Im Juli 2017 übernimmt Estland den Vorsitz im Rat der EU. Estlands Hauptthemen werden die Digitalisierung sowie Europas gemeinsame Außen-, Sicherheits- und Verteidigungspolitik sein. Damit greift die Ratspräsidentschaft wichtige Herausforderungen für Europa auf. Gleichzeitig kann sie ein weit geöffnetes Gelegenheitsfenster nutzen, denn die Regierungen der EU-Mitgliedstaaten betrachten eine Vertiefung europäischer Außen- und Sicherheitspolitik heute wohlwollender als jemals zuvor. Auch der Kommission ist das Thema Sicherheit seit Beginn ihrer Amtszeit ein ständiges Anliegen – von Kommissionspräsident Junckers' Politischen Leitlinien vom Juli 2014 bis zu seiner vorerst letzten Rede zur Lage der Union im September 2016. Politik und Gesellschaft unterstützen ein »Europa der Sicherheit«, das auf drei Großprojekten aktueller Europapolitik aufbaut: einer Sicherheitsunion, einer Verteidigungsunion und einer engen Zusammenarbeit zwischen Nato und EU. Beim Schutz kritischer Infrastrukturen, also in der Cybersicherheit, verschmelzen diese Projekte. Alle drei sollten in einem übergreifenden Weißbuch mit einer gemeinsamen strategischen Ausrichtung versehen werden.
Since 2002, the United Nations has created three regional political offices—in West Africa, Central Africa, and Central Asia—to harmonize efforts to identify cross-border threats and defuse tensions. But while their mandates contain many elements related to prevention and sustaining peace, these offices remain focused on addressing the proximate causes of conflict rather than on reinforcing capacities for peace.
This issue brief focuses on how the mandates or these regional political offices could be strengthened from the perspective of sustaining peace. It suggests that these offices should work with regional partners and other UN entities to identify capacities for peace, including as part of implementing the 2030 Agenda for Sustainable Development. Moreover, the secretary-general should empower the heads of regional political offices to implement his “surge of diplomacy for peace” from a sustaining peace perspective, and the relationship between these offices and the Peacebuilding Commission should be strengthened.
This issue brief is part of the International Peace Institute’s (IPI) attempt to reframe prevention for the purpose of sustaining peace through a series of conversations from October 2016 to June 2017. Other conversations have focused on how to approach peace operations and the SDG on gender equality from the perspective of sustaining peace, as well as on what sustaining peace means in practice.
Nicolas Tenzer, président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique et professeur à Sciences Po, répond à nos questions à l’occasion de sa participation aux 9e Entretiens européens d’Enghien organisés par l’IRIS et la Ville d’Enghien-les-Bains le 20 mai 2017 :
– L’opposition de Poutine aux valeurs libérales marque-t-elle un retour à la guerre froide ?
– L’Union européenne devrait-elle collaborer avec la Russie sur certains dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme ?
– Que pensez-vous de l’idée d’une conférence de la sécurité en Europe impliquant la Russie ?
La semaine de déplacement de Donald Trump, qui s’est achevée par la réunion de l’OTAN – on ne peut parler de sommet même si les chefs d’État étaient présents – et par la réunion du G7, va peut-être changer durablement la relation transatlantique mais surtout le cours de la construction européenne. Si on regarde le bilan brut de la partie européenne du déplacement du président américain, il a obtenu que l’OTAN s’engage directement dans la lutte contre Daech, décision dont la portée opérationnelle est limitée mais qui symboliquement est importante. Donald Trump a par ailleurs sermonné les Européens sur la faiblesse de leurs dépenses de défense, une situation non acceptable pour le contribuable américain, dans un discours qui n’eut comme seul mérite que celui de la concision : 9 minutes montre en main. Le rappel de la garantie de sécurité que représente la clause d’assistance mutuelle en cas d’agression a été oublié, tandis que le maintien de l’engagement des États-Unis dans l’accord climat lors de la réunion du G7 ne semble pas d’actualité. En un mot, ce fut un échange à sens unique avec une concession, certes limitée, accordée par les Européens au nouveau président américain. Bénéfice obtenu de la part des Européens : zéro.
Le seul mérite de la semaine européenne de Donald Trump est qu’elle a sans doute achevé de convaincre les Européens qu’ils vont devoir désormais se « débrouiller tout seuls ». La chancelière allemande a résumé d’une phrase limpide la situation : « Nous les Européens, devront prendre en main notre propre destin ». Quant au nouveau président français Emmanuel Macron, il restera de lui cette image de son arrivée à l’OTAN où, se détournant ostensiblement du président américain, il alla saluer en premier lieu la chancelière allemande, puis le premier secrétaire de l’OTAN, le premier ministre belge et enfin, le président américain. Des images valent parfois autant que de grands discours.
Au final, on peut même se demander s’il ne faut pas remercier le nouveau président américain.
Après le Brexit, l’Union européenne était en danger. Or, grâce à son attitude, Donald Trump oblige les Européens à se ressouder. En refusant de faire référence à l’article 5 de l’OTAN, il peut même conduire les pays du Nord et d’Europe centrale à regarder avec plus de bienveillance toutes les initiatives européennes en matière de défense. Quitte à avoir une assurance, autant en avoir une deuxième si par malheur le premier assureur devait s’avérer défaillant. Quant à la question des 2% du PIB affecté à la défense, elle devient une question européenne et non plus transatlantique. Aux Européens de s’en emparer et surtout de définir par eux-mêmes ce qu’ils veulent faire. Comme le dit Sven Biscop, l’important pour les Européens n’est peut-être pas de dépenser plus mais de dépenser mieux, c’est-à-dire plus collectivement[1]. Reste qu’il faut bouger et le faire vite. La France et l’Allemagne se retrouvent désormais en première ligne après la défection britannique. Et, pour une fois, les calendriers électoraux nous aident avec un nouveau président français bien élu et des élections allemandes très proches, le 24 septembre 2017. Il ne reste plus qu’aux équipes à travailler à la fois sereinement et vite, afin que naisse une initiative forte en faveur d’une Union de défense avant la fin d’année.
