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Commune de Kantchari : Le maire Fidèle Ouoba loue les actions de l'association « Les amis de Kantchari »

Tue, 25/02/2020 - 12:44

« La solidarité, c'est aider chacun à porter le poids de la vie et à la rendre plus facile », selon Henri-Frédéric Amiel. Ce n'est pas la commune de Kantchari qui dira le contraire. Puisque depuis 1994, cette commune baigne sous les bonnes grâces de la solidarité des amis venus de la France mais aussi de l'Autriche, pour appuyer l'essor du secteur de l'éducation et de la culture. Les réalisations dans ce secteur, pour cette commune, parlent d'elles-mêmes. Pour en savoir plus sur les actions de cette association dénommée « Les amis de Kantchari », nous avons rencontré, vendredi 21 février 2020, le maire de la commune, Fidèle Kanlanfé Ouoba. C'est avec émotion qu'il raconte ce que l'association a fait pour sa commune depuis 1994.

Lefaso.net : Comment présentez-vous l'association « Les amis de Kantchari » ?

Fidèle Kanlanfé Ouoba : L'association « Les amis de Kantchari » a été créée en 2005 et est basée à Valence en France. Mais la relation entre les membres de cette association et la commune de Kantchari date de 1994. C'était dans le cadre d'un partenariat entre la Fédération des œuvres laïques de Drôme appelée la FOLD. En son temps, cette FOLD avait participé à la construction du lycée départemental de Kantchari à travers l'envoi de jeunes pendant près de trois semaines pour qu'ensemble, avec les ouvriers et jeunes de Kantchari, ils s'aident pour la construction.

C'est ainsi jusqu'en 2005, les membres ont jugé de la nécessité de créer une association pour pouvoir mener plus d'actions au niveau de la commune. Cette association est reconnue comme association d'utilité publique en France et aujourd'hui, on a aussi cette reconnaissance officielle au niveau du Burkina Faso, depuis le 24 janvier 2020.

Comment cette association est-elle arrivée à Kantchari ?

Pour la petite histoire, cette association est arrivée à Kantchari grâce à des ressortissants de Kantchari qui avaient leurs amis au niveau de la France. C'est dans ce cadre que les amis français ont d'abord séjourné à Kantchari, au Burkina Faso, pour voir ce qu'ils pouvaient faire. Au départ, ils ont apporté un soutien avec du matériel de santé accordé au dispensaire et par la suite, ils se sont plus focalisés sur l'éducation et la culture où ils mènent beaucoup plus d'actions.

Quelles sont les réalisations dont la commune a bénéficié depuis 2005, dans le cadre de ce partenariat ?

Comme je le disais, les actions de l'association n'ont pas commencé en 2005. Dans le monde de l'éducation, pour ceux qui connaissent le lycée départemental de Kantchari, c'est un lycée qui comprend environ 25 salles de classes, un laboratoire, une bibliothèque, une salle informatique, des bâtiments administratifs, un complexe sportif aux normes internationales. Toutes ces infrastructures ont été construites dans le cadre de ce partenariat à 80% financé par l'association.

Et cela relève du gros investissement que ces amis ont fait à Kantchari. Mais comme la commune est jeune, c'est donc à partir de la communalisation intégrale qu'elle a commencé à apporter sa contribution qui représente 20% du coût des investissements réalisés dans le cadre du partenariat. En plus de ça, et toujours dans le monde de l'éducation, on a en gros une quinzaine d'écoles primaires de trois classes, des logements pour enseignants, des bâtiments administratifs dans certains collèges de la place, parce qu'il arrive que l'Etat construise des collèges sans prévoir des bâtiments administratifs.

Il y a aussi des équipements en tables-bancs pour ces écoles qu'ils construisent. Au niveau du lycée, nous avons une bibliothèque appelée « Bibliothèque communale », qui comprend autour de 4 000 ouvrages, entièrement financée par l'association. Il y a également les équipements sportifs. Aujourd'hui, ils ont aussi équipé la CEB [Circonscription d'éducation de base] de Kantchari en photocopieuses, et le lycée aussi. Ce sont là les grosses actions dans le secteur de l'éducation.

