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Défense

Reconversion militaire : 14 points d’attention

Aumilitaire.com - Thu, 01/11/2024 - 08:59
La reconversion militaire ou transition de la vie militaire à la vie civile peut s’avérer un défi pour de nombreux anciens militaires français. Ce guide […]
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Assurance-vie. En cas de Décès – En cas de Vie, ne les confondez pas !

Aumilitaire.com - Tue, 01/09/2024 - 17:21
Les militaires, en raison de leur mode de vie particulier, ont des besoins spécifiques en matière de gestion patrimoniale. Cet article se penchera sur deux […]
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Optimiser sa Fiscalité avec son Épargne en tant que Militaire

Aumilitaire.com - Sun, 01/07/2024 - 19:55
En tant que militaire, vous bénéficiez de primes importantes, surtout lors de missions ou de séjours en outre-mer. Optimiser votre fiscalité devient alors essentiel pour […]
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La Découverte de François Gèze : vie et mort du fonds Maspero

Défense en ligne - Tue, 01/02/2024 - 16:43

Thierry Discepolo, responsable des éditions Agone, auteur de « La Trahison des éditeurs » (Agone, 2023), interroge ici, en prenant l'exemple de La Découverte, la place et le rôle de la diffusion d'idées de gauche au sein d'une maison d'édition appartenant à un grand groupe.

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[Analyse] La France peine à s’adapter aux usages démocratiques européens

Bruxelles2 - Tue, 01/02/2024 - 09:55

(B2) Depuis plus un an, le gouvernement français constitué sous la présidence de Emmanuel Macron joue les équilibristes. Tentant toutes les astuces pour éviter d'adopter un standard européen démocratique

© ngv / B2

La tentation française de continuer comme avant

Jusqu'aux élections de 2022, la France faisait un peu figure d'anomalie avec la Hongrie ou la Grèce. En Europe, peu de gouvernements disposent en effet d'une majorité absolue. Partout ailleurs, c'est le principe d'une coalition de partis qui dirige. La tradition démocratique européenne aurait alors voulu qu'une négociation s'engage pour former une coalition de gouvernement.

Le risque du tunnel parlementaire

Tenter le pari que les contraires ne pourront pas s'allier pour faire tomber le gouvernement est risqué. C'est un peu comme rentrer dans un tunnel long et sinueux, phares éteints et yeux fermés, et espérer ne percuter personne. Pourtant, c'est la méthode choisie par le gouvernement Macron avec la course aux soutiens individualisés. Espérer atteindre une majorité en faisant basculer quelques individualités en mal de reconnaissance ministérielle est possible quand il y a un écart de une ou deux voix. Pas quand il y a plus de 30 voix d'écart (1).

La raison du compromis

Face à une absence de majorité à la chambre, il n'y a pas vraiment d'autre méthode que de négocier un contrat de coalition pour faire entrer soit un ou plusieurs partis au gouvernement et s'assurer ainsi une majorité, soit un soutien sans participation en cas de gouvernement minoritaire. C'est une règle de base de la démocratie parlementaire. Y déroger c'est s'exposer à naviguer à vue. Ce qu'aucun gouvernement européen n'a pour l'instant tenter. Préférant souvent passer plusieurs semaines, voire plusieurs mois (comme aux Pays-Bas aujourd'hui) avant de former un gouvernement solide.

La méthode privilégiée : coalition de partis et contrat de gouvernement

L'Allemagne a inauguré depuis longtemps ce système de coalition qui rythme sa vie politique tous les quatre ans. Aucun grand parti n'atteignant la majorité absolue, celui arrivé en tête doit composer avec un ou deux autres partis. Un contrat de gouvernement est rédigé, détaillant par le menu non seulement la répartition des postes, mais aussi les réformes à venir, parfois de façon extrêmement détaillée. C'est ainsi qu'a gouverné la grande coalition, regroupant sociaux-démocrates et chrétiens-démocrates, à l'œuvre sous Angela Merkel à trois reprises. C'est comme cela qu'a été constituée en décembre 2021 une nouvelle coalition « tricolore » inédite (la coalition Ampel) qui gouverne aujourd'hui, rassemblant Verts, orange (Libéraux) et rouge (Sociaux-démocrates).

En Belgique, former une coalition n'est pas un choix mais une mécanique politique obligatoire. Il s'agit non seulement d'obtenir une majorité de gouvernement à la Chambre des députés, mais aussi d'assumer la légitimité de l'État fédéral au Sud (francophone) comme au Nord du pays (néerlandophone). Contrairement à d'autres pays, ici, aucune alliance n'est prévue d'avance ni exclue. Tout dépend de l'élection et, surtout, de négociations byzantines qui s'engagent ensuite sur le mode « je t'aime, moi non plus ». L'actuel gouvernement, issu d'une négociation de quatre mois — un record de rapidité —, rassemble depuis septembre 2020 moins de sept partis. Une coalition dénommée Vivaldi, en honneur du compositeur des quatre saisons et des emblèmes des partis la composant (bleu, vert, rouge et orange).

En Autriche, c'est l'alliance des contraires. Le parti chrétien-démocrate ÖVP, très à droite, a choisi de gouverner avec les Verts. Un peu par hasard. Les deux partis sont arrivés en tête des élections. Début 2020, après trois mois de négociations, ils tombent d'accord sur un programme. Une sacrée pirouette politique pour le chancelier Sebastian Kurz, qui venait tout juste de clore 16 mois de noces avec l'extrême-droite.

Dernier exemple en date, la Pologne, les chrétiens-libéraux de la plate-forme civique, les centristes paysans de la Troisième Voie et la Gauche unie ont passé un préaccord de coalition pour pouvoir obtenir la majorité absolue afin d'extirper les conservateurs du PiS (droit et justice) et l'extrême droite du pouvoir (lire : [Actualité] Un nouveau gouvernement polonais aux commandes. Tusk le retour de l’enfant prodigue).

Seconde méthode : le gouvernement minoritaire

Cette méthode de gouvernement prévaut au Danemark. Arrivé premier aux élections en 2019, le parti social-démocrate de Mette Frederiksen n'obtient que 48 sièges sur les 179 du Folketing, le parlement danois. À peine 27%. Sa dirigeante réussit cependant à constituer son gouvernement, composé des seuls socio-démocrates. Mais avec le soutien « sans participation » autour d'un programme négocié avec plusieurs partis de gauche — des libéraux aux socialistes ou de l'extrême-gauche. Et cela tient ! Depuis presque trois ans.

En Espagne, c'est le règne de l'équilibrisme. En 2020, le premier ministre socialiste Pedro Sanchez a formé un gouvernement avec la gauche de Podemos et les socialistes catalans, au terme d'un accord de coalition, prévoyant réformes sociales et fiscales. Mais, à eux trois, il n'ont pas la majorité absolue. Pour obtenir la confiance, le socialiste négocie avec quelques partis régionalistes, basques, catalans, galiciens, leur soutien ou leur abstention. Au cas par cas. Rebelote en 2023, Sumar ayant remplacé Podemos au gouvernement ; les régionalistes restant en soutien extérieur.

