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Diplomacy & Crisis News

Did Shinzo Abe Get What He Came for in Meeting With Trump?

Foreign Policy - Fri, 18/11/2016 - 18:25
To win his meeting with Donald Trump, Shinzo Abe needed to convince the president-elect that they're on the same team.

De promesses en abandon

Le Monde Diplomatique - Fri, 18/11/2016 - 16:51

1949. Découverte du gisement de Bakouma par le Commissariat à l'énergie atomique.

1963. Premières études sur la viabilité du site après l'indépendance (1960).

1968. Le président centrafricain Jean-Bedel Bokassa réclame de la France la mise en exploitation.

1969. Première exploration du site par la Compagnie française des minerais d'uranium (CFMU), qui revend les permis en 1973 à une société suisse.

1991. Abandon du site.

Février 2005. Création d'UraMin.

26 février 2006. UraMin achète les permis miniers de Bakouma pour 16 millions de dollars.

31 juillet 2007. Areva rachète UraMin pour 2,5 milliards de dollars et valorise l'ensemble à 3,8 milliards de dollars.

10 août 2008. Areva accepte de verser 10 millions d'euros au pouvoir centrafricain, ainsi que 50 millions supplémentaires étalés sur cinq ans, pour obtenir l'autorisation d'exploitation.

3 mars 2011. Première dépréciation d'actifs liés à UraMin, à hauteur de 426 millions d'euros. Elle est alors présentée comme « réversible ».

Juin 2011. Annonce de la « mise en sommeil » du site de Bakouma.

30 juin 2011. Mme Anne Lauvergeon est remplacée à la tête d'Areva par M. Luc Oursel.

2 mars 2012. Seconde dépréciation des actifs d'UraMin, à hauteur de 1,45 milliard d'euros. Areva réduit à zéro la valeur du site de Bakouma.

24 juin 2012. « Attaque » du site, puis évacuation.

19 décembre 2012. Les salariés de Bakouma sont licenciés sans préavis.

4 mars 2015. Areva officialise de lourdes pertes : 4,8 milliards d'euros.

27 mars 2015. Ouverture, à Paris, par le parquet national financier de deux informations judiciaires à la suite d'un signalement de la Cour des comptes. Les dossiers de « corruption d'agent public étranger », « blanchiment » et autres chefs sont confiés aux juges Charlotte Bilger, Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke.

23 mars 2016. Mise en examen de M. Olivier Fric, époux de Mme Lauvergeon, pour « délit d'initié » et « blanchiment ».

13 mai 2016. Mise en examen de Mme Lauvergeon pour « présentation et publication de comptes inexacts » et « diffusion de fausse information ».

Féminisme « new look »

Le Monde Diplomatique - Fri, 18/11/2016 - 11:02

Le féminisme aux États-Unis reste vivace, mais les chemins qu'il emprunte sont si nombreux et déconcertants qu'ils font parfois croire, à tort, à sa disparition. À côté des grands mouvements traditionnels — National Organization for Women (NOW), Emily's List —, proches du Parti démocrate, de multiples courants non partisans fleurissent sur Internet à travers réseaux sociaux, sites, blogs… « Les “like” et les clics ont remplacé l'activisme et les manifestations de rue des générations précédentes, estime l'écrivaine Carolyn Burke, installée en Californie. La communication s'est substituée à une démarche politique. »

L'une des formes de ce féminisme new look s'épanouit sur la scène musicale, avec le « féminisme pop », dont la chanteuse Beyoncé est devenue l'égérie. Mais la démarche de ces guerrières sexy et provocantes ne fait pas l'unanimité : les uns y voient des symboles de l'émancipation féminine ; les autres, de simples instruments de marketing.

