Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) soutient les efforts du Gouvernement congolais visant à augmenter le nombre de filles à l’école. Le Représentant de l'UNICEF en République démocratique du Congo, John Agbor, l’a réaffirmé lundi 27 octobre 2025 à l’issue de sa rencontre avec la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka.
28 octobre 2009 - 28 octobre 2025 : il y a 16 ans que nous quittait, dans sa 85e année, Paré Gnongui Pierre.
Les grandes familles Paré, KI, Toé et Bonané à Koin, Toma, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, en Guinée, en Côte d'Ivoire.
Les familles alliées et amies, Paré, Youané, Mossé, Bonané, Toé, Ki, Go, Boléané, Ouattara, Sinon, Koussoubé à Koin, Toma, Bounou, Zouma, Kalabo, Sapala, Sui, Pankélé, Ouagadougou, Banfora, Orodara,
vous invitent à vous unir à elles dans la prière pour le repos de son âme.
« Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11, 25-26)
Le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé lundi 27 octobre à Kinshasa que la République démocratique du Congo (RDC) est et demeure un “pays-solution” face à la crise climatique mondiale.
Il s’exprimait à l’ouverture de la première édition de la Semaine nationale du climat, un événement destiné à mobiliser les acteurs nationaux et internationaux autour du rôle stratégique de la RDC dans la lutte contre le changement climatique.
Depuis le reportage de nos confrères de la télévision BF1 sur le don d'un sac de ciment du vieux Linkuilga Nana à Faso Mêbo, fin mai 2025, les Burkinabè affluent chaque jour pour contribuer à cette initiative présidentielle. Adoptée en Conseil des ministres en octobre 2024 et pilotée par le Bureau national des grands projets du Burkina, elle vise à accélérer le désenclavement des villes et des campagnes par la construction de routes et le développement de l'urbanisme durable. Entre camions de sable, tonnes de ciment et bras volontaires, le site de Faso Mêbo connaît une forte adhésion populaire. Lefaso.net s'y est rendu. Reportage !
Lundi 21 juillet 2025, 7h30. L'astre du jour se lève et la capitale burkinabè, Ouagadougou, reprend son souffle quotidien. Les klaxons, les motos, les voitures et les tricycles emplissent de nouveau les rues : la ville s'éveille.
Derrière les interminables embouteillages matinaux, nous tentons de rejoindre le lycée Philippe-Zinda-Kaboré, le plus grand établissement secondaire du pays, fermé en 2021. Il est désormais transformé en quartier général de l'initiative présidentielle Faso Mêbo. À une centaine de mètres du rond-point des Nations-unies se trouve ce site, qui ne désemplit pas. On y croise aussi bien des visiteurs que des travailleurs volontaires à l'image des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), mobilisés sur le terrain de la reconquête du territoire. Eux sont sur un autre front : celui du développement des infrastructures du pays des hommes intègres.
Peu avant 8h30, nous franchissons le portail du lycée. Les militaires chargés de la sécurité notent scrupuleusement l'identité de chaque entrant. Passé ce contrôle, le décor s'impose : les machines vrombissent, les bruits de pelles et de truelles s'entremêlent. Des volontaires déchargent du ciment offert par des donateurs qui arrivent sur le site en voiture ou à moto. Pour les dons les plus consistants, des camions-bennes sont sollicités. Ceux qui n'apportent pas de matériaux contribuent autrement, en participant directement aux travaux de confection des pavés.
C'est le cas d'Alassane Nayoaga, un sexagénaire venu de Manga, dans la région du Nazinon, à plus de 100 kilomètres de Ouagadougou. Présent sur le site depuis 7h du matin, cet habitant de la « cité de l'Épervier » œuvre depuis une semaine aux côtés des bénévoles. Sous un soleil de plomb, pantalon retroussé, il mélange sable et ciment, sous le regard admiratif et parfois surpris des jeunes. La sueur coule le long de sa tête rasée et se perd dans sa chemise à manches courtes.
Alassane Nayoaga répondant à nos questionsEnthousiaste, il affirme vouloir continuer tant que ses bras lui permettront de tenir. « Cette décision du chef de l'État est très louable. Je suis très content de contribuer à la construction du pays. Je m'inscris dans la vision du chef de l'État qui ne veut que le développement de ce pays. Tant que je peux, je ne vais pas hésiter à l'accompagner », indique Alassane Nayoaga, reculant pour laisser le passage à Adissa Wandaogo qui transporte dans les bras des moules de pavés.
Cette mère de six enfants, 54 ans, foulard noué sur la tête, un autre servant de ceinture pour empêcher son pagne de se défaire en plein travail, participe au classement et à la confection des pavés. Sous le soleil, elle nettoie à nouveau les moules de pavés en vue de les préparer pour la fabrication d'autres. Depuis plus d'une semaine, elle quitte son domicile à Pissy (quartier situé à la sortie ouest de Ouagadougou) pour rallier le site de Faso Mêbo. Elle arrive à 7h30 et ne repart chez elle qu'à 17h. Ce matin encore, Dame Ouédraogo est à Faso Mêbo après avoir parcouru une dizaine de kilomètres à vélo.
Des sacs de ciment prêts à être déchargésCe déplacement volontaire au service de Faso Mêbo traduit son amour pour son pays. « Le président a demandé à tout le monde de contribuer au développement du pays. Je n'ai pas l'argent pour donner du ciment comme les autres, mais j'ai la santé qui permet de contribuer aux travaux. C'est ma façon de contribuer aussi », confie-t-elle, appelant les autres femmes à suivre son exemple. « Depuis la fermeture de la carrière de Pissy où je travaillais, explique-t-elle, je n'ai plus rien à faire. » Pour elle, participer à Faso Mêbo, c'est avant tout un acte de patriotisme. Et aucun sacrifice ne doit être de trop pour la construction de ce pays, conclut-elle.
Des volontaires de tous âges
Femmes, enfants, personnes âgées, tout le monde participe aux travaux de Faso Mêbo. Parmi eux, Neila Dao, étudiante d'une vingtaine d'années, s'occupe du nettoyage des moules de pavés. Vêtue du tee-shirt jaune de son école, tacheté de boue, les mains noircies par le ciment, cette étudiante en première année de logistique transpire sous le soleil, mais affiche une grande fierté : contribuer à « bâtir la pyramide de sa génération ».
À ses côtés, Michaël Noba, son camarade d'école, transporte sans relâche des brouettes remplies de sable. Étudiant en première année de communication d'entreprise, il martèle sa conviction : « Tout Burkinabè a le devoir de participer au développement de son pays. Faso Mêbo est un acte patriotique que nous devons tous accomplir. »
Ces deux jeunes ne sont pas seuls. Ce jour-là, une centaine d'étudiants de leur école ont été mobilisés sur le site. Reconnaissables à leurs tee-shirts jaunes, ils ramassent du gravier, déchargent du ciment, nettoient les moules, mélangent le sable et le ciment dans une ambiance débordante d'enthousiasme. Sous la supervision d'Ibrahim Sanogo, directeur adjoint du campus, ils vivent une véritable leçon pratique de citoyenneté. « C'est la deuxième fois que nous venons avec nos étudiants, après ceux du génie civil la semaine dernière. Cette activité s'inscrit dans le cadre du cours de civisme et citoyenneté », explique-t-il, fier de ses étudiants.
