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Diplomacy & Defense Think Tank News

Applying the HIPPO Recommendations to Darfur: Toward Strategic, Prioritized, and Sequenced Mandates

European Peace Institute / News - Thu, 08/06/2017 - 21:44

Recent changes in the situation on the ground present an opportune moment for the international community to shift its political strategy in Darfur. Despite ongoing tensions, the relationship between the Sudanese government and the international community is showing signs of improvement. Moreover, while security has improved in some areas of Darfur, the human rights situation in Sudan has deteriorated. All these factors suggest a need for a shift in the political strategy of the United Nations–African Union Hybrid Operation in Darfur (UNAMID).

In advance of the renewal of UNAMID’s mandate in June 2017, the International Peace Institute (IPI), the Stimson Center, and Security Council Report co-organized a workshop on May 3, 2017, to help member states and UN actors develop a shared understanding of the situation faced by UNAMID in Darfur. This workshop was the fourth in a series analyzing how UN policies and the June 2015 recommendations of the High-Level Independent Panel on Peace Operations (HIPPO) can be applied to country-specific contexts.

Participants identified ways to amend UNAMID’s three priority areas to take into account the changing context. First, the mandate should allow for different types of activities for the protection of civilians in different parts of Darfur. Second, the mission should cooperate with the AU High-Level Implementation Panel, with the panel taking the lead at the national level and the mission shifting its focus to democratic transformation at the state and local levels. Finally, where violence has receded, the mission should shift toward addressing the core drivers of violence.

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« Les Torries paient leurs multiples revirements »

IRIS - Thu, 08/06/2017 - 16:34

La majorité de Theresa May est-elle menacée ?

Quand Theresa May a annoncé la tenue des élections législatives anticipées, on prédisait un score très faible pour les travaillistes qui était placé sous un leadership chaotique. Aujourd’hui, la situation est très différente pour le Labour. Theresa May peut se trouver dans une situation moins avantageuse que prévu ce qui risque de fragiliser sa position notamment dans les négociations du Brexit.

Pourquoi ce revirement dans l’opinion ?

Normalement, le Brexit aurait dû être l’enjeu principal de cette campagne. Si cela avait réellement été le cas, on ne se poserait pas la question de la majorité ou non des conservateurs. Le Brexit n’a au final pas été le seul slogan de ces élections à cause notamment des attentats. Les travaillistes ont habilement pointé les revirements de Theresa May sur le Brexit. Cela leur a permis d’enfoncer un coin dans la crédibilité de Theresa May. En effet, dans l’équipe de David Cameron, elle avait d’abord fait campagne pour le «Remain» c’est-à-dire pour le maintien dans l’Union européenne, contre le Brexit.

La succession des attentats a-t-elle joué un rôle dans la campagne ?

Normalement ce genre de drame profite aux partis forts sur les questions de sécurité. Cette fois-ci, cela n’a pas été le cas pour les Torries à cause notamment de la position personnelle de Theresa May.

Pourquoi ?

Pendant sept ans, elle a été ministre de l’Intérieur et était donc en charge de ces questions. Aujourd’hui, il est difficile pour elle de se dissocier de ce qui a été fait alors qu’elle était aux manettes. On lui reproche des réductions des effectifs dans les forces de police et de sécurité. Tout cela met à mal sa cohérence et sa crédibilité. L’opinion publique se dit que si elle n’est pas cohérente sur des sujets aussi sensibles que la protection des citoyens britanniques, sera-t-elle cohérente lors des négociations sur le Brexit ?

Ce sont ces revirements qui la desservent aujourd’hui ?

Oui en partie. Défendre le maintien dans l’Union européenne puis négocier les modalités de départ est difficilement compréhensible. Par ailleurs, elle a aussi retiré une proposition contestée de contribution des seniors pour le financement de la santé. Autant d’accros qui comptent aujourd’hui.

Konsequenzen für Europa: Wahlen zur französichen Nationalversammlung

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 08/06/2017 - 16:02
Nach der Wahl ist vor der Wahl: Ihren neuen Staatspräsidenten haben die Franzosen bereits gewählt. Und nun steht das Wählervotum für die Nationalversammlung unmittelbar bevor. Mit Blick darauf stellen sich wesentliche Fragen: Wie wirkt sich die Abstimmung auf die Zukunft Europas aus? Wie positioniert sich Paris in der Außenpolitik? Welche Auswirkungen haben die französischen Wahlergebnisse auf die deutsch-französischen Beziehungen?

Ce que les attentats de Téhéran pourraient changer au Moyen Orient en général et entre l’Arabie Saoudite et l’Iran en particulier

IRIS - Thu, 08/06/2017 - 14:41

L’Iran a été la cible de deux attaques terroristes, ce mercredi, qui ont frappé le Parlement iranien et le mausolée de l’imam Khomeyni à Téhéran. Pour la première fois de son histoire, l’Iran a été la cible de l’Etat Islamique, qui revendique les attentats. Quelles peuvent être les conséquences de ce « djihadisme sunnite » pour le pays?

Cet attentat va sans doute être « utilisé » comme argument de politique intérieure par les « radicaux » qui viennent de subir une lourde défaire aux élections présidentielles avec la victoire de Rohani.

On peut penser qu’ils vont dire que du fait cet « attentat », il faut que l’Iran affirme une ligne « dure » dans la région et ne fasse aucune concession notamment sur les dossiers syrien et irakien. Pour les durs en Iran, Daesh est « manipulé » par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite. Les radicaux vont donc accroître leur pression sur le président Rohani et tout faire pour qu’il suive une politique plus dure dans la région et vis-à-vis des occidentaux. L’un des principaux objets de discorde entre les modérés et les radicaux est que ces derniers disent qu’il n’est pas question de faire un Barjam (nom en persan de l’accord sur le nucléaire) 2 ou 3 ou 4 à propos d’autres questions (comme éventuellement la Syrie). Ils signifient ainsi qu’il ne faut plus que l’Iran fasse de concessions dans le domaine diplomatique, notamment vis-à-vis des Etats-Unis. Or, lors de la campagne présidentielle, Rohani a promis qu’il ferait lever le reste des sanctions qui pèsent toujours sur l’économie iranienne. Or, ces sanctions viennent des Etats-Unis et y mettre fin impliquerait donc des négociations directes avec les Etats-Unis… On peut noter à ce sujet que Rohani a appelé après ces attentats à plus de coopération internationale pour lutter conter le terrorisme.

