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Diplomacy & Defense Think Tank News

Culture, Prix LUX du public 2023

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
Le prix cinématographique européen du public (ou prix LUX) a été décerné, le 27 juin au film "Close" du réalisateur belge Lukas Dhont, lors d'une cérémonie organisée dans l'hémicycle du Parlement européen à Bruxelles.

Culture, Destins de Verdun

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 28 avril 2024, le Mémorial de Verdun à Fleury-devant-Douaumont propose l'exposition "Destins de Verdun". Au moyen de dispositifs sonores et de supports textuels, l'exposition propose de découvrir l'histoire de vingt personnes ayant été impliquées de manière directe ou indirecte dans la bataille de Verdun. Dans l'optique de souligner l'importance de la mémoire familiale, des descendants de soldats français et allemands relatent également l'histoire de leur ancêtre.

Culture, Vivian Suter à Bergame

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 24 septembre, la galerie d'art moderne et contemporain de Bergame, capitale italienne de la culture, consacre une exposition à Vivian Suter. En proposant au public près de 200 peintures, l'exposition cherche à retranscrire le lien qui unit le travail de Vivian Suter à l'environnement et rendre compte de l'évolution de son œuvre.

Culture, Exposition sur Camille Claudel à Varsovie

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 10 septembre, le musée national de Varsovie présente l'exposition "Sans Corsets - Camille Claudel et les sculptrices polonaises du XIXe siècle". Cette exposition vise à raviver la mémoire de femmes artistes oubliées et à leur donner la place qui leur revient dans l'histoire de l'art. Il s'agit également de la première présentation des œuvres de Camille Claudel (1864-1943) en Pologne.

Culture, Femmes artistes à Dublin

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
À l'occasion de son bicentenaire, la Royal Hibernian Academy en collaboration avec la National Gallery of Ireland organise, jusqu'au 22 octobre, une grande exposition dédiée aux femmes artistes exposées par les deux musées au cours des 100 dernières années.

Culture, Photographie africaine à Londres

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
Le Tate Modern de Londres accueille jusqu'au 14 janvier 2024 une exposition consacrée à la photographie africaine contemporaine. L'exposition explore comment ces artistes réinterprètent la diversité culturelle, historique et géographique du continent, exploitant la photographie pour faire coexister le passé et le présent de manière puissante et transformatrice.

Culture, Festival de théâtre d'Almagro

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 23 juillet se tient la 46e édition du Festival international de théâtre classique d'Almagro, en Espagne. Cette manifestation culturelle, qui accueille plus de 60 000 spectateurs, se déroule dans différents endroits de la ville. Le programme est complété par des ateliers et des rencontres durant tout le festival.

Culture, Festival de musique de la Rheingau

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 2 septembre se tient à Wiesbaden le festival de musique de la Rheingau, très réputé sur la scène musicale classique allemande. Plus d'une centaine de concerts de musique classique ou pop, théâtre, littérature et danse sont prévus.

Culture, 75 ans du festival d'Aix en Provence

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 03/07/2023 - 02:00
La 75e édition du Festival d'Aix en Provence se tient jusqu'au 24 juillet. L'événement est le nouvel opéra en un acte de George Benjamin, intitulé Picture a day like this. Le Festival présente la nouvelle création de Philip Venables et Ted Huffman: The Faggots and Their Friends Between Revolutions. Cette édition rend par ailleurs hommage à la compositrice Betsy Jolas en proposant plusieurs interprétations de ses œuvres.

Innovative Finance for Loss and Damage: Capitalizing the New Fund

European Peace Institute / News - Fri, 30/06/2023 - 22:04
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The historic decision on loss and damage (L&D) at the 2022 UN Climate Change Conference (COP27) calls for a new fund and funding arrangements focused on addressing L&D. It also tasks a Transitional Committee with preparing recommendations on the new fund and funding arrangements for adoption at the 2023 UN Climate Change Conference (COP28) in Dubai. IPI President Zeid Ra’ad Al Hussein describes this decision made at COP27 in Sharm el-Sheikh as one of the most significant developments since the 2015 Paris Agreement.