Pour ce responsable académique, la vision portée par le chef de l'État rappelle l'histoire de la Chine, qui a bâti son développement sur la mobilisation et la force de travail de son peuple.
Une chaîne de dons ininterrompue
Le 21 août, la scène se répète. Dès 8h du matin, les premiers donateurs affluent. Sur sa moto, un homme, préférant garder l'anonymat, transporte un sac de ciment. La main gauche solidement posée sur le sac et l'autre sur le guidon de la moto, il avance prudemment vers le lieu de la réception. À peine a-t-il fini de décharger son sac avec l'aide des réceptionnistes qu'un tricycle transportant des sacs de ciment débarque, après s'être péniblement frayé un chemin à travers la boue occasionnée par la pluie de la veille. À l'intérieur, dix sacs de ciment apportés par une « association islamique pour le message clair et détaillé », en vue de soutenir l'œuvre du président du Faso. Le bon du don en main, le secrétaire général de cette association se dit fier et soulagé d'avoir accompli un devoir citoyen. « Nous sommes venus répondre à l'appel du président du Faso qui a demandé aux populations de contribuer à la construction du pays. En tant que citoyens de ce pays, nous ne devons pas rester en marge de cette initiative », déclare Abdoul Aziz Sawadogo, secrétaire général de l'association.
Cette rue vers l'AIB s'est métamorphosée grâce à Faso MêboPendant que nous échangeons avec eux, un mini camion benne, avec une charge de trois tonnes de ciment, fait son apparition. C'est un convoi de tradipraticiens venus également « bénir » l'initiative. Des cannes en main, des bonnets de chefferie sur la tête, ils se réjouissent d'être parmi les bâtisseurs du pays à travers Faso Mêbo. « L'initiative est louable, c'est pourquoi nous avons décidé de l'accompagner. Nous contribuons à la construction du pays car c'est notre fierté à tous », indique Ladji Malgr-Naaba, président du Réseau national sans frontières des tradipraticiens du Burkina Faso.
Sur le site, les réceptionnistes peinent à suivre le rythme effréné des arrivées. « Comme vous le voyez, je suis débordé. Revenez demain », souffle l'un d'eux, gilet jaune sur le dos, entre deux décharges.
Sur le site, c'est un travail sans relâche. Grâce aux lampadaires solaires et aux groupes électrogènes, les activités se poursuivent jour et nuit. « Si je ne suis pas fatigué, je continue, même la nuit. C'est ma contribution », explique Albert Nikièma, épuisé mais fier, assis à l'ombre d'un arbre.
Les rues pavées changent le quotidien
Au-delà du chantier, les résultats se font déjà sentir. Assis sur une banquette flambant neuve estampillée Faso Mêbo, en attente du bus en face du Mémorial Thomas-Sankara, Albert Zango et son compagnon contemplent fièrement la métamorphose de la rue grâce à cette initiative présidentielle. Cette rue rejoignant le boulevard Thomas-Sankara scintille et miroite avec les pavés de Faso Mêbo. Visiblement émerveillés par cette transformation attrayante, ces étudiants de l'École nationale de santé publique (ENSP) se disent comblés. « Avant, c'était la poussière ou la boue. Aujourd'hui, l'endroit est propre, hygiénique et agréable », témoigne Albert Zango. « Nous nous sommes assis sur ces banquettes publiques pour attendre le bus, d'autres personnes aussi peuvent s'assoir là-bas pour se reposer après une longue marche ou admirer la nature. C'est très utile », souligne-t-il, saluant cette vision du chef de l'État.
Ces banquettes sur le site de Faso Mêbo seront déposées dans les rues de OuagadougouMême constat chez Jean de Dieu Ouédraogo qui flâne sur la rue pavée entre le Conseil supérieur de la communication (CSC) et l'Agence d'information du Burkina (AIB). « Avec le curage des caniveaux et la pose des pavés, l'eau circule normalement. Le pays est devenu propre et beau. Malgré l'insécurité, nous avançons », affirme-t-il, admirant la transformation urbaine.
Ces deux étudiants de l'ENSP sur une banquette de Faso Mêbo en attendant l'arrivée du busFaso Mêbo est tirée de deux langues nationales. Faso en langue dioula veut dire « la patrie » et Mêbo en mooré signifie « construire ». Donc Faso Mêbo veut dire « construire la patrie ». L'initiative a été lancée en octobre 2024 et s'impose aujourd'hui comme un levier majeur du développement national. D'abord centrée sur la pose de pavés pour améliorer les infrastructures routières et l'embellissement urbain, Faso Mêbo est rapidement devenue un véritable référentiel de développement au Burkina Faso.
Ces pavés sont en finition.Grâce à cette initiative, des routes, des écoles et de nombreuses autres infrastructures sortent de terre à travers le pays. Mais Faso Mêbo ne se limite pas aux constructions : elle investit également dans l'avenir de la jeunesse. À travers le camp vacances Faso Mêbo, des centaines d'enfants bénéficient de formations axées sur la citoyenneté, le civisme et le patriotisme.
L'objectif est clair : inculquer les valeurs du patriotisme aux plus jeunes pour en faire des leaders éclairés de demain, capables de bâtir une nation forte et unie.
Serge Ika Ki
Vidéo : Auguste Paré
Lefaso.net
Au Burkina Faso, la santé oculaire reste un défi majeur, souvent relégué au second plan. Dans cet entretien accordé à Lefaso.net, le Dr Tibandiba Lankoandé, ophtalmologiste au CHU Yalgado Ouédraogo, alerte sur la fréquence des pathologies comme la cataracte et le glaucome, et déplore la tendance des patients à consulter trop tard. Il insiste sur l'importance du dépistage précoce, l'accessibilité aux soins spécialisés, et la nécessité de faire de la santé visuelle une priorité publique.
Lefaso.net : Quelles sont les pathologies oculaires les plus fréquentes que vous rencontrez au quotidien ?
Tibandiba Lankoandé : Il faut dire qu'au niveau du service d'ophtalmologie de l'hôpital Yalgado, qui est un centre de référence de niveau 3 dans la pyramide sanitaire, nous rencontrons de nombreuses pathologies. Mais les plus courantes restent la cataracte qui constitue l'une des premières causes de malvoyance dans notre pays et le glaucome, une maladie chronique que l'on surnomme souvent « le voleur silencieux de la vue ». Comme nous sommes un hôpital de référence, et le seul au Burkina Faso à pouvoir prendre en charge des patients sous anesthésie générale, notamment les enfants, nous recevons également de nombreux cas de traumatismes oculaires.
