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24 Heures au Bénin

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Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 3 hours 35 min ago

La coopération bénino-russe se renforce

Tue, 06/05/2018 - 14:18

Le président de la République a reçu en audience, ce lundi 04 Juin 2018, au palais de la Marina, Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie chargé des questions des pays d'Afrique et du Proche et Moyen Orient. Au menu des échanges entre les deux personnalités, plusieurs sujets d'intérêts communs notamment, le renforcement des liens de coopération entre le Bénin et la Russie dans les domaines de l'énergie, de l'eau potable, des mines et de la formation technique et professionnelle.
Mikhaïl Bogdanov, à sa sortie d'audience, s'est dit très satisfait de la rencontre avec le chef de l'Etat. « Le développement du Bénin doit se faire dans un esprit de large ouverture avec tous les pays amis du monde et la Russie compte parmi nos amis », a souligné Aurélien Agbénonci, après avoir salué les 56 ans de coopération qui existent entre le Bénin et la Russie.
Cette visite du diplomate russe s'inscrit dans le cadre des sixièmes consultations politiques entre le Bénin et la Russie, ouvertes ce 04 Juin 2018, au ministère des affaires étrangères et de la coopération. L'objectif de ces consultations, est d'identifier de nouvelles pistes pour non seulement relancer la coopération bilatérale entre le Bénin et la Russie mais aussi et surtout donner une impulsion nouvelle aux relations diplomatiques entre les deux pays. A cet effet, plusieurs rencontres sont prévues entre la délégation russe et les opérateurs économiques béninois et les cadres de certains ministères.
F. A. A.

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Me Adrien Houngbédji met en demeure la commission des lois

Tue, 06/05/2018 - 14:00

Le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, à l'occasion de la plénière de ce Mardi 05 Juin 2018, a mis en demeure, la commission des lois. Cette mise en demeure fait suite à la mise à disposition du Cos-Lépi, de la liste exhaustive des Commissaires Communaux d'Actualisation (CCA), conformément à l'article 230 de la loi 2013 portant code électoral en République du Bénin, qui a été lue en plénière ce mardi 05 juin 2018 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo.
Au regard de la sensibilité et de l'importance de cette liste exhaustive des CCA qui n'existe pas encore alors que la communication a été déjà faite en plénière, le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a mis en demeure la commission des lois pour que diligence soit faite et que le parlement joue véritablement et au plus vite sa partition.
Le député Abdoulaye Gounou, vice-président de la commission des lois, en l'absence de son président, a rassuré l'autorité parlementaire.
Une position qui montre véritablement que le président Adrien Houngbédji tient à la bonne marche et au bon fonctionnement du Cos/Lépi.
F. A. A.

Categories: Afrique

Des milliers de tilapia détruits à Aného

Tue, 06/05/2018 - 13:50

Environ 30 kg de tilapia et de silure blancs ont été incinérés à Aného, la semaine écoulée. Cette mesure est relative à l'interdiction d'entrée des poissons en provenance du Bénin sur le territoire togolais sans autorisation. Cette opération à été effectuée par la Direction préfectorale de l'Agriculture, de l'Elevage et de l'Hydraulique des Lacs.
Préserver la population togolaise contre une intoxication alimentaire. C'est l'objectif qui sous-tend cette opération d'incinération de milliers de possons par les autorités togolaises. La mesure conservatoire prise à travers un communiqué conjoint des ministères en charge de la Santé et de l'Environnement interdisant l'importation de poissons du Bénin voisin sans certifcat d'importation se met donc en application.
Le directeur préfectoral de l'agriculture a profité de cette opération pour sensibiliser l'opinion sur lesdites mesures conservatoires en date du 24 mai dernier afn de protéger la santé et la vie des citoyens.
G. A.

Categories: Afrique

Mémoire du chaudron 89

Tue, 06/05/2018 - 10:49

Yayi Boni naît à Tchaourou au début des années 50. Quatrième garçon de son père, il ne doit pourtant son éducation qu'à son oncle Aboumon, cousin de celui-ci, dont l'autorité planait sur toute la famille. Cependant, les événements malheureux successifs qui surviennent sur la descendance directe de son père génétique impacteront, à mon avis, profondément la formation de sa personnalité et la perception de ses rapports personnels avec ses nombreux cousins paternels, et de façon plus générale, avec ses interlocuteurs. Je souhaite lui laisser l'autorité de la décision de parler de certains de ces événements quand il comprendra qu'il faut fermer la baraque politique et écrire ses mémoires pour la postérité.

Une chose est sûre, il n'était pas bien parti dans la vie. Et cela explique la combativité dont il fut capable plus tard face aux défis de son existence. Combativité, oui, mais complexes et susceptibilités surtout. C'est sous l'autorité de son oncle qu'il grandit, bien que son père soit là. Les circonstances de sa scolarisation, déjà relatées dans maints ouvrages, révélaient déjà une grande pulsion chez ce jeune garçon qui voyait ses cousins partir à l'école chaque matin, alors que lui devait se rendre au champ, avec son oncle. On peut dire certaines choses sans y mettre les mots. Et c'est ce que j'essaie de faire.

Le petit garçon eût bien voulu, comme les autres, se rendre à l'école. Mais, ce n'était ni lui, ni son père biologique qui en décidait. Et celui qui trouva que sa place serait plutôt au champ ne le fit guère par méchanceté. Dans les circonstances du moment, cela paraissait même plutôt logique et normal. Le petit Boni voyait les choses autrement. Et profitant d'une des absences de son oncle parti vendre son tabac dans les hameaux voisins, il se fit conduire à l'école communale par l'un de ses cousins.

L'ambiance, au retour de l'oncle, fut houleuse. Mais, le fait était déjà accompli. En plus, cet oncle n'avait pas un intérêt particulier à le garder au champ. Peut-être doutait-il simplement de ses aptitudes pour l'école. Il finira par laisser faire, voyant une si grande détermination chez l'enfant. Et naturellement, le petit garçon eut une scolarité facile, pas parce qu'il fut autrement brillant, mais parce que, contrairement à ses camarades de classe, lui avait décidé, de son propre chef, d'aller à l'école.

