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24 Heures au Bénin

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Updated: 2 days 16 hours ago

Un bébé retrouvé dans les latrines d'une école

Mon, 06/04/2018 - 15:16

Un nouveau-né a été retrouvé ce samedi 02 Juin 2018, dans les latrines de l'école primaire publique de Nongo, dans l'arrondissement de Comé. Selon certaines sources, c'est la maman du bébé non encore identifiée, qui l'aurait jeté dans les latrines de l'école.
L'enfant de sexe féminin a été confié aux agents de santé de l'hôpital de zone de Comé pour des soins. D'après les examens, le bébé serait bien portant et ne présenterait aucun problème clinique.
Les éléments de la police se sont rendus sur les lieux pour les constats d'usage. Une enquête est ouverte pour identifier la maman et situer les responsabilités.
F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Le PRD forme les jeunes militants à Porto-Novo

Mon, 06/04/2018 - 15:09

300 jeunes venus des 05 arrondissements de la ville capitale ont été accueillis au siège du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) pour une formation militante, ce dimanche 03 juin 2018. Elle s'est déroulée sous la houlette du Secrétaire Général du PRD, Dr Falilou Akadiri et en présence de plusieurs autorités et responsables du parti.

« L'objectif général de cette formation politique est de donner, voire redonner aux jeunes du parti, l'esprit de militantisme et de la culture politique pour une participation effective à la vie politique », a affirmé le Dr Falilou Akadiri dans son allocution. Tout en remerciant le Président du PRD Adrien Houngbédji, qui a encouragé et autorisé cette activité, il a martelé que cette formation permet d'une part d'expliquer aux jeunes l'historique du parti, connaître les idéaux et la vision du PRD, et d'autre part, mieux faire connaître le Président du parti à travers son engagement, sa culture démocratique et le respect de la chose publique. « La participation des populations à la vie politique en général et des jeunes en particulier s'avère plus que jamais importante », a ajouté le Secrétaire Général du PRD. Au cours de cette formation, il a été mentionné le fait que le PRD soit la seule formation politique du Bénin depuis l'avènement de la démocratie, qui a pris à cœur la question de la formation et l'a concrétisée.
Les jeunes de cette formation ont été entretenus sur les différents points du jour par le Maire de la ville de Porto-Novo Emmanuel Zossou, son Adjoint, Dr François Ahlonsou, le couple Guy et Colette Houéto, l'ex SG du PRD Wabi Fagbemi, et les Vices Présidents du Bureau national.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Risque d'agitation de la mer sur le littoral

Mon, 06/04/2018 - 13:52

Des informations reçues de l'Institut de Recherches Halieutiques et Océanologiques du Bénin, il s'avère qu'une situation de mer agitée se produira dans l'après-midi du lundi 04 juin 2018 à partir de 16h sur les côtes béninoises avec des hauteurs de vagues élevées, des vents forts coïncidant avec la haute marée. C'est ce qu'a annoncé le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique Sacca Lafia dans un communiqué du 03 juin 2018.
Signalant que c'est une situation de mer dangereuse, le Ministre déconseille fortement aux pécheurs d'aller en mer et à toute personne d'éviter la baignade en mer jusqu'au rétablissement de la situation.
Les préfets, les maires et toutes les autorités territorialement compétentes, en liaison avec l'Agence Nationale de Protection Civile, sont instruits pour mettre en œuvre les mesures de prévention nécessaires. Cette situation de niveau 3 sur une échelle de 4 (niveau d'alerte orange) pourrait perdurer, a déclaré le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

La spécialisation des journalistes au cœur des échanges

Mon, 06/04/2018 - 13:00

Le groupe Initiative'12 a tenu sa 5è rencontre d'échanges et de formation des journalistes, ce samedi 02 juin, à la Maison de la société civile à Cotonou. Cette rencontre a été animée par les journalistes Gérard Guèdègbé et Claire Sacrameto. Elle a également connu la présence du président de l'ODEM, de l'Upmb, et de la représentante de la Direction Générale des Médias (DGM).
« Forces et faiblesses des réseaux spécialisés de la presse béninoise », voilà le thème autour duquel les professionnels de médias ont échangé. Le coordonnateur du groupe Patrice Soglo, a déclaré que le but de cette formation est d'avoir dorénavant des journalistes spécialisés pour rendre plus professionnel le secteur. « La réalité pour nous aujourd'hui est que chaque journaliste puisse savoir dans quel canal il évolue. Et penser à la spécialisation, c'est une initiative noble », a déclaré le président de l'Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les Médias. Guy Constant Ehoumi souhaite que la grande masse des journalistes comprennent qu'il y a nécessité et que chacun se spécialise.
« Le problème des réseaux spécialisés s'est imposé dans le temps par le mandat que le journaliste a reçu. Nous avons le mandat de facilitateur de la connaissance », a souligné Gérard Guèdègbé, journaliste spécialiste des questions de l'éducation et consultant médias. Pour lui, le journaliste a pour mandat d'informer, d'apporter au public quelqu'une chose de nouveau. Aussi, grâce à la technologie, le public est-t-il devenu interactif et peut donc interpeller le journaliste à tout moment. Ces pressions obligent le journaliste à se spécialiser. « Le seul futur possible est la spécialisation du journaliste », a-t-il affirmé. Malheureusement, les réseaux naissent et disparaissent quelque temps après parce que la plupart de ces réseaux sont créés dans un esprit associatif. Cela devrait être un groupe qui s'entraide et partage. Ce qui manque à nos réseaux, c'est le partenariat, on gagnerait plus si les réseaux arrivaient à mutualiser les membres, a-t-il ajouté.
Pour Claire Sacramento, journaliste spécialiste en santé et environnement, le problème se pose déjà au recrutement. Les patrons de presse ne recrutent pas compte tenu de la spécialité. Au Bénin, il y a très peu d'organe spécialisé ou thématique. La spécialisation s'impose donc. Pour y arriver, selon elle, il faut avoir d'abord la passion pour un domaine donné. L'autre problème est que chacun se mette à créer son propre réseai, alors qu'il faut rassembler les intérêts communs et maximiser les chances de réussir. « Il faut des journalistes qui puissent savoir réellement de quoi ils parlent et cela ne peut être possible grâce à la spécialisation », a-t-elle signalé.
« La spécialisation dans notre secteur est devenue une quête permanente parce que nous, à la DGM, pensons faire en sorte que le secteur des animateurs deviennent des spécialistes pour aboutir à la professionnalisation du secteur », a souligné la représentante de la DGM, Brigitte M. Tchibozo. Elle a annoncé un projet qui va se réaliser bientôt pour permettre la spécialisation des journalistes.
Le président de l'Union des professionnels des médias du Bénin, Franck Kpotchémè, a mentionné les offres d'opportunités et formations existantes pour les journalistes désirant se spécialiser.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Mémoire du chaudron 88

Mon, 06/04/2018 - 11:42

Principal centre urbain du septentrion, la ville de Parakou offre un intéressant terrain d'étude des rapports complexes entre les différents groupes socioculturels composant le Bénin. L'occupation spatiale du territoire de la ville par ces différents groupes humains fait apparaître de subtiles lignes de failles, lisibles dans les urnes à chaque élection présidentielle. Mais, de façon schématique, quatre grandes zones d'installations humaines composent le damier anthropo-sociologique de la ville.

À l'entrée sud de la ville, on trouve essentiellement les populations tchabès dont la légitimité territoriale se fonde sur la présence du palais royal des Akpaki. Il s'agit du quartier _"Sinanguru"_. Précisons ici que pour des raisons liées à l'histoire, les Tchaabè-Nagots se sentent autochtones dans cette cité fondée au 18è siècle et dont le premier roi fut un Nagot élevé et ennobli dans la cour royale de Nikki, au milieu des princes wassangaris. Cette passerelle historique entre les populations Tchaabè-Nagots et les Baribas reste très perceptible dans les plaisanteries séculaires entre ces deux peuples.

C'est tout le contraire des rapports de méfiance entre les populations fons d'Abomey et les Gouns de Porto-Novo, bien que le roi Toffa ait été élevé dans la cour royale d'Abomey et que son intronisation sur le trône royal de _"Hôgbonou"_ ait été supervisée par un régiment de l'armée du roi Glèlè. Deux histoires similaires aux issues diamétralement opposées.

À Parakou donc, les Tchaabè-Nagots se sentent autant autochtones que les Baribas qui occupent le quartier historique de _"Kpèbié"_ et toute la zone nord de la ville. Ce qui n'est évidemment pas le cas des Fons qui, persécutés depuis la chute du royaume guerrier d'Abomey, s'installent prudemment dans toutes les villes desservies par le chemin de fer, autour de la gare. C'était pour eux, en effet, la meilleure façon de s'assurer le premier train en cas d'explosion de folie xénophobe à leur encontre.

Ainsi, à Parakou, ils occupent tous les quartiers limitrophes de la gare ferroviaire. Quartiers _"Dépôt"_, _"Alagare_", _"Camp Adagbè"_. Le cœur de la ville est occupé par les Dendis, peuple commerçant et citadin venu du Burkina Faso et du Mali, et qui a pris ses quartiers essentiellement dans les grandes villes du nord du Bénin, comme Natitingou, Djougou, Parakou, Kandi et Nikki. Les Dendis occupent à Parakou les deux grands quartiers rivaux autour du marché _"Arzèkè"_. Il s'agit des quartiers chauds et populeux de _"Yèboubèri"_ qui, en dendi, signifie justement _"grand marché"_, et de _"Yarakinnin"_. Ces deux quartiers dendis, étalés de part et d'autre du marché Arzèkè, entretiennent, sur beaucoup de sujets, un rapport de susceptibilité et de rivalité que tous les acteurs politiques de la ville ont à rentabiliser sans scrupule.

