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Défense

Les dessous du Qatar bashing : une campagne orchestrée par les Emirats Arabes Unis et Israel.

C'est pas secret... Blog - Wed, 10/26/2016 - 08:18

Le dénigrement du Qatar s’est imposé comme un phénomène et une évidence en France, aux États-Unis et ailleurs. L’émirat est vu comme une menace et il est accusé de tous les maux. Si de nombreux reproches peuvent lui être faits à juste titre, il s’agit aussi de se demander pourquoi et qui se cache derrière cette campagne. Car ce sont bien des pays peu recommandables qui financent le Qatar bashing et instrumentalisent ainsi des leaders d’opinion plus ou moins avertis.
Vendredi 3 octobre, le vice-président américain Joe Biden prend la parole au John F. Kennedy Forum organisé à Boston par la Harvard Kennedy School. Évoquant la situation au Proche-Orient et la guerre contre l’organisation de l’État islamique (OEI), il s’en prend avec une certaine virulence à trois pays qui, selon lui, ont soutenu financièrement cette organisation malgré les mises en garde du gouvernement américain. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) et la Turquie sont pointés du doigt, ce qui va déclencher une véritable crise diplomatique entre Washington et ses trois alliés. Dès le lendemain, la Maison-Blanche prend ses distances avec ce propos tandis que Biden fait savoir qu’il n’entendait nullement insulter ces pays, allant même jusqu’à téléphoner à leurs dirigeants — du moins ceux des Émirats et de la Turquie — pour présenter ses plus plates excuses.
Il est difficile de savoir si cette sortie était intentionnelle — ce qui confirmerait l’existence de fortes tensions au sein de la coalition que les États-Unis tentent de mettre en place contre l’organisation de l’État islamique — ou s’il faut l’ajouter à la longue liste des gaffes commises par le vice-président américain depuis l’élection de Barack Obama en 2008. Mais l’un des aspects les plus intéressants de cette affaire est la réaction de certains médias américains comme CNN qui se sont empressés d’inclure le Qatar dans la liste des pays incriminés alors même que le nom de cet émirat n’a pas été cité par Joe Biden. « Pourquoi le vice-président n’a-t-il pas cité le Qatar ? », s’est par ailleurs demandé le membre du Congrès et républicain Michael Mc Caul alors qu’il était interrogé par Fox News. Il faut rappeler que ce Texan membre de la Chambre des représentants fait partie des personnalités qui tirent à vue sur l’émirat, affirmant haut et fort qu’il est au centre du financement du terrorisme islamiste et des activités anti-américaines à travers le monde.
LOBBYING ET COMMUNICATION EFFICACES
Il faut dire que le Qatar bashing bat son plein depuis début 2013 aux États-Unis. Longtemps hors des radars, l’émirat incarne désormais la figure de l’allié jouant un double jeu. DuWashington Post à CNN en passant par des médias moins intéressés par l’actualité internationale, les dossiers spéciaux et autres enquêtes à charge sur le Qatar se multiplient. Comment expliquer cette tendance quand on sait que Doha, via ses organismes publics, n’a pas été avare de publicités payantes et autres sponsorings dans les médias américains ? La réponse est venue début septembre du New York Times. Selon ce quotidien, plusieurs pays mènent une intense action de lobbying contre le Qatar avec, à leur tête, les Émirats arabes unis. Ces derniers ont engagé une entreprise de relations publiques, Camstoll Group, fondée en novembre 2012 par d’anciens fonctionnaires du Trésor américain. La principale figure de cette agence est Matthew Epstein, un néoconservateur qui était en charge au milieu des années 2000 du dossier des sanctions à l’encontre de l’Iran. Pour un montant de 400 000 dollars par mois, Camstoll Group a donc entrepris de « briefer » journalistes et parlementaires à propos du rôle que jouerait le Qatar dans le financement des groupes terroristes dont le Front Al-Nosra, réputé proche d’Al-Qaida, en Syrie.L'obsession qu'a le FN pour le Qatar devient subitement plus claire.Pour les Émirats arabes unis, il s’agit d’isoler le Qatar sur la scène internationale en lui faisant payer son soutien, en général, au mouvement des Frères musulmans, et, en particulier, à la présidence éphémère de Mohamed Morsi en Égypte. Ce dernier est d’ailleurs accusé d’avoir livré des documents confidentiels au Qatar en échange d’un pot-de-vin d’un million de dollars. Les Émirats arabes unis reprochent aussi à Doha d’accueillir un trop grand nombre d’activistes membres de la confrérie et même d’avoir soutenu en sous-main la création d’une branche des Frères musulmans à Abou Dhabi et à Dubaï.
À cela s’ajoute une féroce compétition qui ne dit pas son nom afin de se hisser à la position de premier centre économique, financier, culturel et religieux du Golfe. Si le Qatar a obtenu l’organisation de la Coupe du monde de football de 2022, Dubaï a emporté celle de l’exposition universelle de 2020. Entre le Qatar et les Émirats arabes unis, « pays frères » si l’on en croit les déclarations officielles, le différend n’est donc pas uniquement politique. Il relève d’une question de leadership régional.
UNE STRATÉGIE PAYANTE POUR SES RIVAUX
Le recours aux services de Camstoll Group s’est avéré des plus payants dans la stratégie décidée par les Émirats arabes unis. Se basant sur les informations publiées par le New York Times, le magazine en ligne The Intercept — un titre de First Look Media, la plateforme journalistique créée et financée par le fondateur d’EBay Pierre Omidyar — a publié à ce sujet une enquête très fouillée sur l’impact du lobbying de Camstoll Group à destination des grands médias américains. Rappelant que les Émirats arabes unis ont été, en 2013, en tête de liste des dépenses de lobbying consenties par un pays étranger aux États-Unis (14 millions de dollars), The Intercept a mis en exergue la façon dont Camstoll a réussi à faire passer ses principaux messages. À savoir que le Qatar finance, directement ou indirectement, les groupes terroristes en Irak et en Syrie mais aussi en Libye.
Interrogé par Orient XXI, un consultant en affaires publiques basé à K-Street, la célèbre rue des lobbyistes à Washington, a accepté de livrer son analyse sur ce dossier à condition de ne pas être cité car ayant des clients dans le Golfe. « Cette campagne est une réussite presque totale, un vrai cas d’école. Les médias, les journalistes qui comptent mais aussi des producteurs, des agents éditoriaux et aussi des hommes politiques ainsi que des think tanks conservateurs ont systématiquement été approchés. Matthew Epstein a un très bon carnet d’adresse. C’est un homme introduit qui dispose de relais dans l’administration — y compris dans l’entourage du président Obama. Mais la réussite de cette campagne n’aurait pas été possible si le Qatar n’avait pas déjà une aussi mauvaise image et, surtout, s’il n’avait rien à se reprocher ».
De son côté, The Intercept note que la stratégie de Camstoll a été de s’appuyer sur les groupes néoconservateurs et les publications pro-israéliennes. Et de rappeler au passage le passé de Epstein qui, avant de travailler au département du Trésor, activait lui aussi dans les cercles néoconservateurs en compagnie de Steve Emerson, une personnalité connue aux États-Unis pour ses diatribes antimusulmanes et anti-arabes, notamment à l’encontre de l’Arabie saoudite.1 À chaque attentat, Emerson a longtemps pointé un index accusateur contre le royaume wahhabite. Aujourd’hui, ses interventions sont toujours aussi abruptes mais il a désormais une autre cible à désigner, en l’occurrence le Qatar.
LA VOLTE-FACE DE TEL-AVIV
L’autre pays instigateur de la campagne médiatique contre le Qatar est Israël, dont les dirigeants, contrairement à ceux des Émirats arabes unis, ont clairement pris position sur ce sujet. Ron Prosor, ambassadeur israélien à l’ONU a ainsi déclaré que Doha était devenu « un “club med” pour terroristes » et plaidé pour un isolement international de l’émirat. Il faut rappeler qu’Israël n’a pas admis que le Qatar soutienne le Hamas durant la guerre de l’été dernier et que Khaled Mechaal, le dirigeant de ce parti, ait été accueilli à Doha depuis son départ de Syrie en 2012. Pour les officiels israéliens, l’aide financière allouée par le Qatar à la bande de Gaza aurait servi à financer des actes terroristes et à permettre aux groupes armés de renouveler leurs équipements. On est loin du début des années 2 000 quand Doha était l’une des rares capitales arabes à entretenir des relations quasi officielles avec Tel-Aviv et où les responsables israéliens louaient la modération du Qatar en ce qui concerne la question palestinienne.
Chercheur à l’université de Nayang à Singapour, James M. Dorsay est l’un des rares observateurs à avoir abordé la question du lobbying israélien contre le Qatar. Un lobbying qui s’est notamment illustré par une campagne contre l’octroi de la Coupe du monde de football. Sur son blog consacré au football et au Proche-Orient, l’universitaire cite le cas de deux organisations, Sussex Friends of Israel et Israel Forum Task Force, qui ont appelé à manifester pour le transfert de la compétition à un autre pays. « Il y a une convergence d’intérêts stratégiques entreIsraël, l’Égypte et les Émirats arabes unis », relève ainsi le chercheur.
Mais l’offensive médiatique contre le Qatar ne se concentre pas uniquement aux États-Unis. En Europe aussi, notamment en France et au Royaume-Uni, des consultants, d’anciens journalistes reconvertis dans la communication d’influence, incitent leurs anciens confrères à écrire sur le Qatar et ses liens avec le terrorisme, se proposant même de leur fournir des dossiers complets sur le financement des groupes armés en Syrie. Ou bien encore, autre sujet récurrent, sur la pitoyable condition des travailleurs étrangers soumis à la kafala, c’est-à-dire au bon vouloir d’un sponsor qatari. L’auteur de ces lignes a ainsi été approché à plusieurs reprises par divers intermédiaires pour rendre compte notamment des travaux de Global Network for Rights and Development, une organisation non gouvernementale basée en Norvège, prompte à dénoncer — et avec raison — le statut des migrants asiatiques au Qatar mais qui semble ignorer que leur situation est tout aussi inacceptable en Arabie saoudite,aux Émirats arabes unis et dans le reste du Golfe…
JEU DE DUPES
Car la question n’est pas de chercher à dédouaner le Qatar mais simplement de ne pas être dupe de la campagne de communication qui sévit contre lui. Comme le relève si bien la journaliste Elisabeth Dickinson de Foreign Policy, il est évident que l’émirat a une large responsabilité dans le financement non contrôlé voire anarchique — la journaliste parle même d’« amateurisme » — de groupes armés sur lesquels Doha n’a jamais exercé de véritable contrôle faute de compétences et de moyens humains et techniques. Mais sa mise au pilori actuelle ne saurait faire oublier que ses voisins ont eux aussi beaucoup à se reprocher. Qu’il s’agisse du financement du salafisme, du droit des étrangers ou même de la propagation d’un discours antichiite qui a fait le lit d’organisations comme celle de l’État islamique, aucun pays membre du Conseil de coopération du Golfe ne diffère intrinsèquement du Qatar. Comme le note un diplomate maghrébin qui connaît bien la région « c’est partout les mêmes archaïsmes, les mêmes aberrations sociétales et politiques. Il s’agit d’une région qui peine à évoluer vers la modernité réelle et ce ne sont pas des campagnes de communication, aussi coûteuses soient-elles, qui aideront à une vraie transformation ».
Mais pour l’heure, c’est la communication qui domine. Acculé dans les cordes, pointé du doigt par l’establishment de Washington, le Qatar a décidé de réagir. L’émir, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a accepté d’être interviewé par CNN où il a affirmé que son pays « ne finance pas les extrémistes ». Une prestation qui n’a pas franchement modifié la perception générale aux États-Unis ou ailleurs. De même, et après plusieurs années de tergiversations, l’émirat a finalement décidé de s’engager dans la bataille d’influence en embauchant le cabinet Portland Communications dirigé par Tim Allan, ancien proche de Tony Blair. Pour l’heure, les résultats demeurent mitigés… James M. Dorsey raconte ainsi que la presse britannique n’a pas eu de mal à faire le lien entre cette société et des blogs apparus sur le net pour défendre la Coupe du monde de football de 2022 au Qatar. « Les dirigeants qataris ne savent pas faire face à ce genre de crise, raconte un ancien conseiller de Cheikha Moza, la mère de l’actuel émir. Ils sont peu nombreux et ont trop souvent tendance à croire que l’argent permet tout. Là, ils croulent sous les propositions de dizaines de cabinets occidentaux de relations publiques dont certains, cela a été vérifié, travaillent aussi pour les Émirats… Actuellement, le mot d’ordre est plutôt de faire profil bas en attendant que la tempête passe. » À condition que cette dernière se calme, ce qui est loin d’être garanti, les tensions politiques entre le Qatar et ses voisins n’ayant pas faibli.
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Y-a-t'il eu erreur? Et quel genre d'erreur?

