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Intégration européenne - nouvelle ouverture vue de Varsovie

Suite à une conférence qui s’est tenue à Varsovie le 23 mars 2017 intitulée „Intégration européenne - nouvelle ouverture” organisée par l’Institut des Affaires Internationales de la Pologne (PISM) et la Chancellerie de Premier Ministre de la Pologne (Kancelaria Prezesa Rady Ministrów) l’auteur souhaite présenter la voix de la Pologne dans la discussion autour de l’Europe.

La conférence était organisée à l’occasion de célébrer la soixante anniversaire de la signature des Traités de Rome.
Selon Beata Szydło, la Première ministre polonaise l’Europe d’aujourd’hui se trouve devant les quatre questions majeurs:
1. l’avenir de l’Europe est mise en question;
2. les crises en UE - la crise en zone euro et le Brexit ;
3. la crise migratoire;
4. le terrorisme (les nombreux attaques terroristes dans les capitales européennes).

Face à ces problèmes qui mettent en doute l’idée de l’intégration européenne celle de Jean Monnet et de Robert Schuman il faut souligner deux règles qui sont des fondements de l’UE: l’unité et la solidarité.
Par ailleurs, le gouvernement polonais se prononce contre „une Europe à multiples vitesses” on y voyant une force qui désintègre l’Europe de l’intérieur. La Pologne est pour plus de compétences attribuées aux parlementaires nationaux, pour une „solidarité élastique” et pour „une Union des Nations”.
„D’ores et déjà la Pologne constitue une partie intégrale de l’Union européenne” constate Beata Szydło.

Comment les dirigeants polonais voient la sortie de l’Union européenne de la crise actuelle?

Le 1er mars 2017 la Commission européenne publie un Livre Blanc qui désigne le besoin des réformes.
Les dangers les plus importants qui touchent actuellement la coopération européenne sont:
- les migrations;
- le marché commun est en crise;
- les dangers extérieurs.
Cette besoin de changements\réformes devrait venir de la volonté des citoyens européens. Ceux derniers démontrent de plus en plus souvent le manque de confiance aux élites politiques au pouvoir (et réciproquement - d’où la peur devant les électeurs). Les citoyens européens ont peur de perdre leurs sécurité:
- la sécurité économique (face à la crise économique montante de la zone euro);
- la sécurité vitale, celle de tous les jours (face à la crise migratoire et au terrorisme montant sur leur territoire).

Ici, il convient de souligner qu’une renaissance de partage Est/Ouest revient en Europe. Malheureusement, l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses peut mener à des nouveaux partages stéréotypes en Europe, à la création des cercles intérieures d’intégration et à la création une „avant-garde d’intégration où les pays les plus forts domineront. Ainsi, une sorte de frustration est dirigée vers les pays de l’Est et leurs voisins. D’où vient encore une fois cette besoin de réformes qui est sans doute dans l’intérêt de toute l’Europe.
Andrzej Duda, le président polonais postule les priorités suivants:
- l’unité : les quatre unités européens - le droit, les institutions, le budget, le marché commun;
- la liberté : les quatre libertés : la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes.

En conclusion, les priorités de la Pologne dans le cadre de l’intégration européenne future sont suivants:
• plus de réactivité de L’UE (L’Union doit être plus réactive car souvent elle semble n’est pas prête de faire face aux problèmes qui apparaissent. Pourtant, elle est soumise aux processus globaux.);
• l’intégration élastique (pas de création de l’hiérarchie des forums d’intégration;
• question de libertés;
• l’intégration euro-atlantique;
• l’idée de „Trois-Mers” (Trójmorza) les mers: Adriatique, Baltique et Noire;
• plus de démocratie;
• une communauté des valeurs;
• l’élargissement de l’intégration européenne.

L’Europe face aux défis de la sécurité globale. L’Europe une forteresse ou un empire?

L’Europe d’aujourd’hui se retrouve confrontée aux défis suivants:
- le terrorisme;
- les conflits militaires;
- les empires extérieurs;
- le progrès technologique;
- l’impérialisme russe;
- la pression démographique - les migrations.

Aujourd’hui dans l’époque postatlantique, les dangers sont perçus des différentes manières - car les intérêts des États membres sont différents. Pourtant, face aux défis du monde de la globalisation, il est nécessaire qu’UE devient plus réactionnelle. Elle perds son attractivité et devient une institution qui se retire, se défend. De plus, elle constitue un obstacle pour elle même en approfondissant ses crises. La crise touche non seulement le continent européen mais aussi d’autres régions dans le monde entier. Tandis que l’Amérique mène une politique d’influences à l’extérieur, l’Europe prend une position défensive.
Pourtant, comme soulignait Fernand Braudel l’Europe constitue une Civilisation et les européens possèdent une Histoire plus longue.

écrit par dr Kinga Torbicka, chercheuse associée de l`Institut Europa Varietas