Je me rappelle les matchs de football opposant ces deux quartiers et qui finissaient systématiquement dans la bagarre, quel que soit le score, l'arbitre finissant toujours sur une civière d'hôpital pour un penalty non accordé ou un tacle non sanctionné et que les spectateurs étaient toujours les seuls à voir. Je me rappelle aussi l'immense conflit qui opposa ces deux quartiers très musulmans lorsqu'il se fut agi de choisir lequel devait abriter la mosquée centrale de la ville. Yèboubèri remporta cette mise et la frustration fut vive à Yarakinnin qui érigea, peu de temps après, sa propre mosquée. Mais, s'il y avait une chose sur laquelle ces deux quartiers s'entendaient, c'était le rejet viscéral du christianisme. Et jusqu'à mon départ de la ville en 1991, aucune église ne put être érigée sur le territoire de Yarakinnin ou de Yèboubèri, où pratiquement chaque pâté de maisons disposait de son école coranique.

L'islam fut très présent dans mon quotidien. En dehors de la mosquée centrale de la ville, bâtie à quelques encablures de notre maison et dont les appels du muezzin rythmaient mes journées, une autre mosquée, secondaire, fut érigée à deux pas de notre bâtiment. Et en période de Ramadan, les prières quotidiennes de rupture de jeûne transformaient le quartier en zone assiégée. Mais, étant né dedans, je n'avais jamais perçu ces encombrements de voies publiques comme un problème. La chose m'aurait été sans doute plus inconfortable aujourd'hui, mais à l'époque, j'aimais bien le goût puissant de ce jus de citron épicé au gingembre, très prisé pour la rupture du jeûne.

J'aimais le goût aigre de cette bouillie de mil mi-cuite accompagnée d'un gâteau épicé appelé _"massa"_. Sans jamais jeûner, j'avais droit à tous les bonheurs de la rupture de jeûne, parce que tous les soirs, toutes les mamans de notre cour commune faisaient converger vers notre chambre une partie de ce qu'elles ont préparé pour leur rupture de jeûne.
Cette pratique était plus visible encore lors des fêtes de Tabasski où nous recevions, pendant des jours, des gigots entiers de mouton. Mais, je crois que nous devions ces marques d'attention à la personnalité de ma mère qui prenait aussi part, de façon active, à la vie de la communauté. Car, cette générosité de nos voisins du quartier ne se limitait d'ailleurs pas seulement aux célébrations musulmanes. Les retours de chasse qui mobilisaient toute la jeunesse du quartier pendant l'unique saison sèche, se ressentaient toujours chez nous de façon agréable. Les acteurs de ces chasses communautaires appelées _"damara"_ faisaient converger vers nous, les soirs, des morceaux de gibiers de toutes sortes.

Ma mère avait une grande capacité relationnelle et nous savions distinguer de loin l'écho de sa voix quand, de retour du marché, le soir, elle mettait un point d'honneur à distribuer des salutations à gauche et à droite, les légères génuflexions là où il fallait. Je me rappelle encore ces agacements furieux de mon père quand, revenant parfois de la ville avec ma mère, sur sa moto, il devait supporter les salutations que celle-ci lançait de façon interminable. _"Djani-non (mère de Jeanne !), je finirai par te débarquer de la mobylette pour que tu t'occupes mieux de tes salutations"_, finissait-il par exploser.

Je vous l'avais déjà dit, mon père et ma mère étaient deux faces diamétralement opposées d'une médaille. Ma mère, d'un naturel enthousiaste, se faisait _"belle-mère"_ de tout le monde, _"coépouse"_ de tout le monde, _"bru"_ de toute nourrice. Mon père, cérébral et introverti, était réglé comme une horloge dans toutes ses activités et avait le maniement de la lanière facile quand il fallait remettre sur le bon chemin l'un quelconque de ses enfants. Dernier de ses garçons, je n'eus pas à subir la force de sa rigueur autrement que cette sévère correction qu'il m'administra lorsque mon maître d'école du CM1 lui fit parvenir une lettre d'amour que j'avais gribouillée sur un morceau de papier, à l'intention de Mariama qui s'asseyait deux rangées plus loin. Je gardai longtemps une dent contre ce salaud de Bruno qui me dénonça. Mais, cette réaction de mon père, bien que sujet à caution aujourd'hui à la lumière de la dénonciation ambiante du châtiment corporel, me fit pourtant le plus grand bien et relança mes performances académiques qui s'étaient assoupies au cours des mois antérieurs.

Et ce n'est pas le très charismatique _"maître Akpaki"_ que j'eus l'année suivante, au CM2, qui s'en plaindrait. J'étais imprenable sur ses dictées de 7 heures par lesquelles il nous faisait démarrer nos journées, avec sa formule effrayante, _"une faute, un coup"_. Et ces coups qui devenaient particulièrement mémorables en période d'harmattan, m'avaient souvent contraint à faire une photographie mentale des textes de Bernard Dadié avec son sacré _"Climbié"_, des textes de Olympe Bêly-Quenum avec son _"Bossou ligoté par quatre singes"_, et autres textes d'anthologie, compilés dans la collection _"Pages africaines"_.

Mon goût pour la prose vient sans doute de là, de la rigueur de _"maître Akpaki"_ dont les longues cicatrices ethniques sur chaque tempe paraissaient devenir autant de lanières quand il empoignait la chicotte. Cet enseignant eu sur la constitution de mon profil moral et intellectuel, un impact hors de l'imagination.

Les maillons les plus sensibles dans un système éducatif tourné vers la construction d'une nation, ce ne sont ni les professeurs agrégés, ni les titulaires de chaire. Les plus sensibles sont les instituteurs qui reçoivent la motte d'argile pendant qu'elle est encore fraîche, vulnérable et malléable. Lorsqu'ils s'y prennent mal, il est souvent trop tard.

La ville de Parakou, c'est aussi cette importante communauté de ressortissants de la Donga et de l'Atacora-ouest, installés à l'est, dans les zones périphériques derrière le quartier Banikani. Ces populations, courageux travailleurs de la terre, s'y sont installées à cause de la proximité de terres fertiles. Dans ce quartier limitrophe à l'est de la ville, se trouvent également quelques grands noms dynastiques mahis, tels que les _"Gbaguidi"_ et les _"Cakpo-Chichi"_.

L'architecture sociale de la ville en fait un microcosme idéal pour l'expérimentation et la culture du _"vivre-ensemble"_. Yayi, mieux que Kérékou, mobilisa toutes ces composantes ethniques de la ville par des combinaisons qui étaient naturellement en sa faveur. Étant Nagot, il s'adjugeait logiquement l'électorat des quartiers sud, en même temps que celui des quartiers nord, baribas, pour des raisons spécifiques à l'histoire de la ville et dont j'ai parlé plus haut.

L'électorat dendi accompagna le choix des Baribas. Les Fons des quartiers ouest, traditionnellement acquis à Nicéphore Soglo, se portèrent majoritairement sur Yayi à cause de son passé de collaborateur du président Soglo, et en l'absence d'un grand leader fon dans la compétition. La diaspora de la Donga et de l'Atacora-Ouest, en l'absence de Mathieu Kérékou, opta pour celui qui faisait presque l'unanimité dans leurs régions d'origine. Voilà comment la conjoncture fit d'un débutant en politique, le champion d'une ville si complexe et fit de notre meeting électoral de ce samedi, neuvième jour de campagne, un sacre historique dans Parakou.

Nous quittâmes la ville au crépuscule et mîmes le cap sur Tchaourou, le berceau de Yayi. L'étape tant attendue de la campagne...

(✋À demain)

*Tibo*

Categories: Afrique

« Mettre une barrière pour que l'Assemblée ne soit pas un refuge des délinquants financiers » (Porte-parole UDBN)

Mon, 06/04/2018 - 11:40

Invité sur Dimanche politique de Eden TV et Diaspora FM, ce dimanche 3 juin 2018, le secrétaire général adjoint, porte-parole de l'UDBN, a fait le tour des sujets de l'actualité politique. Il est revenu sur la situation actuelle du pays avec la gestion que fait le chef de l'Etat. Aussi, a-t-il révélé ce que fait l'UDBN pour les prochaines élections.

La situation politique du pays ne laisse personne indifférent. Alors que certains se plaignent, d'autres applaudissent. Les actions du chef de l'Etat sont diversement appréciées. Gildas Aïzannon, membre du bureau politique de l'UDBN, s'est prononcé sur les faits manquants dans le pays. Répondant à son absence sur l'arène politique, il explique : « on ne parlera pas de déconnexion. J'ai été dans le conseil municipal (de Parakou ndlr), mais je ne suis jamais resté loin de la politique ». C'est d'ailleurs ce qui l'amène à remercier le maire de Parakou qui a mis sa confiance en lui en le nommant chargé de mission. « Les autorités de Parakou continue de bénéficier de mes services. J'ai été appelé par le maire Charles Toko en tant que chargé de mission », rappelle-t-il. « Le maire nous a fait confiance et il nous a appelé à l'accompagner. Au côté du maire, nous recevons des dossiers et nous lui proposons les choses. Il faut dire que le maire Toko fait un très bon travail », souligne-t-il. Parakou est devenu une ville importante. Selon lui, la situation de Parakou mérite une attention particulière. Il fait remarque que « des actions ont été initiées par le régime défunt mais la traversée de la ville a été une réalité sous le président Patrice Talon ». Le chargé de mission du maire de Parakou confie que « autant il faut remercier le président Boni Yayi, autant il faut remercier Talon qui a modifié le projet qui était une seule voie en double ». C'est aussi le lieu pour lui, de reconnaître la valeur et l'engagement de l'actuel locataire de l'hôtel de ville. Il montre que « le maire Toko traduit sa vision, la vision d'un manager de développement. Au lieu de s'inscrire dans les actions de saupoudrage, il a pris les initiatives pérennes ».

