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RD Congo, des funérailles à hauts risques

IRIS - Tue, 07/03/2017 - 16:26

La mort d’Etienne Tshisekedi à 84 ans, éternel opposant du pouvoir en République démocratique du Congo et dont la dépouille arrive depuis Bruxelles à Kinshasa le 11 mars, rebat complétement les cartes du jeu politique national. Elle augure mal d’une mise en oeuvre rapide de l’accord de la Saint Sylvestre, signé péniblement entre les divers protagonistes du jeu politique le 31 décembre dernier.

Etienne Tshisekedi, le « Sphinx de Limeté », a incarné à lui seul l’opposition congolaise pendant plus de 30 années de lutte, d’abord contre la dictature de Mobutu (1965-1997), puis contre ses successeurs à la tête du pays : Laurent-Désiré Kabila (1997-2001) et son fils Joseph Kabila depuis 2001. Ce dernier, réélu président en novembre 2011 avec un scrutin marqué par des fraudes massives, disposait d’un mandat qui s’est achevé le 20 décembre, sans que la prochaine élection présidentielle n’ait été organisée.

De sa voix métallique, Etienne Tshisekedi pouvait mobiliser des dizaines de milliers de jeunes des quartiers populaires de Kinshasa, enclins à affronter les forces de sécurité. Un brin mégalomane, autoritaire avec ses troupes et populiste, la manifestation était son arme ultime. Ses sympathisants, les « combattants » et les « parlementaires debout » transmettaient les consignes et les mots d’ordre du chef. Ayant toujours refusé la voie des armes dans un pays traversé par de multiples rébellions depuis son indépendance, le « vieux » maîtrisait mieux que personne la mobilisation populaire pour secouer les régimes successifs. Mais il n’est jamais parvenu à les faire vaciller.

Conclu sous les auspices de l’Eglise catholique, l’accord de la Saint Sylvestre est censé ouvrir la voie à une cogestion du pays entre le pouvoir et l’opposition jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle, finalement supposée se tenir fin 2017. Jusqu’à présent, les discussions ont surtout porté prosaïquement sur le « partage du gâteau » : la distribution des rentes, et notamment des portefeuilles ministériels, plus que sur la manière d’organiser en pratique les élections dans le temps convenu.

Les difficultés d’organisation des élections sont considérables dans cet immense pays – cinq fois la superficie de la France – avec de nombreux territoires enclavés, faute d’infrastructures routières. La logistique représente le premier défi. Sans les moyens considérables mis en place par la Mission des Nations unies de maintien de la paix (MONUSCO), encore forte d’un contingent de 20 000 Casques bleus et d’un parc d’aéronefs qui en fait la troisième compagnie aérienne d’Afrique, les élections ne pourraient pas se tenir. Cet appui est indispensable pour aider à l’enregistrement d’environ 40 millions d’électeurs, à transporter le matériel électoral dans les 169 circonscriptions et les 62 000 bureaux de vote, et enfin à contrôler le scrutin. Aujourd’hui, 15 millions de personnes dans 13 des 16 provinces ont à ce jour été enregistrées. Le coût total de l’opération s’élève à 1,3 milliard de dollars.

La majorité, qui avait accepté de reconnaître le statut de président du Conseil de suivi de la transition politique (CNSA) à Etienne Tshisekedi intuitu personae, pourrait être tentée d’exiger un rééquilibrage qui remettra en cause l’accord si péniblement trouvé. De son côté, le Rassemblement de l’opposition tente, non sans mal, de se mettre en ordre de marche : Félix Tshisekedi, le fils, a été nommé président de la formation, tandis que l’ancien ministre des Affaires Étrangères, Pierre Lumbi, a été désigné à la tête du Conseil des sages. Certains suspectent une « infiltration » du pouvoir, d’autres au contraire saluent le fait que le mouvement n’ait pas implosé. Mais tous craignent que le Congo replonge dans la situation du début des années 1990, quand Mobutu au pouvoir était placé dans l’incapacité de gouverner, au point qu’il avait choisi d’aller vivre à Kawele loin des débordements politiques de l’opposition. Mobutu avait le contrôle de l’armée zaïroise ; ce qui n’est pas le cas avec le pouvoir actuel qui n’a pas le contrôle sur toutes les unités des forces de sécurité, dont certaines sont formées d’anciens groupes rebelles encore mal intégrés.

Pendant ce temps à Kinshasa, mégapole chaotique de 12 millions d’habitants, la grogne s’amplifie au sein d’une population largement miséreuse, qui voit ses piètres conditions de vie se détériorer chaque jour avec les pénuries, les délestages, l’inflation et la dépréciation du franc congolais. Le ressentiment s’installe de plus en plus face à tout ce qui ressemble à un corps constitué : pouvoir, opposition, armée prédatrice et même l’Eglise catholique, pourtant encore auréolée de ses années de lutte contre la dictature mobutiste. Dans cette urbanité lézardée, le peuple louvoie, courbe l’échine, « taille le caillou » et amortit les chocs, habitué des coups et des à-coups. Résignés et accablés par le souvenir des divers « pillages » que de précédentes iniquités avaient provoqués, les Kinois savent qu’opposer la révolte face à l’injuste « crise » débouche invariablement sur des conséquences non seulement incalculables, mais plus désastreuses encore.

