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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 2 hours 53 min ago

A l’agenda du Conseil des Affaires étrangères (18 février 2019)

Fri, 15/02/2019 - 12:05
(B2) Le ministres des affaires étrangères de l'UE se réunissent pour leur réunion mensuelle lundi (18 février) avec plusieurs zones de crise à leur agenda : la Syrie, le Venezuela, l'Ukraine et la Corne de l'Afrique, ainsi que la Ligue des États arabes (LAS) des 24 et 25 février Points d'actualité La réunion démarre vers […]

Carnet (15.02.2019). Confidentiels (lobbying US, article 346). Pesc (Daesh délistage). Opérations (Norvège chasse sous-marine, Forces spéciales commandement ‘centre’). Défense (Précurseurs d’explosifs accord, Skripal 3e suspect, Tchéquie achat,...

Fri, 15/02/2019 - 09:30
(B2) Parus récemment : De l’Arabie saoudite aux îles vierges, 23 pays considérés à risque pour le financement du terrorisme Traité INF. Le Parlement européen veut sauvegarder le traité Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. L’OTAN réfléchit à un plan B Candidature de la Bosnie-Herzégovine : pourquoi pas en 2019 ? (D. Preda) […]

Le Parlement européen dénonce l’intervention violente disproportionnée des forces de l’ordre dans les manifestations

Fri, 15/02/2019 - 09:00
(B2 à Strasbourg) Dans une résolution (non contraignante), adoptée jeudi (14 février), le Parlement européen a « condamné le recours à des interventions violentes et disproportionnées par les autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques ». Un texte et un débat largement empreints de l'actualité française des manifestations des gilets jaunes, même si […]

De l’Arabie saoudite aux îles vierges, 23 pays considérés à risque sur le financement du terrorisme

Fri, 15/02/2019 - 07:35
(B2) La Commission européenne a publié mercredi (13 février) une nouvelle liste de pays « présentant des risques sérieux dans le domaine du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme » La nouvelle liste qui remplace celle édictée il y a dix ans, en juillet 2008, comprend 23 pays ou territoires (et non plus 16) […]

Traité INF. Le Parlement européen veut sauvegarder le traité

Thu, 14/02/2019 - 23:48
(B2) Le Parlement européen demande à la Haute représentante d'utiliser les six mois qui restent d'ici aout 2019 - la date butoir du retrait américain - pour sauvegarder le traité. Il l'invite également à « ouvrir des négociations en vue d’un traité multilatéral pour la catégorie de missiles en question ». La résolution commune aux principaux […]

Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. L’OTAN réfléchit à un plan B

Thu, 14/02/2019 - 23:45
(B2) Le bras de fer entre la Russie et les États-Unis, avec l'OTAN comme intermédiaire, pourrait se muscler sérieusement. Réunis à Bruxelles, les ministres de la défense de l'Alliance ont eu un premier débat sur l'après traité INF, sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. Aucune option n'est exclue : ni la nucléaire ni l'économique... Les […]

Candidature de la Bosnie-Herzégovine : pourquoi pas en 2019 ? (D. Preda)

Thu, 14/02/2019 - 17:27
(B2 à Strasbourg) Le rapport d'initiative 2018 sur la Bosnie-Herzégovine a été adopté (1) par le Parlement européen ce mercredi (13 février). Il n'est guère optimiste sur ses perspectives d'adhésion à l'Union européenne. Son rapporteur, Cristian Dan Preda, n'écarte toutefois pas tout à fait l'hypothèse d'une candidature avant la fin de l'année 2019 C'est le 4è […]

L’Espagne rejoint le SCAF. C’est signé

Thu, 14/02/2019 - 17:12
(B2) L’Espagne rejoindra le projet d'avion de futur avion de chasse européen (SCAF), aux côtés de la France et l'Allemagne. C'est le sens de la lettre d'intention signée ce jeudi 14 février par la ministre espagnole Margarita Robles, en marge de la réunion ministérielle de l'OTAN Depuis le lancement du projet, en juin 2018 (lire : […]

Le Parlement veut rehausser le budget ‘Justice, droits et valeurs’ pour 2021-2027

Thu, 14/02/2019 - 08:01
(B2) Le vote au Parlement européen, ce mercredi (12 février), du programme "Justice" donne le coup d'envoi aux négociations entre les colégislateurs sur le nouveau cadre 'Justice - Citoyens' du prochain cadre budgétaire pour 2021-2027 La Commission européenne a proposé le 30 mai 2018 de regrouper les anciens programmes « Droits, égalité et citoyenneté », « […]