La vie de l'UDBN

« On entend beaucoup parler de l'UDBN comparativement au passé. Vous aviez été témoin de la liesse dans laquelle on a organisé le congrès extraordinaire », informe-t-il. Il confirme que « les jeunes se sont vraiment mobilisés pour le congrès tout en montrant la force du parti ». Il faut selon lui, ‹‹ saluer l'activisme de la présidente Claudine Prudencio avec certains projets de lois qu'elle a portés. La loi sur le tabagisme et la prévention et prise en charge des hépatites ». Toutes les circonscriptions électorales grouillent d'activités politiques. « La sixième est une circonscription très active. La présidente a quand-même réussi à imposer sa voix. C'est une circonscription électorale majeure en terme de démographie », explique-t-il. Mais pour Gildas Aïzannon, la président Claudine Prudencio, « c'est la députée qui est arrivée à asseoir son hégémonie. Elle a réussi à se faire élire deux fois déjà ». Même s'il reste convaincu que « l'opposition aussi veut faire de la circonscription son fief », il dira : « nous observons ce qui se passe. Nous autres on affûte nos armes ». Il demeure confiant que « le maillage de toute la circonscription est déjà fait. Sans langue de bois, si c'est aujourd'hui les élections auront lieu et l'on doit tenir compte de la force politique de l'UDBN, on peut engranger deux députés ». A Parakou, le porte-parole pense que l'UDBN est bien présente et fera parler d'elle pour les prochaines élections. Même s'il reste convaincu que la bataille ne serait pas aisée.

La gestion sous la Rupture

« Les populations béninoises n'ont pas élu le président Patrice Talon pour que le président vienne perpétuer la politique de populisme que nous avions connue pendant 10 ans. Les populations l'ont élu sur la base d'un programme qui tourne autour du Nouveau départ et de la Rupture ». Cette Rupture confie-t-il, c'est « la rupture avec les mauvaises pratiques du passé, la rupture avec la corruption et l'impunité, la rupture avec le gaspillage des ressources de l'État ». Le secrétaire général adjoint et porte-parole de l'UDBN pense que « les mêmes populations aujourd'hui demandent à ce que les ceintures soient desserrées ». Il explique que « le chef de l'État, quand il a pris le pouvoir, il a clairement montré là où il voulait aller et il a demandé au peuple qui lui a demandé la rupture de se serrer les ceintures parce que d'une manière ou d'une autre on allait empêcher l'argent sale de circuler et procéder à l'assainissement des finances publiques ». Gildas Aïzannon ajoute que « on a conscience que la même facilité qu'il y avait par le passé n'existe pratiquement plus ». L'éventualité selon lui, est que le chef de l'Etat pense à « comment aider la population à passer du laxisme, comment aider le peuple à gagner son pain au lieu d'être dans l'asservissement ». Il se dit donc confiant de l'amélioration du climat des affaires et des avancées dans le domaine économique. « C'est vrai mais je continue par croire que la population qui a demandé ce programme de rupture sait que c'est pour le bien de la nation béninoise ». Pour lui, « si la présidente Claudine Prudencio accorde son soutien au programme du gouvernement, c'est parce qu'elle croit, parce que le bureau politique croit ». Mais il souligne que « cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas des choses à redire. Mais nous travaillons de manière à informer le chef de l'Etat de la situation et à travailler de façon ferme pour corriger sans grand tapage ». Bien qu'il pense que tout n'est pas rose, Gildas Aïzannon voit déjà que « les résultats pointent déjà à l'horizon. Nous n'avons pas peur ». « Nous, nous gardons espoir que les fruits vont tenirr la promesse des fleurs. Nous sommes convaincus que Patrice Talon sera porté en triomphe », assure-t-il. Il ajoute que « nous n'avons pas de doute que Patrice Talon va convaincre les Béninois et ça se passe à partir de cette année ».

Le nouveau défi

Concernant l'affaire de levée d'immunité du député Valentin Djènontin qui est un handicap pour eux dans la sixième circonscription électorale, le secrétaire adjoint de l'UDBN pense qu'il doit se mettre à la disposition de la justice pour laver son honneur. Pour lui, il ne faut pas se cacher derrière son immunité et bavarder. Pour l'avancée de ce pays, chacun doit répondre de ses actes dans sa gestion antérieure de la chose publique. M. Aïzannon ne pense pas qu'il y a une chasse aux sorcière puisque les faits selon lui sont là et chacun le constate.
Par rapport au code électoral, le porte-parole de l'UDBN soutient qu'il faut corriger certaines choses. Et pour cause, « pour moi ça ne me paraît pas très juste que dans une certaine circonscription électorale, on ait besoin de 40 mille voix alors qu'ailleurs, c'est 7 mille. Ils sont tous représentants du peuple. L'écart est trop. Il faut qu'on corrige et qu'on tienne compte du poids démographique ». Il affirme aussi qu'il est « très important de faire la promotion du genre puisque ça ne sert à rien de crier promotion des femmes sans pour autant les porter ». Aussi, pense-t-il qu'il faille mettre « une barrière pour que l'assemblée ne soit pas un refuge des délinquants financiers. Il y a certains qui érigent des titres honorables alors qu'ils n'ont rien d'honorables ». Selon lui, « c'est une plaie pour notre système électoral. Le code peut empêcher ces gens qui ont des profils sombres et douteux. Que ces gens n'accèdent pas pour se cacher sous une forme d'immunité parlementaire qui les éloigne du jugement ».
Le porte—parole de l'UDBN n'a pas manqué de réaffirmer la volonté du bureau de l'UDBN d'entrer dans le dynamisme de reconstitution des partis en grand bloc. « Tous les blocs sont en discussions. L'UDBN reste dans cette dynamique voulue par le chef de l'Etat. Mais il faut prendre le temps des discussions au sein du parti. Il faut laisser du temps au temps. Ce qui est sûr, l'UDBN va se retrouver dans un camp qui va lui assurer le maximum de garantie », conclut-il.

Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Un expert contredit les résultats du laboratoire central

Mon, 06/04/2018 - 00:41

Le drame du lac Toho, survenu il y a quelques jours, avec la mort de milliers de poissons, continue de diviser la communauté scientifique. Les résultats officiels minimisant le danger viennent d'être mis en doute par une contre-expertise indépendante.

‹‹ On nous cache certainement des vérités. Aucune intoxication aiguë localisée ne peut avoir lieu dans le contexte actuel sous influence d'une pollution souterraine. Cela ressemble juste à de l'imaginaire.
Les doutes planent››. C'est la conclusion à laquelle est parvenue Dr. Ir. Enagnon Brice Sohou, au terme de sa contre-expertise, dont les résultats ont été rendus publics, ce 2 juin 2018. Il met en doute les résultats du Laboratoire central de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments (LCCSSA).
Le spécialiste des risques et catastrophes qualifie le drame
de ''crime écocide des écosystèmes aquatiques du lac Toho''.
« Je peux être d'avis que l'intoxication aiguë des poissons du lac Toho ne soit pas forcément liés aux pesticides, mais je suis contre et totalement contre la confirmation du postulat qu'il n'y ai aucune trace de pesticides », a-t-il martelé. Dr Sohou déplore le fait que jusqu'à ce jour, malgré toutes les équipements de pointe dont dispose le Laboratoire central, dirigé par M. Chabi Sika, le profil chimique et/ou bactériologique de la menace n'a pu être caractérisé . Selon le rapport présenté par le LCCSSA, les substances prélevées révèlent une intoxication aiguë par contamination chimique venant d'une source endogène au lac par infiltration souterraine. D'autre part, il s'agirait d'une diminution de la demande biologique en eau du lac qui aurait entraîné une asphyxie des poissons.

À qui profite le ''crime écocide'' ?

« La campagne Bénin sans Pesticides dont je suis l'auteur l'année dernière m'a permis de disposer des preuves scientifiques de la présence de pesticides dans la plupart de nos bassins versants, et particulièrement dans les poissons à l'échelle nationale, de même que dans le sang humain », a indiqué Dr Brice Sohou. Il s'étonne du fait qu'aucune trace de pesticides n'a été retrouvée dans les sédiments et les poissons du lac Toho. Ce qui l'amène à plus douter des résultats présentés. Pour lui, même si les résultats ne sont pas truqués, cette absence de traces des pesticides est certainement liée au temps qu'a pris les analyses, puisque les résultats ont été présentés au-delà d'une semaine après les prélèvements.
Le spécialiste fonde sa contre-expertise sur la cartographie du paysage du relief du lac Toho. Une carte réalisée sur fond propre à l'aide des données de terrain et d'images satellitaires récentes à hautes résolutions spatiales. Le document montre qu'en amont dudit lac, il y a bel et bien de grandes surfaces agricoles pouvant y favoriser le déversement d'intrants agricoles, suivant le grand altimétrique et le circuit d'écoulement de l'eau. « Pour ce qui concerne la Demande Carbonique en Oxygène (DCO), le collègue Chabi Sika a affirmé sur Golfe Tv que cela pourrait être une des autres hypothèses à retenir pour tester », a-t-il souligné. On n'a pas besoin de deux semaines pour déterminer la DCO, plus on traîne dans le temps, plus on s'attend à des résultats biaisés, a-t-il ajouté.
Et pour conclure, il se demande : « Est-ce un crime commandité ?, par qui ? et à quelle fin ? ».
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Le code électoral mérite un débat national

Mon, 06/04/2018 - 00:36

Le code électoral en étudie à l'Assemblée suscite déjà des polémiques. Depuis quelques jours, des voix s'élèvent pour dénoncer un code orienté. A travers le thème : « Forces et faiblesses de la loi portant Code électoral du Bénin et réformes attendues », trois invités ont opiné sur la question sur la radio nationale. C'est sur l'émission 90 minutes pour convaincre de ce dimanche 03 juin 2018.

