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Défense

Sécurité : quels défis pour la France en 2017 ?


Dossier du CERI - Politique étrangère de la France : quels défis pour le prochain président de la République ?

Les années 2015-2017 ont été pour la France des « années terribles » sur le plan de la sécurité. Sécurité intérieure d’abord, puisque le pays a été touché par de nombreux attentats en 2015 et 2016, de l’attaque contre Charlie Hebdo et de l’hypermarché cacher (7 et 9 janvier 2015) à l’assassinat du Père Jacques Hamel dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (26 juillet 2016), en passant par l’attentat contre le Bataclan et le Stade de France (13 novembre 2015) et celui de Nice (14 juillet 2016).Sécurité européenne ensuite puisque plusieurs pays de l'Union ont été touchés par le terrorisme. L’environnement de cette dernière n’est plus aussi sûr qu’il l’était. Au Sud, les soulèvements arabes ont provoqué l’effondrement de plusieurs Etats (Libye, Syrie), une guerre civile internationalisée (Syrie), une forte instabilité (Tunisie, Egypte), de nouvelles vulnérabilités (Jordanie, Liban) et une dissémination des armes et de la violence du Moyen-Orient vers le Sahel. A l’Est, la résurgence des initiatives russes depuis la guerre en Géorgie (2008) à l’annexion de la Crimée et la déstabilisation de l’Est de l’Ukraine depuis 2014 et la nouvelle aventure de Vladimir Poutine en Syrie sont lourds de menaces.Sécurité globale ou internationale enfin. En Asie, on assiste à la montée en puissance de la Chine et les interrogations qu’elle suscite, notamment pour la liberté de circulation maritime dans la très stratégique mer de Chine du Sud. De l’autre côté de l’Atlantique, le nouveau locataire de la Maison Blanche est insaisissable, il tance ses alliés, doute de la pertinence de l’OTAN, multiplie provocations et approximations et divise l’Amérique qu’il voudrait entourer de murs. Enfin, la pauvreté reste importante à travers le monde et source de nombreux conflits, de nombreux Etats se sont effondrés, la cyber-menace s’accroît sans cesse, la criminalité internationale et la fragilité des biens communs, à commencer par l'environnement en période de réchauffement climatique, sont plus importantes que jamais.Nous pourrions en rester à cette typologie classique des défis à la sécurité de la France. Parce que consacrée, elle est finalement familière en dépit de ses nuances sombres. Mais les défis s’interprètent également à la lumière de ceux qui en ont la charge. Nous assistons à une triple crise qui devrait interpeller la prochaine équipe dirigeante de notre pays. La première relève de la décomposition des cercles d’appartenance traditionnels de la France : le cercle européen, le cercle atlantique et celui dit de la francophonie. La deuxième crise découle de la menace qui pèse sur notre instrument diplomatique et militaire qui a urgemment besoin d’être modernisé. La troisième crise et dernière est celle qui pourrait résulter d’un aveuglement intellectuel qui pourrait entraîner d’« étranges défaites » si les approches stratégiques ne sont pas diversifiées.LA CRISE DES CERCLES D'APPARTENANCELa France est un membre influent de l'Union européenne, de l’Alliance atlantique et une puissance globale disposant de relais d’influence, essentiellement en Méditerranée et en Afrique, territoires avec lesquels elle partage une histoire commune. L'Union européenne est aujourd’hui en crise. Crise institutionnelle marquée par des blocages décisionnels ; politique renforcée depuis le Brexit; économique depuis la crise financière qui a commencé en 2008 ; sécuritaire depuis les attaques terroristes qui ont mis à jour les dysfonctionnements et l’absence de coordination entre les Etats membres et depuis les menées russes en Ukraine devant lesquelles les Vingt-huit se sont retrouvés impuissants et enfin crise morale à l’heure où des milliers de personnes trouvent la mort en tentant de rejoindre l’Union ou sont accueillies par des barbelés.

Le cercle d’appartenance atlantique, que la France a choisi de rejoindre en 1949, est lui aussi en difficulté. Il a souffert de la distance d’un Barack Obama, davantage attiré par les défis du Pacifique et qui a pu laisser certains de ses alliés douter de sa détermination à les protéger en cas de crise grave. L’OTAN souffre aujourd’hui des gestes incohérents et des signaux contradictoires envoyés par Donald Trump. L’Amérique met en danger ce qu’elle a elle-même construit à l’heure où la menace russe ressurgit et où le peer competitor chinois s’affirme. Par ailleurs, le pays de la deuxième armée de l’Alliance atlantique, par ailleurs candidate (de moins en moins au fil du temps) à l'Union européenne – il s’agit bien sûr de la Turquie – retrouve des réflexes autoritaires.

Enfin, le cercle de la francophonie a connu de grands bouleversements : les printemps arabes et le développement de nouveaux conflits au Moyen-Orient. Le Maghreb reste fragile et l’Afrique francophone n’est plus celle de Jacques Foccart (ce qui n’est pas forcément à regretter). Elle est complexe comme l’ont montré, entre autres, les épisodes ivoiriens des années 2000 (au moment de l’opération Licorne, et notamment des affrontements entre troupes françaises et foule ivoirienne en 2004), départs massifs de la communauté française installée dans le pays) et s’ouvre désormais à la concurrence, notamment chinoise.

Comment reconstruire ces cercles d’appartenance censés protéger les citoyens des aléas les plus violents de la mondialisation et qui ont mobilisé tant d’énergie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Nous sommes à la fin d’un cycle. La France doit réinventer ses cadres de sécurité. A-t-elle une idée de ce qu’elle veut faire ? Avec quels partenaires souhaite t-elle en priorité ? Et avec quels moyens ?QUEL INSTRUMENT ET QUELS MOYENS ?
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La défense, pour quoi faire ?






