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Diplomacy & Defense Think Tank News

Culture, Festival de musique de Pärnu

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 10/07/2023 - 02:00
Le festival de musique de Pärnu, l'un des événements internationaux de musique classique les plus renommés d'Estonie, se déroule jusqu'au 21 juillet. Outre 10 concerts, le festival comprend également l'Académie Järvi et des master classes pour jeunes musiciens et chefs d'orchestre;

Culture, Exposition sur le rococo en Silésie à Wroclaw

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 10/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 14 janvier 2024, le musée national à Wroclaw présente une exposition intitulée "La folie du rococo ! La fascination pour le rococo en Silésie". Cette exposition montre les changements stylistiques qui ont eu lieu en Silésie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, puis la fascination renouvelée pour ces tendances à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Culture, Exposition Isa Genzken à Berlin

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 10/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 27 novembre, la Neue Nationalgalerie de Berlin rend hommage à l'artiste allemande Isa Genzken à l'occasion de son 75e anniversaire. Les 75 sculptures exposées représentent les différentes phases de création traversées par l'artiste depuis les années 1970.

Culture, 30e festival de Verbier

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 10/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 30 juillet se tient la 30e édition du festival de Verbier, évènement international de musique classique qui a lieu dans la station de montagne des Alpes suisses.

Culture, Exposition Michael Rakowitz à Gateshead

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 10/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 26 mai 2024, le Baltic Centre for Contemporary Art à Gateshead consacre une exposition de l'artiste irako-américain Michael Rakowitz. Organisée dans le cadre d'un programme visant à entretenir la mémoire des conflits du XXe siècle, l'exposition est conçue comme un jardin suspendu peuplé de sculptures de Rakowitz inspirées de l'art babylonien. L'installation représente le patrimoine culturel archéologique pillé ou détruit en Irak et en Syrie depuis l'invasion de l'Irak en 2003.

Culture, Yayoi Kusama au musée Guggenheim de Bilbao

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 10/07/2023 - 02:00
Jusqu'au 8 octobre, le musée Guggengheim de Bilbao organise une exposition intitulée "Yayoi Kusama : de 1945 à aujourd'hui". Cette dernière donne à voir le travail riche et complexe de l'artiste japonaise. L'exposition est notamment consacrée à ses questionnements existentiels, qui guident véritablement ses peintures, dessins, sculptures et installations.

Country-level Politics around the SDGs

SWP - Mon, 10/07/2023 - 02:00

The SDG Summit will take place on 18–19 September 2023 in New York. UN Secretary-General António Guterres has called it the “centrepiece” of the UN’s work this year. Numerous reports for this year’s mid-term review of the 2030 Agenda and the SDGs will lament the “lack of political will” to implement the SDGs. This research paper addresses the lack of analysis of country-level politics around the SDGs by assessing the political priorities of local elites in eleven countries. Alongside the specific findings for these countries, we present overarching conclusions on the significance of country-level politics for SDG im­plementation. Analysing political will and considering country-level constraints should be part of the mid-term review and inform the outcome of the summit.

Trade exposure and social cohesion: evidence from Uganda

We examine and offer causal evidence on the link between trade exposure and social cohesion using rich micro tax data and a natural experiment of exchange rate liberalization in Uganda. Our results show that exposure to exogenous exchange rate shocks has significant albeit economically small effects on social cohesion: it reduces trust, enhances participation, and has ambiguous effects on identity. These effects operate largely through the expenditure channel (or household exposure) and to a lesser extent through the earnings channel (captured by worker and firm exposure).

Trade exposure and social cohesion: evidence from Uganda

We examine and offer causal evidence on the link between trade exposure and social cohesion using rich micro tax data and a natural experiment of exchange rate liberalization in Uganda. Our results show that exposure to exogenous exchange rate shocks has significant albeit economically small effects on social cohesion: it reduces trust, enhances participation, and has ambiguous effects on identity. These effects operate largely through the expenditure channel (or household exposure) and to a lesser extent through the earnings channel (captured by worker and firm exposure).

