Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est, a abrité les festivités régionales marquant les 60 ans de l'indépendance du Burkina Faso, ce 11 décembre 2020. Une célébration qui a regroupé les filles et fils de la localité. A cette occasion, 60 personnes ont été décorées à des rangs distingués.
La célébration, patronnée par le gouverneur de la région du Centre-Est, Antoine Ouédraogo, a connu la participation des chefs coutumiers venus des différentes communes de la province du Boulgou, chef-lieu Tenkodogo. Pour le gouverneur de la région, c'est une occasion de magnifier les valeurs de cohésion, de solidarité et les valeurs de civisme qui sont les marques de fabrique du peuple burkinabè.
Élevée au rang de commandeur de l'ordre de l'étalon, Kabou Edith Seni, secrétaire générale de la région du Centre-Est, dit être reconnaissante pour cette distinction faite à sa personne. Celle qui totalise 35 ans de service dédie sa décoration à toute sa famille, sa hiérarchie et au peuple burkinabè.
Le maire de Bané, Issouf Kére, fait médaillé d'honneur des collectivités territoriales, a remercié toute la commune de Bané et l'ensemble de la population de la province du Boulgou pour la confiance placée à l'endroit de sa modeste personne.
Au total, 60 récipiendaires ont vu leurs mérites récompensés. Il s'agit de 9 au titre de l'Ordre de l'Etalon, 27 au titre de l'Ordre du Mérite, 04 au titre de l'Ordre de Mérite de la Santé et de l'Action sociale, 03 au titre de l'Ordre de Mérite du Développement rural, 03 au titre de l'Ordre de Mérite de la Jeunesse et des Sports et 14 médaillés d'honneur des collectivités territoriales.
Au plan national, c'est la région des Cascades, et particulièrement la ville de Banfora, qui abrite la célébration officielle du 11-Décembre cette année. « Cohésion nationale et engagement patriotique pour un développement durable du Burkina Faso dans un contexte d'insécurité et de Covid-19 » est le thème retenu.
Ben Benito Bonkoungou
Lefaso.net
A l'instar des autres régions du Burkina Faso, l'Est a célébré le 60e anniversaire de l'indépendance ce vendredi 11 décembre 2020. A l'occasion, les mérites de 90 personnes ont été reconnus à travers des décorations à Fada N'Gourma, chef lieu de la région.
La cérémonie organisée à cet effet a été ponctuée par une prise d'armes, de discours et de décoration dans la sobriété. Cela, au regard du contexte sécuritaire que vit la région avec les attaques armées. Le thème officiel de célébration de ce soixantenaire inclut d'ailleurs la question sécuritaire. « Cohésion nationale et engagement patriotique pour un développement durable du Burkina Faso dans un contexte d'insécurité et de Covid-19 ».
Un thème qui, de l'avis du colonel Saidou Toussaint Prospère Sanou, gouverneur de la région de l'Est, est une interpellation à l'endroit de tous les fils et filles du Burkina à œuvrer à l'union sacrée autour des valeurs sociales.
"Plus que jamais, le thème est une invite à chaque Burkinabè à faire une introspection tournée vers l'appropriation des valeurs indispensables à notre vivre ensemble dans ce contexte du phénomène de la guerre asymétrique qui impose un comportement nouveau aux populations qui doivent travailler en synergie avec les forces spéciales" renchérit le gouverneur Sanou.
Il a ainsi saisi l'occasion pour rendre un vibrant hommage aux populations du Gulmu pour leur résilience face aux différentes attaques terroristes que vit la région et a demandé une minute de silence en la mémoire des disparus de la région, des martyrs et des héros nationaux tombés sur le champ d'honneur pour la défense de la patrie contre l'hydre terroriste. Ainsi, il a réitéré ses encouragements aux forces de défense et de sécurité, aux volontaires pour la défense de la Patrie et aux anonymes qui, inlassablement, œuvrent à la défense de l'intégrité de territoire au péril de leur vie.
Le sens de la célébration
Le gouverneur de la région a tenu à rappeler à ses administrés, le sens de la célébration du 11-Décembre. Il dira ainsi que le souvenir de l'accession du Burkina Faso à la souveraineté nationale et internationale évoque un moment solennel de rassemblement autour des valeurs fortes de la république et rappelle à la mémoire collective les liens indéfectibles qui fondent une commune volonté de vivre ensemble et d'assumer dans la solidarité et le sens de la responsabilité comme un destin.
Dans cette dynamique, la nation a coutume de récompenser les mérites des Burkinabè qui incarnent les valeurs de la Patrie. A l'Est pour ce soixantenaire de l'indépendance du Burkina Faso, 90 personnes ont reçu des décorations. Il s'est agit de l'officier de l'ordre de l'Etalon, du chevalier de l'ordre de l'Etalon, du commandeur de l'ordre du mérite burkinabè, de l'officier de l'ordre du mérite burkinabè, du chevalier de l'ordre du mérite burkinabè, des ordres de mérites de la santé et de l'action sociale (agrafe santé), de développement rural agrafe élevage, agriculture et artisanat ; de l'ordre de mérite du commerce et de l'industrie, de l'officier de l'ordre des palmes académiques et de médaille d'honneur des collectivités locales.
« C'est un sentiment de satisfaction qui m'anime aujourd'hui que la nation reconnait mon mérite en m'offrant une médaille et cela est grâce au travail et la confiance que mes supérieurs ont eu à mon égard. Je profite les remercier pour cette reconnaissance. Cela est une interpellation et une invite à mieux faire et pour cela nous allons continuer à travailler », s'est exprimé Iliass Haro, récipiendaire.
S.S.
Lefaso.net
La coupe de l'indépendance a connu son épilogue le jeudi 10 décembre 2020 dans la région des Cascades. Sur le stade régional flambant neuf, la finale a opposé l'équipe de football de Sindou à celle de Banfora, ville hôte des festivités du 11-Décembre 2020. Cette dernière s'est imposée aux séances de tirs au but.
La finale de la coupe de l'indépendance s'est jouée sous les regards d'une forte délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Christophe Dabiré, des autorités de la région et des ovations d'un public sorti massivement.
Aucune des deux formations n'est parvenue à ouvrir le score au terme des deux mi-temps (2 x 40 minutes) âprement disputées. Il a fallu la séance fatidique des tirs au but pour que l'équipe de Banfora l'emporte par trois tirs réussis contre deux pour celle de Sindou.
Banfora remporte ainsi le trophée, des médailles en or et la somme de 1 300 000 Fcfa. L'équipe malheureuse de Sindou empoche la somme de 750 000 Fcfa, des médailles d'argent et le petit trophée. L'équipe de Niangoloko classée troisième de la compétition empoche la somme de 500 000 Fcfa.
Le chef du gouvernement, Christophe Dabiré, a félicité les deux équipes pour la qualité de leur prestation et le fair-play qui a prévalu au cours de la rencontre.
La rencontre a été ponctuée par un spectacle offert par les parachutistes commandos de l'armée de l'air burkinabè. Un spectacle que le public de la cité du Paysan noir a bien apprécié à travers des applaudissements bien nourris.
KGM
Lefaso.net
A l'occasion de la célébration du 11-Décembre, fête de l'indépendance du Burkina Faso, le président du Faso, Roch Kaboré, s'est adressé à la Nation ce 10 décembre 2020. Dans son message, il a invité les Burkinabè à "un changement de mentalité et de comportement" pour faire face aux défis actuels et assurer au pays, la sécurité, la santé et le développement économique et social. Nous vous proposons l'intégralité son discours.
Peuple du Burkina Faso,
Concitoyennes et Concitoyens,
Burkinabè de la diaspora,
La commémoration du soixantième anniversaire de l'indépendance de notre pays est une excellente occasion pour saluer la mémoire des pères fondateurs de la Nation et rendre un vibrant hommage au Peuple Burkinabè, pour sa résilience et son engagement pour la Patrie, la cohésion sociale et le développement partagé.