C'est pas secret... Blog - Fri, 10/07/2016 - 14:00
Publication d'un nouveau texte de l'ami Jurek. Je souscris personnellement à la troisième thèse.
A propos du Boeing abattu par un Bouk


Les déclarations russes relatives au Boeing du vol MH17 abattu au-dessus du Donbass ont beaucoup varié. La dernière explication donnée par la télévision à la population russe est que « le boeing a été abattu par un chasseur ukrainien ». D. Pieskov, porte-parole du Kremlin se contente de déclarer que le rapport du groupe international d'enquête n'a pas donné la « vérité dernière ». Mark Solonine, ingénieur en aéronautique et historien militaire russe, a écrit un long article dans son blog sur la destruction du Boeing MH17.
Tout d'abord il s'étonne que le Bouk qui a été envoyé dans le Donbass soit un seul matériel, ce n'est pas dans les habitudes militaires d'envoyer une pièce isolée, d'habitude on procède par batterie, par division, par unité structurale de l'armée. Ensuite ce Bouk était équipé de ses seuls 4 missiles sans autre approvisionnement. Enfin Solonine estime que pour les besoins en défense anti-aérienne des séparatistes contre l'aviation ukrainienne il n'y avait pas besoin d'une pièce aussi performante que le Bouk dont les missiles (peuvent atteindre des avions a plus de 18000 mètres d'altitude et à plus de 35 km de distance). La défense anti-aérienne des séparatistes pouvait être satisfaite par d'autres matériels automoteurs nettement moins performants, mais dont l'approvisionnement ne serait pas si limité. Solonine en tire la conclusion que la mission du Bouk n'était pas une mission militaire mais une mission spéciale organisée par un service spécial.
Le Bouk qui a traversé la frontière russo-ukrainienne à Lougansk dans la nuit du 16 au 17 juillet s'est rendu à Donetsk puis, sur ses propres chenilles, sans sa plate-forme de transport, dans un champ près de la bourgade de Piervomaïsky à 16 km de la frontière russo-ukrainienne. Si le Bouk devait protéger les unités séparatistes voisines de Saour-Mogila, Marinovka et Dmitrovka il aurait pu le faire à partir du territoire russe de l'autre côté de la frontière. Ce Bouk est reparti vers le territoire russe le 17 au soir après avoir lancé un missile et abattu le Boeing du vol MH17 vers 16h20. Autre bizarrerie : l'itinéraire du vol AEROFLOT SU2074 Moscou-Larnaka a été modifié plusieurs fois. Ainsi le vol Nord Sud du 14 juillet, de Moscou à Larnaka a évité le territoire ukrainien en le contournant par l'Est, le 15 juillet le vol est passé au-dessus du territoire ukrainien mais en contournant le Donbass par l'Ouest mais les 16 et 17 juillet alors que le Bouk était au Donbass, le vol passait en ligne droite en coupant le ciel du Donbass au-dessus de Lozovaya, Krasnoarmeïsk et Marioupol.
L'hypothèse du Boeing abattu par un avion ukrainien étant absolument non tenable, il reste finalement trois thèses à l'explication de la catastrophe :


