You are here

24 Heures au Bénin

Subscribe to 24 Heures au Bénin feed 24 Heures au Bénin
Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 3 weeks 2 days ago

L'ex DG Babalola fixé sur son sort ce jour

Tue, 05/29/2018 - 11:36

L'affaire de malversation financière à la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) connaîtra son verdict ce mardi. Plusieurs fois reporté, le procès de crime financière dans lequel est impliqué l'ancien Directeur général de la structure, David Babalola sera délibéré ce jour.

David Babalola et ses co-accusés sauront ce mardi 29 mai 2018 au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, ce qui les attend. Incarcérés depuis novembre 2017, l'audience de ce jour permettra aux inculpés d'être fixés sur leur sort dans ce dossier. Le 08 mai dernier, le Ministère public avait requis contre les intéressés, une peine de 5 ans d'emprisonnement plus une amende de deux cent millions (200.000.000) FCFA à verser à la société au titre de dommages et intérêts.
Le dossier est ouvert dans le cadre de fausses quittances produites pour justifier le reversement au fisc des frais de TVA de la société estimés à 289 millions de francs CFA. C'est sur demande de remboursement des frais dûs par l'État à la société que cette malversation a été décelée, suite à un contrôle du Bureau d'Analyse et d'Investigation (BAI) de la présidence de la République. Saisi par le bureau de contrôle, le gouvernement au cours du Conseil des ministres du 28 octobre 2017 a décidé d'engager des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées.
Plusieurs audiences n'ont pu permettre de connaître le verdict final dans ce dossier de malversations. Prévu donc pour être délibéré ce jour, chacun retient son souffle. David Babalola et ses co-acusés seront fixés ce jour.
Ce procès entre dans la droite ligne de la volonté du gouvernement à mettre fin aux malversations financières dans les entreprises et sociétés d'État.
Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Mémoire du chaudron 82

Tue, 05/29/2018 - 10:50

Dans le cadre d'une élection présidentielle, il est judicieux de traiter le département de l'Atacora comme deux entités géopolitiques distinctes. Il y a l'Atacora-Est composée des communes de Kouandé, Ouassa et Péhunco. Cette zone, essentiellement bariba, répond à des codes et des symboles propres à toute la région bariba du septentrion. En face, il y a l'Atacora-Ouest rassemblant les communes montagneuse de Natitingou, Toukountouna, Tanguiéta, Matéri et Boukoumbé.

Malgré la très grande balkanisation ethno-linguistique qui caractérise cette région, les populations ici sont globalement considérées comme _"les gens de Kérékou"_. Ce type d'étiquetage, bien que facile, n'a jamais été mis en difficulté pendant toute la longue carrière politique du général Mathieu Kérékou.

Les rapports sociaux entre ces deux Atacora est loin d'être simple malgré les apparences ; Ceux de l'Est, pour des raisons liées à l'histoire, nourrissant un complexe de supériorité vis-à-vis de ceux de l'ouest appelées indistinctement _"somba"_. Et dans cette perception, le mot _"somba"_, ne désignant plus spécifiquement le locuteur _"ditamari"_, prend une consonance profondément péjorative. Si le long règne du général Mathieu Kérékou a rendu illisible cette ligne de césure, la perspective de son départ en 2006 posait un défi pour son successeur. Il s'agissait en effet de pouvoir flatter l'orgueil des bariba de l'Atacora - ouest qui prirent pendant longtemps pour un paradoxe, le fait de se faire diriger par le _"somba"_ Kérékou. Mais, il s'agit aussi dans le même temps de rassurer l'Atacora-ouest.

Un exercice que réussit Yayi qui, plaçant très ouvertement l'épicentre de sa candidature en milieu bariba, savait trouver les éléments de pénétration dans les autres groupes ethniques du septentrion. Et c'est dans l'Atacora-ouest que le rôle des églises évangéliques dans la conquête du pouvoir par Yayi se fera le plus visible.

Car, à l'origine de la mobilisation politique en faveur du président de la Banque ouest africaine de développement, dans l'Atacora, étaient les frères David et Michel Nahouan. L'aîné, David, était cadre des postes et le jeune frère, Michel, pendant cette épopée, était installé à Natitingou où il dirigeait l'agence pour le tourisme dans l'Atacora, après avoir longtemps servi comme journaliste à la station régionale de l'office de radiodiffusion et télévision du Bénin, à Parakou.

Ils avaient une parfaite connaissance du milieu évangélique, leur père ayant été très longuement le président national de l'église évangélique des Assemblées de Dieu du Bénin. Il faut préciser ici que l'Atacora-ouest fut la première porte d'entrée de cette communauté évangélique sur le territoire béninois, après avoir essaimé le Burkina - Faso. C'est donc une congrégation solidement installée dans cette partie du Bénin. Michel devint très vite l'éclaireur de Yayi dans la zone, alertant régulièrement sur les fêtes d'église à ne pas rater, les pasteurs à saluer, les leaders locaux de la communauté à entourer de soins et de prévenance.

Ainsi, Paulin Dossa, Albert mon frère aîné, Macaire Johnson et moi étions régulièrement sur les chemins escarpés de l'Atacora, sous la conduite de Michel Nahouan. Lorsque son programme le lui permettait, Yayi était physiquement présent. Je me rappelle encore ce voyage éprouvant que nous fîmes jusqu'à Boukoumbé, à l'occasion d'une fête de l'église locale des Assemblées de Dieu. Ce jour-là, nous faillîmes finir au fond d'un dangereux ravin où étaient perceptibles nombre d'épaves de voitures et même de camion. La route, en ce temps n'était pas bitumée et les pneus usées de la vieille _"Opel Vectra"_ de Paulin Dossa dans laquelle nous étions entassés, commença à patiner, en dérivant vers le vertigineux ravin. Ce fut un mémorable moment de frayeur dont nous reparlâmes longtemps après.

Yayi voulut profiter de son séjour à Boukoumbé ce jour-là pour faire une visite surprise à Cyr Kouagou alors directeur général de la communauté électrique du Bénin à Lomé et dont le nom circulait dans la région comme prétendant au fauteuil présidentiel. Ce fut en vain que nous tambourinâmes sur le lourd portail métallique de sa grosse résidence. Il n'était pas rentré pour le week-end, contrairement à ses habitudes. Yayi avait raté ce coup qu'il maîtrisait pourtant très bien.

L'église était la seule porte par laquelle nous pouvions rentrer dans cette partie du département de l'Atacora où tout semblait respirer Kérékou. Certes, le parti IPD de Théophile Nata s'alignait déjà tacitement derrière Yayi, à travers l'activisme de Francis da Silva. Adolphe Biaou, président de l'UNSD, nous témoignait beaucoup de sympathie chaque fois qu'il nous recevait dans son orphelinat, au nord de Natitingou, mais aucune structure politique n'osait encore ouvertement s'afficher derrière Yayi dans cette région du pays.

Les choses, bien entendu, évoluèrent plus tard avec le calendrier électoral et les clarifications se firent au sein du personnel politique du département qui pencha très largement en faveur de Yayi. Les points de résistance furent, à Kouandé, le magistrat Amouda Razaki, à Cobly, Domitien N'ouémou, à Boukoumbé, Cyr Kouagou, à Matéri, Barthélémy kassa qui était directeur de campagne de Daniel Tawéma, et toujours à Matéri, le ministre de l'artisanat et du tourisme Antoine Dayori qui se porta également candidat.

En face, les têtes de pont les plus visibles du yayisme furent, à Kouandé, l'ancien directeur général de la Sonapra, Abdoulaye Toko, à Péhunco, le maire Victor Dangnon, à Leroy, le maire, madame Dafia et à l'ouest du département, la fratrie Nahouan, Emmanuel Tiando, le général de police Nda, l'ancien directeur général de la caisse autonome d'amortissement, Pedro Ibrahim, Théophile Nata, Adolphe Biaou, Éric Ndah à Boukoumbé et j'en oublie.

En ce mercredi, sixième jour de campagne électorale, l'Atacora-ouest vibra comme s'il recevait à nouveau le fils du terroir, le général Mathieu Kérékou. Ce fut une célébration hystérique et presque mystique du yayisme naissant. Malgré le retard considérable que nous accusions parfois, les populations attendaient, sous le soleil, ventre vide. Ce fut par exemple le cas à Toukountouna où les populations attendirent jusqu'au crépuscule pour un meeting prévu pour 9h du matin et malgré les manœuvres de démobilisation entreprises par certains élus locaux.

Je me rappelle également du long atermoiement que nous eûmes avant le meeting de Matéri. Des informations très rassurantes faisaient état de risque d'agression sur notre candidat. C'était en effet chez deux candidats rivaux, Antoine Dayori et Daniel Tawéma coaché par le député Fard - Alafia, Barthélémy Kassa. Pendant un moment, l'annulation du meeting fut envisagé. Mais finalement, un dispositif sécuritaire fut mis en place de toutes pièces par le général Nda pour l'entrée dans Matéri. À notre grande surprise, la mobilisation était maximale malgré les messages contradictoires que recevait la foule.

Quand nous retournâmes au stade municipal de Natitingou pour le grand meeting, il faisait déjà nuit. Mais, les populations rassemblées depuis 14h attendaient avec abnégation. Le meeting hélas sera écourté. Des bruits de présence des huissiers commis pour constater la violation de l'heure règlementaire de campagne obligea Yayi à tout arrêter à quelques minutes de minuit. Le cortège repartit aussitôt de Natitingou. Il passera la nuit dans la zone bariba où il enchaînera une série de meeting demain jeudi.

Quant à moi, je passai la nuit à Natitingou avec Macaire Johnson. Nous n'avions pas d'autres solutions. Demain, nous devons faire un aller-retour sur Cotonou avec les supports vidéos et les photos de 4 jours de campagne. Nous avons prévu partir de Natitingou au petit matin, de manière à pouvoir reprendre aussitôt le chemin du nord, une fois que nous aurons déposer les supports au Novotel.