Je ne compris que plus tard les nombreux changements radicaux de sujet que faisait Yayi, quand quelques fois, au cours des interminables causeries qui meublaient nos voyages à travers le pays, j'entreprenais de lui raconter les circonstances dans lesquelles je commençai l'école. La similitude, même partielle, avec sa propre histoire, réveillait peut-être chez lui des blessures. Mais, tout finit si bien entre lui et son oncle qu'il le fit plus tard partir à la Mecque ; ce qui constitue le cadeau suprême que l'on peut faire à un musulman fervent. Et ce fut cet oncle qui, au soir de sa vie, laissa une déclaration prémonitoire qui s'accomplira des décennies plus tard. _"Il se produira, dans cette famille si modeste, un événement de portée nationale. Mais, je ne serai plus là pour le voir"_, avait-il dit, avant de rendre l'âme.

Les rapports entre Yayi et ses cousins, dont la plupart se désolidarisèrent rapidement, furent-ils marqués par ce bégaiement de son destin aux portes de l'école ? Pas facile de le dire, surtout que André Aboumon, l'aîné de ses cousins, fils biologique du patriarche Aboumon, et qui, le premier, occupa un poste administratif, devint une sorte de tuteur et de soutien matériel pour le jeune Yayi. André était agent du développement rural et, à la suite de son père, était devenu, pour un moment, le pilier central de la famille.

Yayi, après son baccalauréat, partit pour l'université nationale du Bénin, après avoir raté de très peu de se retrouver dans un institut de formation aux métiers de l'assurance, à Yaoundé. Sur insistance de Abdoulaye Issa, jeune leader aux réflexes déjà futuristes, Yayi abandonna, la mort dans l'âme, ce billet d'avion conséquent à la bourse d'étude qu'il avait obtenue pour le Cameroun. Il s'inscrit à la faculté des sciences économiques. C'est à ce moment qu'il rencontra sa première épouse dont il eut sa première fille, Solange.

Les difficultés matérielles et financières s'amoncelèrent alors dans sa petite chambre d'étudiant à Gbégamey, non loin de la _"Place Bulgarie"_, et c'est avec la carte de visite de ce même Abdoulaye Issa qu'il se présenta, un peu plus tard, dans le bureau du directeur général de la Banque commerciale du Bénin, BCB, qui n'était rien d'autre qu'un certain Bruno Amoussou.

_"C'était un jeune homme travailleur, mais peu structuré"_, se souvient le renard de Djakotomey. Yayi garda un contact régulier et très suivi avec ses cousins restés à Tchaourou, jusqu'à ce qu'une violente attaque occulte, dont il se tira de justesse, l'éloigne de son Tchaourou natal. Il prit aussi radicalement ses distances avec la famille quand, quelque temps après, il partit pour la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, BCEAO, à Dakar. Ce séjour dakarois fut, pour lui, un long tuyau noir, tant au plan professionnel que privé.

Au plan professionnel, son séjour dans les locaux de l'institution régionale fut une longue succession de frustrations et de prostrations. Il lui était, par exemple, impossible d'emprunter le même ascenseur que Pascal Irénée Koukpaki, qui faisait figure de nabab, vu ses excellentes relations avec le gouverneur ivoirien. Demander et obtenir une simple photocopie au pôle de secrétariat relevait pour lui d'un parcours du combattant. Il se sentait rejeté, mal aimé. Il eût bien voulu entretenir des relations de fraternité avec son frère du nord, Abdoulaye Bio Tchané. Mais, les deux hommes n'ont ni la même essence, ni le même tempérament. Et leurs relations furent de façade.

Dans le même temps, des inquiétudes se renforçaient au village, chez ses frères et cousins, qui soupçonnaient son éloignement d'avoir été provoqué par des voies occultes. Yayi venait bien à Cotonou quelques fois, mais évitait tout contact avec la famille. Grâce à l'entregent du docteur Pierre Boni, fondateur de la _"Clinique Boni"_, beau-frère du président Nicéphore Soglo, Yayi fut rappelé au pays pour servir à la présidence de la République en tant que conseiller à l'économie du chef de l'État. Les appuis de ce même Pierre Boni seront décisifs pour l'aider à décrocher le prestigieux poste de président de la Banque ouest-africaine de développement, BOAD, à la place du ministre des Finances, Paul Dossou, et face aux appétits des prétendants comme Yacouba Fassassi et Guy Amédée Adjanonhoun.

Certaines sources situent à cette époque la naissance des ambitions présidentielles du petit neveu du patriarche Aboumon. Le calcul, fort simpliste, était celui-ci : le président Nicéphore Soglo rempile en 1996. Puis forclos en 2001, il libère le plancher. La première projection de Yayi se faisait donc sur l'horizon 2001. Mais, les choses ne se passèrent pas exactement comme prévues. Soglo perd les élections en 1996. Entre-temps, Yayi renoue avec son Tchaourou natal où il bat campagne pour Soglo, aux côtés de son aîné, le légendaire ministre de l'Education nationale, Dramane Karim, dont on se rappellera longtemps la silhouette émaciée et les épais verres correcteurs à grosse monture.

Yayi renoue donc avec Tchaourou, mais le scrutin présidentiel tourna à la correction pour lui et le ministre Karim. Plus tard, des informations parvenues au candidat malheureux Nicéphore Soglo dénonceront une certaine duplicité de sa part, l'accusant d'avoir battu campagne pour Kérékou. Cette accusation, bien que gratuite et fausse, se retournera en faveur du jeune président de la Banque ouest-africaine de développement dont la tête fut vainement réclamée par les princes du nouveau régime.

Il put se réconcilier plus tard avec Tchaourou, par le projet d'extension du réseau électrique qu'il fit financer par la BOAD et qui part de Parakou, pour chuter à l'hôpital de Papanè. L'électrification de Tchaourou fut un acte majeur qui le positionna de façon irréversible dans un Tchaourou où il ne faisait guère figure de grand leader.

C'est vers ce Tchaourou que se dirige, dans le crépuscule de ce samedi, neuvième jour de campagne, notre cortège électoral, après un meeting pharaonique dont l'un des objectifs était de donner la réponse au candidat Adrien Houngbédji qui y avait fait stade comble quelques jours plus tôt.

En route pour Tchaourou, là où Yayi faillit rater l'école...!

