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Diplomacy & Defense Think Tank News

Ukraine : notre guerre ?

IRIS - Thu, 09/02/2023 - 12:53

L’Europe et le Brésil : un nouveau départ ?

IRIS - Thu, 09/02/2023 - 12:30

Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS et responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe, vous donne régulièrement rendez-vous pour ses “Chroniques de l’Amérique latine”.

À l’occasion de la tournée du chancelier allemand Olaf Scholz en Amérique latine (Argentine, Chili et Brésil), et du déplacement de la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, à Brasilia ce 8 février, il revient sur les relations entre les pays de l’Union européenne et le Brésil.

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➡️ Retrouvez tous les épisodes des « Chroniques de l’Amérique latine » sur la chaîne YouTube de l’IRIS.

📽️ « Sommet de la CELAC : retour de l’Amérique latine sur la scène internationale ?« .

📽️ « Discours d’investiture de Lula : des engagements et des défis »

📽️ CLM S6#6 – Christophe Ventura – « Le Brésil et l’Amérique latine face à la guerre en Ukraine« , par pascal Boniface

📄 Les notes du programme « Amérique latine/Caraïbe » de l’IRIS

📕 Pour se procurer son ouvrage « Géopolitique de l’Amérique latine« , Eyrolles (2022)

Western Balkan Foreign and Security Ties with External Actors

SWP - Thu, 09/02/2023 - 10:00

Even though the six Western Balkan countries (WB6) have close political ties with the EU, their alignment with the EU’s Common Foreign and Security Policy (CFSP) has in­creasingly come into focus since the beginning of the Russian war of aggression in Ukraine. The EU should take a differentiated view of the WB6’s political and security cooperation with external actors such as Russia, China and Turkey. Within the WB6, the two “outliers” of Serbia and Bosnia-Herzegovina’s Republika Srpska use their for­eign and security relations with Russia to achieve their own political goals. While Serbia seeks support for its Kosovo policy, Republika Srpska is trying to get backing for its separatist tendencies. The WB6 are not expected to end their cooperation with the aforementioned external actors in the near future. Nonetheless, in today’s shift­ing geopolitical arena, the EU must set priorities that bind the WB6’s outliers to the CFSP.

The Post-Erdoğan Vision of Turkish Opposition: Opportunities and Limitations

SWP - Thu, 09/02/2023 - 09:00

Nearly a year after its formation, the Nation Alliance, consisting of six opposition par­ties (“Table of Six”), finally started to act like a full-fledged electoral alliance against the ruling bloc under President Recep Tayyip Erdoğan. The six opposition leaders have long been criticised for failing to take concrete steps towards embodying a viable po­lit­ical alternative to the People’s Alliance of the ruling Justice and Development Party (AKP) and the Nationalist Movement Party (MHP) since they publicly signed the joint manifesto for Turkey’s transition into the “Strengthened Parliamentary System” in February 2022. Although the alliance has yet to announce its joint presidential can­didate, it has manifested an unprecedentedly comprehensive joint platform in nine policy areas, including the rule of law, public administration, social policy, economy, and foreign policy. The 200-page joint document provides a comprehensive overview of what changes Turkey can be expected to go through in the short and medium terms should the Nation Alliance manage to defeat President Erdoğan’s ruling bloc in the up­coming elections, which will probably take place on 14 May 2023. Even though it would not immediately offer a solution to various issues in Turkey–EU relations, a pos­sible opposition victory could bring bilateral relations back to an institutional frame­work, whereby both parties can cooperate in a productive way to work out their problems and focus on common interests.

Europas Energiekrise und der östliche Mittelmeerraum

SWP - Thu, 09/02/2023 - 01:00

Angesichts des russischen Krieges gegen die Ukraine und der gefährdeten Energie­versorgung Europas gewinnt der östliche Mittelmeerraum wieder an politischer Aufmerksamkeit. Im Fokus stehen dabei einerseits bisher unerschlossene Erdgas­vorkommen und andererseits Perspektiven für eine zukünftige Versorgung mit grünem Strom und Wasserstoff. Doch die Konflikte Griechenlands und der Republik Zypern mit der Türkei bedrohen die Zusammenarbeit auf allen Ebenen. Die EU steht vor einer dreifachen Herausforderung: Sie muss das kurzfristige Problem der Energie­sicherheit mit der langfristigen Aufgabe der Energiewende zusammendenken, ihren beiden Mitgliedstaaten Griechenland und Zypern zur Seite stehen und gleichzeitig prüfen, inwieweit eine Einbindung der Türkei in laufende und künftige Projekte der regionalen Energiekooperation gelingen bzw. deeskalierend wirken kann.