Article paru dans TheConversation

La question est de Jean‑Luc Mélenchon, dans le débat du 4 avril, et il faut reconnaître qu’elle a sa pertinence. Car les divergences entre les principaux candidats de l’élection présidentielle de 2017 tiennent finalement moins dans le renforcement de l’outil de défense lui-même – tous l’appellent de leurs vœux – que dans l’utilisation qu’ils souhaitent en faire.
Après les attentats de 2015-2016, le consensus sur un renforcement de l’armée et de la sécurité est à l’ordre du jour. Mais après l’élection de Donald Trump et les menées de Vladimir Poutine (en Ukraine comme en Syrie), les visions stratégiques divergent.
Des moyens pour la défenseAprès deux Livres blancs sur la défense et la sécurité en 2008 et 2013, marqués par une réduction du format des armées, le retour du tragique sur le territoire national et dans l’environnement stratégique immédiat de l’Europe a imposé de reconsidérer la question. À la veille du scrutin des 23 avril et 7 mai, l’augmentation du budget est une nécessité reconnue : à 2 % du PIB pour les uns (Emmanuel Macron, François Fillon) ; à 3 % sur un quinquennat pour d’autres (Marine Le Pen, de façon moins certaine Benoît Hamon), tandis que Jean‑Luc Mélenchon refuse de raisonner en chiffres, encore moins avec ceux de l’OTAN (qui fixe la norme des 2 %).
L’idée d’une révision du dispositif Sentinelle est également partagée : la présence massive de militaires sur le territoire national après les attentats n’est pas appelée à perdurer (Macron, Hamon), sans doute à être redimensionnée (Fillon). De la même manière, l’utilité d’un nouveau Livre blanc ou d’une revue de défense nationale après l’élection, exercice devenu consubstantiel de l’ouverture d’un nouveau quinquennat, est largement reconnue. La tâche serait confiée directement au chef d’état-major des armées en cas de victoire de François Fillon.
Même l’idée d’une réintroduction, sous une forme ou une autre, d’un service national, fait son chemin. Si la proposition d’Emmanuel Macron d’un service « de durée courte un [mois], obligatoire et universel » a été la plus commentée, Marine Le Pen (trois mois) et Jean‑Luc Mélenchon (9 à 12 mois) y sont également sensibles.
Des postures stratégiques opposéesUne fois cet hymne à la défense nationale entonné, la feuille de route prend des couleurs différentes. D’une manière générale, la tendance occidentaliste la plus dure – qualifiée parfois, et sans doute rapidement, de « néoconservatisme à la française » – est pratiquement absente du paysage. Comment pourrait-il en être autrement, alors que l’atlantisme a perdu de son sens avec un Président américain sceptique sur l’OTAN, et que Vladimir Poutine fait figure désormais de défenseur à la fois de l’Occident, de l’autoritarisme et de l’intervention militaire ?

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Macron–Le Pen, deux France dans le monde






Article paru dans TheConversation

Plusieurs règles de prudence s’imposent lorsque l’on parle de la future politique étrangère d’un pays, à la veille d’un résultat électoral :
  • ce ne sont pas les programmes qui dictent l’avenir d’une relation au monde, mais l’actualité internationale, avec ses drames et ses surprises.
  • Dès lors, une partie de ce qui a été dit dans le cadre d’un débat national avant l’élection ne pourra pas toujours être appliquée ensuite ;
  • on ne sait rien de ce que sera l’action extérieure d’un pays avant de connaître avec précision (ministres, conseillers…) les équipes qui en auront la charge ;
  • dans le cas français, il faudra même attendre les élections législatives pour connaître ces équipes ;
  • ce sont aussi les moyens financiers, en plus des volontés politiques, qui détermineront les marges de manœuvre pour agir.
Néanmoins, une certitude peut s’enregistrer dès à présent : à l’issue d’une campagne inédite, le second tour de l’élection présidentielle française verra s’affronter deux visions du monde incompatibles.
Deux visions du monde incompatiblesEmmanuel Macron fut presque le seul candidat à avoir défendu le projet européen, et à vouloir le relancer tout en en admettant les limites ; ses visites à l’étranger en tant que candidat l’ont emmené aux États-Unis dont il ne renie pas l’alliance structurelle tout en se distançant de l’actuel président, en Allemagne qu’il voit en partenaire irremplaçable, au Royaume-Uni où se sont exilés nombre de jeunes Français en quête d’emploi, ou à plusieurs reprises dans le monde arabe (Tunisie, Algérie, Liban, Jordanie).
Il se méfie d’un trop grand rapprochement avec Moscou (qui inquiéterait à la fois les Alliés de l’OTAN et certains partenaires européens de l’Europe orientale), et plus encore d’un choix manichéen entre l’État islamique et le régime de Damas en Syrie.
Marine Le Pen, elle, capitalise depuis longtemps (à la suite de son père) sur le sentiment anti-européen, au point de présenter implicitement les accusations dont elle fait l’objet à propos de son utilisation des fonds européens, en actes de défi vis-à-vis de Bruxelles. Elle dénonce l’OTAN, mais loue régulièrement le nouveau Président américain, et patiente au bas de sa Trump Tower dans l’espoir (non exaucé) d’une rencontre avec lui.
Marine Le Pen reçue par Vladimir Poutine, au Kremlin, le 24 mars 2017. Mikhaïl Klimentiev/SPUTNIK/AFP A Moscou, elle est reçue par Vladimir Poutine pour qui elle ne cache pas son admiration, persistant et signant dans sa volonté de se rapprocher de la Russie, en dépit des accusations de dépendance dont son parti fait l’objet (notamment après l’octroi d’un prêt de 9 millions d’euros par une banque russe). Ses déclarations sur l’Allemagne sont souvent inamicales. Elle a préféré, dans ses visites de campagne, le Tchad d’Idriss Deby au monde arabe, sauf au Liban, où elle a rencontré le nouveau Président Aoun, allié de Damas et du Hezbollah.
Difficile, donc, d’avoir deux candidats plus éloignés en la matière. Il n’y a pas là que des mots, ou des programmes élaborés à la hâte pour les besoins d’une campagne : chacun est bien en cohérence avec sa vision du monde, et, sans doute, avec son électorat.
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La "Provokatsiya" du KGB en Afghanistan est responsable des guerres intestines des années 90 et de l'essor des Talibans.

C'est pas secret... Blog - Sat, 04/29/2017 - 09:40
En plus d'avoir pris en charge la sécurité et le renseignement afghan (KHAD), le KGB joua un rôle direct dans la guerre grâce à ses forces spéciales, en particulier les unités KASKAD. Composées chacune de 145 hommes, elles étaient chargées d'infiltrer et de déstabiliser les Moudjahidines. Leur plus grand succès tactique fut probablement la création de faux groupes de moudjahidins, parfois en persuadant les chefs ennemis de changer de camp, puis en les utilisant pour tendre des embuscades aux véritables forces moudjahidines. Au début de l'année 81 par exemple, une unité KASKAD dans la province de Herat pris contact par le biais d'agents avec Khoda Shir-Aga Chungara, un chef de guerre tadjik à la tête d'un groupe de 250 hommes qui contrôlait 48 villages et d'importantes voies de communication. Les officiers du KGB allèrent sans armes rencontrer Chungara (nom de code ABAY) et le persuadèrent de prendre les armes contre ses anciens associés. Par la suite, Chungara "exécuta avec zèle toutes les instructions du KGB", en prenant part à 21 opérations avec les unités KASKAD et réalisant indépendamment 40 embuscades et éliminant 31 commandants moudjahidines. Les forces de Chungara augmentèrent de presque 900 hommes, et pendant les 2 premières années de collaboration avec le KGB, elles éliminèrent 20.500 combattants "ennemis". En 1982, les unités KASKAD réussirent à retourner 4 autres groupes de Moudjahidines, qui opéraient d'une manière semblable à celle de Chungara. Au début de l'année 83, on comptait 86 de ces groupes, que le KGB appelait "faux groupes", qui opéraient en Afghanistan en prétendant être des Moudjahidines et qui perturbaient les opérations des véritables mouvements de résistances. Certaines des luttes entre groupes des moudjhahidines qui ont menées au guerres intestines beaucoup plus sérieuses des années 90 ont été provoquées par le KGB.

