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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 2 hours 28 min ago

A l’agenda de la ministérielle défense (7 et 8 juin 2018). L’OTAN renforce sa structure militaire

Thu, 07/06/2018 - 11:05
(B2) Les ministres alliés de la Défense doivent valider, ce jeudi à Bruxelles, un renforcement de la structure militaire de l'Alliance et une nouvelle initiative de réactivité. Réunis pour la première fois dans le nouveau quartier général de l'OTAN, les ministres évoqueront aussi, vendredi, la mobilité militaire et la coopération UE-OTAN. Adaptation de l'alliance aux […]

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Initiative européenne d’intervention : entre Paris et Berlin, un crouton dans le potage

Wed, 06/06/2018 - 09:21

(B2) L’initiative européenne d’intervention aurait dû être lancée le 4 juin. Délai reporté. Quelques détails encore à affiner, disent les officiels.

En fait de détail, il y a un gros problème qui s’appelle Berlin. Certes, dans son entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, la chancelière Angela Merkel a semblé approuver l’initiative européenne d’intervention, de façon franche et claire (1). Mais elle y a posé une condition importante qui a été très peu commentée (lire : Initiative d’intervention, Asile, Zone euro… Le ‘Oui mais’ de Angela Merkel aux propositions d’Emmanuel Macron). Chacun préférant voir le « Ja » (oui) là où il y avait surtout un « Aber » (mais).

Un hic nommé Angela

Cette condition, c’est l’insertion de l’initiative européenne d’intervention (EI2 dans le jargon) dans la Coopération structurée permanente (PESCO). Certes, vu de loin, on pourrait inclure la proposition française dans la PESCO. A priori, rien d’impossible. Mais ce qui n’apparait que comme une simplification logique aboutit en fait à une remise en cause profonde. Un point auquel s’est toujours refusé Paris.

Une remise en cause des fondamentaux de la proposition

En effet, c’est l’essence même de la proposition faite par Emmanuel Macron en septembre dernier, lors du discours de la Sorbonne qui se retrouve ainsi mise en cause (Lire : « L’initiative européenne d’intervention » d’Emmanuel Macron ? Explications). Cette proposition avait été faite justement car les Français trouvaient la Coopération structurée permanente trop peu ambitieuse, pas assez tournée vers l’opérationnel, et trop inclusive. Si on veut agir, on doit le faire avec un petit groupe d’États, qui ont les capacités et la volonté d’intervenir, souligne-t-on à Paris. Et Florence Parly, la ministre de la Défense, l’a dit clairement encore tout récemment (Lire : L’initiative européenne d’intervention (EI2) sera « non inclusive », je l’assume (Florence Parly).

Berlin adepte du mou, Paris adepte du dur

De fait, la proposition d’Angela Merkel est une torpille lancée dans le pré carré français. Une manière de réintroduire de l’inclusif là où les Français voulaient de l’exclusif, du ‘mou’ là où Paris voulait du ‘dur’. Une position assez logique de la Chancelière obligée de composer avec une coalition peu encline à la chose militaire. En l’espèce, les propos de la Chancelière, quand on les examine mot par mot, sont étonnants, voire détonants, car ils sont à la limite de la réalité… et du droit. On a connu Angela Merkel plus rigoureuse et respectueuse des traités (notamment pour la Zone Euro).

Trois points où la Chancelière chancelle sur le droit

L’initiative européenne d’intervention associe en effet normalement le Danemark. Or, opt-out oblige, celui-ci ne peut faire partie d’aucun des projets militaires de l’UE. Seul un référendum pourrait revenir sur ce point.

Ensuite, associer la Grande-Bretagne comme le propose A. Merkel pourrait être possible, avec un peu de volonté. Mais, d’un commun accord, France et Allemagne ont convenu que tout ce qui avait trait à cette possibilité devrait être examiné plus tard, d’ici la fin de l’année, quand la négociation sur le Brexit aura abouti à quelques résultats. Inutile de donner un point aux Britanniques alors que la négociation tourne au véritable bras de fer.

