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Défense

L'étrange cyberattaque du SIAAP

Défense en ligne - Sat, 02/24/2024 - 12:57

La nature précise de l'intrusion dont aurait été victime les 16 et 17 novembre derniers le plus grand acteur national de l'assainissement des eaux usées, le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP), demeure des plus floues trois mois après avoir été rendue publique par le syndicat. L'affaire révèle autant d'intrigantes étrangetés que d'opportunes coïncidences. Branle-bas de combat chez le géant de l'assainissement qui assure l'épuration des eaux usées de 9 (...)

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[Actualité] Un navire marchand atteint par un missile dans le détroit de Bab-el-Mandeb

Bruxelles2 - Mon, 02/19/2024 - 14:40

(B2) Le Rubymar, un vraquier britannique battant pavillon du Belize, opéré par une société libanaise, a été sérieusement endommagé par le tir de deux missiles venus du Yémen, dans le Sud de la mer Rouge.

Entre 21 h 30 et 22 h 45, dimanche (18 février), deux missiles balistiques antinavires ont visé le MV Rubymar, un vraquier battant pavillon du Belize et appartenant au Royaume-Uni. L'un des missiles a touché le navire, provoquant des dégâts.

« Le navire a émis un appel de détresse. Un navire de guerre et un autre navire marchand ont répondu à l'appel pour évacuer l'équipage » indique un communiqué du CentCom, le commandement US pour la région. Le navire menaçant de couler. C'est le premier incident grave en mer Rouge depuis la prise du Galaxy Leader par les rebelles Houthis du Yemen en novembre (lire : [Actualité] Les Houthis détournent en mer Rouge un navire « israélien »).

Jusqu'à présent les missiles et autres drones explosifs frôlaient les navires, explosaient ou étaient détournés avant d'arriver, ou s'ils arrivaient sur le navire ne faisaient que des dégâts mineurs (lire notre [Dossier n°101] Tensions en mer Rouge. Attaques des Houthis et répliques américaine et européenne). Apparemment, cette fois, les Houthis ont mieux ajusté leur tir et les forces présentes sur place (américaines, européennes, etc.) n'ont rien pu faire pour éviter la frappe. Un coup de semonce clair que la situation est loin d'être maitrisée. Une façon peut-être aussi de célébrer à leur façon le lancement de l'opération européenne (lire : [Actualité] Aspides, la nouvelle opération de l’UE en mer Rouge : risquée, intéressante. Cinq leçons).

(Nicolas Gros-Verheyde)

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[Actualité] Aspides, la nouvelle opération de l’UE en mer Rouge : risquée, intéressante. Cinq leçons

Bruxelles2 - Sun, 02/18/2024 - 21:55

(B2) Ce lundi (19 février), les 27 ministres des Affaires étrangères vont lancer sur les fonts baptismaux une nouvelle opération maritime entre le Golfe d'Aden, le détroit de Bab-el-Mandeb et le sud de la mer Rouge.

le destroyer italien Caio Duilio qui servira de navire-amiral (crédit : marine italienne / EUNAVFOR Atalanta)

Face aux Houthis

L'objectif de cette opération est de protéger contre les attaques aériennes ou maritimes de Houthis yéménites les navires marchands (tankers, vraquiers, porte-containers, etc.) qui transitent à travers le Canal de Suez, faisant la navette entre Europe et l'Asie ou le Golfe, et, par le même coup, de préserver la liberté de navigation.

Une opération défensive

EUNAVFOR Aspides, du grec "boucliers" (au pluriel), se veut « défensive », à la différence de l'opération similaire initiée par les États-Unis de frappes aériennes sur le territoire du Yémen, assurées "en national" par les USA et Royaume-Uni. Défensif ne veut cependant pas dire passif pour autant. Les Européens pourront répliquer en cas d'attaque sur un de leurs navires mais aussi sur les navires marchands qu'ils protègent. Sur le principe de la légitime défense.

Opération à risque

Cette opération est risquée. Il ne s'agit pas en effet uniquement — comme pour l'opération anti-piraterie (EUNAVFOR Atalanta) — de faire face à des pirates, plutôt amateurs, avec des armements assez sommaires (RPG et Kalachnikov). Ici, les Houthis rodés à plusieurs années de guerre contre les forces arabes, soutenus et informés par l'Iran, utilisent des drones explosifs, des missiles anti-navires, voire des bateaux qui pourraient eux-aussi être bourrés d'explosifs.

Peu de temps avant de réagir

Bref, la menace est réelle, à la fois maritime et aérienne. Et pour déjouer ces attaques, il y a peu de temps, entre le moment où on détecte le départ d'un missile et son arrivée sur zone : moins de 90 secondes sur zone. C'est dire l'intérêt d'avoir à la fois un système de détection efficace et un système de réaction anti-missiles performante.

Une opération intéressante : quelques leçons à en tirer

Tant l'objectif visé que la façon dont cette opération a été montée et dont elle doit fonctionner méritent un détour.

1° Une opération de pure défense des intérêts

Premier point à remarquer : les Européens ne se cachent pas derrière un objectif d'intérêt général : le maintien de la paix, la stabilité d'un pays, la préservation d'un cessez-le-feu, etc. Ce qui sous-entend cette opération est la défense pure et entière des intérêts économiques européens, la libre circulation maritime et la sécurité d'approvisionnement de l'Europe.

2° une opération montée en un temps record

Deux mois à peine entre le début des réflexions et la mise en place sur zone. Cela peut paraitre long dans une chaine de commandement directe (type française). Au niveau européen, c'est un record notable. D'autant que les options et le plan d'opération ont du être revus à deux reprises. La première option de se baser sur l'opération EUNAVFOR Atalanta a été barrée par l'Espagne (pour des raisons de politique interne). La seconde option de se baser sur l'opération multinationale Agenor (initiée par la France) a été laissée de côté, faute d'accord des pays du Golfe. La troisième option a donc été de lancer une opération entièrement nouvelle. Un peu plus compliqué mais réussi à l'unanimité.

