(B2 avec AFP) Le patrouilleur des garde-côtes a percuté, dans la nuit de lundi à mardi (13 février), le patrouilleur des garde-côtes grecs, en mer Égée orientale.
Manœuvres dangereuses
Selon la version grecque, Il était environ 23h40 heures (lundi), quand le patrouilleur turc Umut (703) s’est livré à des « manœuvres dangereuses » dans les eaux grecques en violation des règles maritimes près de l’îlot (inhabité) d’Imia (Kardak en turc). Il est alors « entré en collision sur le flanc arrière gauche du navire Gavdos (HCG 090) des garde-côtes grecs qui effectuait une patrouille dans la zone. Aucun membre de l’équipage n’a été blessé. Ce bâtiment, acquis avec des fonds européens a pour mission « de surveiller les mers grecques et les frontières européennes » précise-t-on à Athènes.
Des dégâts pour le navire grec
Le navire grec a subi des dommages et s’est rendu au Pirée pour être réparé. Il n’y a, en revanche, aucun élément d’un possible dommage pour le navire turc. Mais ce dernier étant le plus gros et le plus lourd des navires 88 mètres contre 58 mètres pour le Grec — ainsi que le rapporte le site Bosphorus –, il est possible que HCG Gavdos ait supporté le choc de la collision ».
Un regain de tension
L’incident est intervenu sur fond de regain de tension entre la Turquie, Chypre et la Grèce, après des menaces du président turc, Recep Tayyip Erodgan, contre l’exploitation du gaz dans les eaux chypriotes. Deux bateaux de guerre turc et grec étaient déjà entrés en collision près d’Imia le 17 janvier dernier, un incident rapidement clos côté grec qui l’avait imputé à une « probable erreur du navire turc » (1).
Une attitude turque provocatrice ?
« Nous voyons ces derniers temps une attitude turque provocatrice qui nous préoccupe très sérieusement », dans un contexte de « déstabilisation dans la région » a indiqué mardi matin le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos, sur une radio grecque. Dans la journée de mardi (13 février), le Premier ministre grec Alexis Tsipras, a eu une conversation par téléphone, avec son homologue turc, Binali Yildirim, à sa demande (précise-t-on du coté grec).
Un coup de téléphone pour s’expliquer
Selon le communiqué, le Premier ministre grec a « vigoureusement rappelé à son homologue turc que des événements comme [celui-ci] sapent directement les relations gréco-turques et le droit international et violent ». Il a souligné la « nécessité de mettre fin immédiatement les violations turques de plus en plus provocatrices dans les eaux territoriales et l’espace aérien des îles grecques de la mer Egée et de désamorcer les tensions [et] d’intensifier les discussions sur les mesures de confiance ».
Le coup d’état en Turquie n’a rien arrangé
L’accueil par la Grèce, sur décision de justice, de huit militaires qui s’étaient enfuis après le coup d’état de juillet 2017 n’a pas vraiment aidé à apaiser les tensions. Ankara considère comme une attitude déloyale la position d’Athènes, même si celle-ci ne repose pas sur une décision politique mais sur une décision de justice. Malgré tout les relations entre les deux pays se maintiennent. Ainsi la Turquie respecte (plus ou moins) l’accord de restriction des réfugiés et migrants vers la Grèce.
(NGV avec AFP)
(1) La tension entre les deux pays n’est pas nouvelle. Une confrontation militaire entre les deux y avait été évitée de justesse, sur intervention américaine, en janvier 1996.
version complétée avec les propos du premier ministre grec Tsipras, des précisions sur les navires en cause, l’horaire de l’incident, les dégâts occasionnés et la photo.
(B2 avec AFP) Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères en visite en Irak a insisté lundi (12 février) pour que les djihadistes français arrêtés en Irak y soient jugés. Le fait que la peine de mort figure toujours dans l’arsenal juridique irakien n’est pas un facteur suffisant pour justifier un rapatriement.
Deux Françaises ainsi qu’une Tchétchène demandant l’asile en France sont détenues dans la capitale irakienne pour avoir rejoint le groupe Etat islamique (EI) et sont en attente de procès. Elles risquent la peine de mort.
Des femmes qui ne sont pas venues faire du tourisme
« Ces femmes ont été des combattantes contre la France. Elles ne sont pas venues en Irak faire du tourisme. Elles sont venues en Irak combattre nos valeurs« , a déclaré Jean-Yves Le Drian en marge d’une visite consacrée à la reconstruction de l’Irak. « Elles devront être jugées sur les lieux de leurs crimes, c’est-à-dire en Irak« , a-t-il insisté en rappelant que seuls les enfants de jihadistes étaient susceptibles d’être rapatriés en France. « C’est vrai que la peine de mort existe en Irak mais elle existe aussi aux Etats-Unis. Ce n’est pas un cas spécifique« , a-t-il relevé. La France a adopté la même position pour les jihadistes français arrêtés en Syrie.