Trade exposure and social cohesion: evidence from Uganda

We examine and offer causal evidence on the link between trade exposure and social cohesion using rich micro tax data and a natural experiment of exchange rate liberalization in Uganda. Our results show that exposure to exogenous exchange rate shocks has significant albeit economically small effects on social cohesion: it reduces trust, enhances participation, and has ambiguous effects on identity. These effects operate largely through the expenditure channel (or household exposure) and to a lesser extent through the earnings channel (captured by worker and firm exposure).

Economic Relations between the Western Balkans and Non-EU Countries

SWP - Fri, 07/07/2023 - 02:00

The economic and financial crisis of 2008 disrupted the European Union’s (EU) enlarge­ment policy for the Western Balkans. At least since that time, the region has seen greater involvement by economic actors from non-EU countries such as China, Russia, Turkey and the United Arab Emirates (UAE). Their engagement has been most evident in the areas of direct investment, trade and energy security. Investments from these countries can increase the risk of “corrosive capital”, which could have a negative impact on the development of the rule of law and democracy in the Western Balkans. In view of a visibly intensifying rivalry between the EU on the one hand and Russia and China on the other, the question therefore arises as to how the EU can react to and strategically counteract the intensified economic interconnectedness of the West­ern Balkans with these actors.

Vers une désoccidentalisation du monde ?

IRIS - Thu, 06/07/2023 - 17:01

Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient, et Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de l’Amérique latine, répondent à nos questions à l’occasion de la parution du numéro 130 de La Revue internationale et stratégique (RIS), qu’ils dirigent sur le thème « Vers une désoccidentalisation du monde ? »

– Pourquoi avoir choisi de traiter de la désoccidentalisation du monde dans ce numéro de la RIS ?
– En quoi ce phénomène se distingue-t-il de revendications historiques comme celles des « non-alignés » ? La désoccidentalisation du monde s’inscrit-elle dans une tendance plus profonde à l’œuvre dans les pays dits du « Sud » ?
– Quels seraient les acteurs et valeurs d’un monde « désoccidentalisé » ?

Dernier lancement d’Ariane 5 : quel avenir pour l’Europe spatiale ?

IRIS - Thu, 06/07/2023 - 15:02

Le 5 juillet dernier, après deux reports de lancement, Ariane 5 a effectué avec succès son 117e et dernier décollage depuis la base de Kourou, en Guyane. Réputé pour sa fiabilité durant ses 27 années en service, le lanceur a placé en orbite deux satellites français et allemand. Ariane 6 devrait prendre le relai à partir de la fin de l’année, avec pour mission de faire face à la concurrence accrue des acteurs du secteur. Alors, l’Europe spatiale est-elle encore à la hauteur ? Comment évolue-t-elle dans l’environnement de plus en plus compétitif de l’aérospatial ? Le point avec Philippe Steininger, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste des politiques de défense et des questions aérospatiales.

 

En décembre 2022, le lancement réussi du télescope James Webb par Ariane 5 avait été largement célébré. Mais alors qu’Ariane 6 accuse un important retard et que les fusées Soyouz sont rendues inutilisables par la guerre en Ukraine, le report de l’ultime lancement d’Ariane 5 le 15 juin dernier soulève des doutes. L’Europe spatiale doit-elle craindre un décrochage technologique ? S’agit-il d’un simple défaut conjoncturel, ou d’un problème structurel ?

Évoquons tout d’abord Ariane 5, qui tire sa révérence après plus d’un quart de siècle de service et 117 lancements, dont 80 consécutivement réussis, ce qui lui a permis de s’imposer comme l’un des lanceurs les plus fiables du monde. Sur le plan technique, Ariane 5, qui a été conçue par le CNES, a aussi démontré son excellence, notamment lors du lancement du télescope James Webb de la NASA en décembre 2021. Ce dernier a en effet été installé sur sa trajectoire de transfert très loin de sa position finale et avec une extrême précision grâce à la performance du lanceur, ce qui participe à l’optimisation de sa durée de vie.

S’agissant de la question posée d’un éventuel décrochage technologique de l’Europe spatiale, il convient tout d’abord de relever le caractère contrasté de la situation actuelle. En matière de satellites, l’Europe demeure très bien placée, à la fois sur le plan technique et en termes de parts de marché grâce, notamment, à ses grands maitres d’œuvre industriels. Beaucoup d’équipementiers occupent par ailleurs des positions fortes face à la concurrence, et des start-up très prometteuses proposant des services ou des systèmes spatiaux se multiplient en Europe.