Dans le monde de la culture, quand on parle de bibliothèque et de sport, nous les classons dans cette catégorie. Il y avait des jeunes qui venaient auparavant, à l'occasion de quoi il y avait des activités culturelles, mais à cause de la situation sécuritaire, cela ne se fait plus.

Comment l'exécution de tous ces projets se fait sur le terrain ?

Sur le terrain, nous travaillons sur la base d'un plan triennal. Nous signons en général un plan triennal, sur lequel nous essayons de faire la planification des activités à mener sur les trois prochaines années. Et maintenant nous signons une convention de cofinancement chaque année, entre la commune et l'association pour la répartition des charges.

Maintenant, après signature de la convention de cofinancement, ensemble, nous décidons parce que là également ils ont ce souci d'avoir des investissements bien réalisés, d'être certains que l'argent qui a été apporté, qui est l'argent du contribuable français, a été utilisé comme il faut. Donc on choisit de commun accord une entreprise qui réalisera l'infrastructure. Aujourd'hui, avec leur représentation qui est sur place ici, elle se charge dorénavant de suivre les travaux. Donc à partir de la France, ils suivent l'état d'avancement de ces travaux et ils effectuent les paiements de façon partielle, directement au niveau de l'entreprise.

En plus de cette convention, il y a des activités qui sont prises en charge de façon extra par l'association, parce que ce sont des activités ponctuelles qui arrivent par moment de façon fortuite. Si je considère en 2018, pour la cantine, ils avaient constaté à un moment donné qu'il était difficile pour nous de pouvoir tenir jusqu'en fin d'année. Donc ils avaient apporté une contribution ponctuelle avec des vivres d'environ 3 millions de F CFA.

Dans le cadre de ce partenariat, est-ce qu'il y a des enfants de familles démunies qui bénéficient de parrainage ou d'autres qui bénéficient de bourses pour poursuivre leurs études ailleurs ?

Les parrainages se faisaient. Mais par la suite, cela a été stoppé parce qu'il y a eu une mauvaise gestion de ce parrainage en matière de bourses. J'ai omis de dire que grâce à cette collaboration, il a été entre temps question de construction d'un centre d'hébergement que nous avions appelé « internat », qui permettait aux jeunes qui n'avaient pas de tuteur à Kantchari, d'avoir un lieu d'hébergement moyennant une contribution annuelle. Et ils prenaient en charge un certain nombre d'enfants, pour lesquels ils payaient l'hébergement. Mais à un moment donné, il y a eu une mauvaise gestion du centre et du même coup un arrêt des parrainages. Ce qui a mis un terme à ce système de parrainage.

Mais il n'y a pas eu d'élèves qui ont bénéficié de bourses pour aller étudier ailleurs. Et nous saluons l'esprit de solidarité qui a prévalu à la suite de cela. Ç'aurait été d'autres personnes, elles se seraient retirées tout simplement de la commune. Mais ils sont restés parce que pour eux, il n'est pas question que les erreurs des parents soient imputables aux enfants et compromettent l'accès à l'éducation pour ces derniers. Mais on a mis un terme au système de parrainage, et nous sommes en train de réfléchir à d'autres formes d'appui.

Quels sont les acquis engrangés dans la commune grâce à ce partenariat en termes de taux de scolarisation, de changement des mentalités, d'habitudes, etc. ?

Je n'ai pas de statistiques à ce niveau, mais ce que je sais, c'est que leur présence a contribué énormément. Moi je fais partie de la deuxième promotion du collège d'enseignement général de Kantchari qui a été ouvert en 89-90. Lorsque nous arrivions en 90 en 6e, nous étions dans un établissement de quatre classes. Et quand ils sont arrivés, ils ont trouvé un autre site plus grand où ils ont investi.