Pas d’application de la peine de mort
Le ministre a toutefois précisé que la France faisait toujours savoir son opposition à la peine capitale et qu’il évoquerait la question avec le Premier ministre irakien Haider al-Abadi. « Comme chaque fois qu’un Français est potentiellement condamné (à mort), nous agissons de manière très forte pour faire connaître notre position. Mais pour l’instant la procédure n’a pas commencé » en Irak, a-t-il noté.
… mais pas de rapatriement en France
Cette position ne signifie pas un rapatriement en France, pour exécuter leur peine, si la peine capitale est prononcée. Au contraire… il s’agit plutôt d’obtenir des autorités qu’elles ne prononcent pas la peine de mort. La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait ainsi assuré le 28 janvier, sur le plateau du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, que si des djihadistes français sont condamnés à mort en Irak ou en Syrie, la France allait négocier avec les autorités locales, sans expressément indiquer qu’ils seraient rapatriés en France. Le seul critère était l’existence d’un « procès équitable ».
Plusieurs dizaines de Français arrêtés en Irak ou Syrie dont des mineurs
Quelques dizaines de Français se trouvent actuellement dans des camps ou des prisons en Irak et en Syrie, comme l’avait déjà indiqué en début de semaine Jean-Yves Le Drian (lire : Une centaine de combattants djihadistes français aux mains des Kurdes (Le Drian)) Le point nouveau lâché par les autorités françaises — « une source proche du dossier » comme l’indique l’AFP – est l’existence dans ces camps de « plusieurs dizaines de mineurs ».
La France ne veut pas de rapatriement
Ce qui n’est pas vraiment une surprise. Environ 14.000 membres des familles ont été arrêtées au moment de la bataille de Mossoul et détenus dans un centre près de Mossoul, avait précisé l’ambassadeur d’Irak en Belgique, Jawad al-Chlaihawi interrogé par la radio-télévision belge RTBF en octobre. Celui-ci avait d’ailleurs expressément indiqué que « Certains pays d’origine ne veulent pas les recevoir. La France par exemple n’accepte que le rapatriement des enfants pour des considérations humanitaires. Mais pour les femmes adultes, ils nous disent : faites ce que vous voulez avec eux, selon la loi irakienne. »
Arrêtées après la chute de Mossoul
En Irak, six familles de jihadistes ont été signalées aux autorités françaises mais seules les trois femmes actuellement détenues à Bagdad ont été identifiées et localisées. Les femmes arrêtées en Irak l’ont été après la chute de Mossoul en juillet (2). L’une d’elles, 28 ans et originaire de la région lilloise, est partie en zone irako-syrienne en 2015 avec son mari, qui aurait été tué. Elle a été arrêtée avec sa fille, née sur place. Melina, 27 ans, originaire de Seine-et-Marne et partie en 2015, est détenue avec son enfant de quelques mois. Ses trois premiers enfants ont été rapatriés en décembre en France. Au titre de la protection consulaire, le consulat de France s’assure qu’elles sont détenues dans des conditions satisfaisantes et qu’elles bénéficieront d’un procès équitable.
(AFP, complété par NGV)
(1) Une position qui n’est pas théorique. Le 22 janvier, une Allemande a ainsi été condamnée à mort en Irak pour avoir rejoint l’État islamique, une première pour une femme européenne. En décembre, un Suédois d’origine irakienne avait été exécuté pour « terrorisme ».
(B2) Le président français Emmanuel Macron n’est décidément pas sur la même longueur d’ondes que le Parlement européen, du moins sur deux questions très débattues dans le cadre des prochaines élections européennes (mai 2019) (1).
Le système des Spitzen Kandidat
Alors que le Président s’était déclaré peu favorable au système du SpitzenKandidat (pour l’élection du Président de la Commission), le Parlement vient de confirmer assez brutalement son soutien à cette procédure (lire notre article : Les eurodéputés pas super enthousiastes pour les listes transnationales et le communiqué du Parlement). Et tandis que le Président soutenait au contraire le système des listes transnationales, le Parlement vient de l’abandonner en rase campagne.