Le petit écran, ses séries et ses émissions de divertissement constituent un autre vecteur de ce féminisme réinventé. Lena Dunham, comédienne et réalisatrice de la série Girls (Home Box Office, HBO), ou encore l'humoriste Amy Poehler sont très suivies par la jeune génération, de même que la série Masters of Sex, qui se veut davantage pédagogique. Sa quatrième saison met en scène le militantisme radical des années 1968-1970. « On prend le téléspectateur par la main pour lui faire découvrir cette époque de façon distanciée, dénuée d'agressivité », explique Iris Brey, auteure de Sex and the Series (1). Selon cette chercheuse franco-américaine, les principaux enjeux contemporains « ne tournent plus tant autour du féminisme que du genre et de la “théorie queer” », qui défend l'idée que le genre d'un individu n'est pas déterminé par son sexe biologique. Une thématique abordée par la série à succès Transparent (Amazon Video), qui raconte le coming out d'un père de famille ayant décidé de changer de sexe.

À New York et dans les grandes villes peuplées de classes moyennes, de nouveaux mots sont apparus, comme « cisgenre » (qui s'oppose à « transgenre »), « hétéronormatif », etc. « On ne veut plus être défini par “elle” et “lui” mais par “elles” et “eux” », confirme l'écrivaine et militante franco-américaine Catherine Texier. Selon elle, la bipolarisation des sexes serait en passe de voler en éclats : « Le spectre va du plus masculin au plus féminin. Les gens ne veulent plus se sentir enfermés dans des cases. »

Dans ce contexte, le « féminisme d'intersection » (2) est la règle. Figure du mouvement féministe américain depuis les années 1960, Gloria Steinem considère qu'en faisant valoir les multiples préjudices dont elles sont victimes simultanément (genre, race, orientation sexuelle, classe sociale…) les Noires sont devenues « les vraies actrices du changement (3)  ». Lancé en 2013 par une militante noire et deux amies queer pour riposter aux violences policières, le mouvement Black Lives Matter (« Les vies des Noirs comptent ») illustre cette nouvelle tendance (4) : il est porté par les voix de femmes et de représentants de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et trans (LGBT) qui, le plus souvent, ne se reconnaissent pas dans le « féminisme blanc », majoritairement hétérosexuel et bourgeois, incarné par Mme Hillary Clinton.

Au mot feminism, certaines Afro-Américaines préfèrent d'ailleurs womanism (5), à la consonance plus large, humaniste et universelle, estiment-elles. Un terme qui rend hommage à Sojourner Truth. En 1851, devant la convention des droits des femmes à Akron (Ohio), cette ancienne esclave prononça un discours qui est entré dans l'histoire grâce à son leitmotiv resté fameux : « Ain't I a woman ? » (« Ne suis-je pas une femme ? »). Bien avant l'heure, cette pionnière du féminisme américain avait compris la difficulté que posait le fait d'être non seulement une femme, mais une femme noire.

(1) Iris Brey, Sex and the Series. Sexualités féminines, une révolution télévisuelle, Soap Éditions, Mionnay, 2016.

(2) Le concept d'« intersectionnalité » renvoie à l'expérience vécue par des personnes victimes de discriminations multiples.

(3) Déclaration faite lors du Black Enterprise Women of Power Summit, à Fort Lauderdale, en mars 2015.

(4) Lire Sylvie Laurent, « Black Lives Matter, le renouveau militant », Manière de voir, no 149, « Affrontements américains », octobre-novembre 2016.

(5) Notion introduite dans les années 1980 par l'écrivaine Alice Walker, pour qui le féminisme n'est qu'une composante du mouvement womanist — un mot à rapprocher de l'idée de « féminitude ».

Manifeste de Porto Alegre

Le Monde Diplomatique - Fri, 18/11/2016 - 10:31

Depuis le premier forum social mondial, tenu à Porto Alegre en janvier 2001, le phénomène des Forums sociaux s'est étendu à tous les continents, et jusqu'aux niveaux national et local. Il a fait émerger un espace public planétaire de la citoyenneté et des luttes. Il a permis d'élaborer des propositions de politiques alternatives à la tyrannie de la mondialisation néolibérale impulsée par les marchés financiers et les transnationales, et dont le pouvoir impérial des Etats-Unis constitue le bras armé. Par sa diversité et par la solidarité entre les acteurs et les mouvements sociaux qui le composent, le mouvement altermondialiste est désormais une force qui compte au niveau mondial.