Les obsèques de Tshisekedi se dérouleront-elles dans le calme ? Quelle sera l’attitude des forces de l’ordre ? Passées les funérailles, la politique reprendra-t-elle ses droits ou plutôt ses mauvaises habitudes ? L’enjeu est une véritable alternance politique mais l’alternance n’appartient pas vraiment à la culture politique congolaise.

Les députés français sont-ils « parmi les moins bien payés d'Europe » ?

LeParisien / Politique - Tue, 07/03/2017 - 16:23
La question des revenus parlementaires mérite-t-elle d'être posée en France ? «La réponse est oui, a déclaré mardi matin le député Les Républicaines Hervé Mariton au micro de Franceinfo. Ce n'est pas politiquement...
Categories: France

Vucic Rivals Face Obstacle Course in Presidential Race

Balkaninsight.com - Tue, 07/03/2017 - 16:13
The regime of the Serbian Prime Minister has done it best to ensure that Prime Minister Vucic’s rivals in the presidential election remain virtually invisible.
Categories: Balkan News

For A While Gaza Actually Was Another Singapore -- Before They Blew It In the 1970's

Daled Amos - Tue, 07/03/2017 - 16:06
A couple of weeks ago, Israeli Defense Minister Liberman offered to provide Gaza with a huge level of assistance in return for Hamas shutting down their rocket attacks and closing their attack tunnels. In return, senior Hamas leader Mahmoud al-Zahar turned down the offer, claiming that if Gaza wanted to be like Singapore, it would have already done so.

The truth is that for a while, in the 1970's, Gaza rivalled -- and even surpassed -- Singapore.


In "What Occupation?", Efraim Karsh writes about how severe the situation of the Palestinian Arabs was before the start of Israeli control following the 1967 War.that following the 1967 War:
The larger part, still untold in all its detail, is of the astounding social and economic progress made by the Palestinian Arabs under Israeli "oppression." At the inception of the occupation, conditions in the territories were quite dire. Life expectancy was low; malnutrition, infectious diseases, and child mortality were rife; and the level of education was very poor. Prior to the 1967 war, fewer than 60 percent of all male adults had been employed, with unemployment among refugees running as high as 83 percent. Within a brief period after the war, Israeli occupation had led to dramatic improvements in general well-being, placing the population of the territories ahead of most of their Arab neighbors.

...During the 1970's, the West Bank and Gaza constituted the fourth fastest-growing economy in the world-ahead of such "wonders" as Singapore, Hong Kong, and Korea, and substantially ahead of Israel itself.[emphasis added] Similarly, CAMERA notes that
the Palestinian territories had one of the ten fastest growing economies during the 1970's, just behind Saudi Arabia (which benefited from the oil shock of 1973), and ahead of Singapore, Hong Kong and South Korea. What both Karsh and CAMERA write is substantiated by the World Bank.

In 1993, The World Bank published Developing the Occupied Territories: The Economy

According to the World Bank report (paragraph 2.3):
This picture of crisis contrasts sharply with a longer-term view of past development. The Occupied Territories [OT] were among the top ten fastest growing economies in the world during the 1970s period when measured in terms of GNP growth (Figure 2). The expansion in GDP per capita was somewhat lower, but was still large by international standards.



That all came to an end with the Intifada -- but not quite.

In March 1995, the Israel Ministry of Foreign Affairs suggested Soon The Gaza Strip Will Be Competing with Singapore, thanks to
industrial parks which the leadership of the [Israeli] Foreign, Industry and Finance Ministries is planning at this very moment, under total secrecy. The goal: to establish between 8 to 11 such parks on the cease-fire line between Israel and the autonomous areas, which the Palestinian Authority will control within the next few months.

Foreign Minister Shimon Peres is the one who envisioned all this, and those close to him say with pride: We are getting closer to Singapore, Taiwan and Hong-Kong, in huge steps.

And then, after the vision arrives to develop the cities Gaza, Dir Al- Balah, Ofakim and Sderot it will be copied in the cease-fire line between Afula and Jenin, to Mt. Hebron and Tul-Karm, and will reach the entrance of Kochav Yair.

Each industrial park will be established for about 10,000 employees, and will sit on 2,000 dunam of land, with considerable financial assistance from foreign investors and also governmental subsidies. The Palestinians will run them, and be its workers, for the most part.None of that came to pass.

And now Hamas says with pride not only that it has no interest interest in becoming another Singapore, but that if it really wanted to, it could do it without any help from Israel.

Regarding the former -- there is little doubt.
Regarding the latter -- there is little likelihood.
Either way, Gazans themselves have no say in the matter.

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Categories: Middle East

The trouble with taming populists

FT / Brussels Blog - Tue, 07/03/2017 - 16:04

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Populists cause political instability. It is not an original headline as far as Europe goes. But the novelty in Finland is that the populists are causing instability from within the government.

