You are here

Bruxelles2 Blog

Subscribe to Bruxelles2 Blog feed Bruxelles2 Blog
B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 8 hours 5 min ago

Carnet (14.03.2018). COPS (agenda). NAC (attaque de Salisbury). EDA (rapport). Sanctions (Russie-Ukraine). HTTS (recours). Allemagne (nomination). Rheinmetall (Allemagne). Airbus (USA). A400M (Indonésie). Syrie (morale). Ukraine (). Iran (JCPOA)....

Wed, 14/03/2018 - 13:48
(B2) Parus récemment : (Entretien exclusif) Le programme EDIDP. Un atout pour l’Europe de la défense (Françoise Grossetête) Le Novichok frappe, Theresa May promet une réplique. La solidarité européenne s’affirme (V3) Le rapport sur le programme de développement industriel de la défense européenne voté A l’agenda du Conseil des ministres des Affaires étrangères (19 mars […]

Les ventes d’armes explosent en 2017 au Moyen-Orient et en Asie

Wed, 14/03/2018 - 12:54
(B2) Le dernier rapport du SIPRI sur le commerce des armes, publié lundi (12 mars), confirme que les ventes d'armes au Moyen-Orient et en Asie ont explosé au cours des cinq dernières années. Au niveau mondial, les ventes d'armes, en hausse depuis 2003, ont augmenté de 10% en volume sur la période 2013-2017, constate l'institut […]

Le programme EDIDP. Un atout pour l’Europe de la défense (Françoise Grossetête)

Wed, 14/03/2018 - 09:05
(B2) Pour Françoise Grossetête, rapporteur du Parlement sur le programme de développement industriel de défense (EDIDP), la position quasi-unifiée du Parlement européen lui permet d'arriver en position de force lors du trilogue qui commence ces jours-ci Le Parlement européen a approuvé mardi (13 mars) à une très large majorité la mise en place d'un programme […]

Le Novichok frappe, Theresa May promet une réplique. La solidarité européenne s’affirme

Tue, 13/03/2018 - 17:45
(B2) Entre la Russie et le Royaume-Uni, le torchon brûle. La tentative d'assassinat de l'ancien agent russe, Sergei Skripal et de sa fille, le 4 mars dernier à Salisbury, a fait sortir de ses gonds le gouvernement britannique. La première ministre britannique accuse la Russie et a demandé aux alliés européens et atlantiques leur solidarité. […]

Le rapport sur le programme de développement industriel de la défense européenne voté

Tue, 13/03/2018 - 17:15
(B2) Le Parlement européen a approuvé, mardi (13 mars), en plénière à Strasbourg, sa position de négociation sur le futur programme européen de développement industriel de défense (EDIDP). Le premier trilogue est prévu jeudi 15 mars 2018. C'est à une large majorité (471 voix pour, 199 contre et 24 abstentions) que les députés européens ont […]

Les premiers entretiens de la défense européenne (La Sorbonne)

Tue, 13/03/2018 - 16:04

(B2) Notez sur votre agenda cette date — le vendredi 1er juin —, et un lieu — Paris La Sorbonne —. C’est là que B2 vous donne rendez-vous pour les (premiers) entretiens de la défense européenne.

Une manifestation organisée par les universités de Paris I Sorbonne (école de Droit) et de Grenoble (Science Po), avec le GRIP et Confrontations. L’objectif : faire le point sur les différents dispositifs de l’Europe de la défense.

Les nouveautés sont nombreuses en effet et méritent d’être décortiquées, expliquées : la coopération structurée permanente, le fonds européen de défense et le programme de recherche de défense, la revue annuelle coordonnée, le nouveau QG, la facilité européenne de paix, etc.

Le principe de ces entretiens sera simple : pas de blabla, mais un langage direct, compréhensible, avec comme intervenants, les personnes les plus qualifiées et les plus impliquées sur les différents sujets… car ils en sont les acteurs de premier plan.

