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E-commerce : CDiscount, les raisons d'un échec

Jeune Afrique / Economie - Fri, 10/02/2017 - 14:47

Avec la fermeture de sa filiale en Côte d'Ivoire, la dernière encore active sur le continent, le leader français du commerce électronique met fin à son aventure africaine, marquée par des difficultés logistiques.

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Categories: Afrique

Naturalisation, "Muslim Ban", chômeurs... Les intox de Marine Le Pen

Le Point / France - Fri, 10/02/2017 - 14:44
VIDÉOS. Invitée de "L'Émission politique" sur France 2 jeudi, la candidate du Front national a fait de nombreuses approximations. Florilège.
Categories: France

Mozambique's lucrative ruby mines

BBC Africa - Fri, 10/02/2017 - 14:43
Half of the world's rubies are mined in Mozambique but operations are not without their challenges.
Categories: Africa

Code of conduct on business taxation: new chair of the Council working group

European Council - Fri, 10/02/2017 - 14:41

The Council working group that oversees implementation of the EU's code of conduct on business taxation has appointed a new chairperson.

Fabrizia Lapecorella (Italy) took up the position at the beginning of February 2017 for a period of two years. Appointed at the group's meeting on 25 January 2017, she replaces Dr Wolfgang Nolz (Austria), who had chaired the group since 2009.


The code of conduct on business taxation sets out criteria for assessing tax measures that potentially encourage harmful tax competition. It is implemented through a voluntary commitment by member states to peer-reviewed 'standstill' (refraining from introducing harmful new tax measures) and 'rollback' (abolishing existing harmful tax measures). 

The code was established by Council conclusions adopted in December 1997. 

New areas of work 

Work has more recently expanded to new areas, such as:

  • anti-abuse measures;
  • transparency and the exchange of information in the area of transfer pricing;
  • administrative practices;
  • links to third countries.

In these areas, several 'soft law' initiatives (i.e. rules that are neither strictly binding nor lacking legal significance) have been agreed. 

Implementing the code

The code of conduct group, established in 1998, is responsible for implementing the code of conduct and is a formal preparatory body of the Council. It is assisted by several subgroups, chaired by the rotating presidency. Two subgroups are currently active: one on third countries and the other on clarification of the 3rd and 4th criteria of the code. 

One of the group's main tasks for the near future will be to finalise establishment of an EU list of non-cooperative jurisdictions in tax matters. 

On 1 February 2017, the process was launched by the dispatching of letters to 92 third-country jurisdictions, requesting information in accordance with Council Conclusions of 8 November 2016 on the criteria for and process leading to the establishment of the EU list. 

The code of conduct group will conduct and oversee this screening process, supported by the Council's secretariat. The Commission's services will assist it by carrying out the necessary preparatory work. 

Curriculum Vitae 

Ms Lapecorella is director general of finance at the Italian Ministry of Economy and Finance. She is a member and vice-chair of the bureau of the OECD's committee on fiscal affairs and a member of the OECD's steering group of the 'inclusive framework' on BEPS (tax base erosion and profit shifting) implementation.

In 2014, during the Italian presidency of the Council, she chaired the high level working party on taxation matters.

Categories: European Union

KNDS se met en ordre de bataille

Le mamouth (Blog) - Fri, 10/02/2017 - 14:41
Un peu plus d'un an après sa nomination, Stéphane Mayer, patron de Nexter et co-président executif
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Categories: Défense

Groisman beklagt Zerstörungen in der Ostukraine

EuroNews (DE) - Fri, 10/02/2017 - 14:32
Der ukrainische Ministerpräsident Wolodimir Groisman hat bei einem Besuch in Brüssel die großen Zerstörungen im Osten seines Landes beklagt.
Categories: Europäische Union

Highlights - The future of EU Battlegroups - Subcommittee on Security and Defence

On 25 January, the SEDE committee invited Brigadier General Daniel Grammatico, Director Operations at the EU Military Staff and Niklas Novaky, visiting researcher at VUB Brussels, to discuss the future of EU battlegroups. In the light of the recent push for more cooperation in the field of European security and defence, these experts exchanged views with the members of the committee on what can be done to make the battlegroups more operational and their actual use more likely.
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Draft agenda and meeting documents
Presentation by Brigadier General Daniel Grammatico, Director Operations, EU Military Staff
Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: Europäische Union