Tirailleurs : un film sur la Première Guerre mondiale, un dispositif médiatique et de quelques enjeux postcoloniaux de la relation franco-africaine

IRIS - Wed, 08/02/2023 - 18:55

La sortie au cinéma du film Tirailleurs début janvier 2023 donne l’occasion de revenir sur quelques enjeux de la mémoire coloniale et sur certaines représentations du continent africain en France. Le film, réalisé par Mathieu Vadepied avec Omar Sy en tête d’affiche avait été présenté en avant-première au Festival de Cannes 2022, il était très attendu. À la suite d’une interview de ce dernier dans le journal Le Parisien pour sa promotion, née une polémique dont la presse et une partie de la classe politique française ont le secret. Sy fait une comparaison entre les guerres en Afrique et celle qui se déroule actuellement en Ukraine, en avançant que les Français seraient moins atteints quand ces guerres se déroulent sur le continent africain. Tombereau de réactions indignées et procès en francité.

Omar Sy, né en 1978 d’une mère mauritanienne et d’un père sénégalais, est régulièrement cité dans le classement des personnalités préférées des Français – en décembre 2022, il occupe la troisième place. Il symbolise donc bien la France pour nos concitoyens. Omar Sy est français comme son copain d’enfance avec qui il effectue une partie de sa scolarité, l’ancien footballeur Nicolas Anelka dont les parents sont eux originaires de la Martinique. Il est français comme celui qui a lancé sa carrière, l’humoriste et acteur Jamel Debbouze dont les parents viennent eux du Maroc. Les trois viennent de la même ville de banlieue parisienne, Trappes dans les Yvelines. Ils symbolisent le visage de la France des années 2020, une France dont la part coloniale est partie intégrante de son histoire. Pourtant, régulièrement, le récit de cette histoire dans l’espace public continue à provoquer polémiques et dissensus.

Le contexte contemporain de ce récit colonial s’ancre aujourd’hui dans un temps postcolonial marqué par le retentissement à l’échelle mondiale du mouvement Black Lives Matter. En France cette mémoire des violences coloniales s’est déclinée à travers la « génération Adama », du nom d’Adama Traoré, mort suite à son interpellation par la police. Omar Sy a apporté son soutien à ces deux mobilisations. Tirailleurs est une part de cet héritage. Ainsi, refuser d’interroger cette histoire des perceptions et des pratiques racistes, des institutions publiques ou de l’espace politico-médiatique, c’est finalement se priver d’outils analytiques pour penser les relations franco-africaines, en France, mais aussi sur le continent.

Un mois après sa sortie, avec près d’un million d’entrées, Tirailleurs est un vrai succès populaire. Il y a eu des projections en banlieue parisienne avec les acteurs et le réalisateur qui ont fait salle comble, dont l’une a notamment été organisée notamment par Aïssata Seck, conseillère municipale à Bondy en Seine-Saint-Denis, présidente de l’association pour la mémoire et l’histoire des Tirailleurs sénégalais et ardente défenseuse des droits des anciens combattants africains encore en vie. Ces débats, sur le film comme sur l’hallali dont a été victime Sy, sont attentivement discutés en Afrique francophone. Le film a ainsi été projeté en avant-première à Dakar, en présence d’Omar Sy, et la presse locale s’en est largement fait l’écho. Plus récemment, il a également été diffusé à Ouagadougou suscitant là aussi l’organisation de larges discussions où, si certaines critiques ont pu être adressées concernant le manque de telles ou telles séquences historiques, le film a dans l’ensemble été apprécié. Lors de la promotion du film Tirailleurs, Sy a souvent répété une phrase : « On n’a pas la même mémoire, mais on a la même histoire ». Quelle est cette histoire ?