L’Italie, pays fondateur et frondeur ? (Giuseppe Conte)

Wed, 13/02/2019 - 17:58
(B2, à Strasbourg) Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte était venu appeler à un "nouvel élan" pour l'avenir de l'Europe, à un dialogue renouvelé avec la Russie et la Chine. Passé son discours, le débat avec les parlementaires européens s'est très vite focalisé sur le traitement de la question migratoire et la politique économique italienne. […]

Les adieux de Alain Lamassoure au Parlement européen

Wed, 13/02/2019 - 14:04

(B2 à Strasbourg) À quelques semaines des élections européennes, certains eurodéputés ont commencé leurs adieux. C’est le cas de l’eurodéputé Alain Lamassoure, qui a tenu mardi (12 février), après le vote de son « dernier rapport (1) après 27 ans passés au Parlement », à délivrer un petit mot à ses collègues réunis en plénière.

Séance de votes, session plénière du 12 février 2019 © Parlement européen

A l’ouest du rideau de fer

« En 1989, je suis entré ici dans ce qui était un forum politique limité à une partie de l’Europe, à l’ouest du rideau de fer. Le Parlement que je vais quitter est un vrai Parlement vraiment européen ayant une capacité législative. (…) Grâce vous, chers collègues, j’ai appris que l’écoute, le dialogue, le respect mutuel, la recherche du compromis, l’obsession de l’intérêt commun étaient bien plus efficaces que l’affrontement systématique qui caractérise trop souvent nos débats nationaux. Beaucoup de nos Parlements nationaux ainsi qu’un prestigieux capitole auraient un certain nombre de leçons à prendre ici » a indiqué l’eurodéputé du sud-ouest (2). Une ovation debout (standing ovation) des députés l’a salué… A juste titre !

(Emmanuelle Stroesser)

  1. Un rapport d’initiative sur la coopération renforcée
  2. Né à Pau en 1944, A. Lamassoure a notamment été ministre des Affaires européennes (sous Balladur 1993-1995) puis du Budget (sous A. Juppé 1995-1997)

Lire aussi :

Carnet (13.02.2019). Confidentiels (Sommet européen, informations classifiées PE). PESC (UE-Cambodge retrait, UE-Maroc pêche). Défense (Intelligence artificielle PE, Hub cyber Otan , Autriche armée européenne, Pays-Bas radars, Pologne artillerie, Naval...

Wed, 13/02/2019 - 12:45
(B2) Parus récemment : Le nouveau mécanisme de protection civile (RescUE) adopté par le Parlement européen Défense : les États, les industries doivent coopérer. Question de coût et d’autonomie (Jyrki Katainen) Les relations entre l’Union européenne et la Chine : enthousiasme ou méfiance ? La mission EUCAP Sahel Mali prolongée. Rayon d’action élargi, budget augmenté […]

Le nouveau mécanisme de protection civile (RescUE) adopté par le Parlement européen

Wed, 13/02/2019 - 11:50
(B2 à Strasbourg) Le nouveau programme européen destiné à renforcer les capacités de réaction aux catastrophes naturelles — feux de forêts, inondations... — dans les États membres, a été adopté mardi (12 février) par le Parlement européen, réuni en plénière à Strasbourg à une très large majorité : 620 voix pour, 22 contre, 35 abstentions. […]

Intervention française au Tchad : pour consolider Déby… ou stabiliser le sud libyen ?

Wed, 13/02/2019 - 10:45
(B2) La semaine dernière, un groupe de rebelles tchadiens en provenance de Libye tentait de pénétrer en force dans son pays. A la demande du gouvernement tchadien, l’aviation française disperse les combattants. Si N’Djaména se félicite, l’interventionnisme de Paris suscite des questions. Est-ce un soutien sans failles à Idriss Déby Itno ? Ou un 'assainissement' de […]

Défense : les États, les industries doivent coopérer. Question de coût et d’autonomie (Jyrki Katainen)

Tue, 12/02/2019 - 19:30
(B2 à Strasbourg) Le vice-président Jyrki Katainen et la commissaire Elzbieta Bienkowska ont rendu compte ce mardi (12 février) à leurs collègues de la Commission européenne des avancées en matière d'industrie européenne de défense et des différents efforts entrepris Cette information du collège vient juste à point pour justifier des efforts européens avant la réunion […]

Les relations entre l’Union européenne et la Chine : enthousiasme ou méfiance ?