1/ La première est celle de la confusion entre un avion militaire ukrainien et le Boeing (les Russes auraient eu vent qu'un Antonov-26 ukrainien devait survoler la région mais cela ne s'est pas produit) Par ailleurs, les formes, altitudes de vol et vitesses de ces deux avions ne sont pas sujettes à confusion. Cette thèse est soutenue, entre autres, par des politiciens russes d'opposition, Yavlinsky, Navalny, une journaliste, Youlia Latynina, s'exprimant régulièrement sur ''Ekho Moskvy'', ainsi que Mikhail Malychevsky , constructeur principal d'''Almaz-Antey'', entreprise qui fabrique des armes dont le Bouk. Il s'agit donc de gens qui, pour la plupart espèrent garder la possibilité de s'exprimer, et qui, craignant une rupture irrémédiable avec le Kremlin, pratiquent l'autocensure.
2/ La seconde thèse est que la mission du Bouk était d'abattre le SU2074 du vol AEROFLOT Moscou-Larnaka qui survolait le Donbass presque simultanément au Boeing malaisien du vol MH17 mais il y a eu une erreur due probablement au fait que le Bouk s'était mis en position de tirprès du village de Piervomaïsky et non de Piervomaïskoïe (il y a encore un troisième endroit qui s'appelle Piervomaïsk (du premier mai) dans le Donbass). Cette thèse à d'abord été soutenue, peu après l'attentat, par V. Nalivaytchenko, alors chef du SBU, service de sécurité ukrainien. Cette même thèse est soutenue par les Russes : M. Solonine, A. Venediktov, directeur d'''Ekho Moskvy'', S. Rabinovitch ii , économiste, A. Piontkovsky, politologue, A. Kokh, ancien très haut fonctionnaire sous Yeltsine. Selon cette thèse, cet attentat aurait été planifié parce que Poutine avait besoin d'un prétexte pour envahir totalement l'Ukraine et chauffer à blanc la haine des Russes contre les Ukrainiens. C'est à la même époque que la télévision russe passait des images et des histoires comme par exemple celle d'un petit garçon qui aurait été crucifié par les ''nazis ukrainiens'' dans le Donbass.
3/ La troisième thèse est que c'est bien le Boeing du vol MH17 qui devait être abattu et qui l'a été. Le but aurait été de forcer les Ukrainiens, alors en train de reprendre le Donbass, à s'arrêter en les accusant de cet attentat et parallèlement en effectuant des actions diplomatiques auprès du président Porochenko qui venait d'être élu. C'est le Russe A. Illarionov, ancien conseiller économique de Poutine qui a rompu avec Poutine en janvier 2005 lorsqu'il s'est aperçu que Poutine n'avait pas l'intention de respecter la démocratie qui soutient cette thèse et repousse catégoriquement les deux autres thèses. Il est à remarquer que la première thèse n'implique pas une responsabilité criminelle de Poutine ni un crime de guerre mais qu'elle est peu vraisemblable. Selon les deux autres thèses il s'agit d'un crime de guerre dont le Kremlin est forcément responsable.
Le 05/10/2016

Jurek


http://www.solonin.org/article_buk-na-donbasse-zachemhttp://aillarionov.livejournal.com/http://militaryarms.ru/boepripasy/rakety/buk-m1/http://www.kasparov.ru/material.php?id=57EE8FF65B6A9http://www.twitlonger.com/show/n_1so07ua

i Solonine énumère les matériels automoteurs « Osa » , « Tor », « Toungouska » et « Pantsir » qui peuvent atteindre des cibles à 5000-6000 m d'altitude et 8-12 km de distance ce qui est largement suffisant pour atteindre les Su-25 et An-26 qui équipent l'aviation ukrainienne.
ii Slava Rabinovitch parle également de l'attentat contre l'avion de ligne russe A-321 qui, partant de Charm-el-Cheikh, le 31 octobre 2015 a sauté au-dessus du Sinaï à cause d'un bagage piégé à détonateur et dispositif à retardement chimiques. (bagage appartenant à un passager russe qui, au dernier moment, n'a pas pris l'avion). L'hypothèse de Rabinovitch est que cet avion a été piégé par les services russes mais que le dispositif chimique fragile et peu fiable a fonctionné prématurément. L'avion russe ayant dû sauter au-dessus du territoire ukrainien et non du Sinaï.
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European Border and Coast Guard Agency (EBCG)

CSDP blog - Thu, 10/06/2016 - 22:00

The new European Border and Coast Guard Agency (EBCG) is established today, October 6, 2016.

This successor of the former Frontex (from French: Frontières extérieures for "external borders") is an agency of the European Union headquartered in Warsaw, Poland, tasked with border control of the European Schengen Area, in coordination with the border and coast guards of Schengen Area member states. Frontex was established in 2004 as the European Agency for the Management of Operational Cooperation at the External Borders, and primary responsible for coordinating border control efforts.

In response to the European migrant crisis of 2015-2016, the European Commission proposed on December 15, 2015, to extend Frontex's mandate and to transform it into a fully-fledged European Border and Coast Guard Agency. On 18 December 2015, the European Council roundly supported the proposal, and after a vote by the European Parliament, the Border and Coast Guard was officially launched on 6 October 2016 at the Bulgarian external border with Turkey.

To enable the Agency to carry out its tasks, its budget would be gradually increased from the €143 million originally planned for 2015 up to €238 million in 2016, €281 million in 2017, and will reach €322 million (about US$350 million) in 2020. The staff of the agency would gradually increase from 402 members in 2016 to 1,000 by 2020.

The European Border and Coast Guard Agency is not a new body. It does not replace Frontex and it retains the same legal personality. What the Commission draft Regulation aims to do is to strengthen the mandate of the EU border agency, to increase its competences and to better equip it to carry out its operational activities. The new tasks and responsibilities of the Agency need to be reflected by its new name. It coordinates its work alongside the European Fisheries Control Agency and European Maritime Safety Agency with regard to coastguard functions.
The permanent staff of the Agency will be more than doubled between 2015 and 2020. The new proposal provides for a reserve of European border guards and technical equipment. The Agency will be able to purchase its own equipment (this is not a novelty). However - and this is new - the Member States where this equipment is registered (this refers mainly to big equipment items such as patrol vessels, air crafts, etc. which need a flag of state) will be obliged to put it at the Agency's disposal whenever needed. this will make it possible for the Agency to rapidly deploy the necessary technical in border operations. A rapid reserve pool of border guards and a technical equipment pool will be put at the disposal of the agency, intending to remove the shortages of staff and equipment for the Agency's operations.

A monitoring and risk analysis centre will be established, with the authorisation to carry out risk analysis and to monitor the flows towards and within the EU. The risk analyses includes cross-border crime and terrorism, process personal data of persons suspected to be involved in acts of terrorism and cooperate with other Union agencies and international organisations on the prevention of terrorism. A mandatory vulnerability assessments of the capacities of the Member States to face current or upcoming challenges at their external borders will be established. The Agency is able to launch joint operations, including the use of drones when necessary. The European Space Agency's earth observation system Copernicus provides the new Agency with real time satellite surveillance capabilities alongside the current Eurosur border surveillance system.

ember States will be able to request joint operations, rapid border interventions, and deployment of the EBCG Teams to support national authorities when a Member State experiences an influx of migrants that endangers the Schengen area. In such a case, especially when a Member State’s action is not sufficient to handle the crisis, the Commission will have the authority to adopt an implementing decision that will determine whether a situation at a particular section of the external borders requires urgent action at the EU level. Based on this decision, the EBCGA will be able to intervene and deploy EBCG Teams to ensure that action is taken on the ground, even when a Member State is unable or unwilling to take the necessary measures.