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Categories: European Union

Pourquoi la Pologne s’oppose-t-elle à la réélection de Donald Tusk ?

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 07/03/2017 - 16:02
Le gouvernement polonais ne veut pas voir son concitoyen Donald Tusk rempiler à la présidence du Conseil européen. Il propose un candidat alternatif, Jacek Saryusz-Wolski. Débat le 9 mars à Bruxelles. Photo : Donald Tusk, 2014, Kancelaria Prezesa Rady Ministrów, Warszawa (par Mateusz Włodarczyk- www.wlodarczykfoto.pl / Wikicommons).

Varsovie (correspondance) – Il n’y a que deux candidats à la présidence du Conseil européen et ils sont tous les deux polonais et anciens membres d’un même parti de centre-droit, Plateforme Civique (PO).

L’un, Donald Tusk, brigue un second mandat, soutenu par une large majorité des États membres de l’Union européenne, à l’exception… de la Pologne, dont il est l’ancien Premier ministre. L’autre, Jacek Saryusz-Wolski, député européen et ancien ministre des Affaires européennes, vient d’être désigné candidat par le parti au pouvoir ultraconservateur Droit et Justice (PiS). Il n’en fallait pas plus pour porter un conflit de politique intérieure sur la scène européenne.

Tusk, l’ennemi juré

Cette candidature alternative est la dernière étape d’un conflit qui oppose le PiS à Donald Tusk, considéré depuis des années comme l’ennemi juré du chef du parti et homme fort de la Pologne, Jarosław Kaczyński.

Parmi les vieilles rancœurs figure l’affaire du crash de Smolensk. En 2010, le Président et frère jumeau de Kaczyński, Lech, perdait la vie dans un accident d’avion en Russie, avec 95 autres officiels polonais. L’enquête, alors menée sous le gouvernement de Donald Tusk, a conclu à un accident. Un résultat auquel ne croient pas les membres du PiS, qui privilégient la piste d’un attentat russe.

Jarosław Kaczyński a dénoncé à plusieurs reprises la responsabilité de Donald Tusk, notamment en octobre, lorsqu’il a fallu exhumer les corps des victimes pour pratiquer des autopsies : « L’enquête sous le gouvernement précédent fut un scandale qui devrait conduire plusieurs personnalités sur le banc des accusés […]. Les corps, une fois transportés en Pologne, n’ont pas été examinés, il n’y a pas eu d’autopsie. On a menti en avançant des raisons sanitaires », a affirmé le leader du PiS.

Dans un entretien au magazine conservateur Gazeta Polska, il y a quelques jours, le chef du PiS a répété ses doutes quant à la probité de Donald Tusk dans plusieurs affaires, notamment le scandale Amber Gold, du nom d’une entreprise responsable d’une vaste escroquerie, qui a ruiné en 2012 des dizaines de milliers de Polonais. Aucune preuve n’a été donnée de l’implication dans ce scandale de Donald Tusk, alors Premier ministre. Seul le nom de son fils Michal est pour l’instant apparu dans l’enquête, puisqu’il travaillait pour une filiale d’Amber Gold.

Les différends qui opposent le PiS à Donald Tusk concernent également sa fonction de président du Conseil européen. Alors que plusieurs réformes (du Tribunal constitutionnel notamment) ont conduit la Commission européenne à menacer la Pologne de sanctions, le gouvernement accuse Donald Tusk de « violer le principe de neutralité face à un État membre » en « s’opposant aux intérêts de la Pologne ».

En janvier, Jarosław Kaczyński avait déclaré qu’il était « tout simplement impossible de soutenir une telle personne » qui, en se prononçant pour les pénalités financières pour les États refusant d’accueillir des migrants, « était en faveur de solutions extrêmement dangereuses pour la Pologne ».

Favori malgré tout

L’ancien Premier ministre a été qualifié de « traître » et « d’icône du mal » par le ministre des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, qui lui reproche notamment de « ne rien faire » pour aider la Pologne dans les négociations avec le Royaume-Uni en vue de Brexit. Il y a un mois, le ministre s’était déjà opposé à Donald Tusk, qui évoquait dans une lettre, au sommet de Malte, son inquiétude quant à la nouvelle administration de Donald Trump. « Ce n’est pas à nous de juger ou de critiquer ce programme, avait réagi Witold Waszczykowski. Trump a été élu par les Américains […]. Exactement comme nous ne voulons pas que la démocratie en Pologne soit jugée par quiconque hors des citoyens polonais […]. Ce jugement de l’État de droit aux États-Unis est inutile et inapproprié ».