Et aujourd'hui, ce n'est pas pour vanter ma commune, mais elle a le plus grand établissement de la province, d'abord en termes de nombre de classes, mais aussi et surtout en termes de commodités. Les enfants sont initiés depuis la 6e à l'outil informatique et bien d'autres aspects comme la bibliothèque et le complexe sportif. Et aujourd'hui, beaucoup de cadres sont sortis de cet établissement. Donc l'impact est très visible, mais comme je le disais, je ne saurai vous donner des statistiques.

Est-ce que dans le cadre de ce partenariat, il arrive qu'une équipe de la mairie de Kantchari séjourne à l'extérieur pour un partage d'expériences ou une visite quelconque ?

Ça, c'est monnaie courante. Personnellement, je ne peux pas compter le nombre de fois où j'ai été à l'extérieur pour que l'on discute de certaines choses dans le cadre de ce partenariat. Et comme je le disais, il y a beaucoup de perspectives pour ce partenariat. Les membres du bureau de cette association sont des personnes de la soixantaine, donc le plus souvent à la retraite.

Ce n'est pas tous les membres de l'association qui peuvent faire le déplacement. Donc nous sommes souvent obligés de nous déplacer là-bas pour témoigner aussi de ce qui se passe réellement sur le terrain. Une chose est qu'eux, ils viennent, mais c'est bon aussi souvent que les bénéficiaires directs puissent aussi se rendre là-bas.

On sait aussi que la mairie de Kantchari a vécu un moment de querelles intestines. Est-ce que ces querelles n'ont pas impacté ce partenariat ?

Oui, ça c'est sûr qu'il y a eu beaucoup d'effets et des effets néfastes surtout. C'était la délégation spéciale, alors qu'en général les partenaires préfèrent travailler avec les élus, plutôt que des délégations spéciales. Mais ils ont poursuivi quand même leurs actions avec les entreprises avec lesquelles ils avaient travaillaient sur le terrain, jusqu'à notre arrivée où on a renoué le contact avec eux et les relations sont reparties de plus bel. Aujourd'hui nous avons beaucoup de projets en perspectives.

Est-ce qu'aujourd'hui on peut dire que ces querelles internes sont véritablement finies pour que les acteurs et leurs partenaires puissent se pencher véritablement sur le développement de la commune ?

C'est vrai que beaucoup de gens, quand on parle de Kantchari, ils pensent que c'est une commune toujours dans une crise. Je veux rassurer tout le monde qu'à Kantchari, aujourd'hui, tout va très bien. Les problèmes dans la vie, ça peut toujours arriver mais il faut se dire que cela a été un manque de dialogue suite à certaines divergences. Certes, par moments on ne peut pas avoir tout ce qu'on veut mais dans la concertation il y a des compromis.

Donc aujourd'hui, au niveau de Kantchari, les querelles intestines relèvent du passé. Si aujourd'hui ces personnes qui se querellaient peuvent s'asseoir sur la même table, se saluent et se parlent, moi je me dis que les querelles sont maintenant un mauvais souvenir. Et cela est à mettre à l'actif de tous les fils et filles de Kantchari qui ont tout fait pour que des solutions soient trouvées. Et je profite de l'occasion pour leur dire à nouveau merci.

Est-ce que le contexte d'insécurité ne joue pas sur les visites et les investissements de l'association dans la commune ?

L'insécurité a un impact sur ce que nous faisons et cela sur tous les plans. Ce n'est pas seulement dans ce que nous faisons avec les membres de l'association. Parce que nous-mêmes, fils de la commune, aujourd'hui, il y a des endroits où nous ne pouvons pas aller à cause de cette insécurité. Il y avait des investissements qui étaient prévus dans certaines zones et aujourd'hui, tout cela se trouve compromis, les entreprises ne veulent pas y aller, au risque de se faire agresser.

Donc aujourd'hui, nous avons des marchés qui sont en instance parce qu'il y a des zones où les entreprises ne peuvent pas arriver. Nous sommes en train de voir les possibilités de délocalisation et là, ce sont les sessions municipales qui peuvent décider. Maintenant, pour ce qui est des amis de Kantchari, chaque année, ils venaient au Burkina, arrivaient jusqu'à Kantchari pour parcourir les villages et voir ce qu'ils ont réalisé comme infrastructures scolaires.