[1] Sven Biscop, “Trump first”, Egmont Institute 29 mai 2017.
Quelles sont les principales caractéristiques de la rhétorique du président américain ?
La communication de Trump est à l’image de sa vision du monde, binaire. Le vrai s’oppose au faux (lui-même ayant sa propre interprétation de la vérité), les bons aux méchants, les amis aux ennemis, les gagnants aux perdants. Cette vision très simple n’exclut pas le fait que la rhétorique du président américain soit contrôlée et partie intégrante d’une stratégie de communication populiste. Certains le qualifient d' » enfant » pour signifier son immaturité dans le job ; en tout cas, le milliardaire s’est plaint régulièrement depuis son élection de la difficulté du métier de président.
De plus, Trump a horreur de la complexité, dès que ça devient un jeu à plusieurs bandes, il donne l’impression de décrocher. Est-ce que la technicité de certains dossiers l’ennuie? Est-ce qu’il ne les comprend pas? Sans doute un peu de tout cela. Il a, de plus, gardé son fonctionnement d’homme d’affaires. Dans son monde ce sont les » winners » et les » losers « , on fait des » deals « . Mais ce raisonnement ne peut pas s’appliquer à la politique, notamment la politique étrangère.
Par ailleurs, la communication de Trump est incantatoire. Par les mots et souvent seulement par eux, le milliardaire pense agir sur le réel. Cette stratégie a très bien fonctionné en campagne, cependant elle ne peut pas avoir le même succès sur le long terme. Lors de sa visite récente en Israël, Trump a affirmé vouloir conclure un » ultimate deal » (accord ultime) pour résoudre le conflit israélo-palestinien, mais sans proposer de mesures concrètes pour autant. C’est un exemple typique.
Enfin, Trump a adopté une rhétorique qu’on pourrait qualifier d’énergique, voire d’insultante. Ses discours et ses tweets sont ponctués de nombreux points d’exclamation, d’anaphores, de majuscules, comme s’il s’exprimait à l’oral et qu’il criait. On retrouve une communication similaire chez Berlusconi, Sarkozy et Marine Le Pen. Le champ lexical est restreint et demeure toujours le même tandis que sont matraquées des phrases présentées comme des vérités, mais qu’on ne peut démontrer. Chez Trump il y a également une posture viriliste, par opposition à un Obama qualifié de » faible » par les Républicains pendants 8 ans.
Trump cherche-t-il à émouvoir ou à convaincre ?
A persuader par l’émotion, pas à convaincre. Tout le ressort des » fake news » (informations mystifiées ou imitées) qu’il utilise, s’appuie sur le ressenti des choses, ce qui n’est pas rationnel, fait appel à des croyances personnelles, à l’émotion, à l’intuition aussi, ce qu’on peut appeler le » bon sens populaire » auquel il faudrait autant, voire davantage faire confiance qu’à l’information présentée dans la grande presse nationale.
A l’issue des trois débats contre Hillary Clinton, tous les observateurs ont dit que celle-ci avait gagné car elle prenait en compte la complexité du réel et la technicité des dossiers, alors que lui revenait toujours aux mêmes choses – la Chine, la grandeur perdue de l’Amérique, la désindustrialisation, le politiquement correct, etc. Mais, convaincre ne suffit pas aujourd’hui, il y a d’autres choses qui entrent en ligne de compte, ce qui fait que le » fact checking » (vérification des informations) ne suffit plus. C’est l’un des grands enseignements de cette campagne.
Au sein de l’électorat de Trump, certains se sont rendu compte que leur candidat avançait de fausses informations et que c’était du spectacle, du théâtre. Mais ils ne lui en tiennent pas rigueur. Les gens qui ont voté pour lui le soutiennent et ne s’attardent pas sur ses mensonges, l’exagération dont il fait preuve et ses propos outranciers, au mieux, parce qu’ils voient d’autres qualités chez lui, ou adhèrent à ses propos sexistes, racistes et démagogiques, au pire.
Sa rhétorique est-elle susceptible de causer des problèmes diplomatiques et/ou politiques dans le futur ?
Trump simplifie sa rhétorique comme tout populiste afin de se positionner comme proche du peuple, comme pouvant se mettre à son niveau, développant par là sa stratégie anti-establishment. Cependant, cette rhétorique pose déjà des problèmes sur le plan international.
A l’issue du G7, Merkel a appelé l’Europe à se prendre en mains en affirmant qu’il serait désormais de plus en plus difficile de compter sur les Etats-Unis. Le discours caricatural et égoïste du milliardaire sur des sujets tels que le terrorisme, le climat, le protectionnisme ou l’immigration a fragilisé un peu plus la crédibilité de Trump à l’international.
Au niveau national, le parti républicain – sous l’étiquette duquel il est devenu président – se montre de plus en plus circonspect quant à sa personnalité jusqu’au-boutiste et sa méconnaissance des dossiers. Trump inquiète sur plusieurs thèmes dont la santé, la fiscalité, la dette fédérale, entre autres.
Dans son pays, Trump est très impopulaire, ce n’est donc pas uniquement grâce à sa communication qu’il a gagné. Le phénomène Trump n’est qu’un exemple des tentations populistes qui existent dans de nombreux pays occidentaux.
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