Pour autant, il est incontestable que l’Europe des lanceurs traverse actuellement une crise qui résulte à la fois du conflit en Ukraine, qui a entrainé le retrait du Soyouz russe de l’offre européenne de lancement, et des retards pris dans le développement du lanceur Ariane 6. Plusieurs éléments permettent néanmoins d’envisager un avenir plus serein. Dans les prochains mois, Ariane 6 entrera en service en offrant des performances et une compétitivité accrues par rapport à son prédécesseur, ce qui n’a pas échappé aux acteurs du marché, puisque près d’une trentaine de lancements sont d’ores et déjà dans le carnet de commandes d’Arianespace. En parallèle, l’Europe prépare activement l’avenir en développant le démonstrateur d’étage réutilisable Themis équipé du moteur à bas coût Prometheus, qui vient de parfaitement réussir un test important. Ces avancées annoncent la sortie de crise.

 

On observe depuis quelques années les progrès du new space, incarné par SpaceX, et l’émergence de nouveaux pays désireux de développer une stratégie aérospatiale propre (Inde, Chine, Arabie saoudite, EAU…). Faut-il craindre cette course à l’espace ? Quelle lecture faites-vous de l’émergence de ces nouveaux acteurs ?

Il y a aujourd’hui un peu moins d’une centaine d’agences spatiales dans le monde et leur nombre a été décuplé dans les dix dernières années. Cette simple donnée démontre l’intérêt grandissant que portent toujours plus de pays aux affaires spatiales. En parallèle des États, des acteurs privés investissent aussi l’écosystème spatial en se multipliant rapidement, comme le souligne le fait qu’en France seulement, une start-up du secteur se crée chaque semaine. Sur le plan économique, l’activité spatiale mondiale représentait 350 Md$ en 2017 ; cinq années plus tard, elle représentait 464 Md$ (+ 32 %) et cette évolution ne semble pas devoir s’arrêter.

Alors, faut-il craindre ces évolutions en y voyant une « course à l’espace » porteuse de dangers pour nos intérêts ? Je ne le crois pas. En premier lieu, l’espace est un bien commun de l’humanité et l’on ne saurait en réserver l’usage à quelques privilégiés par principe. Ensuite, il apporte des réponses aux grands enjeux de notre siècle, qu’il s’agisse d’offrir aux hommes des services de connectivité, d’assurer leur sécurité, ou de surveiller l’évolution du climat. Que toujours plus de talents et de moyens soient mobilisés dans cette voie me semble en réalité très vertueux. Ce faisant, il s’agit pour notre pays de s’associer en bonne place à cette dynamique et sans doute, pour les Européens, de se garder des effets délétères que pourrait créer une inutile concurrence entre eux. Bien sûr, comme le souligne à juste titre la stratégie spatiale de défense française, il s’agit aussi d’être en mesure de défendre ses intérêts dans l’espace.

 

Quels sont les risques de cette concurrence dans le domaine de l’aérospatial pour la souveraineté européenne ? L’Europe dispose-t-elle d’une volonté politique et de moyens (notamment financiers) suffisants et pour la conserver ?

Le marché spatial a vu apparaître ces dernières années de nouveaux acteurs très compétitifs opérants de nouveaux systèmes spatiaux sur des bases industrielles et technologiques entièrement inédites. Parmi ceux-ci, la société américaine Space X, qui a établi un nouveau standard redoutablement efficace dans le secteur des lanceurs en maitrisant la technique du « réutilisable ». Space X place en outre en orbite à un rythme impressionnant les satellites de sa méga-constellation de télécommunications Starlink. Cette société a l’ambition de se positionner sur le marché en maitrisant toute la chaine de la valeur, produisant le lanceur, les satellites, les segments sol, tout en assurant et distribuant un service.

Dans le domaine des satellites commerciaux de télécommunication, par exemple, le changement d’échelle induit par l’évolution du marché est particulièrement impressionnant. Il y a dix ans encore, la production mondiale annuelle était de quelques dizaines de gros satellites, alors que des milliers de petits satellites doivent aujourd’hui être produits rapidement pour constituer les méga-constellations qui se constituent.

