A letter to the many distinguished visitors from abroad in NYC for the 72nd Session of the United Nations General Assembly:
Apologia de profundis* re Trumpus(*apologia – a defense; profundis – out of the depths)
You may well be visiting New York City for the first time in awhile–perhaps not since last year’s 71st Session of the United Nations General Assembly.
If so, you may be wondering: Is this America? Yes, it has changed.
As a native New Yorker and as a proud, engaged American of ripe age, please let me explain the case of President Donald Trump at the 2017 United Nations General Assembly. I hope to assuage your concern about America, its potential effect on your country and the world.
The headline of this apologia might well have been: Please be patient with us. We are coming back.
Consider:
Donald Trump is not “America”–not by a long shot. Yes, he was elected constitutionally. You may know, however, that our seriously outdated electoral system doesn’t necessarily reward the presidency to the candidate winning the popular vote. That’s what happened in 2016. More than 65 million Americans voted against him.
Mr.Trump doesn’t have a “base”; he has a “core” of supporters: Trump’s Tangle of Rhetorical Inadequacy. His approval rating has declined precipitously since inauguration. And recent polls indicate that his “America first” world view is increasingly unpopular Analysis The pillars of Trump’s nationalism are weakening .
America has numerous institutions to restrict an authoritarian president. Many are hard at this right now. Mind the commitment and progress being made by investigative journalists; non-governmental organizations; opposition within his political party and in opposing parties; civil society; religious and academic institution; and members of the legal profession.
Americans are fully aware that he is unreliable, unethical and unstable. A large majority is greatly disturbed being represented by an uninformed opportunist. He honed a strategy of bluff and bluster replete with “U-turns” and “S-swerves” in amassing a real estate empire often requiring bankruptcy protection and legal chicanery.
He has brought this style–creating mass uncertainty and anxiety–to national governance, most recently with our Dreamworks Act, but also as with national health insurance and many foreign affairs policies. He believes that such mendacity and confusion is sustainable in the U.S. Presidency. He is wrong.
We acknowledge that one of the most upsetting international prospects we now face is the Trump threat to remove the U.S. from the historic 2015 six nation nuclear deal with Iran. The most cogent summary of this potential dangerous reversal in U.S policy can be found in the following New York Times article “A Devious Threat to a Nuclear Deal“.
Above all, America is a nation of laws and the Trump administration is now under scrutiny on many issues in many venues. As we know, the arc of justice does bend slowly. But many Americans are working diligently to see to it that it does indeed bend to justice–and harmony–in our beloved country.
For these and many other reasons, yes, please be patient with us. America will come back. And we will once again be a responsible, contributing member of the world community.
Written by John Paluszek, Executive Editor, Business in Society
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Egy nyugat-Németországban működő amerikai légitámaszpont volt a szíriai lázadók felfegyverzésének fő logisztikai csomópontja - derült ki a Süddeutsche Zeitung szerdai beszámolójából.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Aurélien Denizeau propose une analyse de l’ouvrage de Jana J. Jabbour, La Turquie. L’invention d’une diplomatie émergente (CNRS Éditions, 2017, 344 pages).
Alors que la Turquie traverse une série de crises intérieures qui mettent en danger son caractère démocratique, et que sa diplomatie n’en finit pas de surprendre, cet ouvrage apporte un éclairage original sur une politique étrangère parfois déroutante. C’est sous l’angle de l’émergence que Jana Jabbour choisit d’aborder ce thème : il s’agit pour elle de démontrer comment l’activisme diplomatique turc est en réalité symptomatique d’une
« diplomatie émergente ».
Dès les premiers chapitres, ce concept est explicité : puissance moyenne aspirant à une plus grande place dans les relations internationales contemporaines, la Turquie poursuit cet objectif par un activisme tous azimuts, tâchant en particulier de se ménager une sphère d’influence dans son environnement régional, au Moyen-Orient. De manière assez classique, l’ouvrage est divisé en trois grandes parties présentant respectivement la genèse de cette doctrine diplomatique originale, les outils sur lesquels elle peut s’appuyer, et les limites qu’elle rencontre. Ce dernier thème, en particulier, permet de comprendre comment une doctrine qui paraissait si ambitieuse s’est montrée incapable de répondre aux défis posés par les révolutions arabes et la guerre civile syrienne.
L’ouvrage de Jana Jabbour tombe à point nommé pour faire une synthèse de la politique étrangère mise en œuvre par Ankara depuis le début des années 2000. Il permet d’éclairer les ressorts et les objectifs de cette « diplomatie émergente » et, par là même, de questionner plus généralement la notion d’émergence dans les relations internationales. En ce sens, cet ouvrage n’intéressera pas seulement les spécialistes de la Turquie, ou les néophytes désireux de mieux comprendre sa politique étrangère, mais également ceux qui travaillent sur d’autres puissances émergentes. L’ouvrage est d’ailleurs émaillé de comparaisons avec des pays comme l’Inde, la Chine ou le Brésil, qui permettent de comprendre les stratégies mises en place par ces puissances moyennes, tout en soulignant la spécificité turque. En effet, et de l’aveu même de l’auteur, la diplomatie mise en œuvre par Ankara se distingue, parmi les puissances émergentes, par son ancrage dans une région très instable, mais aussi et surtout par son refus d’une opposition frontale aux pays occidentaux.
Dans certains chapitres, Jana Jabbour approfondit des thèmes plus spécifiques, qui ouvrent de nouvelles interrogations sur la politique intérieure et extérieure turque. On s’intéressera notamment à la question des think tanks turcs ; l’auteur explique comment ces derniers, plutôt que de produire un travail d’analyse objective, ont joué le rôle de courroie de transmission du gouvernement turc, se chargeant tout à la fois de légitimer
« scientifiquement » ses orientations diplomatiques nouvelles, et de rétablir des liens avec les sociétés civiles moyen-orientales. Plus généralement, l’auteur aborde la question des organismes non étatiques (ONG, minorités ethniques, groupes d’influence) utilisés par la diplomatie turque. Elle rappelle notamment le rôle joué dans cette dernière par la puissante confrérie de Fethullah Gülen, aujourd’hui accusée par le président Recep Tayyip Erdogan d’avoir fomenté le coup d’État manqué de juillet 2016, mais qui a largement facilité dans les années 2000 la politique publique turque vis-à-vis du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie centrale.
Aurélien Denizeau