You are here

24 Heures au Bénin

Subscribe to 24 Heures au Bénin feed 24 Heures au Bénin
Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 2 days 16 hours ago

Des femmes formées à la notion de citoyenneté à Abomey

Sat, 06/09/2018 - 15:49

Une formation citoyenne a été organisée par l'Union des femmes amazones pour la démocratie et le développement (UFADD-Ong) du mercredi 06 au jeudi 07 juin à Abomey. Une soixantaine de femmes issues de différents groupements et associations de transformation des produits agricoles a participé à la formation.
« Le pouvoir économique de la femme » ; « Droits et devoirs du citoyen en démocratie » ; « Rôle et place de la femme dans le processus de la décentralisation et le développement local », ce sont entre autres les thèmes développés au cours de cette formation qui vise le renforcement de la capacité entrepreneuriale des femmes.
Les participantes ont été entretenues sur les stratégies de conception de la vision d'entreprise, la motivation dans le champ entrepreneurial, la résilience qui fait appel à l'endurance dans la gestion de l'entreprise, la qualité des produit, la tenue de la comptabilité, la fidélisation et l'attrait de la clientèle.
Le consultant-formateur Lauréat Sèkpon, qui a développé ce module de formation n'a pas manqué de mettre l'accent sur la gestion des stocks, de la séparation qui doit régner entre le patrimoine de l'entreprise et celui familial, et de la relation qu'elles doivent entretenir avec les fournisseurs.
En saluant cette initiative qui a reçu l'appui technique et financier de la fondation Hanns Seidel, la porte-parole des participantes, compte tenu de l'utilité de ce séminaire, a souhaité que d'autres cibles puissent bénéficier de cette formation.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

La violence en milieu scolaire préoccupe les partenaires sociaux du Couffo

Sat, 06/09/2018 - 15:47

Les questions relatives à la protection de l'enfant à l'école, ont été débattues, ce jeudi 07 juin 2018, au cours d'une table ronde par les responsables du Centre Béninois pour le Développement des Initiatives à la Base (CBDIBA), en partenariat avec Plan International Bénin. C'était en présence du préfet du département du Couffo, Christophe H. Mègbédji.
A l'issue de cette table ronde sur la protection de l'enfant à l'école, il a été noté que dans les 06 communes du département du Couffo, le châtiment corporel persiste toujours, les élèves filles ne sont pas à l'abri du harcèlement sexuel, du mariage précoce et forcé. « Une lutte implacable doit être menée contre ces violences et les auteurs de ces pratiques doivent être sanctionnés », a affirmé M. Charlot Edouvoh, facilitateur du PPCNE (Projet de Promotion de la Culture, de la Non-violence à l'Ecole), connu sous le nom du projet "AQUENVIE".
Le préfet Mègbédji et le facilitateur du PPCNE ont souligné qu'il faut trouver des solutions alternatives pour réduire les violences scolaires dans le département du Couffo.
Les participants à cette table ronde ont fait plusieurs recommandations. Il s'agit de l'application de la charte de l'école, des mesures alternatives par les enseignants dans les salles de classe, la vulgarisation du code de l'enfant et la sensibilisation des filles sur les bons comportements vestimentaires.
Les différents acteurs ont promis accompagner les ONG partenaires pour la sensibilisation dans les communautés.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Près de 150 cas de grossesse au premier semestre dans la Donga

Sat, 06/09/2018 - 15:42

Le directeur départemental des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (DDESTFP) de la Donga, Dramane Slassifi, dans une interview accordé à l'Abp, a annoncé 137 cas de grossesse pour le compte de l'année académique 2017-2018. Selon le directeur départemental, « les différentes statistiques recueillies dans les lycées et collèges sont effrayantes ». Il est temps d'appliquer l'arrêté 154 portant sanction infligée aux auteurs de violences sexuelles dans les établissements publics et privés des enseignements général, technique et professionnel, a-t-il exhorté.
« Tous les directeurs d'école ont été déjà instruits pour engager sans délai des procédures devant conduire en conseils de discipline contre les élèves et éducateurs, auteurs des grossesses », a indiqué Slassifi Dramane, qui a expliqué également qu'au cas où l'auteur n'est ni élève, ni éducateur, « c'est à la victime ou ses parents de prendre l'initiative des actions civiles pour la poursuite de l'affaire dans les tribunaux ».
Le directeur départemental invite les parents à veiller surtout à l'éducation sexuelle des filles pour éviter ou réduire ces cas de grossesses. Il lance un appel aux enseignants pour jouer leur partition en ce qui concerne l'éducation sexuelle des filles.

F. A. A.

Categories: Afrique

Soglo à Baku et les migrants en filigrane

Sat, 06/09/2018 - 14:15

(Par Roger Gbégnonvi)

​Le 17 mars 2018, à Baku, capitale d'Azerbaïdjan, le président Soglo s'adresse à un parterre de ses pairs, anciens dirigeants de certains pays de la planète. Il leur parle de l'Afrique dont ils savent peu de chose. Il leur dit sa grande richesse : ‘‘L'Afrique au Sud du Sahara est la deuxième région exportatrice de pétrole après le Moyen-Orient. Elle possède le tiers des ressources minières de la planète, et ses forêts constituent l'un des plus grands réservoirs d'essences tropicales, sans oublier que les forêts du bassin du Congo sont le second puits de carbone du monde après l'Amazonie. Enfin, la rareté des terres agricoles sur la planète font de l'espace africain l'objet de toutes les convoitises… alimentaires.'' Deux pages plus loin, il leur dit la grande pauvreté de ce même espace dont les pays ‘‘fournissent à la métropole des matières premières mais dépendent étroitement de ces dernières, de leurs produits manufacturés et de leurs frets, pour offrir à la production métropolitaine le plus vaste débouché possible.'' Et il est vrai que le coton béninois crée des emplois outre Atlantique et non au Bénin. Pareil avec le cacao ivoirien. Pareil avec le coltan de la RDC sans lequel il n'y a ni avion ni téléphone portable. Etc. Pays de cocagne ? Pour Soglo sans doute, mais pas pour Trump qui n'a pas la même vision du monde que son prédécesseur Obama.
​Sur cinq pages de discours, le président Soglo n'évoque pas les migrants africains : ce n'est pas le lieu. Les voici pourtant dans son texte pour atteindre Lampedusa par la béance de l'équation : grande richesse africaine = grande pauvreté africaine. Et ils ne veulent pas périr comme leurs ancêtres déportés ‘‘dont les trois quarts mouraient dans les soutes des bateaux négriers'' (B. Adoukonou). Non, cette histoire ne doit pas se répéter, n'a pas le droit de bégayer, quoique l'on vende encore du Nègre en Libye. Donc les migrants africains ne veulent pas mourir en mer. Sur fond de géopolitique de la désespérance, guidés par le flair plutôt que par la science, ils veulent rejoindre les emplois créés en Europe par la grande richesse africaine. Ils veulent travailler. Mais soupçonnés de vouloir arracher le pain de la bouche des Européens, ils sont mal ou pas accueillis. La Ligue du Nord et le Mouvement Cinq-Etoiles, en accord avec Trump, leur maître à penser, les parquent en Sicile avant de les refouler vers leurs ‘‘pays de merde'' où ils deviendront djihadistes ou bokoharamistes. Les quelques-uns qu'ils gardent pour la bonne conscience internationale sont sans qualification, et ils les utilisent à balayer leurs rues, cirer leurs bottes, laver leurs assiettes. Mettre sa vie en péril sur les océans pour sombrer finalement dans une survie de boy et de boyesse. Au noir ! Sans papiers ! Au loin, là-bas ! Est-il humiliation plus grande pour le vivant ?
​Humiliation. Drame. Tragédie. Assis en Afrique sur la grande richesse africaine, et incapables de créer autre chose que la grande pauvreté africaine. Poussés par la faim sur les rives de la Méditerranée, et incapables de participer à la création de la richesse européenne. Si donc le discours de Soglo à Baku n'est suivie d'aucune action pour qu'on ne vende plus du Nègre en Libye, si les migrants africains, en filigrane dans le discours de Soglo, se noient dans la béance-impasse de son texte, si les anciens dirigeants africains ne s'élèvent pas au-dessus des politiques politiciennes pour amener l'Afrique à maîtriser sa croissance démographique, si les actuels dirigeants africains négocient leur survie politique en tête-à-tête interminable avec les grévistes et s'avèrent incapables d'amener l'Afrique à savoir lire et écrire, incapables d'amener chaque Africain à avoir une compétence, alors Thomas Sankara pourrait surgir de sa tombe et se ranger du côté de Trump : il ne leur pardonnera pas de continuer à trahir l'Afrique. Qu'ils se réveillent donc et s'élèvent à la hauteur de Thomas Sankara !

