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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 3 min 14 sec ago

[Loisirs] Capoue ou le nomadisme régressif

Fri, 09/03/2018 - 07:43

(B2) Lorsqu’on ne veut pas travailler au bureau ni chez soi, on pratique le « nomadisme », ou l’art de s’installer pour quelques heures dans un lieu public doté d’un wifi gratuit, avec son ordinateur portable et le strict minimum de documents en papier. Bruxelles est riche en bars, salons de thé ou autres, qui veulent bien vous accueillir pour quelques heures.

Capoue est un bon choix pour le travailleur nomade car sa clientèle privilégiée sont les enfants, après l’école — on évitera donc à tout prix le mercredi après-midi et le weekend si on veut y travailler au calme. Pendant que les enfants sont à l’école, le glacier bruxellois sera ravi de vous y recevoir autour d’une tasse de (vrai) chocolat chaud ou d’un café spécial. « Les travailleurs nomades sont les bienvenus chez nous », nous ont assuré les propriétaires.

Dangereusement régressif

Mais tant qu’on y est, pourquoi ne pas se laisser tenter par un des nombreux desserts de la carte, dangereusement régressifs : le Stoefer (brownie, glace à la vanille et coulis de chocolat), la Gaufre of Thrones (gaufre de Liège, glace au spéculoos, chantilly et coulis de chocolat), le Haut crumble trois pommes (glace vanille, crumble maison, pommes caramélisées et coulis de caramel au beurre salé), ou le plus régressif de tous à essayer après tous les autres car il faut un peu d’entraînement : le Dikkenek (crêpe, glace cookie, glace chocolat blanc, morceaux de brownie, coulis de chocolat et éclats de M&M’s). Diabétiques s’abstenir !

Un goûter énigmatique

Le goûter le plus énigmatique reste le Tire ton plan : un sandwich à trois étages de gaufres de Bruxelles, Nutella, glace vanille, glace au chocolat, coulis de chocolat et chantilly. Comment le mange-t-on ? Justement : « Tire ton plan ! » (« débrouille-toi, en argot bruxellois). Bien d’autres bombes de sucre sont à découvrir chez Capoue, pour retomber délicieusement en enfance.

Le confort avant tout

Capoue a fait sa mue pour ses 70 ans d’existence. L’année dernière, les nouveaux propriétaires (deux jeunes papas) ont bien compris l’énorme potentiel de leurs salons de Bruxelles pour y prendre son goûter, une habitude bien francophone. Le décor a été refait et le résultat est magnifique : parquet et tables en bois, canapés et fauteuils en cuir, éclairage soigné. C’est cosy et calme en journée.

Un menu complètement revu

Le menu a été également revu grâce au recrutement d’une pâtissière maison, Sybille, qui signe tous les gâteaux, y compris les délicieux cookies. Côté glaces, Capoue reste un excellent glacier artisanal basé à Huy, en Wallonie, qui travaille avec des produits frais et naturels. Il y a plusieurs salons dans Bruxelles, dont certains franchisés.

(Hughes Belin)
journaliste et blogueur sur foodie.brussels

Crédit photos : Capoue

  • Près du quartier européen, Capoue est à Mérode (avenue des Celtes 36 à Etterbeek) ainsi que près du Parc Meudon (avenue Georges Henri 183 à Woluwe Saint Lambert). Toutes les informations sur le site de Capoue

L’affaire Selmayr devient politique. Les socialistes agitent la menace d’une motion de censure

Thu, 08/03/2018 - 19:38

(B2) Les socialistes français au parlement européen ont décidé de faire de l’affaire Selmayr un ‘dossier politique’. La cheffe de la délégation, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, eurodéputée d’Ile-de-France a pris la tête de l’offensive.

Elle a fait partir ce jeudi (8 mars) une lettre adressée à Jean-Claude Juncker comme à la médiatrice européenne, Emily O’Reilly, plutôt salée. Ce n’est pas la première lettre envoyée par Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy. Elle avait envoyée fin février une demande d’information, qui a suscité une réponse plutôt longue et circonstanciée de Jean-Claude Juncker.