Les conséquences d’une telle évolution sont multiples sur le plan industriel et commercial. Ce nouveau paysage met fortement sous tension les acteurs européens du spatial, qui sont en majorité français. Ceux-ci font face aujourd’hui à une concurrence particulièrement agressive, que ce soit dans le domaine des lanceurs comme des systèmes orbitaux, avec des lignes de produits qu’ils doivent rapidement adapter au marché. Il en va de leur pérennité, un enjeu certes économique, mais aussi stratégique, car les mêmes industriels produisent les systèmes spatiaux civils et militaires.

Il importe donc de mettre en œuvre une politique spatiale orientée en faveur de l’industrie du secteur pour en maintenir la qualité et la vigueur, facteurs clefs pour permettre un accès autonome à l’espace et garantir la capacité à fournir des systèmes militaires, dont certains ont une dimension stratégique. C’est la ligne qui est tenue de longue date par la France et qui a permis de doter nos armées de capacités spatiales à la fois de hautes performances, et qui couvre un très large spectre (SATCOM, observation et écoute électronique), ce que peu de pays peuvent mettre en avant.

La faiblesse de l’effort public européen en faveur de l’espace comparé à celui des États-Unis interroge cependant. L’ensemble des budgets consacrés à l’espace par les pays européens est en effet environ six fois inférieur au budget spatial américain et, même ramené au PIB, il est encore cinq fois moins élevé. Dans le même temps, malgré son opacité, on sait que le budget spatial chinois est déjà important et ne cesse d’augmenter. Il est permis de douter, dans ces conditions, que l’Europe conserve ses positions dans le domaine spatial sans consentir à un effort financier accru.

Neue Allianzen

SWP - Thu, 06/07/2023 - 02:00

In der klimapolitischen Praxis sind plurilaterale Initiativen als Ergänzung zum multilateralen Forum der Vereinten Nationen zuletzt wieder wich­tiger geworden. Die Gründe dafür liegen vor allem im mangelnden Fortschritt bei der Umsetzung des Pariser Abkommens und den erschwerten Bedingungen im UN-Prozess. Das Potential der Zusammenarbeit kleinerer Gruppen von Vorreiter­staaten liegt darin, dass sie sich leichter einigen und auf diese Weise den Klimaschutz mit ambitionierteren Zielen und stringenteren Maßnahmen effektiv vorantreiben können. Das wiederum kann Strahlkraft über ein­zelne Initiativen hinaus entfalten, normativen Druck aufbauen und für Drittstaaten Anreize zur Kooperation schaffen. Auch plurilaterale Allianzen überwinden allerdings nicht per se die strukturellen Hemmnisse, die einer umfassenderen internationalen Klimakooperation entgegenstehen. Deshalb sollten die deutsche und die europäische Klimadiplomatie die spezifischen prozessualen Herausforderungen plurilateraler Initiativen antizipieren, unter den verschiedenen Optionen Prioritäten setzen und dabei Umfang und Ausgestaltung der einzelnen Initiativen möglichst frühzeitig präzisieren.

New Alliances

SWP - Thu, 06/07/2023 - 02:00

Plurilateral initiatives are again gaining importance in climate diplomacy as a complement to multilateral efforts – not least in view of the lack of progress in implementing the Paris Agreement and more difficult conditions in the UN process. New alliances are expected to facilitate agreement within smaller groups of countries wishing to lead by example and to effectively advance cli­mate action with ambitious goals and more stringent measures. This, in turn, can have an impact beyond individual initiatives and provide normative pressure and incentives for additional states to cooperate. However, plurilateral alliances cannot necessarily overcome the structural challenges that hamper more effective international climate cooperation. In light of this, German and European climate diplomacy should antici­pate the specific procedural challenges of individual initiatives, set prior­ities among the various options, and aim to specify the mandate and design of individual initiatives early on.