IPI together with Oxford Climate Policy cohosted a policy forum on June 30th entitled “Innovative Finance for Loss and Damage: Capitalizing the New Fund.” During the event, participants discussed deficiencies and shortfalls in L&D funding and underscored innovative ways to capitalize on the new fund. Panelists also emphasized the need to take into account the global economic and political context, including the effects of COVID-19 and other crises.

With roughly six months left until COP28, the Transitional Committee will need to work efficiently to achieve its mandate, which includes determining the fund’s financial inputs or sources of capitalization. A new fund for addressing loss and damage will almost certainly require capitalization through a combination of old and new paths. Based on trends in official development assistance, contributions from developed country governments, though important, are unlikely to be sufficient to capitalize a new fund at the scale needed. Thus, it will likely be necessary to include new or “innovative” sources of finance. One idea is to combine conventional (public) contributions from donor countries and contributions from private donors using a specially designed tax, as countries have done with air travel to fund Unitaid. Such a tax could involve levies on air travel, bunker fuel, fossil-fuel extraction, greenhouse-gas emissions, or financial transactions. Another idea is to “frontload” contributions through the issuance of bonds, as the International Finance Facility for Immunisation (IFFIm) has done with its “vaccine bonds.”

Discussants asserted that multiple solutions are needed and presented several innovative options. IPI Research Fellow Michael Franczak noted the failure of developed countries to meet Official Development Assistance (ODA) commitments and introduced the option of a shipping levy. According to World Bank findings, putting a price on carbon could raise 40 to 60 billion dollars from the shipping industry between 2025 and 2050. While 22 countries have declared support for the principle of a levy on carbon emissions, many developing countries have been wary of tax burden transfers. Franczak noted the need for common but differentiated responsibility (CBDR) to effectively operationalize a carbon tax levy.

“The adverse impacts that we are already experiencing are both attributed and associated with changes in global systems,” stated Koko Warner Director of the Global Data Institute, International Organization for Migration. In many cases these impacts are irreversible and deeply challenging for our financial systems, we need to think about flexibility in the real economy. Long recognized as an authority on loss and damage, Managing Director of Oxford Climate Policy and Director of the European Capacity Building Initiative Benito Müller discussed his proposal for international climate solidarity levies and levy on air travel to finance the Loss and Damage Fund. Chris Canavan put forward the idea of using bonds or frontloading to make the Loss and Damage Fund’s financing immediately available. Assistant Professor of Environmental Studies at Colby College Stacy-Ann Robinson affirmed that the conversation about innovative finance for loss and damage is about livelihood: “People matter and we need to center equity and justice.”

The panel contextualized for the New York audience current discussions on innovative finance for L&D, including within the UN Framework Convention on Climate Change (UNFCCC), in Paris at the Summit for a New Global Financial Pact, and at the International Maritime Organization, as well as best practices and examples from existing entities like Unitaid and IFFIm.

Opening Remarks:
Zeid Ra’ad Al Hussein, President and CEO, International Peace Institute

Speakers:
Michael Franczak, Research Fellow, International Peace Institute
Koko Warner, Director, Global Data Institute, International Organization for Migration
Benito Müller, Managing Director of Oxford Climate Policy and Director of the European Capacity Building Initiative
Chris Canavan, Senior Advisor, Cygnum Capital
Stacy-Ann Robinson, Assistant Professor of Environmental Studies, Colby College

Moderator:
Zeid Ra’ad Al-Hussein, President and Chief Executive Officer, International Peace Institute