The right to intervene is a point of contention between a number of EU Members and the Commission, especially those Members whose borders form the external borders of the EU, such as Greece, Hungary, Italy, and Poland. They want to ensure that intervention is possible only with the consent of the Member States, whose external borders necessitate the presence of the ECBGA. Greece’s Alternate Minister for European Affairs, Nikos Xydakis, stated in an interview that while Greece is supportive of a common European action and of changing Frontex’s mandate, it wants the ECBGA to take complete charge of migration and refugee flows.

Tag: FRONTEXEBCG

Interview de Stanislav Levchenko, ancien officier du KGB.

C'est pas secret... Blog - Tue, 09/13/2016 - 18:08
Vous avez dirigé des journalistes au Japon. Comment les avez-vous recruté ? Quels types de journalistes cherchiez-vous afin de mener des mesures actives ?
Tout d'abord, le recrutement est un processus très long et compliqué. Il faut de deux à quatre ans pour achever un recrutement et avoir un agent qui travaille pour vous. Pour réussir cela, il vous faut utiliser tous les outils dont dispose notre profession. Nous effectuons au préalable une vérification complète des antécédents de la cible afin de définir l'angle d'attaque pour le recrutement. Un officier du KGB se focalise généralement sur deux types de journalistes. Le premier type est le journaliste spécialisé dans un domaine et qui détient des informations sensibles et est en contact avec les individus occupant des postes clés.

Stanislav LevchenkoQuels types de spécialistes le KGB recherche-t-il ?

Ceux qui ont développé une expertise dans les divers aspects de la vie politique, économique ou dans les affaires militaires. Je me concentrais sur les spécialistes de la politique. Un tel agent peut être utile de différentes manières. Il peut écrire des articles bien-sûr, qui défendent le point de vue et les objectifs de l'URSS sur un sujet particulier. De plus il peut vous donner accès à des informations sensibles qu'il aura collectées pour vous. Enfin, parce qu'il est un spécialiste, il est susceptible de connaître et d'interagir avec d'autres membres de l'élite. Vous pouvez demander à votre agent d'influence de mener divers opérations d'influence contre ces individus. Quatre des agents dont je m'occupais au Japon étaient d'éminents journalistes. Ils avaient des contacts à haut niveau au sein du Parti Socialiste et du Parti Libéral Démocrate et parmi des officiels du gouvernement, y compris des membres du Cabinet du Japon. Le journaliste me fournissait des informations secrètes ainsi que des documents. Je leur ai aussi fait mener plusieurs opérations d'influence contre des membres du gouvernement.
Quelle était la seconde catégorie de journalistes que vous recrutiez ?

Le second type de journaliste était celui qui disposait d'un large auditoire, ou qui travaillait pour un journal à grand tirage. Un des agents que le KGB dirigeait au Japon était le proche confident du propriétaire d'un des plus gros journaux japonais qui tirait à 3 millions d'exemplaires par jour. Il a été utilisé pour mener diverses mesures actives contre ce journal.
Pourriez-vous être un peu plus précis au sujet des méthodes de recrutement utilisées, et des opinions politiques des agents d'influence que vous dirigiez ? Combien d'agents dirigiez-vous ?
Une fois que la décision d'approcher un journaliste ou un autre membre de l'élite, diverses méthodes sont utilisées.  Il n'y a pas de mode opératoire général, on procède au cas par cas. Laissez-moi vous donner un exemple. En général, l'idée de base est de trouver un terrain d'entente ou un centre d'intérêt commun, et ainsi d'établir une relation personnelle avec la cible. Cette approche peut être appliquée à des cibles de tous bords politiques. Pour ceux dont les opinions penchent à gauche, le centre d'intérêt commun pourra se trouver sur le terrain idéologique. Pour quelqu'un de l'autre bord politique, le centre d'intérêt pourra être un problème particulier. Par exemple la cible peut être très favorable à Taïwan et opposée à un rapprochement entre la Chine et le Japon. Le centre d'intérêt commun est ici évident, et un accord peut être passé sur ce point particulier. Si l'individu était un journaliste, je l'assistais en lui fournissant de l'argent, ainsi qu'un soutien moral et des encouragements, mais aussi des informations et des documents.

Quelles autres méthodes sont utilisées pour effectuer un recrutement ? Est-ce que le chantage est utilisé pour le recrutement ou pour garder un agent actif ?

Bien qu'il soit de la première importance d'établir une relation sur un centre d'intérêt commun, l'argent est aussi utile. Certains individus, même ceux qui sont anti-soviétique, ne travailleront pour vous que pour de l'argent. L'argent détient un fort pouvoir de persuasion. D'un autre côté, je ne trouve pas que le chantage soit une technique très efficace. Bien sûr, le KGB s'en est servi. Personnellement, je n'aimais pas le chantage parce que j'avais le sentiment qu'il pouvait pousser l'agent dans les bras des services de contre-espionnage de la nation cible [NdT : voir la tentative avortée de recrutement par le chantage du journaliste américain J Alsop par le KGB].

Quelles étaient les opinions politiques des agents qui étaient sous votre responsabilité au Japon ? Combien d'agents avez-vous dirigé ?

Environ un tiers des agents sous mon contrôle étaient de conviction socialiste et marxiste. Un autre tiers était neutre politiquement, ou au centre. Le dernier tiers était à droite. En 1979, je m'occupais de 10 individus : des agents et d'autres en cours de recrutement ; avec qui j'avais entre 20 et 25 réunions clandestines par mois. Dans la Résidence de Tokyo, il y avait 5 officiers traitants qui s'occupaient des mesures actives au travers de 25 agents d'influence. Le nombre total d'officiers du KGB dans la Résidence de Tokyo était de 50 à 60.

Est-ce que la plupart des agents comprenaient qui vous étiez réellement ? Réalisaient-ils que vous étiez un officier du KGB ?

Je dirais que la majorité ne le savait pas. Ils croyaient que j'étais un correspondant de New Times et pas un officier du KGB.

Fournissiez-vous aux journalistes des informations, des documents à publier ? En d'autres termes, leur donniez-vous des histoires ou des articles ?

En ce qui me concerne, je décrivais les grandes lignes, les thèmes à aborder et je fournissais des informations ; mais c'est l'agent qui se chargeait de rédiger l'article. Je ne pensais pas que c'était une bonne chose de lui fournir un article complet, prêt à être publier. La raison est que chaque journaliste a un style et une méthode d'écriture particulier, et un article écrit par mes soins ou par quelqu'un à Moscou, pourrait détonner et ainsi mettre la puce à l'oreille des services de contre-espionnage du pays cible. En général, on fournit les thèmes, les lignes directrices et les objectifs. On fait des suggestions, et on discute avec l'agent de la manière de mettre en œuvre et de réaliser ces objectifs.

Avez-vous réussi à faire recruter d'autres agents par vos agents, en plus de leurs opérations de mesures actives ?

Il est très rare qu'un agent puisse effectuer un recrutement. Cela arrive, mais c'est très rare. Il est beaucoup plus fréquent qu'un agent vous aide à identifier une recrue potentielle. Une fois que la cible est identifiée, on peut commencer le long processus qui consiste à évaluer s'il est opportun de la recruter, et, le cas échéant, à déterminer la bonne manière de l'approcher. C'est principalement à cela que m'aidaient les agents qui étaient sous mon contrôle.

Comment déterminiez-vous quel agent devait accomplir une tâche particulière, ainsi que la conduite à suivre pour la mise en œuvre de telle ou telle opération ?