Categories: Afrique

La correspondante de Rfi cambriolée

Sat, 06/09/2018 - 10:07

La correspondante de Rfi au Bénin, Delphine Bousquet, a été victime d'un cambriolage, ce Vendredi 08 Juin 2018, devant le cabinet militaire du président de la République. Alors qu'elle revenait d'un reportage à la Cour constitutionnelle, un des pneus de son véhicule a été crevé.
Au moment où elle descendait pour faire le constat, son sac a été emporté. Ce sac, informe-t-elle, contient son enregistreur et son téléphone. Ayant constaté la perte de son outil de travail, Delphine Bousquet s'est rendue à la direction générale de la police républicaine pour se plaindre au directeur général, Nazaire Hounnonkpè, mais ce dernier était absent. Son assistant l'a renvoyé au commissariat central de Cotonou où elle a fait une déposition. Le commissaire l'a ensuite suivi sur les lieux du vol pour constater les faits.
Pour Delphine Bousquet, c'est un coup monté. Elle a ensuite indiqué que Rfi était déjà au courant de cet incident.
F. A. A.

Categories: Afrique

Les commerçantes du lac Toho dans le désespoir

Fri, 06/08/2018 - 19:05

Le drame du lac Toho continue d'impacter négativement le commerce du poisson dans la localité. Les femmes spécialisées dans la vente et la transformation des produits halieutiques sont les principales victimes.

« Tu amènes du poisson mais tu ne vends rien », se plaint une vendeuse de tilapias, rencontrée cette semaine dans le village d'Azonlinhoué. Cette mévente à laquelle sont confrontées les commerçantes dans la commune est la conséquence de la polémique nourrie à travers les médias et les réseaux sociaux sur le drame du lac Toho avec la mort mystérieuse de milliers de poissons.
Malgré l'incinération par les autorités des poissons morts, les populations continuent de subir les effets de ce drame. La mévente quotidienne empêche les commerçantes de jouir de leurs activités. Dame Aline, vendeuse de poissons, accuse les autorités d'être responsables de leur malheur. « C'est parce qu'on a dit que le poisson n'est pas bon. Ils ont dit que c'est du poisson empoisonné, alors que c'est pas vrai ». Conséquence : « Lorsqu'on amène du poisson, personne n'achète », ajoute-t-elle. Charlote Hounza renchérit : « Les gens racontent que ce sont des poissons morts que nous vendons. Et depuis, les clients ne viennent plus ». Aline Awe soutient que « les poissons morts ont été ramassés et brûlés ». Mais cette mesure est loin de décourager les populations friandes des poissons du lac Toho.
« La substance dont il est question n'est pas venue chez nous. Ces poissons que je suis entrain de frire, je les ai payés ce matin au niveau du lac », témoigne Agathe Agbo. Dame Sodjihoun confie que « si ce sont des poissons empoisonnés, il n'y aurait pas de poissons vivants parmi eux ». Selon elle, « tous ces poissons dont il était question sont déjà morts. On continue toujours d'aller pêcher des poissons vivants », rassure-t-elle.

Une polémique qui perdure

« Nous entendons à la radio qu'il a été interdit de vendre des poissons du lac et qu'ils vont analyser les eaux avant que nous ne reprenions la pêche. Mais jusque-là plus rien », déplore Marceline Adjikou.
Les difficultés rencontrées par les femmes dans les localités de Lokossa et Athiémé sont liées à la polémique sans fin de cette situation du lac Toho. Malgré les assurances de certains, le mal continue de ronger le peuple. Ce mal est singulièrement relatif aux rebondissements relatifs aux diverses contestations des résultats du laboratoire central. Si certains spécialistes soutiennent qu'il faut une contre-expertise pour détecter le mal, les acteurs de la filière piscicole estiment qu'il n'y a pas péril en la demeure. Néanmoins, les populations continuent de se montrer très méfiantes afin d'éviter une probable intoxication alimentaire. Aujourd'hui ce qui est sûr, les femmes des localités riveraines du lac Toho sont les plus touchées par ce drame.
Il faut une nouvelle intervention des autorités pour lever le doute sur la consommation des poissons du lac.
Frappés par les rumeurs d'intoxication alimentaire au Bénin et l'interdit d'exportation vers le Togo, les tilapias du lac Toho sont devenus pour le moment comme des pestiférés.

Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Poly Rythmo Seba Ho

Fri, 06/08/2018 - 16:30
Voir en ligne : S10OZqd8DS0
Categories: Afrique

Holo cède son fauteuil à Djogbénou

Fri, 06/08/2018 - 16:07

La cérémonie de passation de service entre les présidents sortant et entrant de la Cour constitutionnelle a eu lieu dans la matinée de ce vendredi 08 juin 2018 au siège de la Haute juridiction à Cotonou. A cette occasion, le président sortant, Théodore Holo, a souligné que la 5ème mandature de la Cour constitutionnelle avait bien rempli sa mission à tous les égards. Invitant les nouveaux membres à faire de la constitution leur ‘'bible'', il a signifié que c'est de la qualité de leur office de juge constitutionnel « que dépendent la légitimité des gouvernants, la stabilité des institutions et la paix dans le pays ».
Me Joseph Djogbénou, le président entrant, après avoir remercié le président Holo pour l'œuvre qu'il a accompli à la tête de la Cour constitutionnelle, l'a rassuré de ce que la constitution de 1990 ne sera pas un gadget destiné à la satisfaction intellectuelle de quelques-uns. « Elle est constitution parce qu'elle construit le pays », a-t-il martelé. Pour Joseph Djogbénou, l'heure est venue pour les nouveaux membres de la Cour, d'assumer le « nécessaire devoir d'ingratitude à l'égard de ceux qui agissent, à l'égard de ceux qui commandent ». Il a exhorté son prédécesseur à toujours les soutenir par des conseils. « La retraite n'est pas le retrait » a laissé entendre le nouveau président.

F. A. A.

Categories: Afrique

Le Fâ pour élucider le drame du lac Toho

Fri, 06/08/2018 - 15:56

Les populations riveraines de Toho, suite à la mort mystérieuse des poissons du lac, ont décidé de faire recours au Fâ, une science divinatoire, pour élucider les situations ayant conduit à ce drame. Plusieurs prêtres de Fâ du département du Mono, notamment des localités riveraines lac Toho (Bopa, Lokossa, Athiémè), sont invités ce vendredi 08 Juin 2018, en vue des consultations. Les cérémonies seront supervisées par Abalo Anani dit ‘'Dènon'', un dignitaire habilité à faire des sacrifices aux dieux qui veillent sur les eaux dans la localité.
Ces consultations divinatoires font suite à la mort massive de poissons du lac Toho, dans la commune d'Athiémé (Mono), mi-mai 2018. Malgré les assurances du Laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments (LCSSA), des doutes planent toujours sur ce qui est à l'origine de la mort de ces milliers de tilapia. L'énigme n'étant pas résolu pas les experts, les autorités locales ont décidé de prendre leurs responsabilités en faisant appel aux divinités locales.
Le 24 mai, les autorités togolaises ont pris des mesures interdisant l'entrée sur leur territoire de poissons en provenance du Bénin sans autorisation.

