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Pour le Groupe d'Initiative.
DIALLO Mamadou.
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adidiam@yahoo.fr
Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI), organise la troisième session de la formation certifiante en Fiscalité d'entreprise
Objectif
L'objectif général est de permettre à de nombreux professionnels qui sont amenés, dans le cadre de leurs missions, à tenir compte de règles ou de contraintes fiscales qui s'appliquent aux entreprises. Il s'agit de mieux outiller les professionnels aux techniques et outils fiscaux modernes afin de leur permettre d'identifier et maîtriser l'ensemble des impôts et taxes dus par une entreprise en vue d'une gestion fiscale optimale.
Compétences validées
A l'issue du programme, le candidat devrait être capable de :
Cerner les règles générales qui régissent la fiscalité
Faire le point sur l'environnement fiscal de l'entreprise et maîtriser la gestion fiscale de l'entreprise
Assumer la responsabilité des obligations déclaratives de l'entreprise.
Réaliser l'audit de l'environnement fiscal de l'entreprise.
Appliquer les spécificités de la gestion fiscale de l'IS de la TVA de la fiscalité locale de la fiscalité patrimoniale et de la fiscalité immobilière.
Gérer les relations entre les organisations et l'administration fiscale.
Acquérir les réflexes techniques et les modes de raisonnement fiscaux
Intégrer les mécanismes fiscaux tant en matière d'IS que de TVA
Produire les principales déclarations fiscales de l'entreprise
Public cible
Chefs d'entreprise, DAF, Comptables, fiscalistes, consultants, étudiants, etc
Contenu
Le certificat est organisé est 6 modules au total
M1- PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA FISCALITÉ
-Volume horaire : 15 heures ;
- Formateur Idrissa Ouédraogo, Inspecteur des impôts, Directeur en charge de la légistation et du contentieux à la DGI
M2- FISCALITE COMMUNAUTAIRE ET INTERNATIONALE
- Volume horaire : 20 heures ;
- Formateur Idrissa Ouédraogo, Inspecteur des impôts, Directeur en charge de la législation et du contentieux à la DGI )
M3 : IMPOTS DIRECTS
- Volume horaire : 40 heures ;
- Formateur Innocent Ouédraogo, Inspecteur des impôts, ex Directeur Général Adjoint de la DGI,
M4 : TVA ET PRÉLÈVEMENTS
- Volume horaire : 15 heures ;
- Formateur Fousseni Badolo, Inspecteur des impôts, Direction du centre des impôts
M5 : FISCALITE DES PERSONNES MORALES A BUT NON LUCRATIF
- Volume horaire : 20 heures ;
- Formateur Zakaria Balima, Inspecteur des impôts, Direction des grandes entreprises
M6 : GESTION DE LA RELATION AVEC L'ADMINISTRATION FISCALE
- Volume horaire : 10 heures ;
- Formateur Innocent Ouédraogo, Inspecteur des impôts, ex Directeur Général Adjoint de la DGI.
Équipe d'intervenants
L'équipe d'intervenants est composée d'enseignants chercheurs, d'inspecteur d'impôts, de consultants et conseillers fiscaux, d'experts comptables
Conditions d'accès et de validation
L'accès aux certificats est ouvert aux candidats titulaires d'au moins le BAC ou justifiant d'une solide expérience professionnelle. Une moyenne générale minimale de 12/20 doit être obtenue pour la délivrance d'un certificat.
Calendrier de la formation
Inscription : jusqu'au 20 octobre 2022
Cours : 06 novembre - fin décembre 2022
Période de cours : lundi au vendredi de 18h00-21h30
Lieu : Ouagadougou/ZAD
Coût de participation
Candidature individuelle : 450 000 F CFA
Candidature institutionnelle : 500 000 F CFA
Nb. Les frais de participation à titre individuel sont payables en plusieurs tranches.
Inscription
Pour vous inscrire, cliquez sur le lien
https://forms.gle/Uvqcgm35i7tFwAax9
Nous contacter
Info ligne : + 226 25 45 37 57
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Résumé
Cet article présente une partie des résultats d'une étude qualitative portant sur le travail des femmes dans les THIMO(travaux à haute intensité de main d'œuvre). C'est à travers un projet financé par la Banque que Mondiale qu'un dispositif d'emplois temporaires a été mis en place en vue de permettre d'améliorer les conditions de vie des femmes. D'une manière générale, on constate que la participation des femmes aux THIMO a eu des effets positifs sur leurs conditions de vie.
1. Introduction
La Banque mondiale a soutenu le gouvernement du Burkina Faso à travers le financement d'un projet consacré à l'emploi des jeunes et au développement des compétences (le PEJDC.). L'objectif du projet est d'accroître l'accès à l'emploi temporaire et les possibilités de développer des compétences pour les jeunes non scolarisés ou peu scolarisés(Sawadogo, Lankoandé, et NW Hien 2022).
Les principaux bénéficiaires du projet représentent environ 46 800 jeunes non scolarisés de 16 à 35 ans et comprennent au moins 30% de femmes. De nombreuses femmes, ont participé à la réalisation de ce projet dans les villes de Ouagadougou, Bobo Dioulasso, de Ouahigouya, de Réo et de Boussé. Une étude a été réalisée en vue de capitaliser les acquis de ce projet. Cet article présente les effets de l'implication des femmes dans ces travaux sur leurs conditions de vie.
2. Méthodologie
Les données ont été collectées auprès de plusieurs catégories d'acteurs impliqués dans la mise en œuvre des activités du projet. Ainsi, des femmes (n= 70), des superviseurs des travaux(n=20), des responsables du projet (n=10), ont été interrogés dans les différentes villes bénéficiaires. Tous les entretiens ont été enregistrés avant d'être transcrits et traités à l'aide du logiciel NVIVO. Des extraits des discours des personnes interrogées sont utilisés sous forme de verbatim dans le texte pour appuyer les analyses.
3. Résultats
Les effets de l'implication des femmes dans les travaux publics intensifs tels que décrits par elles-mêmes sur leurs conditions de vie sont présentés dans les lignes qui suivent.
3.1 Sur le plan économique
Amélioration des revenus des bénéficiaires et de l'épargne
Les résultats des enquêtes auprès des bénéficiaires indiquent une amélioration substantielle des revenus des femmes(Fomba Kamga 2019). En effet, la plupart d'entre elles ont déclaré que leurs revenus s'étaient améliorés grâce au salaire qu'elles percevaient. D'un montant de 35.000 FCFA par mois, une partie de ce salaire a servi à constituer une épargne comme l'ont relevé des participants.
« Ce que j'ai pu économiser pouvait valoir 80000frs, ça atteignait 100000francs mais quand j'ai fini j'ai enlevé pour acheter un vélo et j'ai enlevé aussi pour acheter le matériel des savons liquides pour faire ça et je gardais le reste » (BrigFem_035).
« Vraiment après HIMO j'ai pu avoir 8OOOOf et j'ai pris du savon pour vendre mais c'était au moment de la maladie là (COVID 19) et on a un peu régresser et il n'y avait pas de circulation et on était tous à la maison à prier DIEU. » (BrigFem_060).
Comme le montrent les propos ci-dessus extraits des discours des bénéficiaires, la participation des femmes, a constitué une opportunité réelle qui a permis à nombre d'entre elle de faire des économies en vue d'entreprendre des activités génératrices de revenus.
Comme le relevait un superviseur, sans les THIMO(Travaux à Haute Intensité de Main d'Œuvre), il allait être très difficile de pouvoir de disposer de telle ressources. A un responsable dans une commune de conclure que beaucoup de bénéficiaires n'avaient pas encore eu l'occasion de percevoir un tel montant comme salaire dans leur vie. Ce qui dénote de la contribution importante des THIMO dans l'amélioration de la situation des bénéficiaires.
