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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 6 hours 20 min ago

Programme de développement industriel de la Défense : ce que le Parlement a approuvé

Thu, 22/02/2018 - 14:26
(B2 au Parlement européen) Les eurodéputés de la commission ITRE (industrie, recherche) ont approuvé ce mercredi (21 février), le projet législatif d'établir un programme de développement industriel pour la défense (EDIDP), à une large majorité (49 pour, 12 contre, 2 abstentions). Un vote acquis sans difficulté qui permet aux trilogues avec le Conseil de commencer […]

N°57. Le soutien de l’UE à la force conjointe du G5 Sahel (dossier)

Thu, 22/02/2018 - 07:15
(B2) Créé en février 2014, le G5 Sahel s'affirme comme un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale par cinq États du Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Mais la montée en puissance est lente. Ce n'est qu'en novembre 2015 qu'est annoncée la création d'une force militaire conjointe. Et il faut attendre 2017 pour voir les […]

Deux militaires de Barkhane tués au combat au Mali (V2)

Wed, 21/02/2018 - 18:40

(B2) Deux Spahis de Valence sont morts « au combat » ce matin au Mali a confirmé la ministre des Armées ce mercredi (21 février).

Victimes d’un IED à bord de leur blindé

Le maréchal des logis-chef Emilien Mougin et le brigadier-chef de 1re classe Timothée Dernoncourt du 1er régiment de Spahis de Valence étaient engagés dans une « vaste opération de contrôle de zone » dans la région de Ménaka, frontalière avec le Niger, quand leur véhicule blindé léger a « été frappé par un engin explosif improvisé » précise l’état-major des armées. Un troisième militaire est blessé. Le groupement tactique désert blindé (GTDB) est actuellement engagé dans des opérations de contrôle de zone dans cette région, et plus largement dans celle des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

L’hommage du CEMA et de l’Union européenne

Dans un message, adressé via facebook le chef d’état-major des armées, François Lecointre, a salué « l’engagement de nos soldats tombés ce jour, leur courage et leur abnégation dans le combat contre les groupes armés terroristes ». La chef de la diplomatie européenne, par le biais de sa porte-parole, a tenu à « présente[r] ses sincères condoléances aux familles des victimes et à la France ». Mais aussi d’adresser un message politique, à la veille de l’ouverture de la conférence du G5 Sahel. « Nous réitérons notre soutien aux forces françaises de l’Opération Barkhane pour leurs efforts en faveur de la sécurité du Mali et de la région du Sahel ».

Une situation instable au Mali qui inquiète

La situation au Mali semble loin d’être calmée. Et tant la Minusma, la force de l’ONU, que les FAMA, les forces armées maliennes, perdent régulièrement des hommes. Si l’opération « Barkhane » est un peu moins touché, le bilan n’en est pas moins rude. Le dernier incident porte à 12 le nombre de soldats tués depuis l’été 2014 et le début des opérations Barkhane, et à 22 depuis début 2013 et l’opération Serval (1). Les pays voisins, notamment le Niger, sont passablement inquiets de l’instabilité malienne aggravée par la porosité des frontières.

(NGV)

(1) In Memoriam. La liste des noms décédés dans le cadre de l’opération Serval et de l’opération Barkhane

Changement de têtes au Berlaymont. Martin Selmayr passe à la tour de contrôle

Wed, 21/02/2018 - 18:30
(B2) La Commission européenne a annoncé ce mercredi (21 février), plusieurs changements majeurs au sein de l'exécutif européen, à commencer par celle du redouté Martin Selmayr qui devient secrétaire général de la Commission, des changements au cabinet de Jean-Claude Juncker et dans plusieurs directions générales. On peut noter l'arrivée en nombre de femmes promues dans […]

Le temps d’astreinte d’un sapeur pompier est du temps de travail

Wed, 21/02/2018 - 16:23
(B2) Le temps d'astreinte à domicile des sapeurs-pompiers, même volontaires, doit être considéré comme « temps de travail » a souligné la Cour de justice de l'UE ce mercredi (21 février). La Cour avait été saisie par une juridiction belge ayant à trancher le litige entre un sapeur-pompier volontaire et son employeur, la commune de […]

Carnet (21.02.2018). COPS (Agenda). SEAE (organigramme). Al Qaida (règlement). EUAM Irak (ateliers). Bulgarie (achats d’occasion). France (MCO aérien). Allemagne (pénuries). Albanie-Kosovo (ingérence). Syrie (Ghouta). Gaza (tension). Ethiopie ...