Sur le plan intérieur, on peut s’attendre à un affrontement entre deux visions. En effet, l’Etat Islamique à travers ces attentats tente de faire monter les tensions entre les chiites qui représentent 90 % de la population iranienne et les sunnites (près de 9 %). Or, on sait qu’il existe des discriminations et ethniques contre certaines parties de la populations comme les Baloutches (qui sont sunnites). Les « radicaux » vont sans doute appeler à une approche plus « sécuritaire » vis à vis de ces populations. Il est intéressant de noter qu’en Iran du fait de la modernisation des mentalités depuis la révolution (on peut noter à ce sujet qu’il y près de 47 % de filles dans les universités au Sistan-Baluchistan), les minorités ethniques et religieuses en Iran, en dépit de réelles discriminations ne croient pas à l’action violente et privilégient la lutte politique et culturelle. On peut ainsi noter que ces minorités sont allées massivement voter pour Rohani lors des deux dernières élections présidentielles. Ce dernier est plutôt favorable à accroître les droits politiques et culturels de ces minorités (les élèves des collèges et lycées au Kurdistan iranien peuvent ainsi apprendre le kurde depuis 2015). On verra si ce dernier arrivera à répondre aux demandes de ces minorités dans ce nouveau contexte. Les autorités iraniennes venant d’annoncer que les auteurs des attaques terroristes étaient iraniens (probablement sunnites) qui avaient fait allégeance à l’Etat islamique en Iran, on peut penser qu’il va y avoir dans les prochains mois de fortes tensions entre ces deux lignes politiques.

Alors que l’Arabie Saoudite et ses voisins ont annoncé avoir rompu toute relation diplomatique avec le Qatar,et suite aux déclarations offensives de Donald Trump à l’égard de Téhéran, dans quel contexte cet attentat intervient-il ? Quelles sont les tensions profondes qui traversent la région actuellement ?

Très clairement, la région est marqué par deux grands conflits. Il y a d’abord l’action de Daesh et d’Al Qaeda qui menace tous les pays de la région que ce soit Turquie, les pays arabes du Golfe Persique, l’Iran, l’Afghanistan. Parallèlement, il existe une lutte pour la suprématie régionale entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Chacun de ces deux pays est persuadé que l’autre le menace. Le narratif iranien est de de considérer que l’Arabie Saoudite a entraîné et soutenu ces groupes sunnites extrémistes (Etat Islamique, Al Qaeda) dans leur lutte en Syrie et en Irak pour faire « tomber » les gouvernements de ces pays et affaiblir l’Iran.

Et les Iraniens considèrent donc qu’ils sont obligés de soutenir les gouvernements syrien et irakien pour éviter que ces pays tombent aux mains des djihadistes. Du côté saoudien, depuis la chute de Saddam Hussein et plus récemment l’accord sur le nucléaire, le sentiment est que le Moyen-Orient tombe progressivement aux mains de l’Iran. Les autorités saoudiennes sont « obsédées » par la « menace » iranienne dans la région.C’est pour cela notamment qu’ils se sont lancés dans la guerre contre les Houthis au Yémen alors que le soutien iranien à ces derniers est sans doute très limité.

Dans un tel contexte, on peut être assez critique vis-à-vis du voyage récent de Trump dans lé région. Tout d’abord, est-ce qu’il n’est pas risqué de prendre parti aussi violemment pour l’Arabie Saoudite dans son conflit avec l’Iran. Quelles vont être les conséquences à long terme d’un soutien aussi aveugle à l’Arabie Saoudite ? Est-ce que cela ne risque pas d’accroître les tensions entre ces deux pays ? Est-ce qu’une sortie de crise en Syrie ne passe pas au contraire par une amélioration des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran ? Est-ce que la volonté du gouvernement américain de sanctionner encore plus l’Iran pour son rôle soi-disant « déstabilisateur » dans la région ne risque pas de renforcer le camp des plus radicaux en Iran qui se nourrit de l’antiaméricanisme ?

Mais je pense que l’erreur stratégique la plus grave du président américain est de mettre sur le même plan en tant que risque pour la région l’Iran et l’Etat islamique. C’est une erreur d’analyse fondamentale car elle met sur le même plan un pays où existe une société civile moderne qui rejette le fondamentalisme religieux et un groupe comme l’Etat Islamique. C’est également une erreur grave car cela revient à se priver de toute collaboration de l’Iran dans la lutte contre l’Etat islamique. C’est également une erreur potentiellement dangereuse à long terme car elle dénote une absence totale de réflexion quant à l’origine de l’extrémisme religieux dont se nourrit l’Etat islamique. Dans un article récent, un sociologue (1) établit un lien entre le fondamentalisme religieux et le monopole en matière d’offre de religions allié à une absence de démocratie (comme en Arabie Saoudite). Il est donc dangereux d’encourager comme le fait Donald Trump des pays qui refusent la tolérance religieuse ainsi que l’ouverture politique. Cela peut favoriser à terme des groupes d’opposants qui choisissent pour leur lutte politique une vision encore plus extrême du modèle religieux déjà imposé dans ces pays.

Le soutien aveugle de Trump à tous les régimes autoritaires de la région ne peut pas conduire à l’émergence de sociétés ouvertes qui refusent l’extrémisme religieux ou la violence. On peut rappeler également que quelques jours après le séjour de Trump en Arabie saoudite le gouvernement du Bahrain a tué 5 manifestants lors d’une manifestation pacifique d’opposants chiites. A quoi va ressembler la région à terme si les régimes autoritaires locaux pensent qu’ils ont un blanc-seing américain pour réprimer toute opposition comme bon leur semble ?

Engagé contre l’Etat Islamique en Irak comme en Syrie, comment peut on anticiper la réaction de Téhéran à l’égard de l’Etat Islamique, mais également en rapport aux différentes rivalités existantes dans la région ?

Je pense que cet attentat va de toute façon renforcer la volonté de l’Iran de lutter dans la région contre l’Etat islamique. Par contre, comme je l’ai dit plus haut, deux options vont s’affronter en Iran. Les radicaux qui estiment que ces attentats sont bien, le preuve que l’Iran ne doit jamais baisser la garde face aux Etats-Unis et à l’Arabie Saoudite. Les modérés avec Rohani comme chef de file qui estiment que, si c’est dans l’intérêt de l’Iran, il faut être prêt à négocier, même avec les ennemis d’hier …

Brésil, Amérique latine : la démocratie en danger ?