3° Une génération de forces plutôt efficace

Pour une fois, la fourniture des moyens nécessaires, notamment les frégates, n'a pas été si difficile. L'opération devrait démarrer ainsi avec quatre navires (français, italien, grec, allemand). Soit un de plus que le minimum requis. Tout n'est pas encore tout à fait calé aujourd'hui. Mais par rapport aux générations d'autres opérations, notamment terrestres ou même les débuts de l'opération Atalanta en 2008, il y a une prise de conscience des Européens de la nécessité d'agir rapidement, et pas seulement en paroles. Poussée par ses armateurs, l'Allemagne a décidé d'accélérer le mouvement. La frégate allemande Hessen (F-221) est ainsi partie de son port d'attache le 8 février sans attendre le feu vert du Bundestag. Elle n'entrera certes dans la zone d'opération dès qu'une fois celui-ci donné. Mais il n'y aura ainsi pas d'attente supplémentaire. NB : elle était dimanche dans le port de Souda, en Grèce, selon le site ItaMilRadar.

4° Une volonté de se distinguer des USA

Au plan politique, on peut noter que les Européens veulent se distinguer très clairement de l'opération américaine Prosperity Guardian (même si les deux opérations seront coordonnées étroitement) menée sous couvert de la CMF (les forces maritimes conjointes) et encore plus des frappes menées par le CentCom (le commandement central US), en duo avec le Royaume-Uni. D'où le mot « défensif » martelé régulièrement. Comme pour se distinguer de « l'offensif » décidé à Washington. Ce distinguo militaire est aussi politique. Il s'agit pour les Européens de ne pas s'afficher aux côtés des Américains, au moment où ceux-ci affichent une position très pro-israélienne qui n'est pas celle d'une bonne majorité des Européens qui ont une attitude plus nuancée sur le conflit Israël-Gaza. Une volonté d'autonomie stratégique à bas bruit, en quelque sorte.

5° Un catharsis aux divisions sur le conflit à Gaza

Un point intéressant alors que les États membres participants ont des visions plutôt différentes sur le conflit Israël-Gaza. De fait, cette opération apparait ainsi comme une sorte de catharsis des divisions existantes sur le Proche-Orient. Un peu comme l'opération État de droit au Kosovo avait été en 2008, un pansement sur les plaies laissées par la division entre Européens sur la reconnaissance ou non de l'indépendance du Kosovo.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire :

Mis à jour - distinguo entre l'opération Prosperity Guardian proprement dite et les frappes effectuées en national par les Américains

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Les éléments clés à comparer dans les devis de mutuelles

Aumilitaire.com - Sun, 02/18/2024 - 19:36
Le devis de mutuelle est une offre de couverture émise par un organisme d’assurance santé selon la situation du bénéficiaire et le niveau de protection souhaité. Il existe aujourd’hui de nombreuses propositions sur le marché dans ce domaine. Pour choisir la plus adaptée à sa situation, il faut tenir compte de certains éléments clés que […]
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Kaldûn, le chant des trois révoltes

Défense en ligne - Wed, 02/14/2024 - 12:56

Un flamboyant spectacle d'Abdelwaheb Sefsaf mêlant l'adresse au public, la parole et l'écoute, la musique et la danse. Du monologue ironique au dialogue, du rapport de force à l'amitié, de la danse et du mouvement fluide au recueillement.

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[Éditorial] L’OTAN secouée par les coups de butoir de Donald Trump oscille

Bruxelles2 - Wed, 02/14/2024 - 02:20

(B2) Inutile de le nier. Le coup de Trump a secoué le Landerneau otanien. Au siège de l'Alliance à Bruxelles, chacun cherche bien à se rassurer. En vain. L'inquiétude rôde dans les couloirs.

Même si Jens Stoltenberg ne l'avouera jamais publiquement, à l'Alliance, chacun connait le principe : si les USA éternuent, l'OTAN se retrouve clouée au lit avec une mauvaise fièvre (Photo : OTAN - Archives B2)

Les mots de trop de Trump

Au siège de l'OTAN, l'ambiance n'est pas folichonne ces jours-ci après les mots de Donald Trump samedi (lire : [Analyse] Face à la menace Trump, aux armes Européens ! Neuf pistes pour réagir). Une phrase notamment a fait mouche : « I would encourage Russia to do whatever the hell they wanted to you ». Littéralement, si vous ne payez pas votre écot à l'Alliance, j'encouragerais la Russie à faire tout ce qu'elle veut de vous. Quelques mots restés en travers de la gorge de chacun et abondamment commentés dans les couloirs lumineux de l'Alliance, des alcôves feutrées des différentes représentations permanentes ou cabinets directoriaux jusqu'au Starbuck situé à l'entrée qui sert de refuge aux amateurs d'une petite pause café.

La méthode Coué ne marche plus

Bien sûr, chacun essaie de se rassurer. Les arguments sont divers. 1. C'est normal avec Trump. 2. Après tout, ce ne sont que des paroles. 3. Sa précédente présidence l'a montré : il parle beaucoup, mais finalement il ne fait rien de mal. 4. L'Alliance tient debout et reste concentrée sur son plan de travail. 5. Pas de quoi fouetter un chat. Etc. Autant d'arguments assez peu crédibles : même les intéressés ne semblent pas y croire. Se replacer dans la situation de 2016-2020, est une erreur.