Dans le foisonnement des propositions issues des Forums, il en est un grand nombre qui semblent recueillir un très large accord au sein des mouvements sociaux. Parmi celles-ci, les signataires du « Manifeste de Porto Alegre », qui s'expriment à titre strictement personnel et qui ne prétendent aucunement parler au nom du Forum, en ont identifié douze qui, réunies, font à la fois sens et projet pour la construction d'un autre monde possible. Si elles étaient appliquées, elles permettraient enfin aux citoyens de commencer à se réapproprier ensemble leur avenir.

Ce socle minimal est soumis à l'appréciation des acteurs et mouvements sociaux de tous les pays. C'est à eux qu'il appartiendra, à tous les niveaux - mondial, continental, national et local -, de mener les combats nécessaires pour qu'elles deviennent réalité. Nous ne nous faisons en effet aucune illusion sur la volonté réelle des gouvernements et des institutions internationales de mettre en œuvre spontanément ces propositions, même quand, par pur opportunisme, ils en empruntent le vocabulaire.

I - Un autre monde possible doit respecter le droit à la vie pour tous les êtres humains grâce à de nouvelles règles de l'économie. Il faut donc :

1. - Annuler la dette publique des pays du Sud, qui a déjà été payée plusieurs fois, et qui constitue, pour les Etats créanciers, les établissements financiers et les institutions financières internationales, le moyen privilégié de mettre la majeure partie de l'humanité sous leur tutelle et d'y entretenir la misère. Cette mesure doit s'accompagner de la restitution aux peuples des sommes gigantesques qui leur ont été dérobées par leurs dirigeants corrompus.

2. - Mettre en place des taxes internationales sur les transactions financières (en particulier la taxe Tobin sur la spéculation sur les devises), sur les investissements directs à l'étranger, sur les bénéfices consolidés des transnationales, sur les ventes d'armes et sur les activités à fortes émissions de gaz à effet de serre. S'ajoutant à une aide publique au développement qui doit impérativement atteindre 0,7 % du produit intérieur brut des pays riches, les ressources ainsi dégagées doivent être utilisées pour lutter contre les grandes pandémies (dont le sida) et pour assurer l'accès de la totalité de l'humanité à l'eau potable, au logement, à l'énergie, à la santé, aux soins et aux médicaments, à l'éducation et aux services sociaux.

3. - Démanteler progressivement toutes les formes de paradis fiscaux, judiciaires et bancaires qui sont autant de repaires de la criminalité organisée, de la corruption, des trafics en tout genre, de la fraude et de l'évasion fiscales, des opérations délictueuses des grandes entreprises, voire des gouvernements. Ces paradis fiscaux ne se réduisent pas à certains Etats constitués en zones de non-droit ; ils comprennent aussi les législations de certains pays développés. Dans un premier temps, il convient de taxer fortement les flux de capitaux qui entrent dans ces « paradis » ou qui en sortent, ainsi que les établissements et acteurs, financiers et autres, qui rendent possibles ces malversations de grande envergure.

4. - Faire du droit de chaque habitant de la planète à un emploi, à la protection sociale et à la retraite, et dans le respect de l'égalité hommes-femmes, un impératif des politiques publiques, tant nationales qu'internationales.

5. - Promouvoir toutes les formes de commerce équitable en refusant les règles libre-échangistes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et en mettant en place des mécanismes qui permettent, dans les processus de production des biens et services, d'aller progressivement vers un alignement par le haut des normes sociales (telles que consignées dans les conventions de l'Organisation internationale du travail [OIT]) et environnementales. Exclure totalement l'éducation, la santé, les services sociaux et la culture du champ d'application de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l'OMC.