Enfin, en République tchèque, c'est une coalition hétéroclite qui est arrivée au pouvoir en novembre dernier. Ensemble (SPOLU en tchèque), qui rassemble les conservateurs eurosceptiques de l'ODS et deux petits partis chrétiens-démocrates, s'entend dès le lendemain des élections, avec une autre coalition, Maires et Pirates, formée du Parti pirate tchèque et des Maires et Indépendants (STAN), à tendance très europhile, plus libérale et écologiste. Détonnant. Mais les deux ont un objectif commun : déloger du pouvoir le milliardaire libéral Andrej Babiš. L'accord est ficelé en quelques semaines. On verra s'il tient...

(Nicolas Gros-Verheyde)

Version longue et complétée d'un article publié dans Sud-Ouest en juin 2022

  1. La défection peut d'ailleurs être dans les deux sens et généralement plus forte dans le camp du gouvernement au fur et à mesure que le temps passe et que les élections intermédiaires (souvent néfastes au gouvernement) s'échelonnent.

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[En bref] Un navire de pêche yéménite détourné par les pirates

Bruxelles2 - Tue, 12/26/2023 - 20:34

(B2) Un bateau de pêche yéménite, dénommé Emarat 2, a été détourné à 13 km au nord d'Eyl (Puntland) signalent les autorités maritimes samedi (23 décembre). Le dhow long de 17 mètres avait été vu pour la dernière fois se dirigeant vers le nord, le long de la côte yéménite la veille (22 décembre). Selon les autorités militaires, le navire pourrait être utilisé pour de futures attaques de piraterie. Cette attaque des pirates somaliens s'ajoutent aux nombreuses attaques par drone et missiles, ainsi que plusieurs approches « suspectes » signalées ces derniers jours entre Djibouti et le Yémen, dans le sud de la mer Rouge.

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[Actualité] La frégate Languedoc en renfort dans Atalanta. En mer Rouge les attaques continuent

Bruxelles2 - Mon, 12/18/2023 - 17:05

(B2) Face aux attaques désormais quotidiennes des Houthis sur les navires marchands dans le détroit de Bab el Manded, entre Yémen et Djibouti, et dans le sud de la mer Rouge, les Européens et Alliés renforcent leurs moyens dans la zone

frégate Languedoc (Photo : EMA Com / Marine nationale)

Les Américains qui ont le 'lead' dans la zone ont demandé à leurs alliés de renforcer leurs moyens et leur patrouilles dans la zone. Du côté européen, plus que jamais, l'alerte est donnée. L'idée d'une coordination européenne a été lancée, notamment par le président français Emmanuel Macron lors du Conseil européen du 15 décembre (lire : [Actualité] Face à la menace Houthis, une coordination maritime européenne en mer Rouge ?).

Une frégate française en renfort

La frégate FREMM Languedoc rejoint l'opération européenne EUNAVFOR Atalanta. Cela permettra à l'opération « d'accroître la présence en mer Rouge et la capacité de partage d'informations avec nos partenaires de la sécurité maritime, notamment les forces maritimes combinées (CTF) » a confirmé à B2 un responsable de l'opération. Un soutien apprécié au moment de la recrudescence d'actes de piraterie des Somaliens (lire : [Actualité] Nouvelle alerte aux pirates dans le Golfe d’Aden. Un navire malto-bulgare capturé ?) comme des tirs et sommations des Houthis yéménites (cf. ci-dessous).

En soutien associé

La frégate sera en mode « soutien associé ». C'est-à-dire opérant dans le cadre du mandat d'EUNAVFOR, sous son autorité. Mais pas automatiquement de façon permanente. D'autres actions « pourraient ainsi être menées », mais dans le cadre de décisions et sous une chaine de commandement nationales. 

Même si un soutien français à l'opération européenne n'est pas exceptionnel, ce n'est plus aussi régulier qu'en 2010 lors des temps critiques de la lutte anti-piraterie (1).

Un destroyer britannique dans la zone

Le gouvernement britannique a décidé de déployer le destroyer HMS Diamond (D34) dans la zone. Parti de Plymouth, fin novembre, il est venu ainsi rejoindre (et relayer) le HMS Lancaster, déployé dans la région l'année dernière pour sécuriser le golfe, et trois chasseurs de mines (le HMS Bangor, le HMS Chiddingfold le HMS Middleton et le navire de soutien auxiliaire de la Royal Fleet RFA Cardigan Bay). Navires déployés dans le cadre de l'opération permanente Kipion et sous le commandement de la composante maritime britannique (UKMCC) à Bahreïn.

Objectif : « renforcer les patrouilles de la Royal Navy » dans la région et « maintenir ouvertes les routes commerciales critiques » comme l'a expliqué le ministre Grant Shapps  dans un communiqué. « Il est essentiel que le Royaume-Uni renforce sa présence dans la région, pour protéger la Grande-Bretagne et nos intérêts d’un monde plus instable et plus contesté. »

Les Allemands se tâtent

Les États-Unis ont demandé à la marine allemande si elle serait en mesure de fournir un soutien en mer Rouge. Mais la réponse à Berlin reste pour l'instant très floue, comme l'a noté notre collègue Thomas Wiegold de Augengeradeaus. Interrogé par la presse, vendredi soir (15 décembre), en marge d'une visite à la base aérienne de Wunstorf, le ministre de la Défense Boris Pistorius a été elliptique : « Nous étudions actuellement la demande et les options disponibles. Mais nous ne sommes pas encore au bout », a-t-il répondu à l'agence de presse DPA.

Les attaques continuent

Les attaques via drone ou missile, ou les sommations faites aux navires circulant dans la zone de se détourner de leur route pour aller dans un port yéménite, sont désormais quotidiennes.

Ce lundi (18 décembre), un tanker norvégien — apparemment le MT Swan Atlantic qui faisait route de France vers La Réunion selon son propriétaire— a été l'objet d'une approche agressive par trois petits bateaux avec du personnel armé à bord à 63 nautiques au nord-ouest de Djibouti. Attaque déjouée par un navire de la coalition maritime allié (américain), qui se trouvait à proximité. Un autre navire — apparemment le MSC Clara, un porte-containers battant pavillon panaméen — a aussi l'objet d'une attaque à 24 nautiques au nord-ouest du port yéménite de Mokha, signalant une explosion forte étant survenu à babord. Sans dégât au bateau ni aux hommes. Les Houthis ont revendiqué l'attaque sur ces deux navires.