(✋À demain)

*Tibo*

Categories: Afrique

La Fondation Adrien Houngbédji offre des bourses pour Master en Ingénierie de l'information et Communication

Mon, 05/28/2018 - 22:24

La Fondation Adrien Houngbédji pour le Numérique offre des bourses pour Master en Ingénierie de l'information et Communication

APPEL A CANDIDATURE
La Fondation Adrien Houngbédji pour le Numérique et la Jeunesse en collaboration avec l'Ambassade de Chine près le Bénin, met à la disposition de jeunes béninois, des bourses d'études de niveau master dans les domaines de l'ingénierie de l'Information et Communication et du développement de logiciels

Peuvent faire acte de candidature, les titulaires d'un diplôme de licence en mathématique en physique ou en Ingénierie informatique et ayant un bon niveau en anglais.

Le dossier de candidature devra comprendre :

− Une lettre de motivation

− Un CV détaillé

− Le diplôme du Bac et les relevés de notes universitaires

− Le diplôme de licence

Le dépôt des dossiers se fera au siège de la Fondation sis au Lot 104 Quartier Zongo-Ehuzu àCotonou ou sur le site http://www.fondationadrienhoungbedji.org, au plus tard le Mercredi 30 mai 2018à 18h.

Pour tout renseignement complémentaire, contactez la Fondation Adrien Houngbédji pour le Numérique et la Jeunesse au 95 48 38 02 ou par mail :contact@fondationadrienhoungbedji.org.

NB : Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour la suite.

Categories: Afrique

Un antibiotique serait responsable de la mort des poissons

Mon, 05/28/2018 - 20:52

Le drame du lac Toho continue de faire parler de lui. Invités sur l'émission hebdo ce week-end, Cyrille Aholoukpè et Théophane Ayi ont fait part de leur analyse des faits.
Les deux invités de Océan FM sont revenus sur les circonstances du phénomène qui a laissé des milliers de poissons sans vie dans le lac Toho. Cadre au ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Cyril Aholoukpè, et Théophane Ayhi, vice-président de l'Union des producteurs aquacoles du Bénin, ont révélé aux auditeurs la présence d'un antibiotique dans la chair des poissons. Ils ont expliqué que les premières analyses ont permis de détecter de l'oxytétracycline dans les poissons prélevés. L'antibiotique serait probablement utilisée par le pisciculteur Zaga pour anticiper sur une affection. Il s'agit d'un antibiotique puissant selon M. Aholoukpè. Il estime que cet antibiotique aurait certainement été utilisé à titre préventif. Ce qu'a confirmé Théophile Ayhi, spécialiste de l'acquaculture. « Il n'y a pas de lien entre l'usage de l'oxytétracycline et l'effet de mortalité dans l'écosystème. La population peut consommer du poisson sans aucune crainte », rassure Cyril Aholoukpè. Ainsi, le risque de probable intoxication alimentaire serait écartée. Une manière de rassurer les populations de la zone du lac Toho qui sont encore sous la psychose de ce drame.

G. A.

Categories: Afrique

Talon ou un homme de conviction

Mon, 05/28/2018 - 19:25

« Ma conviction, c'est que ce mandat sera celui de la responsabilité, de la reconnaissance du devoir envers notre pays (…), il n'y a rien de plus réconfortant et de plus satisfaisant pour l'esprit que de se donner tout entier à une tâche difficile », a déclaré le Président Patrice Talon, en décembre dernier, dans son discours sur l'état de la Nation. Quelle sagesse ? « Je voudrais pour cela vous donner l'assurance que je garderai toujours à l'esprit l'intérêt général, rien que l'intérêt général », une preuve que Patrice Talon interpelle la conscience des politiciens béninois, du moins ceux qui ont déjà pris part à la gestion de la chose politique. Tous les Béninois comprennent désormais que la politique n'est pas que du mensonge. Parfois, la conviction s'y cache si l'on découvre un homme de conviction pour guider nos pas. Talon semble être un exemple. Sidéré par le discours d'un homme de valeur qui aime le goût et tient parole, les politiciens béninois n'ont d'yeux que d'envier celui qu'ils considèrent, il y a encore quelques mois comme le plus « escroc » de la planète. Il a fallu un temps de léthargie seulement pour que les agités de la république pensent que le leader aujourd'hui n'est que le miraculeux. Toujours engagé, Talon montre à travers ses sorties que la politique n'est pas un recyclage de discours mensongers, de diversion ni de division. Pendant longtemps, les apprentis politiciens n'ont cultivé que le règne de la division et du mensonge. Un comportement anti démocrate qui constitue un frein pour tout développement. Patrice Talon lance un signal de conversion. « La République n'est-elle pas toujours forte quand elle finit par réunir tous ses enfants au-delà de toutes les contradictions inhérentes à l'animation de la vie politique pour faire converger leurs forces vers les mêmes objectifs d'unité nationale et de développement économique et social ? », affirme-t-il avec conviction que beaucoup de choses pouvaient changer si la raison guide chacun. Mais l'actuel homme fort a trouvé le moyen de les rassembler tous autour d'une conviction. Celle de porter haut une même nation. Comme autres temps forts, « le diagnostic est fait, les remèdes sont identifiés et la machine est en voie d'être relancée. Si ma démarche est comprise, il nous faudra un peu plus de patience. Mais nos rêves ne deviendront réalité que si nous portons tous les mêmes espoirs, changeons de mentalité, faisons nôtres les valeurs cardinales telles que le respect de l'autorité, de la loi et de la chose publique ». L'homme montre que même sur un talon très pointu, on pouvait équilibrer les esprits. Les politiques doivent désormais aller à l'école d'un leader qui séduit par ses sorties. Dans son discours, Patrice Talon qui croit en ses convictions, inculque un nouveau dynamisme à la classe politique. L'homme d'affaires devenu personnalité d'Etat marque ainsi un point dans l'arène politique où la reconstitution de la classe politique s'impose désormais.

Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

La coopération entre Toulouse et Abomey renforcée

Mon, 05/28/2018 - 19:19

Le maire d'Abomey, Blaise Ahanhanzo Glèlè, a rencontré son homologue de Toulouse, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, en France dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre les deux villes. Plusieurs sujets étaient au menu des échanges entre les deux personnalités. Il s'agit entre autres, du renforcement de la coopération entre Abomey et Toulouse, notamment le pavage et l'assainissement des rues, la gestion des déchets solides et la signature d'un accord d'octroi de bus de transport commun à la cité historique.
Cette visite a été l'occasion pour Blaise Ahanhanzo Glèlè, de recevoir les responsables de l'association Coopération santé Albi. Ces derniers envisagent de doter prochainement la capitale historique du Bénin d'équipements médicaux. En Juillet prochain, elle prévoit faire le test de dépistage du diabète gratuitement aux femmes enceintes et des soins adéquats.
Le don d'une ambulance et des tenues aux sapeurs-pompiers de la cité historique d'Abomey sont entre autres les actions que l'association entend mener au profit de la ville d'Abomey.
Le maire Ahanhanzo Glèlè sera également reçu pendant son séjour par le préfet du Tarn, toujours au sujet des questions qui touchent au développement de la ville d'Abomey.
Ces différentes rencontres ont été faites en marge de la participation du maire d'Abomey au sommet de l'association Light Urban Cities.

F. A. A.

Categories: Afrique

La santé et la protection sociale au cœur des échanges de l'UEMOA

Mon, 05/28/2018 - 19:07

Les membres de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont tenu une séance de sensibilisation sur la santé et de la protection sociale, le 25 mai dernier, avec les responsables à divers niveaux. Elle s'est déroulée à l'hôtel Link de Lokossa, en présence des autorités locales et administratives.
Selon le préfet du département du Mono, Comlan Zinsou, la protection des couches les plus vulnérables et de la population contribue à la paix et à une unité sociale. Pour le représentant de l'UEMOA, M. Komlan Agbo, l'objectif de chaque État membre de l'Union est de développer une croissance économique capable d'assurer une meilleure qualité de vie pour ses populations. Les questions de la santé et de la protection sociale occupent une place importance parmi les travaux de la commission de l'UEMOA, a-t-il ajouté.
Le représentant du ministre de l'économie et des finances, Dr Firmin Danhoundo, a martelé que le but de la séance est de rapprocher les initiatives et succès communautaires de la population des pays membres de l'UEMOA. Il a ajouté que la commission accompagnera les projets qui visent à assurer une couverture sociale matérielle et personnelle équitable et à promouvoir l'égalité de traitement et la portabilité des droits sociaux de tous les travailleurs ressortissants des États membres au sein de l'espace communautaire.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Les populations fuient l'eau des forages pour les marigots

Mon, 05/28/2018 - 19:01

L'eau est source de vie dit-on. Mais dans le village de Tchicomey, situé dans la commune d'Athiémé, il est difficile d'avoir accès à l'eau potable, malgré le forage aménagé par la mairie. Certaines populations préfèrent toujours consommer l'eau du marigot. Les raisons sont diverses et variées.

Accroupie à côté d'un tonneau métallique servant de puits, enfoui dans le sol, dame Ayaba Sossou puise l'eau avec un bol pour remplir sa bassine. La scène se déroule dans le lit asséché du marigot, un affluent du fleuve Mono, situé à 200 m du village de Tchicomey-centre, dans la commune d'Athiémé. Le lieu qui ressemble plutôt à une carrière de sable.
« En période de crue du fleuve Mono, nous ne sommes pas obligés de creuser avant d'avoir l'eau. Mais en période de sécheresse, comme c'est le cas maintenant, nous avons juste à creuser à peine 50 cm à 1 m pour avoir de l'eau potable. Et dans ce cas, nous plaçons un tonneau dans le trou pour protéger l'eau et pour empêcher la fermeture du puits », explique Mme Sossou.
L'accès à l'eau potable est encore un luxe pour les populations de certaines localités dans le département du Mono. C'est le constat qui frappe à Tchicomey, un village de l'arrondissement d'Adohoun. Dans ce hameau de la commune d'Athiémé, une frange non négligeable de la population préfère l'eau du marigot, affluent du fleuve Mono, à celle des forages.
« Dans mon village, il y a trois forages desservis par un château d'eau. Il y a un dans le hameau de Tchivissa, un à Watchi et le troisième à Tchicomey-centre. Malgré cela, les gens préfèrent l'eau du marigot », témoigne Thomas Babato, chef du village Tchicomey.
C'est tout de même paradoxale ce choix fait par certains habitants de Tchicomey-centre et environs, alors que l'eau du forage ne coûte pas si chère.
« Nous nous sommes organisés dans le village et nos femmes n'ont pas besoin de payer grand-chose avant de prendre l'eau du forage. Avec 25 FCFA, elles ont une bassine d'au mois 25 litres d'eau », précise Honoré Houédonou, un conseiller de village résidant à Tchivissa.
Si l'eau du forage est presque gratuite et de surcroît potable, pourquoi tant d'engouement autour de celle du marigot qui, même à vue d'œil, pourrait rendre malade.