IRIS - Thu, 08/06/2017 - 12:34

Les années 1990, celles du rétablissement de la démocratie en Amérique latine, auraient-elles épuisé leurs vertus civiques et morales ? Du Brésil au Venezuela, en passant par le Mexique et le Nicaragua, la démocratie cuvée 2017 est bousculée. Il est vrai qu’un 11 septembre en 2001 aux États-Unis a effacé le précédent celui de 1973, au Chili. Il est tout aussi vrai que le Mexique et le Venezuela n’ont pas eu d’expérience dictatoriale « pure et dure » à la chilienne. La page des alternances électorales et de la tolérance mutuelle est-elle pour autant tournée ?

À en croire un président des États-Unis expert en pratiques démocratiquement discutables, Richard Nixon, la voie brésilienne a vocation continentale : « Nous savons » avait-il dit à son homologue, le général-dictateur Emilio Garrastazu Médici, le 7 décembre 1971, « que la route tracée par le Brésil, est suivie par tôt ou tard par l’Amérique latine ».

Le Brésil a donné en 2016 un signal de détresse démocratique. La présidente élue en 2014, Dilma Rousseff, a été destituée par députés et sénateurs au prix de contorsions anticonstitutionnelles, bénéficiant d’un aval médiatique massif. Un Parlement aux abois, dont une part importante était convaincue de corruption, a légitimé la violation de l’article 85 de la Loi fondamentale pour chasser un chef de l’État jugé coupable de perpétuer en période de crise la politique économique keynésienne de Lula da Silva, son prédécesseur. Le Brésil étant un pays présidentialiste, face à l’impossibilité de sanctionner politiquement le chef de l’État, les élus ont sans état d’âme choisi de l’accuser de corruption constitutionnelle pour l’écarter du pouvoir. Le 17 avril 2016, aucun n’a d’ailleurs fondé « le dégagement » de Dilma Rousseff sur l’article 85 de la Constitution de 1988, qui définit les conditions de suspension d’un mandat présidentiel. Les plus rationnels ont évoqué la nécessité de changer de politique économique. Les autres ont justifié leur vote en référence à l’un ou l’autre des membres de leur famille, voire à Dieu, comme le président de la Chambre, Eduardo Cunha, depuis condamné à 15 ans d’emprisonnement pour fraude fiscale.

Ce signal de détresse démocratique, loin de s’estomper, s’est au fil des mois perpétué. Aecio Neves, chef du parti social-démocrate brésilien (PSDB), formation partisane au titre trompeur, a perdu les présidentielles de 2014. Il en a contesté la validité devant le Tribunal suprême électoral, qui a engagé une procédure en cours d’examen. Aecio Neves n’est plus président du PSDB, a été suspendu de toute responsabilité parlementaire et mis en examen par le procureur général de la République. Ses principaux collaborateurs, sa sœur Andrea, son cousin, Frederico Pacheco et le collaborateur de l’un de ses collègues PSDB, Mendherson Souza Lima, ont été emprisonnés : tous sont soupçonnés de crimes de corruption et d’obstruction à l’action de la justice. Le président intérimaire de la République, Michel Temer, fait l’objet d’une enquête pour faits de corruption depuis les révélations faites par le responsable de l’entreprise agro-alimentaire JBS-Friboi, Joesley Batista. L’un des amis politiques du chef d’État intérimaire et député du PMDB, Rodrigo Rocha Loures, a été filmé avec une valise de billets remis par l’entreprise citée. Il est actuellement sous les verrous, tout comme José Yunes, avocat et conseiller de Michel Temer, Tadeu Filippelli, autre conseiller présidentiel, Sandro Mabel, Henrique Eduardo Alves, ancien ministre, ex-président de la Chambre des députés, etc.

La « grande presse », les médias du groupe Globo et l’hebdomadaire Veja, réservent pour autant l’essentiel de leur couverture à l’ex-président Lula et au Parti des travailleurs (le PT). Les dénonciations les plus spectaculaires se succèdent avec pour objet de criminaliser le PT et de façon plus générale la vie politique. Les journaux télévisés et la presse écrite font l’impasse sur les propositions des partis et leurs programmes ; seules sont traitées les « affaires » et les scandales, réels ou supposés. Le 6ème congrès du PT qui a été organisé à Brasilia les premiers jours de juin a ainsi été passé sous silence par les medias : le 3 juin en plein congrès des travaillistes brésiliens, le principal quotidien de Brasilia a traité de façon préférentielle – illustré d’une photo couvrant une demi-page du journal – l’élection de Miss Brésil-Globo 2017, qui se tenait dans l’un des hôtels de la capitale. Dans le discours de clôture au 6ème congrès du PT, l’ex-président Lula a rappelé qu’il avait fait la « une », des « unes » critiques, de l’hebdomadaire Veja une cinquantaine de fois ; et qu’il était régulièrement convoqué par des juges, qui, sans preuves, estiment par conviction qu’il pourrait être ou devrait être coupable de quelque chose. Tout cela, a-t-il conclu, a été entrepris pour l’écarter de toute activité politique avant les présidentielles de 2018.

Cette combinaison du pouvoir judiciaire et des grands médias butte pour l’instant sur les réalités sociales, désastreuses, et la capacité du PT et de la CUT (le principal syndicat) à résister à ce qu’il faut bien appeler par son nom : un coup d’État à la sauce du XXIème siècle, sophistiqué et sans victimes mortelles. Mais le vœu signalé par Richard Nixon a paradoxalement pris corps par des chemins multiples qui tous en Amérique latine convergent vers une interprétation restrictive, unilatérale et donc tendancieuse des principes démocratiques. Les grands groupes de presse donnent le « la » politique d’Argentine avec Clarin, au Chili avec El Mercurio, au Pérou avec El Comercio. La judiciarisation de la politique et des élections, en vue d’écarter les présidents jugés trop à l’écoute des plus pauvres en ces temps de crise économique, a forcé le départ du président Manuel Zelaya au Honduras en 2009 et de Fernando Lugo au Paraguay en 2012. Mais le plus inattendu a été la réponse anticipée inventée par des présidents se considérant progressistes et démocrates au Nicaragua et au Venezuela. Le Nicaraguayen Daniel Ortega et le Vénézuélien Nicolas Maduro ont suivi, à leur bénéfice, la voie ouverte par les forces conservatrices du Brésil, du Honduras et du Paraguay. Le principal candidat d’opposition nicaraguayen a été interdit avant les élections générales du 6 novembre 2016, auxquelles il n’a donc pas pu participer. Au Venezuela, les autorités au nom d’un supposé complot impérialiste empêchent toute expression libre du suffrage universel. L’Assemblée nationale, où l’opposition est majoritaire, a été privée de toute capacité législative effective. Le recours constitutionnel au référendum révocatoire a été empêché par des juges nommés par le pouvoir exécutif et les élections régionales de 2016 ont été suspendues. Le pouvoir a annoncé l’élection d’une Constituante, dont un tiers des membres seront « élus » par des corporations jugées plus représentatives que le suffrage universel.