La Guerre d'Afghanistan a sauvé le Département 8 (des Opération Spéciales) de la Direction S du PGU du marasme dans lequel elle était tombée dans les années 70. En 1982, l'Ecole de Formation des Opérations Spéciales de Balashika a créé un "Centre d'Entraînement pour l'Afghanistan" dirigé par V.I. Kikot', ancien officier de la Ligne F [ndt : chargé des "mokrie dela" : meurtres, enlèvements, sabotages... ] à la Havane et qui était au fait des méthodes de guerre irrégulière des Cubains. Le Département 8 réalisa aussi une étude détaillée des méthodes utilisées par la guérilla palestinienne et les terroristes contre les cibles israéliennes ainsi que par les Israéliens contre les bases palestiniennes au Liban. La contribution de Balashikha fut significative, quoique difficile à quantifier, et permit de mettre au point les méthodes visant à terroriser la population afghane : bombes incendiaires, napalm, gaz de combat, mines miniatures dispersées depuis les airs, et des jouets piégés visant à mutiler les enfants qui les trouvaient afin de démoraliser leurs parents.
Ce pays, déchiré par les rivalités ethniques et régionales, et qui endurait des conditions de guerre si terribles que des millions d'Afghans furent contraints de fuir et de chercher un refuge à l'étranger, était un terrain de jeu idéal pour le Service A [désinformation] qui pouvait y mettre en oeuvre ses techniques bien rodées d'exacerbation de la méfiance mutuelle. En plus des unités Kaskad, le Centre exacerbait les divisions entre Moudjahidines  avec l'aide d'agents capables, au moins par interrmittence, d'infiltrer leurs camps au Pakistan. En 1980, une lettre rédigée par le KGB et sensée provenir d'un membre du Hizb-i-Islami de Gulbuddin Hekmatyar fut déposée au QG d'un chef moudjahidine rival, Muhammad Nabi Muhammadi, par un agent du KGB ou du KHAD (services secrets afghans contrôlés par le KGB). Cette lettre avertissait Muhammadi que Hekmatyar envisageait de l'éliminer. Dans le même temps, de faux tracts de Muhammadi dénonçant Hekmatyar étaient distribués dans les camps de réfugiés dans la région de Pechawar. Bien que les divisions entre groupes moufjahidines ne fussent pas sa création, le KGB contribua sans aucun doute à les rendre plus aigues. [...]


in "The World Was Going Our Way : the KGB and the Battle for the Third World" pp 409-410.

Lecture complémentaire: The KGB in Afghanistan. By Vasiliy Mitrokhin, July 2002.
Categories: Défense

Intégration européenne - nouvelle ouverture vue de Varsovie

CSDP blog - Wed, 04/26/2017 - 18:00

Suite à une conférence qui s’est tenue à Varsovie le 23 mars 2017 intitulée „Intégration européenne - nouvelle ouverture” organisée par l’Institut des Affaires Internationales de la Pologne (PISM) et la Chancellerie de Premier Ministre de la Pologne (Kancelaria Prezesa Rady Ministrów) l’auteur souhaite présenter la voix de la Pologne dans la discussion autour de l’Europe.

La conférence était organisée à l’occasion de célébrer la soixante anniversaire de la signature des Traités de Rome.
Selon Beata Szydło, la Première ministre polonaise l’Europe d’aujourd’hui se trouve devant les quatre questions majeurs:
1. l’avenir de l’Europe est mise en question;
2. les crises en UE - la crise en zone euro et le Brexit ;
3. la crise migratoire;
4. le terrorisme (les nombreux attaques terroristes dans les capitales européennes).

Face à ces problèmes qui mettent en doute l’idée de l’intégration européenne celle de Jean Monnet et de Robert Schuman il faut souligner deux règles qui sont des fondements de l’UE: l’unité et la solidarité.
Par ailleurs, le gouvernement polonais se prononce contre „une Europe à multiples vitesses” on y voyant une force qui désintègre l’Europe de l’intérieur. La Pologne est pour plus de compétences attribuées aux parlementaires nationaux, pour une „solidarité élastique” et pour „une Union des Nations”.
„D’ores et déjà la Pologne constitue une partie intégrale de l’Union européenne” constate Beata Szydło.

Comment les dirigeants polonais voient la sortie de l’Union européenne de la crise actuelle?

Le 1er mars 2017 la Commission européenne publie un Livre Blanc qui désigne le besoin des réformes.
Les dangers les plus importants qui touchent actuellement la coopération européenne sont:
- les migrations;
- le marché commun est en crise;
- les dangers extérieurs.
Cette besoin de changements\réformes devrait venir de la volonté des citoyens européens. Ceux derniers démontrent de plus en plus souvent le manque de confiance aux élites politiques au pouvoir (et réciproquement - d’où la peur devant les électeurs). Les citoyens européens ont peur de perdre leurs sécurité:
- la sécurité économique (face à la crise économique montante de la zone euro);
- la sécurité vitale, celle de tous les jours (face à la crise migratoire et au terrorisme montant sur leur territoire).

Ici, il convient de souligner qu’une renaissance de partage Est/Ouest revient en Europe. Malheureusement, l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses peut mener à des nouveaux partages stéréotypes en Europe, à la création des cercles intérieures d’intégration et à la création une „avant-garde d’intégration où les pays les plus forts domineront. Ainsi, une sorte de frustration est dirigée vers les pays de l’Est et leurs voisins. D’où vient encore une fois cette besoin de réformes qui est sans doute dans l’intérêt de toute l’Europe.
Andrzej Duda, le président polonais postule les priorités suivants:
- l’unité : les quatre unités européens - le droit, les institutions, le budget, le marché commun;
- la liberté : les quatre libertés : la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes.