La question de la relecture de la loi portant code électoral en République du Bénin, les dispositions du code qui méritent la correction et la gestion future de la liste électorale ont été entre autre abordés par les invités de l'émission. Joël Atayi Guèdègbé, acteur de la société civile, membre du Réseau Wanep Bénin, a montré qu'il existe bien des articles dans le code électoral qu'il faut corriger. Et pour le faire, il y a lieu de se baser sur les situations conflictuelles rencontrées. Il a cité quelques aspects importants qui montrent que visiblement la loi portant code électorale mérite un toilettage. Clotaire Olihidé, coordonnateur du mouvement « Ensemble Osons l'avenir », relève qu'il y a des faiblesses dans le code électoral en cours. Pour lui, « il ne serait pas mauvais qu'un travail se fasse sur le code. C'est la question de retrait de la liste électorale chez le Cos-Lépi qui est importante ». Il pense que cette affaire de Cos-Lépi devra disparaître et que la Cena coordonne la liste. Il estime qu' « avec les problèmes qu'on a chaque année par rapport à cette institution, il faut remettre l'établissement de la liste à la Cena ». Le problème interne au niveau du Cos-Lépi, dira-t-il, a plusieurs fois entraîné des disfonctionnements pour l'organisation des élections. Le secrétaire national adjoint à l'économie numérique des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Laurent de Laure Faton, tout en soutenant le fait que la Cena est outillée à établir la liste électorale, ajoute que « par le passé c'était la Céna adh'oc qui était en charge des élections ». Mais il pense que « quand on a fait deux expériences, il faudrait qu'on s'assaye pour faire le point. Si de facto on reste là à dire qu'il faut retirer la liste et la confier à la Céna, ce n'est pas la solution ». Il propose de faire le bilan pour apprécier. « Les Béninois de l'extérieur ne se voient pas encore dans notre processus électoral. Il peuvent faire des années ailleurs mais ils reviennent au pays. Le code ferait mieux si on accorde un quota aux Béninois de l'extérieur dans le processus électoral », préconise-t-il.

Les réformes sans polémiques

Joël Atayi Guèdègbé pense que confier l'organisation des élections au ministère de l'intérieur, « c'est ce qui devrait être dans un pays où on peut se faire confiance et les institutions fonctionnent normalement››. ‹‹Même au niveau de la mouvance, la crise de confiance fait que les gens sont réticents que le ministère se charge des élections », souligne M. Guèdègbé. Pour lui, « le ministère ne s'est jamais privé de s'intéresser aux élections. Et c'est normal ». Joël Atayi Guèdègbé soutient que « les réformes, ça ne dépendent pas de la loi, il faut faire en sorte que les résultats soient provisoirement donnés par la Cena. Si on veut en finir avec la Cena, il faut aller à l'établissement de la carte d'identité nationale ».
Clotaire Olihidé estime que la question des Béninois de l'extérieur mérite d'être posée mais d'abord, il va falloir régler un certain nombre de questions. Il pense que si « on ne règle pas cela avant de se précipiter pour intégrer les Béninois de l'extérieur », on risque d'avoir plus de problème à l'avenir. « Confier la liste à la Cena, c'est aussi une expérience qu'il faut faire aussi et on a vu dans certains pays. Avec la base de données, on peut extraire la liste électorale. Le législateur peut décider d'extraire la liste du Ravip comme on le fait avec la liste actuelle est qui extraite du RENA ».

Autres aspects en débats

L'article 42 de la loi actuelle n'est pas explicite selon les invités de l'Ortb. Pour Laurent de Laure Faton, « le cas de Parakou a montré la faiblesse d'une loi ». Il se demande si « c'est la majorité issue des élections ou la majorité reconstituée qui devrait proposer le maire ? ». Il faut selon lui revoir cet aspect de la chose et que la loi soit précise. Néanmoins, il estime que « nous devons donner la chance à ceux à qui la population a donné plus son suffrage majoritairement. J'aurais voulu qu'on précise que c'est la majorité issue des élections ». Clotaire Olihidé allant dans le même sens souhaite que la loi soit précise dans ce cas. Pour lui, « quand il y a problème, c'est au juge de décider et il y a l'esprit de la loi ». Joël Atayi Guèdègbé pense que le code électoral est assez vague et cela profite toujours à ceux qui sont en position de force. Laurent de Laure Faton sur la question de la représentativité des femmes pense qu'il y a une jurisprudence qui n'arrange pas les femmes dans ce cas. Mais « le gros travail est au niveau des partis. La réforme du système partisan doit revoir la situation », selon lui.
Au delà des faits politiques, Clotaire Olihidé préconise dans les débats, qu'il « faut aller aussi au niveau de l'aspect technique ».
La question que les chefs quartiers soient issus des partis politiques n'est pas occultée. Laurent de Laure Faton pense qu' ‹‹ il n'est pas normal que la même chose qui est demandée au chef quartier pour être issu d'un parti politique ne le soit aussi pour les présidents ». Pour lui, « il faut que tous ceux qui doivent être proposés pour toutes les élections soient issus de partis ». Quant à Clotaire Olihidé « il vaut mieux élire des conseillers apolitiques et un président politique ». Il n'est pas bien selon lui, que le président n'ait pas d'encrage politique.
Concernant le tract qui circule sur les réseaux sociaux comme projet de loi portant code électoral, Clotaire Olihidé pense qu'il n'y a aucun document introduit jusque-là pour étude au niveau de l'Assemblée. Laurent de Laure Faton estime que « le tract n'est pas sorti de nulle part. Si le tract est sorti, alors c'est sorti de quelque part ». Il dénonce qu'on exige de résider sur le territoire un an d'avance avant d'être candidat. Aussi déplore-t-il le fait que le directeur du trésor soit désigné pour délivrer le quitus fiscal aux candidats.
Joël Atayi Guèdègbé pense que « c'est un choix que nous avons fait depuis des années. Les lois sont faites de façon impersonnelle. » Il estime que les choses changent et ceux qui voteront la loi aujourd'hui seront un jour confrontés à la même situation. Clotaire Olihidé dira que c'est des choix qu'il faut opérer. « Sur la question de résidence, le débat avait déjà été fait. On ne peut pas élire quelqu'un qui n'est pas dans la pays », soutient-il. Pour le quitus fiscal, « je crois que c'est toujours pour encadrer. On fait des choix et si on veut moraliser la vie publique, il faire des choix réels », conclut-il.

Giscard AMOUSSOU

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Un jeune militaire retrouvé mort

Mon, 06/04/2018 - 00:35

Le corps sans vie d'un jeune militaire a été retrouvé à la sortie nord de Sori, dans la commune de Gogounou, ce dimanche 03 juin 2018.
D'après la pièce d'identité retrouvée sur les lieux, la victime se nomme Jean, âgé de 29 ans. Selon l'information relayée par Radio FM Non Sina de Bembèrèkè, il serait en mission d'appui aux forestiers dans le cadre de l'opération de déguerpissement des producteurs agricoles dans les zones protégées de la forêt classée des trois rivières.
Sur les lieux où le corps a été découvert, aucun signe d'altercation n'était visible ; ce qui indique qu'il aurait été tué avant que le corps ne soit déposé à cet endroit. Des blessures sont visibles à la tête et au bras de la victime dont le téléphone n'a pas été emporté par ses assassins.
Les causes et les circonstances du drame ne sont pas encore élucidées. Une enquête est ouverte.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Moukaram Badarou annonce son ralliement au pouvoir

Sun, 06/03/2018 - 17:09

Invité dans l'émission ‘'Cartes sur table'' de la radio Océan Fm, ce Dimanche 03 Juin 2018, le président du parti ‘'Conscience citoyenne'', Moukaram Badarou, a annoncé son ralliement à la mouvance présidentielle dans les prochains jours. Il compte s'associer à un groupement politique pour répondre à la nécessité du renforcement de leur base afin de continuer le combat. Plusieurs autres sujets étaient au menu des échanges avec l'invité de Océan Fm.
A propos de la coalition de Djeffa, seule force politique opposée au régime du Nouveau départ, l'ancien préfet des départements de l'Ouémé et du Plateau estime que cette coalition est dans son rôle. « Les actions de l'opposition permettront à l'Etat central d'ajuster les tirs », a-t-il signifié.
Le président de ‘'Conscience citoyenne'' s'est également prononcé sur le scandale du nouveau siège du parlement et déploré la situation. Pour lui, le comportement des cadres béninois qui a conduit à ce constat malheureux est à regretter. Il souhaite qu'ils soient rigoureusement frappés par la loi et émis le vœu en tant que fils de la capitale, que le nouveau siège soit implanté à Porto-Novo.
Sur la question du développement de la ville capitale, Moukaram Badarou, tout en reconnaissant l'état dégradé de la ville, condamne les uns et les autres ainsi que les élus. Ces derniers selon lui, doivent être en mesure de déceler les valeurs, les ressources et les potentialités de Porto-Novo. Il a aussi plaidé pour que le gouvernement trace de manière très claire une ligne dans le budget de l'Etat pour la réhabilitation de la capitale politique du Bénin. Dans son plaidoyer, il a exhorté les sages et dignitaires à avoir à cœur le développement de la cité des ‘'Aïnonvi'', qui a tout donné à la nation.
Se prononçant sur l'incarcération et l'état de santé de de Mohamed Atao Hinnouho, Moukaram Badarou dit avoir visité le député. Selon lui, Atao Hinnouho va bien. Mais n'étant pas un technicien de santé, « je ne saurait affirmer ou infirmer les bilans cliniques », a-t-il déclaré.
La désignation des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle, n'est pas restée en marge des échanges avec Moukaram Badarou. Selon lui, tous les membres désignés sont présidentiables, car ayant le profil requis. Il les invite à faire leur job et jouer pleinement leur rôle une fois élus.

F.A.A.