La morale de l’histoire n’est pas encore écrite mais elle préoccupe de toute évidence. Le sénateur Ronaldo Caiado (parti DEM, droite brésilienne) s’en inquiétait le 3 juin dans la Folha de São Paulo : « … la destitution de Dilma Rousseff paraissait enfin avoir éliminé le PT de notre histoire (… mais) la permanence de Temer au gouvernement (donne) de l’oxygène au PT ». Tout comme celle de Maduro au Venezuela donne de l’air aux opposants les plus à droite.

La excepción española: el fracaso de los grupos de derecha populista pese al paro, la desigualdad y la inmigración

Real Instituto Elcano - Thu, 08/06/2017 - 04:08
DT 7/2017 - 8/6/2017
Carmen González Enríquez

A pesar de la crisis económica y de la rápida erosión de la confianza política, en España no ha habido ningún partido populista de derechas que haya obtenido más del 1% del voto en las elecciones generales de los últimos años.

Fundamental Attitudes of the Russian Political Elite

SWP - Thu, 08/06/2017 - 00:00

This study examines behavioural patterns of the top echelons of Russia’s elite within four fundamental spheres (law, truth, public welfare and violence) since 2008 and discovers certain continuities. It reveals the elite’s fundamental attitudes in the four areas as evinced by its actions – attitudes which will have a decisive impact on German-Russian and EU-Russia relations in the future. The study shows that Russia’s actions since 2014 – which have surprised many Western observers – are based on attitudes that were already perceptible before then. These attitudes can thus be considered part of the Russian elite’s long-standing political culture. Today, it is the instrumentalisation of law, truth and violence in foreign and domestic politics, and a desire for control derived from mistrust in external and internal actors, that especially characterise Russia’s elite. The common good or well-being of the Russian people is not a priority for the elite, or only in purely instrumental terms. Politicians and policymakers in Germany and the EU need to take these fundamental attitudes into account when developing a medium- to long-term approach to Russia because they will shape the actions of numerous members of the Russian elite for the foreseeable future.

Applying the HIPPO Recommendations to Mali: Toward Strategic, Prioritized, and Sequenced Mandates

European Peace Institute / News - Wed, 07/06/2017 - 21:03

The security situation in Mali remains volatile, and violence has spread from the north to the center and south of the country. This persistent instability and spread of violence has undermined the implementation of the peace agreement, which has also suffered from low levels of trust between the signatories and a lack of ownership by the parties. These developments have implications for the political strategy of the UN Multidimensional Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).

In light of the expected renewal of MINUSMA’s mandate in June 2017, the International Peace Institute (IPI), the Stimson Center, and Security Council Report co-organized a workshop on May 2, 2017, to give member states and UN actors the opportunity to develop a shared understanding of the situation faced by the UN in Mali. This workshop was the third in a series analyzing how UN policies and the June 2015 recommendations of the High-Level Independent Panel on Peace Operations (HIPPO) can be applied to country-specific contexts.

Participants suggested that MINUSMA’s renewed mandate should prioritize the restoration of state authority, local-level reconciliation, the security situation in central Mali, a flexible approach to the protection of civilians, and analysis of organized crime. They also suggested that relevant member states and stakeholders address the mismatch between MINUSMA’s mandate and capacity, exercise leverage over the signatories of the peace agreement, and coordinate among various international and national security forces.

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How Development Can Promote Accountability, Tackle Impunity, and Sustain Peace

European Peace Institute / News - Wed, 07/06/2017 - 19:42

On June 12th, IPI together with the United Nations Development Programme are cohosting a policy forum discussion and reception on how the 2030 Agenda for Sustainable Development is promoting accountability, tackling impunity, and contributing to sustaining peace around the world.

Remarks will begin at 5:30pm EST.

Strengthening the capacity of rule of law institutions to promote political accountability and tackle impunity is essential to achieving lasting, positive peace and sustainable, nationally-owned development. In recent years, national authorities—with assistance from the international community—have put forward considerable efforts toward embedding the rule of law throughout the world. These efforts have resulted in improvements such as strengthened national prosecutorial capacities to fight impunity, promoting political accountability and democratic governance through inclusive and consultative processes to open space for airing and addressing grievances, and expanding the provision of support and free legal aid to victims and other marginalized populations. These measures are also critical components of development efforts to achieve peaceful, just and inclusive societies as put forward by the aspiration of Sustainable Development Goal 16.

This event, which will open the UNDP 2017 Annual Meeting on Strengthening the Rule of Law and Human Rights for Sustainable Peace and Fostering Development, aims to explore how the 2030 Agenda for Sustainable Development can promote accountability, tackle impunity, and contribute to sustaining peace. This discussion will be grounded in the personal experience of the featured panelists, all of whom play critical roles in championing the rule of law in the respective countries. The event will feature select excerpts from the film “The Burden of Peace”, which tells the story of Ms. Claudia Paz y Paz, the first woman to lead the Public Prosecutors Office of Guatemala.

Speakers:
Mr. Patrick Keuleers, Director, Governance and Peacebuilding Cluster, Bureau for Policy and Programme Support, UNDP
Mr. Adama Dieng, Under Secretary-General and Special Advisor on the Prevention of Genocide
Ms. Claudia Paz y Paz, Secretary for Multidimensional Security for the Organization of American States and former Attorney General for Guatemala
Mr. Toussaint Muntazini Mukimapa, Special Prosecutor for the Special Criminal Court, Central African Republic
Ms. Gordana Tadić, Acting State Prosecutor, Bosnia and Herzegovina
Mr. Alejandro Alvarez, Director of the Rule of Law Unit, Executive Office of the Secretary-General

Moderator:
Ms. Jimena Leiva-Roesch, Research Fellow, IPI

Le retrait des Accords de Paris sur le climat et les « trumperies »

IRIS - Wed, 07/06/2017 - 18:37

Le 1er juin 2017, Donald Trump a dénoncé l’Accord de Paris sur le climat conclu fin 2015 par 195 signataires et ratifié par 147, à commencer par les États -Unis contrairement au protocole de Kyoto non ratifié. Les États-Unis se sont engagés, alors, à réduire de 26 à 28% leur émission de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2025 par rapport à 2005. Ce retrait repose sur l’article 28 de l’Accord de Paris permettant aux signataires d’en sortir et la sortie officielle des Américains se fera à l’horizon 2020. Donald Trump a dénoncé un accord qu’il juge injuste pour son pays, déclarant que « l’heure est venue de quitter l’accord de Paris… J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburg pas de Paris ».

