohicon, une à Abomey, deux à Lokossa et un changement de charge de Comè pour Pobè.
Selon le Conseil des ministres, cette attribution de nouvelles charges entre dans le cadre du rapprochement des services judiciaires des justiciables.
Le Conseil en adoptant ce décret a instruit le ministre de la justice et de la législation à l'effet de faire procéder à la prestation de serment des nouveaux huissiers de justice.

F. A. A.

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Les réactions de quelques praticiens du droit

Thu, 05/24/2018 - 19:59

Le journal ‘'La Nouvelle Tribune'' a été suspendu jusqu'à nouvel ordre, ce Mercredi 23 Mai 2018, par la Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) pour violation des dispositions du code de l'information et de la communication en République du Bénin et du Code d'éthique et de déontologie régissant la profession. Il s'agit surtout d' ''injures'' et ''outrages au chef de l'État'' Patrice Talon, dans une série de publications de janvier à avril 2018.
Cette mesure conservatoire de la Haac a suscité des réactions de certains praticiens du droit, notamment le Professeur Joël Aïvo et du juriste Serge Prince Agbodjan.
Pour le Professeur Joël Aïvo, la HAAC à travers cette décision confirme les réserves qu'il a toujours eues à son égard quant à la capacité des hommes qui l'animent, à faire triompher la liberté de la presse et surtout à l'imposer au pouvoir politique.
« Capable tout de même de suspendre à vie un organe de presse sans précaution juridique, la HAAC est néanmoins incapable de protéger la presse libre et indépendante ; Incapable de protéger la liberté de la presse ; Incapable d'être aux côtés d'une télévision qui se bat pour retrouver sa couverture sur le pays ; Incapable d'être du côté d'une radio qui se bat contre les pirates qui brouillent ses fréquences ; Incapable toujours de mettre fin aux « contrats du silence » pour dire la même chose, écrire la même chose, penser la même chose, bref pour renoncer à la vigilance et à la liberté de ton, voire à l'impertinence qui fait si tant le charme de la démocratie ; Incapable enfin de protéger les journalistes et les entreprises de presse », a relevé le Professeur en droit. Pour lui, la HAAC prétend assainir le monde des médias à coups d'intimidations, de sanctions, les unes démesurées, les autres injustes, alors que le loup est à sa porte. « Ma conviction est qu'en privant le pays de feuilleter les bonnes pages de « La Nouvelle Tribune », la HAAC ne rend aucun service au pouvoir politique. Elle ne rend pas non plus service à la démocratie béninoise encore moins à sa propre réputation dont je crois qu'elle ne se préoccupe guère », a-t-il souligné.
Devant nous tous, rappelle Joël Aïvo, « La Nouvelle Tribune » a toujours été du côté de la démocratie. Le journal s'est toujours battu pour le pluralisme, la justice et contre la pensée unique, et a rarement été dans le zèle ou l'extrémisme qui consiste à servir un camp et à priver l'autre de parole ». « C'était le cas hier, pourquoi ne serait-il pas le cas aujourd'hui ? », s'est-il interrogé.
« Un problème de compréhension »
Selon le juriste Serge Prince Agbodjan, l'organe de régulation des médias « a un problème de compréhension avec l'article 55 de la loi organique de la HAAC ».
Selon l'article 55 de cette loi, souligne le juriste, « en cas d'urgences et de manquements aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication, peut ordonner la personne qui en est responsable de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets. Sa décision est immédiatement exécutoire. Il peut prendre même d'office une mesure conservatoire ».
La lecture littérale de cette disposition aussi claire de la loi, permet de comprendre qu' « en cas d'urgence et de manquement aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication peut ordonner à la personne qui en est responsable, de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets ».
Le même article précise ensuite que, cette décision prise après mise en demeure, est exécutoire avant d'indiquer que le président peut prendre même d'office toute mesure conservatoire, a ajouté Serge Prince Agbodjan.
F. A. A.