Highlights - The future of EU Battlegroups - Subcommittee on Security and Defence

On 25 January, the SEDE committee invited Brigadier General Daniel Grammatico, Director Operations at the EU Military Staff and Niklas Novaky, visiting researcher at VUB Brussels, to discuss the future of EU battlegroups. In the light of the recent push for more cooperation in the field of European security and defence, these experts exchanged views with the members of the committee on what can be done to make the battlegroups more operational and their actual use more likely.
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Presentation by Brigadier General Daniel Grammatico, Director Operations, EU Military Staff
Source : © European Union, 2017 - EP

L’Arabie saoudite et la Nouvelle Route de la Soie : vers un rôle accru ?

IRIS - Fri, 10/02/2017 - 14:27

L’Arabie saoudite va-t-elle participer au projet de zone économique de la Nouvelle Route de la Soie (NRS) ? Le projet saoudien « Vision 2030 » et le projet pharaonique chinois « une ceinture, une route » peuvent-ils s’imbriquer ? Le projet saoudien vise à rendre l’économie saoudienne plus robuste et sortir de l’ère tout pétrole. Les entreprises chinoises sont déjà présentes sur le marché saoudien et souhaitent participer aux développements d’infrastructures : réseaux ferroviaires, des malls (centre commerciaux), usines de dessalement d’eau, raffineries.

En janvier 2016, Xi Jinping avait visité l’Egypte, l’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran, avec l’idée de construire de nouveaux tronçons d’une nouvelle voie de communication. La (NRS) s’appuie sur l’antique « route de la soie » et une voie maritime, imaginée par le célèbre amiral musulman Zheng He au XVe siècle. Elle traversait historiquement, entre autres, l’Iran, l’Irak et la Syrie, et permettrait aujourd’hui de sécuriser les approvisionnements énergétiques chinois et « bousculer » les équilibres internationaux.

La Chine entretient de bonnes relations avec l’Iran, tout en restant extérieur au conflit actuel entre Téhéran et Riyad. Dans le même temps, Pékin développe des exercices inédits de coopération militaire avec Riyad, tout en construisant des bases militaires le long des océans Indien, Atlantique et Pacifique, notamment à Djibouti et le port de Gwadar au Pakistan. La NRS offrirait à la Chine d’être moins vulnérable dans les détroits d’Ormuz et de Malacca, zone potentiellement conflictuelle des approvisionnements énergétiques.

La coopération sino-saoudienne

La Chine est le plus grand importateur mondial de pétrole, 80 % de ses importations proviennent du Moyen-Orient, principalement d’Arabie saoudite (70 milliards de dollars), par le biais de ses grandes entreprises publiques, telles SINOPEC ou la CNPC. La Saudi Aramco, plus grande compagnie de pétrole au monde, envisage d’approfondir ses investissements dans les secteurs de la raffinerie, de la pétrochimie avec les entreprises chinoises. La première grande raffinerie saoudienne de Yanbu est entrée en fonction le 20 janvier 2016 avec d’importants capitaux de SINOPEC. Ces deux compagnies ont signé un nouvel accord stratégique de coopération pour se déployer dans les marchés mondiaux. Ainsi, la relation pragmatique sino-saoudienne pourrait être un levier pour l’économie saoudienne hors pétrole.

Les comptes du royaume se sont fortement dégradés, depuis la chute vertigineuse du prix du baril (juin 2014), et Riyad privilégie aujourd’hui, au sein de l’OPEP, une augmentation des cours avec l’objectif d’atteindre les 70 dollars. Ce prix garantirait une marge de profit aux fabricants chinois et le financement de projets d’infrastructure en Arabie saoudite.