Guatemala, des résultats contre toute attente

IRIS - Fri, 30/06/2023 - 17:39

Le 25 juin dernier se sont déroulées au Guatemala les élections présidentielles, législatives, municipales et celles du Parlement centraméricain. A la surprise générale, la victoire écrasante de partis de droite n’a pas eu lieu, et l’arrivée au second tour d’un candidat de centre gauche, Bernardo Arévalo, présente une lueur d’espoir pour un peuple qui est las de ses institutions politiques et d’une corruption endémique. Le grand gagnant de ce premier tour n’est autre que le vote nul, représentant plus de 17 % des suffrages exprimés, après l’éviction de trois des candidats qui ont appelé leurs partisans à ne voter pour aucun des candidats en lice ; ainsi que les votes blancs qui s’élèvent à 7%. L’abstention s’est établie elle à 40% (une proportion qui s’inscrit dans l’histoire d’un pays qui connaît des taux d’abstention massifs). Sandra Torres, placée en tête des sondages durant la campagne, a obtenu 15,7% des voix, devant Bernardo Arévalo, la surprise de premier tour, qui a recueilli 12% des suffrages exprimés (les sondages le pointaient en 8e position avec 3% d’intentions de vote). Manuel Conde, le candidat du parti gouvernemental sortant (Vamos, conservateur), s’est finalement hissé à la 3e place avec 7,8% de voix.

Pour la troisième fois, Sandra Torres, ancienne épouse de l’ancien président Alvaro Colom (2008-2012), sera donc au deuxième tour. S’auto-proclamant de « centre gauche », elle tente de plus en plus de capter les votes conservateurs en accentuant notamment ses propositions sécuritaires et en prenant pour modèle Nayib Bukele, le président d’El Salvador, dont la politique de répression des gangs fait écho dans les pays d’Amérique latine. Opposée au retour de la Cicig (Commission internationale contre l’impunité au Guatemala, institution onusienne qui a démantelé plusieurs réseaux de corruption et qui a dû cesser ses activités en 2019 sur ordre du président de l’époque), Sandra Torres a été détenue en 2019 à la suite d’un « financement électoral illégal de son parti et association illicite ». Elle a passé 3 mois en prison, puis a été assignée à résidence, pour ensuite être acquittée en 2022. Sandra Torres, malgré sa popularité dans les milieux ruraux et chez les femmes, concentre une grande proportion de « votes de rejet » (« antivoto »), correspondant au fait qu’un grand nombre de citoyens préféreraient allouer leur vote pour n’importe quel autre candidat plutôt qu’elle. Son programme se veut de centre-gauche, incluant le « retour de programmes sociaux » mis en œuvre sous la présidence de son ancien époux Alvaro Colom, l’octroi d’un « demi-salaire minimum » aux mères célibataires, la suppression de la TVA sur les paniers des ménages, ainsi que des projets d’accords bilatéraux avec le gouvernement de Nayib Bukele à visée sécuritaire. Selon la politologue Gabriela Carrera, si Torres venait à gagner, il s’agirait de la continuité du gouvernement d’Alejandro Giammattei, avec la nuance de politiques clientélistes plus liées aux aides sociales.

Arévalo est le fils de l’ancien président Juan José Arévalo, premier président élu démocratiquement après la « révolution d’octobre » de 1944. Son parti, Semillas, (« Graines », centre-gauche) se présente comme social-démocrate et progressiste (malgré le fait qu’Arévalo se positionne contre le mariage pour tous et l’avortement). Il est né à la suite des révoltes de 2015 (contre l’ancien président Pérez Molina jugé pour corruption), pour s’ériger en tant que groupe d’analystes sur ces événements. Le Guatemala étant un pays où dominent les forces conservatrices, il s’agit là d’une vraie surprise qu’un parti de gauche parvienne au deuxième tour. Pourtant, pour certains experts, il ne s’agit pas tant d’un vote en faveur du parti Semillas, mais plus d’un vote de contestation contre un système politique épuisé et qui ne répond plus aux attentes des Guatémaltèques, comme le prouvent les chiffres de l’abstention, des votes nuls, et blancs. Arévalo, pour sa part, est largement soutenu par les jeunes et les mouvements étudiants, notamment au sein des zones urbaines. Son programme se définit avec 10 axes de travail, parmi lesquels se trouvent des politiques de développement social, l’amélioration de l’infrastructure économique, des politiques sécuritaires, l’amélioration de l’assistance et de la sécurité sociales, et des politiques environnementales, entre autres. Il s’est publiquement prononcé contre la criminalisation de journalistes, juges et procureurs qui ont été contraints de s’exiler sous le gouvernement de Giammattei. Il accuse également les derniers gouvernements d’avoir « réduit l’espace démocratique et d’avoir instauré des mesures autoritaires au sein du pays », et déplore le départ de la Cicig. Il déclare vouloir engager des politiques visant la restauration de garanties démocratiques, notamment au travers de la création d’un Système national anticorruption.