Histoire des « tirailleurs sénégalais »

L’histoire des tirailleurs sénégalais est une histoire au long cours[1]. Corps d’armée créé en 1857 par Napoléon III, les derniers soldats quittent l’armée française à la fin de la guerre d’Algérie un siècle plus tard. Ils furent majoritairement recrutés en Afrique de l’Ouest, et d’abord au Sénégal, d’où le terme générique « sénégalais » qui s’est imposé. Dans cette seconde moitié du XIXe siècle, dans le contexte de l’abolition progressive de l’esclavage, la majorité des premiers soldats sont d’anciens captifs rachetés à leurs maitres par les militaires français sous forme d’engagement. Ces hommes participent à la conquête coloniale durant la fin du XIXe siècle et de nouvelles recrues intègrent progressivement l’armée en fonction de l’avancée militaire dans l’intérieur du continent – c’est, à partir des années 1930, au Soudan et en Haute-Volta (soit le Mali et le Burkina Faso actuel) que les tirailleurs vont être majoritairement recrutés.

La Première Guerre fut un moment fondamental dans la mondialisation de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi ce sont près de 200 000 soldats qui participent à la Grande Guerre sous les drapeaux français[2]. Les recrutements connurent des séquences distinctes selon les rythmes de la guerre, mais furent majoritairement marqués par des enrôlements contraints[3]. À la fin du conflit, à partir du début de l’année 1918, lors de la mission Diagne, près de 70 000 hommes furent encore incorporés. Blaise Diagne était le premier député noir du Sénégal. Élu en 1914 – au Sénégal, exception française en AOF, les ressortissants des villes de Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis envoyaient un député au Parlement français –, il avait alors été chargé par Clemenceau de procéder à un tel recrutement. Blaise Diagne croyait à une vision assimilatrice de la colonisation française. Pour lui, comme pour de nombreuses élites africaines des quatre communes, la participation des soldats devait être perçue comme un impôt de sang ouvrant la voie à des droits civiques. C’est à partir de la bataille de Verdun, début 1916, que les tirailleurs s’illustrèrent sur les champs de bataille. Pour faciliter les recrutements – l’Afrique étant pensée comme un réservoir quasiment inépuisable de soldats par certains décideurs militaires – toute une série d’avantages comme des primes, des emplois réservés ou encore un accès facilité à la citoyenneté furent promis. Mais dans les faits, à la fin de la guerre, l’administration coloniale fit tout pour préserver le statu quo et peu d’Africains bénéficièrent de ces mesures.

Le tirailleur sénégalais : un soldat inconnu ?

La fin de Tirailleurs suggère que Bakary Diallo – un des protagonistes du film – pourrait être ce soldat inconnu dont la dépouille repose sous l’Arc de Triomphe. En 1920, effectivement, huit dépouilles furent exhumées sur différents champs de bataille et, parmi elles, une fut choisie pour symboliser le sacrifice de tous les soldats de l’armée française. Si le soldat inconnu est peut-être issu d’un régiment de tirailleurs, il serait pourtant hâtif d’écrire que le tirailleur est un soldat inconnu. Au contraire, il y a toute une histoire de cette figure qui s’est inscrite dans les imaginaires français pendant l’époque coloniale, interrogeant la construction et l’épaisseur actuelle de stéréotypes raciaux.

Une des spécificités françaises fut, à la différence des autres puissances coloniales européennes, d’avoir fait venir des troupes africaines sur le vieux continent. Avant la guerre, en 1910, le Lieutenant-Colonel Mangin, il devient général en 1913, écrit le livre La Force noire qui vante les qualités intrinsèques des combattants africains. Il s’inscrivait ici dans un débat essentialisant sur, selon la terminologie de l’époque, les « races martiales ». Mais par ailleurs, dans une Europe où le racisme des opinions publiques était assez largement partagé, l’après-guerre contribua à une redéfinition des stéréotypes raciaux. Au lendemain de la guerre, les troupes coloniales occupèrent l’Ouest de l’Allemagne. Cela donna lieu à une campagne extrêmement virulente et raciste de la presse allemande. Au contraire, pour les autorités françaises les tirailleurs étaient censés personnifier la réussite de la mission civilisatrice française. En métropole la figure du tirailleur comme « grand enfant » remplaça progressivement celle du barbare sauvage et, dès 1915, la maque de chocolat Banania lançait sa célèbre campagne publicitaire représentant un soldat africain tout sourire coiffé d’une chéchia rouge. Le 14 juillet 1919, les tirailleurs défilaient sur les Champs-Élysées dans les années 1920, les autorités érigent des monuments officiels à Reims, Saint-Raphaël, Paris, mais aussi en Afrique comme à Bamako ou Dakar. En 1931, les tirailleurs étaient, pour le public parisien, parmi les « héros » de l’exposition coloniale qui se tenait à Vincennes.

