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Politique étrangère (IFRI)

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La revue de référence sur les questions internationales
Updated: 1 month 2 weeks ago

Politique étrangère 3-2015 : votez pour (é)lire votre article préféré !

Fri, 04/09/2015 - 14:47
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Présentation vidéo du numéro d’automne de Politique étrangère

Tue, 01/09/2015 - 19:28

Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère, présente le numéro d’automne, consacré à l’Algérie : « L’Algérie, nouvelle puissance régionale ? »


Edito Politique étrangère : « L’Algérie… par Ifri-podcast

PE 3-2015 en librairie !

Tue, 01/09/2015 - 19:06

Le numéro d’automne de Politique étrangère (3-2015), consacré à l’Algérie, vient de paraître !

Dans un environnement en feu, l’Algérie semble étrangement calme, mais les orages s’approchent : chute du prix des hydrocarbures dans une économie très dépendante, baisse d’une rente qui assure la paix sociale, blocage du système politique, déstabilisations du Maghreb (Tunisie, Libye…) et du Sahel (Mali…). Alger se retrouve face à des choix difficiles. Comment régler la succession du président Bouteflika, avec une société de plus en plus dépolitisée mais qui conteste l’opacité du régime ? Est-il possible de diversifier enfin une économie toujours structurée par la rente ? Comment se garder des désordres extérieurs ? Principale puissance militaire de la région, l’Algérie a choisi depuis des décennies le non-engagement extérieur, une option qui n’est plus viable. Au plan interne et au plan externe, le régime va devoir démontrer une souplesse qui lui permette de gérer des situations nouvelles et potentiellement très dangereuses.

Cette livraison de Politique étrangère s’attache également à deux thèmes majeurs de l’actualité de 2015 : le centenaire du génocide arménien, occasion de rapprochement entre Ankara et Erevan gaspillée, mais révélatrice, entre autres, des contradictions turques ; et la mutation des migrations internationales, en particulier celles qui concernent l’Europe et l’espace méditerranéen.

La négociation d’un éventuel TTIP, la vision chinoise des « nouvelles Routes de la soie », l’état de la Somalie, la piraterie dans le golfe de Guinée, les rapports entre les États musulmans et l’islam de France : autant d’autres sujets de réflexion développés dans ce numéro, au cœur des débats internationaux les plus présents.

Découvrez le sommaire ici.

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« Djihadisme, dernières analyses »

Thu, 27/08/2015 - 10:00

Les Reflets du Temps, site Internet qui consacre une large place aux questions internationales, a publié lundi 24 août 2015 un nouvel article mettant à l’honneur le numéro d’été (2/2015) de Politique étrangère. Martine L. Petauton s’attache dans celui-ci à la question du djihadisme, et s’appuie pour cela sur les articles de Myriam Benraad « Défaire Daech : une guerre tant financière que militaire », de Marc-Antoine Pérouse de Montclos « Boko Haram, une exception dans la mouvance djihadiste ? » et de Lars Erslev Andersen « Terrorisme et contre-radicalisation : le modèle danois ».

« Je reviens cette semaine encore sur la revue Politique étrangère de l’Ifri de cet été, particulièrement riche. Sur – non pas un dossier, cette fois ci, mais trois articles majeurs, dont la teneur est de nature à nourrir nos réflexions de rentrée, sur un sujet – « le » sujet – de tout premier plan : le Djihadisme et le terrorisme.

Myriam Benraad – une des meilleures spécialistes de l’Irak en France – démontre que « défaire Daech (est) une guerre tant financière que militaire ». […] Marc-Antoine Pérouse de Montclos, braque son projecteur, quant à lui, sur un groupe djihadiste qui terrorise l’Afrique, « Boko Haram, une exception dans la mouvance islamiste ? ». […] Enfin, en dernier point de ce triptyque djihadiste/Ifri, l’article de Lars Erslev Andersen « Terrorisme et contre-radicalisation ; le modèle danois », ajoutons… et ses failles, ouvre des fenêtres intéressantes. […]

La revue Ifri/Politique étrangère donne ici, avec ces articles, de quoi ajuster notre regard, pourtant si – trop ? – alimenté sur ce sujet, hélas, toujours phare, de notre rentrée en géopolitique. »

Pour lire l’article dans son intégralité, cliquez ici.

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« La Russie, une puissance faible ? »

Wed, 26/08/2015 - 11:53

Martine L. Petauton, rédactrice en chef du site Internet Reflets du Temps, a consacré le 15 août 2015 une recension au dossier sur la Russie présenté dans le numéro d’été (2/2015) de Politique étrangère.

« Une fois passée la période – derniers feux de la Guerre Froide éteints – où la « super puissance américaine » Bushienne 1 et 2 flamboyait dans tous les médias, c’est du côté de l’ancien partenaire soviétique, que tous les regards se sont peu à peu tournés. 1991, éclatement du bloc de l’Est. Russie et ses satellites plus ou moins bougeants. Quid de la Russie ; quid surtout de la réalité de sa puissance ? Actuellement, il n’est guère question que d’elle, ses hydrocarbures, sa crise économique, ses mugissements sur la scène Ukrainienne, et son chef – Poutine, le rusé, Poutine, le craint, à tout le moins, le redouté.