Un contexte totalement différent

il y a au moins trois éléments qui ont changé chez Trump et ailleurs, résume un bon connaisseur de l'Alliance. Premièrement, il y a « une forme d'alignement » du discours de Trump sur la Russie. Ce qui est inquiétant. Il y a aussi un « changement d'échelle, une évolution du discours » avec cette phrase, véritable appel à la Russie à envahir un pays de l'OTAN. Deuxièmement, le contexte a énormément changé : « Nous avons une guerre en Europe. La Russie a fait le choix de la confrontation. L'Ukraine est attaquée. (Tout simplement) car elle est indépendante » et refuse d'être assujettie aux desiderata de Moscou. Pendant ce temps, les USA tergiversent sur le versement d'une nouvelle aide à l'Ukraine.

Une radicalisation du discours

Enfin, poursuit notre interlocuteur, « le parti républicain ne s'est pas vraiment dissocié de ses positions ». Il y a une « réelle Trumpisation du parti Républicain ». Celui-ci, quasiment comme un seul homme, refuse de voter une aide supplémentaire à l'Ukraine. C'est un des arguments de campagne que Donald Trump a développé d'ailleurs dans son allocution en Caroline du Sud (un point peu repris par les médias en fait) : pourquoi les USA doivent payer la facture de l'Ukraine qui concerne au premier chef les Européens et que ceux-ci ne contribuent pas encore assez ?

Une Alliance touchée au plus profond d'elle-même

Inutile de le nier : l'attaque fait mal. Très mal (1). Car elle touche au plus profond de ce que l'OTAN a de plus cher : l'article 5, la clause de défense mutuelle. Le véritable ciment de l'Alliance. Ce que Trump dit rompt clairement avec le principe d'unité face à une possible agression extérieure. Ni dans l'esprit de ses concepteurs ni dans son application ensuite, il n'a en effet jamais été question de conditionner cette solidarité, politique et militaire, à un quelconque calcul de notaire ou de comptable.

Un tir fratricide

Le fait que cette entaille vienne des USA, l'Allié principal, d'un ancien dirigeant, candidat à la présidence pour un des deux principaux partis du pays, les Républicains, est ressenti comme un acte de traitrise. Une attaque blue on blue (tir fratricide) diraient les militaires. Le centre nerveux de l'Alliance parait atteint. Le Kremlin n'a, en fait, aujourd'hui, qu'à se frotter les mains et compter les coups : il n'a pas besoin de faire le sale boulot. Celui-ci est fait de l'intérieur.

Une erreur majeure de jugement

Le travail en forme de carpette fait durant des années par le Secrétaire général norvégien Jens Stoltenberg pour brosser l'ego de Donald Trump dans le sens du poil n'a finalement pas payé. Au contraire. Ses propos répétés sur une Europe incapable d'assumer sa défense (lire : Quand Jens Stoltenberg (OTAN) voit l’Union européenne incapable de se défendre. A-t-il raison ?) résonnent étrangement aujourd'hui comme un argument supplétif au crédit de l'élu Républicain. Une faille supplémentaire dans l'unité euro-atlantique.

L'Alliance toujours dissuasive ?

La question posée aujourd'hui par Donald Trump est cruciale. Est-ce que l'Alliance est capable d'assumer sa fonction première, la défense du territoire européen face à la Russie ? Si son principal allié tergiverse, l'Alliance sera-t-elle demain en position de réagir et d'assumer son rôle de dissuasion de toute attaque ? La réponse est malheureusement : pas sûr à 100%. L'Alliance n'est plus en état moral d'assumer toutes ses capacités de défense et de dissuasion. Ce qui est un réel problème. Car tout le principe de la dissuasion de l'Alliance n'est pas seulement dans ses capacités, mais réside surtout dans sa volonté (politique) d'opposer à l'adversaire un roc indestructible.

Un plan B nécessaire

Aujourd'hui, plus que jamais, il ne faut plus tergiverser. Il ne s'agit pas de remplacer l'Alliance atlantique. Il s'agit d'avoir la capacité pour les Européens d'agir seuls sans l'aide du « papa » américain qui défaille. On pourra rétorquer que les Européens n'en sont pas capables. C'était vrai hier sans doute. Ce ne sera pas vrai demain automatiquement. Les Européens ont tout ce qu'il faut en interne pour compléter l'Alliance. À condition de faire un (petit) effort. L'effort n'est pas tellement financier aujourd'hui. L'axiome comptable "plus on dépense, mieux c'est" est une hérésie (2).

L'Europe peut le faire

Le saut doit être en termes d'organisation : politique, industrielle et militaire. Les Européens (Norvégiens compris au besoin) doivent réaligner leur industrie de défense pour pouvoir agir sans une nécessaire autorisation de Washington. Ils doivent revoir leurs outils opérationnels pour se permettre de réagir en commun. Ils doivent surtout réorganiser leur système de décision pour pouvoir suppléer à une défaillance du Conseil de l'Atlantique Nord. Compter sur les Américains est un placement trop à risque aujourd'hui pour retarder ce type de décision.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Il suffit de lire la réponse de Jens Stoltenberg pour s'en convaincre : “NATO remains ready and able to defend all Allies. Any attack on NATO will be met with a united and forceful response. Any suggestion that allies will not defend each other undermines all of our security, including that of the US, and puts American and European soldiers at increased risk. I expect that regardless of who wins the presidential election the US will remain a strong and committed NATO Ally.”
  2. Les Européens ont beaucoup dépensé durant la guerre froide. Avec des ratios par rapport au PiB largement supérieurs. Cela ne les a pas doté d'une capacité d'action ?