À quel moment les patients consultent-ils généralement ? Est-ce souvent trop tard ?
Dans notre pays, comme dans beaucoup de pays en développement, la santé oculaire n'est malheureusement pas une priorité. Les patients ne consultent que lorsqu'ils y sont contraints. La majorité des pathologies que nous rencontrons sont donc à un stade déjà avancé, surtout les maladies chroniques comme le glaucome. Souvent, les patients arrivent alors que le nerf optique est déjà irréversiblement atteint, avec une pression intraoculaire très élevée. Dans ces cas, malheureusement, nous avons peu de solutions à proposer aux patients. C'est toujours un moment difficile pour nous, car les chances de récupération sont très limitées.
Quelle importance faut-il accorder au dépistage précoce ?
Le dépistage précoce est fondamental, que ce soit en ophtalmologie ou dans d'autres spécialités. C'est à ce moment que la pathologie peut être identifiée dès ses débuts, ce qui permet une prise en charge plus simple, moins coûteuse et souvent plus efficace. En ophtalmologie, cela permet notamment de corriger des troubles de la vision chez les enfants grâce au port de lunettes, évitant ainsi le développement de l'amblyopie (baisse de vision d'un œil en apparence sain). Un dépistage précoce permet d'éviter des traitements lourds et augmente les chances de préserver une bonne vision.
Peut-on prévenir certaines pathologies oculaires ? Si oui, comment ?
Oui, beaucoup de pathologies peuvent être prévenues, ou au moins détectées suffisamment tôt pour éviter des complications graves. Par exemple, les troubles de la réfraction qui nécessitent le port de lunettes deviennent de plus en plus fréquents avec l'usage intensif des écrans. Un dépistage précoce permet de prescrire des lunettes et d'éviter une malvoyance qui pourrait devenir permanente. Concernant la cataracte, très fréquente dans notre région du fait de l'exposition aux rayons ultraviolets, il est possible de ralentir son apparition en portant des lunettes de protection solaire. Il ne faut pas attendre d'avoir un problème pour consulter. Toute personne, jeune ou âgée, devrait consulter un ophtalmologue au moins une fois par an. C'est essentiel, car, de nombreuses pathologies sont silencieuses.
Le contrôle de la vision chez les enfants et les jeunes doit-il aussi être régulier ?
Absolument, les enfants et les jeunes doivent être suivis régulièrement, car, ce sont eux les plus vulnérables. La baisse de vision chez un enfant est souvent difficile à détecter par les parents. Ce sont parfois les enseignants qui s'en rendent compte, en remarquant que l'enfant ne voit pas bien au tableau. Les visites ophtalmologiques régulières sont donc indispensables pour détecter précocement les troubles visuels et éviter des séquelles, comme l'amblyopie.
Faut-il nécessairement avoir un problème de vue pour porter des lunettes ?
Pas du tout. Tout le monde peut et devrait porter des lunettes, même sans trouble visuel diagnostiqué. Les verres dits « correcteurs » peuvent aussi être protecteurs : ils protègent contre la poussière, les rayons ultraviolets du soleil, et la lumière bleue des écrans, que nous utilisons tous les jours. Porter des lunettes est donc aussi une mesure de prévention.
Quelles sont les principales difficultés que rencontrent les patients pour accéder aux soins ? Est-ce lié au coût, à la distance, au manque de spécialistes ?
Les soins ophtalmologiques, comme beaucoup d'autres soins dans notre pays, ne sont pas facilement accessibles à tous. Dans notre système de santé, les soins spécialisés sont concentrés au niveau des hôpitaux régionaux (CHR) ou universitaires, donc au sommet de la pyramide sanitaire. Or, la majorité des patients vivent à la base de cette pyramide, souvent loin des structures spécialisées. Le manque de spécialistes est l'une des principales raisons de la non-consultation. Une étude a d'ailleurs montré que l'indisponibilité des chirurgiens est la première cause du non-traitement de la cataracte au Burkina Faso. Nous devons former davantage de spécialistes. Aujourd'hui, le pays compte à peine 70 ophtalmologues pour plus de 20 millions d'habitants, c'est un ratio très faible. Heureusement, un projet appelé « 1 000x5 » est en préparation pour former 1 000 spécialistes par an pendant 5 ans. Cela devrait améliorer la situation. Mais former ne suffit pas. Il faut aussi équiper les centres de santé. Par exemple, très peu d'hôpitaux disposent du matériel nécessaire pour effectuer un bilan complet du glaucome. La formation doit aller de pair avec l'équipement.
Quel est le lien entre la santé visuelle et le développement socio-économique ?
La vue est notre premier lien avec notre environnement. Une personne qui ne voit pas n'est plus productive. Elle devient dépendante d'une autre personne pour ses déplacements ou ses besoins de base. La malvoyance et la cécité ont donc un impact économique important, car elles affectent directement la productivité, non seulement de la personne atteinte, mais aussi de son entourage. La cécité est d'ailleurs la première cause de handicap dans le monde, représentant 19 % de tous les handicaps. Préserver la santé oculaire, c'est donc aussi préserver le développement économique.
Quel message souhaitez-vous adresser à la population au sujet de la santé des yeux ?
Nos yeux sont les fenêtres par lesquelles nous découvrons et admirons le monde. La santé oculaire ne doit pas être un luxe, c'est une nécessité. Quand on ne voit pas, on ne vit pas pleinement. C'est pourquoi nous disons souvent : « La vue, c'est la vie ». Peu importe qui vous êtes ou où vous vivez, consultez un ophtalmologue au moins une fois par an.
Un dernier mot ?
J'encourage vivement toute la population à prendre la santé de ses yeux au sérieux. Ce n'est pas un luxe réservé à une certaine catégorie sociale. On a parfois l'impression qu'aller chez l'ophtalmologue ou porter des lunettes est réservé à une élite. Ce n'est pas le cas. La santé visuelle doit être une priorité pour tous, aussi bien au niveau individuel qu'étatique. N'attendez pas de ne plus voir pour consulter.
Samirah Bationo
Anita Zongo (stagiaire)
Lefaso.net
À l'occasion de la clôture de la première édition de la Foire virtuelle des solutions digitales pour un Burkina résilient, tenue du 18 au 25 octobre 2025, la parole a été donnée aux lauréats du concours d'innovation Le Faso Digital. Portés par la passion, la créativité et la volonté de transformer le pays par la technologie, ces jeunes entrepreneurs partagent leurs émotions, leurs parcours et leurs ambitions.
Batiana Nacro, premier prix avec TerraBiga : « Créer des ponts entre les citoyens et les projets de développement »
Responsable de Terra Invest, Batiana Nacro décroche le premier prix avec TerraBiga, une plateforme de financement participatif au service du développement local.
Pour lui, cette distinction est avant tout un encouragement à poursuivre une vision : celle d'un numérique au service de la transparence et de la solidarité.