Pour financer les projets d’infrastructure, les entreprises chinoises bénéficient de la fameuse Exim Bank (Export-Import Bank of China), qui disposerait de plus d’un tiers des liquidités mondiales, ce qui permettrait d’investir dans les infrastructures ferroviaires en Arabie saoudite. Cette perspective permettrait à la fois aux saoudiens d’accompagner le plan « Vision 2030 » et aux Chinois de compléter le maillage de la Nouvelle Route de la Soie à travers le royaume pour ouvrir d’autres voies terrestres et maritimes aux marchandises chinoises à destination de l’Afrique dans laquelle elle est déjà fortement implantée.

En 2009, la China Railway Engineering avait remporté la première phase d’un contrat de 1,8 milliards de dollars pour la construction d’une ligne à grande vitesse entre la Mecque et Médine. La Chine se verra-t-elle attribuer le pharaonique projet international ferroviaire qui traverserait les six pays du Conseil de coopération du Golfe ?

Pékin a créé un outil puissant dans la stratégie de la NRS, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB en anglais), concurrente implicite de la Banque mondiale. Elle compte parmi ses 57 membres l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Indonésie, la Malaisie, Oman et l’Iran, pays clefs de la route de la Soie. La Chine entend assumer le leadership mondial dans le domaine du financement des infrastructures mais elle a besoin d’une stabilisation du Moyen-Orient pour déployer ses investissements économiques, et l’Arabie saoudite est un acteur clef de cette région.

La majorité des musulmans habitent le long de la Route de la Soie

La Chine compte 20 millions de musulmans, et la majorité d’entre eux (les Ouïghours) sont dans la région autonome du Xinjiang, qui constitue le cœur de la NRS du XXIe siècle avec les villes d’Urumqi et de Kashgar. Cette région autonome connait des troubles violents réguliers qui trouvent écho dans le monde musulman. Des milliers de Ouïghours combattent au nord de la Syrie et leur retour suscite la plus grande vigilance de Pékin. Chaque année, plus de 15000 Chinois se rendent à la Mecque pour effectuer le pélerinage, et environ 80% des musulmans dans le monde habitent le long de la route de la Soie : Turquie, Indonésie et Pakistan.
Le port en eau profonde pakistanais de Gwadar, proche du détroit d’Ormuz, est aujourd hui géré par une compagnie chinoise. Prochainement relié par voie ferroviaire au Xinjiang, Gwadar est stratégique pour l’importation de pétrole par la Chine.

Le soft power chinois au Moyen-Orient

La télévision nationale chinoise a diffusé une série en 59 épisodes (en 2009) sur la vie et les voyages de Zheng He en soulignant le caractère pacifique de ses expéditions maritimes sur la route maritime de la Soie.

Dans le film à grand spectacle chinois « Dragon Blade » (2015), les célèbres acteurs Jackie Chan et John Cusak délivrent un message géopolitique au monde que l’on pourrait interpréter, du moins vu de Pékin, par « les Empires ne sont pas ennemis, et peuvent coopérer dans leur intérêt réciproque », faire du « gagnant gagnant » dans un esprit pacifique avec la Nouvelle Route de la Soie, et que chaque nation puisse en tirer profit.

Si un blocus maritime des États-Unis en mer de Chine devait subvenir, la route terrestre par le Pakistan deviendrait cruciale pour un accès de la Chine à l’océan Indien et le golfe Arabo-Persique. L’influence de l’Arabie saoudite dans le monde musulman et sa relation privilégiée avec le Pakistan ferait de Riyad un acteur incontournable de la Nouvelle Route de la Soie et le Moyen-Orient, qui demeure une zone sismique des relations internationales, à l’heure où la politique étrangère américaine devient une inconnue. Va-t-on assister à la construction d’une convergence d’intérêts entre la Chine et l’Arabie saoudite ?

