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Les girouettes de l'affaire Fillon

Le Point / France - Wed, 08/03/2017 - 17:15
Fenech, Pécresse, Lagarde, Solère, Jégo... Chez LR comme à l'UDI, ils ont tenté de lâcher François Fillon avant de revenir au bercail.
Categories: France

Artikel - Für eine nachhaltige Palmölproduktion

Europäisches Parlament (Nachrichten) - Wed, 08/03/2017 - 17:08
Allgemeines : Die Abholzung von Urwäldern, der Verlust natürlicher Lebensräume und Treibhausgasemissionen sind einige Folgen der nicht nachhaltigen Palmölproduktion. Das billige Öl steckt in Lebensmitteln, Kosmetika und Biokraftstoffen und steht seit letzter Zeit im Verdacht, gesundheitlich bedenklich zu sein. Der Umweltausschuss stimmt am 9.3. über einen Bericht von Kateřina Konečná (GUE/NGL) ab, der die Kommission auffordert, sich für eine nachhaltige Palmölproduktion und palmölfreien Biodiesel einzusetzen.

Quelle : © Europäische Union, 2017 - EP
Categories: Europäische Union

Quand Fillon s'inspire encore de De Gaulle

Le Point / France - Wed, 08/03/2017 - 17:05
VIDÉO. Les discours du général de Gaulle semblent être une source d'inspiration inépuisable pour le candidat de la droite à l'élection présidentielle.
Categories: France

Article - Égalité des genres : encore beaucoup de chemin à parcourir

Parlement européen (Nouvelles) - Wed, 08/03/2017 - 16:58
Général : Trop de femmes dans le monde sont encore victimes de violences, font l’objet de discriminations ou sont exclues de postes à responsabilités et de la vie politique. En cette journée internationale des femmes, les députées Anna Hedh et Constance Le Grip expliquent pourquoi l’autonomisation des femmes représente un véritable défi pour nos sociétés et comment le Parlement européen s’engage pour l’égalité des genres.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
Categories: Union européenne

Recent initiatives important milestones towards greater peace in Mali, say UN, regional partners

UN News Centre - Africa - Wed, 08/03/2017 - 16:55
Commending recent progress, including the launch of interim authorities in Kidal, northern Mali, the United Nations together with regional blocs urged the parties to the peace agreement in the African nation to overcome the difficulties which are impeding the establishment of such authorities in the Taoudéni and Timbuktu regions.
Categories: Africa

Highlights - 8 March: Joint exchange with experts on the European Fund for Sustainable Development - Committee on Foreign Affairs

Wednesday, 8.3.2017, the Committees on Foreign Affairs, Development and Budgets convened jointly to hear and discuss the views of experts and stakeholders - including development banks and federations, academics and civil society – on the legislative proposal for a European Fund for Sustainable Development (EFSD).
The three Committees will use the inputs of the meeting to shape Parliament's position on the EFSD, a key legislative proposal within the proposed External Investment Plan, including a EU guarantee, loans and grants for scaling-up private and public investment and enhancing economic prospects in the EU neighbourhood and Africa. The meeting took place in room 3 C050 (Paul Henri Spaak), 15:00-17:30 and was webstreamed live.
Further information
Draft programme
More on the EFSD
EPRS briefing on the EFSD
Live webstreaming
Meeting documents
Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: Europäische Union

Highlights - 8 March: Joint exchange with experts on the European Fund for Sustainable Development - Committee on Foreign Affairs

Wednesday, 8.3.2017, the Committees on Foreign Affairs, Development and Budgets convened jointly to hear and discuss the views of experts and stakeholders - including development banks and federations, academics and civil society – on the legislative proposal for a European Fund for Sustainable Development (EFSD).
The three Committees will use the inputs of the meeting to shape Parliament's position on the EFSD, a key legislative proposal within the proposed External Investment Plan, including a EU guarantee, loans and grants for scaling-up private and public investment and enhancing economic prospects in the EU neighbourhood and Africa. The meeting took place in room 3 C050 (Paul Henri Spaak), 15:00-17:30 and was webstreamed live.
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Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: European Union

Highlights - 21 March: The European Fund for Sustainable Development - Committee on Foreign Affairs

The Committees on Foreign Affairs, Development and Budgets will convene jointly to consider the joint draft report on the legislative proposal for a European Fund for Sustainable Development (EFSD).
The report will define the Parliament's position on this key proposal within the European External Investment Plan, including an EU guarantee, loans and grants for scaling-up private and public investment and enhancing economic prospects in the EU neighbourhood and Africa. Tuesday 21 March 17:30-18:30.
Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: Europäische Union