Une lettre qui confirme le malaise

Cette lettre longue et circonstanciée du chef de l’exécutif européen n’a pas rien fait pour rassurer les parlementaires. Au contraire ! Elle confirme de bien curieuses omissions, voire des mensonges éhontés. Un jeu troublant avec la vérité. Les socialistes voient rouge : « Nous ne pouvons pas nous départir de l’intime conviction qu’il y a là une violation claire des règles dont vous êtes le gardien ». Le débat qui avoir lieu en plénière la semaine prochaine « est important mais il ne suffira pas à établir la vérité ». Ils annoncent aussi « soutenir l’enquête de la commission du contrôle budgétaire du Parlement » comme saisir la médiatrice européenne.

Une motion de censure ?

La délégation des socialistes français, qui a toujours été la moins docile des délégations du groupe social et démocrate au parlement européen (avec les Belges), fait parler la poudre et agite une menace qui devrait, normalement, faire tilt dans la tête d’un ancien Premier ministre luxembourgeois (1) : la motion de censure.

« Après le glyphosate, après les affaires Barroso et Kroes, ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui l’affaire Selmayr met en danger l’avenir de la construction européenne et la crédibilité de l’institution gardienne des Traités. Nous mesurons la situation et sommes conscients que le résultat de ces enquêtes pourrait déboucher sur un scénario que nous ne pouvons pas exclure, celui d’une motion de censure d’une Commission que vous avez vous-même qualifiée « de la dernière chance ».

Une guerre picrocholine ?

Cette affaire de nomination, au regard des enjeux auxquels se mesure l’Europe aujourd’hui, peut apparaître une guerre picrocholine. Mais elle symptomatique d’un certain état d’esprit où les commissaires, enfermés dans une « bulle bruxelloise », affichent un certain mépris pour la gente environnante « qui ne peut pas comprendre ». L’affaire suit en effet une série de faux-pas, notamment les affaires Barroso bis et Kroes, où l’exécutif européen s’est souvent prêté des verges pour se faire battre, s’enfermant dans un pseudo-juridisme alors qu’il s’agit surtout d’éthique, de bonne foi et de franchise. La Commission Juncker pouvait, très facilement, se sortir de telles affaires en

alors qu’un lui-même dans une défense indéfendable d’une situation qui a plus à voir avec du copinage qu’avec du respect des règles d’éthique dont la Commission se prétend le défenseur.

La Commission a allumé le feu

Dans l’affaire Selmayr, là encore, c’est la Commission qui s’est enferrée toute seule. En venant annoncer crânement, lui-même, la nomination de son protégé, Jean-Claude Juncker a rassemblé la paille et allumé le projecteur (2). En niant, puis en reculant, pas à pas, ses portes-paroles — qui agissent sur instruction étroite du chef de cabinet de Juncker et du secrétaire général — ont jeté de l’huile sur le feu. En assénant que toutes les règles avaient été respectées, « religieusement » (comme l’explique Margaritis Schinas), alors qu’en fait elles ont été contournées, les gardiens du temple européen, ont commis un pieux mensonge, voire un parjure.

Un parjure

L’entêtement de notre confrère Jean Quatremer qui, jour après jour — dans son blog ‘les Coulisses de Bruxelles’ et dans Libération —, a démonté chacune des affirmations officielles, a permis d’y voir plus clair (lire : Selmayrgate, la Commission reconnaît avoir menti). Au-delà de ‘petites’ entourloupes à la procédure administrative (3), on cerne comme une volonté de contrôler l’exécutif européen ‘entre amis’. On ne se trouve pas placé face à une ambition importante et à un coup de maitre, mais à un coup d’état rampant, qui vise à contrôler l’exécutif européen par un certain nombre de personnes qui ont, pour la plupart, été dans l’équipe de l’ancien président, aujourd’hui honni, José-Manuel Barroso. Ce type de pratique n’est pas sain dans une administration qui doit non seulement être exemplaire, mais neutre politiquement.

Commentaire : Face aux menaces environnantes, l’Europe n’a pas besoin aujourd’hui de tels errements. La Commission Juncker doit se reprendre. Et vite.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) La Commission de Jacques Santer (ancien Premier ministre luxembourgeois) avait préféré en 1999 démissionné plutôt que d’affronter le risque d’un désaveu public du Parlement européen.

(2) Une déclaration d’autant plus exceptionnelle que le président Juncker descend très rarement dans la salle de presse de la Commission, alors qu’il n’a qu’un ascenseur à prendre pour se retrouver face à la presse.