Wed, 21/02/2018 - 08:30
(B2) Parus récemment : Crise migratoire : des progrès mais encore beaucoup à faire (Leggeri) A l’agenda de la réunion des ministres des Affaires étrangères (26 février 2018) (V1) (exclusif) EUTM Mali va renforcer son soutien au commandement du G5 Sahel. L’Europe allonge le chèque Les atouts, les défis, les difficultés des missions/opérations militaires de […]

Crise migratoire : des progrès mais encore beaucoup à faire (Leggeri)

Tue, 20/02/2018 - 22:55
(B2) Pour Fabrice Leggeri, directeur du corps européen de garde-frontières et garde-côtes, « 2017 a été une année bien meilleure que 2016 ». Mais cette amélioration ne doit pas porter à confusion. « La pression de la migration illégale aux frontières sud de la Méditerranée restera à un niveau très élevé, sur les trois routes, en […]

Goldman Sachs. Barroso viole ses engagements de ne pas faire de lobbying

Tue, 20/02/2018 - 21:57

(B2) La situation de José-Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission européenne, continue de faire des remous à Bruxelles. Le Portugais était passé, en 2016, juste après la fin de la période de latence, avec armes et bagages chez le banquier Goldman Sachs. Le tumulte créé par ce passage qui s’apparentait à une trahison de l’idéal européen avait donné lieu à l’époque à un avis, embarrassé, du comité d’éthique maison. Aucune règle n’avait été violé, c’était plutôt l’attitude morale de l’ancien président qui avait été réprouvée (lire : José-Manuel Barroso se paie une pantoufle en diamant aux dépens de l’Europe).

Un engagement à ne pas faire du lobbying

« Je n’ai pas été engagé pour faire du lobbying pour le compte de Goldman Sachs et je n’en ai pas l’intention », avait ainsi indiqué l’intéressé, à l’époque, dans un courrier au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Un engagement dont le comité d’éthique avait pris acte. « L’engagement de M. Barroso de ne pas exercer de lobbying au nom de Goldman Sachs répond au devoir d’intégrité et de discrétion imposés par le traité. ».

 

Une demande de Barroso lui-même

« La réunion répond à une demande de M. Barroso lui-même et a été convenue par téléphone avec mon cabinet » indique Jyrki Katainen dans une lettre adressée aux ONG (Alter-EU et Corporate Europe Observatory CEO) militant pour plus de transparence dans les institutions européennes. Elle s’est « déroulée à l’Hotel Silken Berlaymont », qui se trouve à deux pas de la Commission (1). Cette discussion portait « principalement sur le commerce et la défense ».

Sans témoin, sans note, sans document

« Nous étions tous les deux, sans autre participant à cette rencontre » a assuré . Aucun document malheureusement ne vient confirmer les dires du commissaire. « Je ne prends pas de notes habituellement dans ce type de réunion. Et je ne l’ai pas fait non plus dans cette réunion. Pour ces raisons, il n’y a pas de documents concernant cet évènement ».

Un suivi ‘religieux’ de la légalité

Ce rendez-vous a bien lieu le 25 octobre — a confirmé ce mardi (20 février), — le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, lors du point presse quotidien ». Pour le porte-parole, il n’y a pas de problème. « Vingt-quatre heures après ce rendez-vous, le vice-président Jyrki Katainen a publié cette rencontre selon la procédure », dans le registre de transparence de l’UE. « La légalité a été suivie. » Il a « suivi religieusement les paramètres de légalité qui s’appliquent ».

Une plainte des ONG

Les ONG regroupées au sein Alter-EU, une coalition d’ONG spécialisées dans la lutte anti-corruption, a introduit une plainte au secrétaire général de la Commission, Alexander Italianer (2). « L’organisme devrait cette fois-ci mener une enquête plus approfondie sur le rôle de M. Barroso auprès de Goldman Sachs et évaluer si l’ancien président a induit le président Juncker en erreur », soulignent-ils (télécharger la lettre de plainte).