Vendredi (15 décembre), le porte-conteneurs allemand Al Jasrah de la compagnie Hapag-Lloyd est touché par un missile. Un incendie se déclare à bord. Un coup de semonce en Allemagne au point que les armateurs comme certains responsables politiques demandent à l'Allemagne de s'engager dans la zone avec des navires. Le même jour, le destroyer britannique HMS Diamond abat un drone d'attaque présumé ciblant un navir dans la mer Rouge, détruisant la cible avec un missile Sea Viper (alias Aster), confirme la défense britannique.

La veille, jeudi (14 décembre), le porte containers danois MV Maersk Gibraltar (de la compagnie AP Moller-Maersk), qui navigue sous pavillon de Hong Kong, parti de Jebel Ali (Émirats arabes unis) vers Djeddah (Arabie Saoudite), est visé par un missile en mer Rouge. Le même jour, le porte-conteneurs MSC Palatium 3, naviguant sous pavillon libérien, est aussi touché par un missile, près du port yéménite de Mokha. Tandis qu'un autre navire de la compagnie, le MSC Alanya qui avait aussi pour destination Djeddah, est sommé par les Houthis de changer de cap.

Mercredi (13 décembre), c'était un chimiquier battant pavillon des Iles Marshall, le MV Ardmore Encounter (de la compagnie Ardmore shipping), qui avait subi une attaque combinée humaine et de missile. Les forces yéménites ont « d'abord tenté d'aborder le pétrolier via des skiffs. Cette tentative n’ayant pas abouti, deux missiles ont été tirés depuis les zones du Yémen contrôlées par les Houthis sur le navire. Elles ont tous deux manqué leur cible » raconte la marine US qui est intervenu. Enfin, alors qu'il répondait à l'appel de détresse, l'USS Mason (DDG 87) a « abattu un drone également lancé depuis les zones contrôlées par les Houthis Û qui se dirigeait vers le navire.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Venant du détroit d'Ormuz, où elle était engagée dans le cadre de la sécurisation de ce détroit vital pour le passage du pétrole, avec de possibles menaces de l'Iran, la frégate française de type FREMM, qui devait normalement remonter vers l'Europe a finalement réorienté sa route, avec escale à Djibouti.

Lire aussi : [Actualité] La menace Houthis en mer Rouge continue. Un pétrolier norvégien atteint par un missile

Mis à jour : précisions sur les attaques du 18 décembre et du 13 décembre

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[Actualité] Un navire malto-bulgare capturé par les pirates somaliens dans le Golfe d’Aden(v2)

Bruxelles2 - Fri, 12/15/2023 - 19:06

(B2) Un navire battant pavillon maltais a été capturé par les pirates en plein Océan indien jeudi (14 décembre). Il a rejoint la côte somalienne suivi à la trace par la frégate espagnole de l'opération européenne Atalanta.

Le MV Ruen (Photo : Navibulgar)

Le Centre d'opérations conjoint de la force navale de l'Union européenne (EUNAVFOR) a reçu jeudi (14 décembre) une alerte sur le détournement possible du MV Ruen, un cargo battant pavillon maltais et géré par une compagnie bulgare. L'incident s'est produit en plein Océan indien, à environ 500 Nautiques à l'Est de l'île de Socotra. Parti de Gwangyang (Corée du Sud) avec une cargaison de métaux, avec pour destination Gemlik en Turquie, il a été capturé, comme l'a confirmé son capitaine aux forces maritimes.

La frégate espagnole Victoria, a reçu l'ordre de mettre les moteurs et « se rapprocher le plus vite possible » du navire marchand. Objectif affiché : « recueillir davantage d'informations » et « évaluer d'autres actions ». Les forces maritimes combinées de la CTF sont également averties.

L'officier de sécurité de la compagnie affirme n'avoir plus de contact avec l'équipage. Le navire aurait mis le cap sur Bossaso en Somalie, dont il se trouve à environ 680 nautiques, selon les dernières indications.

Le 15 janvier, dès les premières heures, un avion de patrouille maritime indien a repéré le navire marchand, et réussi à établir des communications radio avec l'équipage. Les 18 membres de l'équipage se portaient alors bien, enfermés dans la citadelle. Mais, quelques heures plus tard, la situation a totalement changé. Les pirates avaient réussi à s'introduire dans la citadelle et fait prisonnier l'équipage.

Le 16 janvier, aux premières heures du 16, un navire de la marine japonaise, le destroyer Akebono (DE-201), sous le commandement des forces maritimes combinées (Combined Task Force 151), et le navire de la marine indienne, le destroyer INS Kochi (D64), sont arrivés à proximité du navire détourné, rejoignant le Victoria. Des échanges continus d’informations ont eu lieu entre les navires ^résents.

Au petit matin du 18 janvier, un membre de l'équipage du bateau piraté a dû être évacué vers l'INS Kochi, pour y être soigné. L'équipe médicale de la frégate espagnole restant « en soutien, disponible, si nécessaire » précise le QG d'Atalanta à Rota.

Mardi (19 décembre), selon les dernières informations, le MV Ruen se trouvait entre Eyl et la péninsule de Xaafun (Somalie). La frégate espagnole a pu le suivre en permanence, même à l'intérieur des eaux territoriales somaliennes, grâce à « une autorisation ad hoc accordée par le gouvernement fédéral somalien ». Dans l'après-midi, il a quitté la zone pour des raisons logistiques, dans l'après-midi.

(Nicolas Gros-Verheyde)

V2 - mis à jour avec les informations de suivi entre le 15 et 19 janvier

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Deux amours, Rosa et Luxemburg

Défense en ligne - Wed, 12/13/2023 - 15:32

« J‘ai deux amours, Rosa et Luxemburg » fredonne Paco, en marcel blanc, et tout de même petites lunettes d'intello. Ancien métallo, viré de « la Répa », la réparation navale de Marseille. Paco, c'est Gérard Giovannangeli dans la vie : entre morceaux de sa propre existence et fiction, il invente un double, un proche. Quand il s'assied dans le salon d'un appartement de la rue Blanqui pour jouer sa pièce, il captive avec son accent marseillais et ses expressions d'ici, placés juste.

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[Actualité] La menace Houthis en mer Rouge continue. Un pétrolier norvégien atteint par un missile

Bruxelles2 - Tue, 12/12/2023 - 21:05

(B2) L'attaque d'un pétrolier norvégien a failli tourner au drame dans la soirée du lundi (11 décembre) en mer Rouge. Les Houthis donnent réalité à leur volonté de viser tout navire ayant pour destination Israël.

La frégate Languedoc en mer rouge (Flux video : Etat major des armées / sélection B2)

Un pétrolier norvégien visé délibérément

Le pétrolier Strinda, battant pavillon Norvégien, a été victime d’une « attaque aérienne complexe » impliquant un missile et un drone, dans le sud de la mer rouge, selon les informations diffusées par la défense française et américaine. Deux navires l'un de la marine française, Le Languedoc, l'autre de l'US Navy, l'USS Mason, se sont portés au secours du navire marchand.