(3) En voulant respecter la procédure la Commission a voulu trop bien faire. On peut rappeler que l’appel à candidature interne pour la nomination d’un secrétaire général n’est pas la ‘norme’ dans les institutions européennes (comme dans la plupart des États membres). Ce poste, éminemment politique, est de l’apanage de la direction de l’institution. Il est ainsi notamment au service diplomatique européen (SEAE) où c’est la Haute représentante qui nomme le secrétaire général. Une nomination qui est le fruit d’une négociation discrète. C’est souvent la contrepartie du soutien d’un grand État membre à la candidature du Haut représentant. Au Conseil, la décision de nomination du secrétaire général appartient aux États membres ; une disposition expressément prévue par le Traité (article 240 TFUE).

En savoir plus

Télécharger

  • la lettre envoyée à Jean-Claude Juncker, président de la Commission (8 mars)
  • la lettre à Emily O’Reilly, médiatrice européenne (8 mars)
  • la réponse de Jean-Claude Juncker (6 mars)
  • la lettre envoyée au président de la Commission, Jean-Claude Juncker (28 février)

Le site de la délégation consacrée à l’affaire Selmayr

Lire aussi

Sur l’affaire Barroso bis :

Sur l’affaire Kroes :

Un nouvel entrepôt pour les missions de gestion de crises, en Suède

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L’engagement timide de la Commission européenne sur la liberté de la presse

Thu, 08/03/2018 - 06:39

(crédit : Commission européenne)

(B2) La réaction de la Commission européenne après la mort de Jan Kuciak en Slovaquie tient un peu du service minimum.

Un tweet du président de la Commission, une déclaration du vice-président de la Commission Frans Timmermans… (lire : Des réactions européennes, plutôt mesurées, après l’assassinat de Jan Kuciak (V2). Et on passe à la suite. Il est vrai que cet assassinat tombe en plein mélodrame interne. La Commission Juncker s’est empêtrée dans une affaire de promotion express du chef de cabinet du président, Martin Selmayr, au secrétariat général de la Commission, révélée par mon confrère de Libération… et n’arrive pas à s’en dépêtrer.

Une condamnation ferme

J’ai voulu en savoir un peu plus sur ce que la Commission comptait entreprendre concrètement pour assurer la protection des journalistes et des lanceurs d’alerte au-delà du rituel des condoléances. « Ce n’était pas seulement des déclarations de condoléances » m’a tout d’abord répondu le porte-parole en chef de la Commission, Margaritis Schinas. « C’étaient des déclarations de condamnation ferme. Ces actes ne sont pas compatibles avec le système démocratique, en Europe et au-delà de l’Europe ».

En faveur d’une législation pour les lanceurs d’alerte

Il a ensuite assuré que la Commission est  « très sensibilisée » à cette question. « Nous sommes en faveur d’une  législation qui protège les lanceurs d’alerte. » NB : Une belle déclaration d’intention qui tranche avec le certain flou qui régnait auparavant. Si le Parlement européen s’est exprimé à plusieurs reprises dans ce sens, notamment dans un rapport voté en octobre 2017, la Commission européenne était jusqu’ici plus que réservée, et davantage partisane du secret d’affaires que de la protection des lanceurs d’alerte.

Une vigilance et une attention à la protection des journalistes

Quant à la demande récente de plusieurs parlementaires d’une législation visant à faire cesser les procédures abusives (une autre de mes questions), c’est moins net. La Commission préfère afficher une détermination plus générale. « Nous serons très attentifs et très vigilants à la défense des journalistes et de leur liberté d’expression ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

La fraude aux fonds européens en pointillé

Sur l’éventuelle fraude aux fonds européens engagée par des mafieux slovaques ou italiens, comme le révélait l’enquête posthume de Jan Kuciak (lire : Une infiltration jusqu’au coeur de l’Etat slovaque, l’enquête inachevée de Jan Kuciak), la Commission se réfugie derrière les « investigations judiciaires et policières qui sont en cours ». « On ne peut pas nous exprimer pour autant que le résultat ne soit pas connu ».

Extrait du point de presse du 6 mars 2018

Sur le secret d’affaires et les lanceurs d’alerte :

 

 

Les deux soldats grecs toujours détenus en Turquie. L’Europe veut une solution en douceur

Wed, 07/03/2018 - 21:30

Le ministre grec de la Défense Panos Kammenos explique la situation à la Haute représentante Federica Mogherini

(B2) Les deux soldats grecs, qui avaient ‘frôlé’ la frontière, sont toujours détenus en Turquie. Au grand dam d’Athènes. Les Européens affichent leur solidarité. Mais ‘mollo’, histoire de ne pas s’embarquer dans un nouveau litige avec Ankara. L’OTAN reste silencieuse, embarrassée par un incident de frontière entre deux membres de l’Alliance.