En conclusion, les priorités de la Pologne dans le cadre de l’intégration européenne future sont suivants:
• plus de réactivité de L’UE (L’Union doit être plus réactive car souvent elle semble n’est pas prête de faire face aux problèmes qui apparaissent. Pourtant, elle est soumise aux processus globaux.);
• l’intégration élastique (pas de création de l’hiérarchie des forums d’intégration;
• question de libertés;
• l’intégration euro-atlantique;
• l’idée de „Trois-Mers” (Trójmorza) les mers: Adriatique, Baltique et Noire;
• plus de démocratie;
• une communauté des valeurs;
• l’élargissement de l’intégration européenne.

L’Europe face aux défis de la sécurité globale. L’Europe une forteresse ou un empire?

L’Europe d’aujourd’hui se retrouve confrontée aux défis suivants:
- le terrorisme;
- les conflits militaires;
- les empires extérieurs;
- le progrès technologique;
- l’impérialisme russe;
- la pression démographique - les migrations.

Aujourd’hui dans l’époque postatlantique, les dangers sont perçus des différentes manières - car les intérêts des États membres sont différents. Pourtant, face aux défis du monde de la globalisation, il est nécessaire qu’UE devient plus réactionnelle. Elle perds son attractivité et devient une institution qui se retire, se défend. De plus, elle constitue un obstacle pour elle même en approfondissant ses crises. La crise touche non seulement le continent européen mais aussi d’autres régions dans le monde entier. Tandis que l’Amérique mène une politique d’influences à l’extérieur, l’Europe prend une position défensive.
Pourtant, comme soulignait Fernand Braudel l’Europe constitue une Civilisation et les européens possèdent une Histoire plus longue.

écrit par dr Kinga Torbicka, chercheuse associée de l`Institut Europa Varietas

Tag: VarsovieKinga Torbicka

Un manuel sur l’Europe de la défense (PSDC)

CSDP blog - Tue, 04/25/2017 - 00:00

La politique européenne de sécurité et de défense commune : "Parce que l'Europe vaut bien une défense"
par André Dumoulin et Nicolas Gros-Verheyde
Editions du Villard (3 avril 2017)

Pour tout comprendre à l’Europe de la défense, il y a enfin une solution. Un manuel complet sur la « politique européenne de sécurité et de défense commune », le premier d’une longue série, publié aux éditions du Villard.

Une vraie « bible » sur l’Europe de la défense

C’est une première car il n’existe aujourd’hui, aucun ouvrage en français, à jour, faisant le tour de toutes les questions que pose l’Europe de la Défense, de façon claire et pédagogique. Ce qu’on appelle la « Politique européenne de sécurité et de défense commune » (PSDC) reste encore un no man’s land, bourré de fantasmes et largement méconnu.

Une politique encore méconnue

Née dans les Balkans, cette politique européenne devenue commune a évolué par à-coups. Certains la rêvent comme une « armée européenne » ou une alternative à l’OTAN. D’autres vilipendent sa faiblesse ou sa lenteur. La PESD devenue PSDC n’a ni ces ambitions ni ces tares. Au contraire ! Et elle recèle des avantages, mal connus. C’est tout l’enjeu de cet ouvrage : savoir comment fonctionne réellement l’Europe de la Défense.

Un ouvrage à quatre mains

Cet ouvrage est rédigé à quatre mains, par un universitaire et un journaliste, qui ont allié leur commune expertise : André Dumoulin (chargé de cours à l’université de Liège et professeur à l’Institut royal militaire – belge) et Nicolas Gros-Verheyde (rédacteur en chef de B2, ancien auditeur à l’IHEDN, correspondant de Sud-Ouest auprès de l’UE et de l’OTAN). Le premier apporte le recul historique pour comprendre, le second donne une mise en relief de l’actualité.

En savoir plus

Tag: PSDCAndré DumoulinNicolas Gros-Verheyde

SKRENVIL 2017

CSDP blog - Fri, 04/07/2017 - 22:14

From 3 to 14 April 2017 in the Western Mediterranean, 1 000 French soldiers participate in SKRENVIL operational training. This joint exercise between the French Army and the Navy is designed to ensure amphibious deployment procedures. As part of this operational training, an amphibious group is deployed in the Mediterranean. It is composed of the Dixmude (Projection and Command Ship,BPC), Cassard (Antiaircraft Frigate, FAA), Montcalm (Anti-submarine Frigate, FASM) and the Mediterranean demining group (GPD Med). Command Landing Group / CLG is provided at the 2nd Foreign Infantry Regiment (2nd REI).

A Joint Battle Group (GTIA) of the 6th Light Armored Brigade composed of different units of the 2th REI, 1st REG (Foreign Regiment of Engineers), 1st REC (Foreign Cavalry Regiment), 3rd RAMa (Marine Artillery Regiment) of the 5th RHC (Combat Helicopter Regiment), is created for the occasion. The major equipment involved is 15 VBCI (Armored Infantry Combat Vehicle) and a dozen VAB (Front Armored Vehicle), as well as 4 Puma and Gazelle helicopters.

The amphibious detachment boarded the Diksmuide with its 2 Equipment Chalands (CTM) and a Rapid Amphibious Landing Craft (EDAR).
This training consists of two phases:
- evacuation of nationals,
- followed by a grounding of the GTIA.
In total, some 20 vehicles, maneuver helicopters and attack helicopters will have to land in a coordinated way to make a progression of about 30 kilometers.

This training is characterized by a suitable training ground, the realism of the scenario, the means and the military capabilities. These are all specific features that allow the Army and the Navy to maneuver jointly and to be sufficiently reactive in the event of an amphibious operation.

CERPESC European Solutions for Defence & Crisis Management //--> Tag: SKRENVIL-2017

La paix par la redéfinition des frontières ?