Tue, 12/02/2019 - 14:37
(B2) Preuve que le sujet soulève passions et inquiétudes, les relations de l'Union européenne avec la Chine ont été à l'agenda de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des 28. A Bucarest, les Européens se sont engagés à mieux se coordonner, mais n'ont pas réussi à s'entendre sur une ligne unique à tenir La […]

La mission EUCAP Sahel Mali prolongée. Rayon d’action élargi, budget augmenté

Tue, 12/02/2019 - 09:16
(B2 - exclusif) Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent, normalement, le 18 février prochain, acter la prolongation de la mission EUCAP Sahel Mali pour une période de presque deux ans, en développant les éléments de régionalisation pour lui La mission de soutien aux forces de sécurité intérieure maliennes va être prolongée jusqu'au 14 […]

Conseil européen, Commission, Haut représentant… Qui pour occuper les top jobs européens en 2019 ?

Mon, 11/02/2019 - 18:35

(B2) A l’heure où le casse-tête du Brexit résonne dans toutes les têtes, s’intéresser aux possibles têtes de l’Europe demain, parait illusoire. « Il est beaucoup trop tôt » m’ont ainsi confié plusieurs acteurs, diplomates et observateurs patentés de la scène européenne, que j’interrogeais…

Donald Tusk au Conseil européen comme Jean-Claude Juncker à la Commission européenne vont quitter la scène européenne. Qui pour les remplacer ? (crédit : Conseil de l’UE)

Et, pourtant… tout le monde y pense ! D’ici juin ou juillet 2019, au plus tard, il faudra en effet avoir choisi un président de la Commission européenne. Ce qui va enclencher en cascade le choix des autres têtes européennes, à commencer par son alter ego, le président du Conseil européen, le ou les présidents du Parlement européen, ainsi que le Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère (1).

A la Commission européenne

Le prétendant officiel est Manfred Weber, candidat du parti populaire européen, il revendique, si son parti arrive en tête lors des élections européennes (comme cela semble être toujours le cas dans les sondages), de présider la Commission européenne. Un destin logique qui se heurte à trois problématiques : certains membres du Conseil européen ne semblent pas décidés à promouvoir ce système des SpitzenKandidat, l’homme qui a certaines qualités ne correspond pas aux critères non écrits à ce poste ; il est le représentant d’un parti, ce qui peut entraîner certains clivages au moment du vote au Parlement européen (lire : Que cache la candidature de Manfred Weber à la Commission ?). Son destin naturel le conduirait donc plutôt à briguer la présidence du Parlement européen.

Le challenger possible est le Français Michel Barnier qui a pour lui de nombreux avantages, un profil bien connu des chefs d’Etat et de gouvernement, comme du Parlement européen, des amitiés et des réseaux qui vont au-delà de sa chapelle politique, un vrai profil européen comme on les aime à Bruxelles (lire : Michel Barnier à la présidence de la Commission européenne ?). Encore faut-il que Emmanuel Macron, seul décideur en son âme et conscience en matière de poste à la Commission européenne le veuille. Si la France ‘veut le poste’, « il sera difficile de lui refuser » indique un fin observateur consulté par B2.

La candidature de Margrethe Vestager, un temps évoquée (surtout par quelques éléments de La république en marche), semble peu réaliste… aujourd’hui. La Danoise n’a pas vraiment le soutien de son gouvernement, premier critère pour ce poste. Elle a les handicaps de son pays, qui ne participe pas à toutes les politiques européennes. Enfin, elle n’appartient pas au parti majoritaire (PPE) au plan européen, puisqu’elle émarge au parti social-libéral danois (RV). Rideau… Lire : La fin du rêve Vestager à la tête de la Commission 2019 ?

La présidence du Conseil européen

Au Conseil européen, c’est le nom de Mark Rutte, qui revient régulièrement comme une antienne. Le Premier ministre néerlandais (Libéral) pourrait reprendre le rôle d’intercesseur et de modérateur des chefs d’Etat et de gouvernement. Encore faut-il qu’il veuille quitter son poste national… et que les autres chefs d’État et de gouvernement le veuillent. Le rôle de père fouettard des Pays-Bas que ce soit dans la crise monétaire sur le rôle de l’Euro ‘fort’ ou vis-à-vis des pays d’Europe de l’Est, en indélicatesse avec certains chapitres de l’Etat de droit, et son positionnement pour le moins adepte du moindre engagement européen, pourrait l’exposer à quelques vetos ‘clairs’ ou discrets, l’empêchant toute candidature. Chances : 1 sur 4.

