(crédit : DICOD / EMA)
(BRUXELLES2) La prochaine opération navale militaire de l’Union européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med) suscite une série d’observations et de commentaires qui n’ont parfois qu’un très lointain rapport avec la réalité et ressemblent davantage à des leurres, voire des lubies. Comment y voir clair ?
Pourquoi chasser les trafiquants ?
Jusqu’à présent les Européens n’osaient pas s’attaquer de front aux trafiquants. Malgré quelques efforts, ceux-ci avaient une paix relativement notable et pouvaient se livrer à leur business à leur guise. Se mettre à la recherche des « profiteurs » du système n’est pas vraiment anormal. Cela ne permettra pas de tout résoudre mais c’est un début. Cette opération n’empêche pas, au contraire, une action plus déterminée de l’Union européenne en matière de solidarité avec les pays les plus touchés par l’immigration, de revoir ou ne pas revoir la politique d’asile des 28.
L’effet ne va-t-il pas conduire juste à déplacer le trafic ?
C’est un risque, certain. Certains trafiquants vont préférer d’autres routes. Mais d’ores et déjà sans opération, les routes se diversifient. La vraie question est alors : ne rien faire est-il mieux ? Un expert européen de la migration me confiait récemment : auparavant nous avions un transfert entre la voie maritime (Libye/Italie) et la voie terrestre (Turquie-Bulgarie/Grèce), aujourd’hui ce n’est plus le cas, on voit le trafic augmenter sur les deux routes…
Pourquoi une opération militaire ?
En fait, il ne s’agit pas à proprement parler d’une opération militaire mais plutôt d’une opération de police en mer, avec des moyens militaires. L’usage des moyens militaires est tout simplement requis pour une série de raisons. L’une est tout bonnement opérationnelle. Seules les marines ont des moyens adaptés à la haute mer, à la fois puissants et multimodaux, pouvant tant accueillir un nombre important de naufragés qu’assurer la protection des autres navires. La seconde tient au risque encouru. Les trafiquants ne sont pas des enfants de coeur et ont déjà utilisé des armes de guerre pour assurer leurs prises. La troisième est tout bonnement juridique. Le droit de la mer n’autorise le « droit de visite » (= perquisition) que aux « navires de guerre » (et aux navires dotés de la force publique) à l’encontre de navires suspects (*). Enfin, et ce n’est pas à négliger en ces temps de crise économique, il y a une question d’opportunité budgétaire et capacitaire. Seules les marines disposent d’une capacité importante pouvant être dépêchée, avec un délai de préavis court. Et l’opération est alors supportée par… le budget de la défense.
Peut-on agir sans mandat des Nations-Unies dans les eaux territoriales ?
Non. C’est impossible. Ce ne sont pas les Européens qui vont commencer à jouer ce jeu-là. Tous les Etats mettent d’ailleurs cette condition sur la table pour agir. Et nombre d’entre eux rajoutent qu’il faut un accord du gouvernement libyen, voire des deux gouvernements libyens. Sans résolution des Nations-unies, l’opération aura lieu mais sans pénétrer dans les eaux territoriales (c’est la même chose pour les navires de l’opération Triton, par exemple). NB : Sauf en cas d’extrême-urgence, pour aller à la rescousse d’un navire en détresse. Le droit de la mer (et l’usage des gens de mer qui est une obligation aussi forte) impose de venir au secours de tout navire en détresse.
… et en haute mer ?
La question est complexe d’un point de vue juridique. Tout dépend de l’action engagée, du navire visé (de son pavillon), de la qualification des faits (ou de la suspicion des faits). Mais d’un point de vue général, sans mandat explicite des Nations-Unies, l’opération sera plus compliquée et plus limitée. Le passage à la phase 2bis (perquisitionner et arrêter les navires portant d’autres pavillons) ne sera ainsi pas possible (sauf accord avec l’Etat du pavillon).
Va-t-on frapper des navires plein de migrants ?
Une pure idiotie ! L’objectif européen est de neutraliser les navires, donc de les rendre impropres à être réutilisés, une fois vidé de leurs migrants. C’est ce qui se passe déjà, en toute discrétion. La marine allemande indique notamment régulièrement détruire tous les navires (zodiac, bateau de pêche …) une fois le transfert de tous les migrants assuré (lire notamment : Au large des côtes libyennes, les marines européennes unies pour sauver plus de 4000 migrants des eaux).