Pour le politologue Renzo Rosales, ces résultats sont la preuve qu’il existe une crise de la représentation démocratique au Guatemala. La désaffection des candidats est élevée (notamment envers Sandra Torres), ainsi que celle concernant le système politique actuel. Selon le chercheur, il sera difficile de gouverner pour les deux candidats. Arévalo propose un programme qui semble aller à contre-courant de ce qu’a pu vivre le Guatemala jusqu’à présent, du fait de ses propositions à caractère social et de son orientation à gauche. Torres, quant à elle, aurait plus d’appuis au Congrès et son programme est plus « ductile et se conforme aux attentes [du marché] ». Le caractère inattendu des résultats provient du fait que plusieurs candidats qui partaient favoris ont été exclus par le Tribunal suprême électoral parce que « perçus comme antisystème » (Thelma Cabrera et Carlos Pineda notamment). Le « Pacte de corrompus », un regroupement d’oligarques, d’hommes d’affaires, parfois même de trafiquants de drogues est considéré comme une sorte de « dictature de la mafia corporatiste » qui tient les rênes des réseaux économiques et politiques du pays. Ces élections étaient, selon Renzo Rosales, l’occasion pour ce microcosme élitiste de venir étendre son pouvoir au sein des municipalités, du Congrès et du palais présidentiel, en faisant fi du système de partis politiques, puisque 24 des 30 partis inscrits au début de la campagne électorale répondaient aux attentes du « Pacte des corrompus ».

Enfin, s’agissant des élections législatives, les résultats des votes sont éclatés entre plusieurs partis : le camp présidentiel « Vamos » a obtenu le plus grand nombre de sièges (39 sur 160 au total), le parti « UNE » de Sandra Torres, 28, « Semillas », 23. Aucune formation ne disposera donc d’une majorité. Deux autres partis ont obtenu un résultat supérieur à 10 sièges : « Cabal » (parti de l’ex-candidat de centre-droit Edmond Mulet avec 18) et « Viva » (Armando Castillo et Édgar Grisolia avec 11). Ces résultats font état d’une grande fracture et d’une fragmentation politiques, et ne faciliteront pas la tâche du ou de la prochain.e locataire du palais présidentiel, pour qui le premier chantier doit impérativement être la reconstruction du dialogue démocratique national.

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Sources :

https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina-66016616

https://www.rfi.fr/es/programas/noticias-de-am%C3%A9rica/20230627-guatemala-las-elecciones-dejan-entrever-un-futuro-dif%C3%ADcil-para-le-pr%C3%B3ximo-gobierno

https://www.msn.com/es-cl/noticias/mundo/elecciones-en-guatemala-candidato-sorpresa-disputar%C3%A1-balotaje-tras-primera-vuelta-donde-gan%C3%B3-el-voto-nulo/ar-AA1d5ICb

https://nuso.org/articulo/Guatemala-elecciones/

https://www.nodal.am/2023/06/sandra-torres-y-bernardo-arevalo-iran-al-balotaje-y-el-voto-nulo-quedo-en-primer-lugar/

https://legrandcontinent.eu/fr/2023/06/25/10-points-pour-comprendre-les-elections-de-2023-au-guatemala/