Entretien pour LeMonde.fr   Lors du premier débat présidentiel, Jean-Luc Mélanchon a évoqué l'idée d'une conférence sur la sécurité en Europe en évoquant la question des frontières, en prenant exemple sur l'annexion de la Crimée par la Russie. S'achemine-t-on vers une acceptation du fait accompli russe ?
Cette idée émise rapidement, sans beaucoup de détails et tard dans le débat, a de quoi surprendre. Elle rappelle une sensibilité très datée : il s’agissait de l’époque où l’ex-URSS, dans les années 1980, promouvait la thématique d’une « maison commune européenne », et cherchait à découpler l'Europe occidentale des Etats-Unis, en misant sur le relai de mouvements écologistes et pacifistes notamment. Ensuite, cette proposition, présentée en creux comme ce qui serait une sorte d’initiative française dont on devine qu’elle trouverait un écho favorable en Russie, vient après plusieurs réquisitoires du candidat contre l'Union européenne : or on imagine mal une telle initiative sans concertation préalable entre Européens. Ce serait maladroit diplomatiquement et grave pour l’esprit de l'Union, qui reste notre principal cercle d’appartenance. Enfin, on a constaté que cette proposition a été immédiatement soutenue par François Fillon. Si un tropisme pro-russe déjà largement commenté rassemble les deux hommes, la question de la concertation entre européens aurait dû être posée, au moins par le deuxième candidat.
2. La paix passe-t-elle par une redéfinition des frontières ?
Cela dépend où, et comment. En Europe, la remise en cause des frontières est toujours un sujet délicat. Ces frontières ont trop souvent été modifiées par la force dans le passé, à l’inverse les grandes initiatives de paix ou de détente, un peu plus tard, consacraient l'inviolabilité des frontières nées de la Seconde Guerre mondiale (c’était le cas des accord issus de la conférence d’Helsinki en 1975), enfin le retour au révisionnisme et à la remise en cause des frontières, depuis 2008 (Géorgie) et 2014 (crimée, Ukraine), marque le retour des tensions et du tragique sur le continent européen. Estimer que la paix passe par la redéfinition des frontières, dans ce contexte, est donc surprenant.
3. Quels sont les litiges territoriaux à l'ordre du jour des Européens ? Des litiges interétatiques ou infraétatiques ? Et sont-ils de nature à bouleverser la stabilité européenne ?
Dans les années 1994-95, un Pacte de stabilité, promu par le Conseil de l'Europe à l’initiative de la France, visait à consolider les relations de voisinage, les problèmes de frontières et de minorités, en Europe centrale et orientale. Cette initiative avait été considérée comme un succès. Elle avait permis de dresser une liste préventive des points de tensions, et de les déminer par des accords souvent bilatéraux. Mais justement, cela a déjà été fait. Y revenir aujourd’hui, dans un contexte de montée des nationalismes et de peur, et inclure la Russie dans ce processus, pourrait rouvrir des portes dangereuses, remettre en question ce qui a été acté il y a plus de vingt ans, et transformer des tensions encore gérables en crises et revendications incontrôlables. On sait que la Russie souhaite réviser un certain nombre de processus engagés au lendemain de la chute de l’URSS, qu’elle estime préjudiciables à ses intérêts, car imposés par l’Occident dans un moment de faiblesse russe. C’est compréhensible, mais ce n’est pas une raison pour que l’on aille à ce point au-devant de ce souhait.

4. Pourquoi est-il dangereux de redessiner les frontières alors que le droit à l'autodétermination est un droit international ?
La question du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes a été évoquée par François Fillon dans le débat. Dire qu’il est difficile d’éviter ce débat, quand on est une démocratie libérale, est juste. Vouloir le relancer au moment le plus difficile pour l'Europe, et sans doute le plus propice pour son voisin russe, est néanmoins étonnant.
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Crise de leadership, crise de politique étrangère : les Alliés dans la tourmente

















Chronique pour The Conversation.fr

Quels sont les liens possibles entre un leadership politique fort et une action efficace de l’État à l’étranger dans une démocratie occidentale libérale ? La force de l’exécutif, dans ce type de régime, se manifeste entre autres par l’existence d’une légitimité reconnue, une stabilité de la situation politique interne, une popularité sondagière, une perspective d’action à long terme, y compris par un renouvellement de mandat… Lorsqu’une telle solidité est observable, elle peut contribuer de plusieurs manières au développement d’une politique étrangère efficace.
Le leadership politique national, une ressource de politique étrangèreD’abord, un exécutif fort et reconnu permet de bénéficier d’un consensus interne, véritable socle de légitimité pour agir à l’extérieur au nom d’un pays tout entier, et non d’une seule vision partisane. Thème cher à la rhétorique gaullo-mitterrandienne en France, ce consensus de politique étrangère est plus souvent qualifié de « front domestique » par la science politique anglo-saxonne, par exemple dans la célèbre étude de Robert Putnam et de ses collègues sur la « double-edged diplomacy » (« diplomatie à deux faces », qui met en lumière l’importance de la construction négociée d’un accord interne sur la politique étrangère avant son déploiement sur la scène internationale.
Ensuite, et bien au-delà des seules démocraties occidentales, des dirigeants dont la position est bien assise et qui inspirent la confiance sur leur vision stratégique, parviennent mieux à réduire les doutes en cas de crise internationale, et peuvent même se permettre quelques revers ou retards temporaires dans l’action, par exemple lors d’une opération extérieure longue ou risquée. Plusieurs leaders du Sud (le roi Hussein de Jordanie, le roi Hassan II du Maroc, par exemple), mais aussi du monde occidental (George H.W. Bush dans la guerre du Golfe de 1991, le général de Gaulle en France…) avaient obtenu cette confiance de la part de la population, soit parce qu’ils étaient réputés avoir sauvé le pays (de Gaulle), soit pour jouir d’une réputation internationale d’habile diplomate (Hassan II, Hussein), soit pour avoir une longue expérience reconnue en la matière (George H.W. Bush).
Le roi Hussein de Jordanie en 1956. On trouve, enfin, des cas où le chef de l’exécutif lui-même devient une icône internationale, célébrée à l’extérieur pour sa sagesse : Obama récemment, autrefois Gorbatchev à Moscou et la « gorbimania » par lui générée. Mais c’est le cas aussi, auprès d’autres segments de la population, pour une combinaison plus cynique d’habileté et de dureté : Thatcher en son temps au Royaume-Uni, Netanyahou ou avant lui Sharon en Israël, et naturellement, dans un autre cadre politique, Poutine aujourd’hui en Russie.
Dans l’absolu, le lien entre exécutif fort et politique étrangère réussie n’est pas automatique : on se souvient d’une Union soviétique aux dirigeants âgés et malades, accumulant pourtant les avancées stratégiques dans les années 1970 (au Vietnam, en Angola, au Mozambique…) ou, à l’inverse, de leaderships forts commettant des erreurs internationales tragiques. Mais en démocratie, un exécutif fort bénéficiant du soutien populaire domestique constitue, au moins initialement, une ressource de politique étrangère importante.
L’inconnue TrumpLire la suite sur The Conversation.fr