Un missile qui fait mouche, un drone intercepté

Le pétrolier a en effet été atteint par un missile, provoquant un incendie à bord. Missile de croisière anti-navire (ASCM) lancé depuis une zone contrôlée par les Houthis au Yémen, selon l'US Navy. L'incendie a pu être maitrisé. Aucun blessé n'est à déplorer.

Marines française et US au secours

Le drone, qui « menaçait directement le Strinda », a pu être intercepté et détruit par la frégate française multi-missions FREMM Languedoc (D-653), qui patrouillait dans la zone (1). Le Languedoc s’est ensuite placé en protection du bâtiment touché, « empêchant la tentative de détournement du navire », indique la défense française.

Le destroyer américain USS Mason (DDG-87) a ensuite pris le relais et escorté le Strinda vers le golfe d’Aden hors de la zone de menaces. Tandis que la frégate Languedoc reprenait sa patrouille vers le Nord.

Une attaque revendiquée par les Houthis

Le ciblage du pétrolier a été revendiqué par les forces armées yéménites. « L'équipage du navire [norvégien] a ignoré tous les appels d'avertissement », a affirmé Yahya Sare'e, porte-parole des forces armées, selon al Massirah, la télévision liée au groupe yéménite. Une stratégie affirmée.

Viser tout navire à destination d'Israël

Les Houthis avaient indiqué, samedi (9 décembre), vouloir intercepter les navires se dirigeant vers Israël, « quelle que soit leur nationalité ». « Tout navire en route vers Israël sera considéré comme une cible légitime pour les forces armées yéménites » a ainsi indiqué Yahya Sare'e, porte-parole des forces armées. Une réponse « aux atrocités continues commises par Israël (...) et le blocus imposé à la population de Gaza ».

Le Languedoc visé délibérément

La semaine dernière, samedi (9 décembre), la frégate Languedoc avait abattu deux drones qui se dirigeaient « droit sur elle, en provenance des côtes du Yémen ». L’interception et la destruction de ces deux « menaces caractérisées » ont eu lieu vers 21h30 puis vers 23h30 (heures françaises) à 110 km des côtes du Yémen, à hauteur de Al Hudaydah, indique la défense française.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Le Languedoc a fait partie du dispositif Emasoh Agenor en protection du détroit d'Ormuz est en position pour remonter vers la Méditerranée. Il a aussi été intégré dans le groupe naval assurant la protection du porte-avions américain USS Dwight D. Eisenhower (CVN 69) dans cette même zone fin novembre.

Lire aussi :

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[Analyse] Le sommet de tous les dangers

Bruxelles2 - Sun, 12/10/2023 - 17:01

(B2) Le Conseil européen jeudi et vendredi prochain (14-15) décembre s'annonce comme une réunion cruciale pour les 27 sur tous les plans. Seront-ils capables de surmonter leurs divisions ? De sortir par le haut de leurs réticences croisées ? L'enjeu est notable.

Au sommet UE-Amérique latine, les sourires et applaudissements sont de sortie... pour la photo de famille (Photo : Conseil de l'UE)

Un sommet à grand risque

De la division à l'Union, un rite bien précis

Les rencontres au sommet ne sont jamais un grand moment de convivialité unie. Malgré les apparences, les sourires et les accolades. Elles sont plutôt le lieu où les Chefs se confrontent. Ces batailles sont parfois homériques. Leurs idées, leurs intérêts divergent bien souvent avant la réunion. C'est le jeu et même le rite habituel. Cette rencontre étant souvent le moment de resserrer les rangs et définir quelques orientations communes. Le mot division est ainsi souvent concomitant à celui de sommet comme celui d'unité. La réunion de jeudi n'est donc pas exceptionnelle sur ce point.

Un lot de dossiers non réglés

Ce qui semble exceptionnel aujourd'hui, ce n'est donc pas tant l'absence de consensus avant la réunion au sommet, c'est le nombre de dossiers, de première importance, sur lequel les 27 ne sont pas d'accord, de façon profonde et ouverte. Sur l'avenir de l'Europe, ses règles intérieures, son budget, son rôle dans le monde, derrière les mots généreux et souvent creux, les Chefs n'ont plus d'affectio societatis. Les Européens ne sont d'accord sur rien ni au plan extérieur ni au plan intérieur.

Le soutien à l'Ukraine ne recueille plus le consensus

Au niveau extérieur, ils n'arrivent plus ainsi à s'accorder sur le nécessaire soutien militaire à l'Ukraine. Ce point était depuis février 2022 un facteur de consensus. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Entre ceux qui estiment que le soutien à l'Ukraine commence à coûter cher et qu'ils préfèrent dépenser en national que via l'Europe (ex. l'Allemagne) et ceux qui estiment qu'aider militairement l'Ukraine est une impasse (Hongrie, Slovaquie, Autriche), une minorité certaine s'est formée pour refuser les dernières propositions du Haut représentant. Même l'ouverture des frontières suscite une levée de bouclier des pays les plus proches (Pologne, Slovaquie, Bulgarie, etc.), pourtant la plupart ardents soutiens de Kiev.

La summa divisio d'Israël et Palestine

L'attaque du 7 octobre du Hamas en terre israélienne a causé un traumatisme, non encore cautérisé, chez les Européens. Elle a fait exploser la ligne de consensus. Au point que l'antique message européen d'une solution à deux États, de peuples vivant pacifiquement côte à côte, avec Jérusalem comme capitale des deux États, le caractère illégal des colonies, etc. semble aujourd'hui impossible à réitérer dans son entier. Pour quelques uns prompts à suivre la stratégie Netanyahu, il faut en finir avec les Palestiniens et réoccuper Gaza. Pour d'autres, la solution à deux États est la seule issue possible. Entre les deux, se meut un marais d'États membres au langage plus flou. Seule l'aide humanitaire aux Palestiniens (et encore !) semble retrouver un semblant d'accord.

Pas d'affectio societatis sur l'avenir européen

Les Européens ne sont pas d'accord sur les questions intérieures vitales. Ni sur le budget futur pour 2024-2027 (dépenser plus ou économiser plus, trouver de nouvelles ressources), ni sur le plan migrations (restreindre encore les règles d'arrivées ou permettre une voie légale limitée pour certains potentiels), ni sur les règles budgétaires (faut-il revenir à une règle plus stricte des déficits et d'endettement et quelle marge laisser aux États membres). Autant de sujets primordiaux

... ni sur les frontières futures

Quant à l'élargissement européen à l'Ukraine, il est devenu aujourd'hui un point crispant. La Hongrie a mis son veto à toute décision du Conseil européen sur ce sujet en décembre. Mais il serait vain de mettre Budapest dans un corner. Plusieurs pays se satisfont en coulisses de ce Nem hongrois de dernière minute, leur permettant d'afficher une position plus généreuse en apparence, et évite d'afficher leurs réticences tout aussi grandes. Bref les Européens ne sont plus d'accord sur le projet européen...