(✋À demain)

*Tibo*

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Lehady Vinagnon Soglo convoqué à la BEF

Mon, 06/04/2018 - 23:29

Les choses se compliquent pour l'ancien maire de Cotonou. Léhady Vinagnon Soglo est convoqué par la Brigade économique et financière (Bef) pour affaire le concernant. A travers la convocation en date du 1er juin 2018, le chef de la Brigade économique et financière a invité l'ancien maire de Cotonou à se présenter à son bureau, ce lundi 4 juin 2018, pour nécessité d'une enquête judiciaire.
Depuis sa révocation de la mairie de Cotonou, Léhady Soglo s'est exilé en France pour échapper à la justice. Il est accusé de plusieurs dossiers de malversations à la tête de la municipalité de Cotonou. Avec la présente convocation, l'affaire Léhady Soglo/Mairie de Cotonou va sûrement prendre une nouvelle tournure.
Il n'est pas exclu qu'un mandat d'arrêt international soit décerné contre lui, au cas où il ne se présenterait pas à la Bef.

G. A.

Categories: Afrique

Le décès de l'artiste Dahoué Doto confirmé

Mon, 06/04/2018 - 22:08

L'artiste musicien Doto Dahouè, créateur et concepteur du rythme Gogohoun, a rendu l'âme, dimanche 03 juin 2018. L'information a été démentie ce lundi avant d'être confirmée dans la soirée.
La célèbre vedette de la musique traditionnelle dans le Couffo serait décédée des suites d'une crise cardiaque à la clinique Biassa à Lomé. « Il a fait une crise de tension artérielle mardi dernier. Il est entré en coma mercredi 30 mai 2018 », a déclaré son fils aîné Elie Doto, selon l'information relayée par le correspondant local de l'Abp. D'après la même source, l'artiste a été conduit dans la soirée de mercredi à l'hôpital Saint Jean d'Affagnan avant d'être transféré samedi, à la clinique Biassa de Lomé pour une meilleure prise en charge, les médecins ayant diagnostiqué une hémorragie cérébrale. Le corps sans vie de Doto Dahouè Ekpo a été déposé, ce même dimanche à la morgue du centre hospitalier départemental de Lokossa.
Doto Dahouè Ekpo, le roi de la danse des fesses "Gogohoun", est décédé dans sa 45e année. Il a laissé 15 orphelins et 05 veuves.
Sa disparition crée un grand vide dans la famille de la musique traditionnelle, surtout dans les départements du Mono et du Couffo.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Les agents de la SUCOBE en grève

Mon, 06/04/2018 - 19:44

Un mouvement de grève d'avertissement de 48 heures a été déclenché ce lundi 04 juin 2018 par les travailleurs de la SUCOBE (Sucrerie de Complant du Bénin SA). Ils se révoltent contre le non versement des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), prélevées et les primes des heures supplémentaires au titre de 2003 à 2008.
« Les travailleurs exigent la mise à disposition des instances syndicales, de la liste nominative des ayants droits avec leurs montants respectifs pour s'assurer que la base est fiable et la rétrocession sans délai de la défalcation arbitraire opérée sur la prime de garde de l'agent de sécurité, accusé faussement de vol de poste téléviseur au village chinois alors qu'il était au guérite à son poste de travail », ont affirmé Julien Attolou et Jean Gbedon, respectivement responsables du Syndicat des travailleurs du sucre et d'alcool (Syntrasa) et du Syndicat des travailleurs de la SUCOBE (Syntra-SUCOBE).
Les responsables syndicaux réclament la mise en place de la commission chargée d'étudier les disparités salariales et sous-classements. Ils rappellent à l'employeur, comme l'indique la note de service du 25 août 2017, signée par le préfet intérimaire des Collines, que les charges matérielles et financières liées au fonctionnement de la commission sont imputables à SUCOBE-SA (ex Société Sucrière de Savè).
Ils lancent un appel à l'endroit du gouvernement à travers le ministère en charge du travail et de la fonction publique afin de faire pression sur la direction de SUCOBE pour une sortie de crise. La satisfaction de leurs revendications concerne surtout la régularisation de la situation des travailleurs à la CNSS.
Les syndicalistes affirment que si rien n'est fait, le mouvement de grève passera à 72 heures dès la semaine prochaine.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Les commissions électorale et de recours installées le 8 juin

Mon, 06/04/2018 - 19:17

En prélude à l'élection des membres du bureau fédéral, le président du bureau transitoire de la Fédération béninoise de football (Fbf), Moucharafou Anjorin, a convoqué pour le 08 Juin prochain, les membres de son bureau. L'objectif de cette rencontre est de procéder à l'installation des membres de la commission électorale chargée de l'organisation de l'élection des membres du nouveau comité exécutif de la Fbf et de ceux de la commission de recours. Cette rencontre sera également l'occasion, de fixer la date de l'Assemblée générale en attendant sa validation par la Fifa et par la Caf.
Le 23 Décembre 2016, les différents protagonistes de la crise du football béninois, avaient signé devant le chef de l'Etat, Patrice Talon, un protocole d'accord qui prévoit l'élection d'un nouveau bureau fédéral avant fin juillet 2018.
F. A. A.

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Patrice Talon poursuit les consultations

Mon, 06/04/2018 - 18:50

La liste du nouveau gouvernement de Patrice Talon pourrait sortir cette nuit. Contrairement aux informations véhiculées sur les réseaux sociaux, la liste n'est pas encore envoyée au Bureau de l'Assemblée pour son avis consultatif. Le chef de l'État aura un dernier entretien avec les candidats ce soir vers 19h. Ce n'est qu'après cette séance que la composition du nouveau gouvernement sera rendue publique. En dehors du ministre de la Justice Joseph Djogbénou qui est appelé à d'autres fonctions à la Cour constitutionnelle, un autre membre du gouvernement sera aussi déchargé de son poste. Selon des sources concordantes, il y aura deux sorties et deux nouvelles entrées dans ce troisième gouvernement de Patrice Talon. La passation de service entre les ministres entrants et sortants est prévue mardi. Le premier conseil des ministres de ce gouvernement est prévu pour mercredi.
D. M.