Comme je l'ai déjà dit, les opérations de mesures actives au Japon se fondaient sur les directives que nous recevions de Moscou.  Nous les recevions souvent quotidiennement, à raison de trois à cinq directives à la fois. Habituellement, les officiers responsables des mesures actives avaient une réunion avec le chef de groupe afin de déterminer la meilleure manière de mettre en œuvre ces directives. Un fois que l'on avait décidé de la marche à suivre, on en référait à Moscou pour obtenir son aval. Cela n'était pas nécessaire pour chaque opération, mais pour la plupart d'entre-elles.

[...]

Etiez-vous autorisés à faire preuve d'initiative ? Pouviez-vous modifier les ordres, puis les exécuter ?

Lors de nos réunions nous pouvions proposer des modifications des ordres et des consignes, il y avait une grande liberté d'action. Toutefois, dans la plupart des cas, nos plans étaient envoyés à Moscou pour y être avalisés. Nous ne prenions généralement pas d'initiatives sans la permission du Centre.

Comment mesuriez-vous l'efficacité des opérations menées par les officiers traitants ? Est-elle étroitement surveillée ? Quelle est l'importance des résultats ?

Les activités des officiers traitants sont étroitement surveillées et évaluées. Le succès a une importance cruciale. Toutefois il est parfois difficile d'évaluer le succès d'une opération. Certaines choses sont faciles à mesurer et à évaluer ; par exemple, la production d'un journaliste  (le nombre d'articles publiés ou la quantité d'informations confidentielles collectées) ou d'un parlementaire que vous avez recruté (faire certaines déclarations, lancer certaines discussions, ou créer au sein du Parlement une atmosphère favorable aux objectifs de l'URSS). Ces éléments sont évalués conformément à certains critères par nos supérieurs.

L'impact d'autres types d'opérations est en revanche plus difficile à mesurer. Par exemple, le succès des mouvements pacifistes en Europe, dans lesquels le KGB et le Département International étaient très largement impliqués, est indéniable. Toutefois le développement des mouvements pacifistes ne peut être seulement attribué au KGB et au DI. Ainsi, l'évaluation de l'efficacité des mesures actives dans la croissance des mouvements pacifistes est plus que subjective. Mais le chef de la résidence locale du KGB et le chef du groupe des mesures actives sont tout de même responsables de l'évaluation de telles activités.

[...]

Beaucoup d'observateurs à l'ouest minimisent l'utilisation d'agents d'influence, d'organisations internationales servant de couverture, ainsi que d'autres types de mesures actives. Que leur répondez-vous ?

Tout d'abord, il existe des indicateurs de l'importance que les Soviétiques donnent à ces activités. La quantité de mesures actives publiques ou clandestines est considérable, et cela peut être étudié et documenté. En tant qu'ancien membre du KGB, je peux vous dire que le KGB et le DI disposaient de toutes les ressources tant humaines que matérielles pour mener à bien cette entreprise considérable.

Source : Former CIA and KGB agents share inside look at espionageNous n'étions jamais à cours de moyens. Bien sûr ce n'est pas quelque chose de nouveau. Un examen de l'histoire du PC d'URSS démontrerait l'importance de telles tactiques. Une lecture attentive des déclarations et des écrits des dirigeants soviétiques donne un aperçu de l'importance de ces mesures. Bien que nous ayons discuté de leur efficacité plus tôt, laissez-moi insister de nouveau sur le fait que ces mesures actives sont évaluées selon des critères particuliers. Leur succès est d'une importance vitale. L'augmentation du recours aux mesures actives depuis les dix dernières années, est due aux progrès considérables faits dans la maîtrise de ces dites mesures.
Tiré de : "Dezinformatsia : The Strategy of Soviet Disinformation. 1984. pp 170-181"

A lire : Le KGB en France
             Oleg Kalugin sur la pénétration du KGB en France. 
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Is China Deliberately Trying To De-Rail The Russia/Saudi Oil Deal?

C'est pas secret... Blog - Mon, 09/12/2016 - 11:42
China, the world’s largest oil consumer, has been increasing oil imports and feasting on the low crude oil prices. Could Russia and Saudi Arabia’s plan to stabilize crude oil prices cut into China’s oil hoarding plans?
Chinese oil imports have increased to 32.85 million tons in August, the second highest figure after the record 33.19 million tons import figures of December 2015. It’s a 7 percent increase over the same period last year, and a 6 percent increase over July. Currently, the Asian giant imports 66 percent of its crude oil requirements.
“Chinese oil majors are no longer under orders to increase domestic production, as they were doing so at a loss,” said Adam Ritchie, executive general manager for supply at Caltex Australia Ltd. “China’s change to let economics decide between imports and domestic production is a big change,” reports Bloomberg.
Russia and Saudi Arabia, the two largest suppliers, have been battling it out to increase their market share in China. While Russia has increased its market share in China from 12.6 percent last year to 13.6 percent this year, Saudi’s have seen their share dip from 15.1 percent to 14 percent during the same period.
“There’s a market-share battle going on mainly among the Middle East producers and Russia,” Olivier Jakob, managing director of Petromatrix, said by phone from Zug, Switzerland. “Rivals are making a big push into China,” reports Bloomberg.
An agreement between both the competing producer nations reduces the bargaining power of the Chinese refiners, who had started to choose the spot sales offered by Russia against the long-term contracts policy of Saudi Arabia.
Nevertheless, the Chinese can breathe easy, because like many other experts globally, even the Chinese analysts are not confident that the deal between Saudi Arabia and Russia will result in any substantive action.
"It will be very difficult to implement this agreement, as the volume for each exporter country is different. Many countries - producers of oil and gas rely on exports, so they are unlikely to agree to the terms of the agreement," a senior consultant for Sinopec Yang Qixisaid.
lire la suite.
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De l'Ukraine et d'autres choses

C'est pas secret... Blog - Mon, 06/27/2016 - 08:25

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Soutenez les bénévoles français qui aident les soldats ukrainiens.

C'est pas secret... Blog - Tue, 05/31/2016 - 22:44
La FUSA - (French & Ukrainians Supporting Army),organisation d'aide aux soldats dont s'occupe l'ami Tarkan, permet de fournir aux soldats ukrainiens et aux régiments de volontaires les équipements indispensables. Ils apportent aussi leur aide aux populations civiles qui vivent à proximité de la zone de guerre. Leur prochain convoi part le 9 juin sur le front pour les ravitailler. N'hésitez pas à les soutenir !
 Page facebook de la FUSA :
 https://m.facebook.com/frenchukrainianssupportingarmy/  Plate-forme de vente pour financer leur action:
 http://www.support4ukraine.com 
La structure d'aide aux enfants:
https://m.facebook.com/sfukr/    

 
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ERRARE HUMANUM EST, PERSEVERARE DIABOLICUM

C'est pas secret... Blog - Sat, 04/16/2016 - 22:53
Publication d'un article de l'ami Jurek.