Des circonstances bien troublantes

Commentaire : Les circonstances de la rencontre, discrète, dans un hôtel au voisinage, sans prise de note, sans témoin, sont pour le moins extraordinaires. Vu la personnalité de l’ancien président et la polémique entourant son arrivée vers Goldman Sachs, la moindre des prudences aurait été d’avoir un tiers présent, d’enregistrer tous les éléments pour dissiper tous les doutes possibles. La thèse du « circulez, il n’y a pas de problème » défendue par la Commission Juncker aurait alors pu être crédible. En l’espèce, elle parait bien fragile. Quant aux thèmes envisagés, « principalement » le commerce et la défense, on ne peut considérer qu’il s’agit d’une simple demande de renseignement (3).

Toutes les données sur ce sujet sont normalement publiques. On est donc bel et bien dans le cadre d’une demande d’intérêt privé pour peser sur les affaires publiques. Se réfugier derrière une pseudo-légalité est donc très délicat. On est dans un questionnement d’abord politique. Pourquoi était-il si important pour Barroso de voir Katainen et vice-versa. La Commission Juncker aurait tout intérêt à faire la lumière rapidement sur cette affaire.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec AFP pour certains éléments)

(1) Un lieu bien pratique, puisqu’il se situe à quelques dizaines de mètres de la Commission, et permet de ne pas avoir à recevoir J.-M. Barroso dans les locaux du Berlaymont. La discrétion voulue a, apparemment, été éventée.

(2) Alexander Italianer est, lui-même, un ancien du cabinet Barroso. Il a été aussi secrétaire général adjoint de la Commission de 2006 à 2010 (durant le mandat de J.-M. Barroso en charge de la « Better regulation » (autrement dit le travail de dérégulation), un des sujets préférés de l’ex-président.

(3) On sait combien aujourd’hui la question d’accès des pays tiers aux futurs programme de défense sont un enjeu crucial pour tous les pays tiers ou futurs tiers — comme le Royaume-Uni ou les États-Unis. La récente polémique lors de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN l’a prouvé.

A l’agenda de la réunion des ministres des Affaires étrangères (26 février 2018) (V1)

Tue, 20/02/2018 - 20:50
(B2) La Moldavie, le Venezuela, le processus de paix au Moyen Orient... tels seront les sujets de la réunion des 28 ministres des affaires étrangères de l'UE, lundi (26 février). La réunion commencera, comme de tradition, par un examen des questions urgentes à l'ordre du jour international. Un déjeuner informel réunira les ministres européens avec […]

EUTM Mali va renforcer son soutien au commandement du G5 Sahel. L’Europe allonge le chèque

Tue, 20/02/2018 - 15:40
(B2 - exclusif) La mission de l'Union européenne de formation des forces armées maliennes (EUTM Mali) va évoluer dans les semaines qui viennent. Elle va intégrer dans son concept d'opération, un soutien concret au commandement de la force conjointe du G5 Sahel aujourd'hui établie à Niamey, par des formations et du conseil. Cette proposition est […]

Les atouts, les défis, les difficultés des missions/opérations militaires de l’UE (Kostarakos)

Tue, 20/02/2018 - 10:30
(B2) Le général Mikhail Kostarakos, président du comité militaire de l'UE, a tracé, lors de l'audition devant le Parlement européen, le 24 janvier dernier, les atouts et défis auxquels sont confrontées les six missions et opérations militaires de l'Union européenne déployées en Afrique, en Europe et sur mer. En voici les principaux éléments retracés par B2 […]

Le FS L’herminier remplace l’Aconit en Mer Méditerranée

Mon, 19/02/2018 - 22:40

(B2) L’aviso français Commandant L’Herminier (A-69) a remplacé la frégate Aconit (F-713), opérant dans l’opération Sophia, alias EUNAVFOR MED, l’opération de l’Union européenne de lutte contre les trafics en Méditerranée.