Le brouillard en cause

Les deux officiers grecs avaient été arrêtés, il y a une semaine (jeudi 1er mars), alors qu’ils patrouillaient à la frontière gréco-turque. Les autorités turques les ont mis au trou, avec une accusation non seulement de violation du territoire, mais aussi d’espionnage. L’état-major grec dément catégoriquement. Il ne s’agit que d’une erreur ; les conditions climatiques (le brouillard) ont désorienté la route des deux officiers, explique-t-il.

Sur la piste de trafiquants

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a donné une version plus circonstanciée, plus européenne, à ses collègues lors de la dernière réunion des ministres de la Défense de l’UE mardi (6 mars). « Les deux militaires grecs patrouillaient dans une zone où sévissent la traite et l’entrée illégale de réfugiés et de migrants; ils disposaient d’un itinéraire spécifique qui, selon eux, conduirait à des trafiquants et des migrants illégaux qui entreraient dans le pays à partir de ce point. » Ce qui semble sûr, c’est qu’ils sont « entrés sur le territoire turc » mais « pour quelques mètres seulement » et ont été arrêtés.

Une détention en lieu sûr

Les deux militaires ont été placés dans une prison de haute sécurité. Le tribunal d’Andrianoupolis a rejeté lundi (5 mars) la demande de libération déposée par leurs avocats, relate la presse. Le procureur turc a refusé tout compromis, notamment que les deux militaires soient détenus au consulat grec jusqu’ à leur procès. Ils devraient être jugés d’ici la fin de cette semaine.

L’habitude grecque de saisir l’Europe n’est pas bonne dit Ankara

S’adressant aux journalistes mercredi (7 mars), le Premier ministre turc Binali Yildirim n’a montré aucun signe de compromis, selon Kathiremini. Le système judiciaire turc « fera ce qu’il doit » a-t-il indiqué. Il a aussi raillé la demande grecque de solidarité européenne « C’est devenu une habitude [pour la Grèce] de porter tout problème qu’elle a avec la Turquie devant l’UE pour demander son soutien ». Et d’ajouter : « Nos relations avec l’UE ne progresseront ni ne se détérioreront à cause de ces actions ».

Le point porté à la discussion des ministres de la Défense

La question a en effet été portée par le ministre grec lors de la réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles mardi (6 mars). L’occasion pour lui d’expliquer la situation. Nous « espérons un résultat rapide et positif sur cette question dans un esprit de bon voisinage, comme cela devrait toujours être le cas entre deux voisins proches » a indiqué la Haute représentante de l’Union quand un collègue l’a interrogé sur le sujet à l’issue de cette discussion. Les ministres ont « tenu à exprimer leur solidarité », a précisé Federica Mogherini. C’est important « de partager l’information ».

La solidarité des ministres

Federica Mogherini a insisté en particulier sur l’importance « des relations de bon voisinage », « en particulier entre deux alliés de l’OTAN ». Une notion « que nous transmettons toujours à notre interlocuteur turc ». Du côté de la Commission européenne, la situation est suivie avec attention comme l’a rappelé son porte-parole en chef, lors du point de presse quotidien mardi. Margaritis Schinas espérant, lui aussi, une « issue rapide et positive » à cette question. En clair, la libération des militaires.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Claire Boutry)

Deux personnalités ukrainiennes voient leurs avoirs dégelés. Jurisprudence oblige

Wed, 07/03/2018 - 15:30
(B2) Deux proches de l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, sa ministre de la Justice, Olena Leonidivna Lukash, et le député du parti des régions, Serhii Petrovych Kliuiev, ont vu, le 6 mars, le gel de leurs avoirs levés. Ces mesures restrictives avaient été prises par l'Union européenne en 2014, afin de prévenir des détournement de […]

La procédure d’adoption, très spéciale, de la PESCO : Circulez, il n’y a rien à voir

Wed, 07/03/2018 - 14:13
(B2) La mise en place de la coopération structurée permanente (PESCO) s'est faite selon une procédure, plutôt banale, pour un sujet de cette importance : par l'adoption de points A lors d'un Conseil des ministres. Il en a été ainsi le 11 décembre dernier lors du lancement de la PESCO, il en a été de […]

Carnet (07.03.2018). Absentéisme. FAC (agenda). COPS (visite). MPCC (effectif). Autriche (priorités). Entrepôt PSDC. Sanctions (Centrafrique, Corée du Nord). Russie (vente d’armes). Syrie (crimes de guerre). Thaïlande (rencontre). Rohingyas ...