Enfin, la Chancelière mentionne la possible intervention du Fonds européen de défense pour permettre un rééquipement de la Bundeswehr. La solidarité européenne venant au secours de la pauvre Allemagne qui répugne à mettre un peu plus d’argent dans son armée ? Une approximation pour le moins étonnante, à moins que Berlin ne souhaite ce qui serait une révolution : c’est-à-dire le financement en commun des équipements opérationnels par les Européens, en passant par-dessus bord l’interdiction précisée dans le Traité. On a rarement connu les Allemands aussi audacieux… On croit rêver !

Une manière de miner l’initiative ?

Sur le fond, la proposition allemande est aussi détonante. Il est un fait que la PESCO a une portée plus politique, capacitaire qu’opérationnelle… Inutile de le nier. La faute en partie à Berlin qui a voulu l’ouvrir au maximum à tous les pays (2). Or, aujourd’hui, l’Union européenne ne dispose d’aucun instrument opérationnel permettant de remplir ses objectifs minimaux sécuritaires : par exemple, monter rapidement une opération de secours pour des citoyens européens, ou une mission d’interposition en Afrique ou en Asie (3). Et les récentes avancées en matière de défense l’ont été surtout au niveau capacitaire et industrie, peu au niveau opérationnel. La défense européenne marche à cloche pied. Et l’autre pied, la Chancelière vient d’essayer de le flinguer.

Manger son chapeau, négocier ou faire du troc

Maintenant que va-t-il se passer ? Emmanuel Macron accepte-t-il de manger son chapeau… Difficile. Angela Merkel, mettra-t-elle de l’eau dans son vin de la défense, pour être plus dur sur l’économie et la Zone Euro. C’est plausible. Mais cela pourrait retarder l’agenda français qui voulait signer le MoU de l’initiative européenne d’intervention d’ici la fin juin. Dernière solution : se passer de l’Allemagne. D’un point de vue opérationnel, cela parait possible, du moins au niveau terrestre. En matière aéronautique ou de satellites, c’est beaucoup plus délicat. Et en matière politique, ce serait un aveu sérieux d’échec du couple franco-allemand. Difficile à afficher aujourd’hui en plein Brexit, alors que plusieurs États membres affichent clairement une force d’euroscepticisme assumé.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Elle l’avait déjà fait mais de manière plus détournée lors du salon aéronautique de Berlin.

(2) Un seul pays a choisi de rester en dehors : Malte. On ne peut pas dire que la défense européenne va en subir une perte énorme…

(3) Il existe bien les battlegroups, répondront les âmes charitables, mais leur inutilisation depuis plus de dix ans, malgré plusieurs demandes, les rend quasiment inopérants.

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Embargo bancaire sur l’Iran : la plainte de la Bank Mellat n’est pas justifiée (avocat général)

Tue, 05/06/2018 - 18:35
(B2) L'avocat général de la Cour de justice de l'UE, Paolo Mengozzi, a recommandé, le 30 mai, le rejet de la procédure intentée par la banque iranienne Mellat contre l'Union européenne demandant l'annulation des mesures générales prises au titre des sanctions contre l'Iran. Il tend ainsi à confirmer l'arrêt prononcé, en première instance, par le […]

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Le Conseil soutient la création d’une agence de cybersécurité

Tue, 05/06/2018 - 14:21
(B2) Les ministres des Télécom de l'UE doivent définir, le 8 juin, leur soutien à la transformation de l'ENISA en une agence européenne de cybersécurité, en apportant quelques modifications, légères, à la proposition de la Commission Dans son "approche générale" qui compte pas moins de 116 pages, le Conseil prend position sur la proposition déjà […]

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Libye. Il faut en finir avec la transition actuelle, passer aux élections, tourner la page (I. Ayala-Sender)

Tue, 05/06/2018 - 10:29
(B2) Présidente de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, l'eurodéputée espagnole Ines Ayala-Sender (S&D/PSOE), a pu se rendre quelques heures à Tripoli, récemment (1). Pour elle, le pays est prêt à des élections. Il a surtout besoin de passer à l'étape suivante, et quitter cette "transition" qui dure depuis 2011... Elle a aussi […]

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Un nouvel entrepôt pour les missions de gestion de crises de l’UE. C’est signé

Tue, 05/06/2018 - 10:05

La signature de la convention entre D. Eliasson (à gauche) et H. Hardeman (à droite) (crédit : MSB)

(B2) L’évènement est passé plutôt inaperçu dans le maelstrom de la situation internationale. Mais c’est une petite brique dans ce qu’on appelle « l’opérationnalisation » de la politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne qui vient d’être posée.