Une question d'habitude

L'eau du marigot à une couleur qui tire tantôt sur le jaune-or tantôt légèrement sur le brun. Et pourtant certains habitants de cette localité continuent de priser la consommation de ce liquide.
Les raisons évoquées par ceux qui ont fait de cette eau leur source première sont diverses. « C'est vrai que certains villageois continuent d'utiliser l'eau du marigot pour leurs besoins. Et quand j'ai cherché à comprendre ce qui les motivait à agir ainsi, il m'a été servi comme argument que l'eau provenant du forage et des bornes fontaines n'a pas le même goût que celle du marigot », rapporte le chef du village de Tchicomey, non pas sans peine.
« Cette eau, nos grands-parents et nos parents en ont consommé sans dégât. Nous aussi nous la consommons, même si actuellement bon nombre de personnes ont adopté l'utilisation de l'eau du forage. De plus, l'eau du marigot est plus douce que celle du forage et puisqu'on est à proximité, on n'a pas besoin de faire un long trajet avant d'en prendre. Alors que pour le forage, il faut encore effectuer une grande distance et aller débourser en plus 25 francs au moins », confie Ayaba Sossou, vendeuse de haricot.
Pour d'autres, le goût de l'eau n'est pas la seule raison qui les pousse à la consommer. Ils pensent que c'est une eau propre et qui ne contient aucun microbe du fait que ce n'est pas une eau stagnante.
« L'eau coule et le sable filtre les déchets en dessous de l'eau. Cette eau est donc potable et nous pouvons la prendre sans traitement juste après un petit temps de repos », renchérit Félix Comlan Elékoussi, un jeune du village.
Certains expliquent l'habitude de certains usagers du marigot comme une question d' « héritage ». Les gens ne sont pas prêts à laisser tomber cette « vieille tradition », expliquent-ils. «
C'est une question d'habitude. Les gens ne veulent pas se séparer des vieilles habitudes. Malgré tout ce qu'on dit, ils ne veulent pas comprendre. Mais ils évoquent aussi la raison du goût de l'eau du marigot », ajoute le premier adjoint au maire de la commune d'Athiémé.
Entre le goût de l'eau du marigot et le fait que leurs aïeuls aient utilisé cette eau toute leur vie, les points de vue sont divergents.
L'inquiétude se trouve au niveau de l'impact de la consommation de cette eau sur la santé des populations qui continuent de l'adopter.
« Mais au-delà de la question d'habitude, si les gens continuent d'aller vers l'affluent du fleuve, même quand il est sèche, c'est parce que l'eau des forages est impropre à la consommation. Car, quelque trente minutes après, l'eau des forages initialement incolore, devient rougeâtre avec des dépôts de déchets au fond des récipients. Et cela effraie les gens qui se trouvent renforcés dans leur choix de continuer la consommation de l'eau du marigot », avoue le chef du village, Babato.
Certaines personnes ne cachent pas qu'ils continuent d'aller au marigot par contrainte du fait de la « mauvaise qualité » de l'eau des forages. « Moi, je ne vais pas prendre mon argent pour aller acheter une eau qui va dégrader ma santé », s'insurge dame Collette Loko.
Mais les spécialistes de l'hydraulique assurent que les forages sont mis en service en tenant compte de la qualité de l'eau sur la santé des consommateurs.
« En fait, la couleur rougeâtre observée signifie simplement qu'il y a excès de fer dans cette eau et ceci est sans conséquence sur la santé. Dans tous les cas, avant qu'un forage ne soit mis en service, nous procédons à un prélèvement d'un échantillon que nous envoyons pour analyse à la direction générale de l'eau. Cette analyse nous permet d'avoir le taux de tous les éléments constitutifs de l'eau. Quand il y a anomalie, on signale et on procède à la fermeture pure et simple de l'ouvrage », clarifie un agent de la direction départementale de l'eau qui a requis l'anonymat.

Attention danger !

Les populations du village de Tchicomey se retrouvent entre le marteau et l'enclume. Pour pallier le problème de consommation de l'eau souillée du fleuve, la mairie y a installé des forages. Malheureusement, l'eau de ces forages aussi est de qualité douteuse mettant plus en difficulté les populations.

« Les gens qui pensent que c'est parce que leurs grands parents ont utilisé l'eau du fleuve pour leurs besoins dans l'ancien temps qu'ils se doivent de perpétuer la tradition se trompent largement. D'abord, en plein 21ème siècle, les réalités ne sont plus les mêmes. Je ne comprends pas mes concitoyens qui soutiennent que les anciens ont toujours utilisé cette eau sans aucun danger. Mais là, ils se méprennent suffisamment puisque, le soin que les anciens prenaient de ce marigot n'est plus d'actualité de nos jours. Avant, les femmes ne se baignaient pas dans le marigot et pour leurs besoins de lessive ou autres, elles allaient prendre l'eau, s'éloignent complètement des rives avant d'en user. Mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas. On fait tout dans le marigot sans gêne. Mais de l'autre côté aussi, l'eau des forages n'offre aucune garantie car, elle n'est pas potable. Du coup, nous sommes confrontés à un dilemme », souligne le chef village de Tchicomey.
Les constats faits sur le terrain montrent que populations utilisent anarchiquement cette ressource naturelle. Ce marigot sert à tout faire. Là dedans, on fait de la vaisselle, de la lessive. Aux abords, on y défèque en ignorant les latrines construites à grand coût. On se baigne dans le marigot et les femmes y font parfois leurs toilettes. Et c'est cette même eau qu'on trouve potable à la consommation.
« Je ne sais pas sur quoi se basent les gens pour affirmer que cette eau est sans danger sur la santé humaine. Rien que les matières fécales posent déjà de problème. On n'a pas besoin d'être médecin pour affirmer cela ! Et même si on suppose que l'eau du marigot coule, il n'est pas exclu que cette eau ne prend pas sa source à l'endroit où l'on la prend. Ce qui veut dire qu'elle coule et avec elle, les déchets également. Donc cela pose inévitablement un problème de santé. Même en période sèche où il faut d'abord creuser avant d'avoir accès à l'eau, les risques de contamination sont toujours présents. Sans une analyse au laboratoire pour connaître la composition, on ne saurait dire que cette eau est potable », explique le major du centre de santé d'Adohoun.
« Nous recevons régulièrement des patients qui souffrent de maux de ventre et autres maladies hydriques. Et c'est une situation qui est préoccupante », a-t-il ajouté.
« C'est vrai qu'il y a des cas de maladies liés à l'eau que nous consommons. Mais tout porte à croire que c'est plutôt l'eau des forages qui nous rend plus malade », affirme le chef du village.
« A priori, l'eau de forage est saine. Mais au cours du transport, elle peut devenir malpropre à la consommation », reconnais l'agent de la direction départementale de l'eau.
Face à la réticence des populations, les autorités communales n'ont pas cessé de multiplier des actions de sensibilisation.

La sensibilisation pour éviter l'épidémie

« Nous avons plusieurs fois mené des campagnes de sensibilisation sur l'assainissement et la nécessité de laisser l'usage de l'eau du marigot pour celle du forage dans cette localité. Nous avions même engagé des animateurs pendant plusieurs mois pour cette fin. Mais, grande est notre surprise de constater que jusqu'à présent, les gens continuent de consommer cette eau pour des raisons que je ne saurais vraiment apprécier. Car les plaintes majeures que nous recevons sont relatives au goût de l'eau du forage déprécié par les populations qui préfèrent l'eau du marigot », explique le maire de la commune d'Athiémé. « Toutefois, il est fort heureux de voir qu'un grand nombre de populations a compris la leçon et a commencé par utiliser le forage pour les besoins quotidiens », se réjoui Joseph Amavi Anani.
Une dame puisant l'eau d'un puits de fortune non loin de la borne fontaine
Les populations elles-mêmes reconnaissent qu'elles ont été sensibilisées sur les bienfaits de l'eau du forage et surtout sur les dangers qu'elles courent en continuant de boire l'eau du fleuve.
Les autorités communales et le chef du village ne veulent pas baisser la garde en matière de sensibilisation. Comme l'a souligné le maire, la tendance se renverse déjà peu à peu et le nombre des villageois qui utilisent l'eau du forage devient de plus en plus important, malgré la qualité douteuse qu'ils dénoncent. Le maire envisage d'inviter le médecin de l'hôpital pour une séance de sensibilisation avec les villageois.
« Quand nous élus nous parlons, les gens se demandent si nous sommes médecins. Je crois que quand un spécialiste viendra leur parler de l'opportunité d'utiliser de l'eau potable et leur expliquer comment cette eau du fleuve est impropre à la consommation, ils y accorderaient plus de crédit », espère le chef du village.
Du côté de la mairie aussi, des actions sont en cours pour amener les habitants du village à adopter définitivement l'eau du forage. « Nous sommes entrain de prendre les mesures pour corriger le tir. J'enverrai les techniciens sur le terrain pour vérifier la qualité de l'eau du forage car, ce forage dessert plusieurs localités », promet le maire d'Athiémé.
Les séances de sensibilisation visent à orienter les populations vers l'eau potable afin d'éviter une épidémie en cas de contamination des eaux de surface.