L'accession à la souveraineté nationale et internationale de notre pays, que nous célébrons avec fierté dans la belle cité du Paysan noir, capitale de la Région des Cascades, est un évènement national par essence qui nous rappelle nos souvenirs et notre héritage communs, ainsi que notre volonté librement consentie, de bâtir ensemble une Nation unie, forte et prospère.
Peuple du Burkina Faso,
Chers Compatriotes,
Cette année, la célébration de notre Fête nationale est placée sous le thème : « Cohésion nationale et engagement patriotique pour un développement durable du Burkina Faso dans un contexte d'insécurité et de COVID-19 ».
Il s'agit là d'une interpellation collective pour un Burkina Faso résolument tourné vers l'union sacrée de ses filles et fils, pour faire face aux défis actuels et assurer à notre pays, la sécurité, la santé et le développement économique et social.
L'atteinte de telles ambitions, pour lesquelles je me suis engagé avec vous, passe nécessairement par un changement de mentalité et de comportement.
La culture de la tolérance et du vivre-ensemble, le civisme, le patriotisme, le dialogue inclusif, la prise en compte de nos valeurs culturelles positives, socles de paix et de cohésion, seront la clé de notre succès.
En la matière, force est de reconnaitre que des défis importants restent à relever, si nous voulons être en phase avec le besoin légitime de paix, de sécurité, et de développement harmonieux de notre pays.
C'est pourquoi, j'engage le Gouvernement, le peuple burkinabè dans ses différentes composantes, et chaque Burkinabè, à assumer, chacun, sa part de responsabilité pour faire de la cohésion sociale et du patriotisme des réalités concrètes aux plans politique, administratif, économique et social.
Je réaffirme avec force, qu'aucune Nation ne peut prospérer dans le désordre, l'incivisme, la corruption, le reniement de la Patrie, autant de fléaux qui fragilisent la cohésion sociale et les efforts pour un mieux-être collectif.
Pour ce faire, je dois rappeler qu'autant chaque Burkinabé a des droits, autant il a des devoirs qu'il doit assumer. Dans l'intérêt de tous, nous ferons en sorte qu'il en soit ainsi.
Chères Concitoyennes,
Chers concitoyens,
La bande sahélo-saharienne dont fait partie le Burkina Faso, est confrontée depuis quelques années à des attaques terroristes qui endeuillent des familles et occasionnent de nombreux déplacés internes. Cette situation qui vise à saper les efforts de développement et de construction de notre cher pays, est inacceptable.
En cet instant solennel, je voudrais ici redire toute ma compassion aux familles qui ont vu les leurs tomber pour défendre la Patrie et assurer la sécurité de l'ensemble des Burkinabè.
Je m'incline devant la mémoire de tous nos braves soldats et valeureux Volontaires pour la Défense de la Patrie, tombés sur le champ de bataille pour défendre l'honneur et la fierté de notre peuple.
La Nation leur est reconnaissante à jamais pour leur courage.
J'associe à cet hommage, toutes les victimes innocentes de cette barbarie terroriste et je souhaite un prompt rétablissement aux blessés, civils et militaires.
Aux déplacés internes, je voudrais les rassurer de ma solidarité et leur dire que le Gouvernement met tout en œuvre pour créer les conditions de leur retour dans leurs localités respectives, dans la sécurité et la dignité.
A tous nos soldats et à tous nos Volontaires pour la défense de la Patrie qui sont mobilisés au quotidien, je réitère mes encouragements. C'est grâce à leur détermination, que nous enregistrons des victoires dans le combat contre les forces du mal. Leur engagement à défendre la Nation, jusqu'au sacrifice suprême, nous interpelle individuellement et collectivement.
Face aux défis sécuritaires, les efforts du Gouvernement se poursuivront pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité, en matériel, en formation et en effectif pour plus d'efficacité sur le théâtre des opérations.
Je tiens à réaffirmer que l'action internationale du Burkina Faso pour contribuer à l'éradication du terrorisme ne faiblira pas. En cela, nous continuerons de travailler, de concert avec la Force conjointe du G5 Sahel et toutes les autres initiatives militaires ou politiques internationales, engagées dans la lutte contre le terrorisme, en vue d'un retour de la paix et de la stabilité au Burkina Faso et dans la sous-région.
Chers compatriotes,
La pandémie de la COVID-19, apparue en mars dernier dans notre pays, est toujours d'actualité. Aussi, voudrais-je inviter les Burkinabè à la discipline et au sens des responsabilités. Les mesures spéciales prises par le Gouvernement, au plan social et économique, en vue de réduire le ressenti des conséquences liées aux restrictions visant à freiner la progression de la pandémie, n'auront de sens que si nous parvenons ensemble à briser la chaine de contamination par le respect des mesures barrières.
Le sacrifice consenti par les personnels de santé et les acteurs engagés dans la lutte contre cette maladie s'en trouvera pleinement justifié.
C'est le lieu pour moi de leur exprimer toute la reconnaissance de la Nation pour leur engagement, quelque fois au prix de leur vie, dans la lutte contre cette pandémie. Je salue tous les acteurs nationaux et internationaux pour leur accompagnement.
La forte pluviométrie de cette année, bénéfique par endroits pour la saison agricole, a eu des conséquences dramatiques, particulièrement dans les zones où les populations sont exposées aux risques liés aux inondations.
C'est une question récurrente qui nous interpelle tous, en particulier les populations installées sur les zones inondables. Je voudrais à cet égard réitérer l'engagement du Gouvernement à apporter une réponse efficace et durable aux problèmes des inondations dans notre pays, tout en rappelant la nécessité pour tous, de respecter les règles en matière d'urbanisme et d'assainissement de notre cadre de vie.
Chers Compatriotes,
Burkinabè de la diaspora,
Le 22 novembre dernier, le Peuple burkinabè a été invité aux urnes pour désigner le Président du Faso et élire une nouvelle Assemblée nationale, pour les cinq années à venir.
La bonne tenue des élections couplées présidentielle et législatives renforce l'ancrage de la démocratie et de l'Etat de droit au Burkina Faso. Nous avons ainsi franchi une étape importante de la vie politique de notre pays. Ces élections, dont les résultats provisoires ont été salués par tous, confirment l'image d'un peuple conscient et responsable.
C'est pourquoi, je félicite le peuple burkinabè et l'ensemble des acteurs, notamment les candidats, les partis et formations politiques, les organisations de la société civile, les responsables coutumiers et religieux pour leur sens du patriotisme et de la responsabilité qui a permis la tenue de ces élections dans un climat politique et social apaisé.
Mes félicitations vont également aux Forces de Défense et de Sécurité, et à la Commission électorale nationale indépendante, pour la sécurisation et la bonne conduite à son terme du processus électoral.
Je remercie tous les partenaires techniques et financiers ainsi que les observateurs nationaux et internationaux pour leur contribution à la réussite de ces scrutins.
Le consensus recherché autour des élections du 22 novembre 2020, et qui a prévalu avant, pendant et après la proclamation des résultats provisoires, nous indique désormais la voie à suivre. Il vient ainsi convaincre, définitivement, les plus sceptiques de la capacité du peuple burkinabè à décider de son avenir.
Je remercie particulièrement nos compatriotes de la diaspora qui ont pris activement part à l'élection présidentielle pour la première fois.
J'ai une pensée pour nos frères et sœurs qui n'ont pas pu participer à ces élections, car je comprends ce qu'ils ressentent en pareille situation.
A la faveur de la consolidation de la paix et de la sécurité et tirant les enseignements au plan organisationnel de ces scrutins, les mesures seront prises pour assurer la pleine participation de tous les Burkinabè aux scrutins à venir.
Peuple du Burkina Faso,
Concitoyennes et concitoyens,
En ce soixantième anniversaire de notre indépendance, je voudrais réitérer ma gratitude à la communauté des amis et partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, pour leur engagement au profit du financement du Plan national de Développement économique et social (PNDES).