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Flou autour du décès de l'artiste Dahoué Doto

Mon, 06/04/2018 - 17:31

Le musicien artiste Doto Dahouè du Couffo, créateur et concepteur du rythme Gogohoun, aurait rendu l'âme, ce dimanche 03 juin 2018. L'information continue de faire le tour des réseaux sociaux.
La célèbre vedette de la musique traditionnelle dans le Couffo serait décédée des suites d'une crise cardiaque à la clinique Biassa à Lomé. « Il a fait une crise de tension artérielle mardi dernier. Il est entré en coma mercredi 30 mai 2018 », aurait déclaré son fils ainé Elie Doto, selon l'information relayée par le correspondant local de l'Abp. D'après la même source, l'artiste a été conduit dans la soirée de mercredi à l'hôpital Saint Jean d'Affagnan avant d'être transféré samedi, à la clinique Biassa de Lomé pour une meilleure prise en charge, les médecins ayant diagnostiqué une hémorragie cérébrale. Le corps sans vie de Doto Dahouè Ekpo aurait été déposé, ce même jour à la morgue du centre hospitalier départemental de Lokossa.
Mais d'autres proches de la famille font un démenti formel sur le décès de l'artiste. L'une de ses femmes aurait confié à un médecin que son mari est encore vivant. L'un de ses frères de village joint ce lundi au téléphone a déclaré qu'il n'a aucune nouvelle de sa mort. Le comble est que dans un enregistrement audio diffusé ce lundi sur les réseaux sociaux, un homme se présentant comme l'artiste Dahoué Doto affirme dans sa langue maternelle ‘'adja'' qu'il est bel et bien vivant.
Doto Dahouè Ekpo, le roi de la danse des fesses "Gogohoun", âgé de 45 ans est père de 15 enfants avec 05 femmes.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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L'INVITÉ DU 03 JUIN 2018

Mon, 06/04/2018 - 15:41
Voir en ligne : 7F8DdD5HblI
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La police abat un innocent confondu aux détenus en fuite

Mon, 06/04/2018 - 15:30

Dans la poursuite des deux détenus qui se sont échappé le Jeudi 31 Mai 2018 au tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou, la police a abattu un innocent confondu aux détenus en fuite. Josias Sagui Kouandété est tombé sous les balles des éléments de la police républicaine dans la chasse aux prisonniers peuhls qui se sont évadés.
Selon certaines sources, le drame est survenu à la suite d'une battue organisée dans une brousse au quartier Yokossi, non loin de l'hôpital de zone de Natitingou où, l'un des gardes de la prison civile de Natitingou s'est trompé de cible en tirant sur le jeune homme.
Le jeune Josias renseigne-t-on, s'était volontairement lancé dans la recherche des détenus fugitifs. Sa mort a été annoncée par ses parents qui ont constaté sa disparition.
F. A. A.

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Joseph Djogbénou mis en congé par son parti

Mon, 06/04/2018 - 15:23

Le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Joseph Djogbénou, désigné récemment par le bureau de l'Assemblée nationale pour siéger à prochaine mandature de la Cour constitutionnelle, a été mis en congé par son parti. Le président de Alternance citoyenne, Roch Gnahoui David, l'a fait savoir ce lundi 04 Juin 2018, à travers un communiqué.
Fier du choix porté sur leur camarade, et en raison de la délicatesse de la responsabilité qui sera désormais la sienne, et compte tenu de l'impartialité qu'elle exige de lui, sur sa demande et après délibération du bureau directeur national, le président du parti ‘'AC'', à travers le communiqué a notifié à Joseph Djogbénou, qu'à compter de ce jour 04 juin 2018, il est mis en congé vis-à-vis du parti.
Cette décision, selon le président, reste valable jusqu'à la fin de sa mission au sein de l'illustre institution.
F. A. A.

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Vincent Folly veut poursuivre la Haac en justice

Mon, 06/04/2018 - 15:19

Suspendu, il y a quelques jours par la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac), le quotidien ‘'La Nouvelle tribune'' vient de voir ses comptes en banque gelés. Selon le directeur de publication du journal, Vincent Folly, c'est à travers un courrier en date du 1er juin 2018, que la banque lui a annoncé que ses avoirs sont gelés. Invité sur la radio ‘'Soleil Fm'', dimanche dernier, le directeur du journal dit avoir subi des redressements fiscaux allant jusqu'à l'ordre de 35 millions de francs CFA. Suite à des protestations, ces redressements ont été réduits à 24 puis à 12 millions de francs CFA parce que, dit-il « je suis allé à la commission qui siège au ministère de l'économie et des finances. Je suis allé payer près de 2 millions ». A la suite de cela, Vincent Folly affirme avoir pris un engagement. « J'ai pris un engagement-un formulaire qu'ils m'ont remis- le 17 Avril. Le 24 Avril, on m'envoie une lettre de dénonciation de l'engagement. Bref, on ne reconnaît plus l'engagement. J'ai produis une lettre au directeur des impôts qui est restée sans suite (…) », a déploré le directeur qui informe que, vendredi dernier, il a reçu une note de la banque lui annonçant que ses comptes sont bloqués. Autant d'actions qui confirment la thèse de l'acharnement selon lui.
Réfutant les arguments selon lesquels les textes du professeur Ahouansou, qu'il a publiés seraient à la base de la mesure conservatoire de la Haac, Vincent Folly, soutient que ces textes « ne sont qu'un prétexte ». Pour lui, c'est le journal qui a une opinion dure contre le régime qu'on veut sanctionner.
Pendant ce temps, dénonce-t-il, l'Etat reste devoir plusieurs millions au journal à travers les contrats d'abonnement avec les ministères depuis 4 à 5 ans. Pour lui, une action en justice pour exiger la réparation des dommages causés au journal n'est pas exclue.

F. Aubin AHEHEHINNOU

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Un bébé retrouvé dans les latrines d'une école

Mon, 06/04/2018 - 15:16

Un nouveau-né a été retrouvé ce samedi 02 Juin 2018, dans les latrines de l'école primaire publique de Nongo, dans l'arrondissement de Comé. Selon certaines sources, c'est la maman du bébé non encore identifiée, qui l'aurait jeté dans les latrines de l'école.
L'enfant de sexe féminin a été confié aux agents de santé de l'hôpital de zone de Comé pour des soins. D'après les examens, le bébé serait bien portant et ne présenterait aucun problème clinique.
Les éléments de la police se sont rendus sur les lieux pour les constats d'usage. Une enquête est ouverte pour identifier la maman et situer les responsabilités.
F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Le PRD forme les jeunes militants à Porto-Novo

Mon, 06/04/2018 - 15:09

300 jeunes venus des 05 arrondissements de la ville capitale ont été accueillis au siège du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) pour une formation militante, ce dimanche 03 juin 2018. Elle s'est déroulée sous la houlette du Secrétaire Général du PRD, Dr Falilou Akadiri et en présence de plusieurs autorités et responsables du parti.