The International Role of the Euro Remains Stable – but It Needs More Attention

SWP - Fri, 30/06/2023 - 14:19

After Russia’s attack on Ukraine, an unprecedented series of sanctions was imposed on the aggressor. For example, around half of the Russian Central Bank’s foreign exchange reserves were frozen and Russian banks were excluded from the global banking communication system SWIFT. Many experts warned that the use of financial sanctions as a weapon would have a negative impact on the position of Western currencies in the international monetary system and lead to its rapid regionalisation and fragmentation. However, the latest figures published by the European Central Bank (ECB) in this year’s report on the international role of the euro show that nothing of the sort is happening. This is good news for Europe, because the impact of sanctions – including on the countries that impose them – is closely being watched by other potential aggressors, including China. However, the role of the single currency in the international financial system needs more attention.

The creation of the common currency was not geopolitically motivated, but mainly by the desire to eliminate exchange rate fluctuations in an increasingly integrated single market. Currently, more than 500 million people live in countries where the euro or currencies pegged to it are officially in circulation. The single currency is the second most important currency in the international monetary system after the US dollar. But what are the benefits of further strengthening its international role? What challenges stand in its way? Answers to these questions are particularly important right now. For the growing geopolitical rivalry between China and the United States and the gradual decline of the West’s share in the global economy raise the question of the euro’s role in a changing but still dollar-dominated international financial system.

Stable currency with structural problems

In principle, there is a consensus that a stronger international role for the euro would benefit European economies. It would lower the cost of raising capital, have a stabilising effect on the European debt market, reduce exchange rate risks, strengthen the autonomy of monetary policy and have a positive impact on the political standing of the European Union (EU). In the first decade of its existence, the euro also came close to dethroning the dollar, but the crises in the eurozone abruptly interrupted this trend. Since then, the euro has occupied a stable second place in the international monetary system after the dollar.

The problems in strengthening the international role of the euro reflect the challenges of integrating the EU politically and economically as such. Central to this is the diversity of the member states’ economies, many of which face enormous structural problems. Moreover, there is no single state behind the single currency, and it is hard to imagine that one could emerge. The financial markets, which are seen as key to the widespread use of a currency, are fragmented in Europe and lack transparency for international investors. The Capital Markets Union project is making relatively slow progress.

Despite a considerable increase in the issuance of common debt instruments, the EU does not have a safe asset that is comparable to what the United States has. Only Germany, the Netherlands and Luxembourg have the highest credit ratings. The second- and third-largest countries in the Eurozone – France and Italy – have serious structural problems and difficulties in stabilising their public debt. In addition, Europe is dependent on the US financial infrastructure, for example in payment card systems. Although the political–military alliance with the United States appears stronger than ever today, it is unclear how the political situation there will develop in the future. Donald Trump’s presidency has shown that Europe should develop its own independent financial infrastructure. However, this is a very complex and time-consuming process that requires close cooperation between governments, financial institutions, regulators and technology providers.

A global euro: Overcoming national hurdles

For many years, efforts to use the euro internationally were also hampered by conflicting interests among member states. Some member states, including Germany, took the view that the internationalisation of the currency should be the result of market forces and not a deliberate action taken by European institutions. However, strengthening the international position of the euro does not require a meta-agreement between member states. What is needed is more of a commitment from them to solve the structural problems of their own economies and more ownership of important EU projects – Banking Union, Capital Markets Union, digitalisation and green transformation – all of which are progressing too slowly. The digitalisation of the economy requires comprehensive measures, from support for the development of European payment systems to better informing citizens about the opportunities and risks associated with digital investments, for example. A key challenge will be to bring the ECB-led Digital Euro project to the implementation phase. This project has the potential to develop a much-needed payment infrastructure in Europe.