Un nouvel accord signé avec la Suède

Hilde Hardeman, la directrice du Service des instruments de politique étrangère (FPI) de la Commission européenne et Dan Eliasson, le directeur général de l’Agence suédoise pour la protection civile (MSB), ont signé lundi dernier (28 mai), un contrat confiant à MSB la gestion de l’entrepôt stratégique de l’UE pour les missions civiles de gestion de crises comme pour les représentants spéciaux de l’UE. Objectif : stocker du matériel, l’acquérir éventuellement et l’acheminer vers le lieu de la mission aussi rapidement que possible. « Afin de lancer une mission rapidement et de la gérer de manière efficace et sûre, il est essentiel de disposer du bon équipement, de raccourcir le temps de réponse et de s’assurer que le personnel des missions dispose des conditions nécessaires pour travailler efficacement et en toute sécurité » souligne-t-on du côté européen.

Un premier essai en forme d’échec

Cette signature est l’aboutissement assez lent d’une réflexion au niveau européen. Un premier contrat pour un entrepôt avait été signé en 2013 avec une société allemande (lire : L’Union européenne aura son entrepôt permanent pour la gestion de crises). Mais cette première version s’est avérée loin d’être efficace. Ce dispositif n’a été utilisé qu’une fois… (pour la mission européenne EUBAM Libya à la mi 2013). Et encore. Les questions alors sont nombreuses : Est-ce que le contrat était trop limité ? Les conditions mises au déploiement trop strictes ? Le fournisseur pas adapté au contrat ou peu sérieux ? … sans doute un peu de tout, selon nos informations (lire : Faut-il revoir le fonctionnement de l’entrepôt ?). Le choix d’un fournisseur privé était sans doute une erreur. Tout comme toutes les conditions entourant son utilisation (uniquement pour les nouvelles missions, pour certains matériels uniquement…). En réalité, tout avait été prévu pour… ne pas vraiment utiliser l’entrepôt.

Un opérateur plus expérimenté

Une leçon a été tirée de ces erreurs. Les Européens ont désormais choisi un opérateur public, expérimenté, qui a un certain rayon d’action au niveau international : la Suède et son bras opérationnel pour les interventions de sécurité civile, MSB (lire : Un nouvel entrepôt pour les missions de gestion de crises, en Suède (V2)). « Créée en 2009, l’agence MSB a acquis, stocké, géré et transporté des équipements de et vers des opérations en Suède et dans le monde entier, pour entre autres l’UE et l’ONU » indique son directeur Dan Eliasson. « L’année dernière, en 2017, nous avons effectué 125 missions internationales (et 39 nationales). » « C’est grâce à leur expérience, leurs connaissances et leurs capacités que nous avons décidé de confier à MSB la gestion de l’entrepôt de l’UE pour les opérations civiles et de gestion des conflits » confirme Hilde Hardeman, la chef du service des instruments de politique étrangère (FPI) de la Commission européenne. « C’est une mission très importante. »

Tout le matériel ou presque pour une mission

Le nouvel entrepôt stratégique contiendra, entre autres équipements, des véhicules, des équipements informatiques, des téléphones satellitaires, des fournitures médicales, des médicaments et des casques. Il aura ainsi la capacité de lancer une nouvelle mission de 200 personnes dans les 30 jours. Il sera situé à Kristinehamn, où MSB a déjà mis en place des entrepôts de stockage et de logistique pour les opérations suédoises de protection civile dans le pays ou dans le monde. Sa superficie totale sera de 5000 mètres carrés. MSB favorisera également une « prise en compte accrue de l’environnement à prendre dans les missions », précise son directeur. L’accord signé avec l’UE prévoit en effet que « MSB pourra recevoir des déchets toxiques et les éliminer de façon écologique ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire notre fiche détaillée (B2 pro) L’entrepôt de gestion de crises (fiche)

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Carnet (04.06.2018). Fonds défense (rapporteur). Casques bleus. Belgique (Vigilant Guardian, Rafale). Royaume-Uni (industriels ). Turbulences (Mogherini). Burkina Faso (peine de mort). Ukraine (protection des civils). Donetsk (journaliste). Arménie ...

