Jean-Marc Daniel présente sa note « Dette publique : la mesurer, la réduire »
Cet article Jean-Marc Daniel présente sa note « Dette publique : la mesurer, la réduire » est apparu en premier sur Fondapol.
Thomas Guénolé, politologue, essayiste et chercheur associé à l’IRIS, répond à nos questions à l’occasion de sa participation aux 9e Entretiens européens d’Enghien organisés par l’IRIS et la Ville d’Enghien-les-Bains le 20 mai 2017 :
– Qu’entendez-vous par l’idée qu’un « projet économique de la mondialisation malheureuse » se développe ?
– Comment analyser la montée en puissance de deux votes anti-système ?
– Comment l’Union européenne peut-elle se réconcilier avec ses citoyens ?
Cette rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine marque-t-elle un reset de la relation franco-russe ?
Incontestablement, cette rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine marque un reset qui remet le jeu à zéro entre les deux pays. En effet, depuis un peu plus d’un an, les diplomaties française et russe ne se parlaient plus ou seulement pour ne rien dire. Cela pouvait s’expliquer par la perspective des élections, les Russes ayant toujours tendance à vouloir attendre le prochain président pour parler. Cela s’expliquait aussi par les accusations portées concernant le bombardement d’Alep, ainsi que la référence à la Cour pénale internationale.
Cette visite de Vladimir Poutine est un très beau coup diplomatique pour Emmanuel Macron. Elle intervient dans un contexte particulièrement favorable dans la mesure où les Russes constatent qu’ils ne peuvent plus se fonder sur Donald Trump pour faire bouger les choses ; que leur relation avec Angela Merkel est mauvaise ; et que les relations entre Berlin et Washington se sont elles-mêmes détériorées.
Dès lors, la France, sa diplomatie et son président apparaissent pour Moscou comme un pôle autour duquel on peut bâtir quelque chose. Il faut attendre de voir ce que cela va donner mais ce qui est sûr, c’est que ce reset entre la France et la Russie était nécessaire et qu’à partir de maintenant, beaucoup de possibilités s’ouvrent.
La lutte contre le terrorisme constitue-t-elle la pierre angulaire d’une coopération entre Moscou et Paris ? La « ligne rouge » évoquée par Macron à propos de la Syrie sera-t-elle partagée par Poutine ?
Le terrorisme est un problème vital pour la France et la Russie. Cet enjeu représente aussi la base à partir de laquelle on peut bâtir quelque chose car sur l’Ukraine, tout le monde sait que les négociations vont être difficiles ; tandis que sur la Syrie, les approches restent encore très différentes. La lutte contre le terrorisme représente donc le point de rencontre et figure dans l’ordre du jour comme le point positif sur lequel Paris et Moscou peuvent dès à présent commencer à travailler.
À ce sujet, la France avait déjà raté quelques occasions dans le passé puisque François Hollande avait déclaré qu’il fallait se concerter avec la Russie, sans que cela n’aboutisse. Jusqu’à présent, la « déconfliction » – mesures pour faire en sorte que les avions français allant bombarder Daech ne soient pas interceptés par des avions ou fusées russes ou d’autres pays – par la France se faisait indirectement via les États-Unis, qui présentent, eux, un vrai processus de déconfliction avec Moscou. Dans la lutte contre le terrorisme, la France n’a donc pas su utiliser cette fonction pour se rapprocher des Russes.
La ligne rouge a été concertée au sein du G7 et sans doute de l’OTAN. Elle symbolise une approche punitive consistant à dire qu’il est inhumain d’utiliser les armes chimiques et donc qu’il faut y réagir. Ce rappel de Macron est une référence, voire une critique, implicite envers François Hollande qui avait annoncé qu’il ne laisserait pas passer sans réagir des bombardements chimiques, alors que finalement il n’a rien fait à partir du moment où les États-Unis ont décidé de ne pas réagir. Emmanuel Macron, au contraire, affirme que la France réagira, y compris toute seule. Il est plutôt symbolique, à la fois dans l’annonce et dans la réaction, de dire que Paris ne dépendra pas des autres pays pour réagir.
Comment se profile l’évolution du dossier ukrainien ? Macron peut-il apporter une désescalade des tensions ?
Cela fait maintenant plus d’un an que plus rien ne bouge sur le dossier ukrainien. Beaucoup de raisons peuvent l’expliquer. La première est l’inversion des termes des accords de Minsk par les Ukrainiens, qui subordonnent les mesures politiques qu’ils doivent prendre à des mesures de sécurité – celles-ci figurent certes dans les accords de Minsk mais seulement dans les derniers points de la séquence temporelle prévue.