La convention sur la diversité culturelle actuellement en négociation à l'Unesco (1) doit faire explicitement prévaloir le droit à la culture et aux politiques publiques de soutien à la culture sur le droit du commerce.

6. - Garantir le droit à la souveraineté et à la sécurité alimentaires de chaque pays ou regroupement de pays par la promotion de l'agriculture paysanne. Cela doit entraîner la suppression totale des subventions à l'exportation des produits agricoles, en premier lieu par les Etats-Unis et l'Union européenne, et la possibilité de taxer les importations afin d'empêcher les pratiques de dumping. De la même manière, chaque pays ou regroupement de pays doit pouvoir décider souverainement d'interdire la production et l'importation d'organismes génétiquement modifiés destinés à l'alimentation.

7. - Interdire toute forme de brevetage des connaissances et du vivant (aussi bien humain, animal que végétal), ainsi que toute privatisation des biens communs de l'humanité, l'eau en particulier.

II . Un autre monde possible doit promouvoir le « vivre ensemble » dans la paix et la justice à l'échelle de l'humanité. Il faut donc :

8. - Lutter, en premier lieu par les différentes politiques publiques, contre toutes les formes de discrimination, de sexisme, de xénophobie, de racisme et d'antisémitisme. Reconnaître pleinement les droits politiques, culturels et économiques (y compris la maîtrise de leurs ressources naturelles) des peuples indigènes.

9. - Prendre des mesures urgentes pour mettre fin au saccage de l'environnement et à la menace de changements climatiques majeurs dus à l'effet de serre et résultant en premier lieu de la prolifération des transports et du gaspillage des énergies non renouvelables. Exiger l'application des accords, conventions et traités existants, même s'ils sont insuffisants. Commencer à mettre en œuvre un autre mode de développement fondé sur la sobriété énergétique et sur la maîtrise démocratique des ressources naturelles, en particulier l'eau potable, à l'échelle de la planète.

10.-Exiger le démantèlement des bases militaires des pays qui en disposent hors de leurs frontières, et le retrait de toutes les troupes étrangères, sauf mandat exprès de l'ONU. Cela vaut en premier lieu pour l'Irak et la Palestine.

III. Un autre monde possible doit promouvoir la démocratie du local au global. Il faut donc :

11. - Garantir le droit à l'information et le droit d'informer des citoyens par des législations :

- mettant fin à la concentration des médias dans des groupes de communication géants ;

- garantissant l'autonomie des journalistes par rapport aux actionnaires ;

- et favorisant la presse sans but lucratif, notamment les médias alternatifs et communautaires.

Le respect de ces droits implique la mise en place de contre-pouvoirs citoyens, en particulier sous la forme d'observatoires nationaux et internationaux des médias.

12. - Réformer et démocratiser en profondeur les organisations internationales et y faire prévaloir les droits humains, économiques, sociaux et culturels, dans le prolongement de la Déclaration universelle des droits de l 'homme. Cette primauté implique l'incorporation de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de l'OMC dans le système et les mécanismes de décision des Nations unies. En cas de persistance des violations de la légalité internationale par les Etats-Unis, il faudra transférer le siège des Nations unies hors de New York dans un autre pays, de préférence du Sud.

Porto Alegre, 29 janvier 2005
Tariq Ali (Pakistan), Samir Amin (Egypte), Walden Bello (Philippines), Frei Betto (Brésil), Atilio Boron (Argentine), Bernard Cassen (France), Eduardo Galeano (Uruguay), François Houtart (Belgique), Armand Mattelart (Belgique), Adolfo Pérez Esquivel (Argentine), Riccardo Petrella (Italie), Ignacio Ramonet (Espagne), Samuel Ruiz Garcia (Mexique), Emir Sader (Brésil), José Saramago (Portugal), Roberto Savio (Italie), Boaventura de Sousa Santos (Portugal), Aminata Traoré (Mali), Immanuel Wallerstein (Etats-Unis).