La problématique de la toujours remarquable revue de l’Ifri, est, de ce fait, posée pile dans l’axe : Russie, une grande puissance, certes, mais peut-être faible. »

Pour lire la suite de l’article, cliquez ici.

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Le cas de la Libye : 3 questions à Archibald Gallet

Wed, 05/08/2015 - 17:36

Auteur de l’article « Les enjeux du chaos libyen » paru dans le numéro été 2015 de Politique étrangère (2/2015), Archibald Gallet a accepté de répondre à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

Quels sont les principaux acteurs du conflit libyen ?

Depuis juillet 2014, deux gouvernements, l’un à Tobrouk, l’autre à Tripoli, s’affrontent pour le contrôle des institutions et des richesses libyennes. Chaque gouvernement exerce une souveraineté théorique sur une mosaïque de territoires contrôlée par les différentes milices qui la soutiennent. Après près d’un an de guerre civile, l’enlisement du conflit a mis chacune des coalitions à l’épreuve. La montée en puissance de l’organisation État islamique (EI), puis plus récemment la signature d’un accord de paix sous les auspices de l’Organisation des Nations unies mettent à jour les divisions internes à chaque camp. Beaucoup de groupes armés ne rendent de compte à personne, et le Sud saharien jouit d’une autonomie de fait. Les milices des ethnies locales Toubou et Touareg s’y affrontent pour les routes de commerce transsahariennes et des revenus de protection des installations pétrolières du Sud-Est.

L’organisation État islamique peut-elle durablement s’implanter en Libye ?

L’EI a jusque-là fait preuve d’une résilience remarquable sur les théâtres ou elle s’est implantée, et la Libye d’aujourd’hui lui offre des conditions particulièrement favorables : une économie à l’arrêt, une situation sécuritaire fortement dégradée, un discours islamiste dominant le champ politique, et une immense quantité d’armes aux mains de milices. En 2014, l’organisation s’est progressivement implantée dans l’Est du pays, puis à l’Ouest de Tripoli, se livrant notamment à des activités de soutien des djihadistes internationaux. Son recrutement au sein des autres milices, ainsi que son agenda régional ont rapidement été facteur de tension avec les autres groupes armés, souvent pourtant de la même obédience islamiste radicale. L’EI est désormais en difficulté dans le port de Derna face à Ansar Al-Sharia, et autour des infrastructures pétrolières de Syrte contre les milices de la ville de Misrata. Comme en Irak, l’EI cherche à s’implanter là où sont les richesses naturelles. À cet égard, la mort probable de Belmokhtar, le leader des Mourabitounes qui gardait la haute main sur le djihadisme saharien, ouvre des opportunités autour des champs pétroliers du Sud-Est. Une consolidation de la présence d’EI dans le Sahara libyen pourrait aussi permettre une jonction avec Boko Haram à travers le Niger et le Tchad.

Comment peut-on contenir les effets du chaos libyen (contagion djihadiste en Tunisie, afflux de réfugiés en Europe, etc.) ?

La menace djihadiste et l’augmentation du trafic de migrants demeurent deux problèmes distincts. Les réseaux de passeurs libyens ont pignon sur rue et entretiennent des complicités avec des responsables des deux gouvernements, utilisant souvent des infrastructures publiques pour détenir et transporter les migrants. Les groupes terroristes préfèrent, pour leur part conserver une certaine clandestinité, et n’ont pour l’heure nul besoin d’avoir recours à une traversée hasardeuse de la Méditerranée pour s’infiltrer en Europe. La Libye s’est constituée comme le principal pays de transit en provenance de l’Afrique subsaharienne à cause de la corruption généralisée et de l’absence totale d’état de droit. Seul le rétablissement d’un contrôle effectif du territoire par un gouvernement légitime pourra avoir un effet significatif dans ce domaine. La solution du périmètre de sécurité maritime en Méditerranée est à cet égard un aveu d’impuissance de l’Union européenne, tandis que les partenaires européens se méfient, à juste titre, de l’idée d’une intervention militaire sur le sol libyen. Au-delà, le problème des migrants appelle une politique régionale ambitieuse. La création d’opportunités économiques tant pour les candidats au départ que pour ceux qui les transportent aura certainement plus d’effets sur les flux migratoires qu’une politique simplement axée sur le renforcement des capacités sécuritaires des pays concernés.

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Le Piège Daech

Thu, 30/07/2015 - 11:30

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (2/2015). Myriam Benraad, chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM, CNRS), propose une analyse croisée de deux ouvrages : celui de Pierre-Jean Luizard, Le Piège Daech. L’État islamique ou le retour de l’Histoire (Paris, La Découverte, 2015, 187 pages) et celui de Patrick Cockburn, Le Retour des Djihadistes. Aux racines de l’État islamique (Paris, Équateurs, 2014, 174 pages).

