European Council meeting will take place on 18-19 February 2016 in Justus Lipsius building in Brussels.
Application deadline: 10 February at 12.00Pensez-vous que l’Arabie saoudite n’a pas évalué à leur juste mesure les répercussions de la décision d’exécution du chef religieux Nimr Baqer al Nimr et qu’elle serait ainsi une erreur stratégique de sa part ?
On peut penser qu’il s’agit d’un risque calculé de la part des Saoudiens, même si leur calcul risque de s’avérer inexact. Le régime saoudien a choisi, par rapport aux menaces auxquelles il estime devoir faire face, de répondre avant tout par une politique de force. Mais comme très souvent les réponses dites sécuritaires ne permettent pas d’apporter davantage de sécurité.
Riyadh a voulu envoyer un message de force à la fois aux djihadistes, qui commettent des attentats dans le royaume, et à la minorité chiite, même si celle-ci exprime de façon pacifique ses revendications et ne remet pas en cause le régime. Au-delà — et surtout — c’est un message adressé à l’Iran dont les Saoudiens craignent la montée en puissance, surtout après la signature de l’accord nucléaire du 14 juillet 2015.
Il n’est pas certain que ces exécutions tempèrent les ardeurs des djihadistes, de la minorité chiite et rendent l’Iran plus conciliant à l’égard de l’Arabie saoudite. Malheureusement, la crise ouverte a plutôt renforcé le clan des faucons en Iran au détriment des modérés.
La recherche d’une solution politique aux conflits syrien et yéménite va-t-elle pâtir de la tension entre ces deux acteurs majeurs de la région ?
Il est évident que la recherche d’une solution politique au conflit syrien et yéménite va pâtir de cette tension. Au Yémen, chacun va vouloir nuire à l’autre par alliés interposés et probablement renforcer son aide militaire à son allié local.
Pour la Syrie, les espoirs nés de la résolution de décembre et de la conférence de Vienne s’envolent. La vaste coalition internationale contre Daech semble s’éparpiller après que la Turquie eut abattu un avion russe (jamais au cours de la guerre froide un avion soviétique n’avait été abattu par l’armée d’un pays de l’OTAN) et la crise ouverte entre Riyadh et Téhéran. Le véritable vainqueur de cette crise est d’ailleurs Daech qui voit s’éloigner le risque de la mise en place d’une véritable coalition ayant pour priorité le combat contre lui.
La décision de certains pays de rompre leurs relations diplomatiques en soutien à Riyadh n’est-elle pas, selon vous, un fait aggravant de cette crise ?
Les pays qui ont rompu leurs relations, comme le Soudan et Bahreïn, le font pour montrer leur solidarité avec l’Arabie saoudite. Dans le cas de Bahreïn, il ne faut pas oublier que 70% de la population est chiite et qu’en 2011 l’Arabie saoudite avait envoyé des troupes mater une révolte qui avait lieu dans la vague du « Printemps arabe ». Il faut également remarquer que les Émirats arabes unis n’ont pas rompu leurs relations mais les ont seulement diminuées. Une grande partie du commerce de l’Iran passe par Dubai et les Émirats en tirent un grand profit. Ils n’ont aucun intérêt au développement de la crise.
Ce n’est pas la première fois que le torchon brûle entre les deux pays. Sommes-nous de votre avis dans le même contexte géostratégique ?
Les relations entre les deux pays sont toujours compliquées parce qu’il s’agit, surtout depuis la destruction de l’Irak, des deux pays les plus importants de la région que de nombreux facteurs opposent : le clivage sunnites/chiites existe mais n’est pas le seul et il n’est pas la principale explication. Il y a avant tout une rivalité géopolitique traditionnelle entre deux pays majeurs, l’un arabe l’autre perse ; un royaume conservateur et un autre qui se veut une république révolutionnaire ; un qui était jusqu’ici l’un le meilleur allié des États-Unis et un autre le pire ennemi.
La clé réside sans doute dans la crainte de l’Arabie saoudite d’être lâchée par les Américains après la signature de l’accord sur le nucléaire iranien. Il ne faut pas oublier que dans les années 1970, Nixon et les États-Unis, avaient désigné l’Iran comme le gendarme régional de la région. Si le clivage sunnites/chiites n’est pas le facteur de crise le plus important, il y a une sorte de prophétie auto-réalisatrice et ce clivage devient de plus en plus un facteur stratégique.
Pensez-vous enfin que les appels à la désescalade lancés par des pays alliés, tant de Ryadh que de Téhéran, seront écoutés ?
On peut surtout espérer qu’il n’y aura pas d’escalade. Aucun des deux pays n’a intérêt à un affrontement militaire direct qui risquerait d’être mortel et extrêmement handicapant pour chacun d’entre eux. Le tout est de trouver une issue qui permet à chacun de sortir la tête haute de ce bras de fer et de trouver un pays qui puisse servir d’intermédiaire. Il n’est pas certain que les États-Unis puissent le faire, l’Iran n’ayant certainement pas envie de leur faire si rapidement le cadeau d’apparaître comme le parrain d’un accord dans la région. Oman, la Turquie ou la Russie pourrait jouer ce rôle.