(1) NDLR. Cette convention a été adoptée en octobre 2005.

Eastern Europe’s Duplicitous Tango with Moscow and Brussels

Foreign Policy Blogs - Fri, 18/11/2016 - 08:46

In much the same way that many Western countries look set to abandon decades-old liberal consensus by electing populist parties or xenophobic leaders à la Trump in a raft of upcoming elections, Eastern European nations appear to be pivoting away from Brussels. Earlier this week, the media trumpeted that both Moldova and Bulgaria voted pro-Russian populist presidents into power, just weeks after Moscow’s shadow loomed large over Montenegro’s own elections. But is that really the case?

According to the narrative, in Bulgaria, center-right Prime Minister Boyko Borisov resigned this week after pro-Russian socialist candidate Rumen Radev romped to victory. Things played out in a similar vein in the second round of Moldova’s presidential election, which saw another Russia-friendly socialist, Igor Dodon, take the majority of the popular vote.

Both candidates ostensibly ran on a pro-Kremlin ticket, promising to seek closer ties with Moscow at the expense of the EU. These results came after Milo Djukanovic’s Montenegrin Democratic Party of Socialists (DPS) was last month left severely weakened after a mixed coalition of pro-Russian and pro-Serbian parties destroyed his majority, prompting Djukanovic to stand down after more than 25 years in power.

Moldova’s Dodon campaigned on an anti-EU platform, intent on scrapping Chisinau’s Association Agreement with the EU, just four months after it came into force. After the win, Dodon promised to push for early parliamentary elections next year to force out the current government, which is in favor of closer EU integration. Radev too promised to prevent Bulgaria from becoming a dumping ground for refugees. He vowed to push for an end to international sanctions against Russia.

Both candidates framed their campaigns around a rejection of NATO, and both expressed their delight at the election of Donald Trump in the US, suggesting that the businessman’s win could help bring about a rapprochement with Moscow.

While these events appear to confirm Russia’s growing influence along Europe’s periphery, evidence suggests that this so-called pro-Moscow stance adopted by candidates in Moldova and Bulgaria is not what it seems. Despite heavy use of the EU versus Russia antinomy in both countries’ presidential races, the elections in both Moldova and Bulgaria were largely focused on national politics, not international affairs.

In Moldova, a state run by powerful oligarchs, political candidates serve their interests, not geopolitical preferences. As was the case during Montenegro’s October election, the Russia-EU debate was used in both Bulgaria and Moldova to distract voters tired of the widespread institutionalized corruption that has plagued their governments for years.

The fact remains that both Radev and Dodon tiptoed a fine line by never explicitly settling on one option and remaining sufficiently ambiguous in order to play the debate for political gain. Radev, for instance, opined at times that there was “no alternative” to the EU and NATO but that this didn’t preclude good relations with Moscow. And soon after his election, Dodon said he won’t scrap the country’s Association Agreement, insisting he only wants better ties to Russia.

The reasoning behind these about-faces is simple: Bulgaria is the EU’s poorest country in per capita output, and Moldova has long been ranked as the poorest country in Europe. Both state are aware that turning their back on the EU means the end for financial injections from Brussels. After all, Moldova received €561 million from 2007-2013 and will be receiving even more in 2014-2017. And back in September, Bulgaria was awarded €108 million in emergency funding to stem the influx of migrants.

It thus appears that their anti-EU stance amounts to little more than a cynical ploy designed to coax the EU into delivering more financial aid, while at the same time winning the approval of voters who would like to see closer relations with Russia.

In Montenegro, Djukanovic pursed a similar strategy to stay in power, positioning himself as the only candidate in the country’s recent election that could deliver closer EU integration and full NATO membership, all the while avoiding discussion of his checkered record of alleged corruption and shady dealings. As well as being a useful propaganda tool, playing the anti-Russia card might help Djukanovic extract financial or procedural advantages from EU institutions. Djukanovic has even been accused of staging a clumsy coup during the country’s elections – which his administration chose to blame on “pro-Russian nationalists”—as a way to swing international opinion in his favor.