C’est pourtant Donald Tusk qui est le grand favori, soutenu par une large majorité d’États membres. Aucun pays ne pouvant exercer de droit de veto lors de cette élection, la Pologne n’est pas en mesure de priver l’ancien Premier ministre d’un second mandat, qui débutera le 1er juin. Elle risque en revanche d’être isolée au sein de l’UE. Włodzimierz Czarzasty, le président du parti Alliance de la gauche démocratique (SLD) estime dans les colonnes du quotidien Rzeczpospolita que ce conflit entre « deux mâles alpha qui s’est déplacé de Varsovie à Bruxelles » est « puéril » et « embarrassant ». L’Europe a besoin de stabilité, explique-t-il. Une stabilité que Donald Tusk a les meilleures chances de garantir.

Article publié le 6 mars sur ouest-france.fr.

Categories: PECO

Fillon candidat : trois questions toujours sans réponse

France24 / France - Tue, 07/03/2017 - 16:02
Au lendemain d’une bataille décisive face aux responsables de son parti, François Fillon est désormais le candidat incontesté des Républicains à l’élection présidentielle. Plusieurs obstacles doivent toutefois encore être levés.
Categories: France

INTERACTIF. Présidentielle : Macron, des soutiens venus de tous bords

LeParisien / Politique - Tue, 07/03/2017 - 16:00
Quel est le point commun entre d'anciens ministres de Jacques Chirac et un ex-participant à la primaire de la gauche ? A priori, pas grand chose. Sauf qu'ils ont tous décidé de rejoindre Emmanuel Macron...
Categories: France

Vidámpark lesz a szovjet kiállítási területből

Posztinfo.hu / Oroszország - Tue, 07/03/2017 - 15:39

Tematikus vidámpark lesz Moszkvában a VDNH kiállítási terület. A filmek köré épülő tematikus attrakciók a park déli részén helyezkednek majd el, várhatóan 2018 őszétől.

A városvezetés évente kétmillióra látogatóra számít.

Categories: Oroszország és FÁK

Intolerance Towards Serbs ‘Escalates in Croatia’: Report

Balkaninsight.com - Tue, 07/03/2017 - 15:39
Hate speech, threats and violence against Serbs living in Croatia rose by 57 per cent in 2016, according to a new report by the Serbian National Council.
Categories: Balkan News

Artikel - Infografik: 5 Top-Prioritäten für Frauen

Europäisches Parlament (Nachrichten) - Tue, 07/03/2017 - 15:36
Allgemeines : Zum Anlass des Weltfrauentages am 8. März rückt das Europäische Parlament jedes Jahr ein frauenspezifisches Thema in den Fokus. 2017 lautet das Thema "Die Stärkung der wirtschaftlichen Stellung der Frau". Sehen Sie dazu unsere Infografik.

Quelle : © Europäische Union, 2017 - EP
Categories: Europäische Union

La guerre et l’Europe : Vers une Europe à plusieurs vitesses ?

EU-Logos Blog - Tue, 07/03/2017 - 15:30

Guerre et paix, deux termes que l’on n’a plus l’habitude d’associer. Le faire ne revient-il pas à se poser la question d’une l’Europe à plusieurs vitesses ? Pourquoi ne les a-t-on pas associés jusqu’à aujourd’hui ? Car le monde actuel connaît plus de quarante guerres et conflits militaires, mais pas un seul ne se déroule sur le sol de l’Union européenne. Car l’Europe a été capable de réaliser l’impossible et elle le reste : elle s’est relevée des cendres de la deuxième Guerre Mondiale et a mis fin à cette longue tragédie de plusieurs siècles qui nous obligeait régulièrement à choisir entre la paix et la guerre. Pour autant, sommes nous totalement immunisés, étant donné le nombre de conflits et le fait que, géographiquement, ils se rapprochent de plus en plus de nous, de pays qui se croyaient immunisés ? Les formes nouvelles que prennent ces conflits (terrorisme surtout) les rapprochent singulièrement de nous : ils sont à nos portes. Par ailleurs, comment espérer raisonnablement participer au règlement de ces nombreux grands conflits sans s’appuyer sur une politique européenne de Défense ? Le règlement de ces crises (Ukraine, Syrie, Proche et Moyen Orient…) va structurer durablement les relations internationales au cours des prochaines années.

Aujourd’hui, relativement bien immunisée, est-ce une raison pour pour l’Europe de refuser d’avoir cette culture stratégique commune ? Bien au contraire, il est même urgent de s’en construire une, une culture qui dépasserait la poignée des professionnels. Cette absence de culture commune en matière de défense et de sécurité, nous interdit d’envisager quoi que ce soit, y compris l’éventualité de conflits militaires auxquels il faudrait participer d’une manière ou d’une autre. Or, dans ce domaine, l’Union dispose d’instruments intéressants. Pourtant peu nombreux sont ceux qui ont des doutes sur la nécessité pour l’Europe d’agir en matière de maintien de la paix et de stabilisation du voisinage. Cela comprend nécessairement d’envisager le recours aux armes et la mobilisation de forces militaires. Il faut le faire sans trembler, après une réflexion approfondie et une prise de décision commune. Mais surtout, il faut s’y préparer et s’organiser selon l’adage latin : si vis pacem, para bellum.

Relativement bien immunisée certes, mais face à une quarantaine de conflits dans le Monde l’Union peut-elle continuer à hésiter, tergiverser en matière de politique de Défense ? Les absents ont toujours tort, dit la sagesse populaire.