Figure de l’islam chiite saoudien, l’ayatollah Nimr Baqer Al-Nimr a été exécuté sur décision du pouvoir à Riyad. Cette exécution a provoqué une montée de la tension (déjà forte) avec le régime iranien qui s’est conclue par une rupture des relations diplomatiques et économiques entre l’ Arabie Saoudite et l’Iran.
La guerre froide entre les deux régimes théocratiques prend une nouvelle tournure dont les conséquences devraient se vérifier sur les conflits de la région (Syrie, Yémen) où l’ Arabie Saoudite et l’Iran continuent de mener leur guerre par procuration. C’est donc à nouveau le Moyen-Orient dans son ensemble qui devrait pâtir de l’escalade de la violence- rhétorique et militaire, même indirecte- entre les deux principales puissances de la région, lancées toutes deux dans une quête de leadership à la fois politique et confessionnelle.
L’instrumentalisation des paramètres confessionnels et religieux par les deux puissances s’inscrit certes dans un contexte régional de confrontation entre deux blocs de coalitions (voir notre chronique à ce sujet), mais elle doit aussi être mise en relation avec des données de politique interne. L’accession au pouvoir en Arabie Saoudite, il y a un an, du roi Salman s’est traduite, d’une part, par la réaffirmation de l’ Arabie Saoudite sur la scène régionale, en vue d’incarner le leadership arabe et sunnite ; d’autre part, par un raidissement du régime wahhabite contre toute contestation intérieure. Considérés comme « hérétiques », les chiites forment une minorité (près de 10% de la population) perçue comme une menace pour le régime. Ainsi, en 1979, la Grande Mosquée de La Mecque avait été assiégée pendant deux semaines, en signe de protestation contre la corruption du régime, alors qu’au même moment le pouvoir faisait face à un soulèvement chiite dans la province du Hassa. Dans le contexte du « réveil des peuples arabes » de 2011, la communauté chiite s’est également mobilisée et a notamment manifesté à Qatif (à l’ouest du pays).
Au-delà de la menace interne incarnée par la minorité chiite (concentrée dans le sud-ouest du pays), l’ Arabie saoudite est obsédée par l’influence et la menace régionale que représente l’Iran depuis la Révolution islamique en 1979. Le spectre d’un « arc chiite »- allant du Liban jusqu’au nord-ouest de l’Afghanistan en passant par le sud de la Syrie et de l’Irak et remontant par l’Iran- est conforté par la montée en puissance des chiites irakiens après la chute de Saddam Hussein et du Hezbollah libanais qui incarne la résistance à Israël. C’est à cette aune qu’il convient d’interpréter l’interventionnisme de Riyad dans les crises qui ont secoué ces voisins directs : au Yémen, où il est militairement intervenu dès 2009 et 2015 contre des rébellions chiites ; à Bahreïn, où les manifestations de la majorité chiite ont été réprimées en 2011 par les forces saoudiennes alliées aux Emirats Arabes Unis; en Syrie, à travers un soutien diplomatique et financier aux insurgés contre le régime Al-Assad, émanation de la communauté chiite alaouite et allié de l’Iran.
Dans la continuité de son histoire impériale, l’Iran contemporain continue de développer une politique d’hégémonie régionale qui est perçue comme une menace directe pour l’ Arabie saoudite et les micro-monarchies sunnites de la région du Golfe : Bahreïn, le Koweït, le Qatar et les Emirats Arabes Unis. Relativement admise par les Occidentaux à l’époque du Shah, lorsque l’Iran était promu par les Etats-Unis « gendarme du Moyen-Orient » en vue de préserver l’exploitation des gisements pétrolifères de la région, toute velléité expansionniste est devenue inconcevable depuis la Révolution islamique (en 1979) et l’instauration d’une République théocratique chiite. Le régime des mollahs a opté pour une politique d’influence ou d’hégémonie politique, plutôt que l’invasion des territoires (terrestres et maritimes) convoités. Une alliance stratégique a ainsi été scellée en 1982 avec le régime syrien tenu par les chiites alaouites et les chiites libanais du Hezbollah.
En réaction, les Etats-Unis, soutenus par les monarchies sunnites du Golfe et par l’ Arabie saoudite en particulier, fragilisés par la présence de fortes minorités chiites en leur sein (communauté majoritaire à Bahreïn), ont déployé une stratégie d’encerclement et d’isolement de l’Iran. Outre l’installation et le renforcement progressif de bases militaires de l’ Arabie saoudite à l’Afghanistan, en passant par le Qatar et les Emirats Arabes Unis, ces pays arabes se sont regroupés au sein du Conseil de coopération du Golfe.