Even if security policy issues, the EU enlargement process and institutional issues currently dominate the European agenda, it should not be overlooked that the basis of European integration is the economy. The EU internal market exists in symbiosis with the common euro currency. Both projects are far from complete and require much more political attention and thinking beyond partisan or national interests. However, this will be difficult in the near future, as the EU and member states are facing a series of elections at the European, national and regional levels.

Eyes to the West

SWP - Fri, 30/06/2023 - 02:00

Europe is committed to revitalising its relations with Latin America and the Carib­bean. This is evidenced by the numerous high-level visits from Germany and the EU to Latin American countries since the beginning of the year. In early June, the European Commission presented a “new agenda” for exchange with the region, and last month the German Bundestag’s SPD parliamentary group released a position paper on the ways and reasons to strengthen the partnership. Slated to take place in July, the up­com­ing summit between the EU and the Community of Latin American and Caribbean States (CELAC) is expected to give new impetus to bi-regional relations. However, in order for such expressions of interest to be translated into a substantive reboot of the relationship, jointly developed initiatives will be needed. Such endeavours will need to account for and address changes in the triangular relationship between democracy, sustainable development and global governance.

Menschenrechtsdialog mit arabischen Staaten

SWP - Fri, 30/06/2023 - 02:00

Bei den Regierungen arabischer Staaten trifft Deutschland auf Ablehnung, wenn es darum wirbt, die Menschenrechte zu achten. Sofern sich die Adressaten nicht voll­ständig dem Dialog verweigern, stützen sie sich zumeist auf vier Argumentations­muster, um entsprechende Forderungen abzuwehren: (1) Die Menschenrechtslage im eigenen Land verbessere sich bereits, doch benötige dieser Prozess noch Zeit; (2) Anliegen wie wirtschaftliche Entwicklung und Terrorismusbekämpfung hätten Vorrang gegenüber bürgerlichen Rechten; (3) Menschenrechte seien ein westliches Konstrukt und ignorierten die kulturellen Eigenheiten der angesprochenen Gesell­schaften; (4) westliche Menschenrechtspolitik sei geprägt von Doppelmoral. Deutsche Offizielle sollten diese Einwände kennen und ihnen proaktiv begegnen, wenn sie sich in den Dialog über Menschenrechte begeben. Vor allem mit den Vorwürfen von Kulturimperialismus und Doppelmoral sollte die Bundesregierung sich auch inhalt­lich auseinandersetzen, denn in der Bevölkerung arabischer Länder sind sie weit verbreitet. Um ihnen entgegenzutreten, sollten der universale Anspruch von Men­schenrechten gerade im Rahmen einer feministischen Außenpolitik stärker heraus­gestellt, mögliche konkurrierende Eigeninteressen klarer benannt und der Dialog über Menschenrechte mit konkreten Maßnahmen unterlegt werden.

Sahel : de quelles luttes d’influence parle-t-on?

IRIS - Thu, 29/06/2023 - 11:45


Suite à la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko le 1er juin dernier, son parti (Pastef) a appelé à la mobilisation contre le président Macky Sall, faisant craindre une déstabilisation du pays. De nombreux médias ont alors révélé que le parti serait largement financé par le Qatar, interrogeant sur son influence politique et religieuse sur le Sénégal, et plus largement sur la lutte d’influence opérée par des puissances étrangères sur toute la zone sahélienne. En quoi le contexte est-il propice à de telles pressions, et quels sont les intérêts de ces pays dans la région ? La France, qui a dû se retirer du Mali, joue-t-elle encore un rôle dans cette guerre d’influence ? Le point avec Jean-Marc Gravellini, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste des enjeux sécuritaires et de développement dans la zone sahélienne.

Le Sénégal traverse une crise politique majeure depuis la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko le 1er juin 2023. Quel rôle jouent les puissances étrangères dans cette crise ? Quelles sont les « forces occultes » dénoncées par les personnalités proches du président Macky Sall ?