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Un Remaniement ministériel attendu ce lundi

Sun, 06/03/2018 - 15:30

Un remaniement technique du gouvernement est prévu pour lundi 4 mai 2018. La passation de charges entre les ministres entrants et sortants aura lieu mardi au plus tard à 18h.
Ce remaniement ministériel fait suite à la désignation du ministre de la Justice à la Cour constitutionnelle. Joseph Djogbénou et les autres membres de la Haute juridiction vont prêter serment mercredi.
Le Garde des Sceaux pourrait déposer sa démission au chef de l'État d'ici lundi.
Selon des sources concordantes, il y aura deux sorties et deux nouvelles entrées dans le gouvernement.
D. M.

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Mémoire du chaudron 87

Sun, 06/03/2018 - 13:08

Nous voici donc à Nikki, épicentre de la culture baatumbou. Mon premier séjour dans cette ville remontait à dix ans en arrière, au milieu des années 90. C'était à l'occasion d'une fête de la Gaani. J'étais en faculté de géographie et avait profité de l'occasion qu'offrait le bureau du Front des élèves et étudiants pour le développement économique du nord, FREDEN, pour étancher ma soif de connaissance de la culture bariba. Il faut dire que je ne fus pas déçu.

Le groupe des étudiants que nous étions à cette édition de la célébration de la fête de la Gaani était particulièrement choyé. Nous avions accès à toutes les étapes de la cérémonie et bénéficiions des services d'un guide de luxe, le professeur Léon Bio Bigou, grand passionné de la culture bariba. Quand je vins à Nikki pour la seconde fois, c'était en 2003, en compagnie du président de la Banque-ouest africaine de développement, Yayi Boni, qui posait son premier jalon visible dans la conquête du milieu bariba.

La Gaani, cette célébration du triomphe de l'animisme bariba sur l'islamisation forcée que tentaient d'imposer par les armes des troupes venues du nord du Nigéria, rassemblait en effet, chaque année à Nikki, l'essentiel de tous ceux qui comptaient dans le milieu bariba. Mais, cette première exhibition de Yayi en tenue traditionnelle bariba lui laissa une profonde frustration. La froideur et même l'indifférence de la tribune officielle où étaient déjà assis les cadres et élites baribas lui montraient l'immensité du défi qu'il avait à relever pour effacer cette silencieuse accusation d'imposteur culturelle qu'il lut dans beaucoup de regards ce jour-là à Nikki. Nous en parlâmes longuement sur le chemin de retour.

S'installer comme leader politique unique du septentrion, sans l'aval des Baribas, est mathématiquement et culturellement impossible. Et si le destin national de Kérékou n'avait pas pris par l'armée, il n'aurait mérité, au mieux, qu'une bienveillante condescendance de l'élite bariba qui ne l'aurait pris autrement que comme un _"Somba"_. Mais, le contrecoup à mon avis, est qu'il est très difficile pour un leader politique authentiquement et exclusivement bariba de faire accepter son leadership politique par les autres entités socio-ethniques du septentrion. Les susceptibilités ont la peau dure.

Ce qui paraissait évident, c'est qu'une des grandes clés de la stratégie de conquête du pouvoir par Yayi en 2006 se trouvait donc en pays bariba. Il en fut si conscient qu'il décida audacieusement de livrer bataille. Et on pouvait dire, vu la mobilisation au stade communal de Nikki ce samedi, neuvième jour de campagne électorale, qu'il avait gagné, sans fioritures, son challenge.

La foule, immense, trépigne à son apparition, accompagné du maire Adam Boni Tessi, tous deux habillés en princes wassangaris. Cette foule de Baatombous, de Peulhs et de Boos, s'identifiait désormais à lui. Ici aussi, tout se joua autour de la chanson de l'artiste Bourousman, _"aourama...aourama... aourama...Yayi Boni"_. Je ne savais pas avec précision ce que disait la chanson, je ne sais même pas si je viens de bien en transcrire la phonétique. Mais, c'était facile à voir les postures de danse dans lesquelles la chanson mettait le public, qu'il devrait s'agir d'un message supplicatif. Hommes, femmes, jeunes, vieux et chevaux bénirent et adoubèrent notre candidat ce jour-là à Nikki.

Le cortège s'ébranla ensuite vers Pèrèrè, pour défoncer une porte déjà si largement ouverte. De là, il nous eût été plus pratique de rejoindre Parakou, en perçant par Guinangourou. Mais, une forte délégation venue de N'Dali obtint que le cortège retraversât Nikki pour rejoindre la voie bitumée au niveau de N'Dali où, dit-on, les populations nous attendaient depuis deux jours. Mais, ce qui m'excitait surtout, c'était la perspective du meeting de Parakou qui était prévu en milieu d'après-midi ce même samedi.

Une fois à N'Dali, Macaire Johnson et moi décidâmes d'abandonner le cortège et d'aller attendre à Parakou. Ce faisant, nous pûmes nous donner un peu de repos au siège de campagne de Parakou, situé au bord de la voie inter-Etats, à l'entrée nord de la ville, dans le quartier _"Guêma"_. Souvenez-vous que c'était de là que nous étions partis, il y avait seulement vingt-quatre heures.

Le siège, à cette heure, était quasiment vide. Et cela se comprenait. Toutes les énergies s'étaient déportées vers la grande place derrière la place _"Bio Guerra"_, derrière le CEG1, actuellement CEG-Hubert Maga, où un podium géant était dressé pour le meeting.

Le cortège ne tarda pas à rentrer dans Parakou. Nous nous y insérâmes. Sous les vivats des populations riveraines, le cortège traversa lentement le quartier _"Transa"_, fit le rond-point en face de l'ancienne _"Alimentation générale du Bénin, AGB"_ puis, au lieu de foncer en ligne droite vers la place _"Bio Guerra"_, bifurqua à droite, en face de la préfecture, pour rejoindre le petit rond-point entre la mairie et l'ancienne gare routière. De là, il tourna à gauche, en direction du centre départemental hospitalier.

L'itinéraire avait été pensé avec précision de manière à rameuter la population, en traversant des zones populeuses. Et l'effet ne rata pas. Je me souviens de ce fleuve humain qui se forma spontanément sur cet axe qui m'était si familier.

Notre cortège avançait avec beaucoup de peine. Je reconnus avec beaucoup d'émotion ce petit carrefour entre la petite mosquée du quartier _"Laadji farani"_, le quartier _"Cobè"_ connu dans mon enfance pour abriter les plus durs contrebandiers de l'essence frelatée que les Dendis appelaient _"sensi fayaô"_, et mon quartier Yèbouberi.

L'effervescence de ce jour-là me rappela celle qui enflamma Parakou un jour du milieu des années 80, lors du retour triomphal des _"Buffles du Borgou"_, après leur sacre national au stade de l'Amitié de Kouhounou, face à l'équipe de l'Université nationale du Bénin. Oui, le football était la première religion à Parakou et les joueurs de l'équipe des _"Buffles du Borgou"_ étaient des stars.

Dans cette équipe, les noms de joueurs étaient généralement une combinaison entre Alassane, Abdoulaye, Mohamed. Il s'y trouvait par exemple deux ou trois Alassane Mohamed, deux ou trois Abdoulaye Mohamed dont les plus célèbres avaient pour pseudonymes _"Petit Sory"_, certainement en référence à un Sory d'une équipe de football malienne ou guinéenne, et _"Sifroid"_, parce qu'il travaillait dans l'unique société de fabrication de barres de glace de la ville, appelée _"Sifroid"_. Il y avait bien entendu quelques noms allogènes dans l'équipe, comme le gardien de but Eusèbe Nougbognonhou et le latéral gauche Ferdinand Boyer.

Les _"Buffles du Borgou"_, c'était notre _"FC Barcelone"_, c'était notre _"Real Madrid"_, c'était plus que tout ça à la fois. La passion du football à Yèboubèri était telle qu'aucun de mes mots ne peut ici en rendre compte très fidèlement. Et il n'y avait pas meilleur endroit pour faire le débriefing des matchs de foot du championnat national du Bénin, que le banc du coiffeur du quartier. Les débats y étaient parfois si enflammés qu'ils dégénéraient en échanges d'amabilités, surtout quand _"Baa Sanni"_, le vieux hooligan, venait s'asseoir. Il y avait, à deux pas de mon pâté de maisons, un passionné de football qui se faisait appeler _"Bolago Séverin"_, par allusion à son illustre idole de la radio nationale dont il était fan jusqu'à la déraison.

Yèboubèri, c'était aussi les _"grands frères"_ à qui nous vouions respect et qui nous le rendaient si bien lorsqu'un jeune du quartier se trouvait impliqué dans une bagarre hors du territoire du quartier. Le plus charismatique de ces _"grands frères"_, c'était Abiboulaye Baparapé, un solide gaillard. Je le revis plus tard, en 2007, à Gbégamey à Cotonou, où il accompagna un de ses camions. _"Toi, me dit-il en dendi, n'oublie jamais que tu es un enfant de Yèboubèri.Tu es un des nôtres"_. Je pris la pleine mesure de sa déclaration en 2008, à l'enterrement de mon père à Abomey. Une partie de Yèboubèri convergea à Dokpa-Toïzanli à Abomey, par camions entiers, dans des conditions de voyage exécrables.

Je sens toujours l'esprit du _"grand frère"_ éternel chez Mohamed, chaque fois que je me rends chez lui , dans les ateliers de couture _"Grand Boubou"_, sur l'esplanade du stade de l'Amitié. C'était nos aînés au quartier.

Yèboubèri, c'était les célèbres _"pains Baba-Moussa"_ qui sortaient chaque matin des fourneaux de la mère de Charles Toko et pour lesquels les enfants du quarter feraient n'importe quelle folie. Yèboubèri enfin, c'était les amourettes presque impossibles entre le _"Quasimodo"_ Rachidi Gbadamassi et quelques _"Esmeralda"_ rétives. Mes soeurs en parlaient avec passion.