Afin de briser le « bloc sunnite », l’Iran a tenté de se faire le nouveau porte-drapeau de la « cause palestinienne », en l’« islamisant » et en la « désarabisant », tentative qui a causé des tensions diplomatiques avec Israël et s’est traduite par un soutien matériel et financier aux islamistes sunnites du Hamas (au pouvoir à Gaza). Surtout, la chute du régime de Saddam Hussein a permis à la majorité chiite de s’imposer au sein du nouvel appareil d’Etat irakien. Par une ruse de l’histoire, l’intervention américaine en 2003 a renforcé l’avènement d’un « arc chiite » (allant des Hazaras d’Afghanistan à la minorité chiite présente en Arabie Saoudite), si redouté par les régimes sunnites de la région. L’enjeu est à la fois stratégique et symbolique : entre chiites et sunnites, Arabes et Perses, c’est le « leadership islamique » qui est en jeu.
– See more at: http://www.leconomistemaghrebin.com/2016/01/07/arabie-saoudite-ennemis-chiites/#sthash.pmjJNxEz.dpuf
On 7 January 2016, the Council appointed Mr Kęstutis Lančinskas, a senior Lithuanian police official, as head of the European Union Advisory Mission Ukraine. Mr Lančinskas will replace Mr Kalman Mizsei and is expected to take up his duties in Kyiv on 1 February 2016.
The European Union Advisory Mission for Civilian Security Sector Reform Ukraine, EUAM Ukraine, was formally launched on 1 December 2014, with a mandate to support Ukrainian state agencies in the reform of the security sector. The mission is one the central elements of the EU's enhanced support to the Ukrainian authorities after the Maidan uprising in December 2013. It follows the signing of an Association Agreement between Ukraine and the EU in 2014, which includes the establishment of a Deep and Comprehensive Free Trade Area (DCFTA). The DCFTA came into effect on 1 January 2016.
The EUAM aims to strengthen and support reform in state agencies such as the police, other law enforcement agencies and the overall judiciary, particularly the prosecutor's office. This process is ultimately designed to restore the trust of the Ukrainian people in their civilian security services, which have been beset by allegations of corruption and malpractice.
Today's decision was taken by the Political and Security Committee.
A Masters graduate of criminal law, Mr Lančinskas held several first secretary roles as part of Lithuania's diplomatic service during the 1990s. From 1998 to 2005, he served as the head of the international cooperation and European integration service at Lithuania's Ministry of the Interior, where he was also responsible for Lithuania's participation in peace-keeping missions, and its accession to the Schengen cooperation.
Mr Lančinskas became deputy police commissioner general of Lithuania in 2005, before taking over as chief of Vilnius County Police in January 2009, a position he has held until now.
As reported in today’s Daily Mirror, the Conservative government has admitted that it has no concrete evidence to prove that so-called ‘benefit tourism’ exists.
And yet, Prime Minister David Cameron has vowed to ‘crack down’ on benefit tourism to reduce the numbers of EU migrants coming to Britain.
Mr Cameron wants EU migrants in Britain to wait four years before they are eligible to claim benefits – longer than British workers currently have to wait.
His proposal would break an EU foundation principle: that when EU citizens move to another EU county for work, they will enjoy the same benefits as the natives of the host country.
In a Parliamentary question, former Labour leader, Neil Kinnock, requested “all factual evidence” held by the Department for Work and Pensions that proved migrants were lured to Britain because of benefits.
The response provided by the DWP was analysed by expert Jonathan Portes, a Senior Fellow at the National Institute of Economic and Social Research.
He concluded, “This answer doesn’t show any connection at all between people coming here and wanting to claim benefits. If they wanted evidence of benefit tourism, they could commission a study – the government knows that perfectly well.”
As I have reported on numerous occasions, no evidence has emerged of any serious problem of so-called ‘benefit tourism’.
In fact, even prior to Lord Kinnock’s intervention, on three occasions the European Commission asked the British government for evidence of ‘benefit tourism’ – and three times the government wasn’t able to provide any.
Only 2.2% of welfare claimants in Britain are EU migrants – just 114,000 out of a total of just over 5 million benefit claimants.
The evidence is that welfare systems don’t generally drive immigration, according to Mr Portes. Nobody from the rest of Europe comes to Britain to claim benefits; they come here for employment.
Britain currently has more job vacancies than can be filled by the native workforce. That, in a nutshell, is why we need migrants. The country has a chronic skills shortage and without migrants helping to fill that gap, Britain – and Britons – would be poorer.
According to Bank of England boss, Mark Carney (himself a foreign worker), Britain has one of the strongest jobs market in the world, and it’s mostly British workers who are taking up the jobs. But foreign workers are also needed, he said, and they are contributing to Britain’s increase in productivity.
A major study by University College London showed that EU migrants coming to Britain in the last decade made a net contribution to the Treasury of around £20 billion, during a time when British natives were taking out more than they were putting in.
So this is the question: why is the Conservative government concentrated on fixing problems that don’t exist (e.g. ‘benefit tourism’, ‘too many migrants’) and ignoring problems that do exist (e.g. poor people relying on food banks; flood victims not getting sufficient support)?
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— Jon Danzig (@Jon_Danzig) January 7, 2016
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Survie propose un stage de 4 à 6 mois en appui au travail du siège national pour le premier semestre 2016.
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