« L'objectif général de cette formation politique est de donner, voire redonner aux jeunes du parti, l'esprit de militantisme et de la culture politique pour une participation effective à la vie politique », a affirmé le Dr Falilou Akadiri dans son allocution. Tout en remerciant le Président du PRD Adrien Houngbédji, qui a encouragé et autorisé cette activité, il a martelé que cette formation permet d'une part d'expliquer aux jeunes l'historique du parti, connaître les idéaux et la vision du PRD, et d'autre part, mieux faire connaître le Président du parti à travers son engagement, sa culture démocratique et le respect de la chose publique. « La participation des populations à la vie politique en général et des jeunes en particulier s'avère plus que jamais importante », a ajouté le Secrétaire Général du PRD. Au cours de cette formation, il a été mentionné le fait que le PRD soit la seule formation politique du Bénin depuis l'avènement de la démocratie, qui a pris à cœur la question de la formation et l'a concrétisée.
Les jeunes de cette formation ont été entretenus sur les différents points du jour par le Maire de la ville de Porto-Novo Emmanuel Zossou, son Adjoint, Dr François Ahlonsou, le couple Guy et Colette Houéto, l'ex SG du PRD Wabi Fagbemi, et les Vices Présidents du Bureau national.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Risque d'agitation de la mer sur le littoral

Mon, 06/04/2018 - 13:52

Des informations reçues de l'Institut de Recherches Halieutiques et Océanologiques du Bénin, il s'avère qu'une situation de mer agitée se produira dans l'après-midi du lundi 04 juin 2018 à partir de 16h sur les côtes béninoises avec des hauteurs de vagues élevées, des vents forts coïncidant avec la haute marée. C'est ce qu'a annoncé le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique Sacca Lafia dans un communiqué du 03 juin 2018.
Signalant que c'est une situation de mer dangereuse, le Ministre déconseille fortement aux pécheurs d'aller en mer et à toute personne d'éviter la baignade en mer jusqu'au rétablissement de la situation.
Les préfets, les maires et toutes les autorités territorialement compétentes, en liaison avec l'Agence Nationale de Protection Civile, sont instruits pour mettre en œuvre les mesures de prévention nécessaires. Cette situation de niveau 3 sur une échelle de 4 (niveau d'alerte orange) pourrait perdurer, a déclaré le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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La spécialisation des journalistes au cœur des échanges

Mon, 06/04/2018 - 13:00

Le groupe Initiative'12 a tenu sa 5è rencontre d'échanges et de formation des journalistes, ce samedi 02 juin, à la Maison de la société civile à Cotonou. Cette rencontre a été animée par les journalistes Gérard Guèdègbé et Claire Sacrameto. Elle a également connu la présence du président de l'ODEM, de l'Upmb, et de la représentante de la Direction Générale des Médias (DGM).
« Forces et faiblesses des réseaux spécialisés de la presse béninoise », voilà le thème autour duquel les professionnels de médias ont échangé. Le coordonnateur du groupe Patrice Soglo, a déclaré que le but de cette formation est d'avoir dorénavant des journalistes spécialisés pour rendre plus professionnel le secteur. « La réalité pour nous aujourd'hui est que chaque journaliste puisse savoir dans quel canal il évolue. Et penser à la spécialisation, c'est une initiative noble », a déclaré le président de l'Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les Médias. Guy Constant Ehoumi souhaite que la grande masse des journalistes comprennent qu'il y a nécessité et que chacun se spécialise.
« Le problème des réseaux spécialisés s'est imposé dans le temps par le mandat que le journaliste a reçu. Nous avons le mandat de facilitateur de la connaissance », a souligné Gérard Guèdègbé, journaliste spécialiste des questions de l'éducation et consultant médias. Pour lui, le journaliste a pour mandat d'informer, d'apporter au public quelqu'une chose de nouveau. Aussi, grâce à la technologie, le public est-t-il devenu interactif et peut donc interpeller le journaliste à tout moment. Ces pressions obligent le journaliste à se spécialiser. « Le seul futur possible est la spécialisation du journaliste », a-t-il affirmé. Malheureusement, les réseaux naissent et disparaissent quelque temps après parce que la plupart de ces réseaux sont créés dans un esprit associatif. Cela devrait être un groupe qui s'entraide et partage. Ce qui manque à nos réseaux, c'est le partenariat, on gagnerait plus si les réseaux arrivaient à mutualiser les membres, a-t-il ajouté.
Pour Claire Sacramento, journaliste spécialiste en santé et environnement, le problème se pose déjà au recrutement. Les patrons de presse ne recrutent pas compte tenu de la spécialité. Au Bénin, il y a très peu d'organe spécialisé ou thématique. La spécialisation s'impose donc. Pour y arriver, selon elle, il faut avoir d'abord la passion pour un domaine donné. L'autre problème est que chacun se mette à créer son propre réseai, alors qu'il faut rassembler les intérêts communs et maximiser les chances de réussir. « Il faut des journalistes qui puissent savoir réellement de quoi ils parlent et cela ne peut être possible grâce à la spécialisation », a-t-elle signalé.
« La spécialisation dans notre secteur est devenue une quête permanente parce que nous, à la DGM, pensons faire en sorte que le secteur des animateurs deviennent des spécialistes pour aboutir à la professionnalisation du secteur », a souligné la représentante de la DGM, Brigitte M. Tchibozo. Elle a annoncé un projet qui va se réaliser bientôt pour permettre la spécialisation des journalistes.
Le président de l'Union des professionnels des médias du Bénin, Franck Kpotchémè, a mentionné les offres d'opportunités et formations existantes pour les journalistes désirant se spécialiser.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Mémoire du chaudron 88

Mon, 06/04/2018 - 11:42

Principal centre urbain du septentrion, la ville de Parakou offre un intéressant terrain d'étude des rapports complexes entre les différents groupes socioculturels composant le Bénin. L'occupation spatiale du territoire de la ville par ces différents groupes humains fait apparaître de subtiles lignes de failles, lisibles dans les urnes à chaque élection présidentielle. Mais, de façon schématique, quatre grandes zones d'installations humaines composent le damier anthropo-sociologique de la ville.