Hubert COUDURIER, Jean-Yves LE DRIAN. Le glaive du président




H. COUDURIER, Jean-Yves LE DRIAN. Le glaive du président, Plon, 2017

Déjà auteur de plusieurs ouvrages sur la politique étrangère de la France, le directeur de l’information du Télégramme (de Brest) et de télévision Bretagne Ouest nous offre à la fois une biographie de l’homme et un panorama de la plupart des dossiers récents qu’il a eu à traiter. L’exercice est utile : rares sont les publications sur un ministre de la défense encore en exercice à l’heure de la parution. Il n’est pas trop technique, et en cela différent d’autres travaux plus volumineux (mais tout aussi indispensables) sur les opérations militaires françaises.
Le Drian le Breton, Le Drian le socialiste, Le Drian le proche de François Hollande, Le Drian l’Africain, sont ainsi racontés tout à tour. Le Mali, le Tchad, la Centrafrique, les régimes africains, les rivalités avec le Quai, l’imbroglio libyen, les exportations d’armes et leurs méandres proche-orientaux et en particulier golfiques, constituent l’essentiel de la seconde partie de l’ouvrage, celle qui traite du quinquennat. Plus rapidement, sont évoqués les relations avec l’Amérique, la gestion de la crise ukrainienne, les relations avec Poutine sur la Syrie, le lien franco-algérien si particulier. On aurait sans doute aimé un mot de plus sur l’épisode syrien de 2013 (la France qui s’apprête à frapper, l’Amérique qui recule), sur la gestion du ministère lui-même en ces temps difficiles, ou sur les discours du ministre au Shangri La Dialogue de Singapour, dans lesquels il annonça par deux fois - sans doute de façon optimiste – le retour de la France comme puissance en Asie (2012), ou des initiatives européennes en Mer de Chine du Sud (2016). Mais au final, c’est une synthèse utile des cinq années du ministre à l’hôtel de Brienne que nous tenons ici.
Quelques petites erreurs étonnantes – de relecture sans doute - parsèment le livre. La célèbre phrase polémique de Manuel Valls sur le jihadisme « Expliquer, c'est déjà vouloir un peu excuser », devient « expliquer c’est déjà comprendre » (p.25 – ce qui eut été moins problématique!), le malheureux chef de bataillon Damien Boiteux n’a pas été « gravement blessé » mais hélas tué dans l’opération Serval (p.127), la formule de Lionel Jospin sur l'Afrique n’était naturellement pas « mi-ingérence mi-indifférence » (mais ni-ni – p.151), Michèle  Alliot-Marie ne fut pas ministre de la défense de Nicolas Sarkozy mais de Jacques Chirac (p.201), etc. Mais le contexte est néanmoins bien resitué. Le portrait de l’homme paraît honnête, à la fois admiratif et sans masquer quelques critiques (un Le Drian qui n’aime pas l’opposition, s’en prend aux journalistes du Monde ou de Canal Plus) ; le portrait de son équipe fait peut-être preuve de moins de distance, mettant en scène les différents conseillers d’une manière qu’ils ne désapprouveraient sans doute pas (on s’éloigne alors du portrait « sans concession » promis en quatrième de couverture).
L’ouvrage de Coudurier s’inscrit dans la lignée de ces livres de journalistes utiles sur la gestion en cours ou récente de l’action extérieure. Des travaux plus universitaires devraient leur emboîter le pas. 




50th anniversary of the launch France`s first SSBN submarine

CSDP blog - Wed, 03/29/2017 - 00:00

29 March 1967: 50 years ago, Le Redoutable, first French SSBN to ensure the permanence of nuclear deterrence, was launched in the presence of General de Gaulle in France, single autonomous nuclear military power in Europe. Nuclear deterrence is designed to protect people against any aggression of state origin against our vital interests, wherever it may come from and whatever form it may take. Strictly defensive, its use is conceivable only in extreme circumstances of self-defense.

Following the Second World War, France, wants to make nuclear the keystone of the energy and strategic independence of the country. In 1958, the French military nuclear program was formalized by General de Gaulle. By mastering this technology France ensures a place alongside the American and Soviet superpowers. In the 1960s, it was decided to equip the navy with a nuclear launching submarine. On March 29, 1967, Le Redoutable was launched ..

A step is taken. But that activity still to be deployed before the presentation to the tests planned for 1969! The outer shells and thick shells are finished, but the access chambers, flaps of the torpedo tubes, the hydroreactors intended to stabilize the SNLE during the firing of the missiles must be mounted and the breach of the machined reactor compartment.

The gateway, the platforms and the incorporated boxes are installed at 90%. But the partitions are installed only 70% and the carlingages, the crossings of hull, the definitive ballasting to 35%. As for the sailing shelter with its ailerons, too high, it can not be mounted before the launch. For the propulsion, tank, exchangers and pressurizers were embarked, the primary circuit was tried, but clutch, turbo-reducer group, condensers and cradles of the turbo-generator group are being lineed. The main cable layers have been fitted, but the circuit-breaker cabinets are just embedded.

This launch seems modest at a time when the US nuclear submarine fleet is hosting its 41st SSBN and the Soviet fleet already has twenty such units. But with the completion in May of the construction of the Pierrelatte isotope separation plant, which is essential for the enriched uranium of the reactors, and the continuation of the experiments to reach the H-bomb, a major step is taken. "An additional and costly illustration of a ruinous, dangerous and inefficient military policy", according to L'Humanité, or "a capital day for our navy, our defense and, hence, our independence", according to General Le Redoutable does not leave indifferent.

Source

Tag: SSBNLe RedoutableFrance

Gabian 17.1

ColBleus - Marine nationale (FR) - Fri, 03/17/2017 - 14:33
Categories: Défense

Gabian 17.1

ColBleus - Marine nationale (FR) - Fri, 03/17/2017 - 14:33
Categories: Défense

MPCC : the new military headquarter of the EU

CSDP blog - Mon, 03/06/2017 - 23:00

European Commission head Jean-Claude Juncker called for a common EU defence headquarters in September after the Brexit vote, resurrecting an idea that had circulated in the EU for years. Today, the European Union has approved plans for a military headquarters to coordinate overseas security operation, foreign and defence ministers of the 28 member states (Britain having long opposed it) "unanimously" backed the project.

The new MPCC (Military Planning Conduct and Capability facility) will command the EU's non-executive military missions. The facility will initially run three operations - civil-military training missions in Mali, the Central African Republic and Somalia - which do not involve the use of force, other than in self-defence. The MPCC will initially have a small staff of around 30 and come under the EU's existing military structures.

But top EU officials, including Ms Mogherini, have had to repeatedly issue reassurances that the bloc is not going to undercut NATO as the primary defence for Europe. Besides Britain, many of the former Communist states of eastern Europe such as Poland and Hungary have argued consistently that NATO must come first, given the need for US support in facing a more assertive Russia.

The EU has also mounted Operation Sophia in the central Mediterranean, which can use force to stop migrant smugglers, and Operation Atalanta, part of international antipiracy forces off the Horn of Africa, these executive operations have their own command centres which will remain separate.