Dans l’abondance d’essais, de récits et de témoignages récemment publiés autour de l’État islamique[1], les ouvrages de Pierre-Jean Luizard et Patrick Cockburn sont particulièrement bienvenus. Rédigés par le spécialiste de l’Irak le plus reconnu de sa génération en France pour le premier, et par un journaliste intimement familier des crises qui déchirent le Moyen-Orient depuis déjà plusieurs décennies pour le second, ils se distinguent par leur sérieux et la rigueur de leur démonstration. Les approches du phénomène djihadiste proposées par ces deux auteurs se complètent : tandis que Luizard illustre, à travers son argumentaire, en quoi l’Occident est tombé dans le « piège Daech », fruit du « retour de l’Histoire » selon lui, Cockburn met en avant la duplicité de ce même Occident qui a longtemps soutenu – et continue à soutenir – des puissances régionales étroitement liées à la mouvance radicale.

À travers un propos documenté et concis, Luizard vient combler les incompréhensions qui peuvent encore subsister concernant les conditions d’émergence et de développement de l’État islamique, ainsi que son fonctionnement interne et ses structures. Il y a encore un an, ce dernier était méconnu du grand public. Il a fait une entrée fracassante dans l’actualité internationale avec la chute de Mossoul le 10 juin 2014 et la conquête d’un vaste pan de territoire s’étendant entre l’Irak et la Syrie. S’il se penche nécessairement sur ces événements encore brûlants, Luizard relève le pari de rompre avec les commentaires à chaud en faisant « dialoguer l’actualité immédiate et la grande Histoire ». Historien et fin connaisseur du monde arabe et musulman, il ne se contente ainsi pas d’éclairer la réalité de cet « État » islamique, transformé en « califat » par ses concepteurs, mais réintroduit son irruption dans un continuum. L’État islamique n’est-il pas, de fait, le produit macabre d’une déliquescence plus ancienne des États nés du colonialisme au Moyen-Orient, dont l’Irak et la Syrie demeurent les symboles ? L’auteur réussit avec brio à mettre au jour des logiques moins visibles, locales et globales, sociales et religieuses, dont les racines remontent au début du xxe siècle, à l’époque où Français et Britanniques esquissaient secrètement les frontières contemporaines de la région.

La première partie de l’ouvrage s’ouvre sur une remise en perspective des origines de l’État islamique, issu de la mouvance irakienne d’Al-Qaïda et autoproclamé sur plusieurs provinces du pays en octobre 2006. Depuis la disparition de son premier émir Abou Omar Al-Baghdadi, tué en avril 2010 dans un raid américain, c’est Abou Bakr, prédicateur salafiste originaire de Samarra, qui en a pris la tête. Luizard rappelle à cet effet la centralité du contexte irakien dans l’essor de ce que l’on nommera communément par son acronyme arabe « Daech » – l’État islamique en Irak et au Levant (Dawla islamiyya fi al-‘Iraq wa al-Cham). Entre marginalisation chronique des sunnites depuis le renversement de Saddam Hussein, « communautarisation » excessive du nouveau champ politique en faveur des chiites et des Kurdes, dérive autoritaire et répressive de l’ancien Premier ministre chiite Nouri Al-Maliki et faiblesse généralisée des institutions, synonyme de toutes formes d’abus, la situation était propice à l’offensive des djihadistes. Luizard décrit parfaitement la détérioration continue du climat politique à Mossoul à l’aube de la crise, qui a contribué à la passivité des tribus et civils face à l’avancée de l’État islamique – quand ceux-ci n’ont pas directement collaboré avec ses membres contre l’armée et le gouvernement.

Au-delà de l’Irak et de la Syrie, l’État islamique entend redessiner le Moyen-Orient, dont il rejette la géographie née des calculs coloniaux et du démembrement de l’Empire ottoman. Son autre objectif est d’internationaliser le conflit, d’autant que ses combattants ont été arrêtés aux portes de Bagdad à l’été 2014 et que s’est organisée la contre-offensive armée, tout d’abord kurde, puis chiite, puis internationale avec la formation d’une large coalition conduite par les États-Unis. Le « retour de l’Histoire » évoqué par Luizard ne consiste pas uniquement en une vengeance contre l’occupation étrangère en Irak et contre le sort des sunnites dans ce pays, mais aussi en une revanche contre les accords Sykes-Picot[2] et les engagements trahis des Européens qui avaient promis l’indépendance aux Arabes à l’issue de la Grande Guerre. Al-Baghdadi entend ainsi entraîner l’Occident dans un véritable « choc de civilisations ».

Les États du Moyen-Orient, à maints égards artificiels et construits contre leurs sociétés, ravagés par l’autoritarisme sous couvert d’indépendance nationale, et finalement rattrapés par le confessionnalisme, s’évanouissent inlassablement face à ce califat sunnite débarrassé des influences extérieures et des « obstacles » intérieurs – chiites, chrétiens, yézidis, tous mécréants aux yeux des salafistes qui pourchassent et persécutent sauvagement ces communautés au nom de la défense d’une unicité (tawhid) aux accents totalitaires. Prônant un retour à l’islam des origines et une application rigoureuse de la chari‘a, ceux-ci visent l’édification d’un État au sens strict du terme, doté d’un territoire, d’une armée équipée et entraînée, de ressources économiques et financières, et d’un personnel administratif pour le régir. Daech se pose aussi comme une internationale révolutionnaire pour tous les opprimés à travers le monde, usant d’une communication hypersophistiquée et volontairement choquante par la mise en scène d’actions barbares ; il s’agit, par la violence, de glorifier un passé mythique et d’attirer dans ses rangs tous ceux qui souhaitent en découdre avec le système. En cela, l’État islamique a su susciter une réaction de l’Occident, piégé et incapable de résoudre la crise au Moyen-Orient.