Marcel Fratzscher: „Der Bundeshaushalt 2024 ist eine große verpasste Chance“

Die Bundesregierung hat heute ihren Entwurf für den Bundeshaushalt 2024 beschlossen. Mit diesem soll die Schuldenbremse wieder eingehalten werden. Vorgesehen sind unter anderem Kürzungen beim BAföG und beim Elterngeld. Dazu ein Statement von Marcel Fratzscher, Präsident des Deutschen Instituts für Wirtschaftsforschung (DIW Berlin):

Der Haushaltsentwurf verspricht finanzpolitische Solidität und Zukunftssicherheit, kann das aber nicht halten. Der Haushalt ist ökonomisch unklug, unsozial und unstrategisch.

Der Entwurf der Bundesregierung vernachlässigt die nötigen Investitionen in Infrastruktur, Klimaschutz, neue Technologien und Bildung. Die deutsche Wirtschaft steht in Bezug auf Globalisierung, Klimawandel und Digitalisierung vor gigantischen Herausforderungen. Der Umgang damit ist entscheidend dafür, ob auch in zehn Jahren gute Arbeitsplätze in Deutschland existieren, Deutschland als Wirtschaftsstandort attraktiv bleibt und seiner globalen Verantwortung bei Klimaschutz und Frieden gerecht werden kann. Kurzfristig wird der Haushalt sich restriktiv auf das Wirtschaftswachstum auswirken und damit die deutsche Wirtschaft in einer sowieso schon schwierigen Lage weiter schwächen.

Durch die teilweise Kompensation der kalten Progression werden 15 Milliarden Euro jährlicher Steuereinnahmen vor allem an Spitzenverdiener*innen zurückgegeben. Gleichzeitig werden die Ausgaben für die Kindergrundsicherung auf zwei Milliarden Euro gedrückt. Sozial und wirtschaftlich wäre es deutlich klüger, nicht die Topverdiener*innen, sondern Menschen mit geringen Einkommen finanziell zu entlasten und vor allem die Armut bei Familien und Kindern effektiv zu bekämpfen.

Der Bundeshaushalt 2024 ist eine große verpasste Chance. Er soll einen unmöglichen Spagat zwischen Ausgabenkürzungen, Vermeidung von Steuererhöhungen und Zukunftsinvestitionen bewerkstelligen. Kurzfristig wird Geld gespart, langfristige Effekte hat die Bundesregierung offenbar ausgeblendet. Der Bundeshaushalt wird durch unterlassene öffentliche Investitionen auch die privaten Investitionen weiter schwächen und damit Wohlstand und Arbeitsplätze langfristig gefährden. Vor allem trägt er nicht zur Zukunftsfähigkeit Deutschlands bei, weder wirtschaftlich noch sozial. Wir können hoffen, dass der Bundestag zumindest einige grobe Probleme beheben wird.

Tensions dans les Balkans occidentaux : quel rôle pour l’Union européenne et les puissances étrangères ?

IRIS - Wed, 05/07/2023 - 11:04

En mai dernier, suite à l’élection de maires albanais à l’issue d’un scrutin largement boycotté par la population, d’importantes violences ont éclaté dans le nord du Kosovo. Les forces de l’OTAN, déployées dans le pays depuis 1999, ont dû intervenir face aux manifestants serbes qui tentaient d’accéder aux mairies. Quinze ans après la proclamation de l’indépendance du Kosovo encore non reconnue par la Serbie, et dans un contexte de tensions accrues en Europe, comment comprendre la situation dans les Balkans ? Quel est le rôle des puissances étrangères dans le conflit ? Où en est le processus d’intégration européenne de ces pays ? Le point avec Henry Zipper de Fabiani, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste des Balkans et de l’Asie centrale.

 

Les Balkans ont récemment été projetés au cœur de l’actualité internationale suite à l’escalade des tensions au nord du Kosovo. Une première depuis l’indépendance du pays en 2008, qui met à nouveau en exergue la complexité de la mosaïque ethnolinguistique des Balkans. En quoi la question identitaire a-t-elle été à l’origine de tensions, mais également d’un remodelage interne des frontières au sein des Balkans ? Quel rôle les pays voisins jouent-ils dans l’exacerbation de ces violences liées à la question identitaire ?