« Nous sommes très satisfaits d'avoir remporté ce prix. Cela nous pousse à continuer dans cette direction, à créer plus de ponts entre les citoyens et les projets qui construisent le pays. Le numérique peut devenir une solution pour catalyser les bonnes volontés, mobiliser les financements et rendre les initiatives plus transparentes », confie-t-il. À travers TerraBiga, il démontre concrètement comment la technologie peut appuyer le développement local. « Actuellement, nous menons une campagne avec la commune de Tibga pour la construction d'une maternité, en partenariat avec l'architecte Francis Kéré et le PNUD. Le projet verra le jour en 2026 », précise-t-il avec fierté. Pour Batiana Nacro, Le Faso Digital représente une plateforme innovante et nécessaire : « C'est du jamais vu au Burkina. Cette initiative montre à quel point l'innovation peut être au service du bien commun. »
Batiana Nacro, lauréat du premier prixLire aussi : Burkina Faso : Terra Biga, la solution de financement participatif au service des communautés
Josias Boenzemwendé Diendéré, deuxième prix avec Le Grand Frère : « Offrir aux jeunes Africains les repères qu'ils méritent »
Expert en stratégie digitale et entrepreneur passionné, Josias Boenzemwendé Diendéré est le promoteur de la plateforme Le Grand Frère, un outil d'orientation scolaire et professionnelle conçu pour accompagner les jeunes dans leurs choix d'avenir. « La question que chaque bachelier se pose, c'est : qu'est-ce que je vais faire après le bac ? J'ai moi-même connu cette incertitude, et c'est ce qui m'a poussé à créer cette plateforme », explique-t-il. Aujourd'hui, Le Grand Frère a franchi les frontières du Burkina pour s'étendre à sept pays africains, avec une ambition claire : devenir un repère continental pour l'orientation et la reconversion professionnelle. « Recevoir ce prix, c'est une reconnaissance du travail accompli, mais aussi une motivation pour aller plus loin. Je suis admiratif du projet du Dr Cyriaque Paré, un mentor et un modèle pour la jeunesse. En initiant cette foire, il prouve sa foi dans le potentiel des jeunes et dans la transformation numérique du Burkina », souligne-t-il. Josias Diendéré voit en Le Faso Digital un catalyseur d'énergie et de créativité : « J'ai été impressionné par la diversité des projets présentés. Cela prouve que notre pays regorge d'idées et de talents. Ce prix, c'est une invitation à continuer à rêver grand. »
Josias Boenzemwendé Diendéré, deuxième prixLire aussi : Burkina/Education : « Le Grand Frère » guide les nouveaux bacheliers dans le choix de leurs études, capital pour l'épanouissement socio-professionnel
Théodore Joseph Sanwidi, troisième prix avec Sanbbiz : « Mettre la technologie au service de la culture burkinabè ».
Avec Sanbbiz, une application mobile qui digitalise la découverte, la gestion et la promotion des événements culturels, Théodore Joseph Sanwidi incarne la fusion entre culture et innovation. « Sanbbiz permet au grand public de découvrir les événements culturels, d'acheter ses billets via Mobile Money et d'y accéder grâce à un QR code sécurisé. Pour les organisateurs, nous offrons des outils de billetterie, d'analyse et de communication », explique-t-il avec enthousiasme. Recevoir le troisième prix à Le Faso Digital est pour lui une marque de reconnaissance et un moteur pour aller plus loin. « C'est une immense fierté. Ce prix montre que la technologie peut transformer le secteur culturel et contribuer au développement économique du Burkina. Nous voulons que Sanbbiz devienne la plateforme sociale de référence pour la culture et les loisirs au Burkina Faso », affirme-t-il. Reconnaissant envers les organisateurs, il conclut : « cette initiative est essentielle pour valoriser les startups locales. Elle prouve que le numérique peut soutenir la culture et inspirer les jeunes à innover. »
Théodore Joseph Sanwidi, troisième prixLire aussi : Burkina/Technologie : Joseph Théodore Sandwidi, le co-promoteur de Sanbbiz, rêve désormais grand
Tobouré Khaled Michel Zanré, prix du public avec AgriSage : « Le numérique peut rendre l'agriculture plus intelligente et durable. »
Le prix du public est revenu à AgriSage, une innovation portée par Tobouré Khaled Michel Zanré. Sa solution aide les producteurs à connaître la qualité et les besoins de leurs sols grâce à l'analyse des nutriments et des conditions environnementales.
« AgriSage fournit des recommandations adaptées pour améliorer les rendements, réduire les pertes et adopter une agriculture durable », explique-t-il.
L'une des recommandations clés de son équipe est d'encourager l'utilisation raisonnée des engrais chimiques et le recours accru aux intrants biologiques locaux, afin de préserver la fertilité des sols à long terme. Touché par la reconnaissance du public, il ajoute : « Ce prix est une grande fierté. Il montre que les gens croient en notre solution et en son utilité. Ce soutien nous pousse à aller encore plus loin. »
Tobouré Khaled Michel Zanré, prix du publicPour lui, Le Faso Digital est une vitrine exceptionnelle de la créativité burkinabè : « cette initiative permet de faire émerger et de valoriser des projets prometteurs. C'est une plateforme d'apprentissage, de partage et d'inspiration pour tous ceux qui veulent bâtir un Burkina numérique. » Et de renchérir : « c'est très bien que le top 3 de la compétition soit composé d'entreprises déjà implantées. Pour ma part, je trouve qu'il serait plus intéressant de mettre l'accent sur les projets à grand potentiel d'entreprise. »
Wendtoen Bernadette Guindega, prix spécial féminin avec AgriScan+ : « Ce prix est un message fort pour les femmes innovatrices. »
Le prix de la meilleure candidature féminine a distingué AgriScan+, une solution innovante portée par Wendtoen Bernadette Guindega. L'application combine l'Internet des Objets (IoT) et l'Intelligence artificielle pour aider les agriculteurs à analyser leurs sols et détecter les maladies des cultures. « Notre dispositif portable mesure le pH, les nutriments, l'humidité et la température du sol. Les données sont transmises à une application mobile qui fournit des recommandations adaptées. C'est une solution pensée pour les réalités des agriculteurs burkinabè », explique-t-elle.
Wendtoen Bernadette Guindega, prix spécial fémininFière de son parcours, elle confie : « Ce prix spécial féminin représente une reconnaissance du travail accompli et un encouragement pour toutes les femmes qui s'investissent dans le numérique et l'agriculture. Je suis honorée et déterminée à poursuivre ce projet pour impacter le monde rural. » Avec gratitude, elle adresse un mot aux organisateurs : « Je remercie sincèrement le Dr Cyriaque Paré et toute l'équipe de Le Faso Digital pour cette initiative visionnaire. Elle met en lumière les talents locaux et favorise l'émergence d'un écosystème numérique dynamique. Ce prix est une invitation à continuer à innover et à croire en nos idées. »
Une édition qui marque un tournant
Cette première édition du Faso Digital aura été bien plus qu'une vitrine technologique. Elle aura été un creuset d'énergies, d'idées et de rêves. En unissant des jeunes porteurs de solutions, des experts et des institutions, elle trace les contours d'un Burkina résolument tourné vers l'innovation.