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La France en tête de la « coalition artillerie » pour l'Ukraine

Défense en ligne - Tue, 02/13/2024 - 17:39

La France est en « économie de guerre », répète le gouvernement à Paris, depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Paris vient justement de prendre — en tandem avec les Américains — la tête d'une « coalition artillerie », un rôle présenté comme vital mais endossé sans débat dans l'Hexagone, quant à son opportunité, sa soutenabilité, ou le niveau de « cobelligérance » qu'il induit.

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[Analyse] Face à la menace Trump, aux armes Européens ! Neuf pistes pour réagir (v2)

Bruxelles2 - Sun, 02/11/2024 - 22:08

(B2) L'hypothèse d'un retour de Donald Trump n'est pas une simple supputation aujourd'hui. Et ses remontrances à l'égard de l'OTAN et des Européens toujours aussi vives. Les Européens doivent se prendre par la main et réagir. De l'aide à l'Ukraine au parapluie nucléaire, les Européens doivent apprendre l'autonomie pour pouvoir dire demain à Washington : Europa First !

L'air martial de Donald Trump en campagne (Photo : DonaldJTrump web)

Ce qu'a dit Trump, comment l'interpréter

Lors d'un meeting samedi (10 février) à Conway en Caroline du Sud, Donald Trump a repris sa petite rengaine : faire payer les Européens. Il faut cependant bien écouter l'intégralité du passage, et non deux petites phrases reprises partout. Il ne parle pas au futur mais au passé.

Tu ne paies pas, tu n'es pas protégé

Que dit Trump ? : « L'OTAN était détruite jusqu'à ce que j'arrive. J'ai dit : tout le monde doit payer. Ils m'ont dit : well et si nous ne payons pas, est-ce que tu vas quand même nous protéger. J'ai dit : Absolument pas ! Ils n'arrivaient pas à le croire. (...) L’un des présidents d’un grand pays m'a alors demandé : Si nous ne payons pas et que nous sommes envahis par la Russie, nous protégerez-vous ? m'a-t-il demandé. Je lui ai répondu : Vous n'avez pas payé, vous êtes défaillant. (Et bien) Non, je ne vous protégerais pas. Je les encouragerai même à vous attaquer. Vous devez payer votre factures » (1).

Jens, mon plus grand fan

Donald Trump ne s'arrête pas là.« Et, là, l’argent a afflué ! (...) Des centaines de milliards de dollars ont été injectés dans l’OTAN. Et c'est pourquoi ils ont de l'argent aujourd'hui, grâce à ce que j'ai fait ! ». L'évolution est réelle c'est vrai (2). Mais elle n'est pas vraiment due à Donald Trump, mais plutôt à Vladimir Poutine et l'offensive russe en Ukraine. Mais D. Trump n'en a cure. Le secrétaire général de l'OTAN, « Jens Stoltenberg, qui est un de mes plus grand fans, (me l'a dit) : tous mes prédécesseurs sont arrivés, ont fait un discours (...). Et c'est tout. (Moi) j'y suis arrivé ». Avec un argument massue répète-t-il : « Soit vous payez la facture, soit vous n'avez aucune protection, c'est très simple » !

Les Européens doivent payer pour l'Ukraine

Un exemple destiné à justifier sa position sur l'Ukraine. « Pourquoi devons-nous payer 200 milliards de $. Là où les Européens ne paient que 25 milliards $ ». Une comparaison chiffrée évidemment fausse (comme souvent avec Donald Trump) qui compare d'un côté l'aide totale américaine (civile, humanitaire, militaire) à la seule aide militaire européenne. Et encore, il ne comptabiliser que l'aide des États membres (pas celle de l'UE). Or, au total, les États membres et l'Union européenne ont apporté plus de 85 milliards € en aides diverses entre 2022 et 2023 (soit environ 92 milliards $), dont environ 28 milliards € d'aide militaire. Et cette aide se montera à plus de 150 milliards € (soit environ 162 milliards $).

Un coup de vantardise ?

On pourrait donc qualifier ce propos d'éruption verbale ou de simple propos de campagne. Un coup de vantardise en plus. Certes. Mais elle répond à une doctrine constante du candidat à la présidence qui semble incontestée dans son camp : l'Europe doit payer. Ce n'est pas nouveau dans la bouche du leader républicain. Il a été régulier des coups de sang (cf. encadré). Et de comparaisons chiffrées parfois faussées (lire : Où en est l’objectif de 2% de l’OTAN ? Trump dit-il vrai ?). Même si, sur le fond, il n'a pas tort : les Européens ne doivent-ils pas prendre en charge leur propre sécurité.

Un risque d'instabilité

Au-delà des mots, qu'on y croit ou pas, cet argument de marchand de tapis présente cependant un risque sérieux pour l'Alliance : l'instabilité. Dans un monde où la Russie observe tout signe intangible de faiblesse, cela pourrait apparaitre comme un feu vert notable à toute tentative de déstabilisation de pays à sa bordure. Une brèche dans l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, c'est-à-dire la clause de défense mutuelle.

Neuf pistes pour réagir

Une réaction s'impose du côté européen. De façon vigoureuse, politique, technique et militaire.

1. S'affirmer vis-à-vis des USA : Europe First !

Les Européens doivent sans tarder se cuirasser face à de telles attaques, démontrer qu'ils en font autant que les Américains, voire porter le fer en mettant en garde les Américains contre une baisse de leur aide. Face à un Trump vociférant, le calme placide ne suffit pas. Il faut passer à la contre-attaque verbale. De façon précise, en mettant les Américains aujourd'hui face à leurs responsabilités. Ce sont eux aujourd'hui qui tergiversent sur l'aide à l'Ukraine, pas les Européens. Le temps des hésitations européennes lors de l'ère Trump 2017-2021 doit être révolu. L'argument "ne fâchons pas les USA", ne pèse plus grand chose face aux agitations de la politique intérieure américaine. Les Européens doivent renverser le slogan fétiche de Donald Trump : Europa First !