La dernière actualité européenne, le Livre Blanc de la Commission comme les débats au Parlement européens, fournissent une occasion pour ouvrir, enfin, le débat sur la défense européenne. Difficile de qualifier en un mot ce Livre Blanc : est-ce l’acte de naissance d’une Union européenne sans les Britanniques, comme l’a qualifié Jean-Claude Juncker ? Cinq propositions de scénarios y figurent, allant d’une Union limitée au Marché unique à un saut fédéraliste, en passant par une Europe à plusieurs vitesses. La Commission a surtout voulu placer les Etats membres devant leurs responsabilités, dans une Europe en crise. Le vaste champ des possibilités a été déployé, mais sans que soit affichée une quelconque préférence. Aucune sensibilité n’a été fortement froissée. Domine cependant l’idée maîtresse exprimée par Jean-Claude Juncker dans un discours prononcé à l’Université de Louvain : « L’heure n’est plus venue de s’imaginer que nous pourrions, tous, faire la même chose […]. Ceux qui sont d’accord pour faire le plus grand nombre de choses ensemble, qu’ils se mettent d’accord sur ce qui est essentiel à faire, qu’ils soient 15 ou 28 […], cela peut varier d’un sujet à l’autre ».

L’objectif de ce texte serait donc de pousser chacun à préciser ses positions et ainsi conduire progressivement vers « l’Europe différenciée », sans drame inutile et une fois fait le constat des différences. Pour les uns, ce serait un moyen de relancer le projet européen, pour les autres ce serait renforcer les divergences. Les uns pensent que le noyau dur entraînerait les hésitants alors que les autres estiment qu’une telle évolution ne ferait que creuser le fossé entre les plus déterminés et ceux qui le sont moins. La preuve, la Pologne d’abord, rapidement suivie par le groupe de Visegrad en entier, ont exprimé très clairement une opposition au scénario d’une Europe à plusieurs vitesses.

Toujours est-il que le thème de « la Défense européenne » est entré dans le dernier carré des catégories des politiques prioritaires, qualifiées « d’essentielles » telles que la dimension sociale, l’accompagnement de la mondialisation, l’approfondissement de l’Union économique et monétaire, l’avenir de l’Europe de la défense, ou encore l’avenir du budget de l’Union. La Commission soumettra cet été des documents de réflexion sur chacun de ces thèmes. A la mi-septembre, le discours sur l’état de l’Union durant lequel le Président de la Commission présentera sa vision et en décembre, entrainera une prise de position de la part du Conseil européen. La célébration de l’anniversaire du Traité de Rome sera également un moment fort. Le réel moment du choix démocratique se présentera toutefois lors des prochaines élections européennes, dans deux ans. Il est donc grand temps de se mobiliser dès aujourd’hui. L’heure n’est cependant pas à ce stade à l’évocation d’une éventuelle révision des traités : outre le fait que cela n’intéresse pas les citoyens selon Jean-Claude Juncker, « cela viendra lorsqu’il y aura une volonté collective qui n’existe pas aujourd’hui ».

Sur ces points, le Parlement européen a aussi eu l’occasion de s’exprimer dans le détail (cf. Pour en savoir plus ), à l’occasion de la présentation et de l’adoption de ses différentes résolutions sur l’amélioration du fonctionnement de l’Union européenne en mettant à profit le potentiel de l’Union. Bien que moins réservé que la Commission, le Parlement souhaite que la priorité soit donnée à un traité constant, la réforme des traités reste toutefois un impératif préalable pour certains parlementaires, comme Guy Verhofstadt. Dans cette large réflexion, une politique de Défense commune occupe une place importante (une page sur 12 dans le texte de la résolution du Parlement européen).

Pour le Parlement européen, l’Union « doit améliorer l’efficacité, la cohérence et la responsabilité de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), notamment en utilisant les dispositions actuelles du traité et en remplaçant le vote à l’unanimité par le vote à  majorité qualifiée dans un nombre toujours plus important de domaines de la politique extérieure, ainsi qu’en appliquant le cas échéant les dispositions relatives à la flexibilité et la coopération renforcée […]. Les menaces actuelles en matière de sécurité, y compris dans le voisinage immédiat de l’Union européenne, démontrent qu’il nécessaire de s’acheminer progressivement vers l’établissement d’une politique commune en matière de défense et, au final, d’une défense commune […]. Le traité contient déjà des dispositions claires concernant la marche à suivre pour y parvenir, notamment dans les articles 41, 42, 44, et 46 du traité sur l’Union européenne ».C’est une invitation forte du Parlement européen : les Etats sont sommés d’agir.

Peut-on espérer une évolution tangible rapide ? Un signal modeste mais réel vient d’être donné le 6 mars avec la décision d’établir une structure de commandement pour les missions militaires et de conseil de la PESDC. Cela va dans le bon sens, mais que peut-on espérer du sommet de Versailles ?