Et je me rappelle en 2017, nous avions construit une école dans un hameau de cultures. Et quand ils sont arrivés à la rentrée, ils ont vu que dans cette école, pour l'ouverture, au CP1, il y avait plus de 90 élèves. Ils ont fait des photos et vraiment cela les a beaucoup marqués parce que chez eux, c'est tout au plus 25 élèves dans une même classe. Vous comprendrez donc que quand ils arrivent et qu'ils touchent du doigt les réalités sur le terrain, ça les touche et ils ont le courage pour aller de l'avant.

En 2019, ils sont arrivés. On s'est seulement contenté de rester à Ouaga, discuter de nos projets et leur transmettre les images, les vidéos et tout ce qui est information. Ça ne suffit pas. Moi j'aurais souhaité que les amis de Kantchari aillent sur le terrain comme on le faisait de par le passé où ils y restaient avec les populations pendant plus d'une semaine. Et cela n'est plus possible à cause de cette situation d'insécurité.

Plan de masse du futur collège lycée d'enseignement technique et professionnel

Est-ce qu'il y a des domaines où vous auriez souhaité plus d'appui que l'éducation et la culture ?

C'est vrai qu'on a d'autres domaines de priorité, notamment la santé et l'eau. Mais nous avons investi pendant beaucoup d'années dans le domaine de l'éducation et c'est le meilleur domaine pour nous.

Quelles sont les perspectives dans le cadre de ce partenariat ?

Avec cette association, nous avons mené la réflexion ensemble et nous avons abouti au fait que beaucoup de choses ont été faites et on pensait à mettre en place une commission qui allait réfléchir sur une vision prospective. Quelle sera l'éducation au niveau de Kantchari dans les dix années à venir et à en tenir compte dans nos actions. Deuxièmement, nous avons, depuis 2018, réfléchi à aller vers l'enseignement technique.

Aujourd'hui, dans la région de l'Est, il n'y a que la ville de Fada qui a des écoles techniques. Or, nous avons des jeunes aujourd'hui qui peuvent se spécialiser dans un domaine bien précis et s'installer à leur propre compte. C'est ainsi que nous avons initié la construction d'un lycée technique. On a pu, grâce aux populations de Kantchari, avoir un terrain de six hectares, on a fait avec les amis de Kantchari le devis estimatif. Sans les équipements, c'est un projet de plus de 350 millions de F CFA.

Courant février-mars, les travaux vont démarrer pour qu'à partir de la rentrée prochaine, nous ayons déjà les premières classes de 6e en génie construction bâtiment et en génie civil dessin bâtiment. Nous allons aussi ouvrir une première année BEP comptabilité pour ceux qui auront le BEPC. Donc nous allons démarrer et aller progressivement, avec l'aide du MENAPLN et l'accompagnement de la Direction générale de l'enseignement technique et de la formation professionnelle.

On a aussi pensé à un partage d'expériences. Chaque année, nous organisons les prix de l'excellence et dans le cadre de cet évènement, nous sommes en train de voir si l'on peut instituer des bourses pour que les meilleurs puissent aller là-bas pour voir aussi ce qui se passe avant de revenir et cultiver ainsi l'esprit de l'excellence au sein des enfants qui voudront s'arracher un billet d'avion pour voyager à l'extérieur. Et c'est aussi une façon pour nous de montrer aux enfants que cette question d'immigration n'est pas la solution.