Si Luizard étaie sa thèse avec conviction, doit-on réellement considérer Daech comme un « piège », considération faite de la responsabilité également très lourde des Occidentaux dans l’expansion du djihadisme depuis la fin des années 1980 ? C’est à cette question que Cockburn, journaliste de renom, tente précisément de répondre. Outre un retour tout aussi fouillé sur les origines de l’État islamique, constitué sur les ruines de l’invasion militaire américaine de 2003 et assimilé à « une version proche-orientale du chaudron des sorcières de Macbeth », l’auteur insiste sur le rôle écrasant joué par les États-Unis et l’Occident au sens large. En démantelant l’armée irakienne au début du conflit, Washington a mis à bas un État irakien traditionnellement dirigé par des élites sunnites et a pavé la voie au chaos. Cockburn fait bien aussi de rappeler la responsabilité de nos « alliés » actuels, dont l’Arabie saoudite et les monarchies du Golfe, dans la naissance du monstre djihadiste. Ces « parrains idéologiques et financiers des djihadistes » ont ironiquement fini par prendre peur face au « Frankenstein » qu’ils ont engendré. En face, l’Iran et ses relais chiites apparaissent comme les principaux bénéficiaires de cette expédition occidentale contre la barbarie ; de fait, le réengagement de l’Occident au cœur du Moyen-Orient s’insère dans le droit fil des fiascos qui l’ont précédé et dont les conséquences imprévisibles ne sont plus à démontrer.

En six chapitres, Cockburn retrace les étapes du passage d’un groupe insurgé sunnite tout d’abord minoritaire dans le paysage de la violence armée en Irak et rejeté par les autres factions nationalistes et islamistes, à une organisation militaire et politique surpuissante. Il s’appuie, comme Luizard, sur ses nombreuses enquêtes de terrain dans la région et sur une observation fine de ses réalités, que certains cercles stratégiques occidentaux, du haut de leurs concepts idéologiques tantôt sommaires et abstraits, tantôt volontiers manichéens, ont refusé d’accepter et peinent encore à appréhender. Aux antipodes de ce que beaucoup avaient prédit, le régime de Bachar Al-Assad – dont Cockburn reconnaît le caractère criminel tout en rappelant que la dictature baasiste en Syrie ne saurait se résumer à la communauté alaouite et à son soutien au tyran – ne s’est pas effondré. De même, Daech n’a pas jailli du néant, mais a construit sa popularité sur l’impasse politique, l’incompétence des élites, la corruption endémique et la brutalité des forces armées répondant du pouvoir de Bagdad et Damas.

Enfin, comme le mentionne très justement l’auteur, la tentative de promotion d’une opposition dite « modérée » dans ces pays n’a pas abouti en raison de la confessionnalisation extrême des dynamiques conflictuelles et du « détournement » des deux soulèvements irakien et syrien par les combattants ayant fait allégeance à l’État islamique ou à d’autres formations djihadistes. À ce titre, la promotion du wahhabisme par le royaume saoudien et ses partenaires sunnites dans la péninsule au détriment d’autres courants de pensée de l’islam, conjuguée à l’appui militaire malgré tout apporté par l’Occident à ces États en contrepartie d’opportunités commerciales et de bases militaires, ne sont aucunement dissociables de la « longue période de fermentation » dans laquelle le Moyen-Orient semble être entré. Luizard et Cockburn sont formels : il sera extrêmement difficile d’extraire la région du tourbillon dans lequel Daech l’a emportée.

[1]. Il serait trop long de dresser ici une liste exhaustive des titres disponibles, mais en voici trois d’intérêt et en français : L. Napoleoni, L’État islamique. Multinationale de la violence, Paris, Calmann-Lévy, 2015 ; Ph. Bannier et F. Balanche, L’État islamique et le bouleversement de l’ordre régional, Paris, Éditions du Cygne, 2015 ; O. Hanne et Th. Flichy de la Neuville, L’État islamique. Anatomie du nouveau califat, Paris, Bernard Giovanangeli, 2014.

[2]. Accords secrets conclus le 16 mai 1916 entre le Royaume-Uni et la France et prévoyant le démantèlement de l’Empire ottoman.

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Table-ronde : « La crise en Ukraine : quel impact sur l’évolution de la Russie et du système international ? »

Wed, 22/07/2015 - 13:46

Vendredi 3 juillet 2015, Thomas Gomart, directeur de l’Institut Français des Relations Internationales (Ifri), et Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du centre Russie / NEI à l’Ifri, sont venus présenter à Moscou, le dernier numéro de la revue Politique étrangère (2/2015), consacré à la Russie.

La crise en Ukraine a eu un impact profond sur tous les États concernés – l’Ukraine, la Russie, les pays de l’Union européenne et ceux du voisinage – et leurs relations. Plus d’un an et demi depuis le début de la crise, le débat semble toujours polarisé autour de la question « Qui est coupable ? ». Or, la profonde divergence entre l’Occident et la Russie – qui semble décidée à incarner une alternative au modèle occidental – pose la question fondamentale du fonctionnement du système international dans son ensemble.