Comment expliquer qu'à côté d'hommes remarquables comme les 3 Andrei (Andrei Zoubov, Andrei Illarionov et Andrei Piontkovsky) ou encore le courageux Sacha Sotnik, il existe en Russie actuellement tant d'hommes chargés de haine, frappés de fièvre obsidionale et d'idées de grandeur et d'Empire complètement déplacées ?
Pourquoi existe-t-il en Russie tant de personnes qui cherchent à réécrire l'histoire ? Certains n'acceptent pas avoir été conquis par la Horde d'or, ils disent ''comment est-il possible que nous ayons été conquis par les Mongols ? Il faut voir ce qu'ils sont actuellement, ce sont des éleveurs nomades, tout ce qu'il y a de plus pacifiques. C'est impossible qu'ils nous aient conquis, ce serait trop affreux, l'histoire qu'on nous a enseignée est fausse'' et ils font des élucubrations sur la Horde d'or.
Pourquoi des Russes refusent-ils que les Varègues, des envahisseurs venus de Scandinavie, aient pu organiser la Rous de Kiev et lui donner ses premiers souverains et même donner son nom à la Rous? (les Finnois et Estoniens appellent la Suède respectivement « Ruotsi » et « Rootsi ») « Ce sont les Suédois au XVIIème siècle qui nous ont fait croire cela mais c'est faux, notre nom ne peut être d'origine germanique, il est très ancien et ce ne sont pas des Scandinaves qui ont organisé notre Etat ».
L'alphabet russe ne doit pas s'appeler cyrillique, il n'est pas dérivé de l'écriture grecque, c'est l'écriture grecque qui est dérivée de l'alphabet russe que nous avons créé il y a très longtemps, d'ailleurs des fouilles archéologiques bla, bla, bla...
Il existait un peuple brillant qui a connu son apogée en Toscane, en Italie du Nord juste avant que Rome n'apparaisse. Ce peuple a laissé de nombreuses sculptures, parfois fort belles, et des inscriptions assez nombreuses dans une écriture apparentée au grec et en une langue qu'on ne sait pas traduire sauf quelques mots (cette langue n'a que peu de mots présentant des correspondances avec ceux de langues indoeuropéennes et elle a une structure de langue agglutinante, ce qui n'est pas indoeuropéen). Virgile affirme dans son Enéide que les Etrusques sont venus de Troie après la guerre du même nom. Un savant a essayé au XIXème siècle de trouver des traductions en imaginant des correspondances avec le vieux-slave ; il n'a pu avancer beaucoup mais toutefois suffisamment pour que des Russes soient persuadés que les Etrusques sont leurs ancêtres. Alexandre Douguine, le grand penseur et philosophe russe admiré par un certain nombre de Français, a dit ''Этруск Это русский'' [Etrousk Eto rouski] ''Etrusque c'est russe'' et il affirme que ce sont les Russes et les Turcs qui sont descendants des Etrusques « d'ailleurs nous avons toujours été près des Turcs et de la Horde d'or... »