Le nombril du monde

Cette absence de consensus et surtout de décision est dangereuse. Le reste du monde bouge, vite et sans les Européens. La Russie a relevé la tête. La Chine est sûre de son destin de leader mondial, l'Inde s'affirme comme puissance économique. Des puissances régionales, du Brésil à la Turquie en passant par l'Arabie saoudite ou l'Afrique du Sud prennent leurs aises dans ce monde nouveau. Des pays à l'importance plus secondaire — tels le Niger, le Mali, le Burkina Faso — ont déjà jeté par dessus bord l'aide et les "recommandations" européennes, préférant d'autres alliances. D'autres n'hésitent plus à "panacher" leur aide pour ne pas dépendre que des Européens. Et ce mouvement ne semble pas prêt de s'éteindre.

Une Europe en peine de leaders

Face à cette révolution planétaire, l'Europe ne semble pas effet au rendez-vous. Plusieurs Chefs sont sur le départ et non des moindres : le Néerlandais Mark Rutte, le Polonais Mateusz Morawiecki notamment. D'autres ont de grosses difficultés internes à commencer par le principal d'entre eux, le chancelier allemand Olaf Scholz en proie à des dissensions au sein de sa coalition. Même le Français Emmanuel Macron, vers qui les regards souvent se tournent à la recherche d'une impulsion, est en minorité au Parlement et son gouvernement ne tient qu'à coups d'articles 49-3 (vote bloqué).

Une absence de prise de risques

Le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, ne brille pas par son opiniâtreté. Si sa perspicacité politique, son sens de la manœuvre sont bien connus, ce n'est en effet pas le courage politique qui l'étreint. Il répugne aux confrontations trop fortes et préfère souvent botter en touche, repoussant à plus tard la résolution des problèmes, nous précise un bon connaisseur de la machine européenne. D'où le nombre de dossiers qui sont "non réglés". Quant au couple franco-allemand, il semble aux abonnés absents. Et ce n'est le fait de Paris. Du moins cette fois (lire : [Analyse] Un coup de grisou sur le couple franco-allemand aux racines plus profondes).

Une majorité rognée par les extrêmes

Enfin la campagne pour les élections européennes semble s'annoncer difficile pour la plupart des dirigeants. Les changements qui s'annoncent — faiblesse des centristes libéraux et des verts, montée attendue de l'extrême droite et des conservateurs — menacent l'équilibre politique européen interne. Ce qui ne facilite pas vraiment un engagement trop fort et des concessions.

Le précipice de l'histoire

Les Européens tout occupés par leur nombril sont-ils en train de perdre pied. Pas encore tout à fait. Mais le précipice n'est pas loin. Si chacun n'y prend pas garde. À force de petite défense des intérêts et de médiocrité, les Européens pourraient passer demain à côté de l'Histoire.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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[Exposition] Studiolo de Jean Jullien

Bruxelles2 - Sat, 12/09/2023 - 12:07

(B2) Si vous n'avez pas encore vu l'exposition de l'artiste graphiste français Jean Jullien au Mima, le musée des arts urbains de Bruxelles, situé dans un quartier en pleine reconversion de Molenbeek au bord du Canal de Bruxelles. Courrez-y.

Cette « première exposition muséale personnelle » en Europe joue les prolongations : jusqu'au 7 janvier prochain. Elle mêle des peintures intimistes de l’artiste, des tableaux naturalistes à des commentaires et réflexions peints directement sur les murs. Les représentations de la mer, les plages, les forêts semblent si réalistes qu'on peut s'attendre à tout moment à se faire surprendre par une vague ou oiseau sorti du tableau.

(Crédit : Jean Jullien / MIMA)

Au détour des couloirs, tout en haut presque au pigeonnier du musée, vous pourrez découvrir une fresque géante, présentant sur un demi-cercle, un raccourci de l'histoire des guerres récentes, de l'antiquité à l'actualité, en passant par le Moyen-âge. Édifiant

(Crédit : Jean Jullien / MIMA)

(Nicolas Gros-Verheyde)

Au Musée MIMA, Quai du Hainaut 41, Molenbeek-Saint-Jean 1080 jusqu'au 31 décembre 2023

Le site de Jean Jullien

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[Actualité] Les attaques se succèdent en mer Rouge contre les navires marchands

Bruxelles2 - Tue, 12/05/2023 - 08:08

(B2) Les Houthis du Yémen mettent leur menace à exécution. Des missiles et drones ont visé, dimanche (3 décembre), plusieurs navires commerciaux naviguant dans le sud de la mer Rouge. Une réplique voulue à l'attaque d'Israël à Gaza.

USS Carney (Photo : US Navy - Archives B2)

Un destroyer américain sur zone

Les attaques se sont succédé dimanche matin et après-midi, menés à la fois par des missiles ou des drones, selon l'US CentCom, le commandement américain, compétent sur le Golfe persique, qui a détaillé chacune de ces attaques et la réplique engagée par un destroyer américain qui patrouillait sur zone. A plusieurs reprises, ce sont des navires britanniques qui ont été visés. Propriété d'actionnaires ayant souvent la double nationalité britannique et israélienne.

Une première attaque contre un navire britannique

Vers 9 h 15 (heure locale), l'USS Carney (DDG64), un destroyer de la classe Arleigh Burke normalement basé à La Rota, a « détecté une attaque de missile balistique antinavire tirée depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen » indique le CentCom, Direction : un cargo battant pavillon des Bahamas, détenu et exploité au Royaume-Uni, le MV Unity Explorer (1). Le missile a « explosé à proximité du navire ».

Un drone abattu

Un peu plus tard, vers midi l'USS Carney — qui « se trouve alors dans les eaux internationales » selon le commandement US —, détecte un drone « lancé depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen » se dirigeant dans sa direction. Le drone est abattu « sans dommage pour le navire américain ni aucun blessé parmi le personnel ». La cible spécifique du drone n'était « pas claire » reconnait cependant le CentCom. « Nous ne pouvons pas évaluer pour le moment si le Carney était une cible des drones. »

Un navire marchand cible d'un missile

Quelques minutes plus tard, vers 12 h 35, un nouveau navire marchand, le MV Unity Explorer lance un appel de détresse avoir « été touché par un missile tiré depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen ». L'USS Carney se dirige vers le navire marchand pour évaluer les dommages. Les dégât semblent « mineurs ». Mais, dans l'intervalle, un autre drone en approche est détecté. Il est abattu « sans dommage ni blessé, sur le Carney comme le Mv Unity Explorer ».

Troisième attaque contre un autre navire britannique

Vers 15h30, c'est au tour du MV Number 9, un porte-containers battant pavillon panaméen et détenu par une société britanique, d'être touché par un missile tiré « depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen » alors qu'il naviguait dans les eaux internationales de la mer Rouge. « Sans dommages ».