Pour visionner l’ensemble de la table-ronde, cliquez ici.

Intervenants :

  • Fiodor Loukianov, professeur à la Haute École d’Économie de Moscou, rédacteur en chef de la revue « Россия в Глобальной политике», Moscou.
  • Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, Paris.
  • Tatiana Kastouéva-Jean, Responsable du centre Russie/NEI de l’Ifri, Paris.
  • Vladislav Inozemtsev, chercheur associé à la DGAP à Berlin, chercheur associé non résident au CSIS à Washington.

 

1914-2014 : La Grande Guerre et le monde de demain

Mon, 20/07/2015 - 10:41

Daniel Colard, professeur à l’Université de Besançon, a publié une note de lecture sur le numéro spécial de Politique étrangère consacré à la Grande Guerre, n°1/2014 (printemps 2014), pour la revue électronique Paix et Sécurité Européenne et Internationale.

“Parmi les nombreux ouvrages consacrés à la Grande Guerre et à ses suites, la revue Politique étrangère demeure égale à elle-même et fournit aux lecteurs une vue d’ensemble sans égale par la qualité de ses articles et de ses auteurs.”

Lire l’article complet ici.

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Dictators at War and Peace

Wed, 15/07/2015 - 15:13

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (2/2015). Jérôme Marchand propose une analyse de l’ouvrage de Jessica L.P. Weeks, Dictators at War and Peace (Ithaca, NY, Cornell University Press, 2014, 247 pages).

Concis et bien documenté, cet ouvrage éclaire les différences de comportement entre systèmes autoritaires quant au recours à la force armée pour résoudre les conflits internationaux. Dépassant l’opposition conventionnelle entre dictatures belliqueuses et démocraties pacifiques, l’auteur ouvre son analyse à des éléments couramment négligés, tels les mécanismes de contrôle et de sanction pré- ou post-conflit auxquels sont ou non exposés les décideurs de premier rang, les systèmes d’évaluation qu’ils utilisent, ou encore les dispositions et les ressources des audiences domestiques susceptibles de leur demander des comptes en cas de déconvenue ou de défaite. Manière de dire que la structure d’un régime détermine la manière dont ses dirigeants appréhendent les retombées potentielles de leurs initiatives militaro-diplomatiques, et gèrent les rapports de forces endogènes et exogènes.

À partir de ce constat, Jessica L.P. Weeks distingue quatre formes de directions autoritaires : deux à dominante collective (appareils civils et juntes) et deux à dominante individuelle (leaders civils et « hommes forts » galonnés). Elle s’applique ensuite à revisiter l’histoire d’un ensemble de conflits militaires, de l’affrontement URSS-Chine en 1929 jusqu’à l’invasion de l’Irak en 2003. Ce travail comparatif a pour fonction de déterminer qui a pris l’initiative des hostilités, quelle a été l’issue des affrontements armés et dans quelle mesure la défaite a entraîné des changements de personnels à la tête de la puissance vaincue. Il en ressort que les autocraties et les juntes sont nettement plus enclines à déclencher des interventions armées que les appareils gouvernés par un collège d’apparatchiks. Plus expérimentés, plus diversifiés dans leur recrutement, plus nuancés dans leurs jugements, ces derniers se montreraient aussi plus ouverts et flexibles quant au choix des options stratégiques. Autre enseignement notable, les leaders civils et les « hommes forts » galonnés auraient une nette propension à mésestimer les risques de défaite militaire, mais ces défauts de jugement caractérisés ne seraient que rarement suivis d’une éviction du pouvoir, à la différence de ce qui se produit pour les dirigeants trop téméraires dans les systèmes à dominante collective.

Aux yeux de l’auteur, si ces éclairages permettent de mieux décoder les logiques d’action des régimes autoritaires, ils ne dispensent pas d’analyses individuelles tenant compte de la trajectoire des autocrates, de leur profil psychologique, de leurs perceptions et de leurs préférences, et intégrant le fait que la déliquescence des contrôles externes favorise la libération du pulsionnel et du fantasmatique. À l’appui de ses réflexions, Jessica Weeks produit six études de cas traitant de l’invasion du Koweït en 1990, des initiatives de Staline entre 1938 et 1940, de la guerre des Malouines, des guerres d’expansion livrées par le Japon entre 1931 et 1941, des combats livrés par le Nord-Vietnam contre les États-Unis, le Sud-Vietnam et le Cambodge des Khmers rouges, et enfin des conduites de l’URSS post-stalinienne. Bien choisis et documentés, ces exemples souffrent d’un traitement linéaire et auraient gagné à soulever quelques hypothèses dissonantes. On peut par ailleurs déplorer certains manques dans l’index de fin d’ouvrage. Ces petites réserves exprimées, Dictators at War and Peace justifie une lecture attentive.

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Géopolitique de la démocratisation. L’Europe et ses voisinages

Wed, 08/07/2015 - 15:20

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (2/2015). Jean-Arnault Dérens propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Jacques Rupnik, Géopolitique de la démocratisation. L’Europe et ses voisinages (Paris, Presses de Sciences Po, 2014, 331 pages).