Highlights - 21 March: The European Fund for Sustainable Development - Committee on Foreign Affairs

The Committees on Foreign Affairs, Development and Budgets will convene jointly to consider the joint draft report on the legislative proposal for a European Fund for Sustainable Development (EFSD).
The report will define the Parliament's position on this key proposal within the European External Investment Plan, including an EU guarantee, loans and grants for scaling-up private and public investment and enhancing economic prospects in the EU neighbourhood and Africa. Tuesday 21 March 17:30-18:30.
Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: European Union

Serbs Doubt Prospect of EU Membership, Survey Shows

Balkaninsight.com - Wed, 08/03/2017 - 16:52
Most people in Serbia want to join the EU - but do not expect membership - while cherishing a respectful attitude to Russia, a survey by the Belgrade Centre for Security Policy shows.
Categories: Balkan News

Journée "100% Made in Africa” le 2 avril

Afrik.com - Wed, 08/03/2017 - 16:50
Categories: Afrique

ISIS Fighters Disguised As Doctors Attack Kabul Hospital, Kill Dozens

Foreign Policy - Wed, 08/03/2017 - 16:48
A top U.S. military commander called the attack 'an unspeakable crime.'

"Monsieur Fillon, c'est bien vrai que vous n'êtes pas autiste"

L`Express / Politique - Wed, 08/03/2017 - 16:47
Parlant de son attitude dans l'affaire du PenelopeGate, François Fillon a répété trois fois sur le plateau de France 2 qu'il n'était pas autiste, provoquant une levée de boucliers sur les réseaux sociaux. Et cette réaction d'une mère d'autiste, Cécile Pivot.
Categories: France

Patrimoine de Macron: manip, rumeurs et réelles interrogations

L`Express / Politique - Wed, 08/03/2017 - 16:47
Le PNF aurait été saisi d'une demande d'enquête visant le fondateur d'En Marche!, car il serait soupçonné d'avoir sous-évalué son patrimoine.
Categories: France

A Nantes, Fillon avait une salle aménagée en "chapelle"

L`Express / Politique - Wed, 08/03/2017 - 16:45
Le Canard enchaîné assure que lorsqu'ils ont repris la région Pays de la Loire en 2004, les socialistes ont découvert à l'étage du cabinet du président "un bureau aménagé en chapelle". C'est François Fillon qui était en poste auparavant.
Categories: France

Vidéo : les grands combats pour l'égalité portés par des femmes à travers le monde

France24 / France - Wed, 08/03/2017 - 16:42
La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) retrace dans une vidéo les grands mouvements de mobilisation des femmes pour l'égalité et le respect de leurs droits ces derniers mois, partout dans le monde.
Categories: France

Le promoteur immobilier Roxim lance le « satisfait ou remboursé »

La Tribune - Wed, 08/03/2017 - 16:40
Le promoteur immobilier montpelliérain Roxim a annoncé, le 8 mars, le lancement d'un dispositif inédit pour lever les derniers freins à l’achat pour les primo-accédants : l’engagement du « satisfait ou remboursé » jusqu’à la remise des clefs du logement acquis.
Categories: France

Comment M. Erdoğan a maté l'armée turque

Le Monde Diplomatique - Wed, 08/03/2017 - 16:36

La stratégie d'endiguement menée par M. Recep Tayyip Erdoğan pour contrer la mainmise traditionnelle des militaires sur la vie politique n'a pas empêché le putsch de juillet dernier. Sorti victorieux de cette épreuve de force, le président turc a lancé une vaste opération de purge pour conforter son pouvoir. Au risque de diviser et d'affaiblir une institution engagée dans deux opérations d'envergure.