F. A. A.

Categories: Afrique

Devoir d'Ingratitude et d'Indépendance !

Fri, 06/08/2018 - 14:33

La 5e mandature de la Cour Constitutionnelle a vécu, vive la 6e mandature !
Ainsi, le mercredi 6 juin dernier, les tout nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle, 6emandature, ont été installés et ont prêté serment. Une obligation constitutionnelle qui leur est faite, avant leur entrée officielle en fonction aux fins de jouer pleinement et convenablement le rôle qui leur est dévolu par l'article 114 de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990.
« La Cour Constitutionnelle est la plus haute juridiction de l'État en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l'organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics ». C'est dire que depuis le mercredi 6 juin 2018, nos 7 juges ont davantage conscience de la lourde et délicate mission que vient de leur confier tout le peuple béninois, à travers cette disposition ou cet article de sa constitution actuellement en vigueur. Car faut-il rappeler que, c'est pour éviter les dérives dictatoriales, les abus de pouvoir, la confiscation du pouvoir, les privations de liberté sous leurs formes qui avilissent, oppriment et arrachent à l'Homme sa dignité, que bien des dispositions ont été prises en ce sens. Et un pan du préambule de la loi fondamentale du Bénin ne les rappellent que si bien : « Affirmons solennellement notre détermination par la présente Constitution, de créer un État de droit et de démocratie pluraliste dans lequel les droits fondamentaux de l'Homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine et la justice sont garantis, protégés et promus comme la condition nécessaire au développement véritable et harmonieux de chaque Béninois tant dans sa dimension temporelle, culturelle que spirituelle […..] ». Ce sont là des passages très édifiants de la Constitution que doivent avoir à l'esprit les membres de la Cour Constitutionnelle, toutes les fois qu'ils sont appelés à se prononcer sur des faits de violation des textes et lois de la République, des décisions et des initiatives qui ne cadrent pas avec les principes sacro saints du processus démocratique encours dans notre pays depuis février 1990. C'est conscients des avatars et des péripéties enregistrés au lendemain de notre indépendance en 1960, sur le plan de la gestion du pouvoir d'État ; et davantage aggravés par la confiscation du pouvoir, des privations des libertés, sans oublier la concentration du pouvoir d'État dans les mains d'une poignée d'individus qui décidaient de tout, en lieu et place du peuple souverain, que les constitutionnalistes ont balisé le terrain et mis des garde-fous. Mais la question qu'il convient de se poser, c'est celle-là de savoir si nonobstant tout cela, tous nos gouvernants et dirigeants, depuis1990 à nos jours, font de la stricte observance des dispositions de la Constitution, du respect et de la mise en application des décisions de la Cour Constitutionnelle une réelle et sincère préoccupation. À ce sujet, il ne faut point se voiler la face. La plupart ne s'appuient que sur les dispositions de cette loi fondamentale pour se tirer d'affaire quand ça les arrange, pour fouler aux pieds celles qui les empêchent d'opérer des passages en force dans la République, afin d'imposer leur volonté au peuple. Espérons qu'avec cette Cour constitutionnelle, 6e mandature, les Béninois et les Béninoises aient une bonne perception de l'institution qu'à tort ou à raison certains avancent qu'elle est « aux ordres », qu'elle est « godillot », qu'elle est « partiale et monocolore ». Aux membres actuels de démontrer par leurs décisions qu'ils sont de véritables juges et garants du respect de notre Constitution, en ne se laissant influencés par qui que ce soient et quels que soient leurs pouvoirs et puissances au sein de la République.
« Ce n'est pas une légère tâche à assumer… Je leur souhaite de réussir » ; « À présent qu'ils sont installés, il faut qu'ils affichent un devoir d'indépendance et d'ingratitude nécessairement », ont déclaré respectivement Élisabeth Pognon, la présidente de la 1ère mandature et maître Robert Dossou, le président de la 4e mandature pendant que le secrétaire Général, Sylvain Nouwatin, l'un des 7 juges actuels parle de confiance : « Le peuple nous a fait confiance, il faut la mériter. » Un peuple qui attend donc des décisions justes à travers lesquelles les juges mettront en évidence leur impartialité et leur véritable indépendance, pour que vive l'État de droit et de démocratie pluraliste. https://croixdubenin.com/articles/editoriaux/752-devoir-d-ingratitude-et-d-independance

Abbé Crépin M. Acapovi, Directeur de publication de l'Hebdomadaire catholique La Croix du Bénin

Categories: Afrique

Les commerçants appelés à vider les alentours du Ceg Dantokpa

Fri, 06/08/2018 - 14:19

Les occupants des alentours du Ceg de Dantokpa sont appelés à vider les lieux dans les plus brefs délais. C'est l'information que le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Mahugnon Kakpo, accompagné du préfet du Littoral, Modeste Toboula, a apporté cette semaine aux commerçants, lors d'une visite sur les lieux. Pour le ministre, le marché que ces commerçants ont créé autour de l'établissement ne permet pas aux apprenants de recevoir le savoir dans les conditions idoines. L'autorité préfectorale, lors de cette visite a mis en demeure les occupants qui s'opposeraient à cette décision du ministre. « Ils seront purement et simplement dégagés des lieux par la force publique », a lancé Modeste Toboula.

F. A. A.

Categories: Afrique

La police présente les prouesses de ses opérations

Fri, 06/08/2018 - 14:05

Braqueurs et cybercriminels interpellés, ordinateurs portatifs, téléphones portables, armes, munitions, faux billets de banque, des faux médicaments et autres objets saisis. C'est le bilan des dernières opérations qui a été présenté lors d'un point de presse, ce jeudi 07 juin 2018, à la direction générale de la police républicaine à Cotonou.
Pascal Odeloui, secrétaire général, porte-parole de la police républicaine, a fait le point d'un braquage qui a échoué à Sèto dans le département de Zou, le 31 mai dernier. « Des hors-la-loi au nombre de trois, à bord de deux véhicules et armés de fusils de fabrication artisanale ont été maîtrisés par la patrouille de la zone », a-t-il expliqué.
Dans le département de la Donga, à Kika, cinq malfrats en opération, armés d'AKM ont été maîtrisés et mis hors d'état de nuire.
Le directeur de la police républicaine de l'Atlantique, Jean-Claude Kuika a affirmé que dans son département certaines unités ont démantelé un réseau de fabricant de faux billets de banque. Selon les informations, une somme 785 000 FCFA a été emportée par huit faussaires qui font croire aux victimes par des fausses manœuvres qu'ils possèdent un escargot qui a le pouvoir de multiplier les billets de banque. Toujours dans ce département, un réseau d'escrocs a été démantelé par la police à Allada. Il s'agit des individus qui prétendent être envoyés par le chef de l'Etat pour des avis de recrutement. Ils ont enregistré 920 dossiers et perçu 6.000 FCFA par dossier.
M. Gaudens Sègbo, directeur de la police républicaine de l'Ouémé a signalé l'interpellation de 25 cybercriminels, ainsi que la saisie de 25 portables Androïd, 24 ordinateurs portatifs utilisés à des fins d'escroquerie et 850 kg environ de faux médicaments.
Dans la commune d'Abomey-Calavi, un charlatan dit "Hounnon", a été arrêté par la police à Hêvié. Il a failli tuer un de ses clients qui était venu solliciter son aide pour la bonne marche de son commerce.
Le porte-parole de la police républicaine exhorte la population à coopérer davantage avec les unités de base des forces de sécurité.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Le Bénin en lice pour abriter l'Académie francophone de Tennis

Fri, 06/08/2018 - 13:58

Candidat pour accueillir une Académie Francophone du Tennis, le Bénin à travers son Ministre du Tourisme de la Culture et des sports, et le President de sa Fédération de Tennis a dévoilé son ambition au Forum de la Francophonie du Tennis réuni à Paris le 6 juin dernier.