Cependant, quelques bénéficiaires ont souligné qu'ils n'ont pas pu faire des économies sur leur salaire pour diverses raisons. Les salaires perçus leur ont permis de résoudre des problèmes importants dans leur vie. Quelques propos ci-dessous :
« Quand j'ai eu le dernier salaire, je comptais entreprendre quelque chose mais malheureusement mon père est tombé malade au village et je suis rentrée avec cet argent. Il est décédé par la suite mais je remercie Dieu d'avoir pu résoudre ce problème » (BrigFem_022).
« Est-ce que moi je ne pouvais pas économiser, avec tout ce que j'avais comme charge là, c'était difficile voire impossible pour moi d'économiser, je prenais ça pour subvenir à mes besoins et celui des enfants » (BrigFem_066).
« Ton vélo peut être en panne et il n'y a pas de l'argent à réparer, le salaire aussi ne suffit pas à faire tout, si tu marches tu peux vouloir de l'eau et la nourriture » (BrigFem_006).
Création de l'épargne sur une retenue du salaire mensuel
La participation au projet a permis à beaucoup de femme de créer de l'épargne à partir du salaire qu'elles percevaient. Il ressort que le projet a obligé toutes les femmes à ouvrir des comptes d'épargne en vue de recevoir leur salaire. Dans son mode de fonctionnement , le projet prélevait une partie du salaire(7000 FCFA) qui était versé dans son compte. Une bénéficiaire explique :
« Notre salaire était de 37.000 FCFA mais on nous payait 30000 FCFA et les 7000 étaient versés dans notre compte d'épargne. A la fin des 6 mois de contrat, chacune avait au moins un peu d'argent ».(BrigFem_023)
« Nos salaires étaient 37000f par mois, mais on nous payait 30000f le mois, et les 7000f étaient versé sur notre compte épargne. Le salaire était bien. J'ai pu économiser 100000f a la fin du travail. Le travail de TIMO m'a aidé à subvenir à mes besoins » (BrigFem_033).
« On nous a dit que le salaire normal c'est 37500fr mais à la fin de chaque mois on nous donnait les 30000fr et on gardait le reste. Si vous partez en banque aussi pour chercher l'argent, la banque aussi retient quelque chose … ça restait en banque en même temps… ça restait en banque en même temps. » (BrigFem_002).
Développement des activités génératrices de revenus
On pourrait que l'une des retombées les plus évoquées lors des échanges avec les participants à l'étude. En effet, toutes les catégories de personnes interrogées ont indiqué les participants aux THIMO a permis aux hommes et aux femmes bénéficiaires de développer des activités génératrices de revenus (AGR). L'épargne constitué au cours des 6 mois de travail a été utilisé pour développer des activités essentiellement dans le secteur du petit commerce (vente de savon, de nourriture, de charbon, de conditions, etc.). Des brigadières s'expriment :
« Je suis allée avec au Yaar, acheter des marchandises que je me promène vendre. Des savons et des produits de femmes que je revends » (BrigFem_012).
Une autre brigadière relève :
« J''ai acheté un kiosque pour mettre au bord de la voie et vendre de la nourriture, des jus, de l'eau. C'est ce que je fais maintenant ». (BrigFem_011).
Cette brigadière à qui les revenus de THIMO ont permis de se passer du crédit déclare :
« L'argent que j'ai eu, a servi à développer mon commerce. Avant je prenais le sac d'arachide à crédit et même le mil. Mais grâce à cet argent je ne prends plus ni arachide, ni mil, ni sucre à crédit. Je paie tout au content. Je ne fais plus le commerce dans le crédit » (BrigFem_040).
Certaines d'entre elles ont fait des investissements moyennement importants notamment l'ouverture d'un salon de coiffure, de boutique de vente d'habits et de chaussures. Ces dernières ont précisé qu'en plus de leur épargne, elles ont bénéficié de l'accompagnement soit du mari ou d'autres membres de la famille. Elles ont indiqué que l'épargne résultant de leur participation était insuffisant pour supporter le coût des investissements. De développement d'AGR, d'autres femmes qui avant leur enrôlement dans les THIMO menaient des activités, ont profité des ressources économisées pour développer davantage leurs activités. Les bénéficiaires de THIMO ont apprécié le rôle considérable de leur participation aux THIMO dans la création et/ou le développement de leurs AGR.
3.2 Sur le plan social
Implication des bénéficiaires dans la gestion financière du foyer
La participation des femmes aux THIMO a une influence positive sur la gestion de leur foyer. En effet, il ressort des entretiens que le salaire perçu a facilité l'implication de nombre de femmes dans le financement des dépenses de la famille. Ce sont les conjoints de certaines brigadières qui l'ont laissé entendre lors de leur interview. Des extraits de quelques discours sont ci-dessous présentés :
« Vraiment elle m'a beaucoup aidé. Il est arrivé des moments où c'était dur pour moi, je n'avais rien et c'est elle qui prenait tout en charge. Elle a une fois géré tous les soins médicaux de mon enfant malade » (Conbriga_03).
A un autre conjoint de poursuivre :
« Je te le jure, excusez je ne devrais pas jurer mais il faut le dire car de nombreuses fois elle a contribué aux dépenses, et j'ai trop bouffé son argent plusieurs fois » (Conbriga_04).
Un dernier conclut :
« Par exemple lorsqu'elle a pris son premier salaire, elle a donné un peu à ma mère, les enfants de sa coépouse et moi-même. Souvent je peux quitter le travail venir trouver une bonne nourriture qu'elle a préparé e je mange bien. Par moment à la fin du moi elle peut me tendre 5000 F ou 2500 F de prendre pour m'acheter quelque chose. Donc ça nous a tous aider » (Conbriga_05).
Les efforts des femmes dans l'amélioration des conditions de vie de leur ménage et partant de la famille ont été reconnus et salués par leurs maris. Le recrutement dans les THIMO leur a offert des capacités pour jouer pleinement un rôle important dans leur foyer.
Paiement de frais de scolarité
Une autre source de dépense des fonds résultant de THIMO reste le paiement des frais de scolarité. En effet, plusieurs femmes n'ont pas manqué de le relever que l'un des bienfaits de leur participation aux THIMO est la capacité de pouvoir régler les frais de scolarité de leurs enfants. Certaines femmes ont indiqué que leur mari n'avait pas assez de moyens et elle se trouvait obligé de prendre en charge cette dépense. C'est même l'une des raisons évoquées par certaines femmes pour justifier leur faible capacité d'épargne.
« Non, non je n'ai pas économisé, mon argent a été utilisé pour payer les scolarités. Tout s'élevait à deux cent mille (200 000), ma scolarité même faisait cent mille (100 000), et celle de mon frère aussi est 100.000 » (BrigFem_056).
Un superviseur conclut :
« Il y a des femmes qui disent qu'elles payent la scolarité de leurs enfants, d'autres aussi disent qu'elles accompagnent leurs maris à la maison avec ce qu'elles gagnent » (Superviseur_3).
3.3 Renforcement de l'estime de soi et de la confiance
Une brigadière a indiqué que grâce aux THIMO, elle a retrouvé la confiance en elle-même. Certains des participants ont commencé à rire et une d'entre elle de dire « donc avant tu n'avais pas confiance en toi ? ». Celle de qui les autres riaient a poursuis dans l'optique de mieux expliciter sa pensée :
« En fait, quand je dis que j'ai retrouvé la confiance en moi-même, il faut bien comprendre. Cela faisait presque deux ans que j'avais du mal à trouver une activité qui me permette d'avoir de l'argent. J'ai tout essayé. J'ai fait le commerce des pagnes, ça n'a pas marché. J'ai géré un kiosque, ça n'a pas marché. J'ai tout arrêté et quelques mois après, j'ai commencé la vente de bouillie les soirs, tout s'est bloqué. Donc, j'ai commencé à me dire quelque est en moi et ne me permet d'avancer dans la vie. Comme après tout cela, j'ai eu la chance d'avoir ce travail, je me dis que je peux toujours faire quelque chose qui va marcher. C'est ce que je veux dire » (BrigFem_089).