Ferhat Özgür. – « War Moment » (Moment de guerre), 2008 The Pill / Istanbul

La tentative de coup d'État du 15 juillet 2016 en Turquie rappelle à quel point l'armée y demeure un acteur de poids susceptible de bouleverser l'équilibre des forces politiques. Cette institution, fondée en 1923 et lointaine héritière de la modernisation des forces ottomanes en 1826, constitue avant tout une puissance militaire majeure. En termes d'effectifs, soit 800 000 hommes (1,5 million si l'on inclut les réservistes et les personnels assimilés), elle est la huitième du monde et, derrière celle des États-Unis, la deuxième au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), dont elle demeure un pivot essentiel après avoir longtemps été qualifiée de « première ligne de défense » face à l'ex-URSS et à ses alliés du pacte de Varsovie. Ses troupes interviennent en tant que force de maintien de la paix dans plusieurs pays (Afghanistan, Somalie, Kosovo…), mais stationnent aussi dans la partie nord de Chypre. Et plusieurs de ses unités sont rompues au combat du fait des opérations menées contre la guérilla kurde depuis 1984. Enfin, et le fait est moins connu, l'armée turque, dont le budget atteint 25 milliards de dollars (soit plus de 3 % du produit intérieur brut), représente aussi un acteur économique de poids grâce à son industrie de défense et à ses diverses entités financières (fonds de pension, banques, fondations, etc.).

Établie sur ces deux piliers, militaire et économique, l'armée turque a toujours joué un rôle central dans la vie politique, se jugeant garante du legs de Mustafa Kemal Atatürk (1), notamment en matière de laïcité et de défense de l'intégrité territoriale. Elle n'a pas hésité à intervenir directement pour mettre fin à une crise et pour renverser un gouvernement, par exemple lors des coups d'État de 1960, de 1971 et de 1980. Ce dernier, mené avec une grande violence notamment contre les mouvements de gauche et d'extrême gauche, contribua à instaurer une domination durable des militaires sur la société. La Constitution mise en place par la junte élargit et renforça les prérogatives du Conseil de sécurité nationale ; les orientations de cet organe dominé par les militaires s'imposèrent aux gouvernements civils. L'une des conséquences du coup d'État de 1980 fut aussi une large diffusion d'un mode de pensée militariste et sécuritaire au sein des élites politiques turques. Disposant de plusieurs relais, institutionnels mais aussi informels, les militaires purent agir à leur guise pour influer, de manière plus subtile que par un coup d'État, sur la vie politique. Ce fut le cas en juin 1997 avec la chute du gouvernement du premier ministre Necmettin Erbakan, un an à peine après son arrivée aux affaires. Figure emblématique de la mouvance islamiste turque, M. Erbakan fut poussé à la démission par une série de recommandations et de mises en garde « musclées » du Conseil de sécurité nationale, soutenu par une grande partie de la société civile, hostile à la remise en cause des fondements laïques de l'État turc moderne.

Travail de sape

C'est en tirant les leçons de cet épisode que M. Recep Tayyip Erdoğan a fait scission avec le parti de M. Erbakan et créé sa propre formation, le Parti de la justice et du développement (AKP). Au pouvoir depuis 2003 en tant que premier ministre, l'actuel président (élu en 2014) avait jusque-là réussi à éviter une confrontation directe avec l'armée grâce à une stratégie d'endiguement. L'AKP a pu limiter le pouvoir politique de celle-ci en mettant en place des réformes juridiques et institutionnelles. Dès 2003, en s'appuyant sur les négociations d'adhésion à l'Union européenne, M. Erdoğan a peu à peu imposé une démilitarisation des institutions civiles et un contrôle accru du gouvernement sur les questions de défense. Au nom de la nécessaire convergence avec les normes européennes, les militaires ont perdu le droit d'imposer leurs décisions au conseil des ministres et d'intervenir dans l'élaboration des politiques nationales. Au fil des ans, ils se sont aussi vu interdire de siéger dans plusieurs instances, comme le Conseil de l'enseignement supérieur (YÖK), habituel terrain d'affrontement entre défenseurs de la laïcité et islamistes, ou au sein du Conseil suprême de l'audiovisuel public (RTÜK). Plus symbolique encore, les tribunaux militaires, fers de lance de la répression politique dans les années 1980 et 1990, ne sont plus autorisés à juger les civils.

Face au travail de sape mené par l'AKP, le haut commandement militaire n'est pas resté passif. Sans s'opposer de manière frontale aux changements, il a multiplié les critiques et les prises de parole publiques. Ainsi que le relève le politiste Ahmet İnsel, l'institution s'est comportée comme « un quasi-parti (2)  » malgré son règlement intérieur, qui indique que les forces armées turques doivent être « en dehors et au-dessus de toute influence et des idées politiques ». En 2007, l'incapacité des chefs militaires à empêcher, au nom de la défense de la laïcité, la candidature et l'élection de l'ancien ministre des affaires étrangères islamo-conservateur Abdullah Gül à la présidence de la République a consacré l'ascendant de l'AKP sur l'armée et mis en évidence l'érosion de l'influence de cette dernière.