Il est difficile d’être catégorique sur l’interférence de puissances étrangères, mais on a malgré tout plusieurs indices. La presse – et une presse plutôt bien informée, qui n’a pas de parti-pris particulier – assure qu’Ousmane Sonko et son parti bénéficient de financements, notamment en provenance du Qatar. Cela est à restituer dans deux contextes.

On constate aujourd’hui que les mouvements prônant un islam radical proche idéologiquement du Qatar et d’autres émirats, contestent des gouvernements comme celui de l’Ouganda et de la RDC. Or, ces pays, qui subissent ces tentatives de déstabilisation, devraient devenir à l’échelle du continent de grands producteurs d’énergies fossiles.

Le deuxième phénomène, qui est à mon avis beaucoup plus ancien, est celui des tentatives de pénétration d’un islam radical, traditionnel et d’inspiration wahhabite, sur des pays africains notamment sahéliens. On observe toute une stratégie d’implantation de ces réseaux à travers des mosquées, l’enseignement coranique, des rapprochements avec certains leaders religieux. Il y a ainsi une opposition entre un islam sunnite tolérant d’inspiration soufie – qui est la tradition dans ces pays sahéliens, y compris le Sénégal avec ses confréries mourides et tidjanes –, et une tentative de pénétration à l’œuvre depuis plusieurs années d’un islam plus radical, rigoriste et wahhabite.

Dans le contexte rappelé plus haut d’émergence d’enjeux économiques majeurs, aggravé de rivalités entre les différents mouvements de l’islam sunnite, le risque de déstabilisation est grand.

À chaque fois – et c’est vrai pour les mouvements islamistes, mais aussi pour les puissances étrangères comme la Russie –, ces tentatives interviennent à des moments où les pays connaissent des crises et des problèmes de gouvernance.

Aujourd’hui, la contestation par Ousmane Sonko d’un nouveau mandat pour le président Macky Sall et sa poursuite par la justice sénégalaise créent un climat favorable aux mouvements sociaux, portés en particulier par la jeunesse. Tout compte fait, c’est donc le moment idéal pour que des tentatives de déstabilisation en provenance de l’extérieur agissent au Sénégal, dans un contexte où les enjeux économiques, et notamment pétroliers et gaziers, sont très importants.

Plus largement, on observe dans tout le Sahel une lutte d’influence de la part des puissances politiques et religieuses étrangères. Quels en sont les acteurs émergents et les ressorts ?

Le contexte général dans les pays sahéliens (particulièrement au Mali et au Burkina Faso) est caractérisé par des crises multiples aux temporalités différentes qui s’accumulent, se croisent, et créent un environnement propice à l’intervention de puissances extérieures qui saisissent le moment pour s’affirmer.

Il est d’abord le fait d’échec des politiques économiques, mais aussi la crise socio-politique, avec une contestation très forte des pouvoirs centraux par les éléments périphériques de la société, comme les Touaregs, ou encore par la remise en cause de l’autorité traditionnelle des anciens par la jeunesse. Ce sont aussi des crises ethniques ancestrales (la question de la place des Peuls dans la société retrouve toute son acuité, mais aussi la prédominance Mossi contestée au Burkina Faso), auxquels s’ajoutent des conflits sociopolitiques, avec des populations sédentaires et agricoles s’opposant aux populations d’éleveurs nomades. Toutes ces crises constituent aujourd’hui un terreau favorable à la déstabilisation.

La crise climatique impacte également beaucoup plus fortement encore ces pays sahéliens. Si les prévisions se réalisent, l’augmentation de la température sera 1,5 fois supérieure à celle qu’on enregistrera ailleurs dans le monde. On constate déjà une baisse des rendements agricoles d’environ 20% tous les dix ans.