2. Oser l'autonomie, prendre le pouvoir à l'OTAN

Les Européens devront apprendre à se passer des Américains, ne serait-ce que parce que leur protection, leur engagement dans la solidarité transatlantique sera désormais conditionnel, au moins en paroles. Cela signifie une révolution accélérée des instruments européens de défense. Peu importe en soi qu'ils passent par le biais de l'Union européenne ou d'un éventuel pilier européen de l'OTAN, voire en multinational, les Européens devront agir de façon plus groupée s'ils veulent à la fois peser et apparaitre comme une force dissuasive côté russe et ne pas dépendre du bon vouloir américain. Les Européens devront aussi se préparer à occuper des postes majeurs dans l'Alliance. Pourquoi le poste de commandement suprême (SACEUR) ne serait-il pas occupé par un Européen ?

3. Faire passer le soutien à l'Ukraine sous égide européen

L'organisation de l'aide pour l'Ukraine ne devrait pas être organisée sous l'égide de l'OTAN, comme l'a proposé Jens Stoltenberg dans le Handelsblatt. C'est une très mauvaise idée. Elle ne résoudrait pas du tout le questionnement américain sur le partage des charges. Elle serait à la merci du moindre veto (américain, turc ou hongrois).

Une possibilité intelligente serait de passer l'actuelle coopération multinationale (le groupe Ramstein) sous la direction de l'UE. Cela permet de bien décompter ce que chacun donne et évite les raccourcis à la Trump. Les Européens pourraient réfléchir à étendre leur dispositif à leurs partenaires européens. Ce qui n'est pas très compliqué. La Norvège en fait déjà partie à moitié (Oslo a contribué à la Facilité européenne pour la paix pour EUMAM Ukraine et est partie prenante du fonds européen de défense). Rien n'interdirait de le faire pour le Royaume-Uni voire pour le Canada (qui tous les deux sont déjà associés à certains projets de la PESCO).

Aux esprits chagrins qui diront, oui mais c'est compliqué, on pourra répliquer : rien de plus simple. Il suffit de faire du soutien militaire à l'Ukraine un des projets de la coopération structurée permanente (PESCO). Ce qui aurait l'avantage au passage d'éliminer toute tentation de veto (ex. Hongrie). Comme de pouvoir stimuler les différents financements (communautaires et intergouvernementaux, voire extérieurs à l'UE) et de rassembler les différents clusters d'aide (artillerie, aviation, maritime, etc.).

4. Décider plus vite, mettre fin aux querelles

Les Européens devront apprendre à décider de façon plus rapide et plus franche. Ce qui était le cas au début de l'offensive russe en février 2022 s'est singulièrement ramolli depuis l'été dernier. Les 27 semblent être revenus à leur défaut principal : procrastiner ! Ainsi la proposition du haut représentant de l'UE de mettre cinq milliards de plus dans la facilité européenne pour la paix, proposée en juillet 2023, n'est toujours pas adoptée. Et ce n'est pas la faute de la Hongrie, contrairement à ce que d'aucuns disent, mais des plus gros États membres, France et Allemagne en premier lieu (lire : [Exclusif. Fonds d'assistance à l'Ukraine : ce qui passe, ce qui bloque). Le couple franco-allemand doit résolument apurer toutes ses dissensions internes.

5. Résoudre la question de la préférence européenne

Cette question revient à chaque discussion sur un instrument européen. Faut-il acheter "sur étagères", là où le matériel est disponible et efficace ? Ou faut-il privilégier la base industrielle européenne ? Les tenants de chaque position ont des arguments très intelligibles (la France n'a-t-elle pas acheté un moment des Reaper faute d'autres matériels). Il faut arriver à dépasser cet antagonisme. Une des solutions pourrait passer par une interaction plus forte des gros groupes européens (Airbus, Thales, Mbda, ...) dans les pays de l'Est européen. A l'image de Rheinmetall en Slovaquie. Une sorte de ruissellement industriel qui ferait que chaque État membre se sentirait davantage concerné. Pourquoi pas reprendre le projet d'un actionnariat polonais dans Airbus ?

6. Utiliser pleinement les instruments existants

Il va falloir ainsi utiliser pleinement les instruments européens existants, telle l'agence européenne de défense, qui devra être transformée en une vraie agence d'acquisition européen. Il faudra ne plus avoir peur également de prioriser certaines productions. Quitte à briser quelques tabous libéraux. La Commission européenne l'avait pourtant proposé sous l'égide du commissaire Thierry Breton dans le cadre de l'acte de soutien à la production de munitions (ASAP). Les États membres l'avaient refusé. Une erreur.

7. Développer d'autres outils européens

Il y a aujourd'hui un fonds européen de défense pour la recherche et le développement et un autre instrument pour les acquisitions en commun (EDIRPA et ASAP). Les financements ne manquent donc pas. Mais il reste de singulières lacunes. Il n'y a pas un dispositif de soutien à un État désireux de se doter de stocks sur un segment sensible et lacunaire (drones, etc.) qui pourrait être mis à disposition des autres États membres (sur le modèle de RescEU en matière de protection civile). Il manque aussi un instrument (assemblant financement, prêts, dons de matériels d'occasion, maintenance, formation...) permettant d'avoir une offre complète permettant à un État d'acheter auprès d'un industriel à l'image du FMS américain (Lire : Ne faut-il pas un FMS européen ?) . Pourquoi ne pas les développer, dans une optique d'aider l'Ukraine mais aussi pour assister les États membres à recompléter leurs équipements...