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net
Lieu de mémoire et de recueillement, le Mémorial Thomas Sankara continue de susciter l'intérêt des visiteurs venus d'horizons divers. Ainsi, dans le cadre de leur séjour au Burkina Faso prévu du 25 octobre au 8 novembre 2025, plus de 700 Afro-descendants et membres de la diaspora africaine ont visité, ce lundi 27 octobre, le mémorial Isidore Noël Thomas Sankara. Une étape symbolique marquée par des hommages, des échanges inspirants et un geste de solidarité envers le site.
La délégation, composée d'Afro-descendants venus d'Amérique, d'Europe et des Caraïbes, a tenu à rendre hommage au père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara, en se recueillant sur le site du mémorial qui lui est dédié.
Cette visite guidée a débuté par le statut du père de la révolution. Là, les visiteurs ont été accueillis par le buste droit et sobre du père de la révolution, ainsi que les silhouettes en bronze de ses 12 compagnons d'infortune.
La visite s'est ensuite poursuivie jusqu'à son bureau, en passant sur les lieux du drame au conseil de l'Entente. À ce niveau, les pèlerins ont pris connaissance de la genèse de l'histoire de la mort du révolutionnaire qu'était le capitaine Isidore Noël Thomas Sankara.
Cette visite s'est terminée au mausolée, où les Afro-descendants ont pu voir les tombes refaites des 13 victimes d'octobre 1987, puis la Jeep militaire du père de la révolution burkinabè.
Pour Étienne Lompo, coordonnateur du projet de construction des infrastructures du mémorial, cette visite revêt une importance particulière : « Nous sommes heureux de recevoir nos frères de la diaspora sur la terre des Hommes intègres. Leur présence témoigne de l'universalité du message de Sankara et de leur adhésion à la dynamique impulsée par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. »
La visite guidée a permis aux visiteurs de se plonger dans les idéaux du capitaine Thomas Sankara. À cet effet, Priscilla Early Norfolk Virginia, indique que c'est sa première visite en Afrique de même qu'au Burkina Faso. Elle confie être touchée par l'histoire de Thomas Sankara.
« Quand j'ai entendu l'histoire de sa vie et comment il a perdu sa vie, ça m'a brisé le cœur. J'ai vu l'amour qu'il avait pour son pays. Je suis tellement impressionnée de sa vie. J'aurais aimé en savoir plus il y a des années. Mais je suis en train d'apprendre son histoire cette année », a-t-elle laissé entendre.
Il s'est agi également d'une visite riche pleine d'émotions. Dr Robert T. Jackson a exprimé toute son émotion à l'idée de fouler ce lieu historique : « Thomas Sankara est l'un de nos héros, au même titre que Kwame Nkrumah ou Amílcar Cabral. Il a combattu pour la liberté et l'émancipation de l'Afrique. Aujourd'hui, c'est à notre tour de faire notre part », a-t-il confié.
Du reste, Arikana Chihombori, présidente de l'Institut de développement de la diaspora africaine, indique que le choix s'est porté sur le Burkina Faso à cause du leadership porté par le capitaine Ibrahim Traoré. Pour elle, l'actuel président du Faso est comme l'incarnation du capitaine Thomas Sankara.
« Nous avons choisi le Burkina Faso car, étant donné que le président Ibrahim Traoré a démontré un leadership qui est hors pair, j'ai constaté qu'il faut se rallier derrière cet homme qui est un grand leader, qui veut bâtir son peuple sur des nouvelles bases », a-t-elle fait comprendre.
La rencontre s'est achevée dans un esprit de fraternité et de partage. En guise de contribution au chantier du mémorial, la délégation a offert un groupe électrogène, une tondeuse, des gants et une machine à découper les briques, etc. Un geste symbolique qui illustre la volonté des Afro-descendants à participer concrètement à l'achèvement de ce lieu de mémoire, véritable pont entre le passé révolutionnaire et l'avenir panafricain.
Aperçu du matériel offertMuriel Dominique Ouédraogo/Anita Mireille Zongo (stagiaires)
Lefaso.net
Informé du décès de Son Excellence Mgr Barthélémy ADOUKONOU, le gouvernement à travers le ministère du tourisme, de la culture et des arts, a présenté ses condoléances à la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). A travers un communiqué de presse en date de ce lundi 27 octobre 2025, et signé du ministre du tourisme, de la culture et des arts, l'Exécutif béninois a salué la mémoire d'un « apôtre du dialogue entre la foi et la culture ». L'évêque regretté selon le gouvernement, est un « bâtisseur infatigable de ponts entre les peuples et les croyances » qui aura marqué de son empreinte indélébile le siècle des idées et des consciences.
Le communiqué du Gouvernement
Communiqué de presse
Cotonou, le 27 octobre 2025
Le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts rend hommage à Son Excellence Monseigneur Barthélemy ADOUKONOU
C'est avec une émotion profonde et une grande tristesse que j'ai appris le décès de Son Excellence Monseigneur Barthélemy ADOUKONOU, l'un des plus illustres fils du Bénin, théologien érudit, apôtre du dialogue entre la foi et la culture, et bâtisseur infatigable de ponts entre les peuples et les croyances.
Homme de lumière et de conviction, Monseigneur ADOUKONOU aura marqué de son empreinte indélébile le siècle des idées et des consciences. Sa pensée, nourrie de la sève africaine et de la rigueur chrétienne, a ouvert les voies à l'enracinement, là où la spiritualité s'incarne dans les symboles, les langues et les imaginaires du continent. Il a su montrer, avec la force tranquille des sages, que la valorisation de l'identité africaine et béninoise est une arme incontournable dans la maitrise du continuum historique et du patrimoine culturel de nos peuples.
En défenseur passionné de la mémoire collective, il s'est également engagé pour le retour des biens culturels africains et la restitution des trésors royaux du Bénin, convaincu que la renaissance du continent passe par la réappropriation de son histoire et de ses symboles.
En cette douloureuse circonstance, je présente, au nom du Gouvernement du Bénin et en mon nom propre, mes condoléances les plus attristées à la Conférence épiscopale du Bénin, à sa famille biologique et spirituelle, ainsi qu'à tous ceux qui ont été nourris par sa parole, éclairés par sa sagesse, et inspirés par son humilité.
Paix à son âme.
Babalola Jean Michel Hervé Abimbola
Entre ambition personnelle décomplexée et vision patriotique, ils incarnent une nouvelle génération d'étudiants africains déterminés à forger l'avenir du continent.