"Ensemble, Osons l'avenir du tennis sur terre battue" tel est le projet proposé par la Fédération Beninoise de Tennis (FBT) sous le haut patronage de la Présidence de la République. L'ambition du Benin est de proposer aux pays francophones, de façon solidaire et responsable, l'invention et le partage du tennis sur terre battue en Afrique. L'objectif visé est de contribuer au renforcement et à la pérennité du plus grand tournois sur terre battue, le prestigieux Roland Garros.

Le Benin prétend pouvoir être le catalyseur d'un levier de développement partenarial équitable sur un continent riche de ressources et talents, puissance économique et démographique qui marquera le 21eme siècle.

Le Président de la FBT affirme que "Promouvoir un sport pas encore populaire, mais qui peut faire naître et émerger ses champions, est un acte politique fort au sens noble de l'intérêt commun, pour porter le présent et dessiner l'avenir"

Jean Claude Talon est convaincu que le partage des expériences, des savoirs et talents des fédérations francophones expérimentées justifie la promotion et le développement d'une école francophone marquée par l'originalité du jeu sur terre battue. Il a ainsi imaginé un projet innovant et global, s'inscrivant dans l'intérêt de toutes les fédérations de tennis d'Afrique (francophones ou non), bâti sur l'excellence de toutes ses composantes : sportives, éducatives, sociales, économiques, environnementales et architecturales.
La localisation d'un tel projet au coeur du large mouvement de développement qu'est le PAG prend sens sur la route des pêches au Bénin.

L'académie sera ouverte aux jeunes champions des 27 pays francophones, sur des cycles de 9 mois pour les 12-18 ans, et sur des stages de 15 jours pendant les vacances scolaires pour les 6-11 ans.
Elle formera des tenniswomen et tennismen du continent de haut niveau, spécialistes de la terre battue, et surtout des femmes et des hommes autonomes, citoyens de demain. Elle proposera également des formations diplômantes d'entraîneurs et des formations d'arbitres.
L'académie sera aménagée autour de 20 courts en terre battue dont un central, des salles de cours, 50 chambres individuelles, des parcours sportifs, des espaces "practice", une piscine, une salle de fitness, une salle de soins, un restaurant, un self, une boutique, un club house....

Au total, Oswald Homeky et Jean-Claude Talon ont défendu un projet sur un modèle économique structuré, qui capitalise tous les acquis et enjeux en matière d'environnement et de développement durable, qui remplira sa mission sportive et éducative sur la durée parce qu'elle s'inscrit dans un modèle économique viable, financé et pérenne. Ce projet se positionne comme une illustration de la capacité et du talent du continent à bâtir son avenir sous des formes singulières, originales et référentes.

Giscard AMOUSSOU

La délégation béninoise trè en images
Jean Claude Talon, Tarak Chétif Président de la Confédération Africaine de Tennis et Silvere Henri Vissé Journaliste et modérateur

Eric Adja Représentant Régional de l'OIF à Lomé, jean Claude Talon Président de la Fédération Béninoise de Tennis, Oswald Homecky Ministre des Sports et de la Culture , Jean Marc Adjovi Boco Directeur du Centre Diambars au Sénégal et Audrey De La Croix déléguée aux sports de l'OIF

Categories: Afrique

Cotonou, la ville généreuse qui encourage la mendicité des enfants

Fri, 06/08/2018 - 13:00

Ils prennent leurs quartiers aux alentours des mosquées, dans les feux tricolores, autour des églises, devant les officines de pharmacie et les centres de santé. Leurs corps frêles parfois habillés en haillons abordent le premier passant pour lui réclamer une ‘'dette'' de générosité. Enfants mendiants, enfants mendigots, ces petits êtres abandonnés ou commandés par des adultes, font parfois montre d'une certaine agressivité pour arracher à leur cible, une aumône. A Cotonou, la population aussi joue le jeu, au nom de certains principes religieux ou de solidarité, encourageant de ce fait un fléau qui s'enracine au fil des ans.

Cotonou, il est 10h. Au carrefour du marché Missébo, le feu vient de passer au vert, Adjarath, vautrée dans un fauteuil roulant s'empresse de quitter la chaussée pour rejoindre le trottoir. Visage caché dans une burqa sale, elle pose un regard triste sur sa main droite qui expose quelques pièces de monnaie. Cette fille de 12 ans pratique la mendicité depuis l'âge de 8 ans. Autour d'elle, une nuée de petites filles de la même confrérie s'anime. Elles font partie des protégées d'Adjarath qui leur montre les ficelles de ce qu'elle considère comme un métier. La pitance quotidienne qu'elle tire de cette activité a du mal à lui donner tort.

« Je gagne entre 2500 et 3000 FCFA par jour », dit-elle avec un regard qui semble avoir renoncé à toute dignité.

Une partie de l'argent gagné permet de satisfaire quelques besoins féminins comme l'achat de chaussures, de tissus et de boucles d'oreilles. L'autre partie, Adjarath la remet à sa mère qui mendie comme elle au quartier Zongo, situé non loin de là.

Cette confession de la jeune mendiante étaye la thèse d'une filière de mendicité qui se développe à Cotonou.

Les géniteurs de ces enfants, qui ne sont pas moins des mendiants, n'ont aucun scrupule à en parler.

« J'ai quatre enfants et je les envoie tous mendier sur divers carrefours de la ville. Moi aussi, je fais la manche ici à Zongo. Je suis consciente que c'est mauvais. Mes enfants souffrent souvent de fièvre, de diarrhée et de fatigue, nous sommes très pauvres. Mon mari qui a quitté le Niger avec moi pour venir au Bénin est déjà décédé. Je n'ai pas le choix », explique Maïmouna.

Des histoires difficiles à vérifier

Selon le sociologue Abdoulaye Benon Mora, rien ne justifie ce phénomène qui n'a même pas le prestige d'un fait social. Cet enseignant de l'Université d'Abomey-Calavi n'est pas convaincu par ces histoires que racontent les mendiants pour justifier leur comportement.

« La mendicité des enfants n'est pas un fait social. C'est un fléau au même titre que le vol, les braquages et les autres crimes. Elle fait partie des interdits sociaux. En conséquence, tous ces enfants doivent être ramassés des rues de Cotonou », préconise-t-il.

Sur le plan confessionnel, les religieux aussi ont leur point de vue sur le phénomène.

« Il n'est pas question de relier ce fléau à l'Islam », s'emporte d'emblée Roufaï Rashid, assistant du président de l'Union islamique du Bénin.

« L'Islam encourage l'aumône mais pas la mendicité ; encore moins la mendicité des enfants. Il n'y a aucune similitude entre ces deux faits », tranche-t-il radicalement.

Même si cette pratique n'est pas prônée par l'Islam, « l'apprenant de l'école coranique peut être amené à mendier pendant un mois. C'est considéré comme un rite de passage dans l'éducation religieuse de l'enfant », clarifie Dr Abdoulaye Bénon Mora.

L'universitaire précise que ce rituel religieux n'existe pas dans les villes du Sud Bénin comme Cotonou.