Mon, 04/06/2018 - 16:08
(B2) Parus récemment : Initiative d’intervention, Asile, Zone euro… Le ‘Oui mais’ de Angela Merkel aux propositions d’Emmanuel Macron Soutien aéronautique. Difficile de trouver une stratégie européenne commune (Monique Legrand-Larroche) Fonds européens contre Etat de droit : le nouveau mécanisme européen (blog) B2 complète son équipe… Un nouveau gouvernement italien, enfin ! Les ministères de […]

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Initiative d’intervention, Asile, Zone euro… Le ‘Oui mais’ de Angela Merkel aux propositions d’Emmanuel Macron

Mon, 04/06/2018 - 13:00
(B2) « L'Europe doit être capable d'agir tant à l'extérieur qu'à l'intérieur pour être prise au sérieux dans le monde. L'Europe a envers ses citoyens non seulement une promesse de paix mais aussi de sécurité. Et nous devons la renouveler ». C'est l'engagement principal de la Chancelière allemande Angela Merkel qui a donné au quotidien […]

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Soutien aéronautique. Difficile de trouver une stratégie européenne commune (Monique Legrand-Larroche)

Mon, 04/06/2018 - 08:14
(B2) Le maintien en condition opérationnelle, le fameux "MCO", a été identifié en France comme l'un des grands défis pour les Armées. Les taux de disponibilité critiques de certains aéronefs ont poussé à une grande réforme du soutien, avec une augmentation moyenne du budget dédié d'un milliard d'euros par an jusqu'en 2025. En avril, une […]

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Fonds européens contre Etat de droit : le nouveau mécanisme européen

Sun, 03/06/2018 - 14:14
(B2) Conditionner le versement de fonds européens au respect de l'état de droit. C'est la proposition faite par la Commission européenne pour le prochain cadre financier pluriannuel post 2020. Ce « nouveau mécanisme » fait bien sûr écho au bras de fer entre la Commission et les États membres autour de la situation de l'état de […]

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B2 complète son équipe…

Sat, 02/06/2018 - 12:12

(B2) C’est le ‘petit’ dernier, arrivé, à B2, mais il n’est pas un novice. Olivier Jehin a accepté de rejoindre l’équipe de B2. C’est un renfort de poids pour nous.

Fin spécialiste des questions de défense, qu’il a suivies depuis des années pour l’Agence Europe et EDD Europe Diplomatie & Défense — le bulletin de l’Agence Europe consacré à ses questions de défense —, il viendra apporter son expertise, son regard particulier sur l’évolution du panorama industriel de défense, la mise en place du fonds européen de défense (une vraie innovation européenne). Au moment où se met en place le Fonds, cela permet à B2 d’envisager l’avenir sous un autre angle : avoir une approche complète de l’information sur tous les volets de la diplomatie, de la politique étrangère et de la défense européenne, et des pouvoirs européens.

Avec les récentes arrivées (lire : Nouveaux visages, nouvelles rubriques. Les petits changements de début 2018 à B2), l’équipe de B2 est en ordre de marche pour affronter les vents futurs. Cela fait franchir à B2 un nouveau cap, après presque dix années de présence sur le web, d’abord avec un blog, transformé en un vrai média en ligne au fil des années. Si le site s’est enrichi, et développé, l’esprit du départ reste le même : rendre compte, décrypter, ne pas hésiter à bousculer les habitudes, la langue de bois, mais aussi à contre-balancer certaines opinions parfois trop tranchées.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire :

 

 

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Un nouveau gouvernement italien, enfin ! Les ministères de force

Fri, 01/06/2018 - 15:30
(B2) Après plusieurs épisodes dignes de la comedia dell'Arte, une coalition a pu voir le jour entre le Mouvement 5 étoiles et la Lega Norde (Ligue du Nord), constituant un gouvernement sous la direction de Giuseppe Conte, acceptable pour le président de la république italienne Sergio Mattarella. Celui-ci avait posé comme condition d'avoir aux deux […]

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Paix et sécurité. Vers un nouveau cadre de coopération entre Européens et Africains