Au-delà de cette instrumentalisation des pouvoirs publics, certains anciens combattants devinrent après la guerre des personnalités publiques. Citons Bakary Diallo – le nom que prend Omar Sy dans Tirailleurs même si curieusement peu de commentateurs du film ont  fait ce rapprochement – qui écrit en 1926 un ouvrage Force-bonté, véritable ode à la France. Si l’on a longtemps cru que cet ouvrage n’avait pu être écrit par ce berger peul, tant il ruisselait d’un sentimentalisme presque obséquieux pour la mère patrie, des recherches récentes semblent avoir démontré le contraire, notamment en restituant Diallo comme un poète dans son environnement initial du Fouta Toro[4]. Autre personnage, en miroir de Diallo, Lamine Senghor, qui n’est pas représenté dans le film, qui s’engagea politiquement, d’abord au Parti communiste français avec lequel il participa au Congrès de La ligue contre l’impérialisme en 1927 à Bruxelles. Puis Senghor créa le Comité de défense de la race nègre, premier parti panafricaniste dans l’espace francophone, en 1927, année où il décède d’une tuberculose qu’il avait contractée sur les champs de bataille suite à des gazages massifs notamment pendant la bataille de Verdun. Ainsi, dans les années 1920 et 1930 le tirailleur n’était plus cette figure monolithique objet des imaginaires occidentaux, mais devint un personnage qui investissait un champ politique franco-africain en pleine constitution.

Les tirailleurs et la Seconde Guerre mondiale

Les tirailleurs prirent part aussi à la Seconde Guerre mondiale, d’abord à la défaite française en 1940 puis à la victoire notamment au sein de la 9e division infanterie coloniale, unité clé du débarquement de Provence à l’été 1944. Comme a pu l’écrire un historien, « la France libre fut Africaine »[5]. Après la guerre, alors que l’armée française procédait à de nombreuses transformations – recrutements basés sur le volontariat et non sur une conscription subie, formations d’officiers – de nombreux Africains furent incorporés, cette fois dans des unités mixtes, et sont envoyés en Indochine puis en Algérie. Au moment des indépendances ce sont les tirailleurs issus de chaque territoire qui constituèrent les ossatures des armées nationales. Si en métropole leurs souvenirs s’estompent, ce ne fut pas le cas partout en Afrique ni même pour les héritiers africains de cette histoire vivant en France.

Il en est ainsi du massacre de Thiaroye évoqué dans une tribune par le journaliste Daniel Schneidermann après qu’Omar Sy l’eut mentionné à plusieurs reprises sur différents plateaux télé lors de la promotion de Tirailleurs – et sur lequel nous avons eu à travailler pour notre thèse[6]. Thiaroye est ce massacre commis par l’armée française le 1er décembre 1944 contre des tirailleurs revenus d’Europe et qui avaient eu le seul tort de réclamer leurs rappels de soldes de captivités ainsi que diverses primes. Ce drame, dont le bilan se chiffre probablement à plusieurs centaines de morts, s’est durablement inscrit dans la mémoire collective sénégalaise. En 2014, le président Hollande après une allocution au cimetière de Thiaroye décida de remettre les archives que la France possède sur ce drame. À ce jour, l’emplacement où furent inhumés les corps des victimes reste inconnu et plusieurs voix se sont récemment élevées, en France et en Afrique de l’Ouest, pour l’organisation de fouilles sur des lieux où furent peut-être creusées des fosses communes.

En 2013, le président Hollande disait pour justifier l’opération Serval, en se référant aux sacrifices des tirailleurs maliens pour les deux guerres mondiales, que la France venait payer son dû au Mali. On peut sourire de cette assertion quand on sait que la majorité des recrutements furent des recrutements contraints. On peut aussi en prendre acte. Quelques jours avant de quitter le palais de l’Élysée, en avril 2017, ce même président Hollande naturalisait 28 anciens combattants résidant en France, souvent dans des foyers en région parisienne. Quelques jours après la sortie de Tirailleurs, en janvier 2023, on apprenait que le minimum vieillesse était enfin accordé aux vétérans africains de l’armée française sans avoir l’obligation de résider au moins six mois en France. La mesure concernerait une quarantaine de personnes. Le processus avait été le même sous Jacques Chirac il y a plus de quinze ans, en 2006, à la sortie du film d’Indigènes où le président avait acté la fin de la cristallisation des pensions – au moment des indépendances, à travers la loi de finances 1959, les diverses pensions d’anciens combattants des ressortissants d’Outre-mer furent gelées et jamais réévaluées contrairement à leurs frères d’armes français.