Je saisis également cette opportunité pour réitérer au Peuple burkinabè toute ma reconnaissance pour la confiance placée en ma personne pour conduire à nouveau la destinée de notre cher pays, le Burkina Faso pour les cinq prochaines années.
C'est une marque de profonde considération, et je voudrais vous dire, très sincèrement, merci. C'est un chemin que je veux parcourir encore avec vous. C'est donc ensemble, que nous construirons le Burkina Faso de nos ambitions et de nos rêves partagés.
J'ai foi que dans la même dynamique, avec le même engagement et le même esprit de cohésion et de patriotisme, nous réussirons à consolider les bases d'une Nation démocratique et de paix.
Bonne fête nationale à toutes et à tous !
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Je vous remercie !
La Société africaine de pneumatiques (SAP Olympic) a organisé, le jeudi 10 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso, une journée portes ouvertes au profit des mécaniciens et vulcanisateurs de huit villes du Burkina Faso. Il s'agit de Banfora, Boromo, Dano, Diébougou, Gaoua, Houndé, Niangoloko et Orodara.
Créée en février 1972, la SAP Olympic est une société industrielle qui fabrique et commercialise des pneus et chambres à air pour les engins à deux roues ainsi que des articles techniques en caoutchouc. Ces articles techniques sont fabriqués sur commande au profit des imprimeries, des industries, etc.
Selon Hayouba Niaoné, directeur général de la SAP Olympic, cette journée portes ouvertes a pour objectif de faire connaître aux invités le fonctionnement de la société, comment sont fabriqués les pneus et chambres à air. Ainsi, il s'agit d'inciter les mécaniciens et vulcanisateurs à utiliser les produits de la SAP Olympic.
Les visiteurs ont donc eu droit à une visite de l'usine, suivie d'une formation en montage et démontage de pneus de moto. Aussi, une loterie a permis à certains participants de repartir avec des pneus SAP Olympic et un vélo. Les mécaniciens et vulcanisateurs ont également reçu des attestations de participation.
De la concurrence étrangère
Bien qu'étant la seule société de fabrication de pneumatiques pour engins à deux roues en Afrique de l'Ouest, la SAP Olympic, depuis plusieurs années, est confrontée à des difficultés pour écouler ses produits à cause de la concurrence étrangère. Considérant donc ces journées portes ouvertes comme un début, la SAP envisage, selon Sidy Mohamed Ouédraogo, directeur commercial et marketing de la société, d'autres stratégies commerciales comme la mise en place de boutiques-témoins pour que ses produits soient accessibles. La SAP est également en train de travailler avec des détaillants pour que ses produits soient plus visibles.
Selon Issiaka Badiel, président de l'Association des mécaniciens professionnels des deux roues de Bobo-Dioulasso (AMPRB), cette inclusion de toutes les provinces de l'Ouest va permettre aux participants d'apprécier le travail fait à la SAP. De son constat, les mécaniciens ont commencé à comprendre que les produits de la SAP sont les meilleurs et les moins chers.
Les produits de la SAP Olympic sont commercialisés à 80% sur le marché local, contre 20% d'exportation. Elle a un chiffre d'affaires annuel de 3,7 milliards de F CFA. La société s'est engagée depuis 2003 dans la démarche ISO, dans le cadre du programme qualité de l'UEMOA.
Haoua Touré
Lefaso.net
La Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a initié une formation sur le thème de l'inclusion financière au profit des membres de son club de presse. C'est une équipe du Secrétariat permanent pour la Promotion de l'inclusion financière (SP-PIF) qui a animé cette formation tenue les 4 et 5 décembre 2020 à Ouagadougou.
Durant 48 heures, Kalidou Ky, chef du département des études, des statistiques et du suivi-évaluation du SP-PIF et principal conférencier, et son collègue Raphaël Kontogom ont entretenu les membres du club de presse consulaire autour du thème de l'inclusion financière.
Pour Kalidou Ky, le système financier est la pierre angulaire du développement d'un pays. Sa performance nécessite une aptitude potentielle à répondre aux besoins des populations en matière de crédit. Mais, précise-t-il, il faut également que les populations aient connaissance des produits financiers existants et puissent y avoir accès facilement.
L'inclusion financière vient donc palier ces difficultés. Grâce à la modernisation, plusieurs outils ont été développés pour faciliter l'inclusion financière. Kalidou Ky a cité la finance digitale, le mobile banking, les paiements mobiles, la monnaie électronique, les banques de développement, les services financiers et non-financiers, la finance formelle et informelle, etc.
En dehors de ces outils financiers, les formateurs ont également évoqué l'exemple de la finance islamique comme une alternative pour faciliter l'inclusion financière. Ce système, moins développé au Burkina Faso, exige moins de garanties. En cas de perte ou de bénéfice, l'emprunteur partage la perte ou le bénéfice avec l'établissement prêteur.
L'UEMOA a adopté une stratégie régionale d'inclusion financière pour la période 2016-2020. Le Burkina Faso a également une Stratégie nationale de finance inclusive (SNFI) dont l'objectif est d'atteindre, à l'horizon 2023, 75% d'adultes ayant accès aux services financiers. Cette stratégie est pilotée par le Secrétariat permanent pour la Promotion de l'inclusion financière.
L'éducation financière pour accélérer l'inclusion financière
L'éducation financière a été le second thème abordé au cours de l'atelier de formation. Comment mieux élaborer son budget (revenu mensuel) afin de faire face à la pression financière, à l'endettement et surtout pour pouvoir dégager des marges à épargner ? Les deux agents du SP-PIF ont donné des astuces aux membres du club de la presse consulaire pour répondre à cette question. Pour eux, il faut arriver à utiliser sagement son argent par une meilleure planification financière. Concrètement, il faut répertorier toutes les sources de revenus avec des montants exacts, établir une liste détaillée de ses dépenses et observer une rigueur stricte dans l'exécution de ces dépenses.
La manipulation des dettes doit se faire avec précaution et le plus grand soin. Un emprunt se fait soit pour investir, soit pour consommer ou encore en cas d'urgence (maladie, accident ou autres catastrophes) ou en cas d'évènements tels que les mariages, les baptêmes, les funérailles, etc. Les prêts pour investissement sont productifs, contrairement aux autres dont le remboursement fait appel à d'autres sources de revenu. C'est pourquoi, M. Ky et son coéquipier conseillent qu'avant de contracter une dette, l'intéressé sache ses responsabilités en tant qu'emprunteur, soit prêt à payer les coûts associés et à la date décidée. « Les dettes ne sont pas notre ennemi. Les mauvaises habitudes de crédit le sont. Utilisez le crédit à bon escient et sagement », enseignent-ils.
Abdoul Latif Ouédraogo des Editions Faso Actu dit être pleinement satisfait des formations dispensées au cours de la session. « J'avais personnellement des difficultés à gérer mes revenus. C'est pourquoi, je trouve que cette formation arrive à point nommé parce qu'elle va me permettre de bien gérer désormais mes revenus, ce qui va m'éviter non seulement de tomber dans l'endettement ou le surendettement, mais surtout de pouvoir constituer une épargne », a-t-il confié.
Pour le directeur général de la Chambre de commerce, Issaka Kargougou, l'objectif est d'avoir des journalistes et communicateurs avertis des questions d'économie et de développement du secteur privé. « Notre souhait est que vous puissiez vous-mêmes nous proposer des thématiques en relation avec vos préoccupations en termes de renforcement de capacités », a-t-il laissé entendre.
Il regrette que le Covid-19 ait limité le nombre de sessions pour l'année 2020. « Nous espérons qu'à partir de 2021, la pandémie sera derrière nous, pour nous permettre d'organiser plus de rencontres et de formations », a-t-il poursuivi, avant de réaffirmer la disponibilité de sa structure à accompagner le club pour des missions d'immersion sur des sites, pour permettre aux membres de mettre en application les connaissances théoriques reçues. Les deux journées de formation ont été sanctionnées par des attestations de participation au profit des membres du club de presse consulaire.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
L'ONEA informe ses abonnés de la ville de Ouagadougou que suite à une fuite constatée sur le réseau d'adduction au niveau du château d'eau de Bendego, une intervention sera effectuée le samedi 12 Decembre 2020. Certains quartiers connaîtront des baisses de pression voire une interruption de la fourniture en eau dans la journée du samedi 12 Décembre 2020.