Alexandre Douguine est loin d'être le seul et le plus extrémiste dans son genre. Il existe à Sotchi une institution qui s'appelle « Centre Scientifique et d'enseignement de l'Académie Russe d'Enseignement de Sotchi. Académie des sciences humaines de la mer Noire en la ville de Sotchi”. Dans cette académie le Professeur N. Lazarev donne une chronologie qu'il intitule « Courte histoire de l'Empire Russe » (cette chronologie est disponible après l'article). Cette chronologie débute avec la création de l'univers, constate la formation de l'ethnie russe en Haute Mésopotamie il y a 40 000 ans. Cette ethnie fonde la ville de Troie et passe pratiquement par tous les endroits où surgira une civilisation antique. Enfin, bref, les Russes sont à l'origine de tout, ils ont tout inventé...On comprend que ces complexes sont dus à une histoire malheureuse, il y a peut-être des causes très anciennes comme le joug tartare puis l'autocratie, la verticale du pouvoir des tsars mais il y a surtout des causes plus récentes : un XIXème siècle brillant artistiquement et littérairement, une révolution industrielle qui pointait à la charnière du XIXème et du XXème siècle et l'effondrement intellectuel et moral dû à la révolution et au régime qui a suivi.
Un régime à la fois messianique et extrêmement coercitif qui prétendait détenir la ''vérité'' et la solution à tous les problèmes, un régime qui prétendait avoir une grande influence sur le monde et l'avait en fait dans une assez large mesure grâce à ses services de désinformation, ses Komintern et autres internationales et tous les ''idiots utiles''. Un régime qui essayait même de déformer les sciences (lissenkisme, marisme). Je viens récemment de lire un livre intéressant des années 80 en estonien sur la préhistoire mais l'auteur était obligé de rappeler dans l'introduction de son livre ce qu'avaient dit Marx, Engels et Lénine sur la préhistoire. C'était comme ça dans toutes les sciences humaines.
Un régime qui ne laissait jamais les gens seuls face à eux-mêmes, mais toujours en compagnie. Dans l'institut où je travaillais, non seulement les étudiants avaient des chambres à plusieurs mais aussi les professeurs non mariés, jeunes ou moins jeunes ; ils avaient des chambres à deux. Pour beaucoup de soviétiques, notamment ceux de nationalité russe, leur seule fierté était de savoir que l'URSS était un très grand et puissant Etat. Quelques individus au caractère bien trempé et qui avaient suffisamment d'intelligence refusaient d'adhérer mais la grande masse était amorphe et suivait, on pouvait même la croire sincère lorsqu'au cours d'une cérémonie, les gens s'écriaient en cœur ''Lenine jiv!'' (Lénine est vivant !). Un régime où régnait un mouchardage organisé, certains employés dans leur entreprise ou administration, certains étudiants et certains professeurs étaient recrutés ou se proposaient comme mouchards. Ils donnaient leur compte-rendu en général au directeur adjoint, au vice-recteur, etc... Un étudiant mouchard passait toujours ses examens quels que soient ses efforts scolaires. C’est parmi ces étudiants qu’étaient recrutés les agents du KGB et aussi des cadres d'entreprise, universitaires, etc....
Après la révolution le régime communiste avait tout fait pour détruire l’Eglise Orthodoxe Russe (EOR) et un très grand nombre de prêtres a été tué, la plupart des églises changées en dépôt, en musée de l’athéisme, etc... Le martyre des prêtres orthodoxes avait été tel que lorsque les régions occidentales de l’Ukraine ont été rattachées à l’URSS il y a eu plus de prêtres orthodoxes ukrainiens que de prêtres orthodoxes russes. Lorsque l’Allemagne a envahi l’URSS, Staline a remis l’EOR à l’honneur et a créé le « patriarcat de Moscou » en 1943, A la tête de ce Patriarcat il a nommé le Patriarche Serguei mais le dirigeant véritable du patriarcat était Karlin, un officier du NKVD (KGB à partir de 1945). Depuis l’EOR a vivoté avec un certain nombre de prêtres correspondants ou membres du KGB. En 1980, à Gorlovka dans le Donbass je suis allé à l’église pour Pâques. Il y avait toute une foule du Komsomol (jeunesses communistes) à l’extérieur de l’église pour empêcher toute personne jeune d’entrer à l’église. A l’intérieur de l’église il y avait la cérémonie et le prêtre et des fidèles qui se sont écriés à plusieurs reprises « Voistinou voskres ! » (En vérité il est ressuscité) Alors d’autres assistants faisaient un bras d’honneur. La foule de ceux qui faisaient des bras d’honneur poussaient et tiraient les fidèles en leur imprimant un mouvement de balancement.
Le KGB était une police chargée de surveiller la population en URSS mais aussi à l’étranger. Ces agents ont suivi une école de l'espionnage, du chantage et de la provocation. Ils avaient aussi l’habitude d’utiliser et même de coopérer avec la maffia. Un de leurs derniers chefs, de 1967 à 1982, Andropov est devenu Secrétaire Général du PCUS de 1982 à sa mort en 1984. Andropov a énormément augmenté l’utilisation de la psychiatrie comme moyen de rétorsion, il s’est distingué comme créateur d’instituts psychiatriques spéciaux destinés à punir les dissidents. On y enfermait les dissidents avec le diagnostic de « schizophrénie latente » mais les hôpitaux psychiatriques en général était tellement utilisés qu’il y avait 358 mille hospitalisés en 1978. L’administration de tous les hôpitaux psychiatriques dépendait du KGB et non du ministère de la santé. Cette même année, 12 millions de Soviétiques étaient recensés par le KGB comme présentant des troubles psychiatriques. Par ailleurs Andropov avait eu des idées de réforme avant l’ère de Gorbatchev. Il considérait, par exemple, que le KGB et ses membres devaient devenir le propriétaire réel des moyens de production de l’URSS.
Lorsqu'est survenue la ''perestroïka'' les gens ont commencé par ne pas y croire puis s'y sont engouffrés, du moins dans les très grandes villes russes où il y avait des intellectuels et des étudiants et surtout dans toutes les régions où il y avait une forte population non-russe et il y a eu alors une grande liberté d'expression et beaucoup plus de libertés en général. (J'en ai profité pour voyager sans avoir à demander l'autorisation et donner l'itinéraire de mes déplacements). Les différentes nationalités ont commencé à se manifester très intensément. Il y a eu des événements importants dans toutes les républiques baltes, peu de temps avant que cela ne se réalise vraiment, des étudiants estoniens de Tartu m'ont dit qu'ils étaient absolument certains que leur pays deviendrait indépendant, on passait également à Tartu un film finlandais sur la guerre russo-finlandaise. En Ukraine, un évêque orthodoxe et un certain nombre de prêtres ont créé une Eglise Orthodoxe Ukrainienne et ont fait scission d’avec l'Eglise Orthodoxe Russe.
Plus tard j'ai eu la chance de me trouver dans les locaux, mêmes, de la « Rada » (le Conseil Suprême d'Ukraine) au moment historique où les députés ont voté l'indépendance de l'Ukraine. Ce qui a entraîné la fin de l'URSS et la création de la CEI.
Comme on sait, les pays baltes sont devenus indépendants, ont complètement rompu avec les structures soviétiques ont pratiqué la lustration puis ont été rattachés à l'Union Européenne et ont su en profiter. Les autres pays qui faisaient partie de l'URSS ont en général connu quelques temps de libertés et notamment de liberté d'expression (sans même la censure ou l'autocensure d'un politiquement correct) mais n'ont pas pratiqué de lustration, n'ont pas su éliminer les énormes séquelles du soviétisme. En Ukraine, par exemple, il y avait encore jusqu'à l'année passée dans le régime des retraites des suppléments de retraite spéciaux pour ceux qui avaient été des correspondants du KGB à l'époque soviétique.
Il y a eu une liberté d'entreprendre qui s'est fait jour mais en dehors de rares petites entreprises, de petits commerces, ceux qui ont eu la possibilité d'en profiter étaient en général des directeurs d'entreprise, des fonctionnaires bien placés dans les circuits commerciaux qui se sont considérés propriétaires de leur entreprise ou le sont vraiment devenus, c'étaient souvent des gens de l'ancienne nomenclature.
Depuis Poutine, ce sont surtout les anciens des services spéciaux, du KGB (rebaptisé FSB) et des mafias qui sont installés aux commande. Par ailleurs, la corruption généralisée préexistante n’a fait que se développer. Ainsi, un fonctionnaire ne donne la possibilité au public de réaliser ce qu'il a à réaliser qu'à condition de recevoir un ''petit cadeau'' sinon il invente des difficultés, même chose pour la police ou pour les juges, ''on peut s'arranger et faire sauter votre amende'' ou encore ''vous faire gagner votre procès''.
Poutine a su profiter d’une embellie économique due aux prix du pétrole. Et a pu faire gagner beaucoup d’argent à ses oligarques tout en laissant des retombées pour la population. Une grande partie des productions industrielles soviétiques qui étaient d’assez basse qualité sauf dans le domaine de l’armement ont été abandonnées au profit de l’importation. Les populations n’étaient pas incitées à entreprendre, les esprits créateurs et entrepreneurs ont émigré, les capitaux, notamment ceux des amis de Poutine se sont investis un peu partout dans le monde et notamment dans les paradis fiscaux. L’année 2013 a été une année de récession (non reconnue officiellement).
Ce fut une raison de plus pour décider Poutine à lancer son aventure en Ukraine et se redonner ainsi de la popularité auprès de populations chauvines et en mal d’Empire avant que les réalités économiques n’aient le temps de les rebuter. Il faut dire que Poutine avait déjà effectué une manœuvre semblable en Tchétchénie qui lui avait apporté beaucoup de popularité.
La pénétration du FSB (et la verticale du pouvoir de Poutine) a débuté en Russie mais a tenté de s’implanter ailleurs, notamment en Ukraine. Ce fut le cas tout particulièrement à l’époque de Yanoukovytch. La population de l’Ukraine différait cependant de celle de la Russie sur deux points. 1/ Le sentiment de fierté de l’Empire étaient beaucoup moins répandu qu’en Russie, 2/ les Eglises Orthodoxes et l’Eglise Gréco-catholique étaient plus vivantes et semblent s’être beaucoup plus largement débarrassées du KGB et de l’emprise de Poutine qu’en Russie et des déformations telles que la célébration du chef et notamment de Poutine, de Staline, du chauvinisme de la guerre, etc... Ces églises ont une large influence sur la population, j’ai vu des disputes sur des sujets de religion à la sortie des Eglise le dimanche en Ukraine (en 1995). Ces dernières années, le nombre total des fidèles assistant à l’office de Pâques serait plus élevé en Ukraine qu’en Russie (d’après une de mes sources). Ce sont ces différences qui ont fait que les Ukrainiens n’ont pas accepté de s’éloigner de l’Europe, les couches populaires voulaient également refuser la corruption généralisée régnant en Ukraine comme en Russie et la fin du pouvoir politique des oligarques. C’est pourquoi le « maïdane ».  On connaît la suite, profitant de la vacuité du pouvoir et de l’armée en Ukraine, Poutine a envahi la Crimée et organisé un référendum dans des conditions illégales. La population de la Crimée majoritairement d’origine russe et russophone, comprenant de nombreux ex-fonctionnaires soviétiques venus y passer leur retraite, s’est laisser entraîner par la promesse de salaires et de retraites plus élevées en Russie.
Devant le manque de réaction immédiate devant cette conquête, Poutine a voulu conquérir toute la moitié sud et orientale de l’Ukraine pour créer une « nouvelle Russie » en envoyant des agents comme Strelkov (Guirkine) pour soulever la population. Il n’a eu de succès que dans une partie du Donbass. La population majoritairement russophone du sud et de l’est de l’Ukraine qui était autrefois assez tournée, du moins ses intellectuels et ses ingénieurs, vers Pétersbourg a largement pris fait et cause pour le « maïdane » et ne s’est laissée entraîner ni par Poutine ni par les Strelkov et se considère maintenant comme pleinement ukrainienne.
Les premiers à réagir avant que l’armée ne se ressaisisse ont été des bataillons de volontaires (formés de russophones et d’ukrainophones) qui ont remis de l’ordre dans l’est de l’Ukraine sauf dans une portion du Donbass qui était très soviétisée et dont certains habitants rêvaient au retour de l’URSS. Cette enclave ne perdure que grâce à l’intervention non reconnue par Poutine de l’armée russe.
Depuis les manœuvres de Poutine ont été également été contrecarrées par Merkel, qui avait l’avantage de bien connaître le monde soviétique, par Hollande, par les Américains et par beaucoup d’autres. La Finlande se rapproche de l’OTAN, la Chine ne se rapproche pas de Poutine mais prend des distances. Même la Biélorussie et le Kazakhstan critiquent Poutine et refusent ses bases d’aviation. Suite à la baisse du prix du pétrole et aux sanctions, les finances de la Russie sont dans un état catastrophiques.
Dans ces conditions on peut se demander pourquoi il y a des occidentaux, notamment des Français qui soutiennent Poutine.
Dans certains cas il s'agit de personnes qui se sont engagées dans les affaires et les investissements en Russie et qui rencontrent avec les événements actuels de sérieux obstacles pour les faire fructifier.
C'est le cas du député UMP Thierry Mariani, il est marié à une Russe et aurait fait d'énormes investissements en Russie au point de pouvoir concourir avec les oligarques. Que deviennent ces investissements ? Les oligarques et Poutine, lui-même, ont au moins pu mettre de l'argent de côté dans les ''offshory'', comme ils disent. D'autres sont poutinophiles et russophiles car ils sont dégoûtés, on peut le comprendre, par l'évolution de l'Europe, des Etats-Unis, etc... : La culture de mort, l'immigration sans fin, la théorie du genre, l'interdiction des discriminations, le politiquement correcte des principaux médias, etc...
Poutine a des attitudes mâles, la Russie n'admet pas le mariage ''gay'' alors beaucoup s'imaginent que ce pays assez lointain qu'ils connaissent très peu est le modèle dont ils rêvent. En ce sens ils me font penser à tous ces communistes occidentaux déçus qui ont imaginé un pays de rêve en Chine, à Cuba, au Vietnam, chez Pol Pot...
Philippe de Villiers est un homme qui a réussi de très belles chose, par exemple son spectacle du Puy du Fou, il a dit et écrit des choses remarquables mais comme malheureusement beaucoup d'hommes de sa sensibilité il a été séduit par Poutine, il avait soif de croire en quelqu’un qui échapperait à toutes les horreurs du siècle. Il a donc été voir Poutine pour lui proposer une version de son spectacle adaptée à la Russie.
Poutine a réussi à lui faire croire qu'il avait un penchant pour la mystique catholique. Je suppose que Poutine s'est renseigné sur Philippe de Villiers avant de le recevoir et comme celui-ci appartient à un milieu européen, français qu'il veut utiliser il a soigneusement préparé une mise en scène avec des spécialistes. Et puis, si avec Philippe de Villiers, Poutine se dit proche du catholicisme, avec les musulmans, il se dit proche des musulmans. Maintenant il est proche des chiites, c’est du moins ce que croient certains Levantins.
Croyez-vous que les méthodes rodées par le Komintern et ses héritiers aient été oubliées par les anciens du KGB et du FSB ? Que sont des entités telles que « l’Institut pour la Démocratie et la Coopération » dirigé par Narotchnitskaya et dont les étoiles sont deux « idiots utiles » Frédéric Pons et John Laugland ? Le chef d’œuvre de Frédéric Pons est une hagiographie de Poutine et quant à l’Anglais, John Laugland, il est surtout connu pour sa détestation hystérique des Etats-Unis. Naturellement on peut avoir beaucoup de bonnes raisons de critiquer les Etats-Unis et moi-même j'en ai, je suis même de ceux qui soupçonnent que des néoconservateurs ont organisé directement ou en utilisant des musulmans la destruction des tours de New York et le massacre de nombreux Américains pour avoir un alibi pour entrer en guerre contre Saddam. Mais devenir poutinomane par antiaméricanisme c’est tomber de Charybde en Scylla.
Il faut reconnaître que Poutine est très doué pour tromper les ignorants et les naïfs dans son pays et à l’étranger. Mais si l’on suppose que le but ultime de Poutine est le rétablissement de l'Empire Russe dans les frontières soviétiques et même dans tout l'étranger proche et de redonner à cet Empire une grande place internationale alors il faut reconnaître que ses résultats sont beaucoup plus médiocres.
Lui qui croyait en une unicité des peuples russe et ukrainien a réussi à obtenir une rupture définitive des Ukrainiens avec la Russie, une fortification de l'OTAN, un rapprochement de la Finlande avec l'OTAN. Des attitudes méfiantes et ambiguës au Kazakhstan et en Biélorussie, un rapprochement des Etats Unis et de l'Iran, une attitude très méfiante de la Chine qui passait pour son alliée. Par ailleurs il a réussi à ruiner son pays, à le pousser dans ses mauvais penchants, à semer la mort chez les Russes et chez leurs voisins.
Certains se sont réjouis qu’il intervienne en Syrie, là aussi il ne fait que contribuer à semer la mort et la désolation et il va grossir le flot des réfugiés qui vont envahir l’Europe. Et tout ça parce qu’il avait besoin de cacher son échec en Ukraine en croyant pouvoir faire un coup d’éclat en Syrie ?
Dans un avenir proche se présenteront deux problèmes : un problème lié à la guerre de Syrie qui demandera de plus en plus de troupes, et d’autre part un grave problème lié à l’économie et au mécontentement Russe qui apparaît. Il suffit d’écouter d’un côté Strelkov qui dit à peu près ceci « que sommes-nous allé faire dans cette galère de la Syrie ? Nous avons abandonné la « Nouvelle Russie » et c’est pour cacher cela que Poutine intervient en Syrie, il cède devant les «Pindos » (les étrangers) ». De l’autre côté - manifestations contre la guerre en Ukraine, en Syrie, contre les réélections répétées, contre l’abandon de l’économie.
Il faut déjà penser à l’après Poutine et à la reconstruction d’une Russie assagie qui devra se rééduquer des séquelles du soviétisme et du KGB.
Jurek. 10-11-2015