Depuis son arrivée dans la zone d’opération, la frégate Aconit a apporté « un soutien important à Sophia » indique le QG de Rome. L’Aconit avait notamment sauvé en janvier « 106 migrants d’une mort presque certaine alors qu’ils tentaient de faire le périlleux voyage à travers la Méditerranée dans des embarcations inadaptées et sans soutien vital adéquat ». L’équipage a également agi « avec beaucoup de professionnalisme en accostant 18 navires marchands, contribuant à l’embargo sur les armes » précise le communiqué de l’opération.

La semaine dernière, en mer, le commandant de la force européenne, le contre-amiral italien Alberto Maffeis, avait d’ailleurs participé à une petite cérémonie d’hommage au personnel de la frégate française afin de remercier personnellement le capitaine de frégate David Desfougères et son équipage.

(NGV)

Paroles de Münich (16 au 18 février 2018)

Mon, 19/02/2018 - 19:00
(B2) La Conférence de sécurité de Münich est devenue un des lieux d'expression sur la situation du monde et la sécurité. Bien entendu, nombre de propos à cette conférence ont été calibrés pour répondre aux dernières déclarations américaines, sur les relations entre l'OTAN et l'UE (lire : Les États-Unis plombent l’autonomie stratégique de l’Europe avec […]

Défense, Opex, Recherche… Combien l’Europe investit ? Les chiffres 2015 et 2016 analysés

Mon, 19/02/2018 - 17:15
(B2) Les dépenses de défense remontent très nettement en 2016 et 2015. Mais les Européens sont loin d'avoir encore récupéré toutes leurs facultés perdues lors la crise économique. La hausse reste trop timide pour effacer les pertes, en termes relatifs (par rapport au PIB) comme en termes d'investissements, pour permettre une remontée en puissance des […]

Escorte chinoise pour un navire du PAM dans l’Océan indien

Mon, 19/02/2018 - 12:03

(B2) A la demande des Européens, un navire de guerre chinois a assuré l’escorte d’un navire du Programme alimentaire mondial (PAM), en plein Océan indien, apprend-on du QG de la force européenne à Londres.

L’opération européenne EUNAFVOR Atalanta a en effet envoyé une demande d’escorte aux différentes forces d’escorte internationales, « son propre navire, la frégate espagnole ESPS Patiño, était impliqué dans des opérations de contre-piraterie ». Une demande qui a été acceptée par la marine chinoise, présente dans la zone depuis plusieurs années.

C’est la frégate Yancheng (746) du 28ème escadron d’escorte navale qui a été dépêchée sur place pour escorter le Selin-M, un navire marchand transportant des fournitures humanitaires pour le PAM, de Port Soudan à Mombasa au Kenya, à travers le golfe d’Aden. La mission vient de s’achever, le 10 février dernier, sans encombre. Ce soutien démontre « la bonne coordination du travail » entre toutes les forces présentes dans la région « pour assurer la libre circulation et le passage sûr des navires de commerce autour de la Corne de l’Afrique », souligne-t-on au QG de l’opération européenne.

(crédit photo : CCTV)

Carnet (19.02.2018). Syrie-UE. COPS (Agenda). Corée du Nord (FAC). RSUE droits de l’Homme (budget). Venezuela (sanctions pays tiers). Jobs (EUCAP Sahel Niger, EUMM Georgia). Syrie (conférence). A400M (provision). F-16 Belge (évaluation des offres)....

Mon, 19/02/2018 - 09:58
(B2) Parus récemment : Un grand accord UE-UK de sécurité en 2019. Associez-nous aux décisions, nous paierons, promet Theresa May (blog) Israël proteste toujours contre la loi polonaise sur l’holocauste. Varsovie persiste et signe (blog) Une belle auberge de jeunesse (blog) La Coopération structurée permanente une bonne vieille idée qui mérite le détour ? (blog) […]

Réforme de la Zone Euro : une vraie fenêtre d’opportunité (Moscovici)

Sun, 18/02/2018 - 23:38

(B2 avec AFP) Le Commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a prévenu dimanche (18 février) ne pas s’attendre à un accord parfait sur les réformes de la zone euro en juin même s’il y a reconnu que le moment était propice. « Il y a une vraie fenêtre d’opportunités qui s’est ouverte avec l’élection présidentielle française » et « qui se refermera probablement » avec la phase politique des élections européennes prévues en 2019, a déclaré M. Moscovici sur RFI.