Un challenger possible est la Lituanienne Dalia Grybauskaite (-). Adepte du franc parler, bonne connaisseuse de certains dossiers européens — elle a géré le portefeuille de l’Agriculture —, elle a quelques avantages : être une femme, représenter l’Europe de l’Est, et ne pas être encartée dans un parti politique. Même si elle n’est pas très éloignée des chrétiens-démocrates, elle a souvent dû gouverner en cohabitation avec un gouvernement formé de sociaux-démocrates, paysans et verts. Quoi de plus éclectique. De plus, elle est disponible, car son mandat de président (non renouvelable) se termine en mai. D’une certaine façon, elle incarnerait une certaine continuité avec Donald Tusk. Adepte du franc-parler, elle a toujours le mot juste quand elle arrive dans les réunions du Conseil européen. Ce qui l’assure d’une certaine célébrité dans la presse. Encore faut-il qu’elle veuille. Aux dernières nouvelles, l’intéressée a dénié être candidate. Mais ce genre de déni cède rapidement. Score : 2 sur 4.

Autre candidat possible, le Finlandais Juha Sipilä du parti du centre (Kesk / ALDE) pourrait se retrouver rapidement disponible si son parti subit une défaite aux législatives. Il a l’avantage de venir d’un pays ‘modeste’, situé aux confins de la Russie, donc bien averti des risques et des menaces de la nouvelle configuration à Moscou, d’être membre de l’Euro et d’avoir joué un rôle non négligeable et positif dans la crise migratoire. Il est bien vu à Paris comme à Berlin, ce qui n’est pas un désavantage. Il est discret, mais très présent dans les jeux européens. Score : 2 sur 4.

Enfin, le Belge Charles Michel (Libéral / ALDE) pointe le bout de son nez dans la sphère européenne, en ‘roue de secours’ d’une possible non reconduction à la tête du gouvernement belge après les élections générales de mai prochaine. L’article du quotidien Le Soir le mentionne expressément. Même si le Premier ministre belge n’a pas jusqu’à présent montré d’appétence spécifique pour les dossiers européens, il s’y montre plus intéressé que son prédécesseur Elio di Rupo. Si on peut avoir du mal à y croire, il faut toujours se méfier des Belges quand leurs yeux frétillent. Ils n’ont pas leur pareil pour arriver à leurs fins (cf. le précédent de Herman Van Rompuy). Score : 1 sur 4.

Le poste de chef de la diplomatie européenne

Comme haut représentant de l’UE, c’est l’inconnue totale. Les potentiels candidats pour succéder à Federica Mogherini au poste de Haut représentant le 1er novembre prochain ne se bousculent plus vraiment au ‘portillon’. Pour plusieurs ‘grands’ pays (France, Italie, Pays-Bas…), le poste n’a pas vraiment d’intérêt, car le Haut représentant est trop occupé par les affaires étrangères, et peu disponible sur les sujets ‘économiques’ ou de politique intérieure, compétences primaires de la Commission européenne. B2 a fait le tour des candidats potentiels ou éventuels, dans un papier soupesant les avantages et handicaps de chacun (lire : Commission 2019. Les candidats au poste de Haut représentant ne se bousculent pas. Six noms possibles et éventuels ?).

L’actuelle ministre allemande Ursula von der Leyen (CDU/PPE) a fait son temps à la tête de la Défense allemande. Et celle qui a été, un temps, perçue comme une possible rivale de Angela Merkel n’a plus d’espoir de ce côté-là. Un nouvel avenir européen lui permettrait de rebondir sur un terrain, les affaires européennes, où elle est à l’aise et a obtenu certains résultats. Le Slovaque Miroslav Lajcak (S&D) ne dédaignerait pas non plus revenir dans la sphère européenne après son mandat à la présidence de l’OSCE. Mais le champ d’action plus limité de la diplomatie slovaque lui ouvrirait davantage le poste d’un commissaire / haut représentant adjoint, chargé de l’élargissement et du voisinage. Un candidat espagnol pourrait aussi faire irruption, Josep Borrell (S&D) le cas échéant. Mais son âge pourrait être un sérieux handicap. Et un autre / ou une autre espagnole pourrait être choisie. Ce qui correspond à la volonté de Madrid de s’imposer sur la scène diplomatique.