Wed, 07/03/2018 - 11:15
(B2) Parus récemment : L’indemnité de dépaysement aux diplomates de l’UE ne connait pas de délai Le mécanisme Athena ankylosé. La Facilité européenne de paix, seul espoir (blog) La Ghouta. Le cessez-le-feu violé. Paris et Londres réclament une réunion d’urgence à l’ONU La liste des 17 projets de la PESCO formalisée. Quelques petits changements… (blog) […]

L’indemnité de dépaysement aux diplomates de l’UE ne connait pas de délai

Wed, 07/03/2018 - 10:08
(B2) Le tribunal de l'UE a, le 27 février, considéré comme justifié le recours de l'ancien ambassadeur de l'UE en RD Congo puis au Mali, Richard Zink sur le versement de son indemnité de dépaysement. En ambassade au Congo et au Mali Les services de la délégation au Mali avaient constaté, en 2014, que l’indemnité […]

L’Europe ne nous traite pas bien, se lamente Trump

Wed, 07/03/2018 - 01:13

(B2) Recevant à la Maison Blanche le Premier ministre suédois Stefan Löfven, le président américain Donald Trump a réaffirmé mardi (6 mars) son intention de taxer les importations d’acier et d’aluminium, affirmant notamment que l’Union européenne n’avait « pas bien traité les États-Unis« .

C’est injuste, très injuste

Les Européens « rendent pratiquement impossible pour nous de faire des affaires avec eux et pourtant envoient, eux, leurs voitures et tout le reste aux États-Unis » s’est lamenté le président américain. « L’Union européenne ne nous a pas bien traités. Et c’est une situation commerciale très, très injuste« , a-t-il ajouté.

Donald Trump joue le bras de fer

Interrogé par un journaliste sur les possibles mesures de rétorsion européennes, Donald Trump a tonné : « Ils peuvent faire ce qu’ils veulent mais, s’ils le font, on mettra alors une grosse taxe de 25% sur leurs voitures et, croyez-moi, ils ne continueront pas à le faire très longtemps ».

(avec AFP)

Lire : Acier. L’Europe ne restera pas les bras croisés face aux menaces de Donald Trump

Le mécanisme Athena ankylosé. La Facilité européenne de paix, seul espoir

Tue, 06/03/2018 - 23:51
(B2) Les missions/opérations militaires de l'Union européenne souffrent toujours d'un manque sérieux de financement en commun, l'essentiel des efforts porte ainsi sur les États membres. L'option, un tant envisagée, d'améliorer le mécanisme Athena se trouve (encore) bloquée. Tous les espoirs se tournent donc vers la mise en place d'un nouvel instrument, une Facilité européenne de […]

La Ghouta. Le cessez-le-feu violé. Paris et Londres réclament une réunion d’urgence à l’ONU

Tue, 06/03/2018 - 17:45

(B2) La France et le Royaume-Uni ont réclamé mardi (6 mars) une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour débattre de l’échec de la tentative d’instaurer un cessez-le-feu temporaire en Syrie, ont indiqué des diplomates selon l’AFP.

Le Conseil de sécurité devrait se réunir demain mercredi (7 mars) alors que l’assaut des forces gouvernementales syriennes et de leurs alliés russes et iraniens se poursuit contre l’enclave de la Ghouta orientale malgré un cessez-le-feu décrété à l’unanimité par le Conseil le 24 février.

Ce mardi, le régime syrien a poursuivi ses frappes aériennes contre la partie rebelle de la Ghouta orientale et ses forces ont continué leur percée rapide dans la partie rurale de l’enclave assiégée.

Hier soir, le convoi humanitaire entré dans l’enclave rebelle avait dû abréger sa mission de distribution d’aides en raison de bombardements dans le secteur de Douma, également visé par des frappes (lire : Un premier convoi de secours pour la Ghouta orientale… Ce n’est pas suffisant dit le CICR).