Une position ambigüe vis-à-vis des groupes politiques européens
En fait, ce décalage traduit la position ambigüe du Président français vis à vis des groupes politiques européens. Le tout nouveau parti présidentiel La République En Marche (LREM) a jusqu’ici refusé de s’allier à aucun de ces groupes – sans pour autant décider formellement d’en rassembler un nouveau autour de lui. Il est probable – et assez logique – qu’il ne se positionnera qu’à l’issue du scrutin et en fonction de son résultat : il n’y aurait donc pas de Spitzenkandidat « En Marche » au moment du vote des français. Où l’on voit que « la révolution macronienne” affecte également la scène politique européenne – sans qu’il soit encore possible d’en discerner les effets…
Le SpitzenKandidat : un choix partagé entre Parlement et Conseil
Si on connait bien les arguments en faveur du système du SpitzenKandidat, il faut tout de même tenir compte des règles fixées par le Traité qui ne prévoient pas du tout cette sorte d’élection directe du Président de la Commission à travers celle des parlementaires européens. Le choix du Président est, en fait, partagé entre le Conseil européen (qui propose) et le Parlement (qui décide) – les deux institutions étant, en quelque sorte, condamnées à trouver un accord.
Une base juridique inexistante
On ne peut pas juridiquement demander au Conseil de lier à l’avance son choix (c’est-à-dire celui d’une majorité qualifiée de ses membres) à des considérations exogènes telles que la désignation d’un candidat par un groupe politique – ou même le résultat des élections. Le même raisonnement s’applique d’ailleurs au Parlement en tant qu’Institution.
De fait, le système du SpitzenKandidat fait référence à une pratique de démocratie parlementaire nationale bien établie (2). Il reste à déterminer si la démocratie européenne est assez mûre pour transposer cette pratique à son échelle.
Plus précisément, la question centrale est de savoir si les groupes politiques européens ont su/pu acquérir la légitimité, l’autorité, la notoriété, l’homogénéité suffisantes pour jouer le rôle auquel ils aspirent… La question peut effectivement être posée.
(Jean Guy Giraud, chroniqueur)
(1) Un point qu’il pourra discuter et expliquer lors de sa venue à Strasbourg le 17 avril pour la plénière du Parlement.
Une pratique parlementaire
Contrairement à ce qu’on peut croire, cette pratique ne conduit pas à asseoir directement le parti arrivé en tête dans le fauteuil de la Commission européenne. C’est un principe à plusieurs étages. D’abord les partis politiques conviennent que leur candidat à la Commission européenne est leur tête de liste. Il est rare qu’un seul parti réunisse la majorité absolue, il faut donc une coalition. C’est le deuxième temps : la tête de liste arrivée en tête a la « primeur » pour réunir une coalition sur son nom (ou si un compromis se fait sur un autre nom). Les autres partis peuvent tenter de faire une contre-coalition. Si le parti « vainqueur » ne réussit pas à réunir une coalition suffisante, c’est aux autres majorités « alternatives » de tenter de réunir celle-ci.
(NGV)
(B2) Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies examinent un projet de résolution réclamant la mise en place d’un cessez-le-feu de trente jours en Syrie pour permettre la livraison urgente d’aide humanitaire.
« Toutes les parties au conflit syrien doivent immédiatement respecter une pause humanitaire et arrêter toute violence à travers la Syrie, pour une période de trente jours consécutifs« .
La fin immédiate des sièges
Ce texte, présenté par la Suède et le Koweït (qui assure en février la présidence du Conseil de sécurité), obtenu par l’AFP, exige que toutes les parties opérant en Syrie permettent les évacuations médicales dans les 48 heures suivant l’entrée en vigueur de la trêve humanitaire et que les convois d’aide de l’ONU soient autorisés à procéder à des livraisons hebdomadaires aux civils nécessiteux. Il appelle toutes les parties à « lever immédiatement les sièges des zones peuplées » et à « cesser de priver les civils de nourriture et de médicaments indispensables à leur survie« . Il exprime également « l’indignation face au niveau inacceptable de violence qui s’intensifie dans plusieurs parties du pays« , en particulier dans la Ghouta orientale et à Idleb
La position de Moscou reste inconnue
Les tractations sur le texte devraient débuter lundi et, selon des diplomates, il pourrait être rapidement soumis au vote des quinze membres du Conseil. Mais la Russie, alliée du régime du président Bachar al-Assad, a de manière répétée bloqué toute initiative du Conseil qui viserait Damas. Des diplomates ont indiqué vendredi soir (9 février) que la position de Moscou sur le nouveau projet de résolution n’était pas claire à ce stade, notamment pour savoir si la Russie compte faire usage de son droit de veto pour empêcher son adoption.
Une première tentative jeudi a échoué
Malgré l’ampleur des violences en Syrie, les quinze membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à s’entendre jeudi sur une trêve humanitaire réclamée par les agences de l’ONU pour permettre la livraison d’aides d’urgence. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, parmi les premiers représentants à avoir quitté la réunion du Conseil, avait affirmé qu’un cessez-le-feu humanitaire « n’était pas réaliste ».