This is just another of example of Eastern European leaders being more than wise to the fact that using Moscow and the EU as boons in their political strategies is useful politically and financially alike. Far from having strong ideological persuasions one way or the other, Eastern Europe’s leaders are more than happy to exploit the cultural divide inside their countries for short-term political gain.

While headlines paint a picture that suggests half of Eastern Europe is embracing Moscow while the other half prepares to defend itself in the face of Russian aggression, the reality is different. Instead of moving their countries either closer to the EU or Russia, the region’s leaders will likely continue to do what suits them best—walk the fine line between Europe and Russia without burning bridges, allowing them to ultimately benefit from relations with both powers.

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Are Cold War Politics Back?

Foreign Policy Blogs - Fri, 18/11/2016 - 08:15

A new documentary series about the Cold War called Cold War Armageddon is currently being broadcast at a time when a new Cold War may emerge between the United States and Russia. The Clinton campaign pulled no punches in linking hacks to the DNC and within the U.S. Government to Russia, even claiming that President-elect Trump is directly tied to Putin himself.

While the claims about Mr.Trump’s Russia connection have quieted down since the end of the election, the espionage era of the 1980s seems to have reasserted itself to some degree in recent years. With Edward Snowden taking refuge in Russia and the Obama administration being linked to hacking even close allies, including Chancellor Merkel’s private phone, Cold War era politics seem to be familiar once again, but with a lot better gadgets.

In the series Cold War Armageddon, the evolution of the conflict between Americans and Soviets are described in great detail, with a keen focus on the effects the Cold War had on allies of the two superpowers. Intense competition in a global chess match, marked by deadly neutron bombs and mutual assured destruction also showed how leaders were measured and deliberate in their responses to their opponents. SALT I and SALT II treaty talks enabled a reduction in the most deadly of human weaponry in the late Cold War period. These treaty agreements gave rise to further agreements, capping the nuclear threat up until recently.

At the end of October 2016, news reports of the new Satan rocket, the next generation of rockets was revealed. The RS-28 Sarmat, or the Satan II is able to wipe out an area the size of France or Texas and is a further development of the multiple warhead systems that pushed logical minds to the peace table at the time. An accident with such a weapon was likely to happen, evidence of which has come out since the Cold War of several close calls during that era.

While the new Cold War may be more present as a cyber-threat as opposed to a tank melee in the near future, the goals and desired results of U.S. and Russian foreign policy abroad in places like Syria have more commonalities than differences it seems. While Ukraine remains a tense standoff that receives a lot less attention than it deserves, the fight against a common enemy may likely take place initially before the resumption of any Cold War rhetoric in 2017. Measured responses by leaders is extremely important, even more so, the decision to mire a country in a foreign conflict zone must be taken with great contemplation.

Using US-Russia relations as a way to push votes in one or another direction or simply trying to prove who the biggest kid on the block is will likely increase the chances of a more intense Cold War, but will also hinder any agreed upon solutions to other international problems.

The pre-Cold War era may be a better lesson for great powers in 2017, as the Americans, British and Soviets liberated millions of people from genocide and fought against tyranny in Europe. In 2016, that act of simple humanity is difficult to achieve. That is a good place to start new talks between the U.S. and Russia.

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UN and Organisation of Islamic Cooperation must cooperate on resolving conflicts, Security Council told

UN News Centre - Fri, 18/11/2016 - 00:00
Citing more than 20 years of collaboration between the United Nations and the Organisation of Islamic Cooperation (OIC), a senior UN political official today urged greater efforts by the two entities to draw on each other’s strengths and devise joint strategies to prevent and resolve conflicts.

South Sudan continues to face persistent challenges to peace and stability, Security Council told

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 23:39
Briefing the United Nations Security Council for the last time, the Special Representative of the Secretary-General for South Sudan called on the 15-member body to continue to accord priority to the country and to consider the future of its people in taking any decisions.