Serbian Presidential Election Awaits Vucic's Decision

Balkaninsight.com - Fri, 10/02/2017 - 14:19
The presidential race in Serbia is heating up amid speculation that Prime Minister and Progressive Party leader Aleksandar Vucic is about to reveal his hand.
Categories: Balkan News

Highlights - The European Security and Defence College in SEDE - Subcommittee on Security and Defence

On 26 January, Dirk Dubois, Head of the European Security and Defence College (ESDC), Michael Swann, Chair of the ESDC Steering Committee and Antonio Missiroli, Head of the ESDC’s Academic Board met with the SEDE committee to discuss the contribution of the college to the EU's CSDP activities. The college's training activities prepare both policymakers and mission staff for the activities involved in the full life-cycle of CSDP missions and aim to create a European security culture.
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Draft agenda and meeting documents
Presentation by Dirk Dubois, Head of the European Security and Defence College
Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: Europäische Union

Highlights - The European Security and Defence College in SEDE - Subcommittee on Security and Defence

On 26 January, Dirk Dubois, Head of the European Security and Defence College (ESDC), Michael Swann, Chair of the ESDC Steering Committee and Antonio Missiroli, Head of the ESDC’s Academic Board met with the SEDE committee to discuss the contribution of the college to the EU's CSDP activities. The college's training activities prepare both policymakers and mission staff for the activities involved in the full life-cycle of CSDP missions and aim to create a European security culture.
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Draft agenda and meeting documents
Presentation by Dirk Dubois, Head of the European Security and Defence College
Source : © European Union, 2017 - EP

Finissons-en définitivement avec CETA !

L`Humanité - Fri, 10/02/2017 - 14:08

Communiqué. Le 15 février, le Parlement européen se prononcera au sujet de la ratification de CETA[1] , l'accord de libre échange entre l'Union européenne et le Canada. La Quadrature du Net appelle les membres du Parlement à s'y opposer fermement.

Categories: France

Mines : les pays africains qui attirent les professionnels et ceux qui les rebutent

Jeune Afrique / Economie - Fri, 10/02/2017 - 14:08

La conférence Mining Indaba, qui rassemble quelque 4 500 professionnels du secteur minier, s'est achevée ce jeudi 9 février au Cap, en Afrique du Sud. L'occasion pour Jeune Afrique de faire le point sur l'attractivité des pays du continent dont le sous-sol est riche en minerais.

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Categories: Afrique

Eurozone: FDP fordert den Grexit

Euractiv.de - Fri, 10/02/2017 - 14:03
Die Liberalen melden sich mit klarer Kante zurück. FDP-Chef Lindner und EU-Parlamentsvize Lambsdorff fordern den Austritt Griechenlands aus der Euro-Zone.
Categories: Europäische Union

Aide aux migrants. 3.000 euros d'amende avec sursis pour Cédric Herrou

L`Humanité - Fri, 10/02/2017 - 14:01

Cédric Herrou, devenu le symbole de l'aide aux migrants à la frontière franco-italienne, a été condamné vendredi à 3.000 euros d'amende avec sursis pour en avoir pris en charge sur le sol italien par le tribunal correctionnel de Nice, qui l'a relaxé des autres faits pour lesquels il était poursuivi.

Categories: France

2017. L’Europe acculée entre la renaissance d’un monde bipolaire et sa crise de valeurs ?

Bruxelles2 - Fri, 10/02/2017 - 14:00

(B2) L’Europe devrait vivre, en 2017, une année du choix. Seule face à elle-même. L’année dernière nous écrivions 2016, un monde entre deux phases. Et l’Europe : repliée sur elle même ? Force est de reconnaître qu’aux frontières, les menaces n’ont pas vraiment diminué. Mais d’une certaine façon, le tableau des menaces externes n’est pas plus noir qu’il y a an. On pourrait même dire qu’il est plutôt « contenu ». D’autres menaces, beaucoup plus existentielles d’une certaine façon, ont surgi en 2016 et pourraient s’agrandir en 2017. D’une part, l’Europe apparait acculée face à la volonté des « deux grands » — Russie et États-Unis — de reconquérir leur place de premier plan à ses dépens, sans que les autres acteurs de la scène mondiale (Chine, Inde, …) n’aient renoncé à se faire sa place au soleil. L’effet ciseau menace entre ceux au-dessus qui veulent briser tout élan européen et ceux qui poussent. D’autre part, la principale menace qui apparait aujourd’hui est sur le plan des valeurs et de la solidité intérieure. La crise politique — prédite par certains experts — qui a suivi la crise financière s’accompagne d’une crise philosophique.