La rareté des emplois dans les communes bénéficiaires du projet PEJDC avait plongé beaucoup de femmes dans une certaine anxiété à tel point comme disaient un superviseur « tout le monde devient suspect. On pense que ce sont les autres qui nous empêchent d'avancer. Par moment aussi, on doute de soi-même, on se pose des questions à savoir si personnellement on n'a posé des actes qui obstruent notre chance de s'éclore ».
La précarité assortie de perte d'espoir affaiblisse psychologiquement ceux ou celles qui se trouvent dans une situation de quête d'emploi. Ainsi, le découragement et le doute en ces capacités et chance préparent progressivement le terrain à l'installation du manque de confiance. L'enrôlement dans les THIMO a permis à nombre de brigadières et de brigadiers de prendre conscience de leur chance, de leurs capacités et l'espoir que tout peut changer positivement dans leur vie est devenu une réalité. La participation aux THIMO a créé le bonheur comme le relèvent les propos de cette brigadière :
« Ah ! j'étais heureuse. Ça m'a beaucoup donné confiance. J'étais très heureuse. C'est la fin des activités qui m'a rendu malheureuse » (BrigFem_069).
L'autre source d'estime de soi et de confiance se trouve dans les capacités à se prendre en charge qu'a procuré la participation aux THIMO. En effet, le salaire perçu pendant 6 mois par certaines femmes, leur a permis d'assoir les bases de leur autonomie comme le mentionne cette brigadière :
« Parce que je ne m'assois plus pour penser à comment je vais manger demain, j'ai mon commerce qui me permet de gérer cette situation, donc vraiment ça donne confiance quoi. Je ne demande plus à mes frères de me prendre en charge. Je me débrouille moi-même. Donc je suis très contente » (BrigFem_057).
A une de conclure :
« Oui j'ai eu plus confiance en moi, très bien même. Après cette expérience, je me bats maintenant. Je ne m'assoie plus pour compter sur les autres » (BrigFem_068).
3.4 Amélioration des rapports homme/femme dans le foyer
Il est ressorti des entretiens que l'inscription de certaines femmes dans un processus de salariat pendant 6 mois a eu une influence positive sur les rapports dans le couple.
L'amélioration des capacités financières des femmes et surtout leur implication active dans les dépenses du foyer à amener certains hommes à un changement de comportement envers leur épouse comme le note cette brigadière :
« Oui, THIMO a amené de changements positifs dans mon foyer. Avant il (le mari) faisait des choses sans m'aviser mais maintenant il m'avise. Quand je prends l'argent je lui montre, je lui donne » (BrigFem_035).
A une autre de poursuivre :
« Des changements oui ! Le jour moi j'ai de l'argent je peux enlever donner à mon mari pour qu'il aille se rafraichir. Vraiment, il faut dire que notre amour s'est renforcé(rire) » (BrigFem_059).
4. Conclusion
La participation des femmes aux THIMO a eu des effets très positifs sur leurs conditions de vie(Droy 1990). En plus d'avoir permis aux femmes de bénéficier d'un salaire mensuel pendant au moins 6 mois, elles ont également pu initier des activités génératrices de revenus à partir de leur salaire. L'amélioration de leur situation économique a eu de répercussions sur leurs relations avec leur mari mais aussi leur entourage(ASSAIRH, KAICER, et JERRY 2020 ; Droy 1990). L'implication des femmes dans les THIMO comme le montrent les résultats ci-dessus présentés a énormément contribué à améliorer leur situation économique et leurs rapports avec les autres membres de la communauté.
Issa SOMBIE, Ph D, INSS/CNRST-Burkina Faso
Tel : +226 70 18 03 80 Email : sombiss@gmail.com
Bibliographie
ASSAIRH, Loubna, Mohammed KAICER, et Mounir JERRY. 2020. « La microfinance et l'empowerment des femmes : Revue de la littérature ». Revue du contrôle, de la comptabilité et de l'audit 4(2).
Droy, Isabelle. 1990. Femmes et développement rural.
Fomba Kamga, Benjamin. 2019. « Améliorer les politiques d'emploi des Jeunes en Afrique francophone (Cameroun, Congo, Tchad, Côte d'Ivoire, Sénégal) ».
Sawadogo, Martin, Gountiéni D. Lankoandé, et Diane Ruth NW Hien. 2022. « Opportunités économiques et résilience des jeunes à l'extrémisme violent au Burkina Faso : une analyse sous l'angle de l'IOE ». Note politique n° 01| Opportunités économiques et résilience des jeunes à l'extrémisme violent au Burkina Faso : quel lien ?
Dans ce communiqué, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) indique que les nouvelles modalités applicables aux offres permanentes et promotionnelles des opérateurs de téléphonie mobile sont suspendues sur ordre du Conseil d'État à compter du 4 octobre 2023. Et ce, en attendant de se prononcer sur le recours en annulation formulé par les trois opérateurs de téléphonie mobile au Burkina. Le Conseil d'État avait en effet été saisi par ces opérateurs suite à la fixation par l'ARCEP de nouvelles conditions et modalités applicables aux offres permanentes et promotionnelles des opérateurs de service de téléphonie mobile.
Date de clôture : 29/10/2023
Il est difficile de croire qu'aujourd'hui 771 millions de personnes n'ont pas accès à une source d'eau potable et 1,7 milliard ne disposent pas de toilettes décentes, soit environ 1 personne sur 5 dans le monde. Toutes les deux minutes, un enfant de moins de cinq ans meurt de maladies diarrhéiques causées par le manque d'eau et d'assainissement.
Vous souhaitez jouer un rôle essentiel dans notre mission qui consiste à mettre fin à la crise de l'eau potable, de l'assainissement et de l'hygiène, ensemble, pour tous et partout d'ici 2030 ?
Rejoignez WaterAid en tant que Manager de la Mobilisation des Ressources et de la Gestion des Contrats pour contribuer à changer positivement le quotidien de millions de personnes en réalisant leurs droits d'accès à l'eau potable, à l'hygiène et l'assainissement ? Vous rejoindrez ainsi une organisation récompensée par le prix ‘'Great Place to Work® 2020''.
En tant que Manager de Mobilisation des Ressources et de la gestion des contrats vous conduirez l'élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des ressources et assurerez la qualité des rapports et le respect des délais dans la gestion des contrats avec les bailleurs. Vous prendrez en charge le renforcement des capacités du personnel et des partenaires sur les procédures et exigences des bailleurs.
Contrat à Durée déterminée : Deux (2 ) ans, renouvelable
Les candidats intéressés par cette offre peuvent soumettre leur dossier de candidature (composé d'un CV actualisé et d'une lettre de motivation présentés en un seul document et envoyés à l'adresse e-mail suivante : WABFRecrutement@wateraid.org
Date de clôture : 29 Octobre 2023
Veuillez noter que pour postuler ce poste, vous devez être en mesure de prouver que vous êtes autorisé à travailler au Burkina
Seuls les candidats présélectionnés pour un entretien seront contactés.
Vos missions seront les suivantes :
Mettre en place un système de veille informationnelle et identifier les opportunités de financement.
Élaborer une stratégie de mobilisation de fonds en lien avec les orientations stratégiques et le code éthique de WaterAid,
Elaborer un plan annuel de travail avec des objectifs et des cibles claires de mobilisation des ressources ;
Etablir le partenariat entre WaterAid Burkina et les donateurs et les organisations partenaires ;
Contribuer au réseautage régional et national pour la mobilisation des fonds.