Deuxièmement, les Russes n’ont absolument pas eu l’intention de faire le moindre effort en attendant l’arrivée des nouveaux pouvoirs aux États-Unis et en France. Moscou a notamment fait peu d’efforts en ce qui concerne les propositions allemandes et françaises de créer une feuille de route mettant ensemble les concessions à faire par les Ukrainiens et par le Donbass, en jouant sur des simultanéités partielles pour essayer de faire avancer le dossier. Maintenant, les relations russo-américaines sont sujettes à beaucoup d’interrogations.
Le format Normandie et les accords de Minsk deviennent donc le seul point d’ancrage pour une solution éventuelle au problème de l’Ukraine. L’Europe, et la France en particulier, retrouvent leur rôle, ce qui est plutôt positif pour l’avenir.
South Africa’s governing party, the African National Congress (ANC), will elect a new president in December 2017. This person will also stand for the office of President of South Africa at the beginning of 2019 when President Jacob Zuma reaches the maximum number of two consecutive terms allowed by the country’s constitution. It is currently unclear whether he can finish his final term. Since the dismissal of finance minister, Pravin Gordhan, resistance against Zuma has reached a new climax. A broad alliance of civil society groups, trade unions and party representatives, even some from within his own party, have called for his resignation. Although these protests are aimed directly at Zuma, the causes of the dissatisfaction lie deeper. The ANC has not been able to successfully address the country’s social challenges. In addition, corruption and mismanagement have shaken confidence. For a long time, the former liberation movement was considered the only party to vote for by the black population. In the past four years, however, the ANC has faced serious competition from the Economic Freedom Fighters (EFF). Given the loss of meaning of the ANC, the South African party system is changing.
Im Juli 2017 übernimmt Estland den Vorsitz im Rat der EU. Estlands Hauptthemen werden die Digitalisierung sowie Europas gemeinsame Außen-, Sicherheits- und Verteidigungspolitik sein. Damit greift die Ratspräsidentschaft wichtige Herausforderungen für Europa auf. Gleichzeitig kann sie ein weit geöffnetes Gelegenheitsfenster nutzen, denn die Regierungen der EU-Mitgliedstaaten betrachten eine Vertiefung europäischer Außen- und Sicherheitspolitik heute wohlwollender als jemals zuvor. Auch der Kommission ist das Thema Sicherheit seit Beginn ihrer Amtszeit ein ständiges Anliegen – von Kommissionspräsident Junckers' Politischen Leitlinien vom Juli 2014 bis zu seiner vorerst letzten Rede zur Lage der Union im September 2016. Politik und Gesellschaft unterstützen ein »Europa der Sicherheit«, das auf drei Großprojekten aktueller Europapolitik aufbaut: einer Sicherheitsunion, einer Verteidigungsunion und einer engen Zusammenarbeit zwischen Nato und EU. Beim Schutz kritischer Infrastrukturen, also in der Cybersicherheit, verschmelzen diese Projekte. Alle drei sollten in einem übergreifenden Weißbuch mit einer gemeinsamen strategischen Ausrichtung versehen werden.
Since 2002, the United Nations has created three regional political offices—in West Africa, Central Africa, and Central Asia—to harmonize efforts to identify cross-border threats and defuse tensions. But while their mandates contain many elements related to prevention and sustaining peace, these offices remain focused on addressing the proximate causes of conflict rather than on reinforcing capacities for peace.
This issue brief focuses on how the mandates or these regional political offices could be strengthened from the perspective of sustaining peace. It suggests that these offices should work with regional partners and other UN entities to identify capacities for peace, including as part of implementing the 2030 Agenda for Sustainable Development. Moreover, the secretary-general should empower the heads of regional political offices to implement his “surge of diplomacy for peace” from a sustaining peace perspective, and the relationship between these offices and the Peacebuilding Commission should be strengthened.
This issue brief is part of the International Peace Institute’s (IPI) attempt to reframe prevention for the purpose of sustaining peace through a series of conversations from October 2016 to June 2017. Other conversations have focused on how to approach peace operations and the SDG on gender equality from the perspective of sustaining peace, as well as on what sustaining peace means in practice.
Nicolas Tenzer, président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique et professeur à Sciences Po, répond à nos questions à l’occasion de sa participation aux 9e Entretiens européens d’Enghien organisés par l’IRIS et la Ville d’Enghien-les-Bains le 20 mai 2017 :
– L’opposition de Poutine aux valeurs libérales marque-t-elle un retour à la guerre froide ?