À Accra, loin du Burkina Faso, ils sont des centaines à poursuivre leurs études. Parmi eux, Aïcha Yasmine Ouattara et Assane Moctar Lionel Benjamin Ilboudo. Leurs parcours et leurs disciplines diffèrent, mais ils partagent une même soif d'apprendre, une même résilience et une même vision : mettre leurs compétences au service du développement de leur pays. Rencontre avec ces cerveaux en exil volontaire.
Accra. Dans le tumulte accueillant de la capitale ghanéenne, deux étudiants burkinabè tracent leur sillon avec une détermination qui force le respect. Leur point commun ? Une foi inébranlable en leur potentiel et un amour viscéral pour le Burkina Faso, qu'ils voient déjà transformé par leur future expertise.
Aïcha Yasmine Ouattara : la stratège « affamée »
« Future référence du marketing en Afrique de l'Ouest ». C'est avec cette assurance sereine qu'Aïcha Yasmine Ouattara se présente. Étudiante en MBA, elle ne voit pas son cursus comme une simple accumulation de connaissances, mais comme la forge de son « arsenal de guerre dans le marketing stratégique ».
Son choix du Ghana est mûrement réfléchi. « Le Ghana, c'est l'école de la vraie vie pour un futur leader du marketing africain », affirme-t-elle, citant également la maîtrise de l'anglais comme une « arme du 21ᵉ siècle ».
Mais derrière cette carapace de femme d'affaires en devenir se cache une réalité plus complexe, celle de l'étudiante étrangère qui « combat sur plusieurs fronts ». « Certains jours sont durs, très durs », confie-t-elle, évoquant l'excellence académique, la survie financière et la solitude.
Son bouclier ? L'Association des étudiants et stagiaires burkinabè à Accra (BFSTAG). Elle en parle avec une gratitude non dissimulée : « Le BFSTAG, c'est notre famille de sang. C'est notre système immunitaire ici. » Cette association, dit-elle, est bien plus qu'un cercle fraternel : c'est un réseau de « stratégies de survie », d'opportunités professionnelles et de soutien moral qui « transforme des étudiants isolés en une force collective ».
Son rêve est à la mesure de son ambition. Pour elle-même : « Devenir un monstre du marketing ». Pas moins. Pour son pays, le Burkina Faso, elle nourrit une vision concrète : « Je ne veux pas revenir les mains vides avec juste un diplôme à encadrer. Je veux revenir avec des compétences qui créent des emplois, des réseaux qui attirent des investissements. Nous ne sommes pas en vacances académiques, nous sommes en mission pour le pays. »
Ilboudo Assane Moctar Lionel Benjamin : le bâtisseur numérique
À l'autre bout du spectre académique, Assane Moctar Lionel Benjamin Ilboudo, en 3ᵉ année de science informatique, incarne une ambition tout aussi forte, mais exprimée avec une sérénité différente. Son choix du Ghana fut d'abord motivé par un désir de « changer d'horizon » et une nouvelle expérience, facilitée par la présence de sa sœur.
Pour lui, cette aventure a eu un « impact positif » profond, modifiant sa manière de « se comporter, de voir et de comprendre le monde ». Elle lui a surtout appris à « s'adapter et à trouver des solutions pour avancer, quoi qu'il arrive ».
Sa vision pour l'avenir est ancrée dans le concret et le digital. Son rêve est « d'apporter un impact et une influence positive » en permettant à ses compatriotes de « connaître et utiliser nos potentiels ».
Son projet ? Créer des « plateformes digitales (applications, sites web) » pour interconnecter les pays et valoriser le « savoir-faire local » burkinabè – l'art, le cinéma, l'agriculture – sur la scène internationale. Un projet qui, au-delà de la visibilité, vise à « apporter un plus dans l'emploi et l'économie du pays ».
Malgré des personnalités et des domaines d'expertise distincts, Aïcha et Lionel sont les deux faces d'une même médaille : celle d'une jeunesse africaine talentueuse, mobile et résolument tournée vers le développement de son continent. Leur passage au Ghana, soutenu par la communauté du BFSTAG, n'est pas une fuite, mais un détour stratégique. Ils s'y forgent, y apprennent la résilience et y construisent les outils qui, demain, leur permettront de participer activement à l'édification d'un Burkina Faso plus prospère et plus connecté. Leur histoire est celle d'une génération qui a compris que pour mieux servir son pays, il faut parfois savoir en sortir, le temps d'une formation, pour mieux y revenir.
Agbegnigan Yaovi
Lefaso.net
Les huit recours introduits par les militants du Parti Les Démocrates devant la Cour constitutionnelle aux fins d'obtenir la participation de leur duo de candidat à la présidentielle de 2026 n'ont pas été utiles.
Dans une décision rendue dans la soirée de ce lundi 27 octobre, la haute Cour a rejeté tous les motifs évoqués par les requérants soit par défaut de qualité, soit par recours hors délai etc .
Au final, on retient que sous réserve de la visite médicale à venir , deux duo de candidats sont en pour la présidentielle de 2026. Il s'agit de Romuald Wadagni- Mariam Talata pour le compte de la mouvance présidentielle , puis Paul Hounkpè - Rock J. Hounwanou pour l'opposition représentée par les Forces Cauris pour un Bénin Émergent ( Fcbe)
Nous y reviendrons
La quatrième étape du Tour cycliste international du Faso 2025, longue de 128,170km et courue ce lundi 27 octobre 2025 entre Bobo-Dioulasso et Diébougou, a été remportée par le Malien Tiémoko Diamouténé. Le maillot jaune de leader reste sur les épaules du Burkinabè Paul Daumont.
Après un critérium dans la ville de Bobo-Dioulasso la veille, la caravane du Tour du Faso 2025 a mis le cap sur la région du Djôrô (ex région du Sud-ouest) à l'occasion de la quatrième étape. Une étape remportée par le Malien Tiémoko Diamouténé en 3h00min54sec, soit une vitesse moyenne de 42,511km/h. Il a franchi en premier la ligne d'arrivée devant les Belges Lance De Cabooter et Timmy De Boes, respectivement 2e et 3e. Le premier Burkinabè à l'arrivée de cette quatrième étape est Soumaila Ilboudo de l'équipe nationale, arrivé en 7e position.
Malgré cette victoire d'étape malienne, le Burkinabè Paul Daumont reste propriétaire du maillot jaune de leader à l'issue de cette quatrième étape. Au classement général au temps, il devance le Marocain Driss El Alouani de 10 secondes et le Belge Yaxano Smet de 18 secondes.
À gauche, Tiémoko Diamouténé vainqueur de la 4e étape et à droite, le ministre des sports, Roland SomdaPaul Daumont garde également le maillot vert du classement général aux points mais cède le maillot des points chauds au Belge Timmy De Boes. Il est naturellement le premier des Burkinabè au classement général.
Driss El Alouani garde de son côté, le maillot du meilleur jeune du tour devant le Belge Yaxano Smet et le Malien Tiémoko Diamouténé. L'équipe nationale du Burkina Faso demeure la meilleure équipe du Tour du Faso 2025, devant l'équipe marocaine et belge.