Selon une enquête réalisée en 2015 auprès d'un millier d'enfants impliqués dans la mendicité au Bénin par Princeton, une prestigieuse université américaine, Cotonou n'abrite pas d'enfants talibés comme Dakar au Sénégal (généralement un garçon âgé de 5 à 15 ans, issu d'une famille pauvre, confié par ses parents à un maître coranique ou marabout afin que celui-ci se charge de son éducation religieuse. Cette éducation a lieu dans un daara, une école coranique. En contrepartie, le talibé doit s'acquitter des travaux domestiques, et est généralement contraint à mendier dans les rues afin de subvenir à ses besoins et aux besoins de son maître et de sa famille.). Mais il n'y a pas de quoi pavoiser. La ville enregistre la deuxième plus forte population d'enfants mendiants du Bénin après Malanville (située à 800 km au nord de Cotonou), d'après la même enquête. Ils seraient au nombre de 1 404 à Cotonou contre 1 688 à Malanville.

Le phénomène préoccupe les autorités du Ministère de la fonction publique, du travail et des affaires sociales qui ont du mal à s'y attaquer sans en maîtriser les contours.

« Les enfants ne mendient pas de leur plein gré. Ils sont envoyés par des adultes à qui ils rendent compte en fin de journée. Il faut remonter à ces personnes et comprendre leurs motivations. C'est très important. Cela permet de savoir s'il s'agit d'un réseau de mendicité ou de parents en situation d'indigence avancée. C'est après avoir réuni toutes ces informations, qu'on pourra envisager une solution efficace contre ce fléau », affirme Bruno E.S.Y Gbehinto, directeur de la famille, de l'enfance et de l'adolescence.

Son département a mis en place une commission qui travaille à comprendre les contours du phénomène. En attendant ses recommandations, les populations de Cotonou, consciemment ou inconsciemment, continuent d'alimenter les réseaux d'enfants mendiants.

Rufin PATINVOH

Categories: Afrique

Le mariage à l'épreuve du lesbianisme

Fri, 06/08/2018 - 10:00

L'union entre l'homme et la femme a été de tout temps reconnue par la tradition et la loi comme fondement du mariage et de la famille. Mais avec l'évolution des mentalitéset la nouvelle conception du mariage entre les être humains, le phénomène de l'homosexualité et surtout du lesbianisme n'épargne pas la société béninoise. Les religions encore moins le code des personnes et de la famille ne reconnaît aucun droit aux homosexuels au Bénin. C'est pourquoi, certaines autorités réclament des sanctions à l'encontre de celles qui s'adonnent au lesbianisme et autres actes attentatoires aux « bonnes mœurs ».

Dans le dictionnaire philosophique du droit canonique édité par Voltaire au début du 6ème siècle, ce philosophe définissait le mariage dans l'ordre civil comme étant « une union légitime de l'homme et de la femme pour avoir des enfants, pour les élever, et pour leur assurer les droits des propriétés sous l'autorité de la loi ». Des siècles après, cette définition a beaucoup évolué et l'évoquer ainsi, pourrait changer complètement les habitudes auxquelles on assiste dans le monde d'aujourd'hui.
Le mariage pour le sociologue Abdon, n'est plus cette union entre l'homme et la femme, mais plutôt, « une union entre deux êtres humains, peu importe leur sexe ».Le nouveau concept y va d'ailleurs et laisse désormais dans le champ lexical de tous, les mots comme l'homosexualité, la bisexualité, le lesbianisme et autres.
Mais en remontant dans l'histoire, on se rend compte que le Bénin, tout comme les autres pays africains, est régie par des valeurs culturelles, cultuelles et traditionnelles qu'il convient de préserver et de pérenniser selon les gardiens du temple.
Xavier N'Solé est dignitaire et chef de sa famille. Du haut de ses 82 ans, il dit être suffisamment outillé pour faire revivre le mariage del'époque ancienne. « A cette époque, ce n'était pas les individus qui se marient mais plutôt les familles puisque tout se négocie entre les deux familles et non entre la fille et le garçon », raconte l'octogénaire en précisant qu'il arrive parfois où les gens qui seront en couple ne se croisent même une fois dans leur vie. Revivant cette période si nostalgique, Xavier confie que cette forme de mariage a toujours été le socle de la stabilité dans les foyers puisqu'au-delà des deux individus (le mari et la femme), ce sont deux familles qui se sont réunies.
Mais l'évolution du monde ces dernières années et l'imposition presque de ce phénomène d'homosexualité dans les sociétés ont totalement bouleversé les anciennes habitudes et ont aussi tendance à tordre le cou aux valeurs traditionnelles qui faisaient pourtant la fierté des communautés béninoises. Bien que, dans de nombreuses cultures du pays, au cours de l'histoire, des femmes ont eu des relations sexuelles avec d'autres femmes, elles ont rarement été désignées avant le XXe siècle comme faisant possiblement partie d'un groupe défini et autonomiste, sur le plan culturel et social, et nouvellement sur le plan sexuel.
Ce dernier constituant un argument sociologique et comportemental inédit, est présenté comme le point d'orgue de l'antagonisme à une constitution normative persévérante des schémas moraux au sein de la société (à partir du schéma sexuel), doublement aliénante pour elles, compte tenu de la position peu influente de l'ensemble des femmes sur le plan politique jusqu'à la fin de celui-ci.
Mais malgré cette communauté qui se forme et qui se bat pour être véritablement acceptée dans la société, les pesanteurs sociologiques font qu'elles n'arrivent pas à assumer en toute responsabilité leur statut d'homosexualité et surtout du lesbianisme. Cela ne peut qu'être ainsi, nous signale Josette Atadé, avocate à la Cour, qui évoque le code des personnes et de la famille.
Selon la loi N°2002-07 du 24 août 2004 portant code des personnes et de la famille, l'article 123 stipule que « le mariage ne peut être contracté qu'entre un homme âgé d'au moins dix-huit (18) ans et une femme âgée d'au moins dix-huit (18) ans, sauf dispense d'âge accordée pour motif grave par ordonnance du président du tribunal de première instance sur requête du ministère public ». Cet article est précédé de celui 113 qui, parlant des fiançailles évoque que « ces dernières sont une convention solennelle par laquelle un homme et une femme se promettent mutuellement le mariage ». Pour l'avocate, « considérant donc ces articles contenus dans la loi suscitée portant code des personnes et de la famille, l'acceptation de ces femmes lesbiennes constitue la grosse problématique à moins d'une modification de cette loi toujours en vigueur d'ailleurs ».
« Sacrilège ! », hurleXavier à l'évocation du phénomène du lesbianisme en République du Bénin. « Nous avons des valeurs qu'il faut impérativement défendre. Si la chose se pratique réellement comme je l'entend là, il est normal que des malheurs s'abattent sur le peuple », déclare-t-il très stupéfait avant d'évoquer que le renvoi de l'enfant lesbien de la famille serait la seule option possible pouvant lui permettre d'éviter des malédictions et surtout la colère des dieux.
Vivre dans la communauté constitue un calvaire pour ces lesbiennes qui, disent-elles, n'arrivent même plus à contrôler leurs sentiments à ce sujet. Pour Nicanor Aimé Isaïe, psychologue clinicien, « les lesbiennes qui entendent assumer leur statut d'homosexualité rencontrent des difficultés ou des pressions familiales avec souvent des cas de dépression engendrant au finish des conflits familiaux à gérer ». C'est pour éviter ces cas de conflit que ces homosexuelles souhaitent une reconnaissance légale. « Qui oserait célébrer ce mariage ? », s'interroge Xavier N'Solé. Pour Espoir Weinsou, juriste et ancien deuxième adjoint au maire de la commune d'Adjohoun, « le moment pourrait venir et si l'Etat central l'autorise, les maires et les officiers d'Etat civil n'auront plus de choix à ce sujet ». Mais pour y arriver, « il faudrait que la loi franchisse le stade de l'Assemblée nationale », nuance-t-il.
« Nous avons une histoire et une tradition et selon leurs principes, la femme doit impérativement se marier à un homme et vice versa. C'est un affront à notre culture et une insulte aux mânes de nos ancêtres. Ces femmes doivent être corrigées et remises sur la voie des bonnes mœurs », lance sévèrement le roi de la commune de Bonou, Sa Majesté, Houézèzoun Alochéou. Tout comme ce dignitaire, ils sont très nombreux, ces gardiens de la tradition à recommander « une répression à la hauteur de la forfaiture de ces femmes ».
Le même avis est partagé par les responsables religieux qui estiment que le monde ne serait pas monde si de telles pratiques avaient eu cours par le passé. « La Bible a expressément mis accent sur le mariage entre une femme et un homme pour une procréation. C'est bafouer l'ordre biblique et les valeurs qu'enseigne ce livre saint », a sévèrement lancé l'abbé Thierry, prêtre de l'église catholique.
Pour l'instant, en absence de toute répression et de décisions de l'Etat central, le phénomène s'enlise dans la société et pour des citoyens, « il urge qu'une action conséquente soit rapidement entamée afin de stopper la saignée à ce stade embryonnaire ».