Une situation dramatique en Syrie
Après un bref répit, les bombardements ont visé vendredi plusieurs localités de la vaste région de la Ghouta orientale, proche de Damas et dans laquelle sont assiégés depuis 2013 quelque 400.000 habitants dans des conditions humanitaires dramatiques, selon des correspondants de l’AFP. Médecins et secouristes sont débordés par l’afflux de victimes avec, chaque jour, des dizaines de morts et de blessés, dont des femmes et des enfants. La campagne de bombardements menée par les forces gouvernementales a tué plus de 240 civils en cinq jours (qui s’ajoutent aux plus de 340.000 morts qu’a fait le conflit en presque sept ans). Les représentants des différentes agences onusiennes basées à Damas avaient réclamé mardi « une cessation immédiate des hostilités pour au moins un mois, dans toute la Syrie ». Ils accusaient les autorités syriennes de bloquer depuis janvier tous les convois d’assistance humanitaire destinés aux zones assiégées.
(AFP sélectionné par NGV)
La Suède à la manœuvre
La Suède est un des cinq membres européens du Conseil de sécurité. Une situation relativement exceptionnelle. Outre les deux membres permanents (France, Royaume-Uni), on retrouve les Pays-Bas (en vertu d’une participation partagée avec l’Italie) et la Pologne (élue sur le contingent des pays de l’Est). Olof Skoog, le représentant à l’ONU, est bien connu dans l’Union européenne. Ancien ambassadeur au Comité politique et de sécurité de l’UE (durant la présidence suédoise de l’UE), il avait été le premier président permanent de cette structure entre 2010 et 2013 (lire : Un Suédois à la tête du COPS). C’est aussi un diplomate qui connait bien la question des armes chimiques au Moyen-Orient pour avoir été le conseiller politique de Hans Blix du temps des inspections internationales en Irak.
Il y a deux jours à peine, il avait condamné l’usage du droit de veto par les membres permanents du Conseil de sécurité.
« L’utilisation, ou plutôt l’usage abusif, du veto pour protéger des intérêts nationaux étroits contre la volonté de la grande majorité des membres diminue l’efficacité et la crédibilité du Conseil. Ce n’est que lorsque le Conseil de sécurité se réunit et travaille dans son ensemble que nous sommes capables de faire notre travail. » (Olof Skoog sur twitter)
(NGV)
Lire aussi :
(B2) Le vice-Premier ministre bulgare, Valeri Simeonov, en charg de l’Économie et de la Politique démographique, est sorti de ses gonds ce vendredi (9 février). Dans une déclaration particulièrement violente, publiée (en bulgare), sur le site de son parti, le président du Front national pour le salut de la Bulgarie, un parti nationaliste bulgare, s’en prend de façon plutôt vulgaire et agressive à l’eurodéputée verte allemande, Ska Keller.
Le tort de Ska Keller : s’être déplacé en Bulgarie et avoir protesté hier contre l’agrandissement de la station de ski et l’exploitation commerciale sur le site protégé Natura 2000 Parc National de Pirin (1). Une question sensible en Bulgarie pas tellement parce qu’elle touche la fierté nationale ou le développement touristique mais parce qu’elle vient contester quelques intérêts privés bien établis qui s’entrechoquent avec la ‘chose’ publique.
Après avoir traitée Ska Keller de djihadiste vert, en insistant lourdement sur sa nationalité (allemande), le communiqué du parti du vice-Premier ministre (2), demande :
« au gouvernement bulgare (« la présidence du Conseil de l’Union européenne ») d’envoyer immédiatement la note au Parlement européen, au gouvernement fédéral allemand et aux dirigeants du Parti des Verts pour « ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Bulgarie souveraine et violation du principe de subsidiarité ».
Il ne s’en tient pas là. Dans un langage plutôt vulgaire, il demande ni plus ni moins l’expulsion sans tarder de l’eurodéputée non pas vers son pays mais vers la frontière turque.
« Le ministère des Affaires étrangères doit déclarer Ska Keller persona non grata et elle doit être expulsée par camion à Kapikule (nb : près de la frontière turque). Nous pensons que le coût d’un billet d’avion serait injustifié. Si nécessaire, le NFSB se fera un plaisir de fournir un transport gratuit. »
Une sortie hors de propos pour un responsable de la présidence du Conseil de l’Union européenne
Commentaire : ce type de propos dans la bouche d’un responsable de gouvernement est pour le moins détonnant. On peut discuter des propos politiques, les contester, argumenter. Mais demander l’expulsion d’une personne, juste du fait de l’expression de ses opinions, qui correspondent à ses fonctions (de députée européenne), relève plus d’une méthode dictatoriale que d’une démocratie.
Quand ce propos émane d’un membre du gouvernement qui a la présidence de l’Union, il est encore plus déplacé. La présidence de l’UE doit normalement oublier quelque peu durant les six mois de la présidence ses propres soucis, son questions nationales pour être la représentation européenne.