– L’Union européenne devrait-elle collaborer avec la Russie sur certains dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme ?
– Que pensez-vous de l’idée d’une conférence de la sécurité en Europe impliquant la Russie ?
La semaine de déplacement de Donald Trump, qui s’est achevée par la réunion de l’OTAN – on ne peut parler de sommet même si les chefs d’État étaient présents – et par la réunion du G7, va peut-être changer durablement la relation transatlantique mais surtout le cours de la construction européenne. Si on regarde le bilan brut de la partie européenne du déplacement du président américain, il a obtenu que l’OTAN s’engage directement dans la lutte contre Daech, décision dont la portée opérationnelle est limitée mais qui symboliquement est importante. Donald Trump a par ailleurs sermonné les Européens sur la faiblesse de leurs dépenses de défense, une situation non acceptable pour le contribuable américain, dans un discours qui n’eut comme seul mérite que celui de la concision : 9 minutes montre en main. Le rappel de la garantie de sécurité que représente la clause d’assistance mutuelle en cas d’agression a été oublié, tandis que le maintien de l’engagement des États-Unis dans l’accord climat lors de la réunion du G7 ne semble pas d’actualité. En un mot, ce fut un échange à sens unique avec une concession, certes limitée, accordée par les Européens au nouveau président américain. Bénéfice obtenu de la part des Européens : zéro.
Le seul mérite de la semaine européenne de Donald Trump est qu’elle a sans doute achevé de convaincre les Européens qu’ils vont devoir désormais se « débrouiller tout seuls ». La chancelière allemande a résumé d’une phrase limpide la situation : « Nous les Européens, devront prendre en main notre propre destin ». Quant au nouveau président français Emmanuel Macron, il restera de lui cette image de son arrivée à l’OTAN où, se détournant ostensiblement du président américain, il alla saluer en premier lieu la chancelière allemande, puis le premier secrétaire de l’OTAN, le premier ministre belge et enfin, le président américain. Des images valent parfois autant que de grands discours.
Au final, on peut même se demander s’il ne faut pas remercier le nouveau président américain.
Après le Brexit, l’Union européenne était en danger. Or, grâce à son attitude, Donald Trump oblige les Européens à se ressouder. En refusant de faire référence à l’article 5 de l’OTAN, il peut même conduire les pays du Nord et d’Europe centrale à regarder avec plus de bienveillance toutes les initiatives européennes en matière de défense. Quitte à avoir une assurance, autant en avoir une deuxième si par malheur le premier assureur devait s’avérer défaillant. Quant à la question des 2% du PIB affecté à la défense, elle devient une question européenne et non plus transatlantique. Aux Européens de s’en emparer et surtout de définir par eux-mêmes ce qu’ils veulent faire. Comme le dit Sven Biscop, l’important pour les Européens n’est peut-être pas de dépenser plus mais de dépenser mieux, c’est-à-dire plus collectivement[1]. Reste qu’il faut bouger et le faire vite. La France et l’Allemagne se retrouvent désormais en première ligne après la défection britannique. Et, pour une fois, les calendriers électoraux nous aident avec un nouveau président français bien élu et des élections allemandes très proches, le 24 septembre 2017. Il ne reste plus qu’aux équipes à travailler à la fois sereinement et vite, afin que naisse une initiative forte en faveur d’une Union de défense avant la fin d’année.
[1] Sven Biscop, “Trump first”, Egmont Institute 29 mai 2017.
Quelles sont les principales caractéristiques de la rhétorique du président américain ?
La communication de Trump est à l’image de sa vision du monde, binaire. Le vrai s’oppose au faux (lui-même ayant sa propre interprétation de la vérité), les bons aux méchants, les amis aux ennemis, les gagnants aux perdants. Cette vision très simple n’exclut pas le fait que la rhétorique du président américain soit contrôlée et partie intégrante d’une stratégie de communication populiste. Certains le qualifient d' » enfant » pour signifier son immaturité dans le job ; en tout cas, le milliardaire s’est plaint régulièrement depuis son élection de la difficulté du métier de président.
De plus, Trump a horreur de la complexité, dès que ça devient un jeu à plusieurs bandes, il donne l’impression de décrocher. Est-ce que la technicité de certains dossiers l’ennuie? Est-ce qu’il ne les comprend pas? Sans doute un peu de tout cela. Il a, de plus, gardé son fonctionnement d’homme d’affaires. Dans son monde ce sont les » winners » et les » losers « , on fait des » deals « . Mais ce raisonnement ne peut pas s’appliquer à la politique, notamment la politique étrangère.