Coordonner tous les rapports et le suivi des contrats pour WaterAid Burkina Faso en s'assurant que les exigences des bailleurs sont prises en compte
Planifier et développer des programmes structurés de formation pour accroître les compétences et les connaissances du staff et des partenaires sur les procédures et exigences des bailleurs ;
Renforcer les capacités des partenaires et de WaterAid Burkina Faso en rédaction de propositions de projets ;
Développer des relations de partenariat avec les principaux bailleurs du secteur de l'eau et l'assainissement et autres secteurs connexes au Burkina Faso et en dehors du pays ;
S'engager avec les médias dans toutes les rencontres relatives à la mobilisation pour gagner une publicité et attirer les bailleurs indécis.
Profil recherché :
Diplôme universitaire (Master2 ou Ingénieur) en Economie Générale, Génie Rural, Génie Sanitaire, Eau et Environnement, sciences sociales, ou domaines apparentés ;
Expériences confirmées de 10 ans dans la mobilisation des ressources et la gestion des contrats avec une gamme variée de bailleurs ;
Avoir un bon niveau en français et en anglais, à l'oral et à l'écrit, avec d'excellentes qualités rédactionnelles ;
L'expérience de développement et de mise en œuvre de stratégie de mobilisation de ressources serait un atout
Un engagement total envers la vision, la mission et les valeurs de WaterAid et une façon de travailler qui le démontre, avec la capacité de communiquer cet enthousiasme aux autres
La description de tâches détaillée du poste peut être consultée en cliquant sur
https://jobs.wateraid.org/en-GB/job/manager-mobilisation-des-ressources-et-gestion-des-contrats/J3V5R2738X64F1H6RLL
Nous recherchons des personnes qui partagent un engagement envers notre vision. Nous recherchons des personnes avec une appréciation et un respect pour différentes personnes et idées, et l'énergie et l'expertise pour aider à relever les défis les plus importants. En retour, vous pourrez obtenir l'inspiration du changement que vous aidez à produire, un sentiment d'appartenance et le privilège de faire partie d'une communauté mondiale. Vous ferez également l'expérience d'un environnement stimulant et favorable aux réalisations, la chance de grandir, et l'espace pour donner le meilleur de vous-même.
WaterAid s'est engagé à faire en sorte que, quel que soit le lieu où nous travaillons dans le monde, il n'y a aucune tolérance pour les abus de pouvoir, les privilèges ou l'intimidation. WaterAid renforce la culture de la tolérance zéro à l'égard de toute forme de comportement inapproprié, d'abus, de harcèlement ou d'exploitation de toute nature. La protection de nos bénéficiaires, de notre personnel, de nos bénévoles et de toutes les personnes travaillant pour notre compte est notre priorité absolue et nous prenons nos responsabilités très au sérieux.
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WaterAid est un employeur garantissant l'égalité des chances et encourage de manière positive les candidatures de candidats qualifiés et éligibles, sans distinction de sexe, de race, de handicap, d'âge, d'orientation sexuelle, de changement de sexe, de religion ou de convictions, d'état civil ou de grossesse et de maternité. Nous encourageons particulièrement les candidatures de femmes sous-représentées à ce niveau de l'organisation.
Revue de presse du jeudi 12 octobre 2023.
Les journaux parus ce jeudi à Kinshasa s’intéressent à la première visite du président de la transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui à Kinshasa.
La grande famille Tiendrebeogo à kognooghin, ouagadougou, Etat Unis, Tiendrebéogo Jean Baptiste, Amado, Albert et frère.
La grande famille Koama à Lao, Sourgbila, Kaoma Zoudou, Koama Denis Angel Thérèse et frère.
Le kourit Yaoghin Naaba, Madame Compaoré née Tiendrebéogo Jeanne, Madame Tapsoba née Tiendrebéogo Estelle ,Compaoré Ambroise et frère à Tanghin, la grande famille Compaoré à kourit Yaoghin, Ouagadougou, Etat Unis.
Les fils(les) petits(tes)fils(les), arrière petits fils(les), les famille alliées Compaoré Tapsoba, Zabsonré, Béré , Sour Wema remercient du fond de cœur la Paroisse St Guillaume de Tanghin , la Paroisse de Toud Wéogo, CCB Saint Jean Evangéliste , la communauté des légionnaires de Maire, l'ensemble des chrétiens Catholique et Protestant, des Musulmans , groupe de Prières charismatiques, les amis(es) et voisins et tous ceux de prêt ou de loin ont compati moralement , spirituellement, matériellement et financièrement lors du rappel à Dieu de leur mère, tante, grande mère , arrière grande mère, belle-mère , madame Tiendrebéogo, née Koama Marie Thérèse Noaga le vendredi 22 septembre 2023 à Ouagadougou , inhumée le lundi 25/09/2023 au cimetière de Kamboisin . Que Dieu leur rende au centuple
Paix à l'âme de Marie Thérèse.
14 octobre 2018 – 14 octobre 2023
« J'ai cherché le Seigneur, il m'a entendu et m'a délivré de toutes mes craintes ». Psaume 34 : 4
Voilà cinq (5) ans déjà qu'il a plu au Seigneur de rappeler à lui notre bien aimé frère, époux, père, beau-frère, beau-père, oncle, grand-père et ami :
Ousmane Jean Edmond KABORE
A l'occasion de ce triste anniversaire
Sa Majesté le Naaba SANEM de Zorgho
Le Teng Soaba de Zorgho
Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE et Famille
Les familles KABORE et OUEDRAOGO à Zorgho, Bendogo, Boudri et Ouagadougou
Les frères et sœurs
Les familles alliées
Son épouse Hadja Aïssata KABORE née OUEDRAOGO
Les enfants : Zeenat, Jean-Claude, Danielle, Gaël et Vanessa
Les beaux-fils et belles-filles
Les petits-enfants
Vous invitent à vous unir à eux dans la prière pour le repos de son âme, selon le programme des messes suivant :
La mission d’observation électorale CENCO-ECC a recommandé, mercredi 11 octobre, à la CENI de prendre les mesures nécessaires afin que les listes électorales soient affichées à travers ses antennes.
Cette recommandation est contenue dans son communiqué parvenu à Radio Okapi.
L’innovation et l’accessibilité se rejoignent à l’horizon alors que CUBOT. Le leader du Smartphone s’apprête à dévoiler le très attendu CUBOT NOTE 40 le 16 […]
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Le 3 septembre 2023, le Laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales (LNR-FHV) a notifié un premier cas confirmé de chikungunya dans le district sanitaire de Pouytenga. A la date du 1er octobre 2023, le Burkina a enregistré 92 cas confirmés et 0 décès rapportés dans les districts sanitaires de Pouytenga, de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Devant ces cas, le ministère de la Santé a pris des mesures pour renforcer la surveillance et contenir la maladie. Et à en croire Dr Lassané Kafando, chargé de la surveillance épidémiologique au niveau de la Direction de la protection de la santé de la population du ministère de la Santé et de l'hygiène publique, il n'y a pas lieu de s'inquiéter comme il le souligne dans cet entretien qu'il nous a accordé le vendredi 6 octobre 2023.
Lefaso.net : Qu'est-ce que le Chikungunya ?
Dr Kafando : Le Chikungunya est une maladie dont les symptômes sont un peu confondus avec le paludisme et la dengue. Il se manifeste par la fièvre d'apparition brutale, des douleurs musculaires et des douleurs au niveau des articulations et souvent ça peut être handicapant. Ça veut dire qu'à l'issue de ces manifestations cliniques, vous pouvez avoir des handicaps moteurs par exemple, ça peut aussi faire des tuméfactions, notamment des gonflements au niveau des articulations, des céphalées, des éruptions cutanées, des nausées, des vomissements. Donc quand vous voyez les symptômes, ce sont des symptômes qui peuvent être retrouvés dans le paludisme ou de la dengue.