Ce livre, qui recueille de stimulantes études de cas, des Balkans au Caucase en passant par la Moldavie, part du constat que l’Union européenne traverse aujourd’hui une crise majeure : « une crise de confiance interne vis-à-vis de son projet et une crise externe marquée par la déstabilisation simultanée de ses voisinages à l’est comme au sud », comme le note Jacques Rupnik dans son introduction. Cependant, malgré les intéressantes approches comparatives que ce livre suggère, il n’engage pas de réflexion sur les causes de cette double crise.

Alors que l’objectif de paix est au cœur du projet européen, l’UE, pourtant lauréate en 2012 du Prix Nobel de la paix, ne sort pas d’une contradiction manifeste depuis le début des années 1990. Si elle peut effectivement se targuer d’avoir neutralisé les guerres sur son territoire, elle s’accommode toujours d’une dangereuse conflictualité à ses confins – hier dans les Balkans, aujourd’hui en Ukraine, au Sahel ou au Proche-Orient. Il semble pour le moins étonnant de prétendre, comme le fait Jacques Rupnik, que l’intervention militaire au Kosovo en 1999 « fit des Balkans le terrain privilégié de la réhabilitation de la politique étrangère et de sécurité commune », quand cette intervention fut décidée par l’OTAN et ne fit pas l’objet du moindre consensus parmi les partenaires européens. On pourrait même penser que cette intervention a, bien au contraire, sonné le glas d’une politique étrangère commune, les enjeux de sécurité étant « abandonnés » à une structure extra-européenne. Et la « crispation russe » s’explique beaucoup plus, depuis la guerre du Kosovo, par les ambitions croissantes de l’OTAN que par les perspectives d’élargissement européen.

D’une manière générale, la réflexion entamée sur ces « espaces intermédiaires » que sont l’Ukraine, la Moldavie ou le Caucase – voire les Balkans – peut-elle se limiter à une approche militante, le « mal » étant naturellement identifié à Moscou et le « bien » à un « Occident » aux contours incertains ? Cette approche manichéenne amène notamment à négliger la diversité des priorités et des stratégies des différents pays européens, que met justement en lumière la « comparaison » esquissée dans un passionnant dialogue entre Jacques Rupnik et Gilles Kepel à propos des voisinages européens à l’est et au sud.

Enfin, les auteurs partagent comme une évidence un point qui fait pourtant de plus en plus débat, celui d’une équivalence, d’une quasi-synonymie, entre « européanisation » et « démocratisation ». Affirmer que « la diffusion du modèle démocratique de l’UE à l’est du continent » demeure le plus grand succès de l’Union résonne avec une certaine ironie quand la Hongrie, membre de l’UE depuis 2004, est régulièrement pointée du doigt pour ses entorses aux principes démocratiques les plus élémentaires. De plus, les exemples de la Serbie ou de la Macédoine montrent comment des régimes autocratiques peuvent utiliser « l’argument européen » pour faire taire leurs oppositions, museler la presse et conforter sans cesse leur pouvoir. Se réjouir, comme le fait Pierre Mirel, de la « conversion à l’Europe » engagée par les nationalistes serbes relève d’un étonnant optimisme, qui confine à l’aveuglement.

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Table-ronde à Moscou : « La crise en Ukraine : quel impact sur l’évolution de la Russie et du système international ?»

Wed, 01/07/2015 - 10:47

L’Institut Français des Relations Internationales (Ifri) vient présenter à Moscou, vendredi 3 juillet, le dernier numéro de sa revue Politique étrangère (2/2015), consacré à la Russie et dont le dossier, « La Russie, une puissance faible ? », est l’objet de l’attention de nombreux médias.

La crise en Ukraine a eu un impact profond sur tous les États concernés – l’Ukraine, la Russie, les pays de l’Union européenne et ceux du voisinage – et leurs relations. Plus d’un an et demi depuis le début de la crise, le débat semble toujours polarisé autour de la question « Qui est coupable ? ». Or, la profonde divergence entre l’Occident et la Russie – qui semble décidée à incarner une alternative au modèle occidental – pose la question fondamentale du fonctionnement du système international dans son ensemble.

L’ambassade de France en Russie, l’Institut Français des Relations Internationales (Ifri) et le groupe RBK vous invitent à assister à la table-ronde « La crise en Ukraine : quel impact sur l’évolution de la Russie et du système international ? », le vendredi 3 juillet, de 11h à 12h15, au Centre de presse de RBK (oul. Profsoiouznaïa, 78).

Modérateur : Nicolas Miletitch, chef du bureau de l’AFP à Moscou.

Intervenants :

  • Fiodor Loukianov, professeur à la Haute École d’Économie de Moscou, rédacteur en chef de la revue « Россия в Глобальной политике», Moscou.
  • Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, Paris.
  • Tatiana Kastouéva-Jean, Responsable du centre Russie/NEI de l’Ifri, Paris.
  • Vladislav Inozemtsev, chercheur associé à la DGAP à Berlin, chercheur associé non résident au CSIS à Washington.