Fri, 01/06/2018 - 11:45
(B2) L'Union européenne et l'Union africaine sont enfin arrivés à signer un mémorandum d'accord sur la paix, la sécurité et la gouvernance Le document a été signé mercredi 23 mai côté européen par Federica Mogherini, Haute représentante de l'Union, et côté africain par Moussa Faki Mahamat à l’occasion de la réunion des deux institutions jumelles, la […]

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Le gel des avoirs d’un businessman syrien proche de Maher Al-Assad confirmé

Fri, 01/06/2018 - 05:20
(B2) Le tribunal de l'UE a rejeté ce jeudi (31 mai) le recours intenté par Khaled Kaddour, un homme d’affaires syrien qui demandait le dégel de ses avoirs par les autorités européennes. Inscrit sur la liste noire 'syrie' très tôt, depuis le 23 juin 2011, Khaled Kaddour est un proche et un soutien du régime. […]

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L’initiative européenne d’intervention (EI2) sera « non inclusive », je l’assume (Florence Parly)

Thu, 31/05/2018 - 20:45
(B2) Face aux quelques critiques qui se sont fait entendre dans les États membres, la ministre française de la Défense Florence Parly a tenu à défendre l'initiative européenne d'intervention (IEI ou EI2). Ni en concurrence ni en remplacement d'autres initiatives assure-t-elle Plusieurs États membres se sont inquiétés plus ou moins ouvertement de cette initiative voulue […]

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Ne nous oubliez pas ! L’appel à Bruxelles de trois intellectuels congolais

Thu, 31/05/2018 - 20:05

(B2) Trois intellectuels congolais, dont le célèbre Dr Mukwege, sont venus à Bruxelles sonner le tocsin « face à l’impasse politique et aux périls » qui menacent le pays. Ils dénoncent la paralysie du système politique actuel et demandent « une transition citoyenne »

(De gauche à droite) Maroun Labaki (président du Press club), le Dr Denis Mukwege, les professeurs André Mbata et Alphonse Maindo, (Crédit : Press Club Brussels Europe)

Dr. Denis Mukwege, « l’homme qui répare les femmes », est notamment connu pour son rôle de médecin auprès des femmes victimes de violences sexuelles et sa nomination pour le Prix Nobel de la paix en 2013. Mais lundi (28 mai) à Bruxelles, au Press Club Brussels Europe, c’est la casquette de militant politique qu’il a endossée. Accompagné du politologue Alphonse Maindo et du constitutionnaliste André Mbata, accueilli par Maroun Labaki (ancien rédacteur en chef du Soir et président du Press club brussels Europe), il a voulu lancer un appel aux Congolais notamment mais aussi à la communauté internationale pour sauver « le Congo qui se meure, le Congo en déliquescence ».

Des Congolais qui ne sont pas écoutés

« Kabila n’a pas de supporters » soutient le Dr. Denis Mukwege, qui pointe là une grande différence entre la RD Congo et ses voisins. Pour autant, « la RD Congo est devenue le pays de ‘tout va bien madame la marquise’ ». Pour lui, « la pièce manquante, c’est la prise de conscience […]. Le peuple congolais vit comme étranger sur le sol de ses ancêtres. […] Il y a des gens qui dénoncent. Les Congolais savent ce qu’ils veulent, mais ne sont pas souvent écoutés », déclare-t-il en appelant au soutien des « pays amis et plus encore des pays de la SADC (1) ».

S’attaquer aux causes profondes de la crise

Refusant de pointer Kabila du doigt comme cause de la crise humanitaire, le médecin devenu tout à coup plus politique dénonce le système politique et institutionnel congolais dans son ensemble. Et le besoin néanmoins d’une « transition citoyenne sans Kabila », comme prévue dans les Accords de la Saint Sylvestre (2), pour y remédier. Il faut arrêter de se concentrer sur les symptômes, souligne-t-il, dénonçant un gouvernement qui prétend que la crise est due à des facteurs naturels (2). « L’aide humanitaire ne suffira jamais. Seul un processus électoral totalement libre, juste et transparent peut commencer à résoudre la situation. Nous, les Congolais, militons pacifiquement, pour la bonne gouvernance, une amélioration des conditions de vie et une paix durable ».

« Il vaut mieux mourir debout qu’à genoux » – Dr. Denis Mukwege.