 

(avec AFP)

La liste des 17 projets de la PESCO formalisée. Quelques petits changements…

Tue, 06/03/2018 - 17:30
(B2) Les ministres de la Défense, réunis à Bruxelles ce mardi (6 mars), ont entériné dans une décision formelle la liste des 17 projets qui seront menés dans le cadre de la coopération structurée permanente (PESCO). Le texte de cette décision est réduit au strict minimum. Quelques considérants permettent de viser la décision du 11 […]

Trois candidats pour un QG. Rota, Rome, Paris… Qui prendra le relais de Northwood en 2019 ?

Tue, 06/03/2018 - 15:00

(B2) Alors que le Royaume-Uni tente de sauvegarder son rôle irremplaçable de sa défense sur la place européenne, les tractations vont bon train en coulisses pour offrir une alternative au quartier général (QG) britannique de l’opération anti-piraterie de l’UE, situé à Northwoord, près de Londres, à l’horizon 2019. Trois candidats sont en lice… et l’un semble favori, selon nous.

Le Brexit qui devrait se mettre en place en 2019 impose de trouver un nouveau QG à cette opération qui pourrait être prolongée, d’une façon ou d’une autre, après le mandat actuel, se terminant en décembre 2018.

Rota (Espagne) : le favori

Les Espagnols seraient candidats à reprendre le rôle dévolu aux Britanniques comme nation-cadre et commandement de l’opération anti-piraterie au large de la Somalie. Madrid a ainsi affiché sa « disponibilité » dans une lettre officielle adressée à Federica Mogherini en décembre dernier, pour mettre à disposition son quartier général de Rota, la base principale de l’Armada espagnole (1). Certes l’Espagne n’a pas de QG agréé par l’Union européenne. Mais cela ne semble « pas être une question bloquante », selon un expert militaire consulté par B2. De fait, l’exercice Milex-18, organisé par l’Union européenne, en mars, devrait être l’occasion de certifier que le quartier général de la flotte est prêt à le faire.

L’Espagne a une certaine légitimité dans cette proposition. Elle a tout d’abord joué un rôle de premier plan dans la mise en place de l’opération Atalanta (au moment où peu de pays y croyaient vraiment, lire : France et Espagne décidés à agir sur la piraterie maritime). Elle a prêté son concours à de nombreuses reprises à l’opération avec des navires. Elle est aujourd’hui la seule nation à fournir des moyens opérationnels dans la mission : un navire et un avion de patrouille maritime (lire : Un chimiquier letton attaqué par les pirates au large de la Somalie). Si le commandant de l’opération est le Britannique Charlie Stickland, le numéro 2 est espagnol, le contre-amiral Alfonso Pérez de Nanclares y Pérez de Acevedo. Enfin, pour Madrid, la renommée de sa marine est une priorité, réaffirmée, comme le récent plan d’investissement le prouve (Après dix ans de disette, l’Espagne veut réinvestir dans son armée).

l’engagement espagnol dans l’opération Atalanta (en 2017)

Rome : le candidat naturel

L’Italie peut être également candidate. Elle a, pour elle, l’avantage d’avoir déjà un quartier général, celui de Rome, déjà activé et opérationnel, puisqu’il sert de QG pour l’opération européenne en Méditerranée de lutte contre les trafics. D’une certaine façon, commander une seconde opération à partir du même quartier général aurait un ‘coût’ minime en termes de personnel déployable. Elle permettrait aux Italiens de devenir un centre nerveux pour toutes les opérations maritimes de l’UE.

Paris : l’outsider

La France n’a plus activé, pour l’Union européenne, son quartier général du Mont-Valérien depuis 2008 et l’opération EUFOR au Tchad. Mais celui-ci peut rapidement remonter en puissance. Cela signifierait aussi que la France revienne comme nation-cadre pour l’opération maritime. L’idée caressée un moment semble, aujourd’hui, mise de côté, selon nos informations. La France soutiendrait l’Espagne, nous revient-on.

NB : trois autres QG existent au niveau européen : Potsdam en Allemagne et Larrissa en Grèce, ainsi que Bruxelles (qui n’est pour l’instant activé que pour les missions militaires de formation de l’UE). Aucun d’entre eux n’a été évoqué, selon nos informations, pour commander l’opération maritime.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Leonor Hubaut)

(1) sur les 10.800 militaires de la flotte espagnole, 6000 sont à Rota. Une base militaire qui abrite également la marine américaine en Méditerranée.