Avec la réforme progressive du champ institutionnel turc, le recours à la bataille juridique ainsi qu'une communication visant à ternir le prestige de certains officiers ont constitué l'autre volet de la mise au pas de l'armée. En 2007, l'affaire du « réseau Ergenekon » a débouché sur l'arrestation de plus de deux cents militaires, dont trois généraux. Après la découverte d'une cache d'armes à Istanbul, le gouvernement a accusé un réseau interlope, mêlant extrême droite, militaires et gauche kémaliste, de conspirer pour le renverser et pour exécuter plusieurs personnalités kurdes ou proeuropéennes. Très médiatisée, l'affaire demeure controversée : de nombreux officiers mis en cause continuent de clamer leur innocence. Mais elle a contribué à ternir l'image de l'armée dans un pays où des idées telles que « chaque Turc naît soldat » ou « la nation turque est une nation militaire » restent très répandues (3). L'affaiblissement de l'armée après le scandale « Ergenekon » a été accentué en 2010 avec l'affaire Balyoz (« marteau de forge »), dans laquelle des militaires ont été accusés de planifier des attentats en Turquie afin de permettre à l'armée de prendre le pouvoir. Celle-ci a alors été purgée de nombre de ses éléments, dont beaucoup de kémalistes, susceptibles de s'en prendre, un jour ou l'autre, à l'AKP.

Cette mise au pas n'aurait pas été possible sans le soutien du mouvement Gülen. Très présents dans le monde judiciaire, les sympathisants de cette mouvance religieuse (4), qu'ils soient juges ou procureurs, ont fait preuve d'opiniâtreté dans la poursuite des officiers mis en cause. D'ailleurs, et par un étonnant retournement de situation, la détérioration des relations entre l'AKP et les gülénistes a abouti en 2013 à la levée des poursuites contre certains militaires, voire à leur acquittement. Ce revirement montre que M. Erdoğan se sentait suffisamment en position de force pour desserrer son étreinte sur l'armée. Peut-être parce qu'il a mis en place une réforme essentielle consistant à lui garantir le contrôle de la nomination du haut commandement de l'armée lors de la tenue du Conseil militaire suprême (YAŞ). Ce changement majeur permet au chef de l'exécutif d'intervenir directement dans le processus de sélection des membres du haut commandement, alors qu'auparavant il devait se contenter de ratifier les décisions du YAŞ. S'entourant de hauts officiers jugés loyaux, M. Erdoğan s'est ainsi doté d'atouts qui ont été décisifs pour faire échouer la tentative de coup d'État de juillet 2016. À titre d'exemple, le chef d'état-major Hulusi Akar, qui est aussi le témoin de mariage de la fille du président turc, et le commandant de l'armée de l'air Abidin Ünal, l'un de ses proches, ont refusé de s'allier aux putschistes malgré leur capture par les mutins et les brutalités qu'ils affirment avoir subies.

Bien entendu, les raisons de l'échec du putsch sont multiples et ne reposent pas sur la seule proximité de M. Erdoğan avec quelques généraux. De l'avis de nombreux experts militaires turcs, les mutins ont péché par une grande improvisation. Surtout, un soutien plus large au sein du commandement des forces armées leur a fait défaut. S'ils ont réussi à rallier à leur cause l'ancien commandant de l'armée de l'air, le général Akın Öztürk, et le deuxième commandant de l'armée, le général Adem Huduti, ils n'ont pu convaincre ni les chefs de commandement des forces armées (terre, air, mer) ni le chef d'état-major Akar, déjà cité, de se joindre à eux. De façon générale, c'est la loyauté de nombreux officiers kémalistes envers les institutions et l'État turc qui a empêché la réussite du putsch.

Plus généralement, on peut aussi penser qu'il lui a manqué un réel soutien dans la société, comme le souligne très justement Jean-François Pérouse, directeur de l'Institut français d'études anatoliennes (IFEA), qui qualifie la tentative de « coup d'État hors-sol (5)  ». La population s'est très vite mobilisée pour affronter les militaires et leurs chars d'assaut. Bien avant qu'une journaliste de CNN Türk ne permette à M. Erdoğan de lancer un appel au peuple pour qu'il sorte dans la rue, de nombreux messages sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, mobilisaient déjà contre le coup d'État (6). Cette implication populaire est l'une des grandes différences avec le putsch de 1980, où la population était restée confinée chez elle pendant plusieurs jours. La police, dont les effectifs ont augmenté depuis l'arrivée de l'AKP, a joué elle aussi un rôle important en s'opposant, armes à la main, aux mutins. En outre, de nombreux conscrits mobilisés par les putschistes ont rechigné à poursuivre leur action quand ils ont réalisé qu'ils n'étaient pas engagés dans une opération antiterroriste, comme on le leur laissait croire, mais dans le renversement du pouvoir. Enfin, la classe politique, y compris l'opposition kémaliste, d'extrême droite ou prokurde, s'est ralliée sans hésiter au gouvernement de l'AKP.