Quelques challengers ont été évoqués. Mais ils ne remplissent pas vraiment tous les critères. C’est le cas du SpitzenKandidat social-démocrate, Frans Timmermans qui a le même handicap que M. Vestager : il n’est pas soutenu par son gouvernement. Le Belge Didier Reynders (Libéral) aurait pu être un excellent Haut représentant. Mais il a annoncé cette candidature pour le poste de secrétaire général au Conseil de l’Europe. La Suédoise Margot Wallström (S&D) aurait pu également se profiler. Elle remplit une bonne partie des critères (expérimentée, sociale-démocrate et femme). Mais, comme pour Josep Borrell, son âge pourrait être un handicap. Sauf à reprofiler le poste de haut représentant dans une dimension plus politique et moins coureur du globe. Sujet à suivre…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire notre dossier N°67. Elections européennes 2019

Conseil de déontologie : c’est non. Le contexte politique est défavorable (SPIIL)

Mon, 11/02/2019 - 16:40

Les éditeurs de presse indépendants se déclarent ouverts au principe d’un Conseil de déontologie de la presse. Cependant, ils considèrent que ce Conseil ne peut être une initiative des pouvoirs publics, et que les conditions ne sont pas réunies pour une réflexion sereine sur le sujet, vient d’indiquer ce lundi (11 février) le Syndicat de la presse indépendante en ligne dont est membre B2

Les 185 éditeurs adhérents du Syndicat de la presse indépendante en ligne (Spiil) considèrent que seule une haute exigence déontologique permet de développer une presse indépendante. Le journalisme professionnel se distingue des autres contenus par son respect de règles déontologiques strictes. Pour cela, depuis 10 ans, le Spiil et ses adhérents œuvrent à augmenter le niveau des pratiques déontologiques, non seulement propres aux journalistes, mais surtout aux éditeurs de presse. Citons le combat pour la transparence des aides, le guide des bonnes pratiques du Spiil, ou encore le soutien à la création de chartes de déontologie ambitieuses.

La création d’un Conseil de déontologie pourrait, dans certaines conditions, être bénéfique pour tous. Cela est observé dans de nombreux pays, et participe d’une légitime discussion entre éditeurs, journalistes et lecteurs. Un tel conseil pourrait permettre de limiter des dérives, qui existent dans notre secteur, d’encourager les bonnes pratiques et d’améliorer la compréhension par le public des métiers liés à la production d’information. Une réflexion est engagée au sein du Spiil sur les intérêts et dangers d’un tel conseil.

Cependant, les conditions politiques ne sont actuellement pas réunies pour une discussion sereine sur le sujet. Comment pourrait-on ignorer les récentes déclarations du chef de l’État : “Le bien public, c’est l’information. (…) Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité.” Selon la Constitution, l’Etat est garant du pluralisme de l’information. En aucun cas de sa “neutralité”. Sauf à penser qu’il n’y aurait plus de place pour une presse d’opinion, essence même de l’expression démocratique. Que le président de la République en exercice évoque publiquement un mécanisme par lequel l’État financerait une structure qui assurerait “la neutralité de l’information” interroge sur l’objectif réel de la mission confiée par le gouvernement à un haut fonctionnaire, ancien PDG de l’AFP, Emmanuel Hoog, pour créer un Conseil de déontologie de la presse.

Ces réflexions présidentielles, exprimées lors d’une rencontre avec des journalistes à l’Élysée, interviennent après l’adoption de deux projets de loi qui ont pour effet de limiter la liberté de la presse. La première sur les fausses nouvelles, adoptée en 2018 sur une initiative du Président de la République. La deuxième sur la protection du secret des affaires, qui empiète dangereusement la loi de 1881 sur la liberté de la presse et a déjà été utilisée contre des journalistes depuis, confirmant les craintes exprimées. À ces deux actes législatifs s’ajoute la récente tentative de perquisition des locaux de Mediapart, membre fondateur du Spiil, en violation du droit de la presse car cherchant à porter atteinte au secret des sources.

À ces deux actes législatifs s’ajoute la récente tentative de perquisition des locaux de Mediapart, membre fondateur du Spiil, en violation du droit de la presse car cherchant à porter atteinte au secret des sources. Enfin, le Spiil estime qu’il n’appartient pas à l’État de susciter la création d’une instance d’autorégulation de la presse. Un Conseil né sous de tels auspices n’aura jamais la légitimité nécessaire. Seule une réflexion sereine issue de la profession elle-même et non du pouvoir politique permettrait d’envisager les contours d’un Conseil de déontologie ambitieux. C’est seulement de cette manière que ce Conseil pourra être au service d’une information libre et indépendante.

(Le Spiil)

La défense, une compétence intergouvernementale qui se communautarise ?

Mon, 11/02/2019 - 16:30
(B2) L'adoption par la Commission européenne du programme de travail dans le domaine de la défense ce mardi (12 février) traduit une évolution des structures et des mentalité. La 'gouvernance' des programmes européens de la défense, un des principaux points les plus discutés, traduit l'affirmation d'une vision différente qui fait passer la défense du domaine […]

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