Les crises extérieures compliquent aussi la situation de ces pays. La crise en Algérie dans les années 2000 a par exemple eu pour conséquence l’arrivée de terroristes du GIA (Groupe islamique armé) au Mali. On peut également citer la crise en Libye et la crise migratoire. Chaque année, huit millions de personnes migrent depuis le Sahel, dont sept millions dans la région.

Quant à la situation sécuritaire, elle est dramatique dans plusieurs pays comme au Mali où près de 80% du territoire malien n’est plus contrôlé par l’État central, ou encore au Burkina Faso à plus de 60%.

Ce contexte caractérisé par de nombreuses crises est un terreau fertile pour des puissances étrangères qui tentent de s’implanter et d’influencer ces pays, notamment au plan religieux avec l’opposition entre un islam sunnite soufi tolérant et un islam plus rigoriste.

Sans oublier de mentionner bien évidemment certaines puissances, dont la Russie directement ou via la milice Wagner, qui veulent également positionner leurs pions. Il s’agit ici d’une influence politique, diplomatique, mais aussi économique du fait de l’exploitation de mines d’or et d’usines par exemple.

La France est-elle désormais hors-jeu dans cette lutte d’influence ?

Dans ce contexte – et en particulier dans les pays sahéliens francophones –, il faut trouver un bouc émissaire. Et la France, en tant qu’ancienne puissance coloniale très présente sur les plans militaire et économique, est pointée du doigt. Il y a donc une attention particulière sur l’Hexagone, qui a contrario n’est pas du tout portée de la même manière par les pays anglophones de l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

Plus généralement, on peut affirmer qu’il existe une forme de rejet des valeurs de l’Occident, qui s’exprime à l’encontre de la France dans ses anciennes colonies.

Ce rejet de l’Occident a plusieurs sources. Il y a le « deux poids, deux mesures », c’est-à-dire la façon dont les Occidentaux paraissent réagir de manière différenciée en fonction des partenaires et de leur perception des enjeux. Deux exemples : face à la crise sanitaire, l’Occident a su mobiliser des moyens considérables pour préserver avant tout ses intérêts, ou encore la guerre en Ukraine qui a amené les pays occidentaux à dégager des ressources très importantes pour contrer l’expansionnisme russe en Europe, ce qui n’a pas été fait dans de mêmes proportions dans d’autres régions notamment africaines. Cela crée un ressentiment. Il y a aussi la contestation parfois épidermique du modèle politique avec le rejet de la démocratie, mais aussi des valeurs qu’elle porte comme la défense des droits des minorités, notamment LGBT. Dans beaucoup de pays d’Afrique, on assimile parfois la laïcité à la défense des droits des LGBT, ce qui est évidemment un non-sens. Au Sahel et plus généralement en Afrique de l’Ouest et centrale, c’est finalement le rejet global des valeurs de l’Occident qui s’exprime au travers du rejet de la France.

Mais, les évènements en Russie, l’effondrement possible de ce régime mafieux, et la position désormais compliquée de la milice Wagner pourraient peut-être amener quelques remises en cause des alliances passées récemment au Mali voire au Burkina Faso.

On peut aussi s’attendre, selon les déclarations du président Macron en février dernier, à des évolutions de la politique française, notamment sur le plan militaire avec des bases mixtes ouvertes aux contingents africains. Ces évolutions combinées à une présence plus âpre sur les réseaux sociaux pourraient peut-être permettre une redistribution des cartes.

La situation de la France dans ces pays n’est donc pas totalement désespérée, et on peut assister à des revirements, si toutefois trois conditions sont réunies : 1) une coopération davantage partenariale dans les domaines politique, militaire et économique, 2) des dirigeants africains qui assument vis-à-vis de leur opinion publique leur choix et leurs alliances, comme c’est le cas aujourd’hui au Niger, et enfin 3) la prise en compte à sa juste valeur des menaces extérieures qui pèsent sur ces pays du point de vue économique et sur fond de rivalités religieuses et civilisationnelles.

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