le Scan Eagle sur le pont du Galicia (crédit : marine espagnole)
(B2) Les marins espagnols ont mis en oeuvre un drone Scan Eagle sur le navire amphibie Galicia (1) qui opère dans l’Océan indien et sert de navire amiral à l’opération EUNAVFOR Atalanta. Une première pour la marine espagnole qui n’avait pas testé ce drone dans une opération maritime (2).
Scan Eagle est « devenu l’un des moyens de produire des renseignements plus précieux » pour la Force navale de l’Union européenne (EUNAVFOR) dans l’opération Atalanta, qui opère dans les eaux de l’océan Indien, souligne-t-on à l’état-major de l’armée espagnole. Spécialement conçu pour l’acquisition des données, de l’imagerie et de la vidéo, de jour comme de nuit, il fournit « des images en temps réel, en toute discrétion, et durant une longue période (il peut voler en continu pendant plus de 18 heures). Ce qui aide grandement à la prise de décision ».
Début septembre, le «Scan Eagle» a déjà effectué 175 heures de vol « sans dommage notable ». Il a ainsi effectué en juin des missions de reconnaissance sur la côte Nord de la Somalie, et plus récemment sur la côte Est de la Somalie afin de « identifier et localiser d’éventuelles activités illégales dans la bande côtière, liées à la piraterie ».
Le système se compose de quatre appareils, dont l’un est spécialement conçu pour l’acquisition des images et le vol de nuit. Les drones sont lancés à partir d’une catapulte du pont du navire. La collecte des informations est effectuée au moyen d’une caméra, située dans l’aile du drone. Des antennes assurent l’échange des informations entre la station de commande, et le drone. La station de pilotage est située dans le vol du hangar du navire où se trouvent les opérateurs du 11e escadron nouvellement formé, au sein de l’aéronautique navale espagnole. Cette unité aérienne embarquée (UNAEMB), dédiée entièrement au «Scan Eagle», se compose de 3 officiers pilotes, ainsi que de 3 sous-officiers et 1 marin pour les travaux d’entretien et de préparation pour le vol
(NGV)
(1) Le navire d’assaut amphibie Galicia » est le navire amiral pour l’opération EUNAVFOR Atalanta pour cette période été-automne jusqu’au 6 octobre prochain, date du passage de commandement.
(2) Ce système a déjà été déployé en Afghanistan, sur la base d’appui avancée (FSB) de Qala i Naw jusqu’au retrait du contingent espagnol en 2013.
La capitale de la Hongrie pourrait accueillir le plus vaste centre islamique d’Europe centrale. L’information remonte à plusieurs semaines, mais la crise migratoire qui secoue la Hongrie comme le reste de l’Europe apporte un éclairage nouveau.
– Parce que le Fidesz au pouvoir assimile ouvertement l’arrivée actuelle de migrants à l’invasion ottomane au 16 siècle et qu’il développe un discours teinté d’islamophobie, la lune de miel entre les nationalistes hongrois (du Fidesz et du Jobbik) et l’AKP turc pourrait tourner court. Zoltan Bolek, leader le la Communauté islamique hongroise (Magyar Iszlám Közösség) a décrété un boycott de la coalition gouvernementale.
– Sous l’effet de la crise actuelle, le Jobbik est en train de perdre son particularisme (plusieurs de ses leaders sont réputés islamophiles, lire cet article du « Monde Diplomatique« ) pour muter en un parti d’extrême-droite anti-immigrationniste et islamophobe, plus classique en Europe. Ses liens serrés avec les autorités turques pourraient aussi subir des dommages.
Ce qui suit est un article publié le 9 août dans le quotidien « La Libre Belgique » (payant).
Le sultan Soliman le Magnifique lui-même n’aurait pas rêvé plus grand et le poète Gül Baba doit se retourner de plaisir dans son tombeau sur la colline aux Roses de Buda ! Car si le projet est mené à bien, la mosquée appelée à voir le jour dans la capitale hongroise sera grandiose : quatre minarets, des annexes, des patios, des jardins ornés de fontaines… Un édifice plus immense même que ceux édifiés par l’Empire ottoman lors de l’occupation du pays aux XVIe et XVIIe siècles.
