(B2) Les dernières nouvelles sur l’engagement allemand au Mali au sein de la MINUSMA sont rassurantes. Le champion en titre du football de table (kicker), Thomas Haas, est venu au Mali former les soldats de la Mission de l’OTAN, histoire de les « distraire de l’ordinaire ». Et un championnat a été organisé sur place. Un sujet qui a fait l’objet d’une communication spécifique de la Bundeswehr sur sa page web.
(B2) Ces derniers jours, les opérations de sauvetage se multiplient en Méditerranée centrale, au large de la Libye, où la pression de migrants et réfugiés fuyant le continent africain ne semble pas se relâcher malgré l’hiver.
Trois navires et deux avions engagés
Trois navires placés sous le commandement européen – la frégate lance-missiles espagnole Santa María (F-81), la frégate légère furtive Aconit (F-713) et le navire britannique hydrographique Echo (H-87) – ont ainsi été impliqués dans huit opérations de sauvetage, sous la direction du Centre italien de coordination du sauvetage maritime (MRCC), a appris B2 du QG de l’opération Sophia (alias EUNAVFOR Med). En l’air, deux avions de patrouille maritime espagnol et luxembourgeois ainsi qu’un hélicoptère espagnol assuraient la veille, permettant de détecter les bateaux en détresse et de guider précisément leurs collègues au raz de l’eau. Depuis le début de l’opération Sophia, en juin 2015, « les équipages de l’UE ont sauvé plus de 43.200 personnes en détresse en mer » précise-t-on à Rome.
1400 migrants sauvés en début de semaine
En début de semaine déjà, les gardes-côtes italiens, avaient annoncé avoir assuré la récupération d’environ 1400 migrants et réfugiés lors de 11 opérations de sauvetage en Méditerranée centrale. Deux bâtiments des gardes-côtes et des douanes italiennes, deux navires des ONG (ProArm et Aquarius) et un navire de l’opération navale européenne EUNAVFOR MED (Santa Maria) avaient été engagés.
Une barge remplie à ras bord, avec plus de 400 personnes à bord
La plus grosse opération consistait à venir au secours d’une barge à deux étages où plus de 400 personnes s’étaient entassées dans des conditions extrêmement précaires. « Le risque était élevé » relate La Republicca. « La barge peut s’effondrer à tout moment ». C’est là qu’ont été relevés les deux morts (dont un enfant). L’Aquarius de Sos Mediterranée a pris en charge 67 personnes, transbordés ensuite sur le navire militaire espagnol Santa Maria. Le patrouilleur Sabrata de la Garde-côte a récupéré, de son côté, mercredi (17 janvier) 234 migrants qui se trouvaient à bord de deux canots pneumatiques dans de très mauvaises conditions. Le premier bateau a été intercepté près de Mellitah (à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli) et la deuxième au nord de Zuara (Zouara) (60 km de la frontière avec la Tunisie), raconte l’agence Ansa.
Sauvetages en série pour la garde-côte libyenne
Quant à la Garde côtière libyenne, elle a signalé avoir sauvé 352 migrants répartis dans trois canots pneumatiques. Le premier bateau a été intercepté 40 miles au nord de Gasr Garabulli (Castelverde) dans le district de Tripoli, tandis que les deux autres étaient 12 miles au large de Zuara. Les migrants ont été ramenés à Tripoli et emmenés dans un centre d’accueil.
Depuis le 7 janvier, la Garde côtière libyenne affirme avoir procédé à au moins cinq autres interventions : le 7 janvier au large de Garabulli, à l’est de Tripoli (290 migrants sauvés, 2 morts). Le 8 janvier, au large de Garabulli (135 migrants, dont 5 enfants et 49 femmes, dont 10 dans un état délicat). Le 9 janvier, la garde côtière libyenne est venu au secours de trois bateaux en difficulté, réussissant à sauver un total de 300 personnes, mais un navire a coulé, causant la disparition d’environ une centaine de personnes.
Un taux de 10% de décès en ce moment
En cette saison, la traversée est particulièrement risquée. Selon les estimations de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), pour la première quinzaine de 2018, 1916 migrants sont arrivés en Europe par mer, tandis que les décès en Méditerranée se sont élevés à 194 au cours de la même période. Soit un taux de 10% (largement supérieur à ce qui est observé d’habitude, 2-3%).
(NGV)