Le paludisme sévit, il y a également l'épidémie de dengue et maintenant le chikungunya. Comment faire la différence entre ces trois maladies ?
Dans le cadre de la surveillance épidémiologique, lorsque le patient présente des symptômes cliniques suspects de dengue, il y a des prélèvements qui sont effectués et envoyé au laboratoire national de référence basé au Centre Muraz à Bobo. Ce laboratoire de référence lorsqu'il fait le test de la dengue, il recherche aussi d'autres virus notamment celui du Chikungunya et c'est ce qui a permis à un moment donné de se rendre compte qu'on pensait souvent que c'est la dengue, mais il y a des cas de Chikungunya qui ont été notifiés à Pouytenga, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Justement quelle est à ce jour, la situation épidémiologique du Chikungunya au Burkina Faso ?
Il faut dire qu'à ce jour, on a enregistré 92 cas confirmés grâce au renforcement du système de surveillance. Sur ces 92 cas, il y a 89 cas confirmés à Pouytenga et deux cas à Ouagadougou et un cas à Bobo-Dioulasso.
Qu'est ce qui est fait au niveau de la surveillance épidémiologique pour contenir la maladie ?
Il faut dire qu'il y a des mesures qui sont prises notamment pour renforcer la surveillance pour que les cas n'échappent pas, pour pouvoir détecter les cas. Et lorsque ces cas sont détectés, qu'ils soient correctement pris en charge dans les formations sanitaires. Il y a également des actions qui sont entreprises pour assainir le cadre de vie des populations et des mesures de communication préventive pour donner les vrais messages aux populations pour qu'elles puissent adopter des comportements favorables à la prévention de la maladie.
Quelles précautions prendre pour éviter le Chikungunya ?
C'est un moustique qui est le vecteur principal de cette maladie. Ce sont des moustiques qui piquent au cours de la journée, notamment dans la soirée et au petit matin, donc c'est de prendre des dispositions comme porter des vêtements longs qui couvrent le corps, utiliser des répulsifs pour éviter d'être piqué et assainir son cadre de vie en détruisant les gites larvaires. Eviter les dépôts d'eau dans les ustensiles au sein des concessions pour qu'ils ne soient pas des lieux de prolifération des moustiques.
Y a-t-il des examens à faire sur place dans les formations sanitaires pour détecter le Chikungunya ?
Comme je l'ai dit ce sont des symptômes confondus à plusieurs maladies. Les agents de santé sont suffisamment formés pour assurer la prise en charge des symptômes développés par le patient et des prélèvements sont effectués pour que des analyses plus poussées. Mais la prise en charge n'attend pas les résultats des analyses. La prise en charge démarre dès lors que le praticien soupçonne qu'il s'agit d'un cas de chikungunya.
La prise en charge est donc symptomatique comme dans le cas de la dengue ?
Tout à fait, la prise en charge est symptomatique. On prend en charge les symptômes cliniques présentés par la personne et aussi on prend un certain nombre de précautions comme la non-utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, car ils peuvent aggraver les risques de saignement. C'est pourquoi on conseille à la population de ne pas s'adonner à l'automédication en prenant systématiquement un certain nombre de médicaments parce que nous avons mal. Il faut toujours se rendre dans une formation sanitaire et les acteurs formés à cet effet vont essayer de faire la part des choses et voir quels sont les médicaments qui sont contre-indiqués et assurer une prise en charge correcte.
Est-ce la première fois qu'on a des cas de Chikungunya au Burkina Faso ?
Oui, c'est la première fois que nous avons notifié des cas de Chikungunya dans notre pays. Cela est dû au renforcement de notre détection des maladies notamment le laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales à Bobo-Dioulasso et le service de surveillance épidémiologique qui ont essayé de renforcer la détection d'un certain nombre de maladies.
Un appel à lancer à la population ?
Je voudrai rassurer les populations que les acteurs au niveau des formations sanitaires sont suffisamment aguerris pour assurer la prise en charge et fort heureusement, parmi les 92 cas confirmés, il n'y a pas eu de décès. Il n'y a pas lieu de paniquer, il faut consulter lorsqu'on présente des symptômes pour bénéficier d'une prise en charge adéquate.
Entretien réalisé par Justine Bonkoungou
Photo et vidéo : Auguste L. Paré
Lefaso.net
Bakary Sidibé est un professeur certifié d'EPS, consultant spécialiste et expert en ingénierie sports et loisirs. Il est aussi écrivain. Il a mis sur le marché un livre avec un titre atypique : « Et si on abandonnait le sport, pour pratiquer le sport ». Le livre n'a pas encore été dédicacé. Mais sur 300 exemplaires tirés, plus de 250 sont déjà vendus. Cette œuvre met à nu les tares du sport burkinabè et africain. Dans cette interview que l'actuel directeur technique en charge de la promotion des activités de loisirs au Fonds national pour la promotion des sports et des loisirs (FNPSL) a bien voulu nous accorder, il revient sur les motivations qui l'ont conduit à sortir cette œuvre. Il y propose également des solutions concrètes pour que la pratique du sport puisse participer au développement socio-économique de nos nations. Lisez plutôt !
Lefaso.net : Présentez-vous s'il vous plait
Bakary Sidibé : Je suis Bakary Sidibé, professeur certifié d'Education physique et sportive (EPS), écrivain, je suis enseignant, consultant spécialiste et expert en ingénierie sports et loisirs sous l'agrément numéro 00159C2022/CAEN, président de la commission technique des normes au Burkina Faso, ABNORM. Actuellement, je suis le directeur technique chargé d'appuyer la promotion des activités de loisirs au Fonds national pour la promotion des sports et des loisirs (FNPSL).
« Et si on abandonnait le sport, pour pratiquer le sport ! ». Pourquoi cette antithèse comme titre de votre œuvre ?
Il faut dire que nos actions orientées dans la gestion et le développement des pratiques sportives modernes et révélées à nous autres Africains, contrastent dans la majeure partie des cas avec les exigences des disciplines concernées et de l'administration sportive.
Ce titre qui tend à opposer le sport au sport est en réalité le constat et le comportement réel des interventions des acteurs de l'administration sportive et fédérale à l'intérieur des structures sportives. Il convient de noter avec moi que dans le développement du sport et des loisirs le constat en général dans nos chères nations est que nous sommes en même temps dans notre système actuel : acteurs et décideurs ; vendeurs et acheteurs ; médecins et patients ; entraîneurs et joueurs.
Ces comportements ne peuvent pas faire prospérer le jeu, il faut tout simplement avoir le courage de faire un choix et d'en assumer la gestion. L'autre volet qui est celui de la compréhension des jeux et du financement des jeux authentiques pose énormément un problème à nous autres Africains. Je veux dire qu'il n'est pas normal que des gens développent leurs jeux (cultures) traditionnels et vouloir les imposer aux autres nations à travers des organisations internationales dont eux seuls ont le contrôle. L'Afrique n'existe pas dans le jeu et n'est pas présent dans le jeu, nous faisons que financer à coût de milliards et accompagner les cultures traditionnelles (jeux modernes) des nations dites développées chez nous.
Nous ne devons pas mobiliser des milliards de francs CFA pour développer et enrichir arbitrairement ses nations sans songer à nous imposer à travers la codification de nos propres jeux traditionnels au sein de ces organisations internationales. Il faut un partenariat gagnant à ce niveau. S'ils veulent que nous contribuons à développer leur jeu traditionnel qu'ils appellent modernes ou encore olympiques, qu'ils puissent accepter que nous déposions sur la table une autre façon d'intervenir à ce niveau. C'est un impératif et ceci n'est pas négociable. Ces comportements connus de tous plombent l'avenir de l'administration et du développement des sports et des loisirs endogènes dans nos nations. Voici la substance des actions qu'il faudra revoir ou réadapter à nos besoins.