Cokou Romain AHLINVI

Categories: Afrique

Les brigades civiles interdites d'activité

Mon, 05/28/2018 - 19:00

Le directeur général de la police républicaine, Nazaire Hounnonkpè, a ordonné la fermeture de toutes les brigades civiles de sécurité sur le territoire national. Dans un communiqué radiodiffusé, le directeur général de la police républicaine, a instruit tous les directeurs départementaux de la police républicaine, aux fins de faire respecter cette décision qui est intervenue « suite aux nombreux désordres enregistrés dans le cadre des brigades civiles de sécurité dans les différentes localités ».
Les brigades civiles de sécurité travaillaient en synergie avec les chefs de quartiers et de villages, auprès de qui, elles étaient régulièrement enregistrées.
Elles avaient pour mission de relayer les forces de l'ordre lors des patrouilles de nuit afin de dissuader les hors-la-loi qui tenteraient de commettre des crimes.
F. A. A.

Categories: Afrique

Le DG de l'Anatt rappelle les dignitaires religieux à l'ordre

Mon, 05/28/2018 - 16:14

Les immatriculations fantaisistes sont désormais interdites au Bénin. L'information a été portée à la connaissance des têtes couronnées et des dignitaires religieux, récemment, lors d'un point de presse organisé à Cotonou par le directeur général de l'Anatt, Thomas Agbéva. Citant l'article 5 de l'arrêté interministériel n°019 du 20 mars 2006 portant interdiction en République du Bénin de l'usage d'autres plaques en lieu et place des plaques d'immatriculation réglementaires, Thomas Agbéva a souligné que « la fixation d'une autre plaque portant des mentions spéciales sur les véhicules automobiles de certains dignitaires, rois ou autres personnalités doit faire l'objet d'une autorisation délivrée par le ministère chargé des Transports ».
Nonobstant les dispositions règlementaires, des véhicules portant des dénominations de temple, de royauté ou de religions endogènes circulent toujours et sans autorisation préalable. Cette situation a suscité des réactions de la part des autorités qui ont appelé les dignitaires à se mettre en règle.
Selon le directeur général de l'Agence national des transports terrestres, ces dignitaires ou responsables de cultes, immatriculent normalement leurs véhicules à l'Anatt. Ensuite, ils enlèvent les plaques minéralogiques réglementaires auxquelles ils substituent les plaques fantaisistes de dénomination de cultes, de dirigeants traditionnels et ou de royautés. « Ce comportement de nos dignitaires et têtes couronnées visant à mettre leur propre immatriculation viole les dispositions réglementaires en vigueur dans notre pays en matière d'immatriculation et ouvre ainsi la voie à l'insécurité grandissante, aux braquages, aux vols (…) », a relevé le directeur général de l'Anatt.
A la date d'aujourd'hui, poursuit Thomas Agbéva, la direction générale de l'Agence nationale des transports terrestres n'a connaissance d'aucune autorisation délivrée par l'autorité de la tutelle des transports conformément aux dispositions de l'article 5 de l'arrêté interministériel ci-dessus cité. A la suite du communiqué n°0036 en date du 8 janvier 2018, signée des ministres des Infrastructures et des Transports et celui de l'Intérieur et de la Sécurité publique, seul le roi de Savalou se serait conformé, renchérit Thomas Agbéva.
« L'immatriculation permet l'identification du matériel de transport, du véritable propriétaire, ses adresses, la nature et le type de véhicule. Elle assure la sécurité des personnes à bord et des biens et permet de remonter l'information en cas d'accident, de braquage et autres faits illicites. La circulation sur les axes routiers à bord de véhicules immatriculés participe de la sécurité des personnes et des biens, a rappelé le directeur général de l'Agence national des transports terrestres.

F. A. A.

Categories: Afrique

Deux béninois en finale au cours international d'éloquence

Mon, 05/28/2018 - 13:25

À l'issue de la demi-finale du concours international d'éloquence organisé par l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en partenariat avec l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), 8 candidats se sont qualifiés pour la finale qui aura lieu le lundi 28 mai à 19h au Panthéon, dont 3 étudiants africains.

Les premiers duels internationaux avaient opposé, le 5 mai 2018, 16 étudiants de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne à 16 étudiants issus d'universités africaines, membres de l'AUF et partenaires de Paris 1. 6 candidats africains et 10 candidats de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne s'étaient alors qualifiés pour la demi-finale du concours international d'éloquence.

À l'issue de la demi-finale, huit candidats ont été retenus pour la dernière étape. L'ouverture internationale du concours a permis la sélection de trois étudiants issus d'universités africaines partenaires de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membres de l'AUF :
• Sidoine Dako (étudiant en deuxième année de licence de sciences agronomiques à l'université d'Abomey-Calavi au Bénin) ;

• Boris Brice Legba (étudiant en deuxième année de thèse en biochimie, microbiologie et pharmacologie à l'université d'Abomey-Calavi au Bénin) ;

• Mouckaulho Itsissa Patherson Charbaunier (étudiant en première année de master de droit privé à l'université Marien N'gouabi au Congo).
À leurs côtés, des étudiants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne issus de formations variées viennent compléter cette liste :
• Tom Michel (étudiant du diplôme universitaire études et pratiques judiciaires) ;
• Romane Brière Rome (étudiante en double licence science politique et philosophie) ;
• Farès Dahmane (étudiant en première année de licence en Droit) ;
• Jean-Daniel Montabrut Maître (étudiant en première année de master philosophie et société) ;
• Ariane Rambaud (étudiante en deuxième année de licence en Droit).
La finale se déroulera en présentiel pour les candidats de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à distance pour les candidats africains. Elle sera également retransmise en direct sur les réseaux sociaux. Tous devront faire preuve de talent, d'audace et recourir aux techniques de l'art oratoire pour convaincre les jurés, les spectateurs et les membres des trois associations étudiantes qui co-organisent le concours : Lysias Paris 1, SONU et Révolte-toi.

Un jury présidé par Georges Haddad (président de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), avec Didier Bourdon (acteur, scénariste, réalisateur et producteur) comme invité d'honneur et composé de Jérôme Cotillon (directeur général des services de la Mairie du 5e), Ciprian Mihali (directeur régional de l'AUF pour l'Europe de l'Ouest) et Lucile Collot (avocate à la Cour), départagera les candidats. Il jugera leurs performances et choisira les quatre étudiants qui auront le mieux démontré leur habileté à convaincre, émouvoir et persuader.

Pour rappel, après le succès de la première édition du concours d'éloquence de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l'AUF s'est associée cette année à cette initiative pour lui donner une dimension internationale. Pour cette première édition internationale, c'est le continent africain qui est à l'honneur avec la participation initiale de 16 candidats, issus de 9 universités africaines et autant de pays.

Rendez-vous le 28 mai à 19h au Panthéon pour la grande finale. Cet événement s'inscrit dans le cadre du festival « Quartier du livre 2018 » organisé par la Mairie du Vème arrondissement de Paris, dont l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'AUF sont partenaires.

À propos de l'AUF
L'Agence universitaire de la Francophonie est une association mondiale d'universités francophones créée il y a plus de 50 ans. Elle regroupe près de 850 établissements universitaires sur les cinq continents dans plus de cent pays. Elle est également l'opérateur de la Francophonie pour l'enseignement supérieur et la recherche. Elle a pour mission de promouvoir une francophonie universitaire dynamique impliquée dans le développement économique et social des sociétés. Pour conduire ses actions, l'AUF développe des partenariats avec différentes organisations (UNESCO, UE, ONG, entreprises du secteur privé...). Pour plus d'informations : www.auf.org

Contact presse
Idrissa Goudiaby

Categories: Afrique

Le nouveau bureau du CONIHB installé

Mon, 05/28/2018 - 13:09

Le premier vice-président du Conseil national de l'industrie hôtelière du Bénin (CONIHB), Eugène Dieudonné Atondè, président sortant dudit conseil dans les départements de l'Ouémé et du Plateau, a procédé ce samedi 26 mai, à l'installation des membres du bureau départemental du CONIHB dans le Plateau. C'était au cours d'une assemblée générale tenue à l'hôtel le Pacha de Pobè, réunissant des hôteliers venus des cinq communes du département.
Selon le président sortant du CONIHB dans les départements de l'Ouémé et du Plateau, Eugène Dieudonné Atondé, le secteur de l'hôtellerie et du tourisme représente une industrie et un vecteur de développement pour l'économie béninoise. Il a invité le directeur départemental du tourisme et de la culture du Plateau à mieux s'organiser pour développer le secteur. Il garantit la disponibilité des acteurs du secteur privé à accompagner les structures étatiques dans leur mission.
Le chef service affaires touristiques et hôtelière Waïdi Bossou, a souligné que le Plateau comme d'autres départements du Bénin, possède des potentialités touristiques mais qui jusqu'à présent restent inexploitées. Pour faire face à la rude concurrence qu'impose le secteur touristique dans la sous-région, il urge de promouvoir les différents sites pour mieux vendre la destination Bénin a-t-il ajouté.
Les activités de cette assemblée générale ont pris fin par l'élection d'un bureau de onze (11) membres, présidé par Alorice Ladikpo Adégnika pour la mandature 2018- 2022.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Mémoire du chaudron 81

Mon, 05/28/2018 - 11:45

Natitingou la belle ! Je ne sais plus à quand remonte mon premier séjour dans cette ville aux charmes irrésistibles. Mais, j'y ai vécu mes aubes les plus merveilleuses. La magie de ce décor montagneux apparaît dans toute sa grandeur, au petit matin, à l'heure où, témoin de la naissance du jour, vous vous sentez co-auteur de ce tableau de peintre paysagiste qui apparaît progressivement sous vos yeux. Et lorsqu'on est poète dans l'âme, c'est une expérience exceptionnelle qui vous donne des ailes d'ivresse, cet indescriptible sentiment d'être complice de toute la création.

Je ne sais plus, disais -je, à quand remonte mon premier séjour dans cette ville. Mais, j'y ai gardé le souvenir le plus marquant de mes jeunes années de journalisme : ma rencontre avec le général Mathieu Kérékou. C'était en 2001. J'étais dans l'équipe de presse qui suivait son long périple électoral à travers le Bénin. Notre journée, la veille, avait été particulièrement chargée.