Un niveau de menace externe important

Aux frontières de l’Europe, le conflit syrien continue de produire combats, victimes et déplacements en masse de la population civile. L’intervention russe — militaire et politique — a rebattu les cartes et pourrait, paradoxalement, faciliter l’issue du conflit. La Libye continue d’être un « trou noir », avec un gouvernement qui ne maîtrise quelques rues de Tripoli. 2017 pourrait être l’année de la mise en place de ce gouvernement, à condition que Tripoli et Benghazi, al-Sarraj et Haftar trouvent un moyen de s’entendre. Le conflit à l’Est de l’Ukraine, qui pouvait paraître gelé, connait des retours de flamme réguliers, comme s’il fallait entretenir un foyer d’instabilité nécessaire.

Un peu plus loin, le conflit civil en Irak est loin d’être réglé. Mais le pouvoir de Bagdad et ses différents « alliés » (Kurdes et Iraniens d’un côté, Américains et coalition occidentale de l’autre) semblent reprendre le dessus. Si 2017 pourrait voir la phase de reconquête de territoires tenus par l’organisation de l’État islamique, la paix reste loin d’être gagnée cependant. Et l’organisation terroriste peut toujours trouver à se ressourcer.

Le processus de paix au Moyen-Orient parait mort. Cette fois, ce sont les États-Unis qui veulent rebattre les cartes, en encourageant la colonisation et une remise en cause du statu quo. Cela pourrait entraîner une résurgence des tensions qui restaient, pour l’instant, confinées localement. Mais cela pourrait aussi aboutir à dégeler une situation de toute façon intenable. Une levée de couvercles qui n’est pas sans danger. Quant à l’Afghanistan, il continue d’être une terre instable, mais c’est loin… (sauf les conséquences indirectes avec un afflux de réfugiés).

Dans cet océan de nouvelles un peu noires, le Liban, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie résistent, malgré tout, malgré les tensions importantes à leurs frontières, malgré les tensions internes. Un petit miracle, en soi, qui doit être salué. Et si les pays du Sahel — Niger, Mali — restent fragiles, les principales menaces auxquelles ils faisaient face (grâce notamment à l’engagement français avec Barkhane).

Deux (grands) ennemis de l’Europe aujourd’hui …

A ces menaces externes qui ne sont — somme toutes — pas pires que l’année dernière s’en ajoutent désormais deux plus importantes. Les deux « puissances » les plus proches de l’Europe, l’une géographiquement, l’autre politiquement, souhaitent sinon la destruction de la construction européenne du moins sa neutralisation, son effacement stratégique. C’est en soi un phénomène nouveau, une remise en cause des préceptes qui avaient cours il y a quelques années encore (doctrine Medvedev, d’un côté, doctrine Bush-Obama de l’autre).

Une Russie moins partenaire, voire hostile

Les relations avec la Russie n’étaient pas excellentes ces deux dernières années (depuis l’intervention en Crimée et en Ukraine). Là elles semblent franchir un cap idéologique. Moscou considérait jusqu’ici l’Union européenne comme un moindre mal, voire une aubaine, qu’elle opposait à l’OTAN et aux États-Unis. Pour la Russie de Poutine, l’Union européenne, son tropisme démocratique, son fonctionnement assez anarchique en soi, plus confédéral qu’unitaire, très ‘soft‘ et pas du tout ‘hard’ est, en fait, devenue « la » menace. L’OTAN reste officiellement l’adversaire. Mais l’Alliance est le « bon vieil ennemi », celui dont on a besoin pour ragaillardir les masses, assez inoffensif au final. Le tropisme européen est beaucoup plus menaçant, car plus insidieux, plus efficace au final sur le fonctionnement russe traditionnel. Au sud, la Russie tisse donc sa toile de façon inégalée, afin de contourner ce qu’elle ressent comme un encerclement. Même si le fil est fragile, quel pays peut se targuer aujourd’hui d’entretenir des bonnes relations avec le Liban et Israël, l’Iran et la Turquie, la Syrie et l’Égypte, sans oublier la Libye ? Même en Europe, de la Finlande au Portugal en passant par la Bulgarie, la Hongrie ou la Grèce, Moscou compte des soutiens. Un certain retournement de situation.