Au-delà de la personnalité politique qui vient de prononcer ces mots, ce propos heurte toutes les idées que porte l’Union européenne. Il affaiblit la présidence bulgare de l’Union qui va devoir réagir rapidement. A quelques jours du gymnich, la réunion des ministres des Affaires étrangères à Sofia, où l’Union doit discuter de la question syrienne, du Moyen-Orient, quelle peut être la légitimité de l’Union à s’exprimer sur la démocratie et les droits de l’Homme dans le monde, si le dirigeant du pays hôte de cette réunion donne l’exemple contraire ?
NB : juste avant le 13 février, M. Simeonov doit intervenir à la conférence de haut niveau sur le tourisme. organisée par la présidence bulgare de l’Union aux côtés de la commissaire européenne chargée de l’Industrie Elżbieta Bieńkowska. On verra alors si les autorités européennes réagissent.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Vladimir Simeonov a été reconnu coupable en octobre 2017 pour avoir prononcé en 2014 pour discrimination après un discours rempli de haine contre les Roms
(2) Un développement qui a suscité une campagne des organisations de protection de la nature, du WWF notamment ainsi que des questions écrites d’eurodéputés verts. Ce projet avait déjà fait parler de lui. En 2015, les ONG environnementalistes avaient porté plainte à la Commission européenne (lire dans Euractiv).
(B2 avec AFP) Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron se sont entretenus vendredi au téléphone pour discuter de la situation en Syrie et en Ukraine, a annoncé le Kremlin.
Cet entretien visait notamment à préparer la visite de Emmanuel Macron en Russie, où il doit participer au Forum économique de Saint-Pétersbourg (24-26 mai) et participe de la diplomatie « tout azimut » du président français. Il n’a d’ailleurs pas été question que de Syrie mais aussi de l’Ukraine, dans le cadre des discussions « format Normandie ».
Tout faire pour mettre fin à la situation dans la Ghouta
Emmanuel Macron a demandé à son homologue russe de « tout faire pour que le régime syrien mette un terme à la dégradation insoutenable de la situation humanitaire dans la Ghouta orientale et à Idlib » et exprimé « sa préoccupation » sur « l’emploi possible de chlore » contre les civils. Le président français a « exprimé sa préoccupation sur les indications faisant état de l’emploi possible de chlore à plusieurs reprises contre des populations civiles en Syrie au cours de ces dernières semaines« , précise l’Elysée dans un communiqué. Il a « souligné que la détermination de la France pour lutter contre l’impunité dans l’utilisation des armes chimiques était sans faille« .
Une nécessité : renforcer la coordination
Les deux présidents ont souligné « l’importance de renforcer la coordination russo-française sur les principaux aspects du dossier syrien« , insiste-t-on côté Kremlin. Ils ont fait part de leur « intérêt à faire avancer les négociations inclusives intersyriennes à Genève » compte tenu des résultats du Congrès du dialogue national syrien, qui a eu lieu le 30 janvier à Sotchi (Russie). Ils ont évoqué les « possibilités d’aide » aux travaux de reconstruction de la Syrie, selon la même source.
L’application des accords de Minsk en question
Les présidents russe et français ont aussi discuté de « la situation en Ukraine en mettant l’accent sur la nécessité de mettre pleinement en oeuvre » les accords de paix de Minsk, visant à mettre fin au conflit opposant les forces de Kiev et les séparatistes prorusses dans l’Est ukrainien.
Une crise qui fait des victimes chaque semaine
Alors que la date anniversaire des accords de Minsk se rapproche (le 12 février), la question de leur mise en œuvre reste toujours en pointillé. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déjà évoqué ce sujet de l’Ukraine en début de semaine, lundi (5 février), avec son homologue ukrainien, puis avec son homologue russe. « Cette crise fait des victimes chaque semaine et entraîne des conditions de vie difficiles pour la population » souligne-t-on au Quai d’Orsay.
Un appel aux deux parties à respecter les accords
La France (comme l’Allemagne), a lancé un appel aux deux parties. A la Russie, elle lui demande de « mettre en œuvre les accords de Minsk, en particulier dans le domaine sécuritaire », à l’Ukraine « qu’elle poursuive la mise en œuvre des mesures qui la concernent ». « Notre objectif demeure la résolution politique globale de la crise, l’amélioration de la situation sécuritaire – qui implique le respect complet du cessez-le-feu – et le rétablissement des liens socio-économiques entre les deux côtés de la ligne de contact » précise le Quai.
(NGV avec AFP)
NB : signés en février 2015 avec la médiation de Paris, de Berlin et de Moscou (« format Normandie »), les accords de Minsk ont permis une baisse d’intensité des combats sans parvenir à un règlement politique du conflit. On dénombre ainsi plus de 10.000 morts depuis le déclenchement du conflit en avril 2014.