Près de trois mois après la tentative de putsch, de nombreuses questions restent néanmoins posées. M. Erdoğan a triomphé de ses ennemis et engagé une vaste opération de purge au sein de l'armée et des services de sécurité, ciblant notamment le mouvement Gülen, dont le fondateur nie toute implication. Près de 9 000 fonctionnaires de défense, dont 1 099 officiers (149 généraux et amiraux) ont été arrêtés, et le gouvernement a élargi les sanctions à des milliers de juges, enseignants et journalistes. Dans un contexte régional où l'armée turque intervient sur deux théâtres proches, quoique différents — le nord de la Syrie et le Kurdistan —, la refonte de l'institution se poursuit. Un décret-loi de 91 pages adopté le 30 juillet dernier a modifié sa structure, les forces armées étant désormais rattachées au ministère de la défense et non plus à l'état-major. Le président de la République et le premier ministre peuvent donner des ordres directs aux chefs de troupe et leur demander des informations. La chaîne de commandement au sein des forces armées est donc bouleversée puisqu'un ordre pourra être exécuté sans l'aval du chef d'état-major. La fermeture de toutes les écoles militaires et la non-affectation des élèves officiers qui viennent de terminer leur formation montrent la détermination du gouvernement à poursuivre cette reprise en main en attendant que l'université de défense, qui doit être prochainement créée, ne prenne le relais. Déjà évoquée avant l'été, la professionnalisation de l'armée — jugée inconstitutionnelle par une partie de l'opposition — vise à éviter que les conscrits ne soient impliqués dans les opérations de guerre, notamment au Kurdistan, mais aussi à imposer des critères plus rigoureux en matière de recrutement.

On le voit, M. Erdoğan entend s'entourer du maximum de garanties. Sans être directement liée à la tentative de coup d'État, l'intervention dans le nord de la Syrie a tout de même l'avantage d'« occuper » l'armée. Mais il reste à savoir si la purge en cours, notamment contre les militaires proches du mouvement Gülen, et les modifications structurelles prévues ne vont pas profondément l'affaiblir, alors qu'elle est engagée sur plusieurs fronts. Même si elle a dénoncé le coup d'État, la droite kémaliste accuse ainsi le président turc d'émousser volontairement l'armée au risque de l'exposer à des défaites sur le terrain. Enfin, on peut s'interroger sur le comportement futur des officiers kémalistes. S'ils ont refusé de soutenir le coup d'État, ils n'accepteront pas pour autant une mainmise définitive du pouvoir politique islamo-conservateur sur leur institution.

(1) Fondateur de la République turque en 1922, mort en 1938.

(2) Ahmet İnsel, « “Cet État n'est pas sans propriétaires !” Forces prétoriennes et autoritarisme en Turquie », dans Olivier Dabène, Vincent Geisser et Gilles Massardier (sous la dir. de), Autoritarismes démocratiques et démocraties autoritaires au XXe siècle, La Découverte, Paris, 2008.

(3) Cf. « La production militaire du citoyen. Sociologie politique de la conscription en Turquie » (PDF), doctorat de science politique soutenu le 23 novembre 2013 à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne.

(4) Lire Ali Kazancigil, « Le mouvement Gülen, une énigme turque », Le Monde diplomatique, mars 2014.

(5) Jean-François Pérouse, « Quelques remarques après le coup d'État manqué de la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Un coup d'état hors-sol ? », Observatoire de la vie politique turque, 20 juillet 2016.

(6) Cf. H. Akin Unver et Hassan Alassaad, « How Turks mobilized against the coup », Foreign Affairs, New York, 14 septembre 2016.

NATO Chief Rebukes Thaci Over Kosovo Army Plan

Balkaninsight.com - Wed, 08/03/2017 - 16:35
Kosovo President's move to transform the current Security Force into a regular army received a blow on Wednesday after NATO and the US embassy - as well as Serbia - criticised it.
Categories: Balkan News

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