8. Se doter d'un parapluie anti-missiles et nucléaire européen

Il faudra sans doute briser ce tabou. L'idée d'étendre le parapluie nucléaire français — évoquée par Emmanuel Macron de façon subliminale en Suède — devrait être une possibilité à étudier rapidement et concrètement avec des pays volontaires. Non pas discrètement comme on pourrait croire, mais de façon visible afin que Russes comme Américains sachent que les Européens en sont capables et le financent. Berlin et Varsovie pourraient en être les premiers bénéficiaires. Dans le même esprit, la France devrait cesser de faire de la résistance au projet de défense anti-missiles lancé par les Allemands (European Sky Shield Initiative). Les deux dispositifs sont en effet pleinement compatibles.

9. Des bases permanentes de puissance européenne ?

Enfin, les Européens pourraient réfléchir à transformer leur présence par rotation au titre des forces de l'OTAN dans des bases militaires permanentes de puissance dans les pays les plus proches de la Russie (3). Pourquoi pas une base maritime à Constanza (Roumanie) et une base terrestre entre Pologne et Lituanie, près du couloir de Suwalki ? Il serait aussi utile de prévoir une présence en Moldavie face aux forces russes de Transnistrie. Cela a un coût et oblige de mobiliser des troupes et moyens. Mais c'est une présence tout autant dissuasive que celles des Américains si les Européens veulent bien s'en donner la peine.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Le président américain confond (comme toujours) la contribution à l'OTAN que tout les pays paient, au prorata de leur produit intérieur brut et la contribution à la défense euro-atlantique, c'est-à-dire les budgets de défense. Ce qui est une autre histoire.
  2. Selon l'analyse de B2 basée sur les dernières statistiques publiées par l'Otan, onze pays de l'Union européenne avaient soit dépassé la barre des 2%, soit en étaient proches (± 1,90%) en 2023 (lire : [Décryptage] Les dépenses de défense des Alliés montent en flèche)
  3. Le simili accord Gorbatchev - Baker de non mise en place de bases permanentes dans les pays d'ex Europe de l'Est ne concerne que les Américains et les Russes (l'OTAN). En aucune façon, des accords bilatéraux entre des pays européens...

Lire aussi : [Analyse] L’Europe joue toujours en seconde division dans la défense. Paradoxal dans un contexte troublé (2023)

Pour se rappeler l'époque Trump 2016-2020

Mis à jour - précisions apportées sur les chiffres de l'aide européenne à l'Ukraine et des budgets de défense de l'OTAN

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[En bref] Une nouvelle attaque des pirates déjouée

Bruxelles2 - Fri, 02/02/2024 - 19:46

(B2) La marine indienne déjoue ce vendredi (2 février) une nouvelle tentative de piraterie à l'Est de la Somalie.

Attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi (31 janvier), le FV Omari, un navire de pêche battant pavillon iranien, avait été capturé par les pirates dans le Golfe d'Aden, à 14°13 Nord et 42°30 Est. Il a d'abord été localisé par un avion de patrouille, qui effectuait une surveillance dans la zone. Avant que le patrouilleur de haute mer indien INS Sharada intervienne. Les membres de l'équipage, 11 Iraniens et 8 Pakistanais, ont été libérés.

(NGV)

(Photo : Marine indienne)

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[Actualité] Plusieurs actes de piraterie en mer d’Oman, à l’Est de l’Océan indien (v2)

Bruxelles2 - Mon, 01/29/2024 - 11:39
(illustration) La surveillance de dhows constitue le lot courant des forces maritimes dans l'océan indien (Photo : EUNAVFOR Atalanta janvier 2024 / Archives B2)

(B2) C'est loin de leur zone de chalandise que les pirates somaliens semblent avoir porté leur dévolu, multipliant les attaques en mer d'Oman ou d'Arabie. Deux ont failli réussir ce week-end. L'intervention rapide de la marine indienne d'un côté, des garde-côté seychellois de l'autre ont permis de mettre fin aux attaques.

En plein mer d'Oman / d'Arabie

Samedi (27 janvier), un navire a été l'objet d'une tentative d'attaque, très loin de la Somalie, à 780 miles marins à l'est d'Hafun, en pleine mer d'Oman/Arabie. Une zone plus proche des côtes indiennes. Quatre hommes à bord, armés de fusils automatiques et de lances grenades a été observé, s'approchant à moins de 300 mètres du navire, précise le centre maritime britannique UKMTO. L'incident se situe à hauteur de Khozhikode selon nos données (10°54 nord et 064°17 Est). Les gardes de sécurité à bord ont tiré des tirs d'avertissements. Les attaquants ont rebroussé chemin.

Un chalutier sri-lankais sauvé par la marine seychelloise

Le même jour, une autre tentative a réussi. Un chalutier sri-lankais, le Lorenzo Putha-4, avec six membres d’équipage à bord, a été abordé par les pirates à quelque 840 nautiques au large des côtes somaliennes et saisi. « Selon nos informations, ils ont été capturés par des pirates somaliens », a déclaré dimanche (28 janvier) le captain (capitaine de vaisseau) Gayan Wickramasuriya, le porte-parole de la marine sri-lankaise. L'intervention de la garde-côte des Seychelles a permis rapidement de mettre fin à l'épisode lundi (29 janvier), selon le média sri-lankais Adaderana. Les trois pirates ont été arrêtés. Et le chalutier sri-lankais escorté jusqu'au port de Victoria (Seychelles).

Un navire de pêche iranien, libéré par la marine indienne

Lundi (29 janvier), le patrouilleur de haute mer de la marine indienne INS Sumitra (P59) est intervenu pour libérer un navire de pêche iranien, MV Iman, détourné par les pirates somaliens, avec 17 membres d'équipage, en pleine mer d'Arabie, indique la marine indienne lundi (29 janvier) (source ANI). L'hélicoptère de bord de type ALH Dhruv a d'abord survolé le navire détourné avertissant les pirates. Puis les militaires indiens sont intervenus, « désarmant les pirates et leur ordonnant de s'éloigner vers la Somalie », selon la presse indienne (Républic Word).