Ces perturbations vont concerner surtout les zones d'influence des châteaux de Bendego et de Katr-Yaar et plus précisément, les quartiers Bendego,Katr-yaar, Dassasgho, la zone 1, les 1200 logements, Kalgodin et wemtenga.
La situation se rétablira progressivement le samedi 12 Décembre 2020 dans l'après-midi.
Chers clients, l'ONEA sait compter sur votre compréhension et votre accompagnement citoyen.
L'ONEA à votre service !
Voici le message du chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, à l'occasion de la Fête de l'Indépendance du Burkina, Banfora 2020, dont Lefaso.net a obtenu copie .
Chers compatriotes,
Ce vendredi 11 décembre 2020, notre pays célèbre les 60 ans de son accession à l'Indépendance.
En cette circonstance heureuse et chargée de symboles, je vous souhaite une bonne fête de l'Indépendance.
Cette fête se déroule dans la région des Cascades. Aux populations de cette région merveilleuse, je souhaite une bonne célébration.
Chers concitoyens,
Notre Indépendance a été possible grâce à nos devanciers qui ont bataillé avec courage, qui se sont donné la main, et qui y ont cru fermement.
Aujourd'hui encore, au moment où les ennemis tentent de remettre en cause cette sacrée indépendance, la combativité de nos devanciers s'élève comme un bouclier.
Au moment où se déroule cette fête se posent des défis que nous devons ensemble relever : la réconciliation nationale, le retour à la paix et les multiples chantiers de développement.
Puissions-nous avoir la force et l'inspiration nécessaires pour avancer dans l'union et avec résilience, et pour bâtir le Burkina Faso que nous aimons tant !
Bonne fête à toutes et à tous !
Le Chef de file de l'Opposition,
Président de l'UPC
Zéphirin DIABRE
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Police nationale du Burkina ont organisé un atelier de validation des modules de formation sur la sécurité aux frontières. L'ouverture est intervenue, le 8 décembre 2020, sous le regard du Conseiller technique du gouverneur de la région du Centre-Sud, Aimé Ouédraogo, représentant le gouverneur.
Le Burkina Faso traverse ces 5 dernières années une situation sécuritaire très difficile avec les multiples attaques terroristes et le déplacement des milliers de populations. Face à cette situation, une adaptation des mesures de sécurisation du territoire s'impose pour plus d'efficacité dans la lutte contre l'insécurité.
C'est ainsi que l'OIM, dans le cadre du projet « Engager les communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma dans la sécurité et la gestion des frontière », financé par le Département d'Etat américain, accompagne le ministère de la Sécurité dans le processus de relecture des modules de formation sur la sécurité des frontières.
Cette révision permettra, selon le représentant de l'OIM à cet atelier, Innocent Ouédraogo, de répondre aux besoins de la situation actuelle marquée par la recrudescence des actions des groupes armés au niveau de la bande frontalière du Liptako-Gourma, les trafics illicites de tout genre et le Covid-19.
Au total six modules de formation ont été révisés. Il s'agit de ceux relatifs à la gestion humanitaire des frontières ; les procédures d'examen des documents et détection des documents frauduleux ; les techniques d'enquête moderne et d'analyse des risques ; le profilage et renseignement de sécurité ; la coopération transfrontalière et l'Accueil aux frontières.
L'atelier de Manga dans la région du Centre-Sud a ainsi permis la validation des contenus de ces modules relus par la haute hiérarchie policière. Durant 48 heures, il a été question pour les responsables de la Police de présenter et intégrer les amendements, observations et propositions d'amélioration des modules de formation ; de valider la forme de qualité rédactionnelle et le contenu des modules de formation. A cela s'ajoute la validation des outils pédagogiques de formation proposés.
Pour sa part, le Conseiller technique du gouverneur de la région du Centre-Sud, Aimé Ouédraogo a, au nom du gouverneur, remercié les organisateurs pour le choix porté sur la région qui est une région frontalière. A l'en croire, cet atelier est d'une importance capitale dans la mesure où il permet de s'assurer que les experts chargés de la relecture des outils d'apprentissage ont effectivement pris en compte les attentes et les orientations stratégiques de l'institution policière en matière de contrôle des flux migratoires d'une part, et de la qualité des modules d'autre part.
Sur ce, il a souhaité un bon déroulement des travaux à travers des échanges fructueux et participatifs pour l'atteinte des résultats escomptés.
Les modules validés seront par la suite disséminés auprès des policiers exerçant aux postes frontaliers soit par des formations au niveau des régions frontalières ou au niveau national.
Pour rappel, dans le cadre de sa mission d'accompagner les structures étatiques dans la gestion de l'immigration et des frontières, l'OIM mène des actions de renforcement des capacités au profit du personnel de la Police nationale. Le but étant de permettre aux services de police intervenant dans la gestion des frontières d'allier les exigences sécuritaires au respect des droits humains en général et des droits des migrants en particulier.
Judith SANOU
Le Faso.net
L'ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a mis fin au « Conseil national de transition » proclamé par les partis d'opposition au lendemain des résultats provisoire de la présidentielle du 31 octobre 2020. Ce geste s'inscrit dans le cadre de l'organisation d'un dialogue national.
C'est sans doute « la transition » la plus courte de l'histoire politique africaine. Le 2 novembre 2020, 48 heures après la présidentielle, l'opposition ivoirienne avait annoncé la création d'un Conseil national de transition (CNT), qui devrait être présidé par l'ex-président Henri Konan Bédié (HKB). Un mois plus tard, le même HKB met fin à cette éphémère transition et ouvre la porte au dialogue, le mercredi 9 décembre 2020. « Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l'opposition, l'organisation d'un dialogue national » (...) qui « remplace évidemment le CNT (Conseil national de transition) que l'opposition ivoirienne avait initialement proposé », a-t-il transmis aux médias.
En ce qui concerne le dialogue national, il appelle à une mobilisation de la population : « J'invite chaque Ivoirien dans chaque village, dans chaque ville à une grande marche pour le dialogue et la paix dont la date sera fixée dans les jours prochains. À cet effet, j'appelle les forces républicaines à encadrer pacifiquement cette grande marche. » HKB va encore plus loin pour demander « la libération immédiate des personnes arrêtées ces derniers mois », comme condition au dialogue national.
Cette sortie médiatique de Henri Konan Bédié intervient en moins d'un mois après sa rencontre avec le président réélu Alassane Ouattara pour ouvrir la page du dialogue. « C'était une première rencontre pour briser la glace et rétablir la confiance", a déclaré Alassane Ouattara. Et HKB d'ajouter : « Nous avons pu briser le mur de glace et le mur de silence ».
Le scrutin du 31 octobre 2020 avait occasionné des affrontements intercommunautaires. Selon le ministre de la Communication Sidi Touré, le bilan global s'établit à 85 morts et 484 blessés. Une crise avant le vote a provoqué la mort de 34 personnes.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
François 1er, à l'état civil François Yaméogo, est un styliste, modéliste et créateur de mode au Burkina. Sa notoriété dans le domaine a dépassé les frontières nationales. Ses mérites ont été reconnus le samedi 5 décembre 2020, au palais de Kosyam. Il a été élevé au rang de chevalier de l'ordre de l'étalon, agrafe mode.
Surnommé le « roi du coton bio au Burkina », François Yaméogo alias François 1er est à la tête d'une semi-industrie produisant du Faso Dan Fani basé dans la cité du cavalier rouge, Koudougou, d'où il est natif. Il a participé à plusieurs défilés et vendu ses tenues à base du coton bio à travers le monde entier.