Réunis à Versailles pour un sommet informel, les dirigeants des quatre principaux pays de la zone euro (Allemagne, France, Italie et Espagne) ont déjà choisi lesquels des cinq options du Livre Blanc ils retenaient : il s’agit de la troisième, celle d’une Europe à plusieurs vitesses.

« L’ Europe à vingt-sept ne peut plus être l’Europe uniforme à vingt-sept ». L’Europe à vingt-sept ne peut plus être uniforme avec autant de membres. Longtemps, cette idée d’une Europe différenciée, avec des rythmes distincts de progression a suscité beaucoup de résistance. Aujourd’hui, c’est une idée qui s’impose. « Sinon, c’est l’Europe qui explose », déclare François Hollande au journal Le Monde. Le ton est donné : si une réelle « Europe à plusieurs vitesses » n’est pas mise en place, l’Union européenne est condamnée.
Les dirigeants français, allemand, italien et espagnols ont donc discuté de cette idée. À l’occasion de cette rencontre, les chefs d’État et de gouvernement ont fait quatre déclarations « distinctes » mais « coordonnées » sur leur foi partagée dans le projet européen et dans les chantiers communautaires à lancer. Cet événement du mini-sommet de Versailles a préparé le sommet européen des 9 et 10 mars à Bruxelles, puis celui de Rome le 25 mars à l’occasion de la célébration des 60 ans du traité de Rome au cours duquel les dirigeants des pays de l’Union devront trouver un cap commun à 27.
Les domaines envisagés en priorité pour cette « Europe à plusieurs vitesses » sont indiqués dans le Livre Blanc : l’union monétaire, la fiscalité, le social, l’antiterrorisme et la protection des frontières. C’est surtout dans le domaine de la Défense que les quatre partenaires veulent des progressions. À cet égard, François Hollande estime que, « s’agissant de l’Europe de la défense, tous les pays de l’UE n’ont pas à en être membres, certains n’ont pas cette tradition mais la porte doit être ouverte à tous ». Il propose ainsi « une coopération structurée, pour fédérer les pays qui veulent aller beaucoup plus loin », à laquelle « dans [son] esprit, le Royaume-Uni, même en dehors de l’UE, doit […] être associé ».
Si François Hollande, de même qu’Angela Merkel, ont clairement fait savoir leur volonté de bâtir une « Europe à plusieurs vitesses », les quatre « grands » veulent éviter de froisser leurs vingt-trois partenaires européens. A l’issue du sommet, les dirigeants veilleront « à ne pas être trop concrets » pour ne pas « donner l’impression aux autres partenaires européens d’être trop prescriptifs », commentent les milieux autorisés à être relayés par la presse accréditée. « D’ailleurs, il n’y aura pas une déclaration commune, mais quatre », souligne-t-on. Dans le contexte du Brexit, mais aussi des différentes échéances électorales qui fragilisent les dirigeants présents à Versailles et du risque populiste, les partenaires européens ne veulent froisser personne tout en essayant de rendre l’Europe plus efficace. Ne froisser personne, certes, mais peut-on éviter de ne pas froisser les pays du groupe de Visegrad ? Autant s’engager à ne rien faire ; d’autant plus que le populisme ne cesse de progresser en Europe, encore faut-il le relativiser et surtout le combattre. Selon le dernier eurobaromètre de la Commission européenne daté de fin 2016, 38% des Européens sondés ont une image ‘neutre’ de l’Union, 25% une image négative et 35% une image positive. Des chiffres qui ne sont pas catastrophiques loin de là (25% d’opposants ) et qui pourraient être consolidés si les gouvernements osaient affronter leur opinion publique et faire œuvre de pédagogie.

Les institutions européennes, la Commission comme le Parlement européen, ne peuvent continuer à se dérober face aux questions de leurs citoyens et doivent, dans l’année, répondre aux questions existentielles qu’ils se posent. La première : « Où va le Monde ? » pour reprendre le titre de l’excellent livre de Nicole Gnesotto et Pascal Lamy (édition Odile Jacob), une question qui est sur toutes les lèvres. La seconde question, également sur toutes les lèvres, est : que fait l’Europe ? Comment ne pas se la poser, confronté que l’on est tous les jours aux guerres, massacres, siège d’Alep, chômage, misère, pauvreté, disparités, pollutions, malfaçons en tout genre des produits de grande consommation, insécurité, pénuries, perte de repères, corruption, trafiques internationaux, etc..

Que fait l’Europe ?