CERPESC European Solutions for Defence & Crisis Management //--> Tag: MPCCMogheriniCSDP

U-turn : Sweden brings back military conscription

CSDP blog - Thu, 03/02/2017 - 18:35

The Swedish government has decided to reintroduce military conscription, abolished in 2010. It means that 4,000 men and women will be called up for service from 1 January 2018, selected from about 13,000 young people born in 1999, who will be asked to undergo a military assessment. The 13,000 who undergo the military tests will be a mixture of volunteers and conscripts. The Swedish recruitment system will be modelled on Norway's. In September, a Swedish garrison was restored to Gotland, a big island lying between the Swedish mainland and the three ex-Soviet Baltic states.

The return to conscription was prompted by the security change in the neighbourhood, Russian "illegal" annexation of Crimea[in 2014, the conflict in Ukraine and the increased military activity in the area. Russian menace pushes Sweden towards NATO, Swedish officials say Russian military aircraft frequently infringe Swedish airspace. 70% of the Swedish parliament is behind the decision to strengthen the military and co-operation with the countries around. The closest co-operation is with Finland, she added. Sweden and Finland are not in NATO, but co-operate closely with the alliance. Their Nordic neighbours Norway and Denmark are in NATO. Sweden has about 52,000 full-time military personnel - 20,000 of them permanent staff and most of the others Home Guard members.

Which other European countries have conscription?
Most of the 28 EU member states abolished military conscription. France and the UK - the main pillars of NATO defence in Western Europe - made their armed forces fully professional (France in 2001, the UK in 1963). Germany suspended conscription in 2011, but provision for it remains in the constitution. There is a debate now about reintroducing some form of national service.
Turkey has the second-largest armed forces in NATO, after the US military. Turkey has conscription for all men over the age of 20. They must serve between six and 15 months.
Greece has compulsory military service (9 months) for men from the age of 19. Cyprus - a longstanding source of Greek-Turkish tension - also has conscription.
Denmark, Norway and Finland have limited conscription, but their forces are overwhelmingly professional. Estonia and Lithuania - small Baltic states wary of Russian moves near their borders - have similar recruitment policies.
Switzerland operates a militia system, whereby men have to serve periods in the armed forces from 19 to 34 years of age, and keep their equipment at home.
In Russia all men aged 18-27 have to spend a year in the armed forces and Ukraine brought back conscription in 2014, when tensions with Russia escalated.

Which other East or Nord European countries, near to Russia or Ukraine, will also choice the same u-turn like Sweden?

Source : BBC.com

Tag: Military conscriptionSwedenNATO

EUCAP Nestor renamed as EUCAP Somalia

CSDP blog - Wed, 03/01/2017 - 00:00

On March 1 st EUCAP Nestor, the European Union Maritime Capacity Building Mission to Somalia, will be renamed “EUCAP Somalia”, the EU Capacity Building Mission in Somalia.
A Council decision published on December 12th 2016 in the Official Journal of the European Union, states in article 1, EUCAP Somalia has been established as a Capacity Building Mission in Somalia.

The operational “switch-over” to the new Mission’s name is now taking place.
For the occasion, a redesign of the Mission's Website has been launched under www.eucap-som.eu . All past content from www.eucap-nestor.eu has been migrated and will be accessible on the new site.

EUCAP Somalia operates under a new, broadened civilian maritime security mandate. With an active presence in Mogadishu, Hargeisa (Somaliland) and Garowe (Puntland), EUCAP Somalia works to strengthen Somali capacity to ensure maritime security, carry out fisheries inspection and enforcement, ensure maritime search and rescue, counter smuggling, fight piracy and police the coastal zone on land and at sea.