En traversant le quartier _"Cobè"_ ce samedi, je repense à un ami d'enfance que je n'avais plus jamais vu, Adambi Moutawkil, mais à qui me faisait toujours penser le faciès du jeune maire de la ville de Parakou, Samou Adambi, qui était d'ailleurs aux manettes pour ce meeting. J'avais fait la classe de CE1 avec Moutawkil et nous formions avec un autre ami, Ismaël Lawani, déjà féru de bandes dessinées, le trio de tête d'excellence de cette classe d'une centaine d'écoliers.

Le cortège progresse péniblement. Ce meeting est prévu pour être le plus géant dans le septentrion. Le pouvoir est désormais à portée de main.

(✋À demain)

*Tibo*

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Nous voulons aussi notre Conseil Municipal Enfant à Cotonou

Sun, 06/03/2018 - 00:45

Personne n'est épargnée par l'appel des enfants. Notre choix de ce jour porte sur la lettre de Divine qui interpelle ses Coachs (encadreurs) de l'Association Nationale des Conseils d'Enfants du Bénin (ANACEB) à Cotonou. Ceci pour plus d'attention, sans oublier le Maire de sa ville pour l'accélération du processus de mise en place du conseil municipal enfant. La majorité des membres de ce jury, constituée des Coachs (03 sur 05 personnes) a bien compris la leçon avec une promesse ferme d'échanger avec leurs Collègues de Cotonou... Quant aux autres parties : remerciements et appel à plus d'attention. Divine nous a écrit pour avoir comme dans d'autres Communes du Bénin, un Conseil Municipal Enfant à Cotonou... Lisez

REPUBLIQUE DU BENIN

JOURNEE DE L'ENFANT AFRICAIN 2018

*Thème : Aucun enfant laissé pour compte pour le Développement de l'Afrique*

*CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS*

Ma lettre de plaidoyer : au Maire de Cotonou et aux responsables de l'ANACEB

*Objet : Nous voulons aussi notre Conseil Municipal Enfant à Cotonou*

Bonjour,
Je remercie l'anaceb pour cette campagne. Surtout le Maire de Cotonou pour son appui à notre équipe de Cotonou.
Comme beaucoup d'autres Communes du Bénin, j'ai eu la chance de participer au forum national des maires enfants du Bénin en février 2018. Je faisais partie des délégués représentant la Ville de Cotonou en tant que Chef de Gouvernement Scolaire. Ce fut de merveilleux moments et je prie Dieu que ça se passe toutes les années.
Cette rencontre nous a permis de nous former et de connaître nos autres amis, les Maires Enfants des autres Communes. Oui ! dans beaucoup d'autres Communes, le conseil des enfants existe avec un Maire Enfant. Mais chez nous à Cotonou, ce n'est pas encore. Parce que les choses n'évoluent pas vite comme nous voulons. Nous sommes membres de l'anaceb avec des ado reporters et des gouvernements scolaires. Mais sans notre conseil, il y a de bonnes choses qu'on perd dans l'anaceb.
C'est pourquoi je viens demander à nos coachs un peu plus d'attention, de travail et je prie le Maire de continuer à nous aider pour que ca se réalise vite.
Merci encore au Maire de Cotonou et tout son conseil et les gens qui travaillent avec lui.

*DEGUENONVO Divine,*
*12 ans, élève en classe de 5e / Chef du Gouvernement Scolaire du CEG HOUEYIHO à Cotonou / Département du Littoral*

Lu et autorisé pour large diffusion

@ANACEB
EMAIL : conseilenfant@gmail.com
Web : www.anaceb.com
www.facebook.com/anacebenin

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Le président Houngbédji lance la formation des jeunes militants Prd dimanche

Sat, 06/02/2018 - 19:08

Le président du Parti du renouveau démocratique (Prd), Me Adrien Houngbédji, va procéder au lancement officiel de la formation des jeunes militants du Prd des cinq arrondissements de la ville de Porto-Novo, ce Dimanche 03 Juin 2018.
L'objectif de cette formation est de donner aux jeunes du parti, l'esprit de militantisme et la culture politique pour une participation effective à la vie politique. Il s'agira d'expliquer aux jeunes, l'historique du Prd, ses idéaux et sa vision. Au cours de la formation, le président du parti sera présenté aux jeunes à travers son engagement, sa culture démocratique et son respect pour la chose politique.
Le PRD, seule formation politique du Bénin depuis l'avènement du Renouveau démocratique en 1990, avec son organisation, sa structuration et surtout, le respect des statuts, la tenue régulière des rencontres statutaires, sera exposé de long en large aux jeunes.
De sources proches du parti, cette formation va se dérouler en panels. Le premier sera axé sur l'historique, la vision et l'hymne du parti et sera suivi de débats. Il permettra aux participants de s'approprier les idéaux du Prd. Il sera animé par Dr Falilou Akadiri, Secrétaire Général du Prd et Coordonnateur des activités du parti, conjointement avec les Vice-Présidents Alfred Djidossi et Akim Radji. Le second portera sur le militantisme, l'engagement en politique et la nécessité pour les jeunes d'entrer en politique. Il sera animé par Gratien Ahouanmènou, Vice-Président du Prd et chargé de la formation des militants et des questions électorales. Le troisième panel portera sur le renouvellement des structures verticales du parti, à savoir les cellules, les sections et sous sections. Il sera animé par Emmanuel Zossou, maire de la ville de Porto-Novo, et Eméric Joël Allagbé, tous Vice-Présidents du parti.
Cette formation est ouvert aux jeunes au regard de leur désintéressement à la politique. Les ‘'moins jeunes'', les responsables et les cadres de partis politiques qui désirent compter plus de jeunes dans leurs rangs, peuvent aussi y prendre part.
F. A. A.

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Mathurin TOMTOKOUM rejoint l'Alliance ABT et renforce la Rupture

Sat, 06/02/2018 - 18:34

Élu par 12 voix sur 12 votants, Mathurin TOMTOKOUN est depuis vendredi 1 juin le nouveau maire de la commune de Ouaké. Dans une déclaration lue juste après son élection, l'ancien conseiller FCBE a annoncé son ralliement à l'Alliance ABT du Ministre d'État Abdoulaye BIO TCHANÉ et a appelé tous les fils et filles de la commune de Ouaké à soutenir les actions du Chef de l'État. Lire l'intégralité de la déclaration du maire TOMTOKOUM Mathurin. (Lire son discours)

Honorables Conseillers Communaux et Locaux,
Population de la Commune de Ouaké,

Je voudrais en ce grand jour rendre grâce au seigneur pour ses œuvres.
Je voudrais remercier et rendre un vibrant hommage aux conseillers communaux qui ont placé leur confiance une fois encore à l'arrondissement de Badjoudè en me choisissant pour conduire la destinée de notre chère et belle commune OUAKE. Je ne vous décevrez point.
En ce jour 1er juin 2018, jour de la célébration de la journée de l'arbre, je me joins aux vaillants combattants de la liberté, de la justice et du bien-être pour planter un arbre, celui du plus géant de la savane : Il s'agit du baobab qu'a su bien planté mon grand frère bien aimé Abdoulaye BIO TCHANE, Ministre d'Etat Chargé du Plan et du Développement, leader charismatique de l'Alliance Pour un Bénin Triomphant (ABT). Ainsi, à compter de ce jour, 1er juin 2018, je voudrais dire à chacun et à tous que j'épouse entièrement et sans réserve les idéaux de l'Alliance ABT et de son leader.
Tout particulièrement, j'adresse mes sincères remerciements au Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement son Excellence Patrice Guillaume Athanase TALON ainsi que tous les membres de son gouvernement pour la lutte engagée contre la corruption et les réformes courageuses engagées mais aussi et surtout pour le Programme d'Action du Gouvernement (PAG) dont la mise en œuvre permettra un mieux-être de tout un peuple. La commune de OUAKE y trouvera son compte à travers :
 Le bitumage de la route Pénéssoulou-Alédjo-Sèmèrè
 La construction du marché international de Kassoua
 La réalisation des ouvrages d'eau potable dans toutes les localités
 L'électrification des villages dont les premiers travaux ont démarré à Madjatom dans l'arrondissement de Tchalinga
Face à ces enjeux de développement, j'invite toutes les forces vives de la commune de OUAKE à nous accompagner par vos conseils et prières et à soutenir le régime de la rupture à travers notre frère, fils, père Ministre d'Etat Abdoulaye BIO TCHANE dont les valeurs morales et intellectuelles ont dépassé les seules limites du Bénin.
Vive la commune de OUAKE,
Vive la République du Bénin,
Je vous remercie.

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Plus de peur que de mal à Houéyogbé

Sat, 06/02/2018 - 18:29

Les populations de la commune de Houéyogbé ont constaté dans la nuit de vendredi à samedi quelques secousses sismiques. L'information n'est pas encore confirmée de sources officielles.

Les populations de Doutou dans la commune de Houéyogbé ont vécu un phénomène comparable à un tremblement de terre. Des secousses ont été ressenties dans la nuit de vendredi 1er à ce samedi 2 juin 2018, peu après 00 heure.
Les populations ont été réveillées par des bruits inhabituels dans le sol qui ont duré quelques secondes. Selon les témoignages, il y a eu des maisons agitées et des bruits inhabituels sur les toitures des habitations. Des fissures remarquables par endroits ont été observées au sol.
Ce phénomène qui ne s'est jamais produit dans la localité est interprété diversement. Le Chef de l'arrondissement de Doutou, Pascal Tavi, a confié à la presse qu'il y a eu des secousses dans la nuit. « La terre a effectivement tremblé à Doutou cette nuit. Je l'ai moi-même ressenti depuis ma maison. Les secousses ont duré quelques secondes, sinon quelques petites minutes. Il sonnait environs 00h05 minutes », a-t-il précisé.
Pour le moment, le chef d'arrondissement assure ne pas être informé d'un quelconque dégât. Il n'y a pas de panique et déjà ce samedi matin, la population vaque normalement à ses occupations, assure l'autorité locale.
Pour l'instant, on ne peut confirmer s'il s'agit d'un véritable tremblement de terre ou non. Il faut attendre la confirmation du phénomène par les spécialistes. Selon les spécialistes, le Bénin est en équilibre isostatique.
Un phénomène identique a lieu en 2015 à Cotonou et ses environs. Les populations ont reçu le même choc qu'à Doutou. Mais le calme est revenu après que les spécialistes ont expliqué que cela est dû une faille qui a bougé dans la terre. Le professeur Placide Clédjo avait déjà prédit, suivant les résultats des analyses, que ce phénomène pourrait survenir en 2018 ou 2021. Suivant le rythme de triennal, il s'était déjà produit en l'an 2000, 2003, 2006, 2009 et 2015.