La dénonciation de l’Accord de Paris sur le climat est une illustration du populisme, du nationalisme étroit et ignorant, de la planète « America first ». Les règles et les accords sont perçus comme des contraintes nuisibles aux intérêts nationaux et non comme des opportunités pour prévenir les conflits, favoriser des jeux coopératifs et inciter à faire les transitions écologiques nécessaires. Ce retrait renvoie à nouveau aux « trumperies », mélange de mensonges, de certitudes énoncées sans preuves, de fausses informations (fake news) et de raisonnement primaire.

Les effets de ce retrait se situent au niveau national des États-Unis et international par la perte du leadership américain dans la diplomatie climatique. Elle isole Washington et peut avoir des effets boule de neige.

Des effets nationaux qui risquent d’être fortement négatifs.

Le choix de Trump conduit à privilégier la vieille économie carbonée aux dépens de la nouvelle et donc d’obérer fortement le futur. Le retrait des Accords de Paris, mondialement condamné, fait l’objet d’un débat violent aux États-Unis et accroît les fractures politiques et territoriales internes. Il exprime, comme sur la plupart des autres sujets, la volonté de rompre avec l’héritage de Barack Obama. Le chef du Sénat, Mitchell McConnell, de même que Paulo Ryan, président de la Chambre des Représentants, ont applaudi cette mesure qui « défend les classes moyennes et les ouvriers du charbon ». Ce retrait est considéré comme positif par un peu plus d’un quart des Américains. On estime que 46% des électeurs de Donald Trump (sondage de mai 2017) étaient favorables à ce retrait et 22% sans opinion. En revanche, les électeurs de Hillary Clinton étaient pour 92% favorables au maintien. De nombreux leaders républicains, à commencer par Mitt Romney, candidat républicain à la Maison blanche en 2012, étaient par contre favorables au maintien. Les démocrates se sont mobilisés mais également les responsables des entreprises innovantes de la nouvelle économie. Le retrait a été condamné notamment par Elan Musk, le patron de Tesla, Llyod Blankfein, le PDG de la banque d’affaires Goldman Sachs, ainsi que par les leaders de la Silicon Valley. Les gouverneurs des États de New-York, de Washington et de Californie ont décidé de maintenir les objectifs de réduction des GES.

Les « trumperies » ont un certain écho auprès de l’électorat républicain car elles annoncent la baisse du coût économique pour les Américains que représenterait cet accord. Les arguments mensongers concernant ces intérêts résultent de rapports biaisés et d’absence de consultations des acteurs concernés. Ils portent sur :

– Les coûts économiques des accords en termes de pertes de 3 milliards de dollars et de 6,6 millions d’emplois industriels. Ces chiffres issus d’une seule source, NERA, très controversée (cf. World Ressources Institute) reposent sur un scénario extrême qui ne prend pas en compte les gains liés aux nouvelles sources d’énergie, aux transitions écologiques ou aux effets liés aux mesures des autres États signataires. Les engagements de 100 milliards par an d’ici 2030 pour favoriser l’adaptation des pays en développement et avoir un effet préventif sur les catastrophes, soit 3 milliards de dollars pour les États-Unis, n’a conduit jusqu’à présent qu’à un déboursement de 1 milliard de dollars. Celui-ci n’a pas, à l’encontre des déclarations de Trump, été prélevé sur les budgets de lutte contre le terrorisme.

– Les contraintes liées aux Accords de Paris : ceux-ci ne sont pas contraignants, n’intègrent pas la question du charbon et n’engagent pas la responsabilité légale des partenaires. Les États sont libres de choisir leur mix énergétique. Or, les spécialistes de l’énergie américaine considèrent que l’avenir ne se trouve pas dans le charbon. La question est celle de la reconversion des travailleurs sinistrés dans d’autres activités. La demande de charbon risque de se réduire dans l’avenir et les emplois liés à une énergie du XIXe siècle risquent de ne pas croître (cf. les propos de Murray, le leader du géant américain). Les emplois liés au charbon transférés à l’étranger renvoient plus à un fantasme qu’à une réalité prouvée.

– Les avantages donnés à la Chine qui va continuer de construire des centrales à charbon. En réalité, la Chine est en train, sous la pression de la population, de changer de modèle énergétique. Elle a annulé la construction de milliers de centrales à charbon et a promis de réduire de 60 à 65% d’ici 2030 la place du charbon dans son activité économique par rapport au taux de 2005, ainsi que d’augmenter la part des énergies non fossiles d’environ 20%. Un boulevard est donné à la Chine pour qu’elle domine les énergies renouvelables à l’échelle mondiale.

– Le faible poids du retrait des États-Unis vis-à-vis des GES et des effets sur le climat. Le non-respect des Accords de Paris par Washington ferait, selon le MIT, croître seulement (!) de 2/10 de degrés la température d’ici 2020. La hausse de 3 milliards tonnes équivalant CO2 d’ici 2030 serait responsable de 0,1 ° à 0,2°, soit un effet minime.  En réalité, les États-Unis sont le deuxième émetteur de GES après la Chine. Leur croissance économique énergivore et carbonée fera croître fortement les GES et ralentira la transition énergétique favorable à un nouveau modèle de croissance.

Des effets internationaux considérables.

Le retrait américain a une portée symbolique et le fait que la première puissance mondiale dénonce un accord signé et ratifié est une première. Cela peut avoir des effets boule de neige vis-à-vis des pays qui avaient été réticents lors de la signature de l’Accord de Paris comme l’Arabie saoudite, le Japon, l’Australie, la Russie (qui n’a pas ratifié l’accord), voire le Canada. Les risques de détricotage sont attendus par les États -Unis.