A suivre…

L’armée européenne : une ‘fausse bonne idée’ (Guy Buchsenschmidt)

Tue, 13/03/2018 - 07:30

(B2) L’ancien commandant de l’Eurocorps, le général belge Guy Buchsenschmidt aujourd’hui à la retraite ne mâche pas ses mots sur les projets d’armée européenne.

Cette terminologie évoquée régulièrement, plus ou moins ouvertement, par des responsables européens, tels Jean-Claude Juncker (le président de la Commission européenne) ou des hommes politiques aussi différents que des Allemands, des Italiens ou des Tchèques, reste souvent théorique, sans s’attarder sur les conséquences pratiques, politiques, techniques qu’une telle idée supposerait pour arriver à sa mise en œuvre. Le général belge relève, un par un, les obstacles qui se dressent comme autant d’embûches sur ce chemin qui parait illusoire.

Une standardisation qui relève de la fiction

La mise sur pied d’une armée regroupant les moyens militaires disparates de 27 nations, supposerait un niveau de standardisation qui relève de la fiction. A l’époque où je commandais le Corps de réaction rapide européen (Eurocorps), soit de juin 2013 à juin 2015, on m’a souvent demandé si je cautionnais l’idée d’une « armée européenne ». N’en déplaise à M. Junker, ma réponse était (et reste) invariable : une défense européenne, oui ; une armée européenne, non.

Des moyens militaires très disparates

Pourquoi ? Très simplement, parce que la mise sur pied d’une telle armée, regroupant les moyens militaires très disparates de 27 nations, supposerait un niveau de standardisation qui relève de la fiction. Mieux : c’est du ‘wishful thinking’. C’est pourtant une idée ancienne, portée sur les fonts baptismaux par le chancelier Kohl et le président Mitterrand, avec la création, dans un premier temps, de la Brigade franco-allemande, puis de l’Eurocorps. Une ‘success story’ qui a malheureusement fait long feu, même si l’Eurocorps aligne un palmarès impressionnant en matière d’opérations extérieures.

Du chemin à faire pour parler une même langue, au propre et au figuré

L’anglais pour tous les soldats ? Certaines fonctions du leadership et du management militaire sont certes relativement aisées à standardiser. Il en va par exemple de l’utilisation de l’anglais comme langue de travail – le français, deuxième langue officielle de l’Otan est en « décrochage » -, à tout le moins à partir d’un certain échelon, car au niveau du soldat, il reste du chemin à faire. Il en est de même pour les procédures d’état-major, dès lors qu’elles reposent sur des standards otaniens ou européens. N’importe quel officier issu d’une école de guerre (ou institut supérieur de défense) occidental(e) connaît les grandes lignes de ces procédures.

Avec quels équipements ?

En revanche, il n’en est pas de même pour les matériels, au sens large. Peut-on imaginer que l’Armée de l’air française mette ses « Rafale » au rebut, pour leur préférer le F-35 américain ? Peut-on penser un seul instant que les Forces armées italiennes se permettent le luxe de bouder Iveco ? Est-il concevable que les Forces armées belges privilégient en matière d’armement léger une firme américaine, au détriment de la Fabrique nationale (FN) d’armes de Herstal ? Certes non.

Des emblèmes toujours très nationaux

On pourrait objecter que les personnels de l’Eurocorps portent tous, sans distinction de nationalité ou de grade, le même béret bleu foncé, frappé de l’emblème représentatif de ce quartier-général. En effet. Mais ce fut un combat de longue haleine tant certains particularismes étaient exacerbés. On pourrait également user de l’argument selon lequel en dépit d’un « parc » de moyens de commandement et d’information pour le moins bigarré, le quartier-général de l’Eurocorps tourne comme une horloge suisse, tant en opérations qu’en exercices. Oui, mais au prix de quels efforts…

Un autre exemple, à la limite de l’anecdote : il est totalement illusoire de songer à « uniformiser » les tenues et les équipements individuels. D’une part, ce serait une gabegie impardonnable et d’autre part, une fois encore, les particularismes nationaux (port des badges, des insignes d’unités, des distinctions honorifiques…) rendraient cette idée irrémédiablement caduque.