Accréditation auprès du service de presse de l’ambassade : Svetlana Terzi/Anna Tikhomirova.

« La Russie au Moyen-Orient »

Mon, 29/06/2015 - 11:01

Marie-France Chatin, journaliste chez RFI, a reçu samedi 27 juin dans  son émission radio « Géopolitique, Le débat », Igor Delanoë, chercheur associé au Harvard Ukrainian Research Institute ainsi qu’à l’Institut des Études Européennes et Internationales de l’Université de Kadir Has à Istanbul, et Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut Français des Relations Internationales.

Au cours de cette émission, c’est le « renouveau de l’influence russe sur la scène moyen-orientale » qui est examiné et analysé. Les invités évoquent notamment « l’impact des printemps arabes sur la politique moyen-orientale de Moscou, soulignant en particulier les aspects sécuritaires et la nécessité pour la Russie de protéger son environnement proche des risques de contagion, face au développement de l’organisation État islamique en Syrie et en Irak, notamment dans le Caucase, en Tchétchénie » .

C’est également pour la journaliste, l’occasion d’évoquer le dossier sur la Russie publié dans le numéro d’été (2/2015) de Politique étrangère : « La Russie, une puissance faible ? ».

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Invités de l’émission

Igor Delanoë est chercheur associé au Harvard Ukrainian Research Institute et à l’Institut des Études Européennes et Internationales de l’Université de Kadir Has à Istanbul. Il est également l’auteur d’un article récemment publié par le centre Russie/NEI de l’Ifri, « Les Kurdes : un relais d’influence russe au Moyen-Orient ? ».

Julien Nocetti est chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut Français des Relations Internationales.

La Russie au cœur du débat

Fri, 19/06/2015 - 15:20

Jeudi 18 juin, la librairie La 25e Heure, située 8 place du Général Beuret, à Paris, a accueilli la rencontre-débat autour du dossier « La Russie, une puissance faible ? », publié dans le numéro d’été (2/2015) de la revue Politique étrangère.

Une fois encore, le public est venu nombreux à cette rencontre pendant laquelle ont été analysés les attributs de la puissance russe, ses limites et son évolution depuis le début de la crise en Ukraine. De nombreuses questions politiques, économiques, diplomatiques, militaires et sociétales liées à la Russie ont été évoquées.

Intervenants

Marc Hecker : rédacteur en chef de la revue Politique étrangère et président du débat.

Tatiana Kastouéva-Jean : responsable du Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales où elle dirige la collection électronique trilingue « Russie.NEI.Visions ».

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Daech, une guerre aussi économique que financière

Mon, 15/06/2015 - 11:22

Laurent Marchand, éditorialiste pour Ouest France, consacre sa chronique « Tout un monde »  à l’article écrit par Myriam Benraad dans le nouveau numéro de Politique étrangère, « Défaire Daech : une guerre tant financière que militaire ».

Comme une masse liquide injectée dans le grand Proche Orient, les territoires conquis par le groupe État islamique fluctuent sur les cartes du renseignement international. Ce que ces cartes ne montrent pas c’est l’assise économique et financière qui explique la fulgurante montée en puissance de Daech et sa force de frappe. L’organisation pèserait environ 2 milliards de dollars. Dans le numéro d’été de Politique étrangère, la revue de l’Institut international des relations internationales, Myriam Benraad, chercheuse au CERI-Sciences-Po, se penche sur « les rouages économiques et financiers » et la précarité socio-économique qui régnait en Irak qui ont permis à Daech, « dès son émergence sur la scène irakienne à l’automne 2006, de conquérir un vaste territoire ». Elle décrit la mise en place de réseaux de contrebande qui « préexistaient au renversement même de Saddam Hussein ». Elle énumère les différentes sources d’enrichissement de l’organisation : trafics d’armes, de biens, d’œuvre d’art, exploitation du gaz et du pétrole, « méthodes de levée et de transfert de fonds extrêmement sophistiquées », attaques contre des dizaines de banques, racket, rançons, commerce avec les agents d’Assad… 

Nous avons tous en tête désormais la rapidité de la montée en puissance de cette organisation nouvelle durant l’année 2014, à cheval entre la Syrie et l’Irak. On insiste moins d’ordinaire sur ses origines, y compris sous l’angle économique. Or, l’article de Myriam Benraad décrit très bien cette évolution depuis 2006. « Le marché noir d’hydrocarbures, de biens et d’armes est édifiant : les réseaux de contrebande passés sous le contrôle de l’État islamique d’Irak dès 2006, ne remontent pas à l’occupation étrangère ; ils préexistaient au renversement de Saddam Hussein qui en avait confié la gestion à certaines tribus loyales en échange d’un maintien de l’ordre dans des territoires qui, au temps de l’embargo, échappaient déjà à l’autorité de la capitale ».