À l'entrée sud de la ville, on trouve essentiellement les populations tchabès dont la légitimité territoriale se fonde sur la présence du palais royal des Akpaki. Il s'agit du quartier _"Sinanguru"_. Précisons ici que pour des raisons liées à l'histoire, les Tchaabè-Nagots se sentent autochtones dans cette cité fondée au 18è siècle et dont le premier roi fut un Nagot élevé et ennobli dans la cour royale de Nikki, au milieu des princes wassangaris. Cette passerelle historique entre les populations Tchaabè-Nagots et les Baribas reste très perceptible dans les plaisanteries séculaires entre ces deux peuples.

C'est tout le contraire des rapports de méfiance entre les populations fons d'Abomey et les Gouns de Porto-Novo, bien que le roi Toffa ait été élevé dans la cour royale d'Abomey et que son intronisation sur le trône royal de _"Hôgbonou"_ ait été supervisée par un régiment de l'armée du roi Glèlè. Deux histoires similaires aux issues diamétralement opposées.

À Parakou donc, les Tchaabè-Nagots se sentent autant autochtones que les Baribas qui occupent le quartier historique de _"Kpèbié"_ et toute la zone nord de la ville. Ce qui n'est évidemment pas le cas des Fons qui, persécutés depuis la chute du royaume guerrier d'Abomey, s'installent prudemment dans toutes les villes desservies par le chemin de fer, autour de la gare. C'était pour eux, en effet, la meilleure façon de s'assurer le premier train en cas d'explosion de folie xénophobe à leur encontre.

Ainsi, à Parakou, ils occupent tous les quartiers limitrophes de la gare ferroviaire. Quartiers _"Dépôt"_, _"Alagare_", _"Camp Adagbè"_. Le cœur de la ville est occupé par les Dendis, peuple commerçant et citadin venu du Burkina Faso et du Mali, et qui a pris ses quartiers essentiellement dans les grandes villes du nord du Bénin, comme Natitingou, Djougou, Parakou, Kandi et Nikki. Les Dendis occupent à Parakou les deux grands quartiers rivaux autour du marché _"Arzèkè"_. Il s'agit des quartiers chauds et populeux de _"Yèboubèri"_ qui, en dendi, signifie justement _"grand marché"_, et de _"Yarakinnin"_. Ces deux quartiers dendis, étalés de part et d'autre du marché Arzèkè, entretiennent, sur beaucoup de sujets, un rapport de susceptibilité et de rivalité que tous les acteurs politiques de la ville ont à rentabiliser sans scrupule.

Je me rappelle les matchs de football opposant ces deux quartiers et qui finissaient systématiquement dans la bagarre, quel que soit le score, l'arbitre finissant toujours sur une civière d'hôpital pour un penalty non accordé ou un tacle non sanctionné et que les spectateurs étaient toujours les seuls à voir. Je me rappelle aussi l'immense conflit qui opposa ces deux quartiers très musulmans lorsqu'il se fut agi de choisir lequel devait abriter la mosquée centrale de la ville. Yèboubèri remporta cette mise et la frustration fut vive à Yarakinnin qui érigea, peu de temps après, sa propre mosquée. Mais, s'il y avait une chose sur laquelle ces deux quartiers s'entendaient, c'était le rejet viscéral du christianisme. Et jusqu'à mon départ de la ville en 1991, aucune église ne put être érigée sur le territoire de Yarakinnin ou de Yèboubèri, où pratiquement chaque pâté de maisons disposait de son école coranique.

L'islam fut très présent dans mon quotidien. En dehors de la mosquée centrale de la ville, bâtie à quelques encablures de notre maison et dont les appels du muezzin rythmaient mes journées, une autre mosquée, secondaire, fut érigée à deux pas de notre bâtiment. Et en période de Ramadan, les prières quotidiennes de rupture de jeûne transformaient le quartier en zone assiégée. Mais, étant né dedans, je n'avais jamais perçu ces encombrements de voies publiques comme un problème. La chose m'aurait été sans doute plus inconfortable aujourd'hui, mais à l'époque, j'aimais bien le goût puissant de ce jus de citron épicé au gingembre, très prisé pour la rupture du jeûne.

J'aimais le goût aigre de cette bouillie de mil mi-cuite accompagnée d'un gâteau épicé appelé _"massa"_. Sans jamais jeûner, j'avais droit à tous les bonheurs de la rupture de jeûne, parce que tous les soirs, toutes les mamans de notre cour commune faisaient converger vers notre chambre une partie de ce qu'elles ont préparé pour leur rupture de jeûne.
Cette pratique était plus visible encore lors des fêtes de Tabasski où nous recevions, pendant des jours, des gigots entiers de mouton. Mais, je crois que nous devions ces marques d'attention à la personnalité de ma mère qui prenait aussi part, de façon active, à la vie de la communauté. Car, cette générosité de nos voisins du quartier ne se limitait d'ailleurs pas seulement aux célébrations musulmanes. Les retours de chasse qui mobilisaient toute la jeunesse du quartier pendant l'unique saison sèche, se ressentaient toujours chez nous de façon agréable. Les acteurs de ces chasses communautaires appelées _"damara"_ faisaient converger vers nous, les soirs, des morceaux de gibiers de toutes sortes.

Ma mère avait une grande capacité relationnelle et nous savions distinguer de loin l'écho de sa voix quand, de retour du marché, le soir, elle mettait un point d'honneur à distribuer des salutations à gauche et à droite, les légères génuflexions là où il fallait. Je me rappelle encore ces agacements furieux de mon père quand, revenant parfois de la ville avec ma mère, sur sa moto, il devait supporter les salutations que celle-ci lançait de façon interminable. _"Djani-non (mère de Jeanne !), je finirai par te débarquer de la mobylette pour que tu t'occupes mieux de tes salutations"_, finissait-il par exploser.