Sa ligne vestimentaire, griffée François 1er, a pu se frayer un chemin même dans les arcanes de la mode européenne. C'est tout naturellement qu'il a été élevé au rang de chevalier de l'ordre de l'étalon. Il a reçu sa médaille, le samedi 5 décembre 2020, au palais de Kosyam, à l'occasion des festivités de la fête de l'indépendance du Burkina.
C'est tout un symbole pour M. Yaméogo. Car s'il y avait des tenues à base du Faso Dan Fani, le désormais chevalier de l'ordre de l'étalon a le mérite d'être le premier à le faire 100% avec du coton bio. « C'est naturellement un sentiment de joie qui m'anime ce soir. C'est la preuve que peu importe le domaine dans lequel on évolue, nos mérites peuvent être reconnus si on fait bien son travail », a-t-il fait savoir la médaille fièrement suspendue à la poitrine. Il ajoute que la médaille est aussi une invite à mieux faire et qu'il ne comptait pas trahir la confiance que les plus hautes autorités ont placé en lui. Il a dédié la récompense à tous ses collaborateurs.
Obissa Juste MIEN
LeFaso.net
Élevé au rang de Chevalier de l'Ordre de l'Etalon, samedi 5 décembre 2020 par le Président du Faso, le directeur général adjoint de la Banque commerciale du Burkina (BCB), Hubert Léandre Kabré, a présenté sa médaille au personnel de la banque, mardi 8 décembre, en fin d'après-midi. C'était au cours d'une cérémonie qui a connu la présence, du président du Conseil d'administration, Bruno Bamouni et du directeur général, Bashir Karwa.
La progression fulgurante de son produit net bancaire passé de 2 774 millions de Fcfa en juin 2019 à 9 229 millions de Fcfa en novembre 2020, témoigne des efforts fournis par la Banque commerciale du Burkina pour remonter la pente. Après sa traversée du désert, la BCB a aujourd'hui fière allure. Et les résultats parlent d'eux-mêmes : Le coefficient d'exploitation passe de 103% en juin 2019 (la norme étant de 60%, ndlr) à 59,49% en novembre 2020.
Quant au total bilan, il passe de 165 milliards de Fcfa en juin 2019 à 235 milliards de Fcfa en septembre 2020. Autre bonne nouvelle, la BCB dame le pion à trois banques et se hisse à la 7e place au classement interbancaire, en septembre dernier. Cette performance a été reconnue par les autorités qui ont décerné, samedi 5 décembre, la médaille de Chevalier de l'Ordre de l'Etalon à l'un des grands architectes de cette success-story, Hubert Léandre Kabré.
Contre vents et marées
Ce dernier, nommé seulement directeur général adjoint en mai 2019 a réussi à donner un nouveau souffle à la BCB. Et ce n'est pas le président du conseil d'administration, Bruno Bamouni qui dira le contraire. « 2020 constitue pour la banque une année de paradoxe. Il y a eu un enchainement d'événements négatifs et dans le même temps, paradoxalement, la BCB est en train de remonter la pente et faire son petit bonhomme de chemin. Contre vents et marées, M. Kabré a pu tenir la banque comme Atlas a porté la voûte sur ses épaules. Il n'est pas permis à tout le monde de prendre des décisions fortes, souvent impopulaires, pour atteindre des résultats », a laissé entendre le PCA de la BCB. Il a invité le personnel à garder le cap et à faire bloc autour de la direction générale pour l'atteinte des objectifs que la banque s'est fixés.
La recette
« Cette médaille que nous arborons avec fierté est le symbole de chaque parcelle d'effort fourni, le moindre des sacrifices consentis », a affirmé le directeur général adjoint, Hubert Léandre Kabré. A l'en croire, la Banque commerciale du Burkina est désormais sur les rails à « une allure maitrisée par une direction assistée vers une destination assurée ». Quel est le secret de ce grand bond ? Sans ambages, le DGA révèle que la recette a juste consisté à appliquer la stratégie du conseil d'administration qui est de réduire les charges et de développer les produits à grande valeur ajoutée.
« Tressons ensemble les lauriers de notre maison commune »
A l'avenir, la BCB y pense déjà. Elle compte bien reconquérir ses anciens clients passés dans la concurrence et qui voient en cette performance, une occasion de faire de nouveau confiance à la banque « qui les comprend ». Et la BCB, foi de ses premiers responsables, va entamer un processus de digitalisation de ses services afin de développer la banque de demain. « Tressons ensemble et sans relâche, les lauriers de notre maison commune », a lancé le directeur général de la BCB, Bashir Karwa, qui a reçu le 13 octobre 2020, à Kigali au Rwanda, le Prix africain de Développement (PADEV).
Un bonus de plus
« Le meilleur reste à venir », parole du directeur des ressources humaines, Denis Savadogo, qui a exprimé au nom de ses collègues, sa gratitude à la direction générale pour le 7e mois qui leur a été gratifié en juillet 2020. A ce bonus, la banque a décidé de donner des bons d'achats dans des alimentations et magasins aux enfants des employés, en guise de cadeaux des fêtes de fin d'année.
La BCB en bref
La Banque commerciale du Burkina a été créée le 9 avril 1988 dans le cadre d'un partenariat entre l'Etat burkinabè et la Libye, représentée par la Libyan Arab Foreign Bank (LFB). Elle a été officiellement agréée par les autorités monétaires de l'UEMOA en qualité de banque universelle habilitée à traiter toutes opérations de banque le 13 juin 1988 et a ouvert ses guichets au public le 22 décembre 1988. La moitié des actions, pour la partie burkinabè, est détenue par la Caisse nationale de sécurité sociale, le Fonds burkinabè pour le développement économique et social et le ministère de l'Economie, des Finances et du Développement.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé, et le maire de l'arrondissement 7, Seydou Compaoré, ont procédé le jeudi 10 décembre 2020 au lancement des travaux d'entretien des voies dans ledit arrondissement. Il s'agit de 7 km de voies en terre qui seront améneagés dans les secteurs 31, 32 et 33.
Faire de la mobilité urbaine une réalité dans les arrondissements de la ville de Ouagadougou à travers des voies bitumées et en terres, telle est la priorité du Conseil municipal de la capitale burkinabè. Pour ce faire, le Conseil a décidé de doter l'arrondissement 7 des voies en terre. De ces voies, une sera bitumée d'ici avril 2021, à en croire le maire Armand Béouindé.
« La mobilité urbaine était la première des priorités de mon mandat. Cette mobilité urbaine a plusieurs composantes. Il y a la composante des voies bitumées et celle des voies en terre. Pour les voies bitumées, nous avons lancé des travaux dans la ville, fait plusieurs études sur des voies en terre également et nous avons dans notre base de données des études déjà prêtes pour bitumer une cinquantaine de kilomètres de voies dans la ville de Ouagadougou. A notre arrivée à la tête de la mairie, la commune ne disposait pas de matériel. Nous avons pu enfin avoir notre brigade à nous et nous avons fait un programme pour les douze arrondissements de la ville de Ouagadougou » a-t-il déclaré.
En effet, face au manque de voies d'accès dans certains arrondissements, des travaux ont été entrepris. C'est dans ce cadre que l'arrondissement 7 bénéficiera de trois voies en terre. « Nous avons demandé à chaque arrondissement de prévoir à peu près cinq à sept kilomètres de voiries à reprofiler mais en fonction des situations concrètes, nous allons réajuster cela. Pour la principale voie de l'arrondissement 7, le maire a soutenu qu'elle sera bitumée d'ici avril 2021, car ils sont en négociation avec des partenaires. Et nous avons espoir à l'étape actuelle des négociations que d'ici à la fin de cette année, nous allons pouvoir signer un accord de financement » a dit Armand Béouindé.
Pour le maire de l'arrondissement 7, Seydou Compaoré, cette voie principale mène vers un centre de santé et elle est impraticable. « J'avoue que le lancement des travaux de cette voie ce matin est un ouf de soulagement. Les politiciens résument la gestion de la mairie au reprofilage des voies. Une fois que les voies sont impraticables on juge le maire à partir de là, tout en oubliant que le maire n'a pas les moyens. Le maire d'un arrondissement n'a pas les moyens pour reprofiler les voies » a-t-il fait savoir.