(B2) L’atténuation de la crise de la zone euro et la montée en puissance des questions de sécurité et de défense aboutissent à renverser le couple franco-allemand. L’Allemagne qui a, durant dix bonnes années, donné le « la » à la politique européenne a passé le relais à la France…
L’Allemagne en poupe… grâce à la crise de l’Euro
La crise de la Zone Euro avait donné mécaniquement à donner le premier rôle à l’Allemagne. Sa très bonne santé économique, quelque peu insolente même, sa stabilité économique, une doctrine de la rigueur et partagée au plan national, son tissu socio-économique sains, sa puissance à l’exportation avaient donné à Berlin un rôle de premier plan dans la gestion de la crise euro. Rôle conforté par une tradition historique et un large consensus dans la société allemande que la rigueur était une condition nécessaire à la bonne santé économique.
Un rôle correspondant à une tradition historique et économique
Une puissance qui correspondait d’une part à la tradition historique — c’est en quelque sorte le don du « Deustchmark » qui ont facilité la création de la zone euro – et à la faiblesse des autres partenaires de l’Allemagne, la France notamment en mauvaise santé économique, plus ou moins critique des critères de Maastricht, avec un gouvernement pusillanime en matière européenne (avec les deux principaux partis UMP et PS traversés par des courants pro-européens et euro-sceptiques) empêchaient à la France de pouvoir équilibrer l’Allemagne.
La crise sécuritaire donne à la France son bâton de maréchal
La sortie progressive de la zone euro, le rétablissement économique à la fois de l’Europe, comme de la France, et l’émergence (ou la résurgence) de questions de sécurités cruciales, au plan intérieur (terrorisme), comme extérieur (Russie, Afrique, Moyen-Orient) renversent le paradigme. C’est désormais la France qui caracole en tête.
Des capacités réelles et un consensus politique
Ses capacités militaires, qui n’ont pas été trop entamées par l’intervention en Irak et en Afghanistan (comme les Britanniques), sa doctrine structurée de défense, embrassant toute la palette (de l’intervention des forces spéciales au bouclier nucléaire en passant par la marine, l’aviation, le terrestre), ses bases militaires réparties dans les zones actuelles de crise (d’Abu Dhabi à Abidjan, en passant par Djibouti et N’Djamena) confèrent à la France des atouts indéniables. Il faut ajouter à cela le consensus largement partagé dans la population française autour de son armée et de sa capacité d’intervention (qui s’est largement renforcé avec les attentats terroristes de 2015). Cela donne à la France la primeur et le « droit » à la parole sur cette thématique.
Un gouvernement tranquille et stable…
Là encore, les antécédents historiques comme la nouvelle donne politique accentuent cet avantage naturel. La victoire d’un président français qui n’a pas hésité à briser ce qui était devenu un tabou de la politique française, l’Europe, et a doublé les partis traditionnels en quelques mois reste dans toutes les mémoires. Cette victoire éclatante lui donne une aisance. Il multiplie les interventions magistrales, les « cours » à l’Europe, les sommets à 2, 4, 5… entendant replacer l’hexagone au premier plan de la diplomatie de crise (avec les USA, la Russie, la Chine ou la Turquie). Son assise large au plan politique interne (gouvernement homogène, large majorité, opposition atomisée) lui donnent une force, tranquille, une « fenêtre de tir » large.
… face à d’autres pays anxieux et affaiblis
Emmanuel Macron a, sans nul doute, la baraka. Il bénéficie d’une faiblesse conjoncturelle des principaux partenaires européens pour l’année à venir. Le Royaume-Uni est ‘out‘ pour cause de Breixt. L’Espagne est ankylosée par la question catalane. L’Italie est gelée par son processus électoral et un large marais anti-européen. La Pologne s’est peu à peu marginalisée par un comportement infantile de son gouvernement et son éloignement du « coeur » de l’Europe. Même la forte Allemagne se trouve « fendillée ». Les dernières élections et la laborieuse élaboration d’une coalition, acquise au forceps, ont d’une certaine manière affaibli la Chancelière Angela Merkel qui n’aura plus autant qu’avant le champ libre, notamment sur la politique étrangère ou européenne. Le gouvernement aura une nature beaucoup plus bicéphale qu’homogène…
La french touch attendue
Tout explique pourquoi la « french touch » a aujourd’hui le vent en poupe en Europe et que son message en matière de défense est attendu et expliqué. La France ne doit pas « rater » cette opportunité, inestimable. La France doit s’exprimer désormais sur l’Europe de la défense, sur la sécurité européenne, proposer une doctrine, dérouler un programme, en évitant quelques écueils qui ont, trop souvent, marqué dans le passé la position française :
Si la France a un atout, reconnu par tous, c’est de bouleverser certains codes, certains principes, en proposant des idées, construites, architecturées, une doctrine apte à être interprétée, comprise par les autres, traduite en actes. Il est permis, aujourd’hui, d’espérer. En tout cas, les Français doivent savoir aujourd’hui qu’ils sont attendus, espérés. La France a aujourd’hui une impérative obligation : ne pas décevoir les Européens (5).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : LPM. La France met le booster sur sa défense et veut rester l’armée de référence en Europe et La Grosse Koalition pour que la Bundeswehr devienne une « armée des Européens » (à venir)
(1) Cette dérive bonapartiste, un défaut récurrent de la pensée politique française n’est pas automatiquement le mieux vécu en Europe même si chacun peut reconnaitre, par ailleurs, l’excellence du modèle français. Elle traduit également une sorte de paresse intellectuelle consistant à ne pas tenir compte des « autres » modèles et des contraintes des autres européens.