Les meetings électoraux s'étaient enchainés jusqu'à tard dans la nuit. Je me souviens encore de notre entrée dans Kouandé. Ce devrait être la première fois que je découvrais cette ville très présente dans mes cours d'histoire du Bénin aux cours primaires. À quoi comparerai-je Kouandé ? À une ville hors du temps, emmitouflée dans une cuvette montagneuse. Le soir tombait lorsque nous entrâmes dans cette fière citée baatombu dont j'ai déjà vu les habitants afficher des complexes à se faire désigner comme _"bariba de l'Atacora"_.
Une subtile spécificité sociologique du département de l'Atacora.

Cette ville princière me sembla compter autant de chevaux que d'hommes. Notre périple ce soir-là derrière le général Mathieu Kérékou, sembla particulièrement long et éprouvante. Kouandé, Kérou, Péhounco, puis une partie des communes de l'ouest de l'Atacora. Le général était sur ses terres et cela n'était pas à démontrer. C'était la zone où il faisait ses scores électoraux les plus staliniens. Et je ne crois pas que ce fut du fait d'une quelconque fraude électorale. J'ai vu dans ces contrées, des signes d'allégeance au candidat Mathieu Kérékou, qu'aucun mot ne pourrait transcrire fidèlement. J'ai vu des chiens apparemment heureux de servir de supports aux affichettes du général, j'ai vu le moindre arbre au bord de la voie, transformé en panneau d'affichage. Et pourtant, le département de l'Atacora est la région la plus balkanisée du Bénin, d'un point de vue linguistique. Ce dense cloisonnement ethnique explique, à mon avis, le facile rapport qu'ont les populations de l'Atacora avec la langue française qui devient une passerelle utile et obligatoire dans les rapports quotidiens avec le voisin du hameau ou du village d'à côté.

Ce qui n'est pas le cas dans les zones du pays qui présentent une grande continuité linguistique. Le cas par exemple des baribas et des fons qui, dans leurs sphères géographiques naturelles, peuvent se passer d'une langue d'emprunt dans leurs activités quotidiennes. Sur tout le plateau d'Abomey, vous pouvez parler le fongbe sans discontinuer, et vous faire comprendre par n'importe qui. Ce qui n'est pas le cas pour le waaba de Kouarfa qui a besoin du français pour communiquer avec le biali de Matéri ou le somba de Boukoumbé. Car, contrairement aux clichés et aux idées reçues, tous les ressortissants de l'Atacora - ouest ne sont pas somba.

Le général Mathieu Kérékou était waaba ou waama et pouvait ne pas comprendre un traître mot du tamaribe de Théophile Nata. Et la cicatrice raciale nattée du vieux caméléon présente des nuances avec d'autres cicatrices raciales nattées de la même région. Pas simple ! Je vous vois vous embrouiller. Revenons donc à notre récit. Les sociologues et les linguistes s'occuperont du reste.

Notre périple de la veille avec le général Kérékou avait finit très tard, au-delà, je crois, de une heure du matin. La dizaine de journalistes que nous étions, passâmes dans un dortoir inoccupé de l'École normale intégrée, ENI. La bonne nouvelle qui nous fit réveiller très tôt le lendemain matin, c'est que le général voulait nous rencontrer.

Notre excitation était grande lorsque notre minibus s'engagea dans cette ruelle calme et pavée. Il stationna devant une modeste maison à étage. Malik Gomina qui, en ce moment, exerçait déjà des talents d'homme de réseau, avec un certain penchant pour les milieux du pouvoir, nous fit attendre dans le véhicule et descendit seul. Il s'introduit facilement dans le domicile d'où il ressortit une dizaine de minute plus tard. Entre-temps, Christophe Hodonou, un de nos confrères, nous raconta l'histoire de ce domicile de Kérékou qui lui aurait été construit de force par un de ses admirateurs. Un peu décalé, en face de la modeste résidence, se trouve le domicile d'un autre acteur de l'histoire contemporaine du Bénin : Maurice Iropa Kouandété. Malik Gomina nous invita à descendre et à le suivre. Nous rentrâmes en file indienne dans la petite cour de la résidence sous le regard austère de deux ou trois gardes du corps habillés en blue-jeans. Après quelques atermoiements sur la véranda, on nous fit entrer dans le séjour. Je trouvai le mobilier étrangement sommaire et sobre. Il n'y a pas suffisamment de sièges pour tout le monde. Pas grave. Nous nous coinçâmes de manière à laisser un fauteuil vide pour le maître des lieux.

Puis, ce fut un silence plat. Kérékou ne venait que très rarement ici, mais ce n'était pas une raison pour que le lieu manque autant de goût, pensais-je. L'image de ce petit bâtiment colonial jaune-pâle, aux allures de bureau de poste qui lui servait de résidence principale au carrefour des trois banques à Cotonou, me revint à l'esprit. Quel homme quand-même, ce Kérékou, me disais-je silencieusement.

Soudain, des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Un garde qui était debout, à côté du siège laissé libre, nous fit signe de nous mettre debout. Kérékou apparut dans un costume gris sur une chemise bleu boutonnée jusqu'à la gorge. Il promena un regard sombre puis sembla se parler à lui-même. Il entreprit de nous serrer individuellement la main. Lorsque je serrai à mon tour cette poignée, je photographiai dans ma mémoire et pour toute ma vie, le dos de sa paume où saillaient quelques poils duveteux et grisonnants . Il y a dans toute vie, des instants qui ne s'oublient pas. Je venais enfin de serrer la main à l'homme du 26 octobre 1972.

Chacun de nous déclinait son identité quand le général lui tendait la main. Quand fut venu le tour de notre confrère Christophe Hodonou, Kérékou marqua une surprise. _"Monsieur Hodonou, vous êtes aussi là ?"_, dit-il. Le premier à être pris au dépourvu par la réaction du vieux caméléon, fut Christophe Hodonou lui-même. On le voyait à cette grimace indescriptible qu'il fit en guise de réponse. Le général finit le tour et alla s'asseoir. Il promena encore ce regard sombre dans la salle, puis lança : _"alors ça va ? J'espère qu'ils vous donnent à manger"_, puis il enchaîna aussitôt : _"on ne m'avait pas dit que les journalistes étaient avec nous. C'est seulement hier nuit qu'on m'a informé. Alors, j'ai décidé de vous rencontrer. Je viens d'ailleurs de voir que "Tam-tam Express" aussi est parmi vous"_. Un murmure se fit dans le petit séjour.

Malik Gomina demanda la parole, puis précisa : _"monsieur le président, celui qui est parmi nous, c'est Christophe Hodonou et non Denis Hodonou"_. _"merci beaucoup, reprit le général. Je sais que vous êtes des adultes. Et ce n'est pas tout ce qu'un adulte entend qu'il rapporte. Vous avez vu vous-même le niveau de conscience de nos populations. Quand je sors mon livre où est écrit mon projet de société, ils commencent par quitter les lieux de meeting. Donc je suis obligé de leur tenir leur langage. Mais on est en campagne électorale et je veux vous dire que vous êtes des adultes responsables. Ce que je dis dans mes meetings, c'est pour ici. N'écrivez pas ça à Cotonou. Sinon vous allez casser le pays"_.

Le général fut bref et à la fin, l'un d'entre nous émit le vœu d'une photo souvenir. L'idée enthousiasma le général. Le petit séjour étant mal éclairé, le photographe proposa que la photo - souvenir se fasse dehors, sur la petite véranda. Nous sortîmes sur la véranda où le photographe nous dispose. lorsqu'il fut satisfait de notre disposition, l'un des gardes alla avertir le général qui sortit à son tour. Il fit aussitôt une blague en nous montrant un petit arbre à côté de la véranda. _"Vous avez vu mon colatier stérile ?"_, lança -t-il. Nous éclatâmes de rire. Je ne sais si tout le monde avait compris le calembour. Le général faisait allusion au figuier biblique qui fut frappé de stérilité, sur parole christique. Tout le monde rit. Et c'était l'essentiel.

La photo prise est encore affiché sur mon mur Facebook. Un grand moment !

2006. Cinq années plus tard, me revoilà à Natitingou. Cette fois-ci avec un autre candidat : Yayi Boni. La nuit est avancée et nous sommes fatigués. Demain, nous ferons le périple de l'Atacora. Et je pourrai faire mes comparaisons.

(✋À demain)

*Tibo*

Categories: Afrique

247 ex-commissaires reclassés

Mon, 05/28/2018 - 10:14

Les ex agents de la police nationale entre désormais dans la dynamique de la fusion avec l'ex gendarmerie. C'est part décret N°2018-155 du 02 mai 2018 que le chef de l'État a corrigé le problème de grade des commissaires de 2ème devenus capitaines et des inspecteurs désormais classés dans le rang des lieutenants.

Après le redéploiement des agents de l'ex-police, les autorités ont jugé bon de corriger les irrégularités dans le rang de certains agents afin non seulement d'uniformiser mais de régler une situation qui pourrait créer de confusion au sein de l'unité républicaine. Ainsi conformément au décret N°2018-155 du 02 mai 2018 portant modalités de reclassement des personnels de l'ex-Police nationale dans les différents grades des corps créés par la loi N° 2015-20 du 19 juin 2015 portant statut spécial des personnels des Forces de sécurité publique et assimilées en République du Bénin, le chef de l'État a donc reclassé deux cent quarante-sept (247) commissaires de l'ex-police nationale. Ces derniers étant déjà affectés au sein de la Police Républicaine suite au décret n° 2018-170 du 16 mai 2018 relatif à la fusion de la Police et de la gendarmerie nationale. Le décret N°2018 – 155 du 02 mai 2018 place le commissaire de police de 2ème classe au rang de capitaine de la police républicaine tandis que les inspecteurs porteront désormais le litre de lieutenant au sein de la même force. Les agents de l'ex-police nationale ont désormais leur statut corrigé grâce à la volonté politique du chef de l'État, et chef des armées, Patrice Talon. Une situation qui créait des frustrations au sein de certains agents.