Qu'est-ce qui vous a inspiré à sortir cette œuvre ?
Vous savez, nous n'avons pas encore fait la dédicace du livre mais sur plus de 300 livres tirés et sortis plus de 250 ont déjà été vendus, c'est dire que nous avons espoir à travers cet acte d'apporter une autre façon de voir, de gérer et de développer le sport moderne et notre sport traditionnel.
Nous espérons aussi voir les choses changer et pratiquer différemment. Nous voudrions aussi que chaque acteur puisse intégrer le développement durable dans ses actions sportives et de loisirs. Aussi nous souhaitons à travers cet écrit amener les acteurs à innover dans leurs interventions et dans tout le système de développement et de gestion du sport à travers la modernisation de nos outils et actions de développement. Nous voudrions que chacun puisse accepter de se remettre en cause et reconnaître ses limites dans le vaste champ de l'entreprenariat sportif et aussi que chacun joue son rôle et se définisse un champ d'action et d'intervention. Nous espérons que les acteurs comprennent notre démarche à travers ce livre qui se propose de résoudre une partie des questions dissimulées dans le tissu de la mise en œuvre des actions sportives. Notre démarche se veut aussi, de contribuer au développement des pratiques sportives et espérer orienter chacun pour un développement participatif, sain et meilleur de nos sports.
L'œuvre évoque entre autres, les tares du sport burkinabè et africain. Quels sont ces tares d'après vous ?
Effectivement. Ce sont les pesanteurs sociales qui s'imposent avec aisance au sein de nos administrations sportives. Il importe de prendre en compte le contexte de la pratique sportive en référence à la sociologie de la déviance, qui est mis en évidence en Afrique et au Burkina Faso, l'importance des opportunités et du contrôle social dans la genèse des comportements déviants des parents à l'égard du sport moderne.
De ce point de vue, la pratique sportive augmente mécaniquement les chances qu'a un adolescent d'expérimenter des produits psychoactifs, puisqu'elle suppose qu'il se soustraie momentanément à l'autorité parentale, pour investir l'espace public et y rencontrer d'autres jeunes de son âge dans un domaine nouveau et opposé à leur vision. Aussi, pour les jeunes et hommes, surtout en milieu rural, les pesanteurs culturelles, voire les lois coutumières, sont discriminatoires dans le développement des jeux importés, notamment la confusion du rôle de la hiérarchie sportive, administrative et du rôle du pouvoir traditionnel.
A cela s'ajoute les causes psychosociologiques qui font que dans nos sociétés, l'information circule de bouche à oreille et les individus ont tendance à estimer que les informations qui passent par eux leur appartiennent plus qu' à l'entreprise sportive et lorsqu'ils ne sont plus de service ils gardent par devers eux ces informations capitales pour le fonctionnement de l'entreprise sportive ; les causes techniques essentiellement liées à la dispersion géographique des cadres de gestion de l'administration sportive, il faut que les gens se réunissent pour qu'on puisse partager une information capitale ; les causes économiques qui sont la non vulgarisation de certaines informations par peur de vexer une tierce personne ou tout simplement d'être écarté de toutes formes de sollicitations ou d'avantages liés à leur corps et à leur poste.
Autres causes, non des moindres, est l'abandon des projets de son prédécesseur (si ce n'est pas moi, on ne le fera pas ; perpétuels recommencements) ; l'imposition du responsable de structures sportives au groupe. Voici entre autres quelques tares qui gangrènent le paysage sportif, le vivre-ensemble, etc.
Quelles sont les pistes de solution proposées dans votre œuvre pour que la pratique du sport puisse participer au développement socio-économique de nos nations ?
C'est tout simple. Pour les sports importés, il faut redéfinir le partenariat entre les comités nationaux olympiques et le comité international olympique en matière de développement et de gestions des sports importés en Afrique ; redéfinir le partenariat dans la promotion des disciplines sportives entre les pays africains (fédérations nationales) et les pays initiateurs et propriétaires des disciplines olympiques ; mettre en place un cadre juridique qui facilitera l'investissement public privé, c'est-à-dire, disposer d'un code du sport et d'un code du sportif. Il faut aussi redéfinir une politique nationale d'investissement en faveur du développement des pratiques sportives et de loisirs ; accepter innover pour être compétitif ; soutenir et encourager la relève sportive à tous les niveaux à travers une vision intégrante et participative en donnant plus de paroles et une grande responsabilité interne aux fédérations sportives et de loisirs ; créer un fonds de soutien aux projets d'initiatives des sportifs retraités du domaine, ce fonds sera alimenté par une taxe spécifique issue des victoires de nos engagés aux compétitions internationales et nationales et une école en management de la communication sportive affilié à l'institut.
Il s'agit à mon sens, de créer un centre de récupération et d'insertion socio professionnel des sportifs de haut niveau ; revoir le système de gestion du sport scolaire et universitaire. Pour ce qui concerne les sports et jeux traditionnels locaux/nationaux, il serait judicieux de créer un centre national de développement et de promotion des jeux traditionnels des terroirs (pour sa codification, son enseignement, formation des acteurs, etc.) ; de créer des structures de gestions nationales et internationales de ses jeux ; de créer et d'entretenir une ligne budgétaire nationale et africaine de développement des jeux africains traditionnels ; de reconnaître et de valoriser les jeux ancestraux africains par la CONFEJS, la CEDEAO, CEMAC, UA et autres. Il faut créer un centre africain de développement des jeux africains ancestraux et semi modernes. Si nous restons scotchés unilatéralement et souvent aveuglement aux jeux modernes et olympiques nous allons disparaître sur le plan culturel et de jeux.
Est-ce que vous pouvez revenir sur le potentiel sur lequel se repose le sport burkinabè ?
Il faut reconnaître à sa juste valeur le travail abattu par l'ensemble des acteurs qui interviennent dans l'administration et le développement du sport burkinabè, malgré un contexte économique restrictif et sécuritaire très difficile. Ces efforts développés et aujourd'hui reconnus sont dus à l'action du mouvement sportif et de loisirs du Burkina Faso qui compte de nos jours plus de 35 fédérations de gestions des sports et des loisirs, plus de 2483 entraîneurs et 1365 officiels techniques toutes disciplines confondues. Ce mouvement sportif compte également plus de 1300 clubs de sports, 1566 structures de formations, 29 146 athlètes et plus de 1 213 835 personnes qui déclarent se dépenser par séances d'aérobics. Je me fonde sur les données de l'annuaire statistique du ministère en charge des sports et des loisirs de 2020.
A regarder de près, on voit bien que nous avons un vivier important avec des cadres pétris de talent et des structures dirigeantes en nombre suffisant qui aujourd'hui contribuent à faire rayonner notre sport sur le plan international et régional. Ces acteurs sont soutenus énormément par le MSJE à travers l'action salvatrice et soulageant du Fonds national des sports et des loisirs. Il faut rappeler que nous avons également un ministère qui essaie tant bien que mal de donner un espoir d'existence à nos structures sportives malgré le contexte difficile du pays. Cette volonté incarnée au sommet de l'Etat est toujours présente et n'a jamais dérogé à ses devoirs quand il s'agit d'apporter un soutien à une structure sportive et de loisirs. Cependant, l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Beaucoup d'effort reste à faire à certains niveaux et là aussi nous sommes conscients mais les choses vont bientôt rentrer dans l'ordre. Au regard de tous ses moyens nous pouvons affirmer que nous dévons garder l'espoir et le meilleur reste à venir.
Dans votre œuvre vous soutenez également que la stratégie sportive doit être réadaptée. Que proposez-sous ?