La question de la carrière

D’autres obstacles se dressent devant la création d’une armée européenne, car les nations refusent catégoriquement – et on les comprend – d’abandonner leur souveraineté dans un large éventail de domaines. C’est notamment le cas des ressources humaines, avec tout ce que cela implique : trajectoires de carrière, politique de rotation et de formation, promotions, affectations, discipline, etc. En matière de santé, le sacro-saint secret médical ne facilite pas – c’est un euphémisme – la constitution d’unités médicales multinationales.

La question de la vie privée

Certaines nations – dont l’Allemagne – sont extrêmement chatouilleuses (pour ne pas dire paranoïaques) sur les questions de protection de la vie privée, ceci expliquant cela. Le domaine « légal » est lui aussi très sensible : à titre d’exemple, tous les pays de l’Union européenne n’ont pas la même perception de la notion de « légitime défense ». En matière de renseignement, la création d’un climat de confiance, pierre angulaire d’une coopération renforcée, constitue encore et toujours un défi majeur.

La présence de syndicats… ou non

Autre obstacle : la défense des intérêts du travailleur, par le biais de syndicats. Inconcevable pour certains pays européens. Un dernier exemple : dans le meilleur des mondes, on peut imaginer qu’au sein d’une armée européenne, les soldes seraient standardisées. Pure fiction…

Une armée européenne, non… une défense européenne, oui

En résumé, soyons clairs : dans les circonstances actuelles, la mise sur pied d’une armée européenne est « une fausse bonne idée ». En revanche, une « Défense européenne » est possible, à condition que l’ensemble des nations de l’Union y adhèrent sans arrière-pensée et acceptent de céder certains pans de leur souveraineté. Mais c’est là un autre débat…

(Guy Buchsenschmidt)

Général en retraite, vice-président de la Société européenne de défense et ancien commandant de l’Eurocorps (2013-2015) après en avoir été lé chef d’état-major (2011-2013). Officier de la cavalerie blindée, il a commandé l’escadron A du 3e régiments de lanciers, et le 1er régiment de Lanciers, et a été commandant adjoint de la Composante Terre de l’armée belge. Chef d’état de la 7e Brigade mécanisée, il est déployé à l’état-major de la Brigade multinationale Nord (1999-2000) ayant sous sa responsabilité la zone Nord du Kosovo (Mitrovica), où vit la minorité serbe du Kosovo.

Publié une première fois dans le quotidien La Libre Belgique (et reproduit avec son autorisation) Chapô, titres et intertitres sont de la rédaction

EDIDP : les points de friction entre le Parlement et le Conseil

Mon, 12/03/2018 - 12:18
(B2) Si les textes adoptés par le Conseil en décembre et le Parlement en février  sur le futur programme de développement industriel de défense (EDIDP) convergent en particulier sur la participation des PME et des Mid Caps, il existe des divergences mineures... ou plus profondes Les négociations en trilogue doivent commencer le 15 mars, après […]

A l’agenda du Conseil des ministres des Affaires étrangères (19 mars 2018)

Mon, 12/03/2018 - 09:30
(B2) Le prochain Conseil des Affaires étrangères de l'UE, lundi 19 mars, a quatre sujets sur son ordre du jour : l'aggravation de la guerre en Syrie (avec la présence de l'envoyé spécial de l'ONU Staffan di Mistura). la situation bloquée en Ukraine, le conflit latent à l'Est et les réformes en cours à Kiev […]

Carnet (12.03.2018). COPS (Agenda). Sanctions Al Qaida. MFF défense (options). Relations UE-OTAN (rapport). Délégations (attachés militaires). Daech (sanctions). Allemagne (Resolute Support). Arabie Saoudite (Typhoon). Bulgarie (Mig-29). OTAN (Finlande...

Mon, 12/03/2018 - 08:20
(B2) Parus récemment : (blog) Une force de paix à l’Est de l’Ukraine, ardemment, souhaitée. Info ou intox ? (blog) Red Sparrow, le moineau russe passe à l’action (blog) Elections 2019. Hamon, Varoufakis lancent la première liste transnationale La réinstallation des migrants venant des camps en Libye bloquée… faute de places d’accueil (HCR) (blog - […]

Une force de paix à l’Est de l’Ukraine, ardemment, souhaitée. Info ou intox ?