Si l’on ne peut que se réjouir de cette évolution pour les concernés, il y a aussi quelque chose de problématique à voir cet opportunisme des présidents français, rattrapés qu’ils sont par une actualité internationale ou culturelle, s’intéresser ainsi à l’histoire coloniale dont ils sont pourtant, quelque part, les dépositaires. Ces annonces à grand bruit ne doivent pas faire oublier les situations vécues par une majorité d’anciens combattants en Afrique et qui sont, pour eux et leurs proches, porteuses de ressentiment à l’égard de l’ancienne métropole. En Afrique de l’Ouest, il reste ainsi des milliers d’anciens combattants, principalement des guerres de décolonisation et qui pour beaucoup se plaignent des tracasseries des administrations françaises sur place quant à leurs droits.

Ces débats sur le sort des anciens combattants africains de l’armée française circulent aujourd’hui à une échelle internationale. Les enjeux de perception du passé, portés par une multitude d’histoires individuelles, mis en scène dans des œuvres artistiques ou revendiquées politiquement, forment ce que l’on nomme la mémoire collective. Cette mémoire se confronte à des politiques publiques, qu’elles soient mémorielles, diplomatiques, ou autres – et qui sont aussi une part de cette mémoire collective. Les polémiques stériles sur les déclarations d’Omar Sy suite à la promotion de Tirailleurs stigmatisent toute une partie de la jeunesse issue de l’immigration coloniale, comme elles abîment les rapports franco-africains sur le continent même. Alimentées par des dispositifs médiatiques qui cherchent le « buzz », il s’agit de prendre la mesure du tort que ces polémiques causent.

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[1] Pour une histoire générale des tirailleurs sénégalais, voir Echenberg, Myron, Les tirailleurs sénégalais en Afrique occidentale française (1857-1960). Paris, Karthala, 2009 et Guyon, Anthony. Les tirailleurs sénégalais: de l’indigène au soldat, de 1857 à nos jours. Paris, Perrin, 2022.

[2] Pour une étude plus détaillée sur la Première Guerre mondiale, voir Lunn, Joe, L’odyssée des combattants sénégalais, 1914-1918, Paris, L’Harmattan, 2015 et Michel, Marc. Les Africains et la Grande Guerre : l’appel à l’Afrique (1914-1918), Paris, Karthala, 2003.

[3] Voir notamment le film d’Ousmane Sembène, Emitaï, Paris, Médiathèque des trois mondes, 2003 [1971]

[4] Voir le beau film réalisé par Frank Guillemain et Mélanie Bourlet, Bakary Diallo, mémoires peules. Paris, CNRS images, 2015.

[5] Jennings, Éric La France libre fut africaine, Paris, Perrin, 2014.

[6] Mourre, Martin, Thiaroye 1944. Histoire et mémoire d’un massacre colonial. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017. Voir aussi le documentaire réalisé par François-Xavier Destors et Marie Thomas-Penette, Thiaroye 44.

 

Rückfall in die Gewalt

SWP - Wed, 08/02/2023 - 11:20

»Am Ende ist es eine Gratwanderung«

SWP - Wed, 08/02/2023 - 10:07
Wie stark ist der Westen in den Ukrainekrieg verwickelt? Völkerrechtsexperte Christian Schaller plädiert dafür, nicht leichtfertig zu behaupten, Deutschland sei keine Konfliktpartei.