Centre Scientifique et d'enseignement de l'Académie Russe d'Enseignement de Sotchi
Académie des sciences humaines de la mer Noire en la ville de Sotchi
N. Lazarev
Histoire et philosophie de la science
(Matériel didactique pour aspirants et compétiteurs à un degré scientifique)
Sotchi 2006
Courte histoire de l'Empire Russe : 
 
20 milliards d'années - création de l'univers.

15 milliards - création du système solaire.

4 milliards - naissance de la vie.

500 millions - apparition de l'homme (tout de suite la race jaune et l'espèce actuelle).

30 millions - apparition des hommes-singes (les pithécanthropes).

25 millions - nouvelle apparition de l'homme actuel dans la région de l'Iran actuel.

5 millions - apparition de l'archanthrope en Afrique.

100 000 ans - apparition des Néandertaliens.

40 000 ans - formation de l’ethnie russe dans la région de la Haute Mésopotamie.

30 000 ans - avancée des Russes dans la Mésopotamie moyenne et l'Arabie.

25 000 ans - migration des Russes au Nord des Balkans, plus loin au bord de la Mer Noire et plus loin au Nord de L'Europe.

15 000 ans - migration des Russes à travers le Caucase.

10 000 ans - épanouissement de la plus grande ville russe :Troie.

9 000 ans - création de l'écriture russe dans la région de la côte Nord de la Mer Noire.

8 000 ans - épanouissement de la plus grande ville russe Asgard.

7 000 ans - visite de Rama en Orient et en Inde. Création des Védas.

6 000 ans - nouvelle vague de migration des Russes vers le Nord.

5 500 ans - nouvelle vague de migration des Russes en Mésopotamie par la passe de l'Hindou Kouch en Inde. Épanouissement en Inde de la culture de Harappa et de Mohenjo-daro.

5 000 ans - pénétration de la culture russe en Chine et influence sur la culture de Ian Chao. Influence sur la civilisation Égéenne, sur l'Europe du Nord et du Nord-Est.

4 000 ans - Disparition de la « civilisation de la vallée du Nil » Départ des Russes du Nord-Ouest de l'Inde (Penjab du Nord).

18ème siècle avant J.C. - Troisième migration des Russes en Asie Mineure et aux Balkans.

17ème siècle avant J.C. -Campagne et conquête par les Russes de l’Égypte, règne sur l’Égypte pendant 150 ans. Influence sur la culture et écriture. Conquête par Gandash de l'Empire Babylonien ancien.

13ème siècle avant J.C. - les Achéens détruisirent Troie. Les détachements russes conduits par Enée arrivèrent à la presqu'île des Apennins, début de la civilisation étrusque. Un détachement dirigé par Anténor peupla la terre de la Spree au Dniepr et jusqu'à la Baltique. Ils créèrent la culture lusacienne.

Conquête par les Judéens en 1250

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