Mon, 12/03/2018 - 07:58

Une force de maintien de la paix déployée en Ukraine, à côté ou aux côtés des observateurs de l’OSCE ?

(B2) C’est une demande récurrente du gouvernement ukrainien, et notamment de son président. A chacun de ses déplacements et rencontres, Petro Porochenko insiste sur sa volonté de voir déployer une mission de maintien de la paix de l’ONU dans le Donbass. Ce devrait être encore le cas lorsqu’il rencontrera ce lundi la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini en visite à Kiev. Le service de presse du président ukrainien a en effet annoncé que « Au cours de la réunion, les questions relatives à la sécurité dans le Donbass et des perspectives de déploiement d’une mission de maintien de la paix de l’ONU pour appuyer la mise en œuvre des accords de Minsk seront discutées ».

Le jeu du chat et de la souris

Dans ce domaine, Moscou et Kiev jouent un peu au chat et à la souris. Au début de la crise, Kiev n’était pas très chaud à une force de maintien de la paix, estimant pouvoir reprendre par la force les territoires perdus. Puis s’est ravisé. En février 2015, Porochenko a annoncé une initiative pour obtenir une force de maintien de la paix demandant à l’Union européenne de déployer des forces sur la frontière. Une manière selon les analyses de retarder le processus de Minsk (Lire : Je veux des policiers européens sur la frontière avec la Russie, dit Porochenko. Chiche ?). Au niveau européen, personne n’a vraiment relevé le défi. Dire que la proposition a été reçue fraichement lors de la réunion ministérielle, tenue à Riga à l’époque, est assez optimiste (lire : La proposition Porochenko d’une mission de paix de l’UE en Ukraine : gentiment mise de côté).

Poutine d’accord si la force de paix sacralise la frontière

Moscou a fait la sourde oreille, puis, à son tour, s’est ravisé. Le 5 septembre dernier, Vladimir Poutine a joué la surprise. S’exprimant lors du sommet des BRICS en Chine, il a indiqué qu’il n’y aurait « rien de mauvais » à déployer des forces de paix en Ukraine… Au contraire, cela peut être « bénéfique » à une résolution du conflit, comme l’indique Rfi. Mais il y met une condition : que cette force ait uniquement pour rôle d’assurer la sécurité des observateurs de l’OSCE. C’est-à-dire se déploie sur la ligne de front, et non pas les zones tenues par les rebelles au pouvoir de Kiev. En gros, la force de paix sanctuarisait ainsi la ligne de front, dans une ligne de démarcation.

Le soutien de l’Allemagne et de la Suède…

On ne peut pas dire que cette initiative ait suscité un enthousiasme folichon tant d’un point de vue politique que militaire, même chez les pays soutiens de l’Ukraine. Certes l’Allemagne a assez vite indiqué son soutien à cette idée. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, en visite à Kiev début janvier, a bien indiqué qu’une « mission de maintien de la paix de l’ONU armée et solide » pour obtenir un cessez-le-feu dans toute l’Ukraine déchirée serait une « solution raisonnable » comme le rapporte la Deutsche welle.

Paroles… paroles

Même si Porochenko proclame régulièrement « recevoir de plus en plus de soutiens de nos partenaires », ces soutiens restent encore théoriques. Le problème de ces prises de position est qu’elles restent déclamatoires. Elles surviennent, généralement lors d’un voyage à Kiev. Revenus dans leur pays, les proclamations perdent souvent un peu leur lustre. Ou alors les pays y mettent de telles conditions que leur engagement est factice. Le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist, s’est ainsi fendu d’un soutien vibrionnant, à écouter certains augures ukrainiens. Mais quand on regarde de plus près. Cette position est remplie de « Si ». « If we see the right conditions and if we see that this mission can help … then we are open to that, […] We are not there yet, but it is something positive. » Il met notamment une condition principale : que la Russie et l’Ouest soient d’accord, indique la Deutsche welle. Autrement dit : circulons…