(crédit photo : Armada espagnole)

N°58. L’Union européenne de défense alias la Coopération structurée permanente

Tue, 06/03/2018 - 12:13
(B2) La Coopération permanente structurée a été conçue dans le début des années 2000 puis officialisée par le Traité constitutionnel alias le Traité de Lisbonne. Elle aurait pu être lancée dès 2010. Mais ce n'est que huit ans plus tard qu'elle voit le jour. Récit... NB : les dates clés sont précédées d'un •. Par […]

L’État-major burkinabé frappé, le G5 Sahel visé, le GSIM revendique

Mon, 05/03/2018 - 18:39

(B2) La double attaque contre l’État-major burkinabé et l’ambassade de France à Ouagadougou (Burkina Faso), vendredi, a été revendiquée par le groupe extrémiste GSIM. Au-delà des mots, il semble bien que ce soit le G5 Sahel qui ait été aussi (et surtout ?) visé.

Une attaque rapidement contrée par les forces burkinabèses et françaises

L’attaque, vendredi (2 mars), d’abord de l’ambassade de France à Ouagadougou puis de l’état-major des forces armées du Burkina Faso, semblait surtout viser le G5 Sahel. Une réunion de l’état-major du G5 Sahel était en effet prévue vendredi (2 mars). Et ce n’est qu’au dernier moment qu’elle a été déplacée. Le bilan important — 7 militaires burkinabès tués et environ 70 blessés dont une douzaine dans un état critique — aurait donc pu être encore plus lourd (1).

Une rapide réaction coordonnée française et burkinabèse

« Les unités spéciales des forces de défense et de sécurité burkinabés, avec l’appui des militaires français chargés de la sécurité de l’ambassade, ont rapidement neutralisé les assaillants » souligne-t-on à l’état-major français. « Un détachement des forces françaises présentes à Ouagadougou » est intervenu également, « immédiatement, à la demande des autorités locales » pour participer à la sécurisation des deux sites et assurer la sécurité des ressortissants français.

Une attaque en réponse à un raid contre le Mali

L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste GSIM (Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans) dès le lendemain (3 mars). Elle aurait été menée « en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l’armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines » affirme-t-il dans un communiqué rapporté par l’agence privée mauritanienne Al Akhbar et l’AFP.

Les forces françaises avaient en effet mené une importante opération terrestre et aérienne contre le GSIM dans le nord-est du Mali le 15 février, à la limite de la frontière algérienne, neutralisant une vingtaine de jihadistes, capturés ou tués (lire : Mali. Les Français mènent un raid héliporté près de la frontière algérienne).

La France, cible des groupes terroristes

Il ne s’agit pas de la première attaque revendiquée par le GSIM contre les Français.  Le 21 février dernier, une attaque avait entrainé la mort de deux soldats français. (Lire : Deux militaires de Barkhane tués au combat au Mali). Le Touareg malien Iyad Ag Ghaly est activement recherché par les forces françaises.

Le G5 Sahel visé ?

Mais au-delà des Français, cela semble être surtout les responsables du G5 Sahel qui étaient visés. Les attaquants semblaient apparemment avoir été bien informés. Car une réunion de l’état-major du G5 Sahel devait se tenir le jour même. Le président nigérien Issoufou Mahamadou, a ainsi « salu[é] la réaction énergique et salvatrice des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et des pays alliés ». Il a appelé cependant à « la vigilance accrue dans tous les États » du G5 Sahel. A travers l’État-major burkinabé, ce sont, en fait, les Forces du G5 Sahel qui étaient visées. Pour le Nigérien Issoufou Mahamadou, président en exercice du G5 Sahel, c’est clair. Celui-ci a d’ailleurs « réaffirm[é] son engagement à tout mettre en œuvre en vue de consolider et de faire fonctionner la synergie opérationnelle entre les forces de défense et de sécurité des États membres du G5 Sahel, leurs alliés et l’ensemble de la communauté internationale ».