Pas de vrai budget pour la Zone Euro, mais un budget plus modeste

« On n’aura pas tout, on n’aura pas un accord parfait mais s’il y avait des progrès sur la gestion de crise, la capacité à lutter contre les chocs, à investir davantage et la démocratie (…) on aura marqué un pas en avant très important », a-t-il souligné. En termes de ligne budgétaire, « j’ai toujours été pour un vrai budget de la zone euro avec un vrai montant », mais « nous savons que nous ne l’aurons pas », a-t-il ajouté. « Dans un premier temps, ce ne sera pas un budget d’ampleur », mais « je souhaite que nous marquions des premiers vrais pas en avant » en juin, a insisté l’ancien ministre français de l’Économie et des Finances.

En débat, l’augmentation du budget européen ?

Le commissaire européen au Budget, l’Allemand Günther Oettinger, a suggéré que les contributions au budget puissent atteindre 1,1% à 1,2% du PIB de l’Union, contre 1,0% actuellement (Lire : La Commission donne ses options pour le budget futur de l’UE (2021-2027)… et une ‘petite’ surprise). « Le temps qui va séparer la formation d’un gouvernement à Berlin du mois de juin doit être un temps de travail intensif » des dirigeants européens sur les réformes, a souligné M. Moscovici.

 

La coalition en Allemagne pour un budget plus important

L’accord de coalition gouvernementale entre les conservateurs d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates apporte un soutien prudent aux idées de réformes européennes lancées par le président français Emmanuel Macron. Des moyens budgétaires spécifiques pourraient être mis en œuvre comme « point de départ d’un futur budget d’investissement dans la zone euro », selon ce document.

(AFP)

Crédit photo : Commission européenne / Archives B2

Un grand accord UE-UK de sécurité en 2019. Associez-nous aux décisions, nous paierons, promet Theresa May

Sun, 18/02/2018 - 14:40
(B2) La Première ministre britannique a répété, lors de la conférence sur la sécurité de Münich, samedi (17 février), les principaux axes de la politique britannique, après le Brexit, plaidant pour un accord d'association approfondi entre le Royaume-Uni et l'Union européenne en matière de sécurité. Les principaux axes sont connus et correspondent au document présenté […]

Israël proteste toujours contre la loi polonaise sur l’holocauste. Varsovie persiste et signe

Sun, 18/02/2018 - 11:45

(B2) Entre Tel Aviv et Varsovie, l’atmosphère ne semble pas apaisée, après la publication de la loi punissant d’une amende et jusqu’à trois ans de prison, toute déclaration attribuant à la nation polonaise la responsabilité » (cf. encadré). L’appel du président du Sénat polonais à la communauté polonaise l’incitant à dénoncer tout acte mettant en cause une possible collaboration des Polonais durant la Seconde Guerre mondiale avec le nazisme, n’a pas vraiment arrangé les choses.

De nombreux Polonais ont aidé les Nazis, rappelle Israël

Le ministère israélien des Affaires étrangères continue de réagir très vivement, comme il vient de le faire aujourd’hui sur twitter, ajoutant un commentaire à un article paru peu avant dans le Haaretz (1).

« La preuve que de nombreux Polonais ont aidé les nazis et perpétré leurs propres crimes odieux contre les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale est accablante » indique-t-il. « Toute tentative d’effacer cette partie du l’Holocauste doit être combattue par tous ceux qui accordent de la valeur à la vérité et cherchent à s’assurer que les crimes de cette époque ne se répètent jamais. »

Evidence that many #Poles assisted the Nazis & perpetrated their own heinous crimes against Jews during WWII is overwhelming. Any attempt to erase this part of the #Holocaust must be fought by all who value #truth & seek to ensure that the #crimes of that era are never repeated. https://t.co/LlCxwM1CLn

— Israel Foreign Min. (@IsraelMFA) 18 février 2018

L’huile sur le feu du président du Sénat

Les autorisés polonaises, au lieu de tenter d’apaiser la polémique, ont remis de l’huile sur le feu. La longue lettre du président du Sénat polonais, Stanisław Karczewski, adressée aux « 20 millions de Polonais et personnes d’origine polonaise », « pour la promotion du bon renom de la Pologne » est les enjoignant à dénoncer les faits « d’antipolonisme » ! est plutôt inappropriée (2).