Entretien avec Nadia"C'est un choix qui s'est imposé à moi dès le bas-âge"

Le couple n'est plus constitué uniquement d'un homme et d'une femme comme ce fut le cas dans l'ancien temps. Etre en couple, c'est désormais vivre son amour avec la personne qu'on aime, peu importe son sexe. Nadia, lesbienne et élève en classe de 1ère dans un complexe scolaire de Cotonou (Bénin), elle évoque les raisons qui l'ont poussée à opérer ce choix sexuel et sa vie en communauté.

Nadia, une lesbienne épanouie sexuellement

Comment êtes-vous arrivée à ce choix sexuel ?

Nadia : C'est pratiquement la première question que me posent les gens qui me fréquentent. Pour résumer, j'ai fait mon enfance dans un foyer conjugal où les disputes sont très fréquentes entre ma maman et mon père. Pour un oui ou un non, mon papa battait ma mère. J'ai donc grandi dans cet environnement où se développaient en moi la haine et la méfiance à l'égard de mes parents spécialement de mon papa. J'avais un dégoût pour mon papa que je prenais comme un bourreau. Il incarnait pour moi un être extrêmement méchant de qui il faut se méfier à tout prix. J'ai donc développé ce sentiment d'anxiété. Ce n'est que depuis ce temps que tout ce qui touche l'homme me repousse. Je ne considère plus les hommes et à chaque fois que j'avais à faire avec eux, j'ai peur, je suis dérangée parce qu'ils sont, selon l'image que j'ai de mon papa, des méchants.
Je vivais déjà cette situation quand, à 14 ans, j'étais en 5ème, j'ai été violé par un cousin de village qui était venu en vacances chez nous. Cette histoire de viol est tellement affligeante que je n'aimerais même plus évoquer. L'essentiel à retenir de cet acte ignoble et déshonorant, c'est qu'il venait de me priver de ce privilège de virginité. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. C'était le déclic.
Le mépris était donc à son comble et pour moi, l'homme ne devrait plus exister dans ma vie. De tous ces évènements, je n'éprouvais rien en matière de sexualité puisque je me dis toujours qu'une relation amoureuse ne peut que se produire entre un homme et une femme. Donc, la question d'acte sexuel n'était pas dans mes projets jusqu'à ce que je décroche mon Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC). C'est après l'obtention de ce diplôme que j'ai commencé par ressentir des envies libidinales. Je me suis fait amie avec une camarade avec qui je m'entendais si bien. Jusque-là, je la voyais aussi seule, loin des garçons et elle avait une fréquentation limitée. J'ai donc décidé de me rapprocher d'elle et de tisser un lien plus amical.
D'une simple amitié, nous avions commencé à être plus intimes et on se confiait. Je ne dirai pas qu'on a vécu les mêmes expériences mais je dirai que les deux histoires ne sont pas trop loin l'une de l'autre. Elle avait aussi des ressentiments pour tout ce qui a rapport avec l'homme. Des histoires en histoires, nous avions commencé à se désirer et nous voilà aujourd'hui amoureuse l'une de l'autre depuis un peu plus d'un an.

Comment vivez-vous votre relation amoureuse ?

Hum, notre relation, nous la vivons comme tout bon couple amoureux. On se fait des cadeaux, on se voit aussi fréquemment que possible, on fait des sorties et on se satisfait sexuellement. Rien d'extraordinaire en la matière.

Comment pouvez-vous jouir de vos relations sexuelles ?

(Rire). C'est tout comme si vous demandez à un couple amoureux comment ils jouissent de leur sexe. Le phénomène ne diffère pas hein. Ce qui est bon dans tout acte sexuel, c'est la satisfaction et l'atteinte d'orgasme. Et nous, peu importe la méthode que nous utilisons, nous jouissons toutes du plaisir et nous atteignons l'orgasme. Mais au-delà de cet aspect, c'est que nous nous entendons bien et nous sommes toute deux heureuses. Le reste n'est que détail.

Quel regard portent vos camarades sur vous et sur votre relation ?

Un regard de curiosité surtout. Ils sont tous curieux comme vous de savoir comment nous faisons l'amour, comment nous en jouissons. Mais, bien qu'ils soient si curieux et déterminés à le savoir, ils nous repoussent et nous écartent en nous considérant comme des "divorcés sociaux" ou des déréglées de la société. Cette forme de stigmatisation nous dérange mais ne nous enlève heureusement pas l'amour que nous éprouvons l'une à l'autre. Ils nous rejettent mais cela n'émousse pas nos ardeurs en la matière.

Quelle est la réaction de vos parents à ce sujet ?

D'abord, les parents de ma fiancée ne sont pas encore au courant du choix sexuel de leur fille. Les miens oui. Au début, ça avait choqué mon papa qui se disait que cela ne se passera jamais de son vivant. Mais avec le temps, il a compris que ce choix ou cette envie est survenu compte tenu de sa posture, sa manière et la façon dont il maltraitait ma mère et tout ce qui a rapport avec la femme. Il a compris qu'il a contribué en grande partie à ce choix que j'ai opéré. Pour ma maman, à voir toute la haine qu'elle éprouve à l'égard des hommes, elle n'y a pas trouvé assez d'inconvénients à part qu'elle ne cesse de me demander comment pourrait-elle avoir un petit-fils. Et sur ce sujet, elle ne cesse de prier pour qu'un jour, je puisse changer d'orientation sexuelle. Des propos de ma mère, elle me déconseille vivement d'en parler à mon entourage et aux amis de peur qu'elle soit traitée de tous les noms et de tous les qualificatifs.
Je ne peux pas prédire la réaction des parents de ma fiancée à l'instant. Elle saura comment les maîtriser en son temps.

Pensez-vous vous marier ?

Bien sûr que oui. On planifie notre mariage. Aujourd'hui, l'Etat béninois n'a pas encore autorisé le mariage homosexuel mais comme les milliers de couples béninois, nous allons vivre en concubinage. C'est d'ailleurs ça la forme du mariage le plus fréquent dans le pays.

Et si les parents s'y opposent ?

On y a pensé aussi. Mais nous avons notre plan déjà bien peaufiné. Permettez que je ne vous dévoile ce plan. En son temps, on saura quoi faire. Et ce n'est pas seulement les parents qui vont s'y opposer, mais la société également. Et c'est pour ça nous souhaitons de tous nos vœux des dispositions légales en la matière. A voir notre degré d'amour, si toutes les tentatives échouent, ça ne me gênera en rien de rester célibataire toute ma vie.

Un mot pour conclure cet entretien

Mon seul souhait, c'est que la société cesse d'avoir ce regard si étrange envers nous et que l'Etat œuvre pour la reconnaissance de l'homosexualité. Il faut que nous soyons libres et fiers de nos choix sexuels. Je vous remercie.