…mais préparé

Le G5 Sahel est conscient du risque couru et appelle à un financement rapide. « Maintenant les groupes armées savent que la force est en préparation et pratiquement, nous affrontons une course contre la montre. Je m’attends à une accélération des attaques. Ils vont essayer de mettre la pression. mais les forces nationales et internationales sont très activent. Il faut que la logistique suive le plus rapidement possible. Il faut être très pragmatiques et pratiques », avait affirmé Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine, lors du point de presse suivant la Conférence des donateurs pour le G5 Sahel, le vendredi 23 février (Lire : Le G5 Sahel demande un financement permanent pour sa Force conjointe)

(Claire Boutry, avec Leonor Hubaut et AFP)

(1) Neuf des assaillants (et non huit comme initialement annoncés) ont également été tués au cours de l’attaque. Aucun ressortissant français n’a été tué ou blessé selon le ministère français des Affaires étrangères.

Le protectionnisme en matière de défense ? Les Etats-Unis le pratiquent avec talent… et efficacité

Mon, 05/03/2018 - 18:10
(B2) Les États-Unis ont depuis fort longtemps mis en place différents dispositifs afin à la fois de doper son industrie de la défense et de protéger son marché. Détails... Depuis le début des années 2000, d’intenses débats ont lieu aux États-Unis pour savoir s’il faut ou non libéraliser le marché de la défense, notamment dans […]

Un premier convoi de secours pour la Ghouta orientale… Ce n’est pas suffisant dit le CICR

Mon, 05/03/2018 - 17:18

(B2) Après avoir tenté à de multiples reprises d’obtenir un accès humanitaire à la Ghouta orientale au cours des dernières semaines, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a finalement pu entrer dans la ville de Douma en début de journée lundi (5 mars), dans le cadre d’un convoi humanitaire organisé conjointement avec le Croissant-Rouge arabe syrien et les Nations Unies, annonce l’organisation humanitaire dans un communiqué parvenu à B2.

Un convoi de 46 camions

Le convoi de 46 camions transportait 5 500 colis alimentaires pour un mois destinés à plus de 27 500 personnes (un colis par famille de cinq), ainsi que des fournitures médicales et chirurgicales vitales comme du matériel de pansement. « Ce convoi constitue un premier pas positif qui atténuera dans l’immédiat les souffrances d’une partie des civils dans la région de la Ghouta orientale. Mais un seul convoi, aussi important soit-il, ne suffira jamais compte tenu des conditions désastreuses et des pénuries auxquelles la population est confrontée. Un accès humanitaire constant doit impérativement être garanti et davantage d’autorisations doivent être accordées dans les jours et les semaines à venir », insiste Robert Mardini, directeur du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient.

Une situation inacceptable

Le CICR n’avait plus pu fournir d’aide humanitaire dans la Ghouta orientale depuis le 12 novembre dernier (lire : La situation dans la Ghouta orientale inquiète les ONG). « Depuis quelques semaines, de nombreux habitants de la Ghouta orientale sont morts dans les combats intenses ou faute d’accès aux soins médicaux. Cherchant à se protéger des bombardements continus, des familles ont passé des jours et des nuits cachées dans des abris souterrains, avec presque rien à manger. Des hôpitaux, des maisons et des installations du Croissant-Rouge arabe syrien ont été endommagés et continuent d’être pris pour cible ». « Cette situation est inacceptable » précise l’organisation.

Les règles minimales du droit de la guerre bafouées

La ville de Damas n’est pas épargnée. « De nombreux quartiers ont essuyé des tirs de mortiers ces dernières semaines, faisant des morts et des blessés parmi les civils. » Le CICR a demandé « à maintes reprises à tous les acteurs en Syrie de respecter le droit de la guerre, qui est actuellement ignoré ». Et l’organisation de lancer un nouvel appel, implorant chacun d’avoir un minimum d’humanité. « Nous exhortons une fois encore les parties au conflit à prendre toutes les précautions possibles pour épargner et protéger les civils ».

(NGV)

 

Carnet (05.03.2018). COPS (Agenda). PESCO (observateurs, pays tiers). US-UE-Agence (gel). Ukraine (détournements de fonds). Opération Sophia (cellule renseignement, Slovénie). France (avion Epicure). EDIDP (plénière, projets, texte). Investissements...

Mon, 05/03/2018 - 13:30
(B2) Parus récemment : La mission EUTM RCA bientôt déployée à l’extérieur de Bangui. Les pistes de la ‘review’ (blog) En Méditerranée, Sophia (UE) et Sea Guardian (OTAN) se parlent (blog) Un sous marin grec dans Sophia (blog) La Pologne s’engage dans l’opération Sophia en Méditerranée (blog) Acier. L’Europe ne restera pas les bras croisés […]

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