Pour en savoir plus : principales sources d’information :

-. Livre blanc :

http://europa.eu/newsroom/home_en

-. Quo vadis Europa à 27 ? Discours de Jean-Claude Juncker (EN) :

http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-17-424_en.htm (FR) http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-17-424_fr.htm

-. Soixante années de Traité :

https://europa.eu/european-union/eu60_en

-. Soixante années de progrès partagés :

https://ec.europa.eu/epsc/publications/other-publications/european-story—60-years-of-shared-progress_en

-. Soixante ans d’Europe : débats au Parlement européen :

http://www.europarl.europa.eu/news/en/news-room/20170228IPR64287/future-of-the-eu-meps-discuss-five-scenarios-set-out-by-jean-claude-juncker

-. http://www.politico.eu/article/breaking-politico-obtains-white-paper-on-eu-future/
-. http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/01/jean-claude-juncker-presente-au-parlement-europeen-ses-propositions-pour-relancer-l-union_5087631_3214.html
-. http://www.euractiv.com/section/future-eu/news/commission-pushes-for-stronger-defence-trade-and-border-powers-after-brexit/
-. http://www.businesstimes.com.sg/government-economy/eus-juncker-unveils-plans-for-new-chapter-after-brexit
-. https://euobserver.com/political/137069
-. http://www.euractiv.com/section/future-eu/news/junckers-real-scenario-is-multi-speed-europe/
-. Communiqué de presse du Conseil sécurité et défense,et au conseil affaires étrangères du 6 mars 2017 :

http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2017/03/06-defence-security/
White Paper on the future of Europe, Reflections and scenarios for the EU27 by 2025. European Commission, 1/03/2017 :
-. Entretien de François Hollande à plusieurs journaux européens dont le journal le Monde :

http://www.lemonde.fr/international/article/2017/03/06/hollande-l-extreme-droite-n-a-jamais-ete-aussi-haute-depuis-plus-de-30-ans-mais-la-france-ne-cedera-pas_5089684_3210.html
-. Déclaration du groupe de Visegrad sur l’avenir de l’Europe :

http://www.kormany.hu/en/the-prime-minister/news/hungary-wholeheartedly-supports-visegrad-declaration


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Is there such a thing as feminist foreign policy?

Europe's World - Tue, 07/03/2017 - 15:28

When Margot Wallström took office as Sweden’s Foreign Minister in 2014, she adopted a ‘feminist’ foreign policy. For her, this meant three Rs: rights, applying equally to women; representation in decision-making; and resources being fairly allocated to women.

Wallström gave a name to an approach that had been undertaken by Hillary Clinton. She proclaimed the rights of women and girls as a cornerstone of the United States’ foreign policy and vital to American national security interests when she became secretary of state in 2009.

Clinton’s commitment to these issues has been a constant in her career. But her passion was sparked by her participation in the Fourth World Conference on Women, organised by the United Nations in 1995. There, as first lady of the United States, she made a keynote address that captured the world’s attention. Clinton declared that “human rights are women’s rights and women’s rights are human rights” – no longer relegated to the margins, but enshrined in international human rights law.

The administration of President Barack Obama, with Clinton leading its foreign policy in the first term, promoted the integration of gender into US foreign policy as a matter of vital national interest.  Investing in women and girls was considered to be one of the most powerful and positive forces for reshaping the globe.

Today there is a wealth of research and data to show that investing in women is critical for economic, social and political progress. Advancing equal rights is a moral imperative – but it’s smart and strategic too. It helps tackle the most pressing global challenges, from jobs creation to peace and security.

To ensure the institutionalisation of women’s global issues into US Foreign Policy, President Obama created the position of Ambassador-at-Large for Global Women’s Issues. Gender policy guidelines were established for the State Department and the US Agency for International Development (USAID). The guidelines focused on coordination within the Department, gender responsive budgeting and planning, and the Foreign Service Institute’s training programmes for diplomats.

“Countries where the gender parity gap is smaller are far more prosperous”

Gender issues were also included in the first-ever ‘Quadrennial Diplomacy and Development Review’. The study, set up by Clinton, proposed “integrating women and girls into everything we do in all our diplomacy with other governments (and) our work on conflicts and crisis.” Clinton’s successor, John Kerry, noted the example of gender integration as an excellent illustration of how key crosscutting issues should be mainstreamed across the Department.

Three issues were seen as vital gender priorities: the global economy; peace and security; and human development.

Economic growth, job creation and shared prosperity for all nations and people are formidable global challenges, and evidence points to women’s economic participation as being vital to the achievement of these objectives.

The World Economic Forum’s Gender Gap Report shows that those countries where the gender parity gap is smaller – where men and women are more equal – are far more prosperous. With women investing up to 90% of their incomes in their families and communities – on food, healthcare and education – female economic participation has a multiplier effect and constitutes an investment in a higher standard of living.

Studies also show that women-run small businesses are accelerators of gross domestic product. They lift incomes and create jobs. But laws, customs and discriminatory practices are often serious obstacles to women starting or growing a business. In some places women have no inheritance or property rights. They face violence, a global scourge. Women entrepreneurs often lack access to training, to mentors, to finance and to markets.

The effects are real. A UN report calculated that close to US$90bn in GDP is lost each year in the Asia-Pacific region due to untapped potential and structural discrimination of women. That’s why the State Department pushed the issue of women’s economic participation in multilateral forums, including the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC).

And the change is real, and global. APEC now holds programmes on women and the economy to address barriers to entrepreneurship. In Africa, the African Women’s Entrepreneurship Program, promoted by the State Department, supports access to markets for women-run SMEs. In Latin America the Pathway to Prosperity initiative provided training and access to trade opportunities. And in Europe, through Invest in the Future, the Department brought together women entrepreneurs from the Balkans, the Caucasus and other areas to support each other.  A concerted effort was made to support the economic potential of women.