Le lobbying de Rasmussen

L’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, désormais consultant international et lobbyiste en chef pour le président ukrainien (1), n’en démord pas. Il a commandé un rapport en septembre 2017, rédigé par le chercheur Richard Lowan, et publié fin janvier (télécharger ici) prônant une force de maintien de la paix dans le Donbass, autour de quatre idées :

  1. Cette force de maintien de la paix devra avoir besoin d’un mandat solide
  2. Elle comprendrait 20 000 personnes. Des pays européens non membres de l’OTAN comme la Suède, la Finlande ou l’Autriche pourraient jouer un rôle important.
  3. Une force de police et une force civile de 2000 à 4000 hommes seront aussi nécessaires, l’UE pouvant jouer un rôle clé dans la constitution des forces.
  4. Un représentant spécial devrait être nommé pour diriger et coordonner le processus.

Des chiffres qui donnent le tournis

Les chiffres donnent le tournis. Certes, ils sont réalistes pour l’efficacité de la force. Mais ils sont fantaisistes quant à la praticité politique. Comment la Finlande, la Suède et l’Autriche, même avec le renfort de pays d’Amérique latine (comme proposé), pourraient fournir 20.000 hommes pour aller en Ukraine ? Le tout sans le soutien d’aucun des pays de l’OTAN. Comment l’UE pourrait mettre sur pied une force de 2000 à 4000 policiers ? C’est-à-dire un volume supérieur à la mission au Kosovo, pour un territoire beaucoup plus vaste, et un peu plus dangereux. On peut rêver…

Une proposition pas vraiment étudiée par les Européens

En fait, depuis 2015, malgré les apparences et l’agitation politique, rien n’a bougé au niveau européen. La question n’a pas été évoquée au sein du comité militaire de l’UE. Le général Kostarakos le remarquait, amèrement, d’ailleurs face à des députés (lire : L’Union européenne aurait-elle renoncé à ses outils de ‘hard power’ ? (Kostarakos)). De plus, d’après nos informations, aucune option de planification n’a été mise sur pied, ni même des directives pour une quelconque première option de planification, n’ont été données aux structures de gestion de crise par la Haute représentante. Dans les rangs de l’Union européenne, il semble bien n’y avoir eu aucun approfondissement de cette question, à quelque stade que ce soit. Une question de réalisme ?

Qui veut aller mourir pour Louhansk ?

Tout le monde sait que ce déploiement dépend de la volonté russe… et européenne. Moscou a montré dans le conflit syrien que son droit de veto au conseil de sécurité des Nations unies n’est pas théorique. Et même si ce veto pouvait être surpassé, ce serait au prix de conditions et de contorsions qui pourraient rendre le déploiement peu utiles. Au niveau pratique, peu d’États européens ont envie d’envoyer des troupes sur place, jouer au punching ball dans une mission qui pourrait bien s’enliser, sans avoir les moyens d’imposer la paix.

Commentaire : on peut souhaiter l’établissement d’une force de maintien de la paix pour faire taire les armes dans l’Est de l’Ukraine. Mais ce ne serait pas du maintien de la paix en l’occurrence, mais de l’imposition de la paix. A moins que Moscou soit d’accord pour faire taire les armes, donner l’ordre à ses troupes de se retirer, à ses affidés de reposer les armes. Il faudrait alors lui donner certains gages importants pour espérer que cette force puisse réussir cette mission. Est-ce jouable aujourd’hui. Pas sûr…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Nb : personne ne s’offusque de voir l’ancien secrétaire général de l’OTAN en position de lobbyiste (là où les mêmes poussent des cris d’orfraie quand il s’agit d’ex-membres de la Commission européenne). Il est vrai que durant son mandat, il avait déjà mené une active campagne en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’organisation euro-atlantique, et a été toujours en faveur d’une politique « dure » vis-à-vis de Moscou.