De prime abord, la nouvelle peut surprendre, car l’islam est marginal en Hongrie : six mille personnes se sont déclarées de religion musulmane au recensement de 2011 (ils seraient en réalité quelques dizaines de milliers). Qui plus est, le Premier ministre hongrois n’en finit pas de tonner contre l’arrivée massive de migrants issus de pays musulmans, qu’il désigne comme une invasion de grande ampleur menaçant l’Europe chrétienne.
Malgré cela, les relations sont excellentes entre les nationalistes-conservateurs au pouvoir à Budapest et Ankara. « Orban et Erdogan s’apprécient, le Fidesz (hongrois) et l’AKP (turc) sont deux partis avec des vues très similaires, explique Emel Akcali, chercheuse turque en sciences politiques à l’Université d’Europe centrale. Ils bâtissent leur pouvoir sur le nationalisme, sur la personnalité d’un leader proche du peuple et sur un discours d’indépendance par rapport à l’Ouest. »
Le tropisme oriental de Viktor Orban suscite l’incompréhension et la méfiance à l’Ouest, mais on ne peut réduire les relations turco-hongroises à la proximité de deux autocrates, insiste cependant Mme Akcali : « Il y a une sorte de relation positive héritée du passé et, contrairement à ce que l’on observe en Europe de l’Ouest, la population hongroise a une image positive de la Turquie et la Hongrie est très favorable à son entrée dans l’Union européenne. »
Il est vrai que, bien que des générations d’écoliers hongrois continuent d’apprendre la comptine « Coccinelle, envole-toi ! Les Turcs arrivent, ils vont bientôt venir te tuer ! », la Turquie jouit d’un certain prestige dans le pays.
Des liens qui découlent du passé ottomanCe projet de mosquée illustre-t-il le « néo-ottomanisme » souvent reproché à la Turquie d’Erdogan ? « C’est plutôt un signe de l’émergence d’un soft-power qui va de pair avec l’émergence économique du pays, estime Emel Akcali. En Hongrie comme dans les autres pays d’Europe centrale et du sud-est, les soap operas turcs sont par exemple très à la mode, il y a aussi les bourses pour étudiants, etc. La Turquie n’a pas de ressources naturelles comme la Russie, mais elle a son passé ottoman et les liens culturels qui en découlent. »
Pour la Turquie, la Hongrie est une porte d’accès à l’Union européenne et une alliée favorable à son adhésion. Budapest soutient notamment le projet de gazoduc « Turkish Stream » qui pourrait acheminer du gaz russe vers l’Europe via la Turquie.
Une priorité diplomatiquePour la Hongrie, l’émergence économique turque offre de nouvelles perspectives dans le cadre de « l’ouverture vers l’Est » par laquelle le Fidesz souhaite réduire la dépendance économique aux pays de l’UE. Au mois de mars dernier, le Premier ministre hongrois a fixé à ses ambassadeurs comme priorité diplomatique les relations avec « les trois grandes puissances qui ont déterminé ce qui nous est arrivé au cours des mille dernières années » : l’Allemagne, la Russie et la Turquie. Un discours qui rejoint les aspirations de Gabor Vona, le leader du second parti de Hongrie, le Jobbik (extrême droite), qui entretient des liens solides avec la Turquie.
Les Hongrois ont intensifié ces relations diplomatiques ces dernières années, qui ont culminé en 2013 avec les visites croisées de M. Orban et de M. Erdogan. L’occasion d’inaugurer chacun un centre culturel, de signer des accords de coopération économique et culturelle et d’obtenir la levée des visas pour les Hongrois en Turquie en échange de la levée des visas pour les hommes d’affaires turcs.
Une stratégie qui rencontre un certain succès : depuis le retour du Fidesz au pouvoir en 2010, le volume des échanges commerciaux hungaro-turcs a augmenté de 40 %, pour s’établir à 2,8 milliards de dollars en 2014. L’objectif a été porté à 5 milliards pour cette année.
La mosquée ferait donc office de cerise sur le gâteau. Depuis que ses plans ont été dévoilés au printemps – dans une vidéo diffusée par une fondation liée au ministère turc des Affaires religieuses -, la municipalité de Budapest et les autorités turques cherchent un emplacement qui satisfasse les deux parties. Les négociations portent sur le quartier de Köbanya-Kispest, une ancienne banlieue ouvrière dans la périphérie sud-est de la capitale. L’édifice ne devrait donc pas avoir le privilège de trôner dans le centre-ville, aux côtés de la Basilique Saint-Étienne et de la Grande Synagogue, la plus grande d’Europe.