Avec cette quatrième étape, la ville de Diébougou a accueilli sa 3e arrivée d'étape du Tour du Faso. La première, c'était en 2008, courue entre Boromo et Diébougou, longue de 133km et remporté par Vincent Graczyk de la France. La deuxième fois, c'était en 2019, longue de 133km, courue entre Bobo-Dioulasso-Diébougou et remportée par le Burkinabè Bassirou Nikièma.
Paul Daumont garde toujours le maillot jaune de leader et le maillot vert par pointsL'arrivée de cette étape à Diébougou a été suivie notamment par le ministre des sports, Roland Somda et le ministre directeur de cabinet du président du Faso, le capitaine Anderson Médah. Pour ce dernier, ce fût une belle étape avec beaucoup d'engouement. « Nous avons eu une très belle étape ce matin, une étape avec beaucoup d'engouement. Déjà qu'hier, le maillot jaune est revenu au Burkina Faso. Cette étape donc a été très suivie. L'étape d'aujourd'hui a été malienne, mais comme vous l'avez dit, c'est une victoire de l'AES. Nous nous réjouissons avec eux et c'est aussi la beauté du sport », a-t-il indiqué.
« Nous sommes contents que cette étape se soit déroulée sans incidents majeurs. Cela montre que cette compétition a été très bien préparée, organisée et nous ne pouvons que féliciter l'ensemble des acteurs. Je dirais aussi que c'est une particularité de dire que nous avons une course internationale. Nous pouvons dire à tout le monde que le Burkina Faso est fréquentable puisqu'il s'agit d'une compétition internationale. N'en déplaise à certains, nous sommes un pays résilient. En témoigne aussi, l'ensemble de la population qui est sortie ce matin pour accompagner ce Tour du Faso. Je pense que nous avons vu beaucoup d'engouement et nous ne pouvons que saluer et féliciter tous les efforts qui sont mis ensemble entre Burkinabè pour résoudre nos problèmes et surtout faire rayonner notre drapeau au plus haut », a ajouté le ministre directeur de cabinet du président du Faso.
À droite et en survêtement, le capitaine Anderson Medah, ministre directeur de cabinet du Président du FasoPlace maintenant ce mardi 28 octobre 2025 à la cinquième étape. Longue de 111,700km, elle sera courue entre Gaoua et Dano.
Mamadou Zongo
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La Brigade Anti-Criminalité (BAC) de Bobo-Dioulasso a lancé, le vendredi 24 octobre 2025, une opération baptisée « En classe ou à Faso Mêbo » pour lutter contre l'absentéisme scolaire.
Au total, 77 élèves issus du lycée professionnel Guimbi Ouattara, du lycée provincial Mollo Sanou et du lycée municipal Vinama Thiémounou Djibril ont été interpellés alors qu'ils erraient dans la ville pendant les heures de cours. Ces élèves ont été conduits à Faso Mêbo où ils ont effectué des travaux d'intérêt communautaire et reçu une sensibilisation sur la discipline et la citoyenneté.
Selon la BAC, l'objectif n'est pas de sanctionner mais de responsabiliser les élèves et d'impliquer les parents dans le suivi éducatif. L'opération se poursuivra dans les prochains jours autour d'autres établissements de la ville.
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Source :www.ouestinfo.bf/
Les activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, sont officiellement suspendues en République démocratique du Congo. Une notification du Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, adressée ce lundi 27 octobre au secrétaire permanent du parti, confirme la mesure.
La capitale burkinabè a accueilli ce lundi 27 octobre 2025, la cérémonie d'ouverture de la 2e édition du Carrefour international de la gastronomie du Faso (CIGAF). L'événement se tient jusqu'au 1er novembre 2025 à l'hôtel Sopatel Silmandé, sous le thème « La gastronomie, vecteur de valorisation culturelle et d'unité de peuple ».
Organisé par l'Association des chefs cuisiniers professionnels du Burkina Faso (ACCPF), le Carrefour international de la gastronomie du Faso ( CIGAF ) a réunit 26 pays venus d'Afrique, d'Europe et d'Asie, avec à l'honneur cette année le Nigeria et la Türkiye. L'entrée au public est libre et gratuite.
Le président du comité d'organisation, Benjamin Compaoré, a salué la présence des délégations internationales et rappelé que le CIGAF est avant tout une plateforme de diplomatie gastronomique.
La Türkiye et le Nigeria sont les pays invités d'honneur de cette 2e édition« Le CIGAF devient un instrument de développement durable et de fierté collective. Nous remarquons que la cuisine est un art, mais aussi une économie. Et, en soutenant nos chefs, nos producteurs et nos artisans, nous construisons une économie de savoir-faire et de faveur. Chers participants, le CIGAF 2025 est une aventure humaine, économique et culturelle. C'est un espace d'union, de créativité et de vertu qui nous inspire à bâtir ensemble une Afrique fière de ses racines et confiante en son avenir. Ensemble, faisons du CIGAF un modèle de réussite, une signature reconnue à travers le continent et au-delà », s'est exprimé le président du comité d'organisation, Benjamin Compaoré.
Au cours de la semaine, le programme prévoit des concours professionnels de cuisine, de pâtisserie et de boulangerie, des master classes animées par de grands chefs internationaux, ainsi que des journées thématiques consacrées aux pays invités. Des conférences sur la gastronomie durable et des soirées culturelles viendront enrichir l'événement, qui se clôturera par la remise de distinctions aux chefs et artisans les plus méritants.
L'entrée est libre et gratuiteLe parrain de la cérémonie, le PDG de la chaîne « Miche d'Or », Moctar Démé, a exprimé sa fierté d'accompagner cette initiative qui, selon lui, célèbre non seulement l'art culinaire mais aussi l'identité culturelle et la cohésion de nos peuples.
« Nous avons décidé d'accompagner cette édition parce que c'est une valorisation des gastronomies burkinabè, africaines ainsi que du monde entier. Il y a plus de 26 pays qui sont présentés donc il faut valoriser notre produit local pour pour présenter au monde ce qu'est le talent burkinabè. Cela va permettre aux jeunes aussi d'apprendre le métier et de le valoriser », a-t-il indiqué.
Dans son allocution, le représentant du ministre en charge du tourisme, Moussa Diallo, a souligné que le CIGAF n'est pas un simple festival, mais une déclaration d'identité.
A l'entendre, la gastronomie dépasse le plaisir des papilles car elle est un vecteur économique et culturel, qui valorise les producteurs, restaurateurs et artisans tout en créant des opportunités d'emploi. Il a également ajouté que le CIGAF s'inscrit pleinement dans la vision du gouvernement de bâtir une économie culturelle forte et de promouvoir la consommation locale.