Télécharger la note d’analyse du parlement européen

La désactivation des armes à feux renforcée à partir de fin juin. Le texte publié

Sun, 11/03/2018 - 16:00
(B2) La Commission européenne a modifié, le 5 mars, les spécifications techniques pour la neutralisation des armes à feu. Objectif : améliorer leur clarté pour éviter toute ambiguïté pour les professionnels et veiller à ce que les spécifications soient applicables à tous les types d'armes à feu. Ce règlement d'exécution met à jour un précédent […]

Le Royaume-Uni vend 48 nouveaux Eurofighter Typhoon à l’Arabie Saoudite

Sun, 11/03/2018 - 14:00
(B2) Le gouvernement britannique a signé vendredi (9 mars), un mémorandum d'intention (MoU) avec l'Arabie saoudite pour finaliser les discussions sur l'achat de 48 avions supplémentaires Eurofighter / Typhoon, en plus des 72 déjà commandés. Ce qui portera le total des machines du royaume du Golfe à 120 appareils (presque autant que l'Allemagne) (1). Une […]

Red Sparrow, le moineau russe passe à l’action

Sun, 11/03/2018 - 10:45

(B2) Dominika Egorova, une jeune ballerine russe voit sa carrière interrompue suite à un accident. Son oncle Ivan, soucieux de son avenir…, la recrute pour les services secrets russes. Elle devient un « moineau », éduquée à la dure, dans l’école publique IV, une école spéciale des services et entraînée à faire de la manipulation psychologique.

Sa mission principale : démasquer le traitre qui, au sein du gouvernement russe, révèle des secrets d’État aux Américains. Elle est chargée d’approcher l’officier traitant américain, qui a quitté Moscou précipitamment pour Budapest et sa piscine olympique qui sert de lieu d’échange. A coups d’intox réciproques et de courses-poursuites amoureuses, dans la capitale hongroise, à Vienne ou à Londres, on ne sait qui de Jennifer Lawrence (alias Dominika Egorova) et Joel Edgerton (alias Nate Nash) manipule qui.

Dans les coulisses, l’acteur belge Matthias Schoenaerts (alias Ivan Egorov, l’oncle légèrement vicieux) et la Britannique Charlotte Rampling, excellente dans le rôle de la Matron, la directrice de l’école d’espionnage, jouent merveilleusement leur rôle de tireurs de ficelles. Mais celles-ci, parfois, leur échappent. Même la fin, digne des plus beaux échanges d’espions, laisse planer le doute sur le sens de la manipulation.

Retour à la réalité

Un excellent thriller sur fond géopolitique, tiré du roman éponyme de Jason Matthews, lui-même un ancien agent de la CIA, où on se demande souvent quelle est la part de réalité et de fiction. A l’heure où le Royaume-Uni renoue, dans une ambiance de guerre froide, avec la (tentative) d’assassinat de Sergueï Skripal (1), on se demande si cette réalité… n’est pas la suite du film.

Sortie : le 21 mars en France, déjà sur les toiles en Belgique…

(1) Cet ex-espion russe, qui avait fait défection, et était passé au service de Sa Gracieuse Majesté, avait été libéré en 2010, se trouvait dans un état critique ainsi que sa fille Yulia venue lui rendre après avoir été empoisonné, dimanche dernier (4 mars), par un agent innervant tellement puissant qu’il a aussi atteint le policier venu leur porter secours. Deux réunions successives en format ‘Cobra’ du gouvernement ont eu lieu. Et le gouvernement promet de porter l’affaire devant l’Alliance atlantique.

Elections 2019. Hamon, Varoufakis lancent la première liste transnationale

Sat, 10/03/2018 - 23:47

(B2 avec AFP) Benoît Hamon et son mouvement Génération-s (1) ont lancé samedi depuis Naples, avec d’autres formations progressistes, un appel pour créer la « première liste pan-européenne transnationale » en vue des élections européennes de l’an prochain, convaincus qu’il y a « une alternative » à l’austérité.

« Nous n’avons pas choisi Naples par hasard » avec le maire de la ville Luigi de Magistris, l’ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis et « l’ensemble des citoyens, élus, militants venus de toute l’Europe pour se retrouver pendant deux jours et lancer un appel aux européens » en vue du scrutin du printemps 2019, a expliqué Benoit Hamon dans un message vidéo sur sa page Facebook.