Le comportement nationaliste de free rider s’opposant aux jeux coopératifs est le signe d’une absence de prise en compte des interdépendances planétaires et des effets de représailles des autres États. La planète est menacée de l’avis de la quasi-totalité des scientifiques (sauf ceux payés par les lobbies, la liste est connue). Comme l’a déclaré Emmanuel Macron en paraphrasant Donald Trump : « Make our planet great again ».  La dette environnementale est intergénérationnelle car elle résulte des pratiques antérieures et se répercutera sur les nouvelles générations.

Cette décision unilatérale fait fi de toutes les prévisions concernant le devenir de la planète et les catastrophes naturelles ou anthropiques possibles. Le réchauffement climatique, lié aux difficultés de répondre aux effets en termes de stress hydrique et de désertification, est un des facteurs premier des tensions et des conflits armés, des réfugiés et des déplacés. Refuser une politique préventive et de précaution, au nom d’intérêts mercantiles, conduit à favoriser le terrorisme et les coûts des conflits. Cette politique peut répondre à des marchés obtenus avec des États qui soutiennent l’intégrisme islamique ; elle peut aussi répondre aux intérêts des lobbies énergétiques et militaro-industriels américains. Elle n’aura pas d’effets sur les baisses de dépenses publiques américaines que Trump fait miroiter aux contribuables.

S’en prendre au multilatéralisme et aux accords internationaux de la part de la première puissance du monde ne peut que renforcer les compétitions commerciales, les mesures de représailles et de rétorsions, ainsi qu’appliquer la loi du plus fort sans règles. La politique unilatérale de protectionnisme ou bilatérale d’accords commerciaux entre États répond certes à une attente des perdants de la mondialisation et exprime des rapports de force qui peuvent à court terme favoriser la puissance dominante ; mais elle est en totale contradiction avec les enseignements de la théorie économique, de l’économie de l’environnement, du contexte de mondialisation et de l’acceptation des règles internationales. Elle repose sur une vision mercantiliste du monde des affaires où « nul ne gagne que l’autre ne perd ». Elle répond certes à des intérêts de territoires ou de catégories victimes de l’innovation destructrice, correspondant à la vieille économie ; mais elle ne prend pas en compte les coûts et avantages au niveau macro-économique, les activités innovantes et les interdépendances existant au niveau transnational.

Les mesures prises par les États-Unis de Trump (grosses cylindrées, oléoducs, etc.) ont pour conséquence de renforcer le modèle énergivore, carboné et générateur d’externalités négatives. Elles contribueront vraisemblablement à accroître les catastrophes naturelles aux États-Unis et donc les coûts pour les sociétés d’assurance, ainsi qu’à donner le leadership technologique aux pays investissant dans les nouvelles énergies, à commencer par la Chine.

Le modèle proposé par Trump fait abstraction de toutes les interrogations du monde scientifique sur la faible durabilité de l’American way of life et sur les limites de l’American first. La politique est un art de compromis. La paix durable suppose que les forts n’humilient pas les faibles (Carl von Clausewitz). Le monde des affaires, mesuré à l’aune du dollar et des milliardaires, n’est pas un modèle de gestion d’un pays dans un monde complexe. Les « trumperies » sont des opportunités pour se ressaisir. Le devenir du monde dépendra des politiques des grandes puissances émergentes et de l’Union européenne en relation avec les pays en développement.

Political Scientist Sees Bumpy Road Ahead for Macron

Fondapol / Général - Wed, 07/06/2017 - 16:43

AAPA – Anglo-american press association of Paris Dominique Reynié, CEO of the think tank Foundation for Political Innovation (Fondapol–liberal, progressive and European) and professor at Sciences Po, spent nearly two hours on June 2 sharing his thoughts with the AAPA on topics ranging from Emmanuel Macron’s election as president to the miscasting of Gérard Collomb […]

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Législatives : comment expliquer la victoire macroniste annoncée ?

Fondapol / Général - Wed, 07/06/2017 - 16:41

Une étude de la Fondation pour l’innovation politique réalisée par l’Ifop montre que le parti de Macron construit sa victoire grâce à d’excellents reports de voix venus, selon les scénarios de second tour, aussi bien de la droite que de la gauche. L’enquête de la Fondation pour l’innovation politique, réalisée par l’Ifop, n’a pas pour […]

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Sicherheitsfragen, Bürgernähe, Investitionspolitik waren Themen: Ursula Männle zu Gesprächen in Brüssel

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 07/06/2017 - 16:04
In Brüssel sprach die Vorsitzende der Hanns-Seidel-Stiftung und ehemalige bayerische Staatsministerin für Bundes- und Europaangelegenheiten, Prof. Ursula Männle, mit hochrangigen Politikern aus Großbritannien, den Niederlanden und Frankreich. Zudem besuchte sie den Ausschuss der Regionen der Europäischen Union, dem sie selbst jahrelang als aktive Politikerin angehört hatte.

European defence: can Macron apply the touch?

IRIS - Wed, 07/06/2017 - 14:57

You know that something is afoot when the French start forgetting to be grumpy. Irrespective of one’s politics, it would be stating the obvious to say that Emmanuel Macron pulled off a master tactical coup in beating all the country’s seasoned politicians to the presidential post. In the process he uncommonly remembered to give assurances outside of his domestic audience: he gave Berlin its due and he was not shy to speak with Anglo-Saxon newspapers, thus laying the ground for his current European charm offensive.

Macron is now riding the wave: he introduced himself to the world by swaggering into the NATO-leaders meeting on 25 May last, and endeared himself to it by mischievously tapping into the global anti-Trump backlash on the Paris Climate Accord. In doing so, he has been hitting all the French « feel-good » buttons: standing up to what has been perceived as Donald Trump’s bullying, short-sighted, transactional, zero-sum and interest-driven politics. He now has some tricky parliamentary elections around the corner, but all goes to show that the French have surprised themselves into being proud of their new president, and are prepared to give him a real mandate to reform in June.

Giraffe theory

As a political strategist recently put it, Macron has unveiled his plans for France like the spots of the giraffe, but without the giraffe. He has proceeded in small impressionist touches which have built trust and confidence, and which have laid the ground for further action. But the bigger plan itself is only slowly becoming clear. During the previous presidency François Hollande similarly proceeded in small impressionist touches, but the giraffe itself never appeared. You saw the spots, yet the bigger picture never became clear, and so his mandate ultimately ended in a blur. It appears that Macron did actually have a plan for France. Once the hurdle of the June elections is over the EU will be asking whether Macron, unlike his predecessor Hollande, has a plan for Europe too.

Emmanuel Macron has much of what Europe needs. It does not lack treaties, laws, regulations, institutional expertise and technical know-how – but it lacks youth, hope, energy, belief, trust, solidarity, and a connection to its peoples.