Liste des 247 ex-commissaires reclassés

Categories: Afrique

Les évêques saluent les relations diplomatiques entre le Bénin et le Vatican

Mon, 05/28/2018 - 02:50

Réunie à Ouidah du 23 au 25 mai 2018, la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) s'est penchée sur la situation sociopolitique du pays et la visite du chef de l'État au Vatican.
À travers un communiqué rendu public au terme des trois jours de conclave, la conférence a donné son point de vue sur le séjour du Président de la République du Bénin au Vatican. Les évêques saluent cette visite qui est à l'actif de la diplomatique béninoise. Tout en reconnaissant unanimement ces relations fructueuses entre le Bénin et le Saint Siège, les évêques ont demandé la protection et l'assistance de Dieu sur le pays. Cette rencontre entre dans le cadre de la troisième session plénière pastorale des Evêques du Bénin. Le mois de mai étant celui de souvenir des dix ans de décès du cardinal Bernardin Gantin, les évêques ont au cours de leur rencontre honoré la mémoire du patriarche. Concernant la visite de Patrice Talon au Saint Siège, les évêques se sont dits satisfaits du déroulement de ce séjour du Chef de l'Etat. Il s'agit pour la Confefence épiscopale d'un grand coup réussi de la diplomatie du chef de l'Etat. Mgr Eugène Cyrille Houndékon, porte-parole, des évêques du Bénin a salué la diligence du chef de l'État. La Conférence épiscopale du Bénin estime que ladite visite est de nature à consolider la fructueuse coopération entre le Saint Siège et la République du Bénin. Ils ont unanimement salué ce déplacement de Patrice Talon à Rome.
Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Les journalistes face à leur responsabilité

Sun, 05/27/2018 - 21:35

Suite à la suspension du journal La Nouvelle Tribune, plusieurs questions se posent sur l'urgence et la responsabilité du président de la Haac. La question a fait objet de débat sur 90 min pour convaincre ce dimanche 27 mai 2018 sur la radio nationale à travers le thème : « Régulation et Co-régulation des médias au Bénin ».
« Le Président de la Haac est outillé selon la loi à prendre les mesures conservatoires. C'est une mesure qui vient en dernière position. Constitutionnellement, il peut l'exercer. Il faut le faire selon les conditions. La manière dont le président l'utilise est trop », dénonce Irénée Agossa, ancien conseiller à la Haac. Abondant dans le même sens, Agapit Napoléon dira que « l'article 40 donne les priorités au président ». L'ancien membre de la Haac pense que cela fait partie des pouvoirs discrétionnaires du président de la Haac. « Il n'y a pas de condition. C'est une mesure discrétionnaire », ajoute-t-il. « Quand on était à la Haac, on a pris des mesures conservatoires. Quand on estime que le président de la Haac abuse, c'est l'Assemblée qui doit régler avec la relecture de la loi. On ne peut pas lui denier ce pouvoir », fait comprendre l'ancien conseiller et rapporteur de la Haac. Conseiller à la Haac et responsable de la Commission éthique, déontologie et carte de presse, Marie Richard Magnidet martèle qu'il revient au président de la Haac de prendre les dispositions qui s'imposent en matière de dérapage. Si le président prend des mesures conservatoires, « n'attendez pas que les gens applaudissent », dira-t-il. « Aucun de nous ne peut apprécier mieux que le président c'est pourquoi il a pris la décision. C'est lui qui juge que ce que tel organe fait est mauvais et peut créer un problème », renseigne le conseiller. Secrétaire général de l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias (Odem), Fortuné Sossa se demande « Est-ce que ce n'est pas préserver la liberté qu'on demande à un organe d'attendre d'abord pour revoir ces positions ? ». C'est à Agapit Napoléon d'inviter à ce que « les Béninois lisent les lois ». Il pense bien que « la loi organique donne tous les cas possibles dans lesquels on peut limiter la liberté de la presse ». « Personne ne peut denier à la Haac de prendre des mesures conservatoires. Ceux qui dénient à la Haac son pouvoir n'ont qu'à aller lire la loi organique. Quand il y a dérive, on ne peut pas rester à l'extérieur pour punir », insiste-t-il.

L'application de la loi

Les justifications relatives à cette décision ne semblent pas fondées. Irénée Agossa soutient que « le président n'a pas donné les arguments qu'il faut pour convaincre ». Il se désole du fait que le président de la Haac dit que « depuis janvier, il y a eu des articles qui portent atteinte au président. L'intéressé n'est pas invité une seule fois pour être écouté » et on prend cette décision de suspension. Selon lui, « l'instauration de l'audition publique est pédagogique. On ne peut pas condamner quelqu'un sans l'avoir écouté. On ne peut pas suspendre ainsi ». Irénée Agossa dira « je ne vois pas l'urgence pour que le président prenne cette mesure ». Martelant qu'il ne dénie pas au président de la Haac son droit, puisque « nous l'avons aussi fait en notre temps ».
Il ne voit pas le président aller justifier son acte devant les médias mais plutôt devant les conseillers. Autrement, la présidence n'a plus de sens. En notre temps explique-t-il, « quand les gens parlent, nous disons ce pourquoi et nous avons des arguments nécessaires pour convaincre ». Mais le conseiller Richard Magnidet confie ‹‹ qu'il relève de la discrétion du président de prendre des mesures conservatoires ». Il ajoute qu' « aucune loi ne lui demande d'informer d'avance les autres conseillers ». Pour lui, « dès qu'on va se retrouver en plénière, on va discuter. Il va nous expliquer et on posera des questions ». Il insiste que « le seul à qui les textes donnent ce pouvoir, c'est le président››. Il reconnaît aussi que c'est la plénière qui décide. « On met en demeure, on donne des avertissements. La mesure conservatoire n'est pas une sanction. C'est comme pour dire, arrêtez vos dérives et on verra après ce qu'il faut faire », explique-t-il. Pour lui, « le président est plus informé théoriquement que nous ». Le secrétaire général de l'Odem pense que le rôle de la Haac est assuré. « Quand on voit la manière dont la loi est taillée, le Président est dans son rôle », dira-t-il. Dans le cas de l'Odem, « nous avons organisé en février dernier une conférence de presse pour rappeler aux directeurs des organes, leur sens de professionnalisme. Nous avons souligné le lynchage des présidents d'institutions. Nous avons mis l'accent sur les attaques aux présidents de la République et au Président de la Cour constitutionnelle. », met-il en exergue pour signifier que l'Odem joue sa partition. Au niveau de l'Odem explique-t-il, il n'y a pas de mesures conservatoires. « C'est sur ces plaintes que nous statuons. Il ne faudrait par que parce que la Haac prend une mesure conservatoire que l'Odem aussi prendra de mesures », fait-il comprendre. ‹‹ Ce qui arrive c'est la banalisation de l'Odem qui amène à ces dérives », affirme Agapit Napoléon. Pour lui, « quand on créait l'Odem, c'est pour régler les dérives à la déontologie. Les propos qui ont été tenus ne peuvent pas être écrits dans les journaux ».

La responsabilité

« Pour quitter les textes de la Haac, il faut revoir la loi organique », dira Agapit Napoléon. Mais il estime « qu'il faudrait que les professionnels s'approprient les lois et évitent les dérives. Les journaux n'ont qu'à s'approprier le code et quand il y a dérive se référer à l'Odem et on aura moins de ces situations ». Les invités de Henri N'dah Sékou et Cécile Goudoukpangon ont opiné sur le dernier rapport de Reporters sans frontière. Pour Richard Magnidet « le classement de Reporters sans frontière beaucoup ont commenté et eux-mêmes ils sont conscients que ça ne reflète pas les réalités du pays ». Selon lui, « la presse est libre. Et ce qui a renforcé cette liberté est le vote du code. La liberté est synonyme de responsabilité. Il y a suffisamment d'articles dans le code de l'information et la déontologie qui donne la liberté », estime le conseiller. Irénée Agossa se demande : « qu'est-ce vous voudrez de Reporters sans frontière si les responsables de la Haac ne savent pas que les fréquences sont brouillées. Si les effets perdurent dans le temps, ils ne peuvent pas ignorer ». Fortuné Sossa dira que « nous n'avons pas été surpris par ce classement. Nous n'aurons pas avancé mais nous avons dit qu'on n'aurait pas baissé si tant dans le classement ». Pour lui, « Reporters sans frontière tient compte d'un certain nombre de choses pour faire son rapport ». Quant à la suspension de certaines télévisions dont a fait cas le rapport, il pense que « la loi dit que même si vous n'avez pas un siège et c'est une correspondance, vous devez demander l'autorisation à la Haac ». Agapit Napoléon quant à lui dira : « le classement de Reporters il y a longtemps je ne tiens plus compte. Ils n'ont qu'à continuer ». Selon lui, « avec Reporters sans frontière on ne doit pas appliquer les lois du pays ». Il soutient qu'il faut appeler les professionnels des médias à la responsabilité.
Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Les 15 membres nommés par le chef de l'État

Sun, 05/27/2018 - 20:02

Signée le 20 mars 2018, par arrêté présidentiel, il est mis en place la Commission de réflexion sur la réforme du secteur de la pharmacie au Bénin. Elle est composée de 15 membres. La commission a été instituée en application des dispositions des articles 3 et 4 du décret 2018-106 du 30 mars 2018 portant sur la mise place d'une commission de réflexion sur la réforme du secteur de la pharmacie au Bénin. Ladite commission est présidée par le Garde des Sceaux, Joseph Djogbénou.
(Voir Arrêté)

Categories: Afrique

« La fin de Francophonie » selon Topanou

Sun, 05/27/2018 - 19:57

Après sa charge à Michaëlle Jean Secrétaire générale de la l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) il y a quelques mois, le Professeur Topanou revient avec la même institution. Cette fois ci, c'est le soutien du président français Emmanuel Macron à la candidature rwandaise au secrétariat général de l'organisation qui le sort de ses gonds. L'ancien garde des sceaux du Bénin Prudent Victor K. Kouassivi Topanou Maitre de conférences de science politique, affirme que ce soutien vient signer l'acte de décès de la Francophonie. Lisez cette tribune à nous parvenue.