(2) même au Royaume-Uni. Le seul modèle comparable se situe hors UE : la Russie.
(3) Les exemples récents sont nombreux : la relance du triangle de Weimar, peu suivie ; l’annonce projets européens tempérés par une adhésion intégrale à l’OTAN et la signature d’un accord bilatéral avec les Britanniques (qui coupe l’herbe sous le pied à tous les autres projets ; l’intervention au Mali menée d’abord en solo
(4) L’un n’exclut pas l’autre. Mais il parait nécessaire d’avoir une doctrine lisible, et des priorités clairement annoncées. Personne ne niera aux Français la logique d’avoir un accord avec les Britanniques sur le nucléaire. Proposer à ceux-ci, et en parallèle, aux Allemands de bâtir un avion du futur, parait contradictoire, à moins de proposer une fabrication en trio (une question délicate quand on connait l’attachement britannique au lien avec les USA).
(5) De leur côté, les autres pays européens doivent aussi balayer devant leurs portes : on ne peut pas promouvoir la solidarité européenne et ne pas contribuer de façon importante aux opérations, vouloir l’Europe de la défense et ne jurer que par l’OTAN, en achetant que des matériels américains.
(B2 avec AFP) La France d’Emmanuel Macron prévoit de donner une sacrée pichenette à ses armées sur les sept ans à venir, entre 2019 et 2025, avec l’objectif de porter ses dépenses de défense à 2% du PIB en 2025, selon le projet de loi de programmation militaire (LPM), présenté jeudi (8 février) en conseil des ministres à Paris.
1,7 milliard d’euros de hausse par an
Le budget de défense français, de 34,2 milliards d’euros en 2018, devrait ainsi bénéficier d’une hausse de 1,7 milliard d’euros par an jusqu’en 2022 (atteignant ainsi un budget de 41 milliards d’euros). Hausse accélérée à partir de 2023 avec 3 milliards de plus par an, jusqu’à 2025 (soit 50 milliards d’euros), selon le projet obtenu par l’AFP. Cette trajectoire budgétaire ascendante, qui prévoit un effort de 198 milliards d’euros de 2019 à 2023, contraste avec les réductions d’effectifs et les tensions financières endurées pendant plus d’une décennie par l’institution militaire, avant un redressement amorcé dans la foulée des attentats de 2015.
On va recruter pour la cyberdéfense et le renseignement
« Les précédentes lois de programmation militaire demandaient des efforts aux armées. Cette fois, on demande un effort à la nation pour les armées », fait-on valoir dans l’entourage de la ministre des Armées Florence Parly. En matière d’effectifs, après quelque 60.000 suppressions de postes entre 2005 et 2015, le ministère ambitionne de créer quelque 6.000 postes civils et militaires d’ici 2025, dont 3.000 d’ici cinq ans. Il compte notamment renforcer les effectifs de la cyberdéfense (1.500 postes) et du renseignement (1.500 postes).
Renouveler les équipements
Cet « effort budgétaire inédit » pour « arrêter la lente érosion de nos capacités militaires », selon les propos du président Emmanuel Macron, va être consacré en priorité à l’amélioration du quotidien du soldat et à la modernisation d’équipements à bout de souffle, alors que la France est engagée tous azimuts depuis des années, au Sahel (opération Barkhane), en Iraq-Syrie alias Le Levant (Chammal) et sur le territoire national (Sentinelle).
Une meilleure protection du soldat
Pour améliorer la condition de quelque 200.000 militaires français et chercher à les fidéliser, la LPM augmente nettement les crédits consacrés aux petits équipements (gilets pare-balles de dernière génération, treillis ignifugés), à l’entretien du matériel et aux infrastructures. Autre grand axe de cette LPM : la modernisation accélérée des matériels, nombreux à aligner plusieurs décennies de service, a été privilégiée et l’accent mis sur les capacités de renseignement (avions, drones, satellites…) susceptibles d’accroître l’autonomie stratégique française. « Ces investissements vont permettre à la France de rester l’armée de référence en Europe », plaide-t-on au ministère des Armées.