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Lettre à tous les enfants qui savent lire et écrir

Thu, 05/24/2018 - 19:44

Les enfants ne cessent de nous étonner de part les contenus très intéressants de leurs lettres. Malheureusement, le Jury ne peut que choisir une lettre par jour. Donc pas de découragement pour les autres. Continuez de nous écrire. Il y a encore beaucoup de lettres à éditer dans le "Livre de Plaidoyer des Enfants Édition 2018". Mais, revenons au choix de ce jour. Ninon, élève en 3e au CSP KAKE5 à Savalou, décide quant à elle, de s'adresser aux enfants comme lui, plutôt qu'aux autorités, pour une action : sauver leurs plus jeunes frères et sœurs de 0 à 09 mois au Bénin. De quel problématique s'agit - il ? En quoi ses pairs peuvent-ils être utiles ? Utopie ou réalité ? Nous sommes fiers de vous inviter à le découvrir :

CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS

Ma lettre est adressée à tous les enfants qui savent lire et écrire

Objet : Suivons les dates de rendez-vous du calendrier de vaccination de notre petit frère ou petite sœur

Chers amis enfants,
Je remercie l'ANACEB qui a initié cette action. Je souhaite que ça continue pour toujours, même après la journée de l'enfant africain le 16 juin.
Ma lettre ne s'adresse pas aux autorités ou décideurs comme on l'a demandé dans cette campagne de plaidoyer. Mais j'écris aux enfants comme moi qui savent lire et écrire le français, notre langue de travail.
Je viens parler d'un fait qui cause beaucoup de tort aux enfants : C'est le non respect du calendrier vaccinal chez le nouveau-né. Je veux dire « non vaccination des nouveaux nés » par nos mamans, du fait qu'elles manquent sans le savoir, un ou plusieurs rendez-vous.
J'ai eu la chance de suivre une formation, organisée par UNICEF BENIN à travers le Projet Initiative de Vaccination Décentralisé (IVD) sur le respect du calendrier vaccinal durant les 09 premiers mois de vie de l'enfant. Et cela m'a permis de connaître le rôle que nous, enfants, devons jouer aux côtés de nos parents dans le respect de ce calendrier. En effet, nos parents pour la plupart, ne savent pas lire et écrire le français. Alors que le carnet de vaccination dans lequel sont écrites surtout les dates de rendez-vous, est en français. Parfois, ce carnet a la même forme que d'autres carnets que nos parents utilisent pour prêter de l'argent. Ainsi, ils nous avons des pertes de carnets, d'autres déchirés ou encore maman oublie les rendez-vous.
Face à cette situation et avec ce qu'on nous a dit lors de la formation, il est important que nous les enfants, nous fassions nous-mêmes aussi le suivi de ce calendrier.
C'est pourquoi j'écris cette lettre pour demander à tous les enfants qui savent lire et écrire le français, d'aider nos mamans dans la lecture, les rappels des dates de rendez-vous de vaccination. Et de prendre bien soin de ces carnets de vaccination.
Je demande aussi aux agents de santé et aux autorités d'associer les enfants dans les campagnes de vaccination.
J'espère que ma lettre ne vous dérange pas parce que j'ai écris pour mes frères et sœurs au lieu des autorités comme c'est demandé.
Merci encore à ANACEB et merci aux journalistes.
Vive la vaccination des enfants.

*AGOSSOUKPE Ninon. J'ai 14 ans en classe de 3e au CSP KAKE5 de Savalou, département des Collines*

Lu et autorisé pour large diffusion

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Le compte rendu du Conseil des Ministes du 24 mai 2018

Thu, 05/24/2018 - 19:20

Le Conseil des ministres s'est réuni ce jeudi 24 mai 2018 sous la direction du Chef de l'Etat.Votre journal publie ici les grandes décisions issues du conseil.