Une autre attaque près des côtes somaliennes

Dimanche (28 janvier), une autre attaque a eu lieu. Cette fois, toute proche de la Somalie (à 11*30 Nord et 048 Est). À 70 nautiques de Bossaso, un navire a été approché à moins de 400 mètres par un skiff, avec cinq hommes à bord dont quatre armés d'armes de type AK47 (Kalachnikov). L'équipe de sécurité à bord a fait un tir d'avertissement, le skiff a cessé son approche.

(NGV)

Mis à jour (12h20) avec l'information de la libération du navire sri-lankais

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[A voir] L’exposition Hunger en hommage aux victimes de l’Holodomor

Bruxelles2 - Sat, 01/27/2024 - 09:32

(B2) Le projet Hunger de l'artiste Yona Tukuser vous projette à la figure cette famine du XXe siècle en Ukraine un peu oubliée jusqu'à l'intervention russe de 2022. Des peintures d'une rare symbolique

Durant quatorze ans, l'artiste de nationalités bulgare et ukrainienne a rassemblé des documents historiques sur la famine en Ukraine entre 1921 et 1947,  utilisant des informations provenant des archives d'État et des entretiens personnels avec des témoins qui ont survécu à la famine, ainsi que de nouvelles sources vidéo documentaires.

Ces peintures issues de cette matière humaine recréent une atmosphère sombre, agressive, d'un réalisme parfois troublant, où la puissance et le tragique semble égaler l'horreur. Une exposition qui entend commémorer le 90e anniversaire de la tragédie de l'Holodomor de 1932-1933, famine reconnue par le Parlement européen comme un génocide.

Cette exposition résonne avec ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine. S'y adjoint en effet, un film documentaire et une installation d'authentiques grains brûlés résultant d'une attaque de missile russe. sur un entrepôt de céréales dans un port du Danube en 2023, ainsi qu'un fragment d'un drone russe qui a brûlé ces céréales.

 

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L’Application Mobile Lafiops Immobilier : Devenez apporteur d’affaires

Aumilitaire.com - Wed, 01/24/2024 - 19:47
Dans une industrie où les tendances et les législations évoluent rapidement, l’application mobile Lafiops Immobilier représente un outil essentiel. Conçue pour garder les utilisateurs informés des dernières évolutions du marché, elle facilite aussi la mise en réseau professionnelle. Les utilisateurs peuvent aisément signaler des opportunités d’achat ou de vente, ce qui enrichit la communauté Lafiops
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De l’uniforme à l’immobilier : comment la carrière d’agent immobilier s’ouvre aux militaires ?

Aumilitaire.com - Wed, 01/24/2024 - 19:28
La reconversion professionnelle est un moment clé dans la vie d’un militaire. Aujourd’hui, une nouvelle voie peu s’ouvrir : celle de l’agent immobilier. Cet article explore cette opportunité, soutenue par un réseau unique fondé par et pour les membres de la communauté Défense  Sécurité en France métropolitaine et dans les outres mer. Renseignez le formulaire
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Que faire après un accident de la route : les réclamations d’assurance auto

Aumilitaire.com - Wed, 01/24/2024 - 19:00
Un accident de la route laisse souvent un sentiment d’impuissance. On se retrouve plongé dans une mer d’incertitudes, avec une foule de questions qui s’entassent dans notre esprit. Qui est responsable ? Quels sont les dégâts ? Comment faire face aux réparations ? Dans ce labyrinthe de doutes, une lueur d’espoir subsiste : votre assurance
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Mission Retraite : préparation de la retraite militaire en 5 étapes

Aumilitaire.com - Thu, 01/18/2024 - 20:26
La préparation de la retraite militaire est un enjeu crucial pour tous. Dans ce contexte, la stratégie de ‘Mission Retraite’ offre une approche innovante pour augmenter son capital à long terme. Cette méthode s’appuie sur l’investissement dans des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), une forme populaire d’investissement immobilier, à travers un mécanisme particulier nommé
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Stratégie épargne militaire optimisée – Le Vase de l’Épargne en 3 points

Aumilitaire.com - Thu, 01/18/2024 - 19:42
Épargner en tant que militaire requiert de respecter une stratégie épargne militaire, compte tenu des spécificités de la carrière, des missions et des primes. Cet article explore des stratégies d’épargne adaptées à différents profils, qu’ils soient logés gratuitement ou qu’ils aient des dépenses liées au logement. Dès que nous parlons d’épargne ou de placement, nous
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Clarification

Défense en ligne - Wed, 01/17/2024 - 17:07

« Poids et mesures : vont le plus souvent par deux » — lirait-on dans le Dictionnaire des idées reçues. D'être reçue n'ôte pas nécessairement de sa pertinence à une idée. En l'espèce, celle-ci n'en a jamais tant eu.

- La pompe à phynance / , , ,
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Guide complet : obtenir un crédit renouvelable en ligne, étapes et conseils

Aumilitaire.com - Wed, 01/17/2024 - 11:26
Meta description : Découvrez les étapes clés pour obtenir un crédit renouvelable en ligne. Comparaison des offres, simulation, souscription : suivez notre guide pour accéder […]
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[Actualité] En mer Rouge, les Houthis ne désarment pas. Les Américains répliquent. Le front allié se fissure

Bruxelles2 - Tue, 01/16/2024 - 12:11

(B2) En mer Rouge, les échanges de tirs s'enchaînent entre les Alliés et les rebelles Houthis. La coalition durcit le ton, mais la division affleure. Américains et Britanniques militent pour des frappes préventives. Et passent à l'action. La plupart des Européens sauf les Pays-Bas redoutent une escalade et préfèrent une posture défensive.