Je vous l'avais déjà dit, mon père et ma mère étaient deux faces diamétralement opposées d'une médaille. Ma mère, d'un naturel enthousiaste, se faisait _"belle-mère"_ de tout le monde, _"coépouse"_ de tout le monde, _"bru"_ de toute nourrice. Mon père, cérébral et introverti, était réglé comme une horloge dans toutes ses activités et avait le maniement de la lanière facile quand il fallait remettre sur le bon chemin l'un quelconque de ses enfants. Dernier de ses garçons, je n'eus pas à subir la force de sa rigueur autrement que cette sévère correction qu'il m'administra lorsque mon maître d'école du CM1 lui fit parvenir une lettre d'amour que j'avais gribouillée sur un morceau de papier, à l'intention de Mariama qui s'asseyait deux rangées plus loin. Je gardai longtemps une dent contre ce salaud de Bruno qui me dénonça. Mais, cette réaction de mon père, bien que sujet à caution aujourd'hui à la lumière de la dénonciation ambiante du châtiment corporel, me fit pourtant le plus grand bien et relança mes performances académiques qui s'étaient assoupies au cours des mois antérieurs.

Et ce n'est pas le très charismatique _"maître Akpaki"_ que j'eus l'année suivante, au CM2, qui s'en plaindrait. J'étais imprenable sur ses dictées de 7 heures par lesquelles il nous faisait démarrer nos journées, avec sa formule effrayante, _"une faute, un coup"_. Et ces coups qui devenaient particulièrement mémorables en période d'harmattan, m'avaient souvent contraint à faire une photographie mentale des textes de Bernard Dadié avec son sacré _"Climbié"_, des textes de Olympe Bêly-Quenum avec son _"Bossou ligoté par quatre singes"_, et autres textes d'anthologie, compilés dans la collection _"Pages africaines"_.

Mon goût pour la prose vient sans doute de là, de la rigueur de _"maître Akpaki"_ dont les longues cicatrices ethniques sur chaque tempe paraissaient devenir autant de lanières quand il empoignait la chicotte. Cet enseignant eu sur la constitution de mon profil moral et intellectuel, un impact hors de l'imagination.

Les maillons les plus sensibles dans un système éducatif tourné vers la construction d'une nation, ce ne sont ni les professeurs agrégés, ni les titulaires de chaire. Les plus sensibles sont les instituteurs qui reçoivent la motte d'argile pendant qu'elle est encore fraîche, vulnérable et malléable. Lorsqu'ils s'y prennent mal, il est souvent trop tard.

La ville de Parakou, c'est aussi cette importante communauté de ressortissants de la Donga et de l'Atacora-ouest, installés à l'est, dans les zones périphériques derrière le quartier Banikani. Ces populations, courageux travailleurs de la terre, s'y sont installées à cause de la proximité de terres fertiles. Dans ce quartier limitrophe à l'est de la ville, se trouvent également quelques grands noms dynastiques mahis, tels que les _"Gbaguidi"_ et les _"Cakpo-Chichi"_.

L'architecture sociale de la ville en fait un microcosme idéal pour l'expérimentation et la culture du _"vivre-ensemble"_. Yayi, mieux que Kérékou, mobilisa toutes ces composantes ethniques de la ville par des combinaisons qui étaient naturellement en sa faveur. Étant Nagot, il s'adjugeait logiquement l'électorat des quartiers sud, en même temps que celui des quartiers nord, baribas, pour des raisons spécifiques à l'histoire de la ville et dont j'ai parlé plus haut.

L'électorat dendi accompagna le choix des Baribas. Les Fons des quartiers ouest, traditionnellement acquis à Nicéphore Soglo, se portèrent majoritairement sur Yayi à cause de son passé de collaborateur du président Soglo, et en l'absence d'un grand leader fon dans la compétition. La diaspora de la Donga et de l'Atacora-Ouest, en l'absence de Mathieu Kérékou, opta pour celui qui faisait presque l'unanimité dans leurs régions d'origine. Voilà comment la conjoncture fit d'un débutant en politique, le champion d'une ville si complexe et fit de notre meeting électoral de ce samedi, neuvième jour de campagne, un sacre historique dans Parakou.

Nous quittâmes la ville au crépuscule et mîmes le cap sur Tchaourou, le berceau de Yayi. L'étape tant attendue de la campagne...

(✋À demain)

*Tibo*

Categories: Afrique

« Mettre une barrière pour que l'Assemblée ne soit pas un refuge des délinquants financiers » (Porte-parole UDBN)

Mon, 06/04/2018 - 11:40

Invité sur Dimanche politique de Eden TV et Diaspora FM, ce dimanche 3 juin 2018, le secrétaire général adjoint, porte-parole de l'UDBN, a fait le tour des sujets de l'actualité politique. Il est revenu sur la situation actuelle du pays avec la gestion que fait le chef de l'Etat. Aussi, a-t-il révélé ce que fait l'UDBN pour les prochaines élections.

La situation politique du pays ne laisse personne indifférent. Alors que certains se plaignent, d'autres applaudissent. Les actions du chef de l'Etat sont diversement appréciées. Gildas Aïzannon, membre du bureau politique de l'UDBN, s'est prononcé sur les faits manquants dans le pays. Répondant à son absence sur l'arène politique, il explique : « on ne parlera pas de déconnexion. J'ai été dans le conseil municipal (de Parakou ndlr), mais je ne suis jamais resté loin de la politique ». C'est d'ailleurs ce qui l'amène à remercier le maire de Parakou qui a mis sa confiance en lui en le nommant chargé de mission. « Les autorités de Parakou continue de bénéficier de mes services. J'ai été appelé par le maire Charles Toko en tant que chargé de mission », rappelle-t-il. « Le maire nous a fait confiance et il nous a appelé à l'accompagner. Au côté du maire, nous recevons des dossiers et nous lui proposons les choses. Il faut dire que le maire Toko fait un très bon travail », souligne-t-il. Parakou est devenu une ville importante. Selon lui, la situation de Parakou mérite une attention particulière. Il fait remarque que « des actions ont été initiées par le régime défunt mais la traversée de la ville a été une réalité sous le président Patrice Talon ». Le chargé de mission du maire de Parakou confie que « autant il faut remercier le président Boni Yayi, autant il faut remercier Talon qui a modifié le projet qui était une seule voie en double ». C'est aussi le lieu pour lui, de reconnaître la valeur et l'engagement de l'actuel locataire de l'hôtel de ville. Il montre que « le maire Toko traduit sa vision, la vision d'un manager de développement. Au lieu de s'inscrire dans les actions de saupoudrage, il a pris les initiatives pérennes ».