Giscard AMOUSSOU

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Des Béninois recherchés par les victimes du drame

Sat, 06/02/2018 - 15:16

Plus d'une cinquantaine de morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels. C'est le bilan du drame qui vient de se produire au grand marché de Lomé, dans la capitale togolaise. L'immeuble de six étages, situé non loin de l'Institut Goethe, s'est effondré vendredi soir, causant de nombreux dégâts et des pertes en vies humaines au marché Assiganmè. Selon des témoins, plus d'une cinquantaine de morts a été dénombrée. Les blessés se comptent par dizaines. Pour le moment, il est difficile d'évaluer les pertes subies par les commerçants du marché. Elles pourraient être estimées à des centaines de millions de francs CFA.
Des recherches sont en cours pour identifier les Béninois parmi les victimes de ce drame qui vient d'endeuiller le Togo.
Les causes de la catastrophe ne sont pas encore élucidées.
Le marché Assiganmè a été victime, il y a quelques mois, d'un incendie qui a nécessité la reconstruction des bâtiments.

D. M.

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Direct Aid au secours des populations vulnérables

Sat, 06/02/2018 - 14:21

Le siège de l'Organisation Internationale Direct Aid Bénin a servi de cadre à la distribution de milliers de vivres et autres apports au profit des populations vulnérables à faibles revenus de Cotonou. C'était ce jeudi 31 mai 2018 en signe de partage et de solidarité en ce moment où la communauté musulmane est en période de jeûne.
Ayant pour objectif de venir au secours des populations à faibles revenus à Pobè, Parakou, Djougou, Bassila et Kandi, cette œuvre de Direct Aid, répond à son engagement de lutter en permanence contre l'ignorance, la pauvreté et la maladie, en toutes circonstances et partout au Bénin. Le Représentant résident de Direct Aid, Hamid El Absodi, dira que « ça ne coûte rien mais vous, vous êtes plus chers pour nous ». Pour lui, ce que revêt les hommes et les femmes pour l'organisation est tellement précieux, que par ses actions humanitaires et sociales, l'organisation entend œuvrer pour un mieux-être social de chacun. Ceci dans le but d'impacter les localités pauvres et graver la culture de l'amour et d'entraide au sein de la population. Le kits constitués de 5 litres d'huile, de 5 kilos de riz, de pâtes alimentaires, de sardines, de tomates en boîte, de lait et du sel, offert aux pauvres pour alléger leur souffrance.
Une action que la Directrice des Affaires sociales et des Personnes Handicapées, Léa Honfo Akpovo, a reconnu à juste titre. La représentante de la ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, pense qu'« il est toujours louable de voir au-delà des efforts du gouvernement, des groupes d'individus à travers des ONG tel que Direct Aid qui donne à l'homme la chance de préserver son honneur et sa dignité ». Les actions menées par Direct Aid dans les domaines de la santé, de l'éducation, du social, des micro-projets et de la formation sont, dira-t-elle, capitales pour la survie de l'humanité. Le représentant du ministre de l'intérieur, Alim Maoude, confie qu'il urge de soutenir les personnes démunies et accompagner le gouvernement dans ses actions. Il n'a pas manqué de souligner l'affection du gouvernement pour Direct Aid qui l'accompagne dans le développement social des populations. « Nous sommes contentes de l'attention que Direct Aid Bénin nous accorde chaque année en nous gratifiant de ces kits de vivres. Notre reconnaissance n'a pas de limite, car cela va nous soulager durant cette période difficile », a déclaré une bénéficiaire.
La cérémonie s'est déroulée en présence de l'Attaché administratif de l'Ambassade du Koweït au Bénin, Khaled Elsemak et du Chargé d'Affaires de l'Ambassade de Libye au Bénin, qui, tous ont exprimé leur joie de pouvoir partager ce moment de fraternité avec les personnes les plus nécessiteuses de Cotonou et environs.
Direct Aid reste une organisation importante pour ses actions humanitaires au Bénin et dans le monde.

G. A.

Categories: Afrique

Mémoire du chaudron 86

Sat, 06/02/2018 - 14:16

Yayi sortit enfin et le cortège put s'ébranler en direction de Ségbana. Le soleil semblait s'être levé plus tôt que d'ordinaire et ses rayons argentés perçaient vaillamment l'épais cordon de poussière que devenait la piste carrossable avec notre passage. L'état de la voie était exécrable et nous sentions les complaintes des suspensions de notre véhicule. Nous avions veillé à n'être que deux dedans, malgré maintes plaidoiries pour que nous embarquions des intrus. Ils nous auraient rendu le trajet pénible, en nous empêchant de causer librement.

La conduite sur une piste pareille nécessitant beaucoup de concentration de la part du chauffeur, je ne causai pas beaucoup avec Macaire. Cela faisait bien neuf jours qu'il était au volant. Je profitai alors du calme dans la voiture pour me plonger dans une méditation à propos de ce peuple, les Baribas ou _"Baatumbus"_, dont on situait les origines au Nigéria, et qui avait atteint un niveau d'organisation sociale aussi évolué que complexe.

Parmi les locuteurs de la même langue, il fallait en effet distinguer les princes, ceux de la classe dirigeante encore appelés les _"wassangari"_, les Baribas ordinaires et les Baribas dits de souche inférieure, les _"gandos"_, dont les aïeuls seraient des bouviers peulhs engagés pour l'entretien du cheptel bovin des princes et qui, au fil des siècles, auraient assimilé les us et coutumes de leurs maîtres.

Je repensai à la facilité avec laquelle Yayi s'était fait accepter et adopter par ce peuple pourtant si fier et si tatillon sur ses éléments identitaires. Je ne crois pas, contrairement à beaucoup d'analystes, que cette adoption facile soit liée aux plaisanteries de cour qui ont toujours lié les Baribas et les Nagots. Il se fait que _"Yayi Boni"_ est composé de deux noms très familiers et très répandus dans les contrées baribas où _"Boni"_ par exemple, désigne le quatrième fils.

Du nagot au baatonu, il n'y avait que l'accent qui varie dans le prononcé du nom _"Yayi Boni"_ qui, finalement, passe très bien auprès du bas peuple bariba.
L'opération eût été nettement moins souple si notre candidat se nommait autrement. C'était là, à mon avis, une programmation qui ne pouvait relever que du destin.

Comme je le disais dans un épisode précédent, je ne suis pas locuteur baatonou. J'aurais pourtant pu parler couramment cette langue si, en plus des documents d'alphabétisation que je passais récupérer gratuitement au centre d'alphabétisation de Parakou, encore appelé _"Baatonnou kéou", le chaudron de mon quartier _"Yéboubéri"_ m'avait offert un bain linguistique adéquat. Mais, la langue dominante dans mon quartier, c'était le dendi, même si l'essentiel des populations autochtones est de souche bariba. J'ai eu cependant d'excellents copains baribas tout au long de mon parcours académique, et le trait commun que je retrouve entre eux est la fierté, et surtout le courage.

L'un de ces amis que j'eus en classe de sixième et dont la personnalité ne démentait pas ces deux caractères s'appelait Damagui. C'était un passionné de cinéma. Et déjà à cet âge, profitant d'une surveillance plus relâchée de ses parents, il passait toutes ses soirées dans la salle de cinéma de la ville où se diffusaient en semaine des films karaté. Puis, le lendemain, Damagui mettait un point d'honneur à me faire vivre le film de la veille avec force onomatopées. Sa passion de ces comptes-rendus était telle qu'il montait rarement sur sa bicyclette _"Peugeot"_ flambant neuve qui l'aurait naturellement isolé de son fidèle auditeur que j'étais sur le chemin du retour du collège. Il préférait donc traîner le vélo jusqu'à son domicile, de façon à pouvoir garder le contact avec son auditoire.

Puis, les onomatopées s'enchaînaient, les unes plus sèches et plus bruyantes que les autres. Damagui eût sans doute pu m'apprendre sa langue, le baatonnou, s'il ne passait pas tout son temps à me raconter le dernier exploit de Bruce Lee ou de Jacky Chan. Cette amitié, bien qu'éphémère, me marqua beaucoup. Je fis, quelques années plus tard, en classe de Troisième, plusieurs sorties vers des hameaux baribas de la périphérie de Parakou et je pus, à ces occasions, toucher du doigt la notion de l'hospitalité, mais aussi celle du code de l'honneur chez ce peuple qui a pour tradition de toujours garder une portion d'igname pilée au fond du mortier, pour un éventuel visiteur. Ce peuple pour qui une femme parturiente se couvre d'infamie en poussant des cris de douleur.

Il y a tant et tant de choses à savoir encore sur la culture baatumbu. Mais, pour le moment, c'était l'état de la route de Ségbana qui transformait le voyage en un véritable calvaire pour nos véhicules. Le sol, de plus en plus poudreux, ralentissait l'avancée du cortège. Un véhicule se mit à patiner, bloquant tous les véhicules qui le suivaient, coupant de fait, en deux, le cortège. Le véhicule de tête, alerté, finit par s'arrêter. Un chauffeur plus expérimenté se mit au volant de la voiture immobilisée par ce sol poudreux. Il fit une manœuvre si brusque que le véhicule, en s'élançant, souleva une poussière si épaisse que nous nous précipitâmes dans nos véhicules respectifs, pour protéger nos voies respiratoires.