Un destroyer américain visé

Un « missile de croisière antinavire a été tiré » depuis les zones houthis du Yémen vers le destroyer « USS Laboon (DDG 58), dans le sud de la mer Rouge », dimanche (14 janvier) vers 16 h 45 (heure de Sanaa), annonce l'US CentCom, le commandement américain responsable pour la zone du Proche-Orient. Le missile a « été abattu à proximité de la côte d'Hodeïda par des avions de combat américains ». « Sans blessé ni dommage » est-il précisé.

Une première frappe sur les bases des Houthis au Yémen

On peut y voir une réplique à une frappe menée par les forces américaines contre un site radar Houthi au Yémen. Une première série de frappes a été faite dans la nuit de jeudi à vendredi (12 janvier). A 2 h 30 (heure de Sanaa), les forces du commandement central américain, en coordination avec le Royaume-Uni ont mené des frappes conjointes sur des cibles houthistes. Objectif : « dégrader » la capacité des Houthis « à poursuivre leurs attaques illégales et imprudentes contre les navires américains et internationaux et la navigation commerciale dans la mer Rouge ». Cible visée : « les systèmes radar, les systèmes de défense aérienne, ainsi que les sites de stockage et de lancement de systèmes aériens sans pilote d’attaque unidirectionnelle, de missiles de croisière et de missiles balistiques ».

Un soutien minimal

Frappes menées « avec le soutien de l'Australie, du Canada, des Pays-Bas et de Bahreïn » est-il précisé. Mais « sans aucun lien et (bien) distinctes de l’opération Prosperity Guardian, une coalition défensive de plus de 20 pays opérant dans la mer Rouge, le détroit de Bab al-Mandeb et le golfe d’Aden » prend bien soin de préciser le communiqué US. Notons qu'un seul pays de l'UE — les Pays-Bas — a été associé à la coalition ad hoc sous direction américaine. « Un soutien non opérationnel » prend bien soin de préciser le gouvernement de La Haye.

Seconde frappe

Une seconde frappe a été menée par l'USS Carney (DDG 64), un destroyer américain de la classe Burleigh Burke, dans la nuit de vendredi à samedi (13 janvier), à 3 h 45 (heure de Sanaa), à l'aide de missiles d'attaques terrestres Tomahawk, visant un « site radar Houthis ». Une sorte « d'action de suivi ». La première n'ayant pas a priori tout à fait atteint sa cible ? Ces frappes « n'ont aucun lien et sont distinctes de l'opération Prosperity Guardian, une coalition défensive de plus de 20 pays opérant dans la mer Rouge, le détroit de Bab al-Mandeb et le golfe d'Aden » prend bien soin de préciser cette fois le commandement américain. Une manière de se dédouaner d'une opposition interne bien présente.

L'attaque de grande ampleur

Ces frappes se veulent une réplique à l'attaque « de grande ampleur » menée par les Houthis mardi (9 janvier). A 21h16 (locales), une salve de 18 drones de type OWA, deux missiles de croisière et un missile balistique sont lancés simultanément depuis des bases yéménites, visant des navires en mer Rouge, indique l'US CentralCom. Tous interceptés par les efforts combinés des avions F18 des quatre navires américains —  USS Dwight D. Eisenhower (CVN 69), USS Gravely (DDG 107), USS Laboon (DDG 58), USS Mason (DDG 87) — et le britannique HMS Diamond (D34). Aucun blessé ni dommage n'est signalé (1).

Désapprobation discrète de la plupart des Européens

La plupart des alliés européens des Américains — France, Italie, Espagne notamment de façon visible, Grèce de façon plus discrète— désapprouvent ce type de frappes ou, plutôt, s'ils ne s'y opposent pas, ne veulent pas y être associés. Quelques uns ont ainsi signé la déclaration US du 3 janvier (Danemark, Allemagne, Pays-Bas...) condamnant les attaques houthis. Mais pas la France ni l'Espagne par exemple. Et la liste des soutiens se réduit au fil des évènements. L'Italie (et la Norvège hors UE) ont ainsi marqué le coup refusant de signer la dernière déclaration sur les frappes de rétorsion, ne partageant pas automatiquement la même définition de la légitime défense (cf. Carnet 16.01.2024). Ne parlons pas de la Turquie qui a une autre appréciation du conflit au Proche-Orient que les Américains. De façon autonome, les 27 s'organisent plutôt pour préparer leur propre opération (lire : [Confidentiel] Face aux attaques des Houthis en mer Rouge, une opération européenne se planifie…).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : [Verbatim] La tactique des Houthis à l’épreuve en mer Rouge. La réaction des marines (E. Slaars)

  1. Selon la comptabilité des forces maritimes, les forces houthis ont mené, depuis le 19 novembre 2023, début des hostilités contre les navires de la marine marchande, pas moins de 28 attaques contre des navires (surtout des porte-conteneurs) près du détroit de Bab-el-Mandeb, dans le sud de la mer Rouge et dans le golfe d’Aden, utilisant pour cela drones d'observation et explosifs, missiles balistiques antinavires,  et missiles de croisière.

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Morceaux

Défense en ligne - Fri, 01/12/2024 - 18:23

« Àla maison je suis retournée demain ma maison était tout écroulée les morceaux des choses qu'il y avait dans la maison sortaient par les trous des bouts de tissu et des fils de fer et des éclats de miroir parmi les cailloux alors j'ai fait attention de pas marcher pieds nus sur le verre cassé et les morceaux de mur coupants même avec la poussière comme de la neige qui recouvrait les choses… »

- Contrebande /
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