« Ce que nous lançons, n'est pas qu'un simple festival, c'est une déclaration d'identité. Le carrefour international de la gastronomie du Faso est une réponse à une question fondamentale qui est de savoir comment transformer nos richesses locales, nos talents et nos traditions en l'idée de développement mondial ? La réponse est ici, dans les stands de nos artisans, dans les gestes de nos chefs et dans la passion de notre jeunesse. La gastronomie n'est pas qu'un plaisir des papilles, c'est une économie complète. Elle fait vivre nos producteurs, nos éleveurs, nos restaurateurs, nos créateurs. Cuisiner, c'est créer et créer, c'est bâtir la nation », a déclaré le représentant du ministre en charge du tourisme.
Il n'a pas manqué de saluer les organisateurs qui ont permis aux acteurs de la cuisine de montrer ce qu'ils savent faire aux yeux du monde.
Le CIGAF 2 se tiendra du 27 octobre au 01er novembre 2025Le chef Malick, un des lauréat de la première édition venu du Mali, a salué l'événement qu'il a qualifié d'utile et riche.
« Je trouve ce carrefour très utile et très riche parce que ce n'est pas seulement un concours, mais c'est une unité africaine et une valorisation des cultures africaines. Donc, nous ne sommes pas au Burkina, mais
nous sommes en famille ici. C'est une manière pour unifier la famille africaine », a-t-il indiqué.
Les vingt-six pays qui prennent part à cette 2e édition du Carrefour international de la gastronomie du Faso sont entre autres le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin, l'Afrique du Sud, le Maroc, l'Italie, le Sénégal, le Soudan, le Ghana, le Nigeria, le Libéria, le Gabon, la Guinée-Bissau, le Cameroun, le Congo, la République démocratique du Congo, l'Angola, la Centrafrique, la France, le Monténégro, le Tchad, le Mali, la Türkiye et l'Égypte.
L'entrée est libre et gratuite.
Hanifa Koussoubé
Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Crédit photo : Bonaventure Paré
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La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire a proclamé, ce lundi 27 octobre 2025, les résultats provisoires de l'élection présidentielle tenue le samedi 25 octobre. Le président sortant, Alassane Ouattara, est déclaré vainqueur dès le premier tour avec 89,77 % des suffrages exprimés.
Il devance largement les autres candidats. Simone Ehivet Gbagbo (MGC) 2,42 %, Henriette Lagou (GP-Paix) 1,15 %, Jean-Louis Billon (CODE) 3,09 % et Ahoua Don-Mello 1,97 %. Le taux de participation s'établit à 50,10 %, contre 53,90 % lors du scrutin de 2020 selon la CEI.
Avec cette victoire, Alassane Ouattara s'engage vers un quatrième mandat à la tête de la Côte d'Ivoire, en attendant la validation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel.
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La Coordination nationale de lutte contre la fraude, en tandem avec l'École nationale d'administration et de magistrature a initié ce lundi 27 octobre 2025, un atelier de renforcement de leadership et d'esprit d'équipe. Ce team building a pour but de booster l'esprit d'équipe, afin de rendre chaque membre de la coordination responsable de l'atteinte des objectifs et de la mission.
Les membres de la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) ont le temps d'une matinée, quitté leurs bureaux pour l'École nationale d'administration et de magistrature. Là, ils ont bénéficié d'un atelier de renforcement en leadership et cohésion d'équipe. C'est dans une ambiance bon enfant que les participants au nombre de 28, ont pris part à divers jeux dont l'objectif est de construire la dynamique d'ensemble et l'esprit d'équipe. De la salle de formation, en passant par le terrain de sport, plusieurs jeux ont été déployés pour briser la glace et permettre aux membres de se frotter.
Plusieurs jeux ont permis de créer une dynamique de groupeÀ en croire le coordonnateur national du CNLF, Dr Mohamadi Compaoré, le but premier d'une structure c'est d'être excellente et performante, d'où l'importance de cultiver l'esprit d'équipe et le leadership pour parvenir à cette excellence. « Nous avons travaillé à mettre la mission de la coordination sur la responsabilité de tous. Parce que tout le monde doit se sentir responsable, tout le monde doit se sentir concerné par les missions de la coordination nationale de lutte contre la fraude, qui sont d'ailleurs des missions très nobles, qui permettent à l'Etat d'être vraiment débarrassé de toutes les importations illicites capables de troubler l'ordre public, la moralité publique, la santé publique et même l'économie », a-t-il indiqué.
Dr Mohamadi Compaoré, coordonnateur national de la CNLF dit esperer qu'à l'issue de cette activité, les membres de la coordination travaillent à une cohésion du groupeDr Mohamadi Compaoré dit espérer qu'à l'issue de cette activité, les membres de la coordination travaillent à une cohésion du groupe au sein de la coordination et qu'une dynamique d'ensemble soit enclenchée pour pouvoir soutenir le gouvernement dans sa politique révolutionnaire, progressiste, populaire.
Avec Issouf Zoungrana, expert en leadership et management stratégique opérationnel, les participants ont aussi vu leurs capacités renforcées sur l'environnement socio-économique actuel du Burkina Faso, le changement, l'excellence opérationnelle, le leadership, le travail d'équipe, etc. Les droits en matière de lutte contre la fraude au Burkina ont aussi été abordés pour une meilleure connaissance des aspects juridiques de la lutte. Tout cela, dans le but d'une amélioration continue des activités de la CNLF.
Issouf Zoungrana, expert en leadership et management stratégique opérationnel a développé plusieurs modules avec les participants« Le leadership peut aider la CNLF à atteindre ses objectifs, en ce sens qu'en tant qu'organisation, la coordination a plusieurs ressources à manager. Il s'agit de savoir gérer les hommes, pour qu'ils puissent être efficaces dans le sens de leurs missions. Il y a aussi la coordination des activités, des ressources financières pour que les missions assignées puissent être assurées. Quand il y a organisation, il faut nécessairement du leadership pour que les choses puissent avancer », a-t-il expliqué.
Diverses activités ont permis de renforcer la cohésionIssouf Zoungrana rappelle que cette activité n'est pas un enseignement, mais un partage d'expériences et un renforcement de capacités pour permettre aux membres de retenir l'essentiel qui leur sera utile dans le cadre de l'accomplissement de leurs missions au sein de la coordination.
En rappel, la Coordination nationale de lutte contre la fraude est une structure chargée de lutter contre la fraude fiscale, douanière, économique et environnementale. Elle est rattachée au ministère de l'Économie et des finances.
Armelle Ouédraogo
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Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a informé à travers un communiqué daté du 27 octobre 2025 que le vendredi 31 octobre 2025 est déclaré jour chômé et payé sur toute l'étendue du territoire national.
Cette mesure s'applique en attendant l'adoption par l'Assemblée législative de Transition du projet de loi portant jours chômés, payés et journées de commémoration et de recueillement au Burkina Faso.
Les secteurs à activités continues demeurent toutefois soumis au service minimum.
Communiqué officiel du ministère en pièce jointe.
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