Propos recueillis par Josaphat DAH-BOLINON

Lesbianisme et homosexualité féminine

Le mot lesbianisme est souvent utilisé pour décrire l'attirance sentimentale et sexuelle entre deux femmes. On parle aussi d'homosexualité féminine pour qualifier cette attirance, ou parfois de saphisme, voire de tribadisme (terme désuet et généralement péjoratif).
Les termes « lesbianisme » et « saphisme » font référence à la poétesse grecque Sappho, originaire de l'île de Lesbos. Le mot « lesbienne » peut être utilisé comme substantif pour désigner une femme qui s'identifie elle-même ou est caractérisée par d'autres comme étant homosexuelle, ou comme adjectif, pour décrire un objet ou une activité reliée à l'amour entre femmes.
Le lesbianisme, en tant que concept utilisé pour différencier les femmes selon leur orientation sexuelle, est une construction du XXe siècle. Bien que l'homosexualité féminine soit apparue dans de nombreuses cultures, ce n'est que depuis très récemment que « lesbiennes » désigne un groupe de personnes. À la fin du XIXe siècle, plusieurs sexologues publient sur le désir et la sexualité entre personnes de même sexes et désignent les lesbiennes d'Occident comme une entité distincte. À cause de cela, les femmes qui prirent conscience de leur nouveau statut médical formèrent différentes sous-cultures en Europe et en Amérique du Nord. Avec la seconde vague féministe, la signification du terme s'est encore étendue. Les historiens ont depuis réexaminé la question des relations entre femmes à travers l'histoire et ont interrogé ce qui qualifie une personne ou une relation de « lesbienne » et ont trouvé trois éléments servant à l'identification des lesbiennes : le désir sexuel, le comportement sexuel et l'identité ressentie.
L'homosexualité selon le sexologue Samuel A., « est un choix qui est inné mais qui n'est pas un phénomène héréditaire ». Etant donné qu'elle constitue l'attirance sexuelle des personnes de même sexe, l'expression "gay" désigne l'homosexualité chez les hommes et "lesbienne" est utilisée pour les femmes. Par le passé, selon les thèses de certains psychologues, sexologues et psychiatres, l'homosexualité était prise pour une pathologie mentale. La théorie est restée telle pendant des décennies avant d'être analysée autrement. Cela avait d'ailleurs évolué avec le temps où on classait l'homosexualité parmi les troubles des conduites sexuelles. « Mais de nos jours, l'homosexualité est considérée comme une orientation sexuelle à part entière et constitue donc un choix pour l'individu », précise Nicanor Aimé Isaïe, psychologue clinicien.

J. F

Categories: Afrique

Dandi Gnamou donne sa démission

Fri, 06/08/2018 - 02:48

Le professeur Dandi Gnamou a fini par démissionner de ses postes électifs de Chef de Département de droit public et de Secrétaire permanent du Comité sectoriel scientifique, sciences juridiques politiques et administratives de la Faculté de droit et de sciences politiques de l'Université d'Abomey-Calavi.

Sur insistance du Doyen de ladite faculté, Joël Aïvo, le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, l'a obligée à quitter ses positions à l'université, comme l'exigent les textes en vigueur contre le cumul de postes, puisqu'elle est nommée conseillère à la haute juridiction. Après plusieurs plaintes contre le cumul de postes du professeur Dandi Gnamou, Joël Aïvo a fini par avoir raison. Dandi Gnamou, précédemment nommée conseillère à la Cour suprême, a été obligée de démissionner de ses postes à l'université sur instructions du président de la Cour suprême.

Dans sa lettre de démission en date du 30 avril 2018, le professeur Dandi Gnamou a reconnu qu'elle était dans l'illégalité en cumulant le poste de conseiller à la Cour suprême avec ses postes électifs à la l'Université d'Abomey-Calavi.
« J'ai l'honneur de vous présenter officiellement ma démission au poste de Chef de Département de droit public de la Faculté de droit de l'université d'Abomey-Calavi et de Secrétaire permanent du Conseil scientifique. Ma nomination à la Cour suprême implique pour moi une charge de travail importante et des incompatibilités (…) », a-t-elle écrit.
Mais, Dandi Gnamou soutient qu'elle a été poussée à la démission de ses positions à l'université par la prise d'un acte administratif déféré devant le juge administratif de la Cour suprême. « Nous le savons tous, le département à la faculté de droit et de sciences politiques ne bénéficie ni de budget, ni de pouvoir décisoire. Ces activités ne peuvent donc donner lieu, en l'état de notre fonctionnement, à la prise d'un acte administratif pouvant être déféré devant le juge administratif. Toutefois, en raison de la nature et la charge du poste, c'est mon collègue Akékéro qui s'est occupé de la gestion courante du département. Mon mandat électif s'achève en juin 2018 (…) », précise-t-elle dans sa lettre.
De même, Dandi Gnamou indique que le poste de Secrétaire permanent du Comité scientifique, sciences juridiques et politiques n'est pas rémunéré. « Ici aussi, en tant que tel, le Secrétaire permanent assure la coordination des activités du Comité sectoriel scientifique, instance qui elle aussi ne bénéficie pas de budget et qui est principalement une instance collégiale en matière de formation, de recrutement et de reclassement des collègues. Mon mandat s'achève en juillet 2018 (…) », a-t-elle précisé.
« Toutefois, la polémique indécente suscitée et entretenue même via les réseaux sociaux sur cette question, m'amène, au vu de mon indisponibilité de plus en plus grande et sur instructions du président de la Cour suprême à vous demander de bien vouloir accepter ma démission à ces différents postes (…) », a-t-elle décrié.
Mais, du côté de la Faculté de droit et de sciences politiques de l'université d'Abomey-Calavi, on soutient que les textes en vigueur contre les incompatibilités de postes doivent être respectés et que cette décision n'a rien à avoir avec la personne du professeur Dandi Gnamou.

Categories: Afrique

Le ministre Ahissou éclaire les députés sur la gestion de la Sitex et de la CBT

Fri, 06/08/2018 - 02:36

Le ministre de l'industrie et du commerce Serges Ahissou a présenté des éclaircissements aux questions orales des députés sur la gestion de la Sitex et de la CBT. C'était ce jeudi 07 juin 2018, au Palais des gouverneurs à Porto-Novo.

La mauvaise organisation du travail à la Sitex ainsi que les mauvaises conditions de vie et de travail des employés n'a pas laissé le ministre indifférent. Selon lui, le plan de relance de la Sitex adopté en 2005 comporte trois volets. Il y a d'abord la reconnexion de la Sitex à son segment de marché après trois ans d'absence, à partir d'un financement de 220.715.041 FCFA. Aussi serait-il question de l'évaluation de la première phase et la réhabilitation des équipements productifs grâce à un appui financier de 250.821.500 FCFA de l'Etat. Le dernier volet concerne le financement du fonds de roulement de l'entreprise. Serge Ahissou explique par ailleurs que « les deux premiers volets du plan ont été conduits à bonnes fins, par les financements visés supra, mais le financement du fonds de roulement peine à se mettre en place. Ce qui fait que la Sitex survit grâce aux crédits interentreprises et aux rares concours bancaires ponctuels du fait de la structure financière et du statut de l'entreprise qui incitent à la prudence. Le ministre rappelle que l'état de vétusté chronique des équipements et leur obsolescence ne favorisent guère les meilleurs rendements et productivités souhaités pour une bonne compétitivité entrepreneuriale. La situation financière de la Sitex, soutient le ministre, est celle d'une entreprise en faillite avec un taux de paupérisation de 253,38 % et mise en restructuration, fortement endettée et sans fonds de roulement, à équipements vétustes et obsolètes. Selon les études, « avec les conditions difficiles d'exploitation, la Sitex se trouve obligée d'engager une hiérarchisation des dépenses et de définir des priorités », à souligné Joseph Ahissou. Au nombre des priorités, il y a la régularité et le payement à bonnes dates des salaires ; le maintien en activité de l'entreprise à travers l'approvisionnement en matières et fournitures. Il en est de même pour la régularisation de la situation des agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite pour favoriser une retraite paisible. Ce qui explique les difficultés de versements de cotisations à la CNSS.
Cette situation ‹‹n'a pas empêché la société d'opérer des versements au cours de la période de l'Administration Déléguée. Les cotisations ouvrières prélevées sur 2015, 2016, 2017 et 2018 ont été, à ce jour, entièrement reversées », a précisé Serge Ahissou.