Peut-on / va-t-on frapper des navires près des côtes libyennes ?
Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, avait lancé, le premier, l’idée d’aller frapper sur les côtes libyennes, voire d’utiliser des drones. C’était aux Etats-Unis lors de sa visite à la Maison Blanche et dans un think-tank de Washington. Depuis cette idée pollue les débats. Mais on est davantage dans la menace psychologique que dans le réel. Il faut bien voir que, même avec une autorisation des Nations-Unies, c’est une opération risquée. La côte libyenne n’est pas, de ce point de vue, la côte somalienne, où une opération de tir par hélicoptère était possible sans un risque trop affirmé. On peut le faire avec des hélicoptères, comme lors de l’opération en Libye en 2011, mais cela suppose une sérieuse préparation militaire et politique, notamment pour s’assurer qu’aucune défense anti-aérienne, voire un tir de RPG ne visera l’hélicoptère volant à basse allure. C’est une technique militaire que très peu de pays maitrisent de fait et qu’encore moins de gouvernements sont prêts à assurer. A ce jour, deux Etats sont capables de mener ce type de missions — France et Royaume-Uni —, et dans une moindre mesure Espagne ou Italie. Et seul un ou deux sont capables d’assumer le risque politique (France, Italie). Quant aux drones armés, c’est simple, l’Europe n’en a pas vraiment ou du moins n’a pas vraiment la possibilité de les utiliser en solo. Au final, je ne vois pas l’UE mener ce type de missions avec ce genre de danger.
Pourquoi ne pas agir dans les eaux territoriales des Etats membres ?
Une opération militaire menée au titre de la PSDC n’a, normalement, pas de capacité d’action sur le territoire d’un Etat membre (= eaux territoriales y compris normalement). C’est le rôle des autorités nationales, au besoin aidées de moyens d’autres Etats membres, soit à titre bilatéral, soit au titre de la coordination des moyens faite par l’agence européenne Frontex.
Cette opération aura-t-elle une efficacité ?
Nombre de commentateurs sont très pessimistes. A titre personnel, j’ai quelques doutes sur cette atmosphère de doute. J’avais vu les mêmes commentaires très sceptiques, voire tout à fait opposés, lors du début de l’opération au Tchad (un échec assuré disaient certains experts) ou pour l’opération anti-piraterie sur lequel pas grand monde ne pariait un kopeck. Aujourd’hui ces deux opérations ont prouvé, chacune à leur manière, un certain succès. La simple présence de navires militaires dans certaines eaux devrait « calmer » un peu certains trafiquants et les obliger soit à chercher d’autres modes de traversée, soit à chercher d’autres modes plus rémunérateurs.
Peut-on espérer des résultats rapides ?
Non. C’est une réalité. L’opération pourrait être lancée en juin, du moins dans sa phase 1 s’il n’y a pas d’obstacle au niveau européen. Mais elle n’atteindra sa pleine capacité opérationnelle que vers la fin d’août, à la fin de l’été. Soit à la fin de la saison la plus difficile en matière de migrations. On est davantage ainsi dans l’installation de l’opération dans le temps. L’effet réel sera, donc, à vérifier, dans un premier temps, à l’automne pour le court terme, et l’année prochaine voire l’année suivante, pour l’effet à moyen terme… Inutile d’espérer avant tout effet.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(*) Article 110 de la convention sur le Droit de la mer (UNCLOS) Droit de visite
1. Sauf dans les cas où l’intervention procède de pouvoirs conférés par traité, un navire de guerre qui croise en haute mer un navire étranger, autre qu’un navire jouissant de l’immunité prévue aux articles 95 et 96, ne peut l’arraisonner que s’il a de sérieuses raisons de soupçonner que ce navire:
2. Dans les cas visés au paragraphe 1, le navire de guerre peut procéder à la vérification des titres autorisant le port du pavillon. A cette fin, il peut dépêcher une embarcation, sous le commandement d’un officier, auprès du navire suspect. Si, après vérification des documents, les soupçons subsistent, il peut poursuivre l’examen à bord du navire, en agissant avec tous les égards possibles. (…)
4. Les présentes dispositions s’appliquent mutatis mutandis aux aéronefs militaires.
5. Les présentes dispositions s’appliquent également à tous autres navires ou aéronefs dûment autorisés et portant des marques extérieures indiquant clairement qu’ils sont affectés à un service public.