Les épisodes de tension dans les Balkans occidentaux sont effectivement récurrents, principalement au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine, mais ils sont aussi intervenus en Croatie, en Serbie, en Macédoine et en Albanie, à la suite de l’éclatement de la Yougoslavie dans les années 1990 : aucun des six pays des Balkans occidentaux aujourd’hui, tous candidats à l’Union européenne (UE), n’a été épargné. Tous sortaient de près d’un demi-siècle de communisme. Hormis l’Albanie, tous résultaient de la décomposition de la Yougoslavie – un empire multinational en miniature. Tel est le contexte global qu’il convient d’avoir à l’esprit : une lente et douloureuse recomposition étatique, sociale, économique, accompagnée des turbulences inhérentes à l’accouchement de la démocratie et des libertés qui l’accompagnent, de l’économie de marché et des excès qui s’ensuivent – un univers où tous les réseaux souterrains se donnent aussi libre cours, concurrençant violemment les bonnes pratiques que l’on tente d’imposer.

Privilégier la dimension « identitaire » apparaît ainsi trop réducteur, tout comme l’évocation d’un « remodelage des frontières » : mis à part le Kosovo et le Monténégro, détachés de la Serbie, l’un en 1999 dans la violence – avant son indépendance formelle en 2008 -, l’autre en 2006 sans drame, c’est au contraire la stabilité qui frappe – mis à part le cas de la Bosnie-Herzégovine dont le découpage intérieur reflète les positions acquises pendant la guerre et consacrées par les accords de Dayton. Les récentes tensions au Kosovo s’inscrivent dans une suite d’incidents qui ponctuent la difficile normalisation des relations entre Belgrade et Pristina. Le Kosovo a quitté la République fédérative de Serbie en réaction à la politique agressive de Milosevic qui conduisait à un nettoyage ethnique. La tragédie de la Bosnie-Herzégovine a débouché sur une cohabitation sous haute surveillance entre communautés différentes. Comme le Kosovo, elle ne doit la paix toute relative dont elle jouit depuis près de 30 ans qu’à la présence d’une force multinationale et à un suivi multilatéral continu.

Le facteur identitaire n’explique pas en soi des situations où il est plus instrumental que fondamental : les politiques l’invoquent quand cela les arrange, pour justifier des tentatives de recomposition en fonction de leurs intérêts. Observons d’ailleurs que la structure fédérale de la Yougoslavie avait permis de concilier diverses identités et d’amorcer une mixité intercommunautaire chez un habitant sur six. Aujourd’hui, c’est encore un État fonctionnel et au service de tous les citoyens qui sera la clé de la stabilité, et il serait illusoire d’invoquer un éventuel remodelage des frontières dans un espace où les contours internes et externes de la Yougoslavie sont restés à peu près stables.

Les voisins de cette région, désormais tous membres de l’UE, ont parfois tendance à jouer avec des formules imaginaires reposant sur le passé et omettant les mérites de l’UE pour la circulation des personnes et des biens, et pour la gouvernance. La Hongrie a naguère manifesté sa proximité avec la minorité magyare de Voïvodine, province autonome de Serbie. Certaines forces en Croatie compatissent régulièrement avec la communauté croate de Bosnie-Herzégovine, lésée par certaines dispositions des accords de Dayton. L’ancien président du gouvernement de Slovénie, Janez Janša, avait brièvement suscité une grande perplexité en agitant le spectre d’ajustements frontaliers. Surtout, du fait de son seul nom, la Macédoine a successivement suscité des réactions négatives de la Grèce puis de la Bulgarie. Après l’accord de Prespa entre Skopje et Athènes, qui accepte désormais le nom de « Macédoine du Nord », la Bulgarie a finalement levé ses objections à l’ouverture de négociations d’adhésion – objections qui reposaient sur un discours national niant la langue et l’existence même de ce pays. La présidence française de l’UE en 2022 s’est employée avec succès à obtenir cet accord. En conséquence de quoi, la Macédoine du Nord et l’Albanie ont pu ouvrir des négociations en vue d’adhérer à l’UE.

Ainsi, cahin-caha, malgré quelques abcès de fixation, avec quatre pays sur six en négociation d’adhésion, les six pays des Balkans occidentaux progressent vers l’UE. Sarajevo est aussi en meilleure position avec son statut de candidat fraîchement reconnu. Le cas le plus épineux reste celui du Kosovo. L’UE et les États-Unis s’emploient à faciliter le dialogue Belgrade-Pristina, champ le plus perméable aux interférences extérieures, essentiellement russes.