Une Amérique moins solidaire voire négative

De l’autre côté de l’Atlantique, la communauté de valeurs que partageaient Américains et Européens semble se briser avec la mise en place de l’administration Trump. Rarement un pouvoir américain n’a eu comme affichage politique de détruire l’Union européenne. La concurrence se faisait toujours sentir sur certains dossiers (OMC, OGM, défense…). Mais elle n’était pas généralisée à l’essence même de la construction européenne. Les États-Unis ont toujours voulu avoir l’Europe à leurs côtés, pas devant, mais en seconde position. Ce que semble détester Trump paraît semblable à ce que déteste Poutine. Cette Union qui affirme le potentiel de pouvoir être concurrente au Primus inter Pares américain doit être détruite, selon lui. Certes son administration est en train de se mettre en place. Et les premières déclarations vont peut-être policées. Mais on peut douter que ce fond hostile ne ressurgisse régulièement.

Une Turquie en voie de durcissement

A cela, il faut ajouter un pouvoir turc, victime d’un coup d’état qui s’éloigne du continent européen et s’achemine davantage vers la démocrature (mélangeant pouvoir inquisitorial, violations des droits de l’Homme, avec un dispositif démocratique). La Turquie qui a toujours été un allié stable de l’Alliance atlantique, même s’il était souvent dur en négociation, est devenu aujourd’hui un allié « peu fiable ». Ce qui devient un risque pour le voisin européen et pourrait amener à reconsidérer certains éléments de la sécurité européenne.

L’Europe qui s’est construite à côté de la Russie et avec les États-Unis doit maintenant se consolider contre la Russie et sans, voire contre, les États-Unis, en devant gérer un grand État instable quasiment en son sein (1). Cela fait beaucoup ! Mais c’est gérable si l’Europe était unie et en état de marche… Cela ne semble pas être le cas.

Et une absence de conviction européenne

La conviction dans la nécessité européenne s’est ébranlée parmi les peuples pour de multiples raisons : politique, économique, philosophique, sociologique. Elle a été sapée à la fois par des coups de butoirs internes, des politiques erratiques, un manque de soutien dans la classe politique mais aussi les erreurs notables de la direction européenne qui a toujours considéré que l’autre était en faut. A ce mouvement de sape, il faut ajouter la naissance de mouvements franchement nationalistes, voire néonazis, autrement plus graves que quelques trublions dits populistes (2).

Trois crises internes notables

La crise des migrants et des réfugiés — entraînée en partie par le conflit syrien et le trou noir libyen — n’est pas jugulée, tout comme la menace d’attentats terroristes qui est toujours au plus haut niveau. Ce n’est pas l’effet direct de ces deux crises qui apparaît aujourd’hui le plus inquiétant. Mais leurs répercussions dans la société européenne. La crise financière et économique, n’est toujours pas résorbée (malgré les discours volontairement optimistes). Il a entraîné le déclassement notable de la classe moyenne (qui a souvent été au cœur du projet européen) et un désenchantement général. L’impréparation européenne à cette crise d’existence, comme son refus de reconnaître certaines erreurs de politique, ont entraîné un effet de loupe grossissante focalisant la rancœur, devenue rancune, sur la construction européenne.

Une conformité anti-européenne

De tout temps, un courant eurosceptique ou souverainiste a eu cours. Ce n’est vraiment pas une difficulté. Mais aujourd’hui, non seulement, il a dépassé le stade de la minorité mais il a aussi gagné toutes les couches de la société (des intellectuels aux ouvriers, des riches aux pauvres) et tous les bords politiques. Aux extrêmes mais aussi dans les partis traditionnels et, même au centre, l’Europe est passée du rang de nécessité à celui d’accusée. Il est devenu aujourd’hui de bon ton d’attaquer la construction européenne et totalement irréaliste de la défendre. Les arguments les plus intelligents sont parfois les plus dangereux. La conformité a changé de camp.