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« Si l’on rapporte son mode d’action à celui d’Al-Qaïda, on constate que l’État islamique ne dérive pas ses revenus de dons extérieurs. Il les génère »… Myriam Benraad de poursuivre. « Dès les premiers jours, les djihadistes se sont dotés d’un “ministère” de l’Économie et d’un comité financier appuyés sur un réseau de sympathisants chargé de la collecte de fonds en Irak et à l’extérieur. »

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« En 2014, l’organisation aurait produit et vendu entre 30 000 et 50 000 barils de brut par jour, avec un revenu quotidien avoisinant les 850 000 dollars… »

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« L’agriculture vient parachever ce tableau, en particulier dans les plaines fertiles de la province irakienne de Ninive et les zones rurales qui entourent le sanctuaire syrien de l’État islamique, Raqqa, où les fermiers ont vu leurs récoltes de blé, de céréales, et leur bétail confisqués pour les affamer – surtout lorsqu’il s’agissait de chrétiens. »

« La mise sous contrôle d’usines entières de production agricole et de l’exploitation du phosphate et du soufre dans la province d’Al-Anbar en Irak, mais aussi du ciment à Deir Ezzor en Syrie, a généré des centaines de millions de dollars de revenus. »

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Myriam Benraad évoque enfin les limites à cette puissance économique de Daech, le fait notamment que la richesse des djihadistes n’a pas été réalloué aux populations civiles mais souvent captée par ses élites dirigeantes ou réinjectés dans des circuits mafieux.

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La Russie ou la limite de la puissance

Sat, 13/06/2015 - 08:00

Jacques Hubert-Rodier, éditorialiste diplomatique pour Les Échos, consacre la chronique « La Revue du jour »  au nouveau numéro de Politique étrangère.

La thèse : La Russie est-elle capable d’avoir une « grande stratégie » ? Certes, écrit Thomas Gomart dans « Politique étrangère », le conflit ukrainien a révélé la capacité et le savoir-faire de Moscou en matière politico-diplomatique. Et la Russie reste l’une des rares puissances à pouvoir le faire. Pourtant, affirme le directeur de l’Institut français des relations internationales, cette puissance a une limite. Elle est capable en Ukraine de mener une « guerre limitée », mais cette guerre apparaît comme « anachronique » comparée à ce que devrait faire la Russie pour s’adapter à la mondialisation. D’une certaine façon, Vladimir Poutine a renoué avec la stratégie de la « puissance pauvre » : jouer le prestige à l’international contre la modernisation intérieure.

L’intérêt : Que faire de la Russie ? Est-elle de retour sur les traces de l’Union soviétique ? On en est loin. Ce dossier consacré à la Russie répond à un certain nombre de questions. Car la réalité est complexe. Mais, finalement, la Russie de Poutine est à la recherche de son identité. Et le président russe a fait un pari : celui d’une « logique non économique » provoquant paradoxalement une crise économique.

La citation :« Quelles que soient les qualités des diplomaties européenne et américaine, le retour à la normalisation des relations avec la Russie risque de se faire attendre. » (Tatiana Kastouéva-Jean, Centre Russie/NEI).

 

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Thomas Gomart, invité de l’émission “Le 22h” sur Public Sénat

Fri, 12/06/2015 - 11:12

Jeudi 11 juin 2015, Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, était l’invité du “Grand entretien” du JT de 22h sur Public Sénat.

Il aborde dans cet entretien l’actualité internationale, et plus particulièrement la situation en Russie, et présente à cette occasion le numéro 2/2015 de Politique étrangère, dont le dossier principal est consacré à la Russie.

Lire l’article de Thomas Gomart, « Russie : de la “grande stratégie” à la  “guerre limitée” ».

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Politique étrangère dans le JDD : A-t-on oublié l’Ukraine ?

Wed, 10/06/2015 - 10:00

François Clémenceau, rédacteur en chef du service « International » du JDD décrypte cette semaine la situation en Ukraine.

Il s’appuie pour cela sur l’article de Thomas Gomart, « Russie : de la “grande stratégie” à la  “guerre limitée” », paru dans le numéro 2/2015 de Politique étrangère.


L’Ukraine, la grande oubliée par lejdd

 

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Les enjeux du chaos libyen

Mon, 08/06/2015 - 10:06

Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir l’article du numéro d’été 2015 de Politique étrangère que vous avez choisi : « Les enjeux du chaos libyen », par Archibald Gallet.

Depuis la révolution de 2011, la Libye s’enfonce dans une spirale destructrice ayant des conséquences en Afrique du Nord, dans le Sahel et toute la Méditerranée. Le conflit a fait près de 30 000 victimes[1], et depuis le début de l’année 2015, le pays se constitue en base régionale du djihadisme. La production et l’exportation du pétrole, qui représente la quasi-totalité des exportations libyennes, ont chuté de plus de 80 % par rapport aux niveaux d’avant guerre. Les déplacés et réfugiés se multiplient, à l’intérieur du pays[2] et dans les pays voisins, et l’absence d’État offre un terrain privilégié à des organisations criminelles, qui contrôlent parfois des portions entières de territoire et se livrent au trafic de drogue, d’armes et de migrants – dont le nombre est en constante augmentation. Continuer la lecture sur Cairn.info.

[1] Source : Libya Body Count.

[2] Près de 287 000 en octobre 2014 (Agence des Nations unies pour les réfugiés).

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Présentation vidéo du numéro d’été 2015 de Politique étrangère

Tue, 02/06/2015 - 18:47

Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère, présente le numéro d’été de la revue, consacrée à la Russie.

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