Peter Bouckaert, Human Rights Watch's emergencies director and an expert in humanitarian crises, is responsible for coordinating the organization's response to major wars and other human rights crises. A Belgian-born Stanford Law School graduate, specializing in the laws of war, Bouckaert is a veteran of fact-finding missions to Lebanon, Kosovo, Chechnya, Afghanistan, Iraq, Israel and the Occupied Palestinian Territories, Macedonia, Indonesia, Uganda, and Sierra Leone, among others. Most recently, Mr. Bouckaert has been in the Central African Republic, where he has conducted investigations into ethnic cleansing and war crimes committed during the current civil war.
Mr. Bouckaert is featured in the 2014 documentary film "E-Team," which was premiered at the Sundance Film Festival. In 2011, he was in Libya, where he investigated the use of landmines, the execution of prisoners and arbitrary arrests of African migrant workers. He has testified about war crimes before the United States Senate, the Council of Europe, and at the Yugoslav Tribunal (ICTY) in the Hague, and has written opinion pieces for papers around the world. His work has been profiled in Rolling Stone, The Washington Post, The Stanford Lawyer, and The Santa Barbara Independent Newspaper.
Last Name Bouckaert Type Experts Senior Management Staff Link to Profile Director, Emergencies Photo Peter Bouckaert - Bio bouckapRegion / Country First Name Peter Twitter Feed ID 608731420916350976Feljelentést tett Recep Tayyip Erdogan török elnök a Szíriába irányuló állítólagos fegyverszállításokról beszámoló török ellenzéki lap főszerkesztője ellen, akire életfogytiglani börtönbüntetés kiszabását kéri - közölte szerdán az Anadolu török hírügynökség.
A panasz szerint a Cumhuriyet című újság május 29-i riportja azt sejteti, hogy a lap együttműködik összeesküvők egy csoportjával, amely azt a benyomást akarja kelteni Törökországról, hogy a terrorista szervezeteket segíti. Erdogan ezért azt kéri, hogy életfogytig tartó szabadságvesztésre ítéljék a kormánnyal és Erdogannal szemben kritikus hangvételű újság főszerkesztőjét, Can Dündart, akit az elnök egyébként hétfőn egy televíziós interjúban nyilvánosan meg is fenyegetett, mondván, hogy az újságíró "súlyos árat" fog fizetni a cikkért.
A Cumhuriyet múlt pénteken írt arról, hogy a MIT török titkosszolgálat megpróbált humanitárius segélyszállítmánynak álcázott fegyvereket csempészni a Bassár el-Aszad szíriai elnök ellen harcoló felkelőknek, de tervét meghiúsította az államügyészség. Utóbbi fellépése mögött Erdogan szerint az amerikai száműzetésben élő Fethullah Gülen befolyásos iszlám hitszónok mozgalma áll. A török elnök úgy véli, hogy Gülen, aki egykor szövetségese volt, megpróbál egy párhuzamos államot kiépíteni, és a kormány hatalmának megdöntésére törekszik.
"Az az ár, amelyet fizetnünk kell, nem ijeszt meg minket, és folytatjuk az emberek tájékoztatását" - hangsúlyozta Dündar az EFE spanyol hírügynökségnek nyilatkozva.
A török elnök által szorongatott főszerkesztő mellett mintegy 30 török értelmiségi, köztük Orhan Pamuk irodalmi Nobel-díjas író állt ki a Cumhuriyet szerdai számában megjelent nyilatkozatukban. Pamuk azt írta, a sajtószabadság a demokrácia elválaszthatatlan része, és az nem eshet a választások előtti izgalom és bosszúságok áldozatául.
Törökországban június 7-én tartanak parlamenti választásokat, amelyek tétje nem kevesebb, mint hogy a közeljövőben bevezetik-e az elnöki rendszert az országban.