Source

Tag: EUCAP SomaliaEUCAP Nestor

La France face au risque d'une étrange défaite


 
Entretien dans L'Opinion, avec Jean-Dominique Merchet, le 16 février 2017  Depuis 1952, une grande conférence sur la sécurité internationale se tient chaque année à Munich. Jadis baptisée « Wehrkunde », elle est devenue la Munich Security Conference (MSC) dont la 53e édition se tient de ce vendredi à dimanche. Cette conférence sera l’occasion d’un premier contact direct entre les Européens et l’administration Trump, le vice-président Mike Pence devant y participer. Angela Merkel y prononcera samedi un discours, alors que beaucoup de doutes et d’incertitudes s’expriment sur la diplomatie américaine et notamment son engagement dans l’Otan. Avant la conférence, l’Opinion fait le point avec Frédéric Charillon, spécialiste des relations internationales.
Cette année, le thème de la conférence de Munich sur la Sécurité est « Post-Truth, Post-West, Post-Order ». Entrons-nous vraiment dans ce monde post-vérité, – occidental – ordre international ?
On entre très certainement dans un post quelque chose, mais post-quoi ? Nous sommes dans un « entre-deux stratégique » : nous sortons d’une période post-guerre froide elle-même turbulente, et qui a eu plusieurs phases - la supposée unipolarité américaine en 1990-1992, les difficultés américaines en Afghanistan et Irak… - à quelque chose d’encore plus incertain. Est-elle « post-West » ? C’est probable. Ou plutôt, elle ne sera plus « West Only ». La paix des vainqueurs de 1945, qui voyait la France et la Grande-Bretagne membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies sans l’Inde, le Japon, l’Allemagne ou le Brésil, est arrivée à ses limites. Les grandes structures internationales (Banque mondiale, FMI…) qui accordent plus de poids aux minuscules pays européens qu’aux géants démographiques du Sud, c’est terminé également. L’absence d’« hégémon » autoproclamé laisse penser que le désordre est plus grand. Mais en réalité, la maturation de ce changement était à l’œuvre depuis longtemps
N’y a-t-il pas une illusion – ou un biais idéologique – à considérer que la vérité, l’Occident et l’ordre international allaient ainsi de pair ?
Tout à fait. Ce n’est pas parce que la Russie, l’Iran et la Turquie prennent une initiative en Syrie, que nous sommes dans la post-vérité ou le post-ordre. Ce n’est pas non plus parce que Donald Trump tweete la nuit que nous sommes entrés dans un monde de vérité alternative. La confusion des réseaux sociaux, les propagandes d’Etat, les prises de position d’acteurs privés, religieux, voire mafieux, brouillent certes les pistes, et il semble y avoir autant de vérités que de discours. L’absence d’« hégémon » autoproclamé laisse en effet penser que le désordre est plus grand. Mais en réalité, la maturation de ce changement était à l’œuvre depuis longtemps. Où étaient la vérité et l’ordre au Vietnam, en Afghanistan, au Biafra, en Palestine, au Salvador, à Prague ou Budapest, sous Pol Pot ou Pinochet ? Avec la fin de la guerre froide en 1991, nous avons connu la fin d’un langage commun des relations internationales entre deux puissances du nord (États-Unis et Union soviétique), qui prétendaient régir le monde en duopole. Désormais, après quelques années de latence, nous assistons à une immense ouverture du jeu.
Dans ce contexte, si vous deviez donner un seul conseil au prochain président français, quel serait-il ?Sans doute de ne pas chercher de guide d’action dans des formules du passé. Le gaullisme était une posture d’équilibre dans les années 1960, mais les blocs de la bipolarité n’existent plus. Le néoconservatisme et son obsession du régime change ont fait des ravages dramatiques dans les années 2000, et aujourd’hui ils provoqueraient un cataclysme supérieur encore, avec le grand retour de la Russie ou de la Chine. Le nouveau Sud est éclaté, diversifié, introuvable : un tiers-mondisme à la fois paternaliste et culpabilisant serait désuet. Plus près de nous, il n’y a plus d’« Europe de l’Est », il y a des Europes orientales, parfois européistes, parfois populistes et antilibérales : le discours convenu sur la sécurité européenne globale incluant forcément la Russie, ne tient plus. La « Méditerranée » est plus que jamais une chimère : de Barcelone à l’Union Pour la Méditerranée, tout a échoué, victime des drames régionaux (de l’Intifada à Gaza en passant par les Printemps arabes) qui ont éclipsé les agendas européens. Il faut oser réinventer les relations internationales et les politiques régionales sur de nouvelles bases. Évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais il faut chercher des schémas nouveaux.
Quels sont, aujourd’hui, les grands défis sécuritaires qui pourraient affecter directement les Français ?
On peut proposer deux réponses à cette question. La réponse convenue, nous la connaissons : le terrorisme est évidemment un défi, les nouvelles menaces aussi, comme celles liées à la cyber-sécurité, la montée en puissance de stratégies autoritaires en Europe orientale (Russie) ou en Asie (Chine), la multiplication des États effondrés dans le sud-méditerranéen ou en Afrique, sans oublier les menaces globales qui pèsent sur l’environnement, notamment avec le réchauffement climatique, constituent un panorama d’ensemble qui fournit une réponse aisée. Il existe une réponse moins convenue, qui réside dans le risque d’une étrange défaite, dans laquelle on est en réalité déjà en partie entré, par refus de sortir des schémas établis. Il y a là un déficit de pensée stratégique qui menace directement notre sécurité, par aveuglement. Ne pas voir le monde qui vient, les puissances qui montent, les aspirations des peuples, conduit à des erreurs importantes. Les printemps arabes nous ont surpris parce qu’au lieu d’écouter les populations, les classes moyennes, les éléments actifs (jeunes, femmes, intellectuels, blogueurs…) du sud-méditerranéen, on s’est enfermé dans quelques face-à-face avec des leaders qui se présentaient comme des garants de stabilité, en réalité d’immobilisme. La poursuite et même l’amplification du terrorisme, avec ses mutations multiples, sont dues en partie à la mauvaise compréhension du phénomène, que l’on continue à réifier comme un adversaire militaire, alors qu’il a des origines éminemment sociales. Au lieu de comprendre l’Amérique ou la Russie, on disserte à l’infini sur Trump et Poutine, etc. Il faut sortir de ces sentiers battus, même si c’est inconfortable. Là réside sans doute le grand défi sécuritaire.
Pensez-vous qu’avec Trump, le monde est devenu plus dangereux ?
Trump est dangereux. Nous en avons la démonstration chaque jour. Il provoque, insulte, déstabilise, remet en cause l’existant sans proposer d’horizon, c’est un destructeur. Il inquiète ses alliés, divise son pays, fait augmenter l’antiaméricanisme dans le monde, vire ses principaux équipiers au bout de quelques jours… Trump est dangereux parce qu’il divise et déstabilise l’Amérique, et qu’une Amérique affaiblie, aigrie, caricaturale d’elle-même, n’est une bonne chose pour personne. Ensuite, ce désordre américain donne un feu vert dangereux à tous ceux qui seraient tentés de profiter du vide ainsi créé. Il peut s’agir de puissances expérimentées (Russie, Chine, Iran), qui savent ne pas aller trop loin et abattre leurs cartes. Il peut s’agir aussi d’alliés paniqués par le désengagement américain, qui pourraient commettre des erreurs par crispation. Ou de petits États turbulents qui pensent pouvoir désormais pousser leurs pions par des actions irresponsables. C’est tout cela qui risque d’être la conséquence directe du « trumpisme ».
Le Brexit pose-t-il un problème de sécurité ?
Le Brexit donne le signal dangereux d’une Europe en voie de détricotage. Si l’UE ne se reprend pas très vite avec des initiatives importantes et pertinentes, d’autres départs suivront. Ensuite, il appartiendra aux Britanniques de démontrer leur capacité à réinventer un projet de politique étrangère qui leur permette de demeurer une puissance de premier plan, justifiant sa place au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Si l’Europe échoue à se relancer, et le Royaume-Uni, à se réinventer, alors le couple franco-allemand sera bien seul pour affronter les défis internationaux.
La conférence sur la Sécurité se déroule en Allemagne et Angela Merkel doit prononcer un discours. Quel rôle voyez-vous pour l’Allemagne demain dans les politiques de sécurité ?
Nous devons faire le choix de l’Allemagne. D’ailleurs, nous n’avons plus le choix. L’Allemagne est plus que jamais avec la France le pilier de l’entité européenne, ou de ce qu’il en reste, sur la scène internationale. Les deux pays ont une approche très différente de l’international, qu’il faut mettre en complémentarité. Là où Paris aime les chaînes de commandement rapides, efficaces, notamment pour les interventions extérieures, Berlin préfère construire des consensus mûris, collectifs. Les deux sont compatibles, et nous sommes condamnés à nous entendre, sinon nous disparaîtrons ensemble, au moins comme puissances significatives. L’Allemagne est une puissance démocratique libérale, certes touchée elle aussi, comme nous, par la démagogie populiste, mais dont les fondements sont solides. Elle ne sera pas de sitôt une puissance militaire interventionniste, car cela va à l’encontre de beaucoup de ses valeurs. Mais elle a déjà tous les attributs pour être une puissance de proposition, de concertation, de rassemblement. Ne pas l’associer davantage à la gestion de certains dossiers, au Proche-Orient, en Méditerranée (Libye) ou ailleurs, a sans doute été une erreur, qu’il ne faudra pas renouveler.

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