Much of the Union’s internal debates are symptomatic of these ills. It has become clear, for example, that waiting for everybody to agree around the table to make progress on European defence is not working. To break the deadlock, one logical conclusion was to let a core group of member states make progress in the field, unhindered by those who were less keen. But when this very sensible idea was digested by the EU’s machine and came out the other side, it had become indigestible.

The recent discussion on flexible integration in defence, which is what the Lisbon Treaty calls “permanent structured cooperation”, has once more divided EU capitals instead of driving them forward. It got caught in legal turf wars before it was even clear what it was actually for, and has since been beset by bad tempered, small-minded politics and institutional infighting. It needs perspective, vision and good politics. Can Macron deliver this?

A Macron Plan for Europe?

There is a window of opportunity casted wide open by the new American president. It is much easier today to make the case that it is time for Europe to take its fate into its own hands, as the German Chancellor put it in the wake of the NATO meeting in May. After the June parliamentary race and in the run-up to the German elections in September, Emmanuel Macron can set about capitalising on the good will and political credit he has garnered. True, he may soon find out that making concrete progress on common EU defence is the external equivalent of trying to reform the French labour market. The level of inertia and reticence in national defence establishments across Europe is similar to French attachment to the status quo in labour reform.

The new French president’s path is therefore a narrow one. To give himself a fighting chance, he will need to steer clear of the institutional entrenchments, technical discussions and bad politics of EU defence, and inject some good sentiment, trust, and energy. EU defence discussions are often too political, but in a bad way: they divide more than they bring Europeans closer. Macron needs to be hyper-political, but in a good way. He will have to strike a grand political bargain in the autumn with the new German Chancellor, which covers not just security but also economic and social reforms. It might helpfully include some form of division of labour in defence (support vs. first entry, high intensity vs. low or mid intensity) with 3 or 4 big flagship projects.

In the run-up to the 2017 December Council, this Franco-German plan should strive to be as inclusive as possible, and rope in all EU capitals that show good will and wish to move forward in good faith. The European Commission announced this week its bold new plan to support EU defence cooperation. European capitals should take a leaf out of the Commission’s book: they need to be daring, lead the agenda, and then just do it.

Énergie : priorité au climat !

Institut Montaigne - Wed, 07/06/2017 - 10:14
Date de publication: Mercredi 07 Juin 2017Couverture: Type de publication: NoteRésumé long: La France s’est fixé des objectifs ambitieux de lutte contre le changement climatique. Mais ni les priorités d’action ni les leviers à actionner pour atteindre cet objectif n’ont été clairement définis. Cette étude propose une approche rationnelle du problème et livre une feuille de route opérationnelle pour engager une action efficace pour le climat.

La crise diplomatique entre le Qatar et des pays arabes, expression de vieilles rivalités

IRIS - Wed, 07/06/2017 - 10:12

Lundi 5 juin, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Yémen et l’Égypte ont déclaré rompre leurs liens diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir le terrorisme. L’analyse de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS.

L’accusation portée par les Saoudiens et leurs alliés est-elle justifiée ou cache-t-elle d’autres motifs profonds de rivalité avec Doha ? S’agit-il d’une crise diplomatique inédite ?

On croit assister à l’histoire du pompier pyromane car c’est à la fois le Qatar et l’Arabie saoudite – et probablement davantage de la part de cette dernière – qui ont apporté leur aide à des groupes de rebelles et islamistes, voire djihadistes, sur le terrain syrien. Dénoncer unilatéralement le Qatar d’être à la fois complice des Frères musulmans, de Daech et d’Al-Qaïda est pour le moins simplificateur et, si l’on considère que l’accusation est fondée, elle doit être alors aussi appliquée à l’Arabie saoudite elle-même.

Cette accusation est en réalité l’expression d’une rivalité ancienne entre Riyad et Doha. Sur les trois organisations dont l’Arabie saoudite accuse le Qatar d’être le soutien, seule la relation entre Doha et les Frères musulmans est avérée et d’ailleurs clairement assumée. Depuis 2011 et les débuts de l’onde de choc politique qui a traversé le monde arabe, le Qatar a systématiquement tenté d’élargir son influence dans la région en soutenant la mouvance des Frères musulmans. Or, ces derniers développent depuis longtemps une orientation très critique à l’égard de la monarchie saoudienne. Cela signifie que Riyad et Doha s’opposent donc frontalement et développent des politiques radicalement divergentes à l’égard des Frères musulmans. Pour mémoire, en Égypte, Doha a par exemple apporté un actif soutien au président élu Mohamed Morsi jusqu’au coup d’État fomenté à son encontre en 2013 qui fut approuvé par Riyad.

Quant à Daech et Al-Qaïda – dont l’origine de la création n’est pas étrangère à la politique des Saoudiens, probablement bien plus que celle des Qataris -, la complaisance à leur égard est partagée à la fois par l’Arabie saoudite et par le Qatar. Enfin, mettre dans la même catégorie Frères musulmans, Daech et Al-Qaïda ne résiste guère à l’analyse.

On assiste donc à une instrumentalisation par les Saoudiens des raisons invoquées pour justifier la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar et, de facto, la mise en œuvre d’une politique de sanctions économiques extrêmement brutale, puisqu’elle prend la forme de ce qui s’apparente à un embargo.

Cette crise est inédite par son ampleur. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG, comprenant tous les États arabes du Golfe à l’exception du Yémen), fondé en 1981, a connu des divergences et des différences d’appréciation, notamment concernant la relation avec l’Iran. Pour autant jusqu’alors, ces crises étaient sous contrôle et n’ont jamais atteint l’intensité actuelle. Notons au passage que les États membres du CCG sont dans une situation d’asymétrie à l’égard de l’Arabie saoudite qui, de par sa taille et sa puissance économique, les surplombe. Enfin, n’oublions pas qu’il n’existe pas d’homogénéité politique entre ces États puisqu’Oman et le Koweït ne sont pas d’accord avec l’Arabie saoudite, notamment quant à la politique à l’égard de l’Iran et, pour le coup, du Qatar ; alors que Bahreïn est de facto une sorte de protectorat saoudien…

La première crise sérieuse s’est produite en 2014 lorsque les Saoudiens ont fait pression envers Doha – demandant aux États membres de retirer leurs ambassadeurs du Qatar, ce qui fut le cas durant quelques mois -, déjà à propos de la politique de Doha à l’égard des Frères musulmans et de l’Iran, mais plus généralement pour faire « rentrer Doha dans le rang ». Finalement, le Qatar semblait avoir accepté les injonctions de Riyad et la crise avait été close.