De nouveaux blindés
Au menu figure le renouvellement accéléré des véhicules blindés médians de l’armée de Terre (programme Scorpion), dont 50% des nouveaux modèles seront livrés d’ici 2025. Les fameux VAB, 40 ans au compteur, seront notamment remplacés par les blindés Griffon, dont 150 exemplaires supplémentaires seront commandés. Seront également commandés 40 chars légers Jaguar de plus que prévu (150 au total).
Sur mer, les pétroliers ravitailleurs et le remplacement du « Charles »
La Marine obtient quatre pétroliers ravitailleurs de nouvelle génération, dont deux d’ici 2025 (NB : en coopération avec l’Italie), un bâtiment léger spécialisé dans le recueil de renseignement, et se voit accorder 19 patrouilleurs au lieu de 17, indispensables pour surveiller les zones économiques exclusives françaises outre-mer. La France va également lancer des études sur le remplacement de l’unique porte-avions français, le Charles de Gaulle, qui sera retiré du service à l’horizon 2040.
Avions ravitailleurs
L’armée de l’Air va bénéficier du renouvellement accéléré de sa flotte d’avions ravitailleurs pour remplacer ses vieux Boeing KC-135 (dont certains volent depuis plus de 50 ans), par 15 Airbus A330 MRTT modernes, dont 12 auront été livrés en 2023. Elle bénéficiera aussi de l’arrivée de six drones Reaper supplémentaires, 28 nouveaux Rafale ainsi qu’une cinquantaine d’avions de chasse Mirage 2000 modernisés. . Seront également lancées des études sur le système de combat aérien du futur et sur le char de combat du futur (NB : avec l’Allemagne notamment).
La dissuasion nucléaire renouvelée
Sur le plan de la dissuasion nucléaire, clé de voûte de la défense française, les coûteux travaux de renouvellement des deux composantes (navale et aérienne) seront engagés au cours du quinquennat. Budget estimé: 37 milliards d’euros entre 2019 et 2025.
(AFP)
(B2) Sur BFM TV ce mercredi (matin), le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, a aussi précisé le chiffre de Français aux mains des forces kurdes : une « petite centaine » de jihadistes français sont ainsi détenues par les forces kurdes en Syrie. Même si le « signalement de ces jihadistes dans une zone encore en conflit reste très compliqué » a-t-il souligné, leur jugement se fera sur place. « Ce sont des combattants. Ils sont français mais ce sont nos ennemis. La conclusion c’est qu’ils seront jugés par ceux qu’ils ont combattus ».
Lire aussi : Syrie. Le régime a recommencé. Tout indique « l’usage du chlore par le régime » (Le Drian)
(B2 avec AFP) Pour le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, tout indique que les autorités syriennes se livrent à des attaques au chlore « en ce moment » en Syrie. « Toutes les indications (…) nous montrent aujourd’hui qu’il y a l’usage du chlore par le régime en ce moment en Syrie », a-t-il indiqué mercredi (7 février) sur la chaîne BFMTV et sur la radio RMC. « Je parle avec précaution parce que tant que ce n’est pas complètement documenté, il faut être prudent », a-t-il ajouté.
Une réaction à l’étude
Interrogé sur la manière dont Paris comptait réagir, il a rappelé qu’une trentaine de pays venaient d’adopter, à l’initiative de la France, des mesures pour dénoncer et sanctionner des responsables d’attaques chimiques en Syrie. Il n’a fait en revanche aucune allusion à d’autres représailles, y compris militaires, de la France contre le régime syrien si ces attaques au chlore sont confirmées. « C’est une situation très grave (…) nous le condamnons (usage du chlore, ndlr) avec beaucoup de fermeté », a dit le chef de la diplomatie française en renvoyant à l’initiative prise par la trentaine de pays pour contourner le veto russe à toute condamnation du régime syrien pour l’emploi d’armes chimiques au Conseil de sécurité de l’ONU.
Une ligne rouge de Macron
Le président français Emmanuel Macron a tracé une « ligne rouge » sur cette question lors de son arrivée au pouvoir en mai 2017, promettant « des représailles et une riposte immédiate » de la France en cas d’utilisation d’armes chimiques.
L’OIAC à la rescousse
(Mis à jour) L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé mercredi étudier toutes les « allégations crédibles » récentes sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, alors que des rapports indiquent que des armes toxiques seraient déployées par le régime. « Les allégations récentes concernant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie continuent d’être une source de grave préoccupation » et l’OIAC « étudie toutes les allégations crédibles », a indiqué dans un communiqué l’organisation internationale basée à La Haye.