En effet, il faut reconnaître que le système actuel n'est pas trop opérationnel. Par moment, il facilite l'action d'un camp et subordonne l'autre camp dans la mise en œuvre de la vision et du développement sportif et de loisirs. Nous avons un système un peu ambigu dans sa mise en œuvre à savoir qu'il n'est ni étatique, ni semi étatique et ni privé engendrant une situation douteuse, confuse et semant par moment une zizanie quant à la mise en œuvre et l'accompagnement des structures sportives. Il faut urgemment faire un choix et définir le mode de gestion et d'accompagnements des structures sportives afin d'éviter des interprétations à long termes de la population. On peut opter par exemple pour la gestion étatique du sport. À ce niveau, l'Etat peut faire un appel à candidature pour la gestion des clubs d'élites financés par ses soins. Ces clubs d'élites reconnus seront sous le couvercle de l'Etat et auront un conseil d'administration de gestion et d'orientation avec des objectifs bien définis, etc.
Aussi, au niveau de la gestion des cadres aux sein des structures fédérales, nous dévons agir sur l'action des acteurs au lieu d'agir sur les personnes dans le système de développement que nous dévons mettre en place. Il faut donc éviter de remplacer ou muter un employé à un autre poste avant qu'il n'y ait un temps suffisant en double commande avec son successeur, avant un départ à la retraite faire rédiger le testament professionnel plusieurs mois avant le départ de l'ancien dans lequel il exprime son point de vue d'une manière détaillée sur le poste, le fonctionnement et sur les éléments constitutifs. Je propose également de ne jamais recruter sans avoir au préalable consulté le testament du nouveau faisant état de sa carrière sportive, son attitude, mais surtout lui fixer un objectif sportif qu'il se doit d'atteindre à travers le respect des clauses du contrat. Parce qu'il faut permettre aux retraités d'agir et de critiquer car ils ne sont pas sujets à sanctions. Autre chose à prendre en compte, c'est d'arrêter de recruter des experts étrangers.
Tout miser sur un seul individu revient à prendre un risque élevé de ne pas réussir et de ne pas non plus rentabiliser. Pour cela, nous devons nous rassurer qu'avant de procéder à une embauche, d'avoir besoin de cet accès pendant longtemps pour ne pas sans cesse remettre la sélection en cause. C'est pour cela que je demande qu'on puisse se baser sur les experts locaux qui ont eu à faire leur preuve et sont bien connu de l'entreprise. Par conséquent, je propose que si un expert qui a eu la chance de faire qualifier les cadets d'une discipline à une phase africaine puisse continuer avec son équipe au niveau des juniors et au niveau des seniors par la suite tout en lui laissant la possibilité de faire des réaménagements à travers l'action des joueurs externes à son équipe d'origine à sa guise.
Pour un sportif professionnel, à quel moment doit-il penser à sa reconversion ? Et quels sont les activités dans lesquelles il peut s'investir ?
Le premier jour de son recrutement comme professionnel. C'est d'ailleurs la seule manière et la seule façon de réussir sa carrière professionnelle. Quand on est dès le début de sa carrière conscient que nous avons un avenir à réaliser et à défendre, nous nous donnons les moyens d'y arriver à travers la mise en place des projets futurs. Attendre vers la fin de sa carrière c'est se donner les moyens d'être un cas social. Il faut dire qu'un sportif peut embrasser tous les domaines de la vie économique et sociale, peu importe le domaine. Les cas sont connus et c'est à lui d'être l'acteur de sa vie, c'est à lui de se définir un emploi selon sa vocation et pas forcément dans le domaine des sports et des loisirs.
Il y a aussi la problématique de la relève sportive qui se pose avec acuité au Burkina Faso. Pourquoi le Burkina Faso en souffre depuis des décennies ?
Je pense qu'à ce niveau il y'a beaucoup de choses qui sont faites. Maintenant on peut se tabler sur la non mutualisation et la coordination des actions des différents camps. À ce niveau, la relève a été et est une action majeure dans la gouvernance actuelle du ministère. Ici tout est presque mis en place afin de réussir cette relève au niveau du Burkina Faso. C'est pour cela nous avons la ST-relève (Ndlr : Secrétariat technique) qui agit conséquemment dans ce domaine et aussi le FNPSL qui intervient énormément à ce niveau à travers les appels à projets et autres actions de développements. Ici, le problème se trouve dans la mise en commun des intelligences, c'est-à-dire, l'action gouvernementale doit s'inscrire dans l'action fédérale et associative du mouvement sportif et de loisirs et non le contraire. Il faut soulager et réorienter l'action du mouvement sportif et l'appuyer dans ce sens. Nous avons aujourd'hui des acteurs pétris de talents dans toutes les structures sportives et de loisirs, la seule chose qui bloque est généralement les considérations personnelles et autres…mais l'espoir est permis car les résultats sont là.
Quelles sont les perspectives pour que cette relève soit réussie ?
C'est très simple, il faut responsabiliser davantage les acteurs en leur donnant plus d'actions, d'existence et de d'expressions à travers le soutien du département des Sports. Comme perspectives, je propose également qu'on concrétise la création des centres de spécialisation et de développement des pratiques et surtout opérationnaliser ces centres. Il faut aussi fixer des objectifs à court et à long terme à toutes les fédérations sportives en matière de relèves sportive tout en continuant les appels à projet en faveurs de la relève sportive. Il faut aussi encourager et primer les meilleurs acteurs de développement de la relève sportive.
Quel est l'état des lieux des infrastructures sportives au Burkina Faso ?
L'état des lieux au jour d'aujourd'hui des infrastructures sportives au BF n'est pas reluisant. Nous ne sommes pas satisfaits et il faut le reconnaître.
La gestion des infrastructures existantes est pointée du doigt. Comment on peut propulser une meilleure gestion de celles-ci ?
Pour nous il serait intéressant et souhaitable de redéfinir le mode de réalisation et de gestions de certaines infrastructures sportives au Burkina Faso. Par exemple au niveau de la gestion, Il faut faire des options : soit opter pour une gestion privée de nos stades sous plusieurs formes. Ce choix peut épouser la direction que veut prendre, notre Etat et parmi tant d'autres. Donc, je propose ce qui suit :
gestion communautaire à travers l'action des collectivités, à ce niveau les deux parties établissent un règlement intérieur et signent un contrat de gestion à travers la mise en place d'un comité de gestion au lieu de transférer simplement la gestion comme on le constate de nos jours ;
soit nous optons pour une gestion directe, dans ce cas de figure, une régie directe est mise en place c'est à dire il y'aura l'intervention de la collectivité qui gère au compte du public ici c'est le cas actuel de nos stades transférés, la commune est seule responsable de la gestion et en assume l'entière responsabilité, en, conclusion les conséquences sont aussi connues à ce niveau ;
soit on opte pour la gestion déléguée, à l'inverse des collectivités locales, on peut décider de déléguer la gestion à des personnes morales aux statuts juridiques variés. Ici nous aurons une convention qui aura pour objet et pour effet de déléguer à un tiers une part plus ou moins grande d'une activité de service public ;
soit on décide d'opter pour le partenariat privé public, à ce niveau le mode de gestion est mixte, c'est à dire le service public s'appuie sur le concours extérieur d'un professionnel privé, chargé de faire fonctionner le service public. Il est rémunéré d'une rétribution qui comprend une redevance fixe et un pourcentage sur les résultats de l'exploitation.
Au regard des difficultés constatées, nous pouvons opter pour un changement de gestion tout en restant maître de l'ouvrage, c'est-à-dire, l'Etat doit se comporter en client exigent, passer de gestionnaire à client afin de permettre de coordonner les actions et prendre les décisions de sanction en tant que gestionnaire délégué à cet effet ; donc le PPP est souhaitable à ce niveau. Ceci concerne certaines infrastructures de dimensions internationales comme les infrastructures honorifiques.
Il y a aussi la problématique au niveau de la conception et de la maîtrise des risques reliés aux projets d'infrastructures sportives ?