Puis, le cortège se remit en route. Les hameaux étaient si rares sur le trajet que nous semblions parfois rouler sur une planète sans repère. Ségbana, c'était vraiment le Bénin. Nous finîmes par l'atteindre aux environs de onze heures. Ma surprise fut grande d'y trouver une école et des bâtiments administratifs. C'était la première fois que je m'y rendais. Dans le cortège électoral du Général Mathieu Kérékou en 2001, nous avions annulé cette étape, en nous arrêtant à Kalalé, en provenance de Nikki. Cette fois-ci, nous prenions le tronçon dans le sens opposé. Donc au lieu de Nikki-Kalalé-Ségbana-Kandi que le vieux caméléon avait arrêté à l'étape de Kalalé, le cortège du candidat Yayi roulait plutôt dans le sens inverse : Kandi-Ségbana-Kalalé-Nikki. Et ce sens me paraissait plus pratique.

Ségbana, rendue tristement célèbre par cette réputation de goulag tropical que lui donna le régime du Parti de la révolution populaire du Bénin, Prpb, dans sa forme répressive, n'en reflétait pourtant rien. L'agglomération avait beau avoir abrité le centre de détention politique le plus strict, lui donnant une connotation de prison géante dans mon esprit, cela ne se sentait aucunement. Le meeting fut sobre et bref. La population, essentiellement bariba et peulhe, semblait ne connaître qu'un seul candidat : le nôtre. Quelques-unes de nos affichettes sont perceptibles sur des murs et des arbres. Certains crurent utile de remettre au goût du jour des tee-shirts à l'effigie du Général Mathieu Kérékou. Ils ont peut-être raison.

Après tout, ils n'attendent pas grand-chose de ces alternances au sommet de l'État. Leur agglomération dépend presque exclusivement du Nigéria voisin dont ils ont d'ailleurs adopté la monnaie, pour toutes leurs transactions.
Ils voteront Yayi Boni, comme ils ont déjà plusieurs fois voté Kérékou, sans rien exiger ni rien espérer. Ils voteront surtout parce que c'est le choix de leur frère, Bani Samari.

Le cortège s'ébranla à nouveau. Direction sud-est. Destination Kalalé. Nous roulâmes presque infiniment sur cette piste défoncée qui serpentait à travers la savane arborescente et herbacée, soulevant une longue traînée de poussière rouge ocre. De temps en temps, nous rencontrions un paysan qui, prudemment, descendait de son vélo qu'il trainait dans la brousse en nous faisant de grands signes enthousiastes, avant de se dissoudre dans la grande nuée de poussière que nous laissions derrière nous. Le soleil était maintenant au zénith et la climatisation de notre voiture fut poussée à plein régime.

De temps en temps, la vitesse du cortège était perturbée par l'état de la voie. Le cortège ralentissait alors, trouvait le meilleur moyen de négocier la crevasse, puis se relançait aussitôt. Bientôt, des troncs d'arbres disposés perpendiculairement sur la piste annoncèrent Kalalé. Les populations, qui patientaient depuis la veille, avaient trouvé ce moyen pour s'assurer de notre arrêt. Le cortège s'arrêta, puis, suivant l'itinéraire que nous indiquait un groupe de jeunes gens surexcités et exhibant des affichettes à l'effigie de Yayi, nous nous retrouvâmes sur l'espace aménagé pour le meeting et qui grouillait de monde, malgré le soleil accablant.

Nous étions toujours dans l'espace géographique bariba-peulh, et les réflexes identitaires ne variaient pas. Une sonorisation hésitante crachait l'hymne fétiche composé en baatonnou par l'artiste Bourousman et qui tournait dans mon esprit chaque fois que je n'avais pas un sujet de méditation.

Je restai dans la voiture que nous laissâmes en marche, pour échapper à la chaleur cuisante qui sévissait dehors. Nous n'attendîmes pas longtemps, et le cortège reprit la route vers Nikki que nous atteignîmes un peu après treize heures. Adam Boni Tessi, le maire, vint nous accueillir à l'entrée de la ville. Il était accompagné de quelques notables de la ville. Il se mit devant notre cortège et nous conduisit dans une résidence calme, toujours à l'entrée de la ville.

Un déjeuner était prévu. Ouf, je sentais justement un creux dans l'estomac. Les véhicules garèrent pêle-mêle devant la résidence et nous nous installâmes tous dans le séjour, à l'exception des chauffeurs et des hommes en arme. Pendant que le service d'igname pilée et de riz au gras démarrait, je sortis pour humer un bol d'air, le temps que les serveuses ne soient à mon niveau.

Dehors, je retrouvai encore le groupe qui, le matin, se plaignait du positionnement du véhicule des pasteurs, en pleine ébullition. Ils discutaient vivement avec le pasteur Alokpo et le débat gagnait en nervosité. Charles Toko était furieux. Il menaça d'aller discuter de vive voix avec le candidat Yayi des difficultés que créaient les pasteurs au service de sécurité. Je savais qu'il n'allait pas le faire. Et il ne le fit pas. Quant à moi, je retournai à la table, en gardant pour moi mon opinion sur le sujet.

À la fin du repas, Adam Boni Tessi disparut du séjour avec Yayi, puis les deux revinrent quelques minutes plus tard, vêtus d'un même habit traditionnel bariba superbement brodé. La salle se répandit en compliments. Le top du départ pour le stade fut aussitôt donné. Dans un cafouillage devenu habituel, le cortège se redéploya. Nikki nous attendait depuis la veille, nous souffla-t-on.

(✋À demain)

*Tibo*

Categories: Afrique

Où allons-nous, fascinés par la mort ?

Sat, 06/02/2018 - 12:08

(Par Roger Gbégnonvi)

​Selon Aimé Césaire, sur ‘‘le plus petit canton de l'univers'', chacun doit travailler à rendre le monde meilleur. Cela suppose que chacun se soit d'abord efforcé de détecter les crevasses à combler, les tares à corriger, pour se mettre ensuite au travail d'amélioration.
​Ici et maintenant, sur notre petit canton de l'univers, notre fascination pour la mort, la mort des autres, constitue l'une de nos tares sociétales à gommer si nous voulons avancer. Dans les années 1950, à Abomey, Ouidah et Porto-Novo, villes témoins, nous enterrions nos morts trois jours au plus tard après l'ultime soupir, pour ne pas devoir tourner le dos à leur cadavre, à la recherche d'un air un peu plus respirable. Entretemps, le Blanc nous a donné l'hiver dans un local appelé morgue, et nous avons sombré dans un progrès qui a révélé au grand jour notre fascination inavouée pour la mort des nôtres. Désormais, dès que le parent a rendu l'âme, et s'il n'est pas musulman, nous l'enfermons dans le local. Nous l'en sortirons quand nous aurons tout apprêté pour que les réjouissances, sur quatre jours, soient fastueuses. Et tout le temps pendant lequel nous préparons la fête, le macchabée, sauf coupure d'électricité, goûte aux délices de l'hiver dans un tiroir-caisse.
​Avril 2018. Dans l'une des villes ci-dessus. Une ruelle. D'un côté, une rangée de maisons d'habitation. De l'autre, une brousse hirsute. Pendant deux semaines, le dos luisant au soleil, des ouvriers font disparaître la brousse sur environ 50 m². Place aplanie. Nettoyée. Et les naïfs s'attendent à ce que la suite soit des camions de sable de mer annonçant l'édification d'un bel immeuble perpendiculaire à la belle église des Assemblées de Dieu, de l'autre côté de la rue pavée. Oh que non ! Un lundi, les 50 m² ont été recouverts de gazon synthétique sur lequel on dressa une tente vaste, dûment climatisée, entourée de projecteurs alimentés par un puissant générateur. On recouvrit de toile blanche les murs d'en face pour que leur laideur n'entache pas le relooké du secteur. Les 4 X 4 qui déboulèrent dès le jeudi suivant n'ont pas été achetées d'occasion, leur luisance témoignait qu'elles étaient de première main. Ce branlebas parce que les siens allaient inhumer un octogénaire venu d'Espagne mourir d'urgence chez lui, car ‘‘ce qui part de la maison doit y revenir''. Rapatrié par avion entre la vie et la mort, il mourut. On expédia son cadavre à Cotonou, où il séjourna cinq mois dans une morgue de luxe, le temps qu'on mette les petits plats dans les grands. De Cotonou à la maison familiale, le mort voyagea à bord d'une Rolls-Royce blanche. En attendant de l'enterrer le samedi, on l'offrit au regard de tous pendant vingt-quatre heures dans une cage-frigidaire transparente, fleurie et illuminée, au milieu des clairons et des cymbales d'un orchestre de jazz venu tout exprès. Imaginant l'ambiance à l'intérieur de la tente, un septuagénaire déconnecté sombra dans Salammbô de Gustave Flaubert : ‘‘Ils mangeaient et buvaient en toute liberté… des oiseaux à la sauce verte…, toutes les espèces de coquillage,… et des escargots au cumin.'' En hors-d'œuvre. Ameutés par les décibels de la féerie, les enfants du quartier accoururent et sombrèrent dans le rêve. Bouche ouverte, cache-sexe en lambeaux, ventres gonflés par le kwashiorkor, ils se voyaient volontiers dans la cage. Ils s'y sont vus. Au ciel avant que de mourir. Ils étaient heureux. Mais les plus heureux furent les enterreurs, fiers d'avoir ébloui leurs hôtes ravis, dont certains se jurèrent, en repartant le dimanche, de relever le défi à la mort des leurs encore en vie.
Fascinés par la mort, nous allons dans le décor. Nous extraire donc maintenant de cette industrie insensée. Prendre notre part au progrès de l'homme. De peur que les touristes du monde en marche ne viennent demain s'offrir en spectacle les restes zombis d'un peuple qui aura sombré dans l'histoire pour avoir choyé la mort au détriment de la vie.

Categories: Afrique

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