Considerable efforts were also made to advance women’s role in conflict resolution, negotiations and peace-building – notably through implemention of UN Security Council Resolution 1325.

At the end of 2011 the US launched a national action plan on women, peace and security, and as secretary of state Clinton took the lead abroad. During a trip to the Democratic Republic of the Congo, she addressed a range of issues relating to the country’s violent conflict, from security sector reform and peacekeeping to transitional justice. She focused on the atrocities being perpetrated against women and girls, hearing first-hand accounts of mass rapes, used as a strategic weapon of war.

“The Obama administration promoted the integration of gender into US foreign policy as a matter of vital national interest”

Action followed. Clinton put forward UN Security Council Resolution 1888 to create greater accountability for sexual violence, to end impunity, and to improve the role of peacekeeping missions to protect women and children from sexual violence. The resolution also called on the UN Secretary-General to appoint a special representative on sexual violence in conflict.

But empowerment was also on the agenda. As a female activist said to me in a discussion in Kabul, “Stop looking at us as victims but as the leaders that we are.”  Women have been greatly victimised in Afghanistan – but they are also critical agents of change.

The State Department and USAID also recognised gender as a key element in global development. Research shows that investment in women means poverty reduction and improved human development.

The Obama administration’s Feed the Future initiative – which aimed to strengthen the world’s food supply – recognises women farmers as vital to agriculture. In many places they form the majority of small farmers, but they are often disadvantaged when it comes to securing land tenure rights or owning land outright. Women farmers often get poorer access than men to training, credit and tools. But when they are treated the same, they can yield the same.

On climate change, women have a key role to play. Clinton led governments and the private sector in creating a Global Alliance for Clean Cookstoves – an example of how engaging women in developing, disseminating and maintaining clean technologies can have significant benefits to them and to society.

Technology was also recognised for its potential to transform women’s lives by providing critical access to information as well as opportunities for financial security. But there is still a gender gap in access to mobile technology, which is essential to enabling poor women to transform their lives.  Investments in global development see women are not just beneficiaries but also drivers of social change.

Clinton succinctly described the stakes for all humankind: “Until women around the world are accorded their rights and afforded opportunities to participate fully in the lives of their societies, global progress and prosperity will have its own glass ceiling”.

A foreign policy that has women at its core – whether called ‘feminist’ or not – recognises that democracy, peace, prosperity and social progress need the full participation of women. No country can get ahead if it leaves half its people behind.

IMAGE CREDIT: k2 images / Bigstock.com

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Änderungsanträge 4 - 8 - Garantiefonds im Zusammenhang mit den Maßnahmen im Außenbereich - PE 599.636v01-00 - Ausschuss für auswärtige Angelegenheiten

ÄNDERUNGSANTRÄGE 4 - 8 - Entwurf einer Stellungnahme Garantiefonds für Maßnahmen im Zusammenhang mit den Außenbeziehungen
Ausschuss für auswärtige Angelegenheiten

Quelle : © Europäische Union, 2017 - EP
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Bosnian Croat Wartime Leaders’ Appeal Opens This Month

Balkaninsight.com - Tue, 07/03/2017 - 15:10
Appeals hearings will be held this month in the case of six former six Bosnian Croat leaders convicted by the Hague Tribunal of committing war crimes in the short-lived unrecognised statelet of Herzeg-Bosna.
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Globales Engagement für Frauen: Weltfrauentag

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 07/03/2017 - 15:04
Frauen kämpfen schon seit Generationen für ihre Rechte. In den Anfängen der Emanzipationsbewegung, während der großen sozialen Umbrüche zu Beginn des 20. Jahrhunderts, ging es noch in erster Linie um das Wahlrecht für Frauen und um grundsätzliche Gleichbehandlung vor dem Gesetz. Seit weibliche Angestellte der Vereinten Nationen 1975 gegen sexuelle Belästigung am Arbeitsplatz und für gleichberechtigte Jobmöglichkeiten in der UN demonstrierten, bietet der Weltfrauentag eine globale Plattform für Themen der Emanzipation. Eine Erfolgsgeschichte, an der auch die Hanns-Seidel-Stiftung mitgeschrieben hat.

SENER Participating in Middle East Rail with Urban Transport Projects in the Middle East

Naval Technology - Tue, 07/03/2017 - 15:03
SENER main projects will be showcased at the forthcoming edition of the Middle East Rail trade fair, which SENER will be attending for the fourth time.
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Tripartite Social Summit - March 2017

Council lTV - Tue, 07/03/2017 - 14:56
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The main theme of the Tripartite Social summit on 8 March 2017 is 'The future of Europe: charting the course towards growth, employment and fairness'. Discussions focus on the following three topics: making work pay as a way to promote employment and social inclusion, new forms of work and the future of industry the European Pillar of social rights and the role of the social partners.

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