(B2) L’agence européenne de défense a lancé un appel à recrutement pour de jeunes stagiaires. C’est une première
Cinq postes offerts pour de jeunes diplômés
Ce nouveau programme pilote s’adresse aux jeunes diplômés universitaires « qui souhaitent faire la transition vers le monde du travail dans une organisation au cœur de la coopération en matière de défense en Europe ». Le stage a une durée plus longue que d’ordinaire : un an, et est rémunéré. Il vise à donner « la possibilité d’acquérir une solide expérience professionnelle dans leur domaine de compétence ».
Des profils très spécialisés
Les profils recherchés sont donc plutôt spécialisés. Ils couvrent 1) le domaine terrestre et logistique, 2) le soutien aux opérations, 3) l’éducation, la formation et les exercices, 4) le ciel unique européen, 5) les programmes et projets d’entreprise et l’action préparatoire pour la recherche en matière de défense (PADR).
Date limite de dépôt des candidatures : 9 juillet 2018 à midi, heure de Bruxelles. Début du stage : en octobre 2018.
Toutes informations et détails ici (en anglais exclusivement).
Petit(s) conseil(s) perso(s)
L’anglais doit être parfait. Même si ce n’est pas officiel, l’anglais est de fait la seule langue de travail et obligatoire de l’agence. Une certaine appétence aux questions de défense, et une connaissance technique de certains dossiers, est plus que nécessaire. Vu la sensibilité du sujet, une accréditation défense sera recherchée. Enfin des recommandations de personnes dans ce milieu nous semblent largement recommandée. Condition sine qua none : nationalité d’un des États membres de l’UE participant à l’agence.
Bon courage…
(NGV)
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(B2) La querelle franco-italienne autour du navire l’Aquarius et de ses 630 naufragés ne semble qu’une mise en exergue avant le prochain sommet européen… Comme dans un divorce, les veilles rancœurs finissent par ressortir. La rancœur italienne semble lourde et profonde vis-à-vis des Européens qui n’ont pas su apporter à l’Italie et à la Grèce, pays d’entrée des migrants en Europe via la Méditerranée, l’appui qu’ils auraient souhaité.
@ Karpov / SOS Méditerranée
Premier acte : l’honneur bafoué
C’est le président français qui, le premier, déclenche la colère italienne mardi (12 juin). Une colère amère après les propos rapportés par le porte parole du gouvernement, suite au conseil des ministres lors duquel Emmanuel Macron fustige « la part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien » (retransmis sur son compte twitter). C’est le bout de phrase qui fait « le tour du web ». Oubliant son complément, qui nuance l’accusation sèche d’irresponsabilité : ce que reproche le président français aux italiens, c’est de ne pas avoir été « jusqu’au bout de leur démarche » alors qu’ils s’étaient « substitués aux autorités libyennes puisque l’Aquarius était dans les eaux territoriales libyennes ». Son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian fait un rappel au règlement dénonçant « refus des autorités italiennes et maltaises de respecter le droit international » indique-t-il à l’Assemblée nationale (dans les questions des députés, voir sur LCP). « Le temps de transit vers Valence serait trop long par rapport à la situation humanitaire à bord » complète-t-il demandant « aux autorités italiennes de revoir leur point de vue et d’accueillir les réfugiés présents sur le bateau. »
Or, la France a brillé par son mutisme jusqu’à ce mardi. Prolixe en général sur son compte Twitter, le président français n’a fait aucun commentaire ni relayé aucune info sur l’errance de l’Aquarius. En France, ce sont les Corses qui proposent que le bateau puisse accoster sur leur île. Plus précisément, les élus régionaux indépendantistes corses.
Mardi, le porte-parole du gouvernement rapporte les propos du Président tenus en conseil des ministres, insistant sur le fait que « Si un navire avait été à proximité des côtes françaises, nous l’aurions accueilli, nous aurions pris nos responsabilités ». Louable mais tardive intention.