Le soutien d'Emmanuel MACRON à la candidature rwandaise au poste de Secrétaire général de l'OIF : La fin de la Francophonie

Tout le monde souhaitait le départ de Michaëlle Jean pour sa gestion catastrophique sur les plans politique, financier et symbolique de l'OIF. Moi aussi je le souhaitais. Et plus encore depuis qu'elle a limogé abusivement le Professeur Kako Nubukpo pour « manquement à l'obligation de réserve », ce qui en fait dissimulait très mal un limogeage pour « délit d'opinion ». Elle n'avait pas eu le flair nécessaire pour comprendre que les sorties médiatiques de ce dernier épousaient très largement les aspirations profondes de cette jeunesse de l'Afrique francophone qu'elle était pourtant censée, en partie, de par ses fonctions, faire rêver. Pour autant, la remplacer par une candidate rwandaise, c'est vider la Francophonie de sa substance, non seulement en reniant toutes les valeurs communes qui structurent les relations entre la France et les pays francophones depuis 1990, à savoir la démocratie et la langue française en partage (I) mais aussi en donnant aux pays africains francophones une raison supplémentaire de quitter la zone CFA (II).

I / La dictature plutôt que la démocratie

Les relations franco-africaines sont marquées, depuis bientôt trente ans, par des valeurs démocratiques communes. En Juin 1990, à la désormais historique conférence de la Baule, le Président François Mitterrand avait solennellement posé ce qu'il convient d'appeler la « conditionnalité démocratique » qui consiste à lier l'aide française aux efforts de démocratisation. Ce fut dur et tout le monde le savait. Face aux plaidoyers pathétiques de certains Africains, il y a eu la Conférence de Chaillot qui a légèrement desserré l'étau : « la conditionnalité démocratique », oui « mais chacun à son rythme ». Depuis lors, le long et difficile apprentissage démocratique des pays africains francophones suit son cours avec plus ou moins de réussite. Ce long et difficile apprentissage a connu son apogée avec la Déclaration de Bamako du 3 Novembre 2000. Tout le monde sait aujourd'hui que la démocratie est la règle et la dictature, fut-elle éclairée ou de développement, l'exception.
C'est au tout début de ce long et difficile apprentissage (Avril-Juillet 1994) que survint le génocide rwandais qui a fait le lit de la dictature de Paul Kagamé devenue aujourd'hui, apparemment aussi pour la France d'Emmanuel MACRON, un modèle alternatif à promouvoir. Et pourtant, c'est un modèle singulier que l'on ne peut et l'on ne doit, pour rien au monde, promouvoir. Car le modèle rwandais, c'est d'abord un génocide pour lequel on tient la France pour partiellement responsable et coupable, même si in fine ce sont les Rwandais eux-mêmes qui, dans un élan de bestialité, se sont entretués ; c'est ensuite remplacer le français par l'anglais dans l'éducation nationale et en faire une langue officielle ; c'est enfin, instaurer une dictature.
Il faut appeler un chat, un chat. Le Rwanda n'est rien d'autre qu'une dictature avec quelques réussites économiques que beaucoup d'autres pays démocratiques aussi connaissent qu'il s'agisse du Botswana, du Ghana, du Sénégal, de la Côte-d'Ivoire et de beaucoup d'autres encore. C'est vrai, qu'une partie très intéressée de la doctrine s'évertue à faire accroire, sans trop convaincre, l'idée qu'il y aurait une démocratie formelle et une démocratie substantielle et que la deuxième serait en toute chose préférable à la première. Et toujours selon cette partie très intéressée de la doctrine, la première serait en œuvre dans les pays africains francophones et la seconde serait en œuvre au Rwanda. La Chine qui est une réussite économique ne demande à personne à être appelée « démocratie substantielle » ; elle assume son statut de pays dictatorial.
Dès lors, choisir Louise Mushikiwabo, c'est enterrer trente ans de long et difficile apprentissage démocratique, c'est promouvoir le contre-modèle. Et si en définitive, pour établir des relations équilibrées avec la France jupitérienne d'Emmanuel MACRON et obtenir d'elle un poste aussi symbolique et politique que celui du Secrétariat général de l'OIF il faut suivre le modèle rwandais, alors les pays africains francophones savent à quoi s'en tenir.
Mais en même temps, il est permis de penser qu'ils tiennent-là une occasion rêvée de prendre une vengeance symbolique sur la France en désignant leur propre candidat qu'ils soutiendront tous, jusqu'au bout, comme un seul homme. Même si à titre personnel, je ne les crois pas capable d'une telle prouesse, il me semble que c'est pourtant la seule, solution, pour eux, d'éviter l'inconfortable situation dans laquelle ils risquent de se retrouver de devoir choisir entre Michaëlle Jean et Louise Mushikiwabo. Et il est juste surprenant que ce choix diplomatique intervienne quelques temps seulement après la vive polémique, jamais connue par le passé, sur le CFA et qui a contraint plusieurs officiels (Présidents de la République et Ministres) aussi bien Français qu'Africains à prendre position publiquement.

II / Une raison supplémentaire de quitter la zone CFA

Maintenant que le soutien de la France à cette candidature rwandaise est officiel, elle donne aux pays africains francophones une raison de plus de quitter la zone Franc. En effet, il est juste indécent pour les pays africains francophones de subir ainsi qu'ils le font depuis les indépendances une OPA hostile sur leurs économies à travers l'enfer du CFA pour ensuite se faire refuser les postes diplomatiques qui leur revient. Car après le coup de Michaëlle Jean par François Hollande, et celui de Louise Mushikiwabo par Emmanuel Macron, il y a de quoi désespérer les pays africains francophones !!!
Dans ces circonstances la question du CFA revient dans toute sa dimension symbolique. En effet, les pays membres de la zone CFA ne sont pas, du fait de leur monnaie, plus prospères économiquement que le Nigéria, le Ghana, le Rwanda ou l'Afrique du Sud qui ont chacun leur monnaie nationale. Et pourtant, ces pays éprouvent une fierté, justifiée ou injustifiée, à dire qu'ils ont leur monnaie propre. Ils éprouvent un sentiment national à dire qu'ils ont travaillé dur ensemble pour avoir cette monnaie ; qu'ils ont été responsables ensemble. Les nouvelles générations des pays de la zone CFA veulent souffrir ensemble et grandir ensemble ; elles veulent s'assumer et être vertueux et responsables ensemble : c'est tout. Ne pas le comprendre et leur permettre de le vivre, c'est faire preuve de myopie et courir le risque d'éclatement ultérieur de violence incontrôlée. Si la France réussit à faire élire sa candidate Rwandaise au poste de Secrétaire générale de l'OIF, ce serait la fin de la conditionnalité démocratique, de la langue française comme une référence commune et dans ces conditions, il ne restera plus aux pays africains francophones qu'à sortir du CFA et à remplacer le français par l'anglais et pourquoi pas comme le Rwanda adhérer au Commonwealth. Dès lors, ils retrouveront leur pouvoir symbolique de négociation et pourront exiger et obtenir de la France ce qu'elle leur refuse aujourd'hui.
Que faudra-t-il à la place du CFA ? Pourquoi pas des monnaies nationales le temps d'une transition avant d'aller vers des monnaies sous-régionales comme par exemple une monnaie commune puis unique pour les pays membres de la CEDEAO ? Il n'y a absolument aucune raison d'avoir peur des monnaies nationales et ceux qui prédisent le « scénario catastrophe » ne sont que des oiseaux de mauvais augure.
En revanche, nous garderons jalousement notre démocratie. Nous ne l'avons pas choisie parce que la France le voulait. Nous nous y sommes engagés par le biais de la conférence nationale de février 1990, soit quatre mois avant la conférence de la Baule de juin de la même année. Et nous l'avons fait parce que nous avons expérimenté un régime dictatorial marxiste-léniniste qui a conduit notre État à la faillite totale. Ce fut un choix consensuel et endogène et, pour cela, nous ne serons prêts à le tronquer contre aucune dictature, ni celle dite abusivement « éclairée » ou de « développement ». C'est tout cela que vient nous rappeler cruellement le soutien d'Emmanuel MACRON à la candidature de Louise Mushikiwabo.

*Par Topanou Prudent Victor K. Kouassivi*
*Maître de conférences de Science politique*
*Ancien Garde des Sceaux du Bénin*

Categories: Afrique

Orden Alladatin donne son avis sur des questions d'actualité

Sun, 05/27/2018 - 17:51

Le député Orden Alladatin était l'invité de l'émission Zone Franche de Canal 3, ce dimanche 27 mai 2018. Le député du parti Alternative citoyenne a donné son avis sur certains faits d'actualité, la gestion du pouvoir par Patrice Talon et bien d'autres sujets.

La question de la lutte contre la corruption a attiré l'attention de l'honorable Alladatin. La gestion de ce fléau par le chef de l'Etat est pour ce dernier, une gloire. Au sujet de la levée de l'immunité de certains députés indexés dans des affaires de scandales financiers, le député se dit rassuré que les dispositions iront jusqu'au bout. « Je ne sais pas s'il aura tempête. C'est quelque chose demandée par les populations depuis longtemps », confie-t-il. La lutte contre la corruption lancée par le chef de l'Etat, « il fallait que cela aboutisse ». En ce qui concerne la procédure enclenchée contre les députés, suite à la demande de levée d'immunité sollicitée par le procureur, Orden Alladatin soutient que « c'est dans l'ordre normal des choses. Nous allons apprécier. S'il faut que les mis en cause aillent se faire écouter pas la justice, nous le ferons ». Selon lui, « il y une commission qui a commencé par écouter les mis en cause et après ils vont déposer un rapport qui sera soumis à la plénière. La commission a été mise en place de façon spécifique et va traiter le dossier de façon spécifique››. « Nous sommes dans un milieu hautement politique et quand on entend les membres du BMP (Bloc de la Majorité Présidentielle, ndlr), le problème ne se pose pas », soutient-il. Pour lui, c'est difficile de voir que « tout le monde s'étonne que les affaires dans lesquels on s'est plaint qu'on revienne sur ces affaires. Moi, je crois qu'il faut le faire parce que personne n'ignore ce qui s'est passé sous le mandat de Boni Yayi et il faut qu'on accorde l'opportunité à la justice de faire son travail ». Le député martèle que « nous sommes des Béninois et nous avons vu la manière scabreuse avec laquelle, ils ont géré les affaires du pays dans un passé récent. Je souhaiterais que les amis qui sont en cause puissent aller laver leur honneur ». Tant que le juge n'a pas parlé, dira-t-il, « je peux avoir des soupçons mais ce n'est pas avéré. Il faut que les gens aillent se faire écouter. Peut-être qu'ils ont des choses à dire. Il faut qu'on lève leur immunité et qu'ils aillent se confier à la justice ».