 

Au-delà des pays voisins, quelle est l’influence de puissances telles que la Russie, la Chine ou encore la Turquie dans les Balkans ? Quels sont leurs intérêts dans la région ?

Même si les trois puissances extérieures aux Balkans occidentaux mentionnées sont toutes, à des titres divers, engagées dans des stratégies de limitation, voire d’endiguement, de la construction européenne et de ses implications, leurs intérêts sont de natures très diverses. Toutes les trois s’inscrivent dans des logiques impériales en grande partie inspirées par la nostalgie de leur passé, surtout pour la Russie et la Turquie dont les imaginaires conservent des attaches avec cet espace. D’où l’idée d’une revanche à prendre afin de ne pas être totalement aux marges d’un espace où elles pensent avoir conservé des affinités, voire des complicités.

Pour la Russie, cette attitude découle d’un ancrage traditionnel dans les mondes slave et orthodoxe, illustré tout au long du XIXe siècle, en opposition avec l’Empire ottoman. Il en reste la conviction à Moscou que les Balkans constituent une chasse gardée – réapparue au grand jour dès 1991, lorsqu’il fut question d’une intervention armée, de l’ONU puis de l’OTAN, pour mettre fin aux conflits de Bosnie-Herzégovine puis du Kosovo. Aujourd’hui, la Russie refuse d’entériner la nomination d’un Haut Représentant en Bosnie-Herzégovine et n’approuve la poursuite de l’opération ALTHEA de l’UE que pour éviter un retour de l’OTAN. Elle s’efforce d’apparaître comme l’interlocuteur naturel des nationalistes de la Republika Srpska (République serbe de Bosnie) dont le président, Milorad Dodik, est reçu à Moscou. Mais c’est surtout avec Belgrade que la Russie cherche à consolider des liens, les Serbes jouant de ceux-ci pour prendre des demi-mesures comme l’acceptation des sanctions à condition de ne pas les appliquer – mais, en tant que candidat, la Serbie est en principe tenue d’appliquer la politique extérieure et de sécurité de l’UE. Moscou s’efforce aussi de jouer de l’arme du gaz pour s’attacher la fidélité de Belgrade – comme celle de Budapest – et, par ailleurs, de concentrer sur la région une bonne partie de sa désinformation. De son côté, la Croatie, bonne élève de l’UE dans le soutien à l’Ukraine, cherche à optimiser ses avantages naturels dans une compétition pour le transit du gaz … azerbaïdjanais ou américain.

Sans négliger l’occasion de marcher sur les plates-bandes de l’UE, la Chine se porte sur tout projet pouvant servir sa stratégie des « Routes de la soie » (BRI). À cet égard, le format dit « 16 +1 » lui donne depuis 2012 un cadre politique d’influence dépassant les seuls projets industriels et commerciaux – les « 16 » étant un groupe composite constitué des derniers venus dans l’UE (les trois Baltes, les quatre de Visegrád, la Bulgarie et la Roumanie) et des pays de l’ex-Yougoslavie (Slovénie, Croatie, et les candidats des Balkans occidentaux sauf le Kosovo). Rappelons que la Chine a déjà obtenu la concession du port du Pirée, l’une des portes de la région. À ce stade, son influence se concentre sur des projets d’infrastructure, notamment d’autoroutes comme au Monténégro ou en Serbie, dont le gigantisme ne paraît guère adapté aux besoins locaux – une manière de prendre des gages afin de s’approprier des ressources naturelles. Pékin a aussi tenté de s’implanter par la fourniture de vaccins à l’occasion de la pandémie du Covid, et a passé des accords avec la Croatie sur le numérique – alors que l’UE s’efforce de garder la main, notamment sur la 5G. D’autres enjeux apparaissent aussi de manière opportuniste, mais dans des secteurs stratégiques comme l’exploitation des ressources en lithium, où l’UE semble bien déterminée à éviter l’emprise chinoise. L’UE reste vigilante, alors que le Monténégro et la Macédoine du Nord sont particulièrement dépendants de Pékin du fait de leur endettement très élevé. La Bosnie-Herzégovine risque aussi de tomber dans ce genre de dépendance.