Second acte : la rancœur explose
La réaction est fulgurante côté italien. En premier lieu, celle du nouveau chef du gouvernement, Giuseppe Conte, relayée dans tous les journaux, dont le Soir : « l’Italie ne peut accepter de leçons hypocrites de pays ayant préféré détourner la tête en matière d’immigration ». Puis, le lendemain matin, mercredi (13 juin), ce communiqué du ministère des Affaires étrangères qui convoque l’ambassadeur français à Rome, Christian Masset, représenté par sa chargée d’affaires, Claire Anne Raulin, en son absence. On imagine, comme dans un Lucky Lucke, le ministre frotter au savon les oreilles de la diplomate… Le ministre, Enzo Moavero Milanesi, qualifie « d’inacceptables » et « injustifiables » les déclarations de Paris.
Rome menace d’annuler une rencontre prévue vendredi entre les deux pays pour préparer le sommet européen de fin juin… qui comprend justement les migrations à l’ordre du jour. « Si les excuses officielles n’arrivent pas, le Premier ministre Conte fera une bonne chose en n’allant pas en France », prévient Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur et leader de la Ligue du Nord. L’agenda du Président de la République français n’indique toujours pas de réunion franco-italienne ce vendredi 15 juin.
Troisième acte : volte-face français et boomerang italien
Lors de son premier discours au Sénat italien ce mercredi (13 juin) (retransmis sur son Facebook), sur les actions du gouvernement pour la défense des frontières et le blocage de l’immigration clandestine, le ministre Salvini réitère ses attentes vis-à-vis de la France : « Les Italiens n’ont rien à apprendre en termes de solidarité. Notre histoire ne mérite pas d’être abordée en ces termes par les membres du gouvernement français, j’espère qu’ils vont présenter leurs excuses ». Il égratigne une nouvelle fois l’hypocrisie française en énumérant les renvois de migrants à la frontière de Menton notamment…
L’autre leader italien, du Mouvement 5 Étoiles, Luigi Di Maio, rappelle également sur sa page Facebook que « la France repousse tous les jours les migrants à Vintimille », la frontière franco-italienne où elle a rétablit et prolongé le contrôle sous couvert de risques liés au terrorisme.
Quatrième acte : le personnage mystérieux… et le dénouement ?
La Commission européenne essaye de rester zen. Lors du point presse routinier de midi, les questions se répètent. Les réponses aussi. Comme ce mercredi 13 juin. Pas de commentaire sur la relation entre la France et l’Italie, ou bien le renvoi vers les experts pour les aspects techniques. Ce jeudi 14 juin, le porte-parole essaye de ramener le calme en tribune et renvoie au calme apparent des échanges au sommet, en l’occurrence le prochain sommet européen des 28 et 29 juin : « C’est là que nos leaders doivent se concerter, parler, s’accorder, parce que les questions de migrations sont à traiter collectivement, ensemble, pas les uns contre les autres ».
Le chef du gouvernement italien a lui déjà prévenu, lors de son discours de politique générale au Sénat, il y a quelques jours comme le rapporte le Monde : « Le premier banc d’essai de la nouvelle manière de dialoguer avec les partenaires européens sera l’immigration. La gestion des flux a été jusqu’à présent un échec : l’Europe a autorisé des fermetures égoïstes de nombreux États qui ont déchargé, en premier lieu sur notre pays, les coûts et les difficultés. »
Epilogue
A la veille d’une rencontre au sommet franco-italienne, Paris rétropédale dans ses critiques. Un communiqué de presse de la présidence française indique laconiquement, jeudi midi (14 juin), qu’Emmanuel Macron et Giuseppe Conte « se sont entretenus mercredi soir » (par téléphone). Ils ont « évoqué la situation du navire Aquarius » et « ont pu échanger sur leurs positions ».