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90 000 plants de palmier à huile mis en terre à Grand Agonvy

Thu, 05/24/2018 - 19:16

Une campagne de mise en terre de plants de palmiers à huile a été lancée ce Mercredi 23 Mai 2018, par les Coopératives d'aménagement rural (Car) Grand Agonvy. Placée sous l'égide de Pierre Paul Zounmènou, président du comité paritaire URCAR-grand Agonvy, cette campagne vise à remplacer les palmiers abattus pour raison de vieillissement. 90 000 jeunes plants de palmier à huile sélectionnés sont prévus pour être replantés sur les dix-sept Coopératives d'aménagement rural Grand Agonvy. Ces jeunes plants qui vont être mis en terre permettront de couvrir une superficie de 600 hectares sur un total à emblaver de 60 107 hectares. A Atchonsa et Akpadanou dans les communes de Bonou et d'Adjohoun où la campagne a été lancée, 04 et 06 parcelles de 33 hectares seront couvertes.
Selon les responsables de l'URCAR, cette campagne est partie pour durer quelques années. Les premières retombées en termes de production sont attendues à la fin des dix prochaines années.
Pour le directeur exécutif de l'Urcar Grand Agonvy, Anatole Adjaka, la replantation va se faire progressivement en raison du coût qu'elle implique. « Nous allons progressivement remplacer les palmiers abattus d'année en année et d'ici dix ans, nous pouvons retrouver l'aspect normal de nos coopératives », a-t-il souligné.
Le président du comité paritaire URCAR-Grand Agonvy, Pierre Paul Zounmènou, a salué la clairvoyance du président Talon qui a permis de régler, par le truchement du préfet du Plateau, Valère Sètonnougbo, le différend qui opposait jadis les membres de l'union.
Cette campagne de mise en terre de plants intervient après une période de dix ans de crise marquée par la non-organisation des assemblées générales et le versement des droits de location de terre aux coopérateurs, l'abatage de milliers d'hectares de palmiers, des soulèvements intempestifs et l'emprisonnement de plusieurs coopérateurs.
F. A. A.

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Les abus sexuels en milieu scolaire préoccupent les acteurs du système éducatif

Thu, 05/24/2018 - 19:14

Les ministères des enseignements primaire et secondaire ont sensibilisé, ce mercredi 23 mai, les acteurs du système éducatif des communes de Kérou. Avec l'appui technique et financier du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE) Bénin, cette sensibilisation a porté sur l'adoption de la charte de bonnes pratiques dans un établissement scolaire.
Selon Imourana Abdoulaye, assistant technique en travail social de l'antenne Nord de l'Ong CIPCRE-Bénin, cette formation permet d'adopter une convention locale de bonnes pratiques dans chaque établissement primaire, secondaire et technique du département de l'Atacora. La charte de bonnes pratiques comportent les décrets, le rôle chaque partie prenante, les objectifs et les différents processus de son adoption et de sa gestion, a expliqué Imourana Abdoulaye aux différents acteurs des neuf communes de l'Atacora. Grâce aux exercices pratiques et aux travaux de groupes, les participants ont mieux cerné les différents contours de cette charte. Pour les autorités départementales des deux ordres d'enseignement, et les acteurs communaux en charge de l'enseignement, cette charte de bonnes pratiques, une fois adoptée, apportera un plus à tout ce qui est arsenal juridique appliqué dans ces établissements. Elle permettra également de renforcer la lutte contre les violences sexuelles. Le directeur départemental de l'enseignement secondaire de l'Atacora, Denga Sahgui, a remercié l'engagement et le soutien de CIPCRE-Bénin pour la mise en place de cette charte dans les établissements, et exhorté les acteurs concernés à jouer leur rôle pour qu'elle soit adoptée. Ceci permettra de combattre définitivement les abus sexuels et les grossesses en milieu scolaire dans l'Atacora. Les participants sont conviés à dénoncer les auteurs des grossesses pour une tolérance zéro aux abus sexuels.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Les Nations-Unies apportent 200 millions FCFA pour soulager les handicapés