A Daily News című lap szerdai jelentése szerint Erdogan azzal vádolt meg több nemzetközi médiumot, köztük a The New York Times című amerikai napilapot, valamint az amerikai CNN és a brit BBC adókat, hogy megpróbálják legyengíteni az országot a választások előtt. A török elnök arról is beszélt, hogy több belföldi orgánum is "elárulta a nemzeti érdekeket". Erdogan azt követően fejtette ki álláspontját, hogy a The New York Times egyik vezércikkében élesen bírálta a török államfőnek a sajtószabadság korlátozását célzó mostani tevékenységét.
A zentai Györe László bejutott a csehországi Prostejovban zajló, meglehetősen erős mezőnyt felvonultató challenger negyeddöntőjébe, miután a második fordulóban 7:5, 2:6, 6:2-re nyert a szlovák Martin Kližan ellen, aki a világranglista 36. helyén áll (április végén a 24. volt) és a szervezők az első helyen emelték ki. A szlovák teniszező az idén áprilisban Marokkóban nyert salakos ATP-tornát, Barcelonában elődöntős volt, az Australian Openen és a Roland Garroson pedig a második fordulóig jutott. A 20 éves Györének ez volt az első győzelme olyan játékos ellen, aki az aktuális világranglistán az első 50 között található.
A negyeddöntőben Györe ellenfele a szerbiai Dušan Lajović lesz, aki 6:4, 6:2-re győzte le a cseh Jan Hernychet. Györén és Lajovićon kívül a szerbiai játékosok közül Filip Krajinović is negyeddöntős, miután 6:3, 6:3-ra nyert az 5. kiemelt, kolumbiai Santiago Giraldo ellen.
Es ist ein Drehtür-Effekt der besonderen Art: Der frühere EU-Ratspräsident Hermann Van Rompuy wechselt von der Politik in den Kulturbetrieb. Seine Mission: die Beziehungen zwischen der EU und Japan verbessern.
Több miniszterelnök és európai vezető részvételével rendezik meg jövő héten az Európai Szocialisták Pártja kongresszusát Budapesten, közölte Tóbiás József, az MSZP elnöke szerdai budapesti sajtótájékoztatón.
Soha az elmúlt negyedszázadban nem fordult elő, hogy bármely politikai erő ilyen jelentős nemzetközi rendezvénynek adhat otthont, mint az MSZP június 12-13-án - fogalmazott az ellenzéki párt elnöke.
Tóbiás József kifejtette, az Európai Szocialisták Pártjának kongresszusára a magyar fővárosba érkezik Martin Schulz, az Európai Parlament elnöke, Sigmar Gabriel, a német Szociáldemokrata Párt elnöke, Németország alkancellárja, Matteo Renzi, az olasz Szociáldemokrata Párt elnöke, Olaszország miniszterelnöke, Stefan Löfven, a svéd Szociáldemokrata Párt elnöke, svéd miniszterelnök, Gianni Pittella, az Európai Szocialisták frakcióvezetője és Frederica Mogherini, az Európai Bizottság külügyekért felelős biztosa.
Miközben a kormányfőnek az elmúlt időszakban már többször el kellett vándorolnia Brüsszelben elmagyarázni, mit miért tesz, addig a jövő hét végén Magyarország barátai Európából Budapestre érkeznek, mondta Tóbiás József. Hozzátette, elismerésüket, szolidaritásukat fejezik ki, és segítséget kívánnak nyújtani egy közös európai baloldali politikához és egy közös európai jövő megalkotásához.
Tájékoztatása szerint csütörtökön az európai nőszervezet tisztújítását tartják, pénteken "Európa a te jövőd, veled történik" mottóval lesz tanácskozás, illetve különböző szociális és a szegénységet érintő kérdésről vitáznak. Délután kezdődik a hivatalos kongresszus, ahol tisztújításra, alapszabály módosításra kerül sor. Szombaton politikai határozatot, állásfoglalást fogadnak el.
Tóbiás József azt mondta, világos és egyértelmű az európai baloldal számára, hogy Magyarország elmúlt 25 évben nyújtott teljesítménye példa arra, hogy bár a kormány éppen bezárja, leszakítja hazánkat Európáról, de Magyarország jövője Európában van. Ezt ma minden európai vezető így gondolja, közölte. Kérdésre a kormány bevándorlásról szóló plakátkampány tervéről azt mondta, a választópolgárok az online médián világosan megfogalmazták, mit gondolnak róla.