Sans parler d’excuse, le Président de la République tient à « soulign[er] qu’il n’avait tenu aucun propos visant à offenser l’Italie et le peuple italien ». Ils ont convenu, qu’en vue du prochain Conseil européen fin juin, « de nouvelles initiatives étaient nécessaires et devaient être discutées ensemble ». Et de confirmer la rencontre, ce vendredi à Paris, cette fois en face à face des deux chefs d’État, autour d’un déjeuner de travail…
Commentaire : Machiavélisme et cynisme politique
Si l’on peut railler la récupération politique de ceux qui proposent sachant que leur offre sera déclinée, ce que le Premier ministre français a reproché aux élus corses, on peut tout autant s’interroger sur la pirouette de la France qui aujourd’hui dit être prête à aider l’Espagne à accueillir une partie des 629 réfugiés, comme le Premier ministre Édouard Philippe, interrogé à l’assemblée nationale (mardi 12 juin) :
12 juin tweet du PM français : #Aquarius : Nous sommes prêts à aider les autorités espagnoles pour accueillir et pour analyser la situation de ceux qui pourraient vouloir bénéficier du statut de réfugié.Côté italien, les récupérations politiques ne sont pas plus discrètes. Le ministre italien de l’Intérieur avait lui mieux à faire mardi (12 juin) que de se rendre à sa première réunion des ministres européens de l’intérieur, à Luxembourg où justement il devait être question de migration…
Dans ce tumulte, plus discrètement, en Sicile, le port de Catane a vu débarquer mercredi (13 juin) 900 autres migrants rescapés du Diciotti (CP-902), un navire des garde-côtes italiens. Il était annoncé depuis plusieurs jours. Impossible, là, de rejeter un navire italien. Et pas question cette fois de transborder une bonne partie ses occupants sur celui d’une ONG comme cela avait le cas pour l’Aquarius (lire : Méditerranée : L’Italie ferme ses ports aux migrants et viole le droit de la mer).
(Emmanuelle Stroesser, avec Aurélie Pugnet st.)
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Mascotte FIFA de la Coupe du monde Russia 2018
(B2) La coupe du monde démarre ce jeudi (14 juin) en Russie. Elle n’échappe pas à la politique. Difficile de faire autrement. Mais comment faire ? C’est un peu le ballon qui tourne en rond…
« Sévère restriction à la liberté de la presse, emprisonnement de journalistes et d’opposants politiques, intimidation des défenseurs des droits de l’Homme »… le bilan de la Russie en matière de droits fondamentaux n’est pas glorieux à lire le communiqué commun publié, le jour de l’ouverture de la coupe du monde de football, en Russie, jeudi (14 juin), par trois responsables du Parlement européen. La Russie « affiche un pauvre bilan en matière de droits de l’Homme, jusque dans la préparation de cette coupe du monde ».
Des violations qui ne peuvent plus être tolérées
Ces « violations des droits de l’Homme » qui « ne devraient plus être tolérées » indiquent le président de la commission des Affaires étrangères, David McAllister, son homologue de la sous-commission Droits de l’Homme ; Pier Antonio Panzeri, le président de la délégation à la commission de coopération parlementaire UE-Russie, Othmar Karas. Tous trois ne sont pas vraiment des alternatifs invétérés ou des anti-russes forcenés : ils font partie de la CDU allemande (pour le premier), du parti démocrate italien (pour le deuxième) et de l’ÖVP autrichienne (pour le troisième) et sont membres de la coalition qui dirige le Parlement et la Commission européenne. Autant dire des modérés…
Pas de résignation
Pourtant les trois eurodéputés ne se résignent pas à ce que la protection des droits de l’Homme vienne après « toute autre préoccupation ». « Nous appelons à ce que de grands événements sportifs deviennent l’occasion de réflexion et de changement ». Ils en appellent plus directement « aux autorités internationales qui régissent les Jeux », pour « faire respecter les droits de l’homme dans leurs statuts lorsqu’ils décernent et préparent l’organisation de grands événements sportifs ».
Vaine mise en garde ?
Le choix du prochain organisateur de la coupe du monde en 2022, le Qatar, est déjà acté. Là où des pratiques d’esclavage dit moderne ont été dénoncées par des ONG pour la construction des stades… Le dernier rapport d’Amnesty international note quelques menues évolutions dans le bon sens, en tout cas sur les droits des travailleurs migrants. Mais pas sur la liberté d’expression ni sur les conditions des femmes. Mais tant que les hommes continuent de jouer…
(Emmanuelle Stroesser)
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