Contre l’austérité

« Un appel qui commence par dire que nous croyons qu’il y a une alternative aux politiques d’austérité actuelles, face aux Emmanuel Macron, Angela Merkel, à Jean-Claude Juncker, face à cette vraie droite et cette fausse gauche qui prétendent qu’il n’y a pas d’alternatives« , a-t-il poursuivi « Nous voulons incarner une alternative européenne sur la question écologique, sur la question sociale, sur la question des réfugiés« .

Avec une coopération européenne

Et d’insister sur le mot « européenne » face à ceux qui « prétendent qu’il n’y aurait qu’une solution nationale à la crise européenne. Nous ne voulons pas de cette solution qui unifie les crises. […] Nous croyons à la coopération plutôt qu’à la compétition. »

Un mouvement transnational avec un programme

« Nous avons mis en œuvre une gouvernance de ce nouveau mouvement transnational européen qui a été créé aujourd’hui (samedi) à Naples. Nous avons mis en œuvre un programme, un agenda et ce nouveau mouvement va se projeter vers l’avant« , a encore ajouté l’ancien candidat à la présidentielle. Les formations à l’origine de cet « appel de Naples », qui se présentent comme progressistes, écologistes ou encore féministes, entendent s’appuyer sur un « manifeste traçant une voie claire vers une Europe démocratique, écologique, égalitaire et ambitieuse« , selon le texte de leur appel commun.

Les participants, parmi lesquels devaient aussi figurer des représentants du parti politique polonais Razem, de The Alternative (Danemark) ou encore de Livre (Portugal), présenteront leur manifeste d’ici juin avant une tournée dans les capitales européennes. L’appel, en anglais, estime que l’Europe, laissée à l’establishment, « va continuer à avancer comme un zombie vers une impasse. Mais nous pouvons faire bien mieux, ensemble. Les prochaines années vont déterminer si la génération actuelle et celles à venir regarderont l’Europe comme une source de torpeur ou une source de promesse« .

Fin janvier, MM. Hamon et Varoufakis, fondateur du mouvement européen Diem 25, avaient expliqué que même s’il n’y aura pas à proprement parler de listes transnationales pour les prochaines européennes, il s’agissait de faire travailler ensemble différentes listes nationales. Celles-ci soutiendront un candidat commun pour la présidence de l’UE et les députés élus sous cette bannière formeront un nouveau groupe au Parlement européen, avaient-ils indiqué.

(avec AFP)

(1) dont font partie les eurodéputés Isabelle Thomas et Guillaume Balas

crédit photo : Génération-s (twitter)

La réinstallation des migrants venant des camps en Libye bloquée… faute de places d’accueil (HCR)

Sat, 10/03/2018 - 09:30
(B2) L'évacuation des migrants, les plus vulnérables, détenus dans les camps en Libye, se fait au compte-gouttes. Passé le moment d'émotion, le nombre de places réellement ouvertes par les États membres de l'UE, reste réduite. Lors d'une audition commune ce lundi (5 mars) au Parlement européen avec les commissions LIBE (libertés publiques), AFET (affaires étrangères) […]

L’affaire Selmayr, une polémique démesurée

Fri, 09/03/2018 - 21:30

(B2) Une polémique, aussi démesurée que stérile, s’est développée autour des modalités de la désignation du nouveau secrétaire général de la Commission européenne, Martin Selmayr. C’est l’opinion de notre chroniqueur Jean-Guy Giraud.

Certains organes de presse – d’habitude mieux inspirés – ont entrepris de transformer en ‘affaire d’État’ une procédure administrative qui – pour avoir été peut-être précipitée et mal menée du fait des circonstances – n’en demeure pas moins assez classique. ‘L’affaire Selmayr’ agiterait à présent certains milieux parlementaires européens – avant d’être, sans doute, soumise à l’examen du Médiateur …(lire : L’affaire Selmayr devient politique. Les socialistes agitent la menace d’une motion de censure).