L’appel à la communauté internationale

« Ce sont ceux qui ont la responsabilité de protéger qui organisent cette crise ! » accuse le professeur André Mbata. La crise est due à une « complicité dans le système, notamment au sein des multinationales ». Pour lui, c’est à « la communauté internationale [de faire] quelque chose parce que la sécurité de la région en dépend ». Un appel lancé notamment aux « Nations unies […] et la communauté internationale qui [ont] la responsabilité de protéger ». La mauvaise gouvernance est responsable mais pas seulement. « Les gaz lacrymogènes, ils viennent de chez nous. Mais les armes nous ne les fabriquons pas, elles viennent d’ici, des États dits civilisés », montrant ainsi du doigt l’Europe.

Une transition citoyenne nécessaire

Bien que l’idée soit bonne, « tenir des élections en bonne et due forme le 23 décembre (3), c’est impossible parce que c’est trop tôt. Les conditions ne sont pas réunies » explique le professeur Alphonse Maindo, mentionnant notamment le manque de libertés publiques, les prisonniers politiques, les exilés. Il faut une « transition citoyenne » pour remédier à la crise politique actuelle, plaide le professeur. « Avec des personnalités de la société civile. [Celles-ci] prendront le relais pendant une période courte et intense de quelques mois, pour poser les conditions préalables et garantir la participation de tous. » C’est l’unique solution à un « un système politique verrouillé », dirigé par des « croque-morts politiques » et des « institutions illégitimes depuis de nombreuses années déjà », dont l’intérêt, déplore-t-il est de « piller les ressources du pays, corrompre les gens, et ceux qui refusent sont réprimés ».

(Aurélie Pugnet)

Une situation humanitaire alarmante

Selon les chiffres de l’ONU, « l’instabilité des  20 dernières années a créé 4,5 millions de déplacés internes, le plus grand nombre en Afrique » rappelle le Dr. Mukwege. « Sept millions de personnes sont en insécurité alimentaire grave. Plus de trois millions dépendent entièrement de l’aide humanitaire, 1,9 million d’enfants souffrent de malnutrition sévère ». C’est à grand regret que « l’année passée, [il] n’a pas pu tenir la campagne de vaccination dans une région ». Une situation encore aggravée par l’arrivée d’Ebola. Le docteur attire notamment l’attention sur « les milliers d’enfants recrutés dans des groupes armés ou milices ». La situation est si critique qu’il l’affirme, « des autorités ou organisations (dont l’ONU) ne vont pas dans certaines provinces parce que c’est trop dangereux ». La RD Congo compte environ 80 millions d’habitants et neuf pays frontaliers. La stabilité politique du géant africain bénéficiera ainsi à la sécurité de l’ensemble de la région.

NB : on peut lire avec profit le dernier rapport de situation par l’Office européen d’aide humanitaire (ECHO) qui dresse un bilan détaillé de la situation congolaise

(1) La Communauté de Développement de l’Afrique Australe regroupe l’Angola, le Bostwana, la RD Congo, Lesotho, Malawi, Madagascar, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe. Elle a pour but la coopération en matière de sécurité, développement, politique

(2) (4) Référence à l’Accord de la Saint Sylvestre, signé le 31 décembre 2016, qui prévoit au plus tôt de nouvelles élections démocratiques sans Joseph Kabila. En premier lieu fixées à fin 2016, puis 2017, c’est enfin pour le 23 décembre que sont décidées les prochaines élections présidentielles et législatives en RD Congo. Reports commandés par la Commission électoral indépendante (CENI) pour cause de listes électorales incomplètes, et bénéfiques à Kabila, qui n’a pas le droit à un troisième mandat, selon l’Accord

(3) Réponse des autorités congolaises à « la conférence humanitaire sur la RDC tenue 13 avril 2018, par la Commission européenne et l’ONU à Genève pour lever des fonds »

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Une seconde vague d’anciens rebelles intégrés aux FACA

Thu, 31/05/2018 - 10:30

(B2) Malgré toutes les difficultés, la réintégration des anciens rebelles centrafricains se poursuit. 