Karsten Neuhoff: „Antwort auf Energiekrise - Energetische Gebäudesanierungen beschleunigen und Grundstoffe einsparen“

Vor 100 Tagen hat die unabhängige Expert*innenkommission Gas und Wärme Vorschläge für den Umgang mit steigenden Energiepreisen vorgelegt. Umgesetzt wurde davon bislang die Gaspreisbremse. Karsten Neuhoff, Mitglied der Kommision und Leiter der Abteilung Klimapolitik im Deutschen Institut für Wirtschaftsforschung (DIW Berlin), mahnt weitere Schritte zur Energieeinsparung an:

Einsparen ist die sinnvollste Energiequelle. Eingespart wurden jedoch lediglich 14 Prozent Gas statt 25 Prozent wie von der Bundesnetzagentur empfohlen. Die Bundesregierung sollte die konkreten Empfehlungen der Expert*innenkommission umsetzen: Die Menschen zu Energieeinsparungen motivieren, zum Energiesparen befähigen und drittens mit Effizienzverbesserungen Gas sparen. Die energetischen Sanierungen sollten beschleunigt werden. Eine schrittweise Steigerung der Gebäudesanierungen von weniger als einem auf vier Prozent pro Jahr und eine Priorisierung auf schlecht gedämmte und gasbeheizte Gebäude würde bis 2025 jährlich 14 Prozent des Gasbedarfs zum Heizen einsparen. Dafür sind klare Zielvorgaben für Sanierungsraten, Mindestenergiestandards für den Bestand und eine Stärkung der Programme für energetische Gebäudesanierungen notwendig. 

Gaseinsparungen sollten auch durch eine sparsamere Nutzung von Grundstoffen realisiert werden, deren Herstellung den größten Teil des industriellen Gasverbrauchs verursacht: 37 Prozent des Gases verbraucht die Chemieindustrie, zehn Prozent die Metallerzeugung, neun Prozent die Glas- und Keramikherstellung und acht Prozent die Herstellung von Plastik. Ein großer Teil dieser Grundstoffe geht in Verpackungen, zum Beispiel 40 Prozent des Plastiks. Somit können Industrie und die Verbraucher*innen mit der Verminderung und Vermeidung von Einwegverpackungen effektiv Gas sparen. Dafür sollte die Politik regulatorische Vorgaben machen. Wegen des starken Fokus auf LNG-Importterminals werden bisher die Chancen beim Gassparen verpasst: Flüssiggas könnte international bis 2025 knapp bleiben und hilft nicht, die Klimaschutzziele zu erreichen.

EU-Migrationspolitik: Partnerschaften statt Visahebel

SWP - Tue, 07/02/2023 - 12:16

In dieser Woche kommen die EU-Staats- und Regierungschefs zu einem außerordentlichen Gipfel in Brüssel zusammen. Ein Anlass sind die wieder steigenden Flüchtlingszahlen über das Mittelmeer und die Balkanstaaten. Zugleich werden die Kapazitäten für die Aufnahme von Flüchtlingen durch den russischen Angriffskrieg weiterhin stark in Anspruch genommen. Aber auch innenpolitische Veränderungen in mehreren EU-Mitgliedsstaaten haben dazu geführt, dass Forderungen nach mehr Abschiebungen von nicht Schutzbedürftigen nun ganz oben auf der Agenda stehen.

In den vergangenen Jahren ist die Zahl der Rückkehrer aus der EU in ihre Heimatländer deutlich gesunken. Als zentrales Problem gilt die fehlende Bereitschaft der Herkunftsländer, ihre Staatsbürgerinnen und -bürger zurückzunehmen. Deshalb hat die EU bereits 2019 den sogenannten Visahebel eingeführt. Danach soll die EU-Kommission regelmäßig die Kooperationsbereitschaft der Herkunftsländer bei der Rückübernahme überprüfen. Ist sie der Auffassung, dass ein Land nicht in ausreichendem Maße kooperiert, kann sie dem Rat der Innenminister vorschlagen, die legale Einreise aus dem betreffenden Land zu erschweren, beispielsweise durch höhere Visumgebühren, Verlängerung der Bearbeitungszeit oder Verkürzung der Gültigkeitsdauer. Die Verschärfungen sollen auch die Eliten des Herkunftslandes zu spüren bekommen.

 

Das Problem mit dem Visahebel

Dieser Ansatz geht auf informelle Praktiken einiger EU-Staaten zurück. So hatte Frankreich 2021 die Visavergabe gegenüber Maghreb-Staaten zeitweise eingeschränkt. Da jedoch Schengen-Visa nach gemeinsamen Kriterien vergeben werden sollen, ist ein solcher Alleingang problematisch. Auf EU-Ebene wurde der Visahebel bislang nur zurückhaltend eingesetzt. Einige Monate vor Frankreichs Maßnahmen hatte die EU-Kommission vorgeschlagen, Visabeschränkungen gegen Bangladesch, Gambia und Irak einzuleiten. Der EU-Innenministerrat beschloss diese dann aber nur für Gambia. Unter anderem wurde die Bearbeitungszeit für Visa auf 45 Tage verdreifacht und die Visumsgebühr auf 120 Euro verdoppelt.