Il peut donc être utile de proposer ici quelques remarques visant à re-cadrer cette question dans un contexte plus large :

D’une part, les secrétaires généraux occupent une place à part dans l’organigramme des institutions européennes . Ils sont, de fait, considérés ‘hors cadre’. En raison de la nature de leurs fonctions, leur choix diffère des procédures normales de promotion/nomination des fonctionnaires du “cadre”. Il est de facto laissé à la discrétion du Président, sous réserve de l’accord de l’organe politique de l’Institution. On retrouve des situations et procédures de ce genre dans la plupart des États membres.

D’autre part, dans ce choix, les considérations de capacité professionnelle, d’expérience, d’autorité, d’indépendance, de motivation et d’engagement européen doivent l’emporter sur toutes autres relatives par exemple à la nationalité, l’inclination politique ou même, au genre. Dans le cas considéré, il semble bien que le nouveau secrétaire général soit pourvu de ces qualités (1).

Enfin, il serait inopportun et irresponsable de déstabiliser une Institution telle que la Commission pour une affaire individuelle, administrative et interne de ce type. Dans la situation actuelle de l’UE – « malade de ses États membres” – la solidité et la réputation de l’exécutif ne doivent pas être remis en cause pour des motifs non-essentiels. Son rôle supérieur de gardien des Traités, de moteur et de permanence du projet européen ne doit pas être altéré par ce type d’”affaire” qui, en toute hypothèse, doit être réglé en interne (2)

Dernier point. On peut remarquer que, dans une certaine mesure, cette “affaire” a été l’occasion – notamment pour les syndicats de la fonction publique européenne – de soulever un grief plus général et légitime : celui de la politique de promotion aux grades élevés (DG et D) des Institutions (notamment à la Commission et au Parlement). Cette politique est parfois accusée de déviance du fait de la prise en considération de critères exogènes tels que la nationalité, l’affiliation politique ou la proximité avec des membres des organes dirigeants. Il s’agit là d’une vraie question qui mérite en effet d’être traitée – dans son contexte, différent de celui des secrétaires généraux.

(Jean-Guy Giraud) Les opinions de l’auteur n’engagent que lui-même même si nous pouvons en partager certains aspects – titres et intertitre sont de la rédaction Crédit photo : présidence bulgare de l’Union européenne 2018

Un nouveau venu sur la scène diplomatique, Heiko Maas

Fri, 09/03/2018 - 19:22
(B2) Ministre de la Justice sortant, le social-démocrate Heiko Maas, va prendre la tête de la diplomatie allemande dans le nouveau gouvernement de coalition d'Angela Merkel. Il succède ainsi à Sigmar Gabriel, qui n'a pas démérité à ce poste, devenant même un des hommes les plus populaires d'Allemagne, et comptait bien rester à son poste. Mais […]

La Commission propose une nouvelle aide macro-financière pour l’Ukraine

Fri, 09/03/2018 - 16:44
(B2) La Commission européenne a proposé, ce vendredi (9 mars), de débloquer une nouvelle aide macro-financière (AMF) sous forme de prêts à l'Ukraine d'un montant maximum d'un milliard d'euros. Objectif : soutenir la stabilisation économique et les réformes structurelles. Cette proposition s'ajoute aux trois programmes déjà décidés depuis 2014. Elle tombe à pic permettant à […]

Carnet (09.03.2018). Centrafrique (instructeurs russes). MFF (règlements). COPS (Agenda). Bosnie / Mostar (sanctions). EUFOR Althea (Coreper). PESCO (JO). Finlande (Gripen). France (Chalands). Russie/Azerbaidjan (MOE). Qatar (accord). Biélorussie ...

Fri, 09/03/2018 - 13:57
(B2) Parus récemment : (blog) L’affaire Selmayr devient politique. Les socialistes agitent la menace d’une motion de censure Un nouvel entrepôt pour les missions de gestion de crises, en Suède Le compromis du Conseil sur le programme EDIDP : les points principaux de l’approche générale (blog) L’engagement timide de la Commission européenne sur la liberté […]

Pages