Quatrième attaque

Une heure plus tard, vers 16h30, le MV Sophie 2, un autre vraquier battant pavillon panaméen, envoie un appel de détresse indiquant avoir été touché par un missile. L'USS Carney a de nouveau répondu à l'appel de détresse mais n'a signalé aucun dommage significatif. Alors qu'il était « en route pour apporter son soutien », le navire américain a cependant abattu un drone « se dirigeant dans sa direction ».

Des précédents

Ces attaques surviennent après la capture d'un navire britannique (lire : [Actualité] Les Houthis détournent en mer Rouge un navire « israélien ». Plusieurs marins européens capturés). Le week-end précédent, la marine américaine avait déjà déjoué cette fois, une attaque de pirates somaliens contre un tanker dans le golfe d'Aden près du Yémen (lire : [En bref] L'attaque contre le Central Park déjouée. Les cinq pirates somaliens arrêtés)

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Un navire bien connu par son équipage ukrainien et philippin qui n'avait pas hésité à, en mars 2022, à poser sur le pont du bateau pour dénoncer « l'horreur de la guerre » en Ukraine et « les bombardements des occupants russes ». Un message diffusé sur facebook.

Categories: Défense

[Editorial] Attention à une nouvelle crise migratoire à venir

Bruxelles2 - Sun, 12/03/2023 - 14:56

(B2) Les Européens jouent avec le feu au Proche-Orient. S'ils n'y prennent garde, ils pourraient se retrouver demain avec la « pire crise » migratoire que l'Union européenne ait connue. À côté, la crise des années 2015-2015 pourrait presque paraître contenue

Migrants arriving from Athens to the border between Greece and Former Yugoslav Republic of Macedonia (FYROM).

La seule porte de sortie : l'Égypte

La volonté israélienne est en effet d'en finir aujourd'hui avec le réduit de Gaza, de pousser ses habitants à fuir... Les derniers bombardements le prouvent. La volonté affichée par certains dirigeants israéliens aussi. L'Égypte est la seule voie de sortie possible. L'issue terrestre Nord comme la voie maritime étant bloquées par Israël. Or le gouvernement égyptien l'a bien fait comprendre au Haut représentant de l'UE comme aux quelque dirigeants européens venus au Caire. Il est hors de question d'accueillir ces Palestiniens. Pour des raisons politiques. Ce serait réduire à néant le processus de paix reposant sur une solution à deux États. Mais aussi pour des raisons internes et de sécurité. Ce serait subir un enkystement de mouvements islamiques aux antipodes du régime de al-Sissi qui a proscrit les Frères musulmans et consorts.

Les pays de la région peu disposés

De solution alternative, il n'y en a pas vraiment. Aucun autre pays de la région n'est disposé aujourd'hui à accueillir ces réfugiés. Pour les mêmes raisons. Auxquelles s'ajoute une autre : ils sont débordés. Si entre 2012 et 2015, ils ont accueilli à bras ouverts des centaines de milliers de Syriens à la recherche d'un asile, ils ne sont pas prêts à renouveler ce geste maintenant (surtout pour les Palestiniens). La Jordanie estime qu'elle a aussi fait le nécessaire. Le Liban est exsangue. La Turquie a fait le maximum en hébergeant déjà plusieurs millions de Syriens sur son sol.

Des bateaux vers l'Europe

Pour Le Caire, la solution est donc toute trouvée. Si l'Égypte se retrouve forcée, malgré elle (car la pression sera trop forte aux frontières de Rafah), de recueillir des Palestiniens de Gaza, ils seront rapidement mis sur des bateaux : direction l'Europe. Or accueillir une telle population, forte d'un peu moins deux millions d'âme, remplie d'une amertume certaine, d'une possible volonté de vengeance, et qui comprend en son sein quelques extrémistes notoires, formés au maniement des armes, à l'intelligentsia terroriste, ne sera pas de tout repos pour les Européens. Tel Aviv, Beyrouth et Le Caire le savent, les Européens sont prévenus. À bon entendeur...

(Nicolas Gros-Verheyde)

Categories: Défense

Tout savoir sur le métier d’Ingénieur de l’Armement

Aumilitaire.com - Wed, 11/29/2023 - 19:13
Les ingénieurs de l’armement jouent un rôle clé dans la division militaire technique du ministère de la Défense, exécutant des opérations de direction, de contrôle, […]
Categories: Défense

[Actualité] Un dhow iranien capturé par les pirates au Puntland intercepté et suivi à la trace par les Européens (v3)

Bruxelles2 - Wed, 11/29/2023 - 18:35

(B2) Les marins de l'opération européenne EUNAVFOR Atalanta ont repéré un navire de pêche  capturé par les pirates la semaine dernière au large du Puntland.

Boutre de Pêche AlMeraj1 (photo : Eunavfor Atalanta)

Capturé la semaine dernière

Battant pavillon iranien, le Al-Meraj 1, ce boutre de pêche (ou dhow) aurait été capturé par les pirates au large de Eyl (Puntland), mercredi dernier (22 novembre), selon les informations du MSCHOA / MICA Center de Brest (qui assure la veille informationnelle dans la zone de l'Océan indien pour l'opération européenne). A bord de deux skiffs, les pirates avaient — selon une méthode bien rodée à la fin des années 2010 — placé des échelles pour aborder le dhow à la coque bleue et blanche, menaçant l'équipage avec des armes de type AK47 (Kalachnikov) et RPG (lance-grenades). Puis ramenant leur proie sur la côte.

Suivi par voie aérienne et localisé très au large des côtes

L'opération navale de l'Union européenne a, depuis plusieurs jours, déployé des « moyens dédiés » pour localiser le navire, notamment l'avion de patrouille maritime de l'opération basé à Djibouti (un Casa Vigma) et un drone de bord de type Scan Eagle. Ses deux navires, la frégate italienne Durand de la Penne et la frégate espagnole Victoria se sont relayés pour « suivre de près les mouvements du boutre et signaler sa position ». Et le dhow intercepté au large des côtes du Puntland (Somalie) « à plus de 230 milles marins » des côtes somalienne.

Un suivi à la trace durant plusieurs jours

Depuis le moment de l'interception, le boutre a été suivi à la trace. Les navires marchands étant informés de la présence d'un bateau suspect dans la zone. Finalement, ayant perdu ses deux skiffs remorqués et les conditions météorologiques étant défavorables, le Al Meraj 1 a viré de bord, et remis le cap sur les côtes du Puntland, toujours étroitement surveillé par les unités d'ATALANTA, Le navire « navigue pour l'instant vers les côtes somaliennes sous la surveillance des moyens d'EUNAVFOR », indique le QG de l'opération situé à Rota (Espagne) à B2 vendredi (1er décembre).