Si pour certains, ce lancement vient en retard, le premier responsable de l'aménagement du territoire, Razack Tapsoba, relativise. « Il y avait la volonté mais on n'avait pas le matériel. Aujourd'hui à travers ce que nous avons acquis, nous allons faire le tour des douze arrondissements de la ville de Ouagadougou ».
Un incident
Cependant la cérémonie de lancement a été marquée par un incident entre les militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) accompagnant leur responsable, Razack Tapsoba, et ceux du maire de l'arrondissement 7. En effet, pendant l'interview du maire de l'arrondissement 7, un militant a essayé d'interrompre ce dernier parce que le maire de la commune, Armand Béouindé, voulait partir. Ce comportement n'était pas du goût de ceux qui accompagnaient le maire de l'arrondissement qui est du parti de l'Union pour le progrès et le changement (UPC). En présence des autorités, les deux camps ont failli en venir aux mains.
Issoufou Ouédraogo
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Ce 10 décembre, nous célébrons la Journée des droits de l'homme. Ce jour anniversaire de la signature, en 1948, de la Déclaration universelle des droits de l'homme mérite toute notre attention. Aujourd'hui, il est plus important que jamais de rappeler que les droits de l'homme sont universels et indivisibles et que nous ne pourrons jamais cesser d'agir pour les défendre.
La pandémie de coronavirus a amplifié et exacerbé certains des plus grands défis auxquels le monde est confronté, notamment en ce qui concerne les droits de l'homme, la démocratie et l'état de droit. Dans de nombreuses régions du monde, nous avons observé des tendances inquiétantes - censure et restrictions à la liberté d'expression, discrimination, aggravation des inégalités, augmentation de la violence à l'égard des femmes et des filles, ainsi que détentions arbitraires - que rien ne saurait justifier, tandis que s'organise la riposte face au coronavirus. Mais une chose est claire : l'Union européenne reste déterminée à respecter et protéger les droits de l'homme pour tous et à en garantir l'application effective ; cette valeur fondatrice continuera à guider toutes nos actions. Personne ne doit être laissé-pour-compte, aucun droit de l'homme ne doit être bafoué.
La pandémie de coronavirus a également ouvert la voie à une action collective plus forte. Dans le paysage géopolitique en mutation d'aujourd'hui, l'Union européenne reste le défenseur le plus ardent d'un multilatéralisme centré sur les droits de l'homme.
Ce jour est l'occasion de rappeler ce que l'Union européenne a accompli pour faire progresser les droits de l'homme partout dans le monde. Cette année, des succès notables ont été enregistrés. En pleine pandémie mondiale, l'UE a adopté son nouveau plan d'action en faveur des droits de l'homme et de la démocratie, qui fixe une feuille de route ambitieuse pour l'action extérieure pendant les cinq prochaines années. Ce plan d'action est l'occasion de redynamiser les efforts que nous déployons en faveur des droits de l'homme et de la démocratie.
La mise en place d'un régime mondial de sanctions de l'UE en matière de droits de l'homme, qui nous habilite à imposer des sanctions, assorties de gels des avoirs et d'interdictions de pénétrer sur le territoire de l'Union, à l'encontre des personnes impliquées dans de graves violations et atteintes en matière de droits de l'homme, est une autre mesure tangible qui renforcera encore l'action collective en faveur des droits de l'homme.
Tout au long de cette année, l'UE a joué un rôle de premier plan au sein des institutions multilatérales qui s'emploient à défendre les droits de l'homme. La mise sur pied de coalitions transrégionales à l'appui de l'action des Nations unies a été une priorité absolue. Notre travail en soutien à l'action des Nations unies concernant la Biélorussie l'illustre parfaitement. L'Union européenne s'est efforcée de remettre toute la thématique des droits de l'homme au centre de l'attention et de bâtir des alliances à cet égard.
Sur le terrain, les délégations de l'UE et les ambassades des États membres ont soutenu les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l'homme, en intervenant parfois pour les mettre hors de danger, en menant un travail d'observation lors de procès dans de nombreuses régions du monde, de la Russie à la Colombie en passant par Hong Kong, et en collaborant à des projets qui font progresser les droits des femmes et des filles ainsi que ceux des personnes en situation de vulnérabilité, qui défendent la liberté des médias et qui soutiennent la société civile. L'UE et ses États membres feront de la promotion de la pleine jouissance par les femmes et les filles de leurs droits fondamentaux, de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles une priorité.
Il reste toutefois beaucoup à faire. À l'horizon 2021 et au-delà, l'Union européenne est déterminée à travailler aux côtés de ses partenaires pour jouer un rôle de premier plan en matière de droits de l'homme et pour œuvrer au renforcement de la protection des droits de l'homme dans le monde de l'après COVID-19.
Josep Borrell/Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité / Vice-président de la Commission européenne
Délégation de l'Union Européenne au Burkina Faso
01 BP 352 Ouagadougou 01 - Tél. 25 49 29 00 Fax : 25 49 29 99 https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr delegation-burkina-faso@eeas.europa.eu
A l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance du Burkina Faso dans la ville de Banfora, la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY) a décidé d'accompagner le gouvernement à travers son ministère de la Santé. C'est ainsi qu'elle a fait don de 165 bouteilles de 12,5kg de gaz à la direction régionale de la Santé des Cascades, ce jeudi 10 décembre 2020. La valeur du geste est estimée à plus de trois millions de francs CFA.
C'est la deuxième année consécutive (après Tenkodogo en 2019) que la SONABHY accompagne le ministère de la Santé à l'occasion de la fête commémorative de l'indépendance. Un geste qui vise à soutenir le gouvernement dans ses efforts de quête de meilleurs soins aux populations.
Aujourd'hui, c'est la direction régionale de la Santé des Cascades qui est l'heureuse bénéficiaire du geste. Composé de 165 bouteilles de 12,5Kg de gaz, ce don a une valeur estimée à plus de trois millions de francs CFA. Pour le directeur commercial et marketing de la SONABHY, Daniel Bassolé, le geste démontre l'importance que la société accorde à la problématique de la santé au Burkina.
Il a ainsi fait savoir que le besoin en gaz se faisait sentir au niveau des districts sanitaires de la région des Cascades. « Au niveau des centres de santé, il y a des matériels qui marchent avec du gaz. Et la direction de la Santé des Cascades nous avait souligné le manque de gaz. C'est en fonction de ces besoins exprimés que la SONABHY a décidé de l'accompagner avec des bouteilles de gaz », a-t-il expliqué. Aussi, il a saisi l'occasion pour rappeler la présence de la société nationale burkinabè d'hydrocarbures à la foire du 11 décembre à Banfora afin de pouvoir sensibiliser les populations mais aussi pour faire la promotion de leurs produits.
Le don est apprécié à sa juste valeur par la directrice régionale de la Santé des Cascades, Olivia Ouédraogo. A l'en croire, la gestion de la chaine du froid est un élément assez essentiel dans la lutte contre les maladies vitales par la vaccination. « La réussite de la chaine du froid est un élément assez essentiel pour la qualité de la vaccination. Et ces bouteilles de gaz sont vraiment essentielles pour cette gestion de la chaine d'approvisionnement.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
La 6e et dernière journée des phases de poule de la ligue des champions d'Europe 2020-2021 s'est disputée le mardi 8 et mercredi 9 décembre 2020. A l'issue de cette dernière journée, les 16 équipes qui ont obtenu leurs tickets qualificatifs des huitièmes de finales sont désormais connues. Sur les 16 formations qui ont le droit de poursuivre la compétition, la part belle revient aux clubs anglais, allemands, italiens et espagnols.
Les phases de groupe de la prestigieuse ligue des champions d'Europe sont terminées. De 32 équipes réparties en 8 groupes au départ, elles ne sont plus que 16 à poursuivre l'aventure des huitièmes de finale. Ces 16 équipes représentent 6 pays européens à savoir l'Espagne (4 représentants), l'Allemagne (4 représentants), l'Italie (3 représentants), l'Angleterre (3 représentants), la France (1 représentant) et le Portugal (1 représentant).