Colombia: UN-led mechanism investigating alleged ceasefire violation

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 22:47
The tripartite Mechanism coordinated by the United Nations and comprising the Government of Colombia and the Revolutionary Armed Forces of Colombia-People’s Army (FARC-EP) has started investigations into a 15 November incident in the country’s Santa Rosa municipality that resulted in the deaths of two FARC-EP members.

At governing body, UN atomic agency chief highlights agency’s priorities for 2017

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 22:45
Nuclear safety and security, health and nutrition, and food and agriculture will be the main technical programmes for the United Nations atomic agency next year, its head told the agency’s governing body.

World’s first malaria vaccine set for 2018 rollout in Africa after UN health agency secures funding

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 22:05
Having secured the funds for the initial phase of the deployment of the world’s first malaria vaccine, the World Health Organization (WHO) announced today it will be rolled out in sub-Saharan Africa and immunization campaigns will begin in 2018.

New UN initiative aims to save lives and cut climate change by protecting peatlands

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 21:51
A new global initiative was launched today at the United Nations Climate Change Conference (COP 22) under way in Marrakech, aims to reduce global greenhouse gas emissions and save thousands of live by protecting peatlands – the largest terrestrial organic soil carbon stock.

UN deputy chief urges donors to support peace consolidation in Central African Republic

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 21:10
In Brussels, United Nations Deputy Secretary-General Jan Eliasson today urged an international conference for the Central African Republic (CAR) to show solidarity and pledge the necessary financial support to the Government-identified priorities and reforms needed for the African country’s rehabilitation and stabilization.

‘Great Green Wall’ initiative offers unique opportunity to combat climate change in Africa – UN agency

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 19:48
At the United Nations Climate Conference (COP 22) under way in Marrakech, the Food and Agriculture Organization (FAO) participated in the launch of a ground breaking map of restoration opportunities to combat climate change in Africa, an area being called the ‘Great Green Wall.’

MARRAKECH: ‘We need everyone,’ Ban says, urging society-wide engagement in implementation of Paris climate accord

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 18:47
Rallying stakeholders gathered in Marrakech, Morocco, for the United Nations Climate Conference, known as ‘COP 22,’ Secretary-General Ban Ki-moon today urged everyone – “from the local to the global” – including the private sector, cities and civil society, to get involved in the implementation of the Paris Agreement.

Nigeria: UN expert seeks urgent answers on ‘brutal’ eviction of 30,000 people in Lagos

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 17:46
A United Nations human rights expert has appealed to the Government of Nigeria for an urgent explanation of the forced eviction of 30,000 people in Lagos state in the last week.

UN health agency denounces attacks on health facilities in Syria

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 17:34
The United Nations World Health Organization (WHO) today condemned attacks on five Syrian hospitals – including two trauma centres and an emergency obstetric centre – as well as a mobile medical clinic, and demanded that all parties to the five-year conflict respect the neutrality of health workers, health facilities and medical supplies.

One month into Mosul battle, UN and partners ‘profoundly concerned’ for civilian safety

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 16:59
At the one-month mark of Iraqi military operations to oust terrorists from Mosul, the United Nations and its partners today said tens of thousands of families in newly retaken areas urgently requiring life-saving assistance and warned that the humanitarian community in Iraq faces a “massive scope” of need.

Extrémismes, populismes et nationalismes à l’assaut de l’Europe

Politique étrangère (IFRI) - Thu, 17/11/2016 - 11:56

La victoire du candidat populiste Donald Trump aux États-Unis nous pousse à nous interroger sur l’avenir de l’Europe. L’article de Jean-Dominique Giuliani, « Extrémismes, populismes et nationalismes à l’assaut de l’Europe », publié dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2016) offre à ce titre une analyse édifiante.