Par ailleurs, la communication de Trump est incantatoire. Par les mots et souvent seulement par eux, le milliardaire pense agir sur le réel. Cette stratégie a très bien fonctionné en campagne, cependant elle ne peut pas avoir le même succès sur le long terme. Lors de sa visite récente en Israël, Trump a affirmé vouloir conclure un » ultimate deal » (accord ultime) pour résoudre le conflit israélo-palestinien, mais sans proposer de mesures concrètes pour autant. C’est un exemple typique.
Enfin, Trump a adopté une rhétorique qu’on pourrait qualifier d’énergique, voire d’insultante. Ses discours et ses tweets sont ponctués de nombreux points d’exclamation, d’anaphores, de majuscules, comme s’il s’exprimait à l’oral et qu’il criait. On retrouve une communication similaire chez Berlusconi, Sarkozy et Marine Le Pen. Le champ lexical est restreint et demeure toujours le même tandis que sont matraquées des phrases présentées comme des vérités, mais qu’on ne peut démontrer. Chez Trump il y a également une posture viriliste, par opposition à un Obama qualifié de » faible » par les Républicains pendants 8 ans.
Trump cherche-t-il à émouvoir ou à convaincre ?
A persuader par l’émotion, pas à convaincre. Tout le ressort des » fake news » (informations mystifiées ou imitées) qu’il utilise, s’appuie sur le ressenti des choses, ce qui n’est pas rationnel, fait appel à des croyances personnelles, à l’émotion, à l’intuition aussi, ce qu’on peut appeler le » bon sens populaire » auquel il faudrait autant, voire davantage faire confiance qu’à l’information présentée dans la grande presse nationale.
A l’issue des trois débats contre Hillary Clinton, tous les observateurs ont dit que celle-ci avait gagné car elle prenait en compte la complexité du réel et la technicité des dossiers, alors que lui revenait toujours aux mêmes choses – la Chine, la grandeur perdue de l’Amérique, la désindustrialisation, le politiquement correct, etc. Mais, convaincre ne suffit pas aujourd’hui, il y a d’autres choses qui entrent en ligne de compte, ce qui fait que le » fact checking » (vérification des informations) ne suffit plus. C’est l’un des grands enseignements de cette campagne.
Au sein de l’électorat de Trump, certains se sont rendu compte que leur candidat avançait de fausses informations et que c’était du spectacle, du théâtre. Mais ils ne lui en tiennent pas rigueur. Les gens qui ont voté pour lui le soutiennent et ne s’attardent pas sur ses mensonges, l’exagération dont il fait preuve et ses propos outranciers, au mieux, parce qu’ils voient d’autres qualités chez lui, ou adhèrent à ses propos sexistes, racistes et démagogiques, au pire.
Sa rhétorique est-elle susceptible de causer des problèmes diplomatiques et/ou politiques dans le futur ?
Trump simplifie sa rhétorique comme tout populiste afin de se positionner comme proche du peuple, comme pouvant se mettre à son niveau, développant par là sa stratégie anti-establishment. Cependant, cette rhétorique pose déjà des problèmes sur le plan international.
A l’issue du G7, Merkel a appelé l’Europe à se prendre en mains en affirmant qu’il serait désormais de plus en plus difficile de compter sur les Etats-Unis. Le discours caricatural et égoïste du milliardaire sur des sujets tels que le terrorisme, le climat, le protectionnisme ou l’immigration a fragilisé un peu plus la crédibilité de Trump à l’international.
Au niveau national, le parti républicain – sous l’étiquette duquel il est devenu président – se montre de plus en plus circonspect quant à sa personnalité jusqu’au-boutiste et sa méconnaissance des dossiers. Trump inquiète sur plusieurs thèmes dont la santé, la fiscalité, la dette fédérale, entre autres.
Dans son pays, Trump est très impopulaire, ce n’est donc pas uniquement grâce à sa communication qu’il a gagné. Le phénomène Trump n’est qu’un exemple des tentations populistes qui existent dans de nombreux pays occidentaux.
Après les ports bretons et méditerranéens, la 2e session nationale « Enjeux et stratégies maritimes » a fait escale dans les ports de la Côte d’Opale les 19 et 20 mai...
Le parti qui a succédé à «En marche!» est désormais en tête des sondages en France. Les bons débuts d’Emmanuel Macron à l’Elysée pourraient se refléter dans les urnes. Avec une opposition de droite dans le viseur. C’est parti pour la seconde étape du grand bouleversement politique français. Avec l’ouverture ce lundi de la campagne […]
Cet article La «République en marche», favori des législatives est apparu en premier sur Fondapol.