Un usage possible de bateau-mère

Hors de question en effet pour les marines européennes de laisser un tel navire. Il aurait fort bien pu servir de bateau-mère pour « faciliter de nouvelles attaques de pirates contre des navires marchands ». Mais les Européens ne sont pas intervenus. D'après nos informations, la situation à bord est assez « confuse » (1). Il est difficile de préciser dans quelle mesure l'équipage collabore, ou non, avec les pirates. D'où la terminologie prudente utilisée par EUNAVFOR : le boutre « aurait été enlevé par des pirates ».

Escorté par une frégate espagnole

Dès que le boutre de pêche sera dans les eaux territoriales somaliennes, ce sera aux Somaliens de prendre le relais. L'opération européenne n'ayant plus d'autorisation de pénétrer dans ces eaux, la résolution du Conseil de sécurité des nations unies, n'ayant pas été renouvelée. La position exacte du Al Meraj 1 a ainsi été communiquée aux forces de police somaliennes, précise l'opération dimanche (3 décembre). Des forces somaliennes habituées à interagir avec leurs homologues européens, ayant été souvent formées ou invitées à s'entrainer à bord des navires d'Atalanta.

Une rançon demandée

Les ravisseurs exigeaient, selon le média somalien Garowe Online, du propriétaire du navire le versement d'une rançon de 400.000 $. Les responsables de l'opération Atalanta ont lancé un appel à la vigilance. Recommandant à tous les navires dans la zone de « s'inscrire dans le système d'enregistrement volontaire (VRS) du MSCHOA », le centre de sécurité maritime pour la Corne de l'Afrique, situé à Brest.

Alertes sur le Golfe d'Aden

Plusieurs alertes ont été lancées ces derniers jours par les autorités maritimes (MSCHOA et UKMTO). Mercredi (29 novembre), plusieurs capitaines ont ainsi repéré un petit canot suspect dans les parages du Golfe d'Aden. Lundi (27 novembre), un canot avec trois personnes à bord s'est approché d'un navire marchant à 60 nautiques au sud de Aden au Yémen. Le canot a suivi le navire pendant une heure avant de changer de direction.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. L'histoire ne dit pas si le navire de pêche avait une autorisation en bonne et due forme pour pêcher dans la zone. L'opération reste aussi prudente sur les circonstances entourant la capture par les pirates.

Une résurgence ?

La piraterie somalienne n'est plus aussi effective que dans la fin des années 2010. Mais elle surgit de temps à autre. La dernière attaque d'envergure, recensée par B2, avait eu lieu en août 2021 contre un cargo battant pavillon turc, au nord de la capitale somalienne (lire : tentative d'attaque de pirates au large de Mogadiscio).

En avril 2019, un navire militaire espagnol de Atalanta avait intercepté un navire de pêche yémenite utilisé par les pirates (lire : Les pirates repartent à l’attaque. Un bateau-mère stoppé net dans l’Océan indien) ; les ravisseurs arrêtés avaient été transférés aux Seychelles pour jugement (lire : Les cinq pirates arrêtés par les Espagnols transférés aux Seychelles).

En février 2018, c'était un tanker battant pavillon de Singapour mais appartenant à un armateur letton qui avait été attaqué au large des côtes somaliennes (lire : Un chimiquier letton attaqué par les pirates au large de la Somalie). En avril 2017, c'était un dhow indien qui avait capturé par les pirates.

Lire aussi :

Corrigé et complété le 1.12 à 19h35 - le boutre de pêche n'a pas été libéré, mais juste intercepté et suivi à distance. Précisions aussi sur les moyens employés et la situation à bord. Mis à jour le 3.12 sur la remise aux autorités somaliennes (précisions sur les conditions météo et circonstances du suivi du navire).

Categories: Défense

[En bref] L’attaque contre le Central Park déjouée. Les cinq pirates somaliens arrêtés

Bruxelles2 - Wed, 11/29/2023 - 09:35

(B2) La marine américaine a déjoué dimanche (26 novembre) une attaque de pirates somaliens contre un tanker dans le golfe d'Aden près du Yémen.

L'USS Mason (Photo : US Navy Robert Aylward - Archives B2)

Cette attaque classique de pirates prenant le contrôle de navires a été combinée avec des tirs de missiles provenant du Yémen. Pouvant induire à une certaine concertation entre pirates et Houthis.

Une attaque menée par cinq hommes armés

Le tanker battant pavillon libérien a été « abordé par cinq individus armés alors qu'il était en transit dans le golfe d'Aden, près du Yémen » dimanche (26 novembre). Les pirates « ont tenté d'accéder à la cabine de l'équipage » puis « ont tenté alors de prendre le contrôle » du navire, a raconté le général US Pat Ryder lors d'une réunion avec la presse au Pentagone lundi (27 novembre). « L'équipage, pour l'essentiel, a pu s'enfermer dans un lieu sûr » à l'intérieur du navire.

La CTF 151 sur zone

Répondant à l'appel de détresse lancé dans la soirée de dimanche (26 novembre) le navire américain USS Mason, plusieurs navires alliés et avions, parties prenantes de la CTF 151 (la force conjointe initiée par les USA). Les cinq pirates — des Somaliens apparemment — ont alors tenté de s'enfuir à bord d’une petite embarcation. Ils ont été rattrapés et « arrêtés » par l'équipe de visite et d'arraisonnement de l'USS Mason. Celle-ci est montée à bord du tanker, l'a sécurisé et libéré l'équipage. Ils sont détenus à bord du USS Mason a précisé Pat Ryder.

Tir de missiles balistiques

Lundi 27 au matin, deux missiles balistiques ont été tirés depuis des zones contrôlées par les Houthis au Yémen, en direction des zones où évoluaient les deux navires, l'USS Mason et le Central Park. « Les missiles ont atterri dans le golfe d'Aden, à environ 10 milles marins des navires. On ne sait pas encore exactement ce qu'ils visaient » a indiqué Pat Ryder précisant que ni l'USS Mason ni le Central Park n'avaient été endommagés par les missiles. Le Central Park a remis ses moteurs en marche et a repris sa route.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : [Actualité] Un dhow iranien capturé par les pirates au Puntland intercepté et suivi à la trace par les Européens

Categories: Défense

[Reportage] Des Mirage français (et des F-16 belges) au-dessus de la Lituanie

Bruxelles2 - Tue, 11/28/2023 - 16:01

(B2) Pour la dixième fois consécutive depuis 2004, des avions français seront basés dans les pays baltes. Prêts à faire face à toute alerte. Notamment des avions militaires russes toujours tentés de faire un peu de provoc' aux bordures des pays baltes.

Escorte de Mirage 2000 (© NGV / B2)

B2 a pu accompagner les pilotes de l'armée de l'air et de l'espace qui se déploient en Lituanie ces jours-ci. Avec une bonne vingtaine de journalistes de différents pays de l'OTAN, nous avons pris ainsi place à bord d'un A300M MRTT (1). Départ au petit matin, sur la base de Istres, dans le sud de la France (la BA 125 pour les intimes de la chose aérienne). Direction Šiauliai en Lituanie, alors que le soleil pointe à peine le bout de son nez sur la Méditerranée.