« Vue de l’extérieur, l’Europe reste un modèle d’état de droit, de libertés, d’un développement économique et social rarement atteint dans les sociétés modernes. De l’intérieur, les sociétés européennes sont traversées de doutes profonds. Ils montent à l’assaut de la construction politique qu’elles ont consenti à bâtir peu à peu après un XXe siècle suicidaire, qui aurait dû les chasser pour longtemps de l’histoire contemporaine.

De la fin du monde bipolaire, l’Europe ne s’est vraiment jamais remise. Pensée pour ramener la paix sur le continent des guerres, l’unification européenne, qui anticipait pourtant brillamment un mouvement fulgurant de globalisation et d’innovations technologiques, semble dépassée par ses propres espérances. Son inachèvement est la cause principale de ses difficultés. Son refus de la puissance la met à mal dans les rapports de force internationaux. Elle est l’objet de toutes les critiques, et focalise de puissants mouvements de gauche comme de droite, tenant à l’extrémisme, au populisme et à un réel retour du nationalisme. Si le premier pousse à l’adoption d’opinions et de conduites extrêmes, le populisme oppose en permanence et systématiquement le peuple aux élites, aux dirigeants et aux partis de gouvernement, cependant que renaît de ses cendres un nationalisme qui subordonne tous les problèmes à la domination hégémonique de la nation.

Ce sont bien ces phénomènes que l’on observe aujourd’hui sur le continent européen. Ils prennent la forme de contestations internes aux États, d’un discrédit des classes politiques et d’une critique violente et europhobe des institutions politiques de l’Union européenne. Tenter de les cerner exige de bien identifier leurs sources, de décrire précisément le tableau qu’ils nous offrent et d’en évaluer les limites, pour mesurer leurs chances d’accéder aux affaires. […]

Ce sont près d’une trentaine de partis populistes, extrémistes ou nationalistes qui pèsent aujourd’hui sur la vie politique en Europe. Leur classification entre ces trois catégories est évidemment sujette à caution, et s’il peut y avoir débat sur leur appartenance à l’une ou l’autre d’entre elles, il n’y aucun doute sur leur qualification dans cet ensemble global. Cinq d’entre eux appartiennent à un gouvernement ou le dirigent. Tous ont une réelle influence sur les discours politiques. Le tableau politique de l’Europe est donc particulièrement inquiétant. […]

L’interpellation populiste n’est pas une spécificité européenne. Elle est commune à tous les ensembles démocratiques et constitue pour eux un défi bien réel. Les mutations technologiques, économiques, culturelles et sociales, qui transforment sous nos yeux l’ordre mondial, imposent à l’évidence des changements majeurs dans l’exercice de la démocratie représentative. Dans ce maelström, la construction européenne est particulièrement interpellée du fait de son caractère original, inédit et inachevé. Son passé l’expose par ailleurs tout particulièrement au retour d’un nationalisme frileux, complètement dépassé par les réalités du monde. Les ressentiments ethniques, les frustrations historiques, les peurs ancestrales et les réflexes conditionnés des Européens, sédiments de l’histoire sur lesquels l’Union européenne s’est bâtie, constituent autant de risques susceptibles de peser sur l’évolution politique de l’Europe.

Les crises récentes nous montrent que les fondations en sont pourtant plus solides qu’il n’y paraît. Elles sont faits d’intérêts souvent partagés à défaut d’être acceptés comme communs, mais aussi d’engagements légitimes, de traités signés et appliqués, d’un droit très avancé, vraisemblablement assez souple pour supporter de vraies attaques, et suffisamment solide pour les contenir. Les mois et les années qui viennent vont les mettre à l’épreuve et apporter une confirmation ou un démenti à cette affirmation – il est vrai, optimiste. »

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'Philosophy is an art of living together,' says UNESCO on World Philosophy Day

UN News Centre - Thu, 17/11/2016 - 06:00
Marking World Philosophy Day, the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization is encouraging people of the world to share their philosophical heritages and &#8220dare to open spaces for free, open and tolerant thinking.&#8221

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