Autres situations

Concernant les cas de vols constatés à la Sitex, le ministre a aussi clarifié la situation. « Ils ont été perpétrés par des ouvriers qui ont été régulièrement confiés au Tribunal de Première Instance de Lokossa, jugés et sanctionnés en fonction des arrêts rendus et en plus sanctionnés sur le plan administratif en fonction des fautes commises », a-t-il rappelé. Par rapport à la gestion déléguée, Serge Ahissou a déclaré que les appuis financiers de l'Etat en faveur de la Sitex sur cette période s'élèvent à 546 536 541 FCFA. Comme performance pendant cette période, il y a « la réhabilitation du potentiel technique de la Sitex ; la reconnexion de l'entreprise avec son segment de marché. Aussi note-t-on, le recrutement de 271 travailleurs précédemment licenciés de la SITEX avec paiement sur la période de 2005 à ce jour de plus de 2,26 milliards de francs CFA de salaires nets ; la contribution au maintien d'un climat social apaisé dans la ville de Lokossa et ses environs ». Le ministre a mis aussi l'accent sur « la résorption du dédain initial affiché des potentiels repreneurs de l'usine ; le paiement de diverses dettes héritées à la fermeture de l'usine en 2004 ». La situation calamiteuse de la société dérive du fait que « en l'absence de fonds de roulement, le poids de son endettement hérité à la fermeture, et l'utilisation sous dimensionnée de son potentiel ne favorisent pas la mobilisation de ressources suffisantes. Ce qui explique les difficultés de l'entreprise à honorer à bonnes dates ses engagements commerciaux, financiers et sociaux, a justifié le ministre.
Dans le cadre de la restructuration complète de la Sitex, le gouvernement explore deux pistes complémentaires. Il s'agit du toilettage des états financiers de l'entreprise ; la recapitalisation de la Sitex et le financement de son fonds de roulement et le renouvellement progressif de ses équipements productifs d'une part et la privatisation de l'entreprise, soit à travers une location gérance, soit à travers l'ouverture du capital social, soit par une cession pure et simple.

Le cas de la CTB

« Les travailleurs de la Compagnie Béninoise de Textile sont soumis au code du travail en vigueur au Bénin. Les salaires des ouvriers de la CBT sont cadrés par la convention collective de la CBT rédigée en conformité avec la Convention Générale en vigueur au Bénin. La CBT dispose donc d'une grille salariale qui est respectée pour le paiement de ses travailleurs », fait savoir le ministre Serge Ahissou. Selon lui, le SMIG n'est payé qu'aux apprentis ouvriers pendant leur première année de formation qui dure en tout deux ans. « Cette allocation de subsistance subit une augmentation de 3.600 FCFA pendant la seconde année de formation et devient donc 46.300 FCFA. Après cette période de formation, ils sont engagés comme ouvriers conventionnés de la CBT et sont classés suivant la grille salariale de la Convention Collective adoptée dont aucun salaire n'est inférieur à 43.000 FCFA », dira-t-il le représentant du gouvernement. Il explique par ailleurs que « les statuts adoptés par les deux Etats propriétaires de la CBT prévoient pour le Conseil d'Administration, 05 représentants de l'Etat chinois et 04 représentants de l'Etat béninois provenant des Ministères concernés par la coopération ». Aucune représentation des travailleurs, n'est prévue, a-t-il ajouté.
Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Liste des nouvelles affectations à la Douane

Fri, 06/08/2018 - 00:39

Le ministre de l'économie et des finances vient de rendre publique la liste des affections au niveau des inspections à la Direction des douanes et des droits indirects. Les 54 postes d'affection sont précisés dans l'arrêté N•1745C/MEF/CAB/SGM/DAF/DGDDI en date du 05 juin 2018. Votre journal publie ici l'intégralité de la liste.
Veuillez cliquer sur le fichier pdf ou le lien ci-après.

https://www.24haubenin.info/IMG/pdf/affectations_inspecteurs_dgddi.pdf

Categories: Afrique

Vers l'installation d'une nouvelle usine d'égrenage de coton

Thu, 06/07/2018 - 19:11

Le ministre de l'industrie et du commerce, Serge Ahissou, à travers une communication en Conseil des ministres ce Mercredi 06 Juin 2018, a sollicité l'autorisation d'implantation d'une nouvelle usine d'égrenage, tenant compte de la tendance haussière de la production cotonnière et des capacités d'égrenage des usines actuellement en activité.
Selon cette communication, le Bénin compte actuellement 19 usines d'une capacité annuelle totale de 600 000 tonnes et pour les campagnes à venir, la possibilité d'un dépassement du niveau d'égrenage actuel est forte et il convient d'anticiper.
Ainsi, en vue d'assurer l'égrenage à bonne date de la production supplémentaire espérée dès la fin de la campagne en cours, il est nécessaire d'augmenter les capacités du potentiel industriel.
En application de l'article 19 de l'accord-cadre du 07 Janvier 2009 qui lie le gouvernement et l'Association interprofessionnelle du coton (Aic), le Conseil a instruit le ministre de l'industrie et du commerce, en relation avec l'Aic, d'ouvrir l'agrément à une usine additionnelle d'égrenage de coton.
F. A. A.

Categories: Afrique

Un mort et une dizaine de blessés au carrefour de l'abattoir

Thu, 06/07/2018 - 18:54

Un mort et une dizaine de blessés plus ou moins graves, c'est le triste bilan d'un accident de circulation survenu ce jeudi 7 juin 2018, aux environs de onze heures, au carrefour de l'abattoir sur la voie inter-état Cotonou-Porto-Novo.

A en croire les explications des témoins rencontrés sur les lieux, le chauffeur d'un minibus de transport venant de Porto-Novo a perdu le contrôle de son véhicule alors qu'il abordait le virage à la hauteur du carrefour de l'abattoir. « Il roulait trop vite et il n'a pas pu éviter le motocycliste. Il l'a coincé contre le camion... », soutient un conducteur de taxi moto. Le minibus immatriculé BH 3652 RB a percuté le motocycliste qui dans sa chute est resté coincé entre le véhicule et un camion. Il a rendu l'âme sur le champ. Dans sa tentative de maîtriser le véhicule en déroute, il a percuté plusieurs autres motocyclistes causant plusieurs blessés. Le capitaine Casimir Etchiha, commandant de la compagnie du groupement des sapeurs pompiers du Littoral, a indiqué qu'il s'agit d'un choc violent qui a modifié la trajectoire du minibus causant dix autres blessés dont deux graves.
Les chauffeurs du minibus et du camion sortis indemnes de l'accident ce sont éclipsés des lieux. Un témoin a fait savoir qu'ils sont bien connus et seront retrouvés.

Marcel H.

Categories: Afrique

Pages

THIS IS THE NEW BETA VERSION OF EUROPA VARIETAS NEWS CENTER - under construction
the old site is here

Copy & Drop - Can`t find your favourite site? Send us the RSS or URL to the following address: info(@)europavarietas(dot)org.