Dans chaque groupe, seuls les deux premiers pouvaient se qualifier pour la suite de la compétition. Le 3e de chaque groupe est reversé en 16e de finale de la ligue Europa et le 4e et dernier du groupe est d'office éliminé.
En attendant le tirage au sort prévu pour ce lundi 14 décembre 2020, voici les clubs qualifiés poule par poule :
Groupe A : Composé au départ du Bayern Munich (Allemagne) détenteur de la coupe, l'Atlético Madrid (Espagne), Salzboug (Autriche) et Lokomotiv de Moscou (Russie), ce sont le Bayern Munich 1e et l'Atlético Madrid 2e qui disputeront les huitièmes de finale. Salzbourg, classé 3e, jouera la ligue Europa et le Lokomotiv de Moscou dernier est éliminé.
Groupe B : Ce groupe était composé du Real Madrid (Espagne), de l'Inter Milan (Italie) du Shakhtar Donetsk (Ukraine) et du Borussia Mönchengladbach (Allemagne). A la fin des phases de groupe, le Real Madrid et le Borussia Mönchengladbach sont les deux qualifiés pour les huitièmes de finale. Classé 3e, le Shakhtar Donetsk est reversé en ligue Europa et l'Inter Milan 4e quitte la compétition. Une élimination qui constitue une grande contre-performance pour l'équipe italienne, positionnée au départ de la compétition pour accompagner le Real Madrid aux deux premières places.
Groupe C : Il était constitué de Manchester City (Angleterre), du FC Porto (Portugal), de l'Olympiakos (Grèce) et de l'Olympique de Marseille (France). Et après six journées disputées en phases de groupes, seuls Manchester City 1e et le FC Porto 2e ont validé leurs billets pour les 8es de finale. L'Olympiakos est repêché pour la ligue Europa grâce à sa 3e place et l'Olympic de Marseille dernier de ce groupe dit adieu à l'Europe.
Groupe D : C'est le groupe de Liverpool (Angleterre), de l'Ajax d'Amsterdam (Pays-Bas), de l'Atalanta Bergame (Italie) et de Midtjylland (Danemark). Au finish, Liverpool et l'Atalanta Bergame respectivement 1e et 2e sont qualifiés pour les huitièmes de finale tandis que l'Ajax 3e se consolera avec la ligue Europa et les Danois de Midtjylland quittent l'Europe.
Groupe E : Le FC Séville (Espagne), Chelsea (Angleterre), Krasnodar (Russie) et Rennes (France) composaient cette poule. Chelsea 1e et Séville 2e sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Classés 3e, les Russes du Krasnodar joueront la ligue Europa et Rennes 4e est éliminé de toute compétition européenne.
Groupe F : Il est composé du Borussia Dortmund (Allemagne), du Zenit Saint Petersbourg (Russie), de la Lazio de Rome (Italie) et du club Brugge (Belgique). Dortmund 1er et la Lazio 2e obtiennent au terme des 6 journées leurs tickets pour les huitièmes de finale. Le club Brugge classé 3e est repêché en ligue Europa et le Zenit Saint Pétersbourg est éliminé.
Groupe G : C'est le groupe des deux stars mondiales du football, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Il s'agit précisément du FC Barcelone de Lionel Messi (Espagne), de la Juventus de Turin de Cristiano Ronaldo (Italie), du Dynamo Kiev (Ukraine) et de Ferencvaros (Hongrie). A l'issue des phases de poule, la Juventus 1re et le FC Barcelone 2e sont qualifiés pour la suite de la compétition. Les Ukrainiens du Dynamo Kiev classés 3e, joueront la ligue Europa et les Hongrois de Ferencvaros sont éliminés.
Groupe H : Constitué du Paris Saint-Germain (France), Manchester United (Angleterre), le RB Leipzig (Allemagne) et Istanbul Basaksehir (Turquie). Ce sont le PSG 1e et le RB Leipzig 2e du groupe qui se qualifient pour les 8es de finale. Manchester United 3e se contentera de la ligue Europa et Istanbul Basaksehir est carrément éliminé des compétitions européennes.
Dans ce groupe, le match de la 6e journée entre le PSG et Basaksehir s'est joué en deux actes. En effet, après 13 minutes de jeu, le match a été arrêté après des propos racistes du 4e arbitre officiel à l'endroit du Camerounais Achille Webo, officiel de l'équipe turc de Basaksehir. Pour marquer leur solidarité et désavouer de tels comportements les 22 acteurs ont alors décidé de quitter le terrain. Un fait qualifié de grave et assez rarissime dans le monde de football.
L'UEFA, l'instance dirigeante du football européen qui a ouvert une enquête sur cet incident a procédé au changement des arbitres et fait rejouer le match, gagné par le PSG 5 à 1 le lendemain mercredi 9 décembre 2020.
Voici ainsi donc les 16 clubs qualifiés pour les huitièmes de finale de l'édition 2021 de la ligue des champions d'Europe : Le Bayern Munich, la Juventus de Turin, Chelsea, Liverpool, le Borussia Dortmund, Manchester City, le PSG, le Real Madrid, le FC Barcelone, le FC Séville ; le FC Porto, l'Atlético Madrid, la Lazio de Rome, le Borussia Mönchengladbach, l'Atalanta Bergame et le RB Leipzig. Pour l'Europa ligue, les 8 clubs reversés en 16es de finale sont : Salzbourg, Shakhtar Donetsk, Olympiakos, Ajax d'Amsterdam, Krasnodar, Club Brugge, Dynamo Kiev et Manchester United.
Le tirage au sort des affiches de ces huitièmes de finale aura lieu le lundi 14 décembre 2020 à partir de 11h GMT à Nyon (Suisse) au siège de l'UEFA, l'instance dirigeante du football européen.
J E.Z.
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La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a animé une rencontre en ligne, le mercredi 9 décembre 2020, pour sensibiliser sur le Bureau d'informations et de crédit (BIC). Cette sensibilisation visait à faire connaitre le BIC dont l'existence et le fonctionnement sont méconnus du grand public. La BCEAO est appuyée dans le cadre de cet instrument par la Société financière internationale (SFI).
L'accès au financement est le levier le plus important pour le développement d'un pays. Chose qui est très limitée, voir très faible au sein des pays membres de l'Union monétaire ouest africaine (UMOA).
La BCEAO, selon Madani Touré, conseiller au sein de l'institution, a compris que l'absence d'information sur le prêteur est l'une des principales contraintes. Parmi les actions engagées pour pallier cette contrainte, figure le développement par la BCEAO du Bureau d'informations et de crédit (BIC) qui couvre l'ensemble des huit pays membres de l'UMOA. Cependant, le public ne s'en sert pas suffisamment faute de connaissances approfondies sur cet instrument. La séance du mercredi 9 décembre vise à amener le grand public à mieux connaitre cet instrument et à se l'approprier.
Un Bureau d'information et de crédit (BIC), selon Oscar Marebou, représentant de la SFI, est une institution qui collecte auprès des organismes financiers, des sources publiques et des grands facturiers (SONABEL, ONEA et les téléphonies mobiles), des données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement d'un emprunteur, traite les informations collectées et commercialise les produits dérivés de ces informations.
De la nécessité d'accroitre le potentiel financier pour les TPME
Selon Adamou Sambaré, directeur général du BIC de l'UMOA, la mise en place d'un BIC vise à réduire l'asymétrie d'informations entre les prêteurs et les emprunteurs afin d'améliorer l'accès des populations aux services financiers à des coûts réduits. Il vise également à assainir la qualité du portefeuille des établissements assujettis via une meilleure gestion des risques et d'accroître l'efficacité de la supervision de l'activité de crédit via l'anticipation du surendettement des emprunteurs et la maîtrise du risque systémique.