L'un des risques est la maîtrise des montants qui doivent contribuer/servir à la réalisation des infrastructures sportives de dernière génération. Oui, il faut le dire, le système actuel du marché public étatique avec l'affaire des moins disant ne va jamais faciliter la réalisation d'infrastructures sportives de qualité. L'espace est très restreint pour égrainer les insuffisances mais bientôt un livre que nous avons fini d'élaborer sur les risques de gestions des infrastructures sportives et de loisirs sortira. Il sera intitulé : « Nouvelles méthodes de gestions et de réalisation sera bientôt disponible ». Il faut dire que nous avons pu dénombrer plus de 96 risques à ce niveau avec le concours de certaines mairies, directeurs régionaux de sports et loisirs, certains ingénieurs et acteurs de marchés financiers, qui ont bien voulu répondre aux questionnaires et guides d'entretiens que nous avons leur avons soumis.
Comment avez-vous appris la fermeture du stade du 4-Août ?
Je n'étais pas surpris, car les normes et homologations évoluent très vite et nous dévons nous adapter et être aux diapasons des changements en cours au niveau d'ISO, ABNORM et des homologations fédérales. En rappel les établissements qui accueilles/reçoivent le public (ERP) ont un cycle de vies et de gestion très rigoureuses au même titre qu'un véhicule avec des périodes de vidanges, de visites techniques, d'assurances etc...Pour une infrastructure comme le stade du 4-Août, si nous l'avons utilisé pendant l'année N, au début de l'année N+1, c'est-à-dire, au plus tard le 5 janvier de l'année en cours, on doit arrêter toutes les activités, peu importe la provenance, et faire le diagnostic de l'ouvrage afin de vérifier la qualité de l'ouvrage, regarder si l'ouvrage respecte les normes et les homologations en cours. Sinon, si tel n'est pas le cas, on doit corriger toutes les erreurs et remettre l'ouvrage en état d'homologation et de normes avant de l'ouvrir au public et aux activités. Maintenant si cela a été respecté, après chaque utilisation journalière une maintenance de réparation et de correction est faite pour donner un espoir d'existence à l'infrastructure en question.
En tant que spécialiste, nous pouvons dire que c'était une évidence que cela se produise, et ceci n'est pas la panacée des infrastructures sportives seulement mais concernent tous les établissements qui n'ont pas une fiche de bord d'entretien des ouvrages. Mais il nous faut réaliser beaucoup d'efforts afin que la législation financière puisse nous permettre de lancer des marchés et les attribuer à des entrepreneurs dignes et honnêtes et ayant une technologie et technicité avérée dans le domaine. Sinon nos actions seront un coup d'épée dans l'eau.
Avez-vous espoir qu'à la fin des travaux, nous aurons un stade qui répondra aux normes définitivement ?
Bien sûr, si la rénovation n'a pas respecté l'homologation quality pro FIFA et les différentes catégorisations de réalisation telles que prônées par la FIFA, il n'y aura pas de réception car c'est une priorité pour notre gouvernement surtout pour le ministre en charge des sports et des loisirs. Je vous rappelle que nous avons déjà des normes de réalisation qui existent au sein du ministère grâce à l'action du FNPSL et de l'ABNORM, et bientôt ces normes feront l'objet d'une application obligatoire. Merci pour l'espace, j'invite chacun à s'approprier le contenu de mon premier livre afin de mieux comprendre notre sport et surtout à chercher à comprendre les actions entreprises par le MSJE afin de mieux comprendre les différentes directions et orientations qui sont prises pour mieux doter notre pays d'infrastructures de qualité.
Interview réalisée par Obissa Juste Mien
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L'audience dans le cadre du procès "Charbon fin" a rouvert ce mercredi 11 octobre 2023, au tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1. Le tribunal a délibéré sur les requêtes des différentes parties.
Ces requêtes sont : la saisie, à titre conservatoire des avoirs et des substances précieuses produites par IAMGOLD Essakane SA, la poursuite ou non de l'expertise des corps solides et de la désignation d'un juge superviseur.
Pour ce qui concerne la saisie, à titre conservatoire, des avoirs et des substances précieuses produites par la société IAMGOLD Essakane SA, le tribunal se déclare incompétent pour ordonner cette décision.
Par contre, il ordonne le traitement des "corps solides". Les experts ont pour cela une semaine, à compter de ce mercredi 11 octobre 2023, pour livrer les rapport de l'expertise.
Un juge superviseur, en la personne de Me Sawadogo Marc, est désigné pour superviser l'expertise. Si celui-ci n'est pas disponible, un magistrat sera désigné par le tribunal. L'audience reprendra le 23 octobre 2023.
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Les commerçants du marché du ‘'10 Yaar'' ont manifesté leur mécontentement ce mercredi 11 octobre 2023 contre les cambriolages à répétition dont ils sont victimes. Ils l'ont fait savoir au cours d'un mouvement d'humeur au sein du marché, resté fermé. Ils ont égrené un certain nombre de doléances dont le changement des premiers responsables du marché, le remplacement des gardiens actuels et un recrutement conséquent d'agents de sécurité.
Les commerçants du marché "10 Yaar" de Ouagadougou ont fermé leurs boutiques et sont sortis dans la matinée de ce mercredi 11 octobre 2023 pour réclamer plus de gardiens pour leur marché. Pour eux, tout au plus 5 gardiens seulement sont chargés de la sécurité de ce marché de 14 portes. « La nuit, deux gardiens sont chargés de sécuriser le marché et les autres dorment », s'offusquent-ils.
Un nombre insuffisant pour les commerçants qui disent avoir été victimes de nombreux braquages. Malgré les multiples plaintes et les promesses de dédommagement des autorités compétentes, il n'y pas eu de changement, selon ces commerçants.
Roger Dirba, l'un des commerçants rencontrés sur place, très remonté explique les raisons de ce mouvement d'humeur. « Nous sommes sortis ce matin parce que les braquages sont nombreux. C'est vraiment compliqué pour nous. Quand il y a braquage et que les policiers arrivent, dès qu'ils font les constats d'usage, on nous promet des dédommagements mais toujours rien. La majorité des commerçants qui sont dans le marché sont en location, donc s'il y a braquage et il n'y a pas de dédommagements, c'est difficile pour les victimes. D'autres sont obligés d'abandonner. Rien qu'hier, un jeune qui vient de débuter a été braqué et c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Malgré nos plaintes, personne ne nous écoute, même pas les délégués du marché. Donc nous avons tout fermé aujourd'hui pour nous faire entendre. Imagine toute ta vie (marchandises) est au marché et un beau matin, tu viens pour ouvrir et tu te retrouves sans rien du tout, c'est inacceptable », explique-t-il.
« Nous sommes sortis ce matin parce que nous sommes mécontents. Les voleurs nous mènent la vie dure ici depuis des années. Et à chaque fois que nous déposons une plainte, on prend juste ton identité et pas de suite. C'est un grand marché mais il n'y a pas suffisament d'agents de sécurité. Voilà pourquoi nous sommes sortis pour que les autorités compétentes puissent nous écouter », renchérit Balguissa Sawadogo, commerçante au ‘'10 Yaar''.
Ces derniers demandent donc le changement des premiers responsables du marché qui selon eux, refusent de les écouter. Ils réclament aussi le remplacement des gardiens actuels envoyés par une compagnie de sécurité privée. Les commerçants du "10 Yaar" exigent également le recrutement d'un nombre suffisant de gardiens pour mieux sécuriser le marché et les différentes boutiques. Ils demandent aussi aux autorités compétentes de réparer les ampoules défectueuses à l'intérieur du marché.
Le mouvement d'humeur débuté le lundi 10 octobre 2023 se poursuit jusqu'à nouvel ordre, selon les commerçants qui se disent déterminés à obtenir gain de cause aujourd'hui.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Crédit photos : Bonaventure Paré