Des initiatives diverses
« Je ne savais pas que le bâtiment était dans cet état. Je ne pouvais pas savoir que l'on puisse le faire avec tant de désinvolture, tant de médiocrité, tant de méchanceté », se désole Orden Alladatin, par rapport au scandale du chantier du nouveau siège du parlement. Il ajoute : « Je ne savais pas que les travaux ont été si gravement galvaudés ». Il s'est dit être dans un état de choc lorsque les images ont été projetées. « Personne ne savait que le siège était dans cet état de décrépitude. Quand on a géré avec tant de médiocrité, il faut que la population en générale prenne la mesure pour réclamer les sanctions », affirme-t-il. « C'est totalement irresponsable ce qui est fait. Le gouvernement n'a pas encore pris de décision. Il va prendre les décisions pour savoir ce qui sera fait », explique-t-il. « Parfois, nous accusons le gouvernement de ne pas nous montrer ces images. Le gouvernement ne met pas l'accent sur les désastres du genre. Je recommande au gouvernement de le faire davantage », suggère Ordener Alladatin. Aussi souhaite-t-il que d'autres affaires soient portées sur tapis. « J'ai recommandé au gouvernement d'aller faire des enquêtes sur les logements sociaux. Pour ce qui est du siège de l'assemblée, les responsabilités sont situées. Il faut aller montrer les dessous de ce genre de scandale », propose-t-il.

La mise en place du Cos-Lépi et la suite du processus d'actualisation de la liste électorale n'a pas manqué au débat. « Je sais qu'il y a une décision de la Cour qui demande au Cos-Lépi qu'ils ont à travailler jusqu'en fin juin », affirme-t-il. Pour lui, « le code électoral fixe le délai. Et ils vont statuer sur ça ». Le député ne voit pourtant pas l'urgence en la matière. « Qu'on ne soit pas menacé par les élections et que la Cour fasse injonction, c'est ça qui pose problème », dit-il. Quant à savoir si la Ravip sera utilisé pour extraire la liste électorale, Orden Alladatin pense qu'on en est pas encore là. Pour lui, « une liste électorale, c'est la liste des Béninois en âge de voter et qui jouissent de leur droit ». Mais il pense que « le Ravip ex nihilo ne peut pas servir. Des gens se sont enregistrés à Natitingou, et autres. Vous n'êtes pas arrimés à un bureau. Le Ravip n'est pas un instrument d'élection ». Il estime qu'on peut extraire la liste mais la question ne pourra venir de lui. Seuls tous les députés pourront en décider. La relecture de la loi électorale a été abordée par le député. Il soutient que des amendements nécessaires seront faits par rapport à cette loi. Sur les rumeurs relatives à la suppression de la CENA, le député pense que si les représentants du peuple jugent opportun que cela se fera. En ce qui concerne l'organisation des élections par le ministère de l'intérieur, « c'est une question de confiance sinon le ministère est bien outillé pour le faire. On fera des discutions et ce sera dans l'intérêt du peuple ? », fait-il savoir.

Des actions indispensables
Le système partisan et la création de grand bloc politique reste pour le député une avancée pour la démocratie. Pour lui, « on devrait faire un séminaire sur la charte des partis politiques. Si le groupe de la majorité n'avait pas fait de proposition, on aurait fait le séminaire avec des sujets innovants. Comme il y avait une proposition, cela a servi d'outils de discussions. Il ne faut pas faire de la fixation là-dessus, c'est des projections ».
Il déclaré que « les questions qui ont dérangé, c'est le nombre de personnes fondateurs. Il s'agira pour la commission de voir ce qui est raisonnable et corriger. Il y a beaucoup de consultations sur ça. Il y aura des consultations qui se feront et in fine et quand on aura écouté tout le monde, c'est le parlement qui décidera ». Mais pour le moment la commission des lois travaille sur la question. « Les critères de sélection pour bénéficier de financement public, le quota de représentativité par département, l'agence qui a en charge de suivre les partis politiques... ne seront pas du reste. « Si nous tenons à ces réformes, il faut qu'on parvienne à faire diligence puisqu'on ne doit pas toucher à la loi six mois avant les élections. Il y a cet engouement partagé pour que nous fassions des concessions, pour que nous votions cette loi importante pour le pays », explique le député de la seizième. Il n'a pas manqué de parler de son parti et les perspectives pour les prochaines élections. Elu dans la seizième circonscription électorale, le député pense qu'il y aura les coalitions pour les prochaines élections. En ce qui concerne les conflits d'intérêt sur certaines actions du chef de l'Etat, Orden Alladatin pense que « Bénin control n'est pas dans les appels d'offres, les fournitures de bureau et autres ». Il soutient que « c'est très bien de préciser ancienne structure puisque le président a eu à dire qu'il se démarque de ses affaires. Il a dit comment la démolition va se faire ». Le député a démontré l'importance de Bénin control dans l'économie nationale. Il est revenu sur l'obligation de la reprise des activités de Bénin control. Il n'a pas manqué de donner son avis sur la suspension du journal Nouvelle Tribune. Le député estime qu'il s'agit de libertinage qu'il faut combattre de la part du journal. Même s'il estime que la Haac est celle du gouvernement Yayi, Orden Alladatin estime qu'il s'agit d'outrage au chef de l'Etat. Le député appelle chacun à faire son travail dignement.

Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

5 villages alimentés par des mini-centrales solaires photovoltaïques

Sun, 05/27/2018 - 17:34

Une mission conjointe conduite par le Ministre d'État chargé du Plan et du Développement, Monsieur Abdoulaye Bio Tchané, et celui de l'énergie, Monsieur Dona Jean-Claude Houssou, s'est rendue les 24 et 25 mai 2018 dans les départements des Collines et de la Donga. La délégation est allée sur les sites de Fita (Dassa-Zoumé), Té-Foungou et Kokohou (Pélébina-Djougou) dans le cadre du projet PANA Énergie. Un projet de renforcement de la résilience du secteur de l'énergie aux impacts des changements climatiques au Bénin.

Cette mission a un double objectif. Visiter et réceptionner des sites de reboisement et ensuite mettre en service des hangars, des mini-centrales solaires photovoltaïques résilients à Fita (Dassa-Zoumé), Té-Foungou et Kokohou (Pélébina-Djougou) grâce au projet PANA Energie.

Dans le village de Fita situé à près d'une quinzaine de kilomètres de la ville de Dassa-Zoumè, c'est un domaine de 100 ha sur les 400 disponibles qui a été reboisé. Dans le cadre de ce projet, ce village a également bénéficié d'un système innovant photovoltaïque résilient composé de 7 lampadaires solaires et un kiosque solaire à but multiple doté d'un congélateur, d'un écran de télévision, 200 lampes avec un ban de charge et de 100 prises pour les portables.

Dans l'arrondissement de Pélébina, commune de Djougou, c'est 400 ha de terre reboisés sur les 12.000 ha disponibles à Té-Foungou. Aussi, le village de Kokohou s'est vu doter du même système photovoltaïque résilient comme à Fita, mais cette fois-ci avec 10 lampadaires solaires.

Le ministre d'État Abdoulaye Bio Tchané, face à la population, a rappelé l'objectif du Président Patrice Talon et de son gouvernement qui est de réduire les conséquences des changements et de la vulnérabilité climatiques pour le secteur énergétique au Bénin. 《 Si nous avons un village parmi les 5 villages de la phase pilote où désormais l'éclairage est effectif, 200 ménages ont de la lumière, le village a la télévision, les vaccins disponibles, il y a donc une vie sociale qui s'organise autour de ce centre>>. Il a aussi remercié le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) qui ont été pour ce projet des partenaires stratégiques du Bénin.

Le ministre Dona Jean-Claude Houssou a, pour sa part, indiqué que le secteur de l'énergie est aujourd'hui caractérisé par la prédominance de l'utilisation traditionnelle de biomasse et la difficulté d'accès des ménages aux énergies modernes. 《Je voudrais que ce joyau soit entretenu, soit porté comme un bijou de famille. C'est pour cela que la gestion doit prendre toute une dimension à laquelle je voudrais que chacun d'entre vous s'engage à y contribuer>>, a-t-il ajouté avant d'inviter les populations à soutenir les actions du Président Patrice Talon et son gouvernement.

Madame Jeanne Josette Acacha Akoha, Directrice de cabinet du Ministre du Cadre de vie et du développement durable a été très émue d'apprendre que les femmes participent fortement au reboisement dans ces différentes localités. Elle les a encouragées à continuer dans ce sens.

《Les mini centrales solaires photovoltaïques qui vont nous être présentées ont l'avantage de cumuler plusieurs fonctions. Non seulement elles fournissent des services énergétiques à la communauté à la base mais également contribuent à réduire la vulnérabilité de ces populations face aux effets négatifs du changement climatique>>, a indiqué Monsieur Siaka Coulibaly, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD au Bénin avant d'inviter les populations à faire un bon usage des joyaux.

Les populations, les autorités politico-administratives et têtes couronnées ont remercié le Chef de l'État pour les efforts qu'il fournit pour leur bien-être quotidien. Elles ont pris l'engagement de veiller au bon usage de ces infrastructures.

Étaient également présents à ces différentes manifestations, Monsieur Raoul S. Armand Dakehoun, Directeur de cabinet du ministre de l'énergie, Monsieur Bitayo Amine Kaffo, Directeur Général de l'Energie, des représentants du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), du ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche.

FINAFA H.

Categories: Afrique

Pages

THIS IS THE NEW BETA VERSION OF EUROPA VARIETAS NEWS CENTER - under construction
the old site is here

Copy & Drop - Can`t find your favourite site? Send us the RSS or URL to the following address: info(@)europavarietas(dot)org.