La vie de l'UDBN

« On entend beaucoup parler de l'UDBN comparativement au passé. Vous aviez été témoin de la liesse dans laquelle on a organisé le congrès extraordinaire », informe-t-il. Il confirme que « les jeunes se sont vraiment mobilisés pour le congrès tout en montrant la force du parti ». Il faut selon lui, ‹‹ saluer l'activisme de la présidente Claudine Prudencio avec certains projets de lois qu'elle a portés. La loi sur le tabagisme et la prévention et prise en charge des hépatites ». Toutes les circonscriptions électorales grouillent d'activités politiques. « La sixième est une circonscription très active. La présidente a quand-même réussi à imposer sa voix. C'est une circonscription électorale majeure en terme de démographie », explique-t-il. Mais pour Gildas Aïzannon, la président Claudine Prudencio, « c'est la députée qui est arrivée à asseoir son hégémonie. Elle a réussi à se faire élire deux fois déjà ». Même s'il reste convaincu que « l'opposition aussi veut faire de la circonscription son fief », il dira : « nous observons ce qui se passe. Nous autres on affûte nos armes ». Il demeure confiant que « le maillage de toute la circonscription est déjà fait. Sans langue de bois, si c'est aujourd'hui les élections auront lieu et l'on doit tenir compte de la force politique de l'UDBN, on peut engranger deux députés ». A Parakou, le porte-parole pense que l'UDBN est bien présente et fera parler d'elle pour les prochaines élections. Même s'il reste convaincu que la bataille ne serait pas aisée.

La gestion sous la Rupture

« Les populations béninoises n'ont pas élu le président Patrice Talon pour que le président vienne perpétuer la politique de populisme que nous avions connue pendant 10 ans. Les populations l'ont élu sur la base d'un programme qui tourne autour du Nouveau départ et de la Rupture ». Cette Rupture confie-t-il, c'est « la rupture avec les mauvaises pratiques du passé, la rupture avec la corruption et l'impunité, la rupture avec le gaspillage des ressources de l'État ». Le secrétaire général adjoint et porte-parole de l'UDBN pense que « les mêmes populations aujourd'hui demandent à ce que les ceintures soient desserrées ». Il explique que « le chef de l'État, quand il a pris le pouvoir, il a clairement montré là où il voulait aller et il a demandé au peuple qui lui a demandé la rupture de se serrer les ceintures parce que d'une manière ou d'une autre on allait empêcher l'argent sale de circuler et procéder à l'assainissement des finances publiques ». Gildas Aïzannon ajoute que « on a conscience que la même facilité qu'il y avait par le passé n'existe pratiquement plus ». L'éventualité selon lui, est que le chef de l'Etat pense à « comment aider la population à passer du laxisme, comment aider le peuple à gagner son pain au lieu d'être dans l'asservissement ». Il se dit donc confiant de l'amélioration du climat des affaires et des avancées dans le domaine économique. « C'est vrai mais je continue par croire que la population qui a demandé ce programme de rupture sait que c'est pour le bien de la nation béninoise ». Pour lui, « si la présidente Claudine Prudencio accorde son soutien au programme du gouvernement, c'est parce qu'elle croit, parce que le bureau politique croit ». Mais il souligne que « cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas des choses à redire. Mais nous travaillons de manière à informer le chef de l'Etat de la situation et à travailler de façon ferme pour corriger sans grand tapage ». Bien qu'il pense que tout n'est pas rose, Gildas Aïzannon voit déjà que « les résultats pointent déjà à l'horizon. Nous n'avons pas peur ». « Nous, nous gardons espoir que les fruits vont tenirr la promesse des fleurs. Nous sommes convaincus que Patrice Talon sera porté en triomphe », assure-t-il. Il ajoute que « nous n'avons pas de doute que Patrice Talon va convaincre les Béninois et ça se passe à partir de cette année ».

Le nouveau défi

Concernant l'affaire de levée d'immunité du député Valentin Djènontin qui est un handicap pour eux dans la sixième circonscription électorale, le secrétaire adjoint de l'UDBN pense qu'il doit se mettre à la disposition de la justice pour laver son honneur. Pour lui, il ne faut pas se cacher derrière son immunité et bavarder. Pour l'avancée de ce pays, chacun doit répondre de ses actes dans sa gestion antérieure de la chose publique. M. Aïzannon ne pense pas qu'il y a une chasse aux sorcière puisque les faits selon lui sont là et chacun le constate.
Par rapport au code électoral, le porte-parole de l'UDBN soutient qu'il faut corriger certaines choses. Et pour cause, « pour moi ça ne me paraît pas très juste que dans une certaine circonscription électorale, on ait besoin de 40 mille voix alors qu'ailleurs, c'est 7 mille. Ils sont tous représentants du peuple. L'écart est trop. Il faut qu'on corrige et qu'on tienne compte du poids démographique ». Il affirme aussi qu'il est « très important de faire la promotion du genre puisque ça ne sert à rien de crier promotion des femmes sans pour autant les porter ». Aussi, pense-t-il qu'il faille mettre « une barrière pour que l'assemblée ne soit pas un refuge des délinquants financiers. Il y a certains qui érigent des titres honorables alors qu'ils n'ont rien d'honorables ». Selon lui, « c'est une plaie pour notre système électoral. Le code peut empêcher ces gens qui ont des profils sombres et douteux. Que ces gens n'accèdent pas pour se cacher sous une forme d'immunité parlementaire qui les éloigne du jugement ».
Le porte—parole de l'UDBN n'a pas manqué de réaffirmer la volonté du bureau de l'UDBN d'entrer dans le dynamisme de reconstitution des partis en grand bloc. « Tous les blocs sont en discussions. L'UDBN reste dans cette dynamique voulue par le chef de l'Etat. Mais il faut prendre le temps des discussions au sein du parti. Il faut laisser du temps au temps. Ce qui est sûr, l'UDBN va se retrouver dans un camp qui va lui assurer le maximum de garantie », conclut-il.

Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

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