Es ist kein Zufall, dass der Visahebel zunächst nur bei einem kleinen Land wie Gambia angewendet wurde. In anderen Fällen sind die EU und ihre Mitgliedstaaten oft in einer weit schwächeren Verhandlungsposition und auf andere Formen der Zusammenarbeit angewiesen. So musste 2021 der Irak eingebunden werden, um die zynische Politik des belarussischen Machthabers Alexander Lukaschenko zu stoppen, der Schutzsuchende – vorrangig Kurden aus dem Nordirak – nach Belarus eingeladen hatte, um sie dann an die EU-Außengrenze zu treiben. Spanien wiederum vollzog kürzlich eine außenpolitische Wende und erkennt nun die umstrittene Herrschaft Marokkos über die Westsahara an, damit weniger irreguläre Zuwanderer auf spanisches Gebiet gelangen. Und Italien zieht alle Register, um die migrations- und energiepolitische Zusammenarbeit mit Libyen auszubauen.

Umfassende Migrationspartnerschaften als Alternative

Meistens sitzt die EU bei der Migrationssteuerung eben nicht am längeren Hebel. Deshalb sollte sie vorrangig an den Interessen der Herkunftsländer ansetzen. Hierzu gehören vor allem Migrationspartnerschaften. Der Vorschlag ist zwar nicht neu. Allerdings fokussieren sich alle dazugehörigen Vorschläge der EU-Kommission seit 2007 auf die Reduzierung irregulärer Wanderung. Entwicklungspolitische Aspekte kommen zu kurz, und die bisherigen Partnerschaften enthalten kaum Angebote zur Förderung geregelter Migration und Mobilität. Ohnehin setzten sich die EU-Staaten nicht wirklich für die Umsetzung der Partnerschaften ein.

Eine gemeinsame europäische Linie, die nicht nur auf Abschottung setzt, bleibt aber sinnvoll und notwendig. So hat die große Fluchtbewegung aus der Ukraine die Mitgliedstaaten zwar in unterschiedlicher Art und ungleichem Umfang betroffen. Sie konnte aber durch die Entscheidung für einen einheitlichen und schnellen Schutzstatus bisher bewältigt werden. Alle Erfahrungen seit 2016 zeigen, dass der nationale Überbietungswettbewerb an Härte nicht weiterführt, denn der Wiederanstieg der Zuwanderung von Schutzsuchenden über das Mittelmeer und dem westlichen Balkan ist primär durch Konflikt- und Notlagen wie in Afghanistan geprägt. In solche Länder kann aus rechtlichen und praktischen Gründen ohnehin nicht zurückgeführt werden. Zudem spüren alle EU-Staaten den Arbeitskräftemangel, der eine andere Einwanderungspolitik verlangt.

Der Europäische Rat wird leider nicht von dieser Einsicht geleitet. Zu erwarten ist, dass die Regierungschefs mehr Rückführungen und die Nutzung von Druckmitteln wie dem Visahebel priorisieren. Dies wird in der Praxis kaum weiterführen. Stattdessen sollten Alternativen vorangetrieben werden, eventuell in kleineren Koalitionen von Mitgliedstaaten. Am Anfang sollte der systematische Austausch mit den Herkunftsländern über ihre Interessen stehen. Dann könnten passende migrationspolitische Instrumente ausgewählt werden, zum Beispiel Ausbildungsprojekte, Hilfen für den Verwaltungs- und Kapazitätsaufbau, eine Rückkehrunterstützung und Reintegrationsmaßnahmen. Vor allem müssen Möglichkeiten für die legale Ausbildungs- und Arbeitsmigration endlich über das Stadium von Pilotprojekten hinausgehen.