Si vous avez une bonne côte de solvabilité, explique Oscar Marebu, vous pourrez peut-être négocier de meilleures conditions de prêt avec votre banque et obtenir des prêts plus abordables et plus accessibles. Le BIC fait également la promotion des pratiques responsables en matière de prêts et aide les emprunteurs à éviter les surendettements. Pour Oscar Marebou, le Crédit bureau est l'une des solutions pour offrir du crédit au 70% de la population. Au Maroc, par exemple, cet instrument a permis de diminuer les prêts douteux ou mauvais de 61,9% et de dénombrer plus de 40% des femmes pour les nouveaux crédits accordés.
Débuté en 2016 avec environ 30 000 personnes sur sa banque de données, le CreditInfo-volo du BIC de l'UMOA compte à ce jour plus de 9 millions de personnes et environ 200 000 entreprises.
Etienne Lankoandé
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Composé de dix membres appelés « sages », le Conseil constitutionnel joue un rôle capital dans le processus électoral, notamment dans le déroulement du scrutin, le contentieux électoral et dans la proclamation des résultats définitifs. Mais qui sont ces dix membres sur qui repose cette responsabilité ? Projecteurs !
Kassoum Kambou, magistrat de grade exceptionnel
Nommé président du Conseil constitutionnel en février 2015, Kassoum Kambou a prêté serment le 13 mars 2015. Il est le troisième président de cette haute juridiction de l'Etat en matière constitutionnelle et électorale. Il a remplacé à ce poste Dé Albert Millogo. Le président Kambou est un magistrat de grade exceptionnel qui, à sa nomination, totalisait 32 ans d'expériences dans la magistrature et dans le domaine des droits de l'homme. Avant sa nomination, il était conseiller à la Chambre commerciale de la Cour de Cassation à Ouagadougou. Il a été, par ailleurs, président de la Commission d'enquête indépendante sur l'affaire Norbert Zongo.
Haridiata Dakouré/Seré, magistrate de grade terminal
Arrivée en mars 2015 comme membre de l'institution, Haridiata Dakouré/Seré est une magistrate de grade terminal, classe exceptionnelle à la retraite. Elle a également été membre du Conseil d'administration du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Elle a occupé plusieurs hauts postes, dont la présidence du Conseil d'Etat et du réseau panafricain pour la promotion des droits des femmes (WILDAF). Elle a aussi été directrice générale de l'École nationale d'administration et de magistrature (ENAM).
Bouraïma Cissé, commissaire de Police
Il a prêté serment en avril 2015. Bouraïma Cissé était, à sa nomination, commissaire de Police à la retraite.
Véronique Bayili/Bamouni, magistrate de grade exceptionnel.
Elle a remplacé Bamitié Michel Karama décédé en mai 2019. Titulaire d'une maîtrise en droit, option droit judiciaire et du diplôme de l'Ecole nationale d'administration de magistrature (ENAM), section magistrature, elle a occupé plusieurs fonctions dans l'appareil judiciaire du Burkina Faso. Depuis 2016 jusqu'à sa nomination au Conseil constitutionnel (elle a prêté serment le 4 octobre 2019), Véronique Bayili/Bamouni était conseillère à la Chambre, chargée de contrôle des opérations de l'Etat à la Cour des comptes.
Victor Kafando, magistrat de grade exceptionnel
Il a prêté serment en avril 2015. Victor Kafando est un magistrat de grade exceptionnel, 4e échelon et a occupé plusieurs fonctions, dont celles de conseiller à la Cour des comptes et de président de Chambre de ladite Cour.
Georges Sanou, magistrat de grade exceptionnel
Il a prêté serment en fin 2011. Magistrat de grade exceptionnel, 4e échelon, il a été, entre autres, Premier président de la Cour d'Appel de Bobo-Dioulasso. Son mandat de 9 ans finit dans ce mois de décembre. Signalons que sauf pour son président, les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour un mandat unique de neuf ans. Ils sont renouvelables par tiers tous les trois ans.
Sibila Franck Compaoré, magistrat
Il a également prêté serment en fin décembre 2011. Sibila Franck Compaoré a été, entre autres, vice-président de la Haute Cour de justice et contrôleur d'Etat à l'Autorité supérieure du Contrôle de l'Etat (actuelle Autorité Supérieure de Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption). Son mandat également finit dans ce mois de décembre.
Larba Yarga, Idrissa Kéré et Balamine Ouattara
Nommés en fin novembre 2017, Larba Yarga, Idrissa Kéré et Balamine Ouattara ont, eux, prêté serment en fin décembre 2017. Les trois nouveaux membres ont fait leur entrée au Conseil constitutionnel suite à leur nomination en remplacement de trois autres membres dont les mandats de 9 ans sont arrivés à expiration.
Le premier cité, Larba Yarga, est juriste de formation, enseignant de droit public à la retraite et a été ministre de la Défense, ministre de la Justice et député. Il a remplacé Gomtirbou Anatole Tiendrébéogo (2014-2017). Celui-ci avait remplacé le défunt magistrat Salifou Nébié (2008 – 2014).
Idrissa Kéré, magistrat de grade exceptionnel, a remplacé Gnissinoaga Jean-Baptiste Ouédraogo (2008-2017). M. Kéré a occupé plusieurs hautes fonctions au plan national et international, dont celles de Chargé de missions auprès du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique ; de directeur des affaires juridiques, de la documentation et de la communication au Secrétariat permanent de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des affaires (OHADA) et de directeur des affaires juridiques et des relations avec les institutions de l'OHADA.
Quant à Balamine Ouattara, il est aussi magistrat de grade exceptionnel. Il a remplacé Maria Gorretti Sawadogo (2008-2017). M. Ouattara a occupé plusieurs postes de responsabilité sur l'échiquier national et international. Il a été Conseiller juridique à la présidence du Faso et directeur général du bureau burkinabè des droits d'auteur (BBDA).
Aperçu du rôle du Conseil constitutionnel dans les élections
Le rôle du Conseil constitutionnel dans l'organisation de l'élection du président du Faso se situe préalablement aux opérations de vote dans la limite de la gestion du contentieux des candidatures et à la publication de la liste définitive des candidats à l'élection présidentielle. Il contrôle les élections nationales (présidentielle, législatives et référendaire).
Pour veiller à la régularité des opérations électorales, le Président du Conseil constitutionnel nomme par ordonnance, des délégués choisis parmi les membres de cette institution. Les membres du Conseil constitutionnel étant limités, l'institution fait appel aux autres juridictions aux fins de couvrir le territoire national.
Pour ce qui est de la gestion du contentieux post-électoral et de la proclamation des résultats, elles s'articulent autour de la gestion du contentieux électoral, de la régularité du scrutin, du dépouillement et de la proclamation des résultats définitifs.
Pendant la campagne électorale, son rôle n'est pas aussi visible, mais à ce niveau, il veille à l'égalité entre les candidats. Il intervient donc, le cas échéant, auprès des autorités compétentes pour que soient prises toutes mesures susceptibles d'assurer cette égalité.
O.L
Lefaso.net
Dans la matinée du mercredi 9 décembre 2020, nous avons été informé de ce qu'un jeune homme a succombé à des coups de feu tirés par un élément du commissariat de police du district de Tanghin-Dassouri.
Sans désemparer une équipe de mon parquet composée de deux (2) substituts du procureur s'est transportée sur le terrain pour diriger les constatations d'usage menées par des officiers et agents de police judiciaire de notre ressort.
Pour les besoins des actes médico-légaux, le corps de la victime a été transporté à la morgue d'un hôpital de Ouagadougou.
Le fonctionnaire de police en cause est gardé à vue pour les besoins de la procédure.
Tous les actes d'enquête seront diligemment posés pour élucider les circonstances de ce tragique incident et permettre l'application de la loi.
Nous présentons à la famille et aux proches de la victime nos sincères condoléances. Nous leur manifestons toute notre compassion dans cette douloureuse épreuve et les invitons à la préservation de la tranquillité publique.
Fait au Parquet le 10 décembre 2020
Le Procureur du Faso
YODA Harouna
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