La Turquie garde un certain prestige dans les Balkans, à commencer par la Bulgarie, mais aussi, bien sûr, chez les Bosniaques de Bosnie-Herzégovine, parmi les Albanais d’Albanie – surtout du Nord – et les Kosovars, au Kosovo comme en Macédoine. La place d’Istanbul exerce un rayonnement certain, bien au-delà des milieux musulmans. Sa force d’attraction semble avoir bénéficié de la guerre d’Ukraine, en accroissant un cosmopolitisme centré sur la mer Noire et le Caucase, qui attire des milieux déçus par une Europe perçue comme trop exigeante et donneuse de leçons. La tournée du président Erdogan, fin 2022, en Bosnie-Herzégovine, Serbie et Croatie, témoigne de l’intérêt intact d’Ankara pour une péninsule dominée pendant cinq siècles par l’Empire ottoman.

 

La Serbie et le Monténégro ont débuté il y a neuf ans une demande d’adhésion au sein de l’UE. Comment le processus d’intégration des pays des Balkans au sein de l’UE est-il perçu par les États membres ? Les candidatures de l’Ukraine et de la Moldavie à l’UE pourraient-elles amener à un élargissement de l’UE incluant ainsi d’autres pays des Balkans ?

La Serbie et le Monténégro ont effectivement ouvert en janvier 2014 des négociations avec l’UE en vue de leur adhésion, plusieurs années après avoir obtenu le statut de « pays candidat ». La discrétion inhérente à ce genre de processus ne signifie pas qu’il ne progresse pas : la Serbie a ouvert 22 chapitres sur 35, dont deux clos provisoirement ; le Monténégro 33, dont trois clos provisoirement. La reprise de l’acquis communautaire requiert des travaux en profondeur et des mesures touchant une gamme très large de secteurs. Cela suppose aussi une forte convergence avec la politique extérieure et de sécurité des Vingt-Sept.

S’agissant des candidatures de l’Ukraine et de la Moldavie – qui pourraient être rejointes à terme par la Géorgie si elle surmonte certaines difficultés comme le respect des droits de l’homme, notamment des libertés –, l’élan de solidarité suscité par la situation dramatique qu’elles traversent depuis l’agression russe du 24 février 2022 a effectivement conduit l’UE a raccourcir le délai entre le dépôt de leur candidature et son acceptation. Mais il peut y avoir un délai assez long avant que les négociations soient formellement ouvertes, puis que les trente-cinq chapitres soient déclarés clos. L’objectif clairement énoncé voilà plus de vingt ans reste bien l’élargissement de l’UE aux six pays des Balkans occidentaux et aux deux ou trois nouveaux candidats, soit une Europe à trente-quatre ou trente-cinq.

Cette extension à de nouveaux candidats soulève diverses difficultés que nos dirigeants ont entrepris de surmonter dans une dynamique d’élargissement qui recueille un quasi-consensus -le cas du Kosovo, non reconnu par cinq pays membres pour des raisons qui tiennent à leur propre situation et non à ce pays, étant à part. Il faut néanmoins que les lenteurs inhérentes à ces négociations n’alimentent pas une lassitude qui gagne les opinions publiques – et qui fait le jeu des eurosceptiques. Les réflexions commencent donc à s’orienter vers des modalités d’extension aux candidats d’avantages qui ne viendraient normalement qu’avec l’adhésion formelle. L’initiative française de Communauté politique européenne doit aussi être comprise dans cet esprit, bien qu’elle englobe quasiment tous les États d’Europe, y compris le Royaume-Uni et la Turquie. Mais l’accueil fait à cette formule illustre un besoin fort de tisser des liens avec l’UE dans des domaines très concrets de coopération, au-delà des lourdeurs du formalisme de l’adhésion.

À terme, il faudra nécessairement élaborer des procédures innovantes entre pays membres, en fonction des domaines concernés et de leur degré de conception ou de mise en œuvre. La guerre d’Ukraine pourrait bien avoir rebattu les cartes dans la région bien au-delà de turbulences immédiates affectant un petit nombre de pays.

 

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