Les nouveaux soldats centrafricains défilent lors de la cérémonie de fin de leur formation, sous le regard de la société civile (Crédit : EUTM RCA)

Un passage de cap au bout de trois mois de formation

Le camp Kassaï à Bangui a été le théâtre d’une cérémonie importante pour les forces armées centrafricaines (FACA), le 25 mai dernier. 133 anciens rebelles en sont devenus membres de plein droit. Tous, à une exception, ont surmonté l’épreuve finale, après trois mois de formation par la mission européenne de formation, EUTM RCA. Il s’agit de la seconde vague du projet pilote de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) (1).

D’anciens combattants venus de tout le pays

La première vague d’intégration, finalisée le 5 février dernier, avait permis l’intégration de 125 anciens combattants, venus principalement de Bangui (lire : Centrafrique. Un premier détachement d’anciens rebelles réintégré). Cette fois-ci, « cette seconde cohorte a rassemblé des anciens rebelles de tous le pays » :  Paoua, D’Ippy, Alindao, Bria, Bambari. Selon nos informations, certains de ces soldats ont fait partie de différentes armées des groupes tels que l’UPC d’Ali Darass, ou Le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC). 

Du corps à corps aux transmissions

La formation aura duré 12 semaines. Au programme : instruction générale, conditionnement physique, combat au corps à corps et tir. Les Européens ont même poussé la formation pour que certains obtiennent le diplôme de moniteur de tir au combat, après deux semaines de stage intensif. 15 autres stagiaires ont, eux, obtenu un certificat technique des systèmes d’information et communication. Ce qui n’a pas été chose aisée, en raison de « difficultés matérielles », reconnait un instructeur.

La radio-transmission, le cœur de la bataille

« Maîtrisant désormais les procédures de communication comme la sécurité des transmissions, ils sont en mesure de tenir la fonction de chef de station radiotélégraphiste pour assurer la continuité du commandement des Forces armées centrafricaines » s’est félicité le commandant de la mission européenne, le général Herminio Maio, lors de la cérémonie. Autre sujet auquel la mission a donné de l’importance : le droit international humanitaire. Faute d’instructeur qualifié (comme c’était le cas auparavant), c’est la Croix-Rouge internationale à Bangui et l’OCHA (Office de coordination des affaires humanitaires) qui ont organisé les neuf heures de formation.

Du projet pilote au succès : une question de détermination 

Lancé en août 2017, et avec quelques retards du aux difficultés pour trouvé les candidats à participer au programme, les résultats du projet pilote de DDR sont positifs pour le commandant de la mission européenne, le général Maio. « Le projet-pilote a réussi au-delà de toutes espérances grâce à l’engagement de ses membres comme des cadres qui l’ont composé. » Pour lui, le projet pilote doit se poursuivre « malgré les réticences et les obstacles ». Le processus DDRR lui-même « n’attend plus que d’être mis en œuvre ».

Finie la réintégration militaire, place à la réintégration économique

Au total, ce sont 240 éléments (sur les 560 visés) qui ont ainsi intégré les FACA, depuis la création en août dernier du projet pilote de DDRR. Avec cette seconde vague, EUTM RCA met fin à son engagement. Les 280 anciens combattants restants devront eux, être orientés, avec l’appui de la Banque mondiale, vers la réintégration socio-économique et communautaire. Ils recevront un appui aux « activités génératrices de revenus individuelles ou collectives, ainsi que des subventions de projets en matière de relèvement de la communauté » selon la Minusca.

(Leonor Hubaut)

(1) Le DDRR est soutenu par le gouvernement centrafricain, l’ONU, mais également par l’Union européenne à travers la mission militaire de formation EUTM RCA depuis 2017. Il vise notamment à désarmer et réintégrer les ex rebelles volontaires en leur proposant une réinsertion dans le secteur de la défense ou dans le secteur civil, contribuant ainsi à la sécurité et à la stabilité dans un contexte d’après-guerre de sorte que puisse commencer la reconstruction et le développement.

Lire aussi :

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Colombie : un ‘modèle’ de processus de paix qui fonctionne (J.-M. Santos Calderon)

Wed, 30/05/2018 - 22:05
(B2) Prix Nobel de la paix en 2016 pour l'accord signé avec les FARC, le président colombien, Juan Manuel Santos Calderón, s'est arrêté à Strasbourg dans sa tournée de fin de mandat, pour livrer son « modèle » d'un « processus de paix qui fonctionne ». Un modèle qui pourrait donc servir de « laboratoire » dans un […]

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