Solche Abkommen müssen nicht zwingend EU-Abkommen sein; sie könnten auch bilateral geschlossen werden. Den Rahmen könnte jeweils eine Absichtserklärung bilden, in der Elemente mit bindendem Rechtscharakter aufgeführt werden – etwa ein Rückübernahme-Übereinkommen sowie Abkommen über Praktika und Arbeitsmigration. Möglich wären aber auch zusätzliche und eventuell von einzelnen Ressorts finanzierte Vorhaben wie Grenzsicherung, Reintegrationsprogramme, Kapazitätsaufbau und Ausbildungsprogramme vor Ort. Die Abkommen müssten regelmäßig überprüft werden.

Natürlich können auch solche Migrationspartnerschaften nicht alle Probleme lösen, aber sie verbessern die Zusammenarbeit und tragen zu einer auch menschlich korrekten Rückkehrpolitik bei –  vor allem wenn Reintegrationsprojekte fester Bestandteil sind. Die Erfahrungen der Schweiz mit ihren bisherigen acht Migrationspartnerschaften zeigen, dass solche Ansätze funktionieren können. Und die Chancen für solche zukunftsweisenden Ansätze sind in Deutschland kürzlich deutlich gestiegen. Seit Anfang Februar hat die Bundesregierung einen Sonderbevollmächtigten für Migrationsabkommen – ein Amt, dass es bislang nicht gab.

Wissenschaftliche*n Mitarbeiter*in (w/m/div) im SOEP

Die am DIW Berlin angesiedelte forschungsbasierte Infrastruktureinrichtung Sozio-oekonomische Panel (SOEP) ist eine der größten und am längsten laufenden multidisziplinären Panelstudien weltweit, für die derzeit jährlich etwa 30.000 Menschen in knapp 15.000 Haushalten befragt werden. Das SOEP hat den Anspruch den gesellschaftlichen Wandel zu erfassen und steht somit immer neuen und vielfältigen Themen- und Aufgabenfelder gegenüber. Seine Datenerhebung und -generierung folgt dem Konzept des Survey bzw. Data Life Cycle.

Zum nächstmöglichen Zeitpunkt suchen wir eine*n

Wissenschaftliche*n Mitarbeiter*in (w/m/div)

(Vollzeit mit 39 Wochenstunden, Teilzeit ist möglich)

für die wissenschaftliche Mitarbeit im Rahmen der Längsschnittstudie zu Geflüchteten aus der Ukraine in Deutschland (SUARE). Die SUARE Studie ist Teil der jährlichen Befragung von Geflüchteten im Rahmen des SOEP und untersucht u.a. die Lebensbedingungen von geflüchteten Menschen und Familien in Deutschland. Die ausgeschriebene Stelle ist Teil einer Kooperation mit der Freien Universität, dem Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung und dem Bundesamt für Migration und Flüchtlinge.


Surveymanager*in (w/m/div) in der Längsschnittstudie zu Geflüchteten aus der Ukraine in Deutschland

Die am DIW Berlin angesiedelte forschungsbasierte Infrastruktureinrichtung Sozio-oekonomische Panel (SOEP) ist eine der größten und am längsten laufenden multidisziplinären Panelstudien weltweit, für die derzeit jährlich etwa 30.000 Menschen in knapp 15.000 Haushalten befragt werden. Das SOEP hat den Anspruch den gesellschaftlichen Wandel zu erfassen und steht somit immer neuen und vielfältigen Themen- und Aufgabenfelder gegenüber. Seine Datenerhebung und -generierung folgt dem Konzept des Survey bzw. Data Life Cycle.

Zum nächstmöglichen Zeitpunkt suchen wir eine*n

Surveymanager*in (w/m/div) in der Längsschnittstudie zu Geflüchteten aus der Ukraine in Deutschland

(Vollzeit mit 39 Wochenstunden)

für die Koordination, operative Gestaltung und eigenständige Forschung im Rahmen der Längsschnittstudie zu Geflüchteten aus der Ukraine in Deutschland (SUARE). Die SUARE Studie wird von der Deutschen Forschungsgemeinschaft (DFG) finanziert und ist Teil der seit 2016 jährlichen Durchführung der IAB-BAMF-SOEP Befragung Geflüchteter. In dieser werden u.a. Fragen zur Lebenssituation von geflüchteten Menschen und Familien in Deutschland sowie zu ihrem Befinden und ihren Einstellungen gestellt. Die ausgeschriebene Stelle ist Teil einer Kooperation mit dem Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung (IAB), der Freien Universität Berlin (FU) und des Bundesamts für Migration und Flüchtlinge (BAMF).


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