Dixième participation française

Durant quatre mois, de fin novembre 2023 à fin mars 2024, des avions Mirage 2000-5F assureront la police du ciel au-dessus des pays baltes. Aux côtés des F-16 belges et polonais.

Une présence active des avions alliés sur le ciel balte

C'est la dixième participation à la surveillance du ciel balte (Baltic Air Policy), précise l'état-major des armées, la septième en Lituanie (2), en 20 ans. La présence aérienne alliée a, en effet, été renforcée depuis 2014 et la première intervention militaire russe en Ukraine (Crimée et Donbass). Elle est encore plus actuelle depuis 2022, et la seconde intervention russe en Ukraine (plus massive). Les moyens ont été densifiés.

En relais des Italiens et Espagnols

Les Français viennent s'insérer dans un dispositif rodé depuis des années. Ils seront aux côtés des Belges qui assureront la Baltic air policing classique. Tandis que les Polonais seront à Amari (Estonie) relayant les Espagnols. Ils auront fort à faire. La Quick reaction rapid italienne a réalisé, en quatre mois de présence (1er aout à novembre) 60 alertes. 70% étant liés au survol d'avions russes à destination ou au départ de l'enclave russe de Kaliningrad.

Deux fois deux Mirage

Quatre avions Mirage 2000-5F du groupe de chasse 1/2 « Cigognes » sont déployés pour cette mission. Ils seront basés à Šiauliai, en Lituanie. Les Mirage évoluent, en général, par paire. Ces avions de chasse monoplaces, normalement dédiés à la défense aérienne, sont capables d’interdire toute intrusion aérienne sur un large territoire mais aussi d’assurer la protection de bombardiers ou d’autres aéronefs stratégiques. Ils sont équipés d’un radar multi-cibles performant et peuvent être dotés de missiles air-air de type MICA.

Un détachement d'une centaine de militaires

Le détachement Air français se compose d’une centaine de personnels : six pilotes de chasse, une quarantaine de mécaniciens, une quinzaine de fusiliers et commandos de l’air, des pompiers de l’air (3), ainsi que des soignants du service de santé des armées, des militaires du service de l’énergie ou des spécialistes des systèmes d’information et de communication (CIS). Ce qui est relativement peu en soi. Tout simplement car la plupart de la logistique (fuels, etc.) est assurée sur place, soit par les Lituaniens, soit par d'autres Nations OTAN.

Pleine interopérabilité OTAN

Toutes les actions aériennes des pays alliés sont normalisées dans des procédures de type OTAN, bien intégrées par chacune des forces. Des normes utilisées tant sur le sol national qu'en opérations extérieures. Des procédures de vols, à l'atterrissage ou au ravitaillement en vol, jusqu'aux multiples détails, tels les signaux de parking sur une piste, tous les appareils de l'Alliance opèrent ainsi selon les mêmes modalités, assurant une « complète interopérabilité ». Ce qui « facilite énormément l'interaction entre tous les alliés », témoigne le colonel Gaudillière, porte-parole des opérations de l'armée française, qui parle en connaissance de cause (ancien pilote de Rafale, il a aussi commandé la BA125, la base aérienne d'Istres).

Ravitaillement en vol d'un F-18 finlandais (© NGV / B2)

Objectif : Identifier et dissuader

La mission de tous les aéronefs engagés dans le dispositif répond à un mode opératoire assez similaire, assez classique dans la sûreté aérienne : qui répond à quatre missions : identifier, contrôler, surveiller ou intercepter. En premier lieu, il s'agit d'identifier tout aéronef suspect (« douteux » dans le langage aéronautique) pénétrant ou survolant l’espace aérien balte.

Trois critères d'appréciation d'un avion douteux

Un avion est considéré comme suspect, s'il ne répond pas à certains critères : 1° pas de contact radio avec les organismes de contrôle civil, 2° pas de dépôt d’un plan de vol ou non-respect de ce plan de vol, 3° coupure du transpondeur et donc pas de moyen d'identification de l’aéronef. En cas de doute, deux avions décollent pour « prendre liaison, à des fins de vérification » avec l'avion. C'est ce qu'on appelle un « Alpha scramble », pour une alerte réelle (à distinguer d'un « Tango scramble » dédiée aux décollages pour entraînement).

Contact par tous moyens

De façon concrète, un contact radio est pris, à proximité, par tous les moyens possibles (UHF, canal de détresse, etc.). À défaut, c'est un contact visuel — de cockpit à cockpit — qui est assuré (par le biais de petites affiches que montre le pilote). Au besoin, l'avion est escorté jusqu'au sortir de l'espace aérien balte, et pris en charge par les avions polonais, finlandais ou suédois, selon sa direction (cf. carte).

De la simple perte de contact radio à l'intention volontaire

Parfois, il s'agit d'une  simple perte de contact radio avec le sol (panne ou défaillance), il s'agit alors pour les avions de l'OTAN de « porter une assistance en vol » à l'appareil en détresse, de l'escorter et le guider au besoin jusqu'à sa destination ou (en cas d'urgence), le terrain le plus proche. C'est souvent le cas pour les avions civils. Pour les avions russes (militaires et parfois civils), la donne est différente. De façon volontaire, les avions russes coupent leur transpondeur ou transgressent leur plan de vol.

La FIR ou l'espace territorial ?

Précision importante : les avions russes ne violent pas généralement l'espace aérien balte, au sens territorial du terme. Ils évoluent en marge de celui-ci, dans la FIR, la zone de responsabilité du contrôle aérien d'un des pays baltes. Le tout pour provoquer ou « stimuler » le contrôle aérien balte. Ces vols sont parfois à visée très provocatrice, coïncidant avec des évènements particuliers (fête nationale, visite d'une personnalité d'un pays de l'OTAN). Histoire pour Moscou de marquer son empreinte sur la zone.

(Nicolas Gros-Verheyde, à bord d'un MRTT et à Siauliai en Lituanie)

Lire aussi notre [Fiche-Mémo] La surveillance aérienne de l'OTAN au-dessus des pays baltes

  1. C'est désormais l'appareil multirôle standard de l'armée de l'Air (avec l'A400M) permettant aussi bien le transport de personnes, de fret, que de blessés (avec le kit Morphée permettant d'avoir une vraie salle de réanimation volante) ou le ravitaillement en vol. L'armée de l'air est déjà dotée de 12 appareils de ce type. 15 à l'échéance sont prévues.
  2. Les précédents ont eu lieu en 2007, 2010, 2011, 2013, 2016 et 2022.
  3. La plupart des aviateurs déployés proviennent de la 2e escadre de chasse, stationnée sur la base aérienne BA116 de Luxeuil-Saint-Sauveur. Une unité héritière de la légendaire escadrille des Cigognes.

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