Une série de coups de clairons non écoutés

Cet ébranlement tient à plusieurs causes et ne remonte pas à quelques mois. Depuis une dizaine d’années, les coups de clairon, les alertes se sont multipliées. Toutes les consultations populaires sur une question européenne, depuis dix ans (France et Pays-Bas 2005, Irlande 2007, Pays-Bas et Royaume-Uni 2016) ont abouti à un « Non », plus ou moins vibrant (3). A chaque fois, l’Europe a botté en touche, estimant que la vindicte populaire n’était pas tournée contre elle mais contre les dirigeants nationaux, expliquant pourquoi tout cela n’a pas d’importance. Une argumentation qui passait sous silence un fait grave : les Européens ne comprennent plus l’Europe, ne savent plus où elle va, ce qu’elle veut.  Lire aussi :  La méthode du vélo est morte. Le cycliste est tombé !

Réagir ou se suicider

Le temps du ‘ouvrons toutes les frontières et vous vivrez mieux’, ‘avec le TTIP, chaque famille gagnera plusieurs centaines d’euros en plus’ versions modernes d’un ‘fermez les yeux, je gère’, ne marche plus, n’impriment plus dans les consciences. L’Europe n’a plus d’autre choix aujourd’hui que de réagir — et vite — ou de se résoudre à un certain effacement « stratégique ». Le sursaut nationaliste qui s’observe dans de nombreux pays pourrait permettre de gagner quelques années sur cet effacement… Mais ce ne sera qu’une illusion funeste.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Les liens économiques et sociaux avec la Turquie sont si nombreux que le pays ne peut être considéré comme tout à fait étranger même s’il n’est pas membre de l’UE. A cela s’ajouter l’accord UE-Turquie sur les réfugiés syriens et autres arrivés en Turquie. Un accord qui permet d’empêcher une nouvelle vague d’immigration mais ‘tient à la gorge’ les Européens.

(2) Cette terminologie paraît plus précise que celle de « populisme », employée aujourd’hui pour qualifier n’importe quel mouvement, n’importe quelle politique. C’est le nationalisme qui est dangereux en soi pour l’Europe pas le populisme qui a existé de tous temps (y compris dans les rangs européens).

(3) On peut critiquer l’emploi du référendum dans ce type de question. En revanche, mettre en valeur le critère de l’abstention pour dénier à ce scrutin une certaine valeur me semble une erreur. Ces référendums ont souvent été marquées par un vote satisfaisant (plus de 50% de votants – sauf le vote aux Pays-Bas sur l’accord d’association en Ukraine). Et le fait même que certains électeurs ne se déplacent pas, n’est pas automatiquement en faveur de la légitimité européenne. Il peut, aussi, être interprété par un désintérêt. Ce qui est presque pire qu’un vote Non. Dans les deux cas, il faut mieux être interpellé par ces résultats que passer son temps à en minorer l’importance ou en dénier l’intelligence.

Lire aussi :

Categories: Défense

Parlamentarier: Kein nordeuropäischer „Luxus-Club“ à la Merkel

Euractiv.de - Fri, 10/02/2017 - 13:43
EU-Bürger brauchen einen Wandel in der Sparpolitik und nicht etwa das von Merkel geforderte Europa mehrerer Geschwindigkeiten, kritisieren hochrangige Sozialdemokraten, Grüne und Linke in Brüssel. EurActiv Brüssel berichtet.sw
Categories: Europäische Union

Nigeria : l’Etat prend le contrôle de la principale compagnie aérienne au bord de la faillite

LeMonde / Afrique - Fri, 10/02/2017 - 13:39
Le destin de la compagnie Arik, criblée de dettes et incapable de payer les salaires de ses employés, se trouve désormais entre les mains de l’Etat.
Categories: Afrique

L'Union européenne va débloquer une aide de 225 millions d'euros pour la Gambie

Jeune Afrique / Economie - Fri, 10/02/2017 - 13:38

Une aide européenne de 225 millions d'euros sera allouée à la Gambie, afin de soutenir son économie exsangue, selon son nouveau président Adama Barrow.

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