« Je vous prie de documenter et de dénoncer toute manifestation d’antipolonisme, ainsi que les écrits ou opinions nous portant outrage. Je vous prie d’informer nos ambassades, nos consulats ou les consuls honoraires de toute déclaration mettant en cause le bon renom de la Pologne. »

Commentaire : Une histoire qu’on ne peut retracer en noir et blanc

L’histoire, douloureuse, de la Seconde guerre mondiale est difficile à retracer dans une atmosphère de « noir et blanc », comme tente de le faire le gouvernement polonais du PiS. Il est certain que le gouvernement polonais en exil à Londres à l’époque n’a pas ménagé sa peine pour alerter sur le sort des Juifs, auprès des Alliés de l’époque. Plusieurs demandes d’actions adressées aux Alliés britanniques notamment, se sont heurtés à un veto. Il est faux également de dire que, de façon officielle, la Pologne a « collaboré » avec les Nazis, contrairement à l’attitude plus qu’ambigüe de certains gouvernements occidentaux (la France en particulier) qui ont non seulement tacitement approuvé cette politique mais même prêté le concours de leurs forces de police… Les camps d’extermination, mis en place par les Nazis, et tous situés sur le territoire polonais, ont été mis en place par les Nazis, non le gouvernement polonais, ni gardés des agents polonais (3) ; ils ne peuvent être dénommés de « camps de la mort polonais », n’étant pas mis en place par le gouvernement polonais.

Si la plupart des camps d’extermination installés par les Nazis l’ont été en Pologne, c’était par « commodité » — la plus importante communauté juive d’Europe se trouvant en Pologne —, et non du fait de la collaboration de la population

Pour autant inscrire dans une loi, la répression de toute accusation de collaboration de la Nation polonaise est totalement maladroit, mais de plus une tentation de faire taire les parties tragiques de l’histoire européenne. L’heure du pardon est venue, pas celle de l’oubli. Avec un tel acte, le gouvernement PiS a commis une faute impardonnable, qui ne le grandit pas aux yeux des Européens. Une tache qui le poursuivra durant des années. C’est dommage pour la Pologne et les Polonais qui ont sans doute été une des nations les plus héroïques durant la Seconde guerre mondiale.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le texte de la loi polonaise

Le texte proposé par le gouvernement polonais a été ratifié par le président de la république, A. Duda le 6 février 2018, et doit entrer en vigueur dans les trois mois. Formellement, il consiste en un amendement à la loi instituant l’Institut du souvenir national (Instytucie Pamięci Narodowej) (modification de l’article 55 et 55a).

Il sanctionne les personnes (§1) qui : « en public et contre les faits, attribue à la nation polonaise ou à l’État polonais, la responsabilité ou la coresponsabilité des crimes nazis commis par le Troisième Reich […], ou pour d’autres délits qui constituent des crimes contre la paix [ou] l’humanité ou [qui sont] des crimes de guerre, ou qui autrement réduit grossièrement la responsabilité des auteurs réels de ces crimes » « d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans. Le jugement doit être rendu public. »

Il prévoit (§2) une atténuation de la peine « si l’auteur de l’acte […] a agi involontairement ». La personne est seulement « passible d’une amende ou d’une peine [communautaire] » (restriction de liberté sans peine de prison).

Il prévoit cependant une clause d’exemption (§3) « si l’acte a été accompli dans le cadre d’une activité artistique ou intellectuelle ».

Mais le texte prévoit une application extraterritoriale et quelle soit la nationalité. Cette loi s’applique en effet « indépendamment de la réglementation localement contraignante sur le lieu où l’acte interdit a eu lieu, […] aux citoyens polonais ainsi qu’aux étrangers ».