Déjà à l’époque, l’Arabie saoudite ne semblait plus supporter la montée en puissance du Qatar et la prétention de ce dernier à s’imposer sur la scène régionale, voire internationale. Riyad cherchait ainsi à s’affirmer comme le leader incontestable de la région et de la sous-région, obsédé à la fois par les risques de contestation révolutionnaire se développant dans le monde arabe et par la puissance grandissante de l’Iran.

Aujourd’hui, la configuration est différente. Non seulement la rupture est diplomatique mais il y a de plus un jeu de sanctions économiques puisque la frontière terrestre entre l’Arabie saoudite et le Qatar – pourtant vitale pour ce dernier – a notamment été fermée. Les lignes aériennes entre le Qatar et les États arabes qui soutiennent l’Arabie saoudite sont également désormais coupées. La situation est donc préoccupante et il est difficile de savoir comment la crise se dénouera. La tension atteint aujourd’hui un niveau jamais connu par les pays membres du CCG depuis sa création.

Quel impact pour l’émirat qatari cette crise peut-elle avoir sur le plan diplomatique, politique et économique ? A qui profite cette crise ?

Il est encore difficile de mesurer les impacts. Au niveau diplomatique, le Qatar se retrouve relativement isolé. Ceci étant, un certain nombre d’États de la région, parmi lesquels la Turquie – qui considère que ces sanctions ne « sont pas bonnes » selon l’expression utilisée par R. T. Erdogan -, ont exhorté les parties à trouver un terrain de négociation. Aussi, si l’isolement est réel de par l’importance des pays ayant rompu leur relation avec Doha, il ne s’agit ni de la totalité du monde arabe, ni bien sûr de la totalité de la région – loin de là -, qui ont rompu avec Doha.

D’un point de vue niveau économique, le Qatar reste une importante puissance financière de par ses richesses en hydrocarbures et de par l’ampleur de ses investissements à l’étranger. Cependant, les cours du pétrole et du gaz sont à la baisse, ce qui peut causer une difficulté au pays, bien qu’il ait encore de la réserve. La Coupe du monde de football de 2022 nécessitant plus de 200 milliards d’investissements, ces sanctions économiques arrivent au plus mauvais moment car même si le pays est très solvable, il aura besoin de beaucoup de liquidités pour cet évènement.

Au niveau des équilibres politiques intérieurs, il n’y a aucun risque dans le court terme. Le PIB/habitant au Qatar est le plus élevé au monde. La plupart des sujets de l’émir sont largement pourvus en termes de richesse et de couverture sociale donc dans, l’immédiat, ces sanctions ne vont pas susciter un mouvement de contestation. Quant à la partie de la population qatarie immigrée qui est surexploitée et ne dispose d’aucun droit, elle n’est pas en situation de se révolter. La seule difficulté, qu’on ne doit d’ailleurs pas sous-estimer, c’est la faiblesse des stocks alimentaires du Qatar, qui correspondent à environ seulement trois semaines de consommation.

La visite de Donald Trump deux semaines auparavant a-t-elle joué un rôle dans cette crise diplomatique ? Le président états-unien peut-il contribuer à déstabiliser la région ?

Donald Trump a effectivement joué un rôle de déstabilisation indéniable. Toute la politique intelligemment menée par Barack Obama dans la région, consistant à réinsérer l’Iran comme puissance normalisée et potentiellement stabilisatrice, est mise à dure épreuve depuis que Trump est arrivé à la Maison blanche. De façon caricaturale et grossière – mais respectant ses promesses électorales -, le président américain a violemment pris parti contre l’Iran, l’accusant d’être un soutien du terrorisme.

Il a clairement réinstallé l’Arabie saoudite au centre du jeu régional lors de son voyage officiel dans ce pays. Il ne s’agit pas de dire que Trump a demandé aux Saoudiens de rompre avec le Qatar – ce serait manichéen et complotiste – mais il est clair que les Saoudiens se sont sentis confortés par ce soutien actif public de Washington. Cela leur a permis de lancer l’offensive politique actuelle, dont l’arrière fond est évidemment la rivalité avec l’Iran, qui représente le nœud du problème.

Le Qatar ne partage en effet pas les mêmes positions que l’Arabie saoudite à l’égard de la République islamique d’Iran. Tout d’abord parce que le Qatar a des intérêts économiques à ne pas se brouiller avec Téhéran. Notamment, une énorme poche de gaz est exploitée à la fois par les Qataris et par les Iraniens, d’où l’intérêt d’un modus vivendi entre ces deux pays pour une exploitation raisonnable et, si possible, raisonnée. Deuxièmement, les Qataris ont parfaitement conscience de l’asymétrie qui existe avec l’Iran, de par leur différence en termes de superficie, de démographie, de puissance militaire… Les Qataris ont donc eu l’intelligence de comprendre qu’il valait mieux négocier et considérer l’Iran comme partenaire plutôt que comme ennemi.

La décision des Saoudiens, encouragée par la posture binaire de Donald Trump, est donc négative et radicalement contre-productive mais elle doit aussi se comprendre par le fait que Riyad est aussi dans une situation problématique. Son intervention militaire au Yémen est un échec absolu et l’économie du pays est en proie à un relatif affaiblissement. Si l’Arabie saoudite veut affirmer son leadership sur la région pour parer à tout mouvement révolutionnaire et contrer l’Iran, elle n’est en réalité pas capable de le faire et se croit obligée de prendre ce type de sanctions à l’encontre des États qui affirment des divergences.

El Defence Package de la Comisión y el futuro de la base tecnológico-industrial de la defensa en España

Real Instituto Elcano - Wed, 07/06/2017 - 08:05
Comentario Elcano 31/2017 - 7/6/2017
Luis Simón

¿Cómo articular una estrategia nacional de posicionamiento en Europa y tejer una red de alianzas y partenariados que permitan a España, sus fuerzas armadas y sus empresas maximizar su excelencia a nivel de capacidades y know-how tecnológico-industrial?

Les Français entre élection présidentielle et élections législatives

Fondapol / Général - Wed, 07/06/2017 - 00:43

Une enquête de la Fondation pour l’innovation politique réalisée par l’Ifop auprès d’un échantillon de 3.002 personnes Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 29 au 31 mai 2017 Les résultats ici

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