Thu, 05/24/2018 - 18:28

400 000 dollars US, soit environ 200 millions de francs CFA, c'est le montant que le Système des Nations Unies vient de mettre à la disposition du Bénin, à travers quatre de ses agences à savoir, Pnud, Unicef, Oms et Unfpa. Cet appui financier vise à soutenir la réalisation du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin''. Sa signature a eu lieu, mardi 22 Mai 2018, au ministère du plan et du développement, en présence des responsables d'agences du Système des Nations-Unies (Snu), des organisations de la Société civile, du secteur privé, et de la Fédération des associations des personnes handicapées.
Selon le ministre d'Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, il s'agit d'un projet d'une importance sociale particulière qui contribuera à améliorer les conditions existentielles des personnes handicapées. Il intègre la vision des projets phares du gouvernement et s'intéresse aux enfants de moins de 18 ans, aux femmes handicapées et aux services de réadaptation communautaire, a-t-il précisé. Selon le ministre d'Etat, il est conçu pour répondre de manière spécifique à la question des personnes généralement laissées pour compte. Fier de cet appui financier, Abdoulaye Bio Tchané a exprimé toute la gratitude du gouvernement au groupe des quatre agences et celles qui vont rejoindre après en vue de la mobilisation de 256 500 000 francs CFA nécessaires à la mise en œuvre du projet. Pour lui, cette convention est une contribution directe à la réalisation du Programme Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) du gouvernement.
Le coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies, Siaka Coulibaly, a noté avec satisfaction que ce soutien vise la mise en œuvre des Objectifs du développement durable. Pour lui, les Etats membres se sont engagés à lutter contre les inégalités, à construire des sociétés pacifiques, inclusives et résilientes en s'assurant de l'avenir de la planète pour le bien-être des générations futures. L'agenda de développement 2030 repose sur l'engagement principal de ne laisser personne de côté, a-t-il rappelé avant d'ajouter que « le projet que nous lançons contribue à la mise en œuvre de cet engagement au Bénin »
En présentant le projet, la directrice des Affaires sociales et des Personnes handicapées, Léa Honfo Akpovo, a rappelé que le quatrième recensement général de la population et de l'habitat de 2013 a dénombré au total 102 997 personnes handicapées au Bénin. Une couche souvent marginalisée et stigmatisée qui vit dans des conditions sociales et familiales souvent inadmissibles, a-t-elle exposée. Pour elle, c'est pour corriger le tir que le gouvernement entend faire progresser les droits des personnes handicapées, grâce au soutien du Snu. Cet engagement du gouvernement se traduit selon elle, par adoption de la loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées le 17 avril 2017 et sa promulgation par le chef de l'Etat le 29 septembre de la même année.
Dans le cadre du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin'' quatre communes pilotes sont retenues à savoir : Malanville, Karimama, Zâ-Kpota et Cotonou, où les cas des personnes vulnérables sont récurrents.

F. A. A.

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Le maire de Malanville menacé de destitution

Thu, 05/24/2018 - 14:08

Un groupe de conseillers réclame depuis quelques semaines, un vote de défiance pour éjecter de son fauteuil le maire de la commune de Malanville, Inoussa Dandakoé. Ce mercredi 23 Mai 2018, une tentative de réconciliation avec les conseillers frondeurs et le maire, dirigée par Assouma Bani, Isaac Guèra Yarou et Bakari Yaya, tous agents de la préfecture de l'Alibori, n'a pas abouti. Les frondeurs sont restés campés sur leur position. Ils reprochent au maire, une gestion solitaire notamment une mauvaise gestion des ressources humaines et financières, la non tenue de reddition des comptes, le mépris total des décisions du conseil communal, la mauvaise gestion des réserves publiques ou administratives.
Tous les regards sont tournés vers l'autorité de tutelle pour la convocation d'un vote de défiance.

F. A. A.

Categories: Afrique

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