(1) Le quotidien Haaretz a publié il y a une semaine (11 février) un article intitulé « Orgy of Murder’: The Poles Who ‘Hunted’ Jews and Turned Them Over to the Nazis ». « Plus de 200 000 Juifs ont été tués, directement ou indirectement, par des Polonais lors de la Seconde Guerre mondiale. Il n’y avait pas de spectateurs dans l’Holocauste » souligne-t-il s’appuyant sur les travaux de l’historien Jan Grabowski, enseignant à l’université d’Ottawa, qui a étudié particulièrement le sentiment d’antisémitisme en Pologne.

(2) Cette lettre a été diffusée tout à fait officiellement par les réseaux diplomatiques polonais et disponibles ainsi sur le site de l’ambassade polonaise en France.

(3) Un recensement, inestimable, des gardiens d’Auschwitz, a été effectué par l’Institut (polonais) de la mémoire nationale (IPN), avec publication en ligne d’une base de données début 2017, contenant les noms des différents gardiens SS et collaborateurs. Lors du lancement, Mateusz Szpytma, le numéro deux de l’IPN, affirmait qu’aucun nom de collaborateur polonais ne s’y trouvait pour une raison simple : « Au moment où les Allemands ont lancé une opération de recrutement [pour le camp], l’Etat clandestin a interdit aux Polonais d’y répondre et elle a abouti à un échec ». Une affirmation totalement fausse : il suffit de parcourir la base deux minutes pour tomber rapidement sur un homme de nationalité polonaise, membre de groupe de SS ou travailleur dans le camp. Mais c’est loin d’être une majorité.

(crédit photos : musée d’Auschwitz-Birkenau / carte : IPN)

Une belle auberge de jeunesse

Sun, 18/02/2018 - 09:51

Le Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la Pesco frappe à la porte (Crédit : MOD Uk © Crown)

(B2) Ce devrait être une randonnée de haut niveau à travers la montagne, réservés aux plus endurants, pour gravir les pics les plus durs et former les autres.

La coopération structurée permanente (PESCO) pourrait virer, si on n’y prend pas garde, à la randonnée cyclotouriste qui se termine le soir autour d’un bon feu de camp, avec du vin chaud, des guitares et des tambourins… et une partie de tarot. L’essentiel n’est pas tant l’aspect sportif que de partager de bons moments, en ayant la certitude que le soir, vous attend un bol de soupe, des lits bien au chaud… même s’ils sont superposés, dans cette auberge de jeunesse dénommée « PESCO ».

Tous les États se découvrent aujourd’hui la volonté de travailler ensemble autour de projets de la Défense. Quelques uns ont une réelle volonté d’aboutir à une intégration de haut niveau. Et ils sont volontaires. Mais ils sont rares. Certains ont traîné des pieds. Ils sont venus, par crainte d’être isolés, de ne pas faire partie du club. D’autres se sont dits que c’était un bon moyen d’obtenir des financements européens pour des projets à mener. Car, après tout, l’essentiel n’est-il pas de faire partie du groupe.

Comme dans une auberge de jeunesse, les activités sont très diverses : de la chaise longue à la randonnée en haute montagne, de la pétanque au parapente… Et il ne suffit pas de s’inscrire, il faut ensuite se lever à six heures du matin, le sac fait, pour participer, et surtout ne pas abandonner en cours de route, pour préférer revenir siroter un verre, sur la chaise longue, face à la télévision, en prenant un air exténué quand reviendront les compagnons de cordée, qui auront, eux, réellement sué.

Il ne sert à rien de nier cette réalité de ce qu’est devenu aujourd’hui la PESCO par rapport à ce qu’elle était dans l’esprit de ses initiateurs et dans la lettre du traité. Ce serait un déni. Maintenant il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse, se prévaloir de la trahison des principes fondateurs pour jeter le bébé avec l’eau du bain. Après tout dans les auberges de jeunesse, on peut voir se créer de formidables groupes d’amitié qui perdurent au-delà d’une randonnée et permettent de réaliser de grandes choses. Tout espoir n’est pas perdu…

(Nicolas Gros-Verheyde)

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