Majdnem pontosan 25 évvel ezelőtt, az egész ország sorsát meghatározó eseménysorok zajlottak le Libériában, amikor az egy évtizeddel korábban, 1980. április 12-én katonai puccsal hatalomra jutott Samuel Doe elnököt az Elefántcsontpartról Doe ellen (később polgárháborúvá eszkalálódó) gerillaharcot indító Charles Taylorhoz közel álló Prince Y. Johnson emberei 1990. szeptember 9-én elfogták majd videón is látható módon megkínozták (aki ismeri Doe történetét, az valószínűleg látta is a videót, amelyen Johnson sört iszogat, miközben az egykori elnök füleit levágják) és végül kivégezték (“ki kardot fog, kard által vész” – Doe és társai szintén elég brutális módon végeztek puccsuk során a korábbi elnökkel, ifjabb William R. Tolberttel).
Doe uralma a szörnyű vég ellenére is több szempontból egyedi volt Libériában, hiszen az egykori alhadnagy a krahn etnikumból származott, amely egyike volt azon törzseknek az ország területén, amelyek a lakosság többségét adták ugyan, mégis politikai, gazdasági képviseletük minimális volt és gyakran marginalizálta őket az Észak-Amerikából az 1840-es években ide érkező felszabadított rabszolgák leszármazottaiból kialakult elit – nos, Doe Libéria történetének első nem ebből az elitből származó elnöke volt. Sajnálatos módon uralma alatt teljesen ugyanazokat a hibákat követte el, amit már sok helyen láthattunk a fekete kontinensen, azaz a kezdeti lelkes fogadtatása pillanatok alatt diktatórikus irányításba csapott át, miután felfüggesztette az alkotmányt, tömegével kezdte irtani politikai ellenfeleit és ez a leszámoláshullám később etnikai tisztogatásba is átcsapott – ami pedig később aztán az első libériai polgárháború egyik kirobbantó oka is lett.
5 évvel hatalomra jutása után ugyan szervezett egy választást, de azon majdnem nyilvánvaló módon csak csalással tudott nyerni, majd a világban zajló nemzetközi folyamatoknak is köszönhetően (a hidegháború befejeződése) az Egyesült Államok is megvonta támogatásait Libériától és ezen együttes tényezők az etnikai marginalizációval oda vezettek, hogy Taylor és Johnson háborúja Doe ellen igen széleskörű támogatásra tudott szert tenni, majd Doe bukása után még több mint egy évtizeden át tombolt az egyik soha nem gyarmatosított afrikai államban. És pont ez az, amiért még 25 év távlatából is meghatározó időszak Doe uralma és bukása, hiszen ma pontosan azok vannak irányító pozícióban a libériai politikában, akik anno igen sokat tettek Doe megbuktatásáért – például Ellen Johnson Sirleaf jelenlegi elnökről is köztudott, hogy a hadúr, Charles Taylor egyik közvetlen barátja és tanácsadója volt, a Doe kivégzését sörözve végignéző Johnson pedig azóta elnökválasztáson is indult és jelenleg pedig Nimba megye képviseletében szenátori pozíciót birtokol.
Még Doe egykori ellenfelei, uralmát túlélő ellenzéki politikusok sem cáfolják, hogy az egykori katona évtizedes uralma alatt jelentős infrastrukturális fejlesztéseket hajtott végre, mégis főleg neki köszönhető az a fajta etnikai alapú politizálás, amely a polgárháborúhoz vezetett és amelynek hatásai ma is láthatóak a politikában és a társadalmi berendezkedésben. Példának okáért a legtöbb krahn származású libériai a mai napig az ország történetének egyik legjobb vezetőjeként tekint Doe-ra, akit sokan csak egy bábunak tartottak, méghozzá az Egyesült Államok bábjának és halálát is inkább értéktelenné válásához kötik, mintsem politikai módszereihez. Szerepe annyira meghatározó Libéria történelmében, hogy Ellen Johnson Sirleaf egész elnöki pályafutását beárnyékolja a Doe elleni háború támogatásának ügye és sajnálatos módon az azóta eltelt 25 évben sem sikerült túlságosan elszakadni az akkor megtapasztalt súlyos korrupciós terhektől, etnikai alapú politizálástól és megosztottságtól.
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