Parce que les gens pensent qu'ailleurs, il n'y a pas de pauvres, de mendiants, que la vie est rose là-bas. Mais lorsqu'on y va, on constate ce qui se vie là-bas, on comprend qu'il n'y a rien de tel que de rester chez soi et valoriser ce que l'on possède. Et enfin, comme leur venue est devenue difficile avec la situation d'insécurité, pour assurer la continuité des actions, on était obligé l'année dernière de demander aussi la reconnaissance de l'association ici au Burkina. Donc, avec ça, nous avons des représentants résidents qui peuvent défendre les intérêts de l'association et ces derniers sont les yeux et les oreilles de l'association désormais.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Propos recueillis par Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Musique : L'artiste APPARATCHIK présente son nouvel album intitulé « T.O.T »

Tue, 25/02/2020 - 12:43

L'artiste musicien et gabelous, Abdoul-Halim Ouédraogo dit APPARATCHIK a présenté le lundi 24 février 2020 à Ouagadougou, son nouvel album. Il est intitulé « T.O.T ou encore Tôt Ou Tard ». C'est un opus de 10 titres concentrés de rythmes et de sens.

Du nouveau dans les bacs à disc burkinabè. Le lundi 24 février 2020, c'est le jour choisi par l'artiste musicien APPARATCHIK pour faire la dédicace officielle de son nouvel album. Le joyau est baptisé « T.O.T ». Il est composé de 10 titres. Avec « Blanc Bec », l'artiste rappelle que tout humain ne vaut que par son prochain. Pourtant, il a remarqué que beaucoup de personnes manquent d'humilité et veulent se faire passer pour le centre du monde.

Avec dans « mes veines », l'homme chante l'amour. Pour lui, il est le socle de toute harmonie, de tout vivre ensemble. Comme rien n'est possible sans amour, il prône pour sauver le monde et les hommes. APPARATCHIK a également fait une collaboration avec Thaliane dans le titre « Bolman ». Il explique que la vie n'est pas un tableau sombre. Elle est parfois éclatante. C'est-à-dire bonheur et plénitude. Pour APPARATCHIK, cette chanson est une invitation à la fête, à la joie et aux plaisirs.

Dans le titre « Anatou », l'artiste raconte que l'amour se vit et se conte. Il revient sur son histoire d'amour pour rendre hommage à son âme sœur et par ricochet à toutes les femmes du monde. APPARATCHIK exhorte les Burkinabè à l'union autour des valeurs fondamentales de la république. Avec le titre « Burkinbila ». C'est également un titre qui rend hommage aux forces de défense et de sécurité et interpelle les politiques à la bienveillance et à la bonne gouvernance.

L'album est déjà disponible dans les points de vente. APPARATCHIK est un passionné de musique précisément de Hip-Hop. Il est technicien en marketing, gestion commerciale de formation. L'artiste est également fonctionnaire des douanes. Il entend marquer indélébilement son époque en étant le porteur des voix des silences, mais aussi un soleil aux meilleurs moments de l'existence.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

8e de finale de la Coupe du Faso : Résultats du tirage au sort

Tue, 25/02/2020 - 12:42

Le tirage au sort des 8e de finale de la Coupe du Faso a eu lieu ce lundi 24 février 2020. Les amoureux du ballon rond ont droit à des matchs de belle facture qui vont se jouer le 4 mars 2020.

Le suspense des 8e de finale de la Coupe du Faso est désormais levé. Dans la soirée de ce lundi, les membres de la Ligue du football professionnel ont procédé au tirage au sort des matchs.

L'Union sportive de Ouagadougou reçoit BPS de Koudougou. Un duel entre un club de première division menacé de relégation en deuxième division et un club qui évolue déjà en D2.

Le gros choc sera certainement le match qui va opposer l'ASFB à l'USFA. Les fonctionnaires de Bobo-Dioulasso héritent des militaires à l'issue du tirage au sort. Pendant ce temps, l'ASFA jouit d'un tirage un peu plus favorable. Car les Or et vert seront reçus par les Léopards de Saint Camille. L'ASEC de Koudugou qui a retrouvé la forme après le limogeage de son entraineur sera opposée à l'AS Sonabel qui vient de se séparer de son entraineur. Ce sera un duel entre intérimaires.

Salitas bénéficie également de la clémence du tirage au sort. En effet, les Colombes de Ouaga 2000, leaders actuels du championnat, ont hérité de l'AS ECO, un club de deuxième division. Deux clubs de Bobo s'affrontent dès les 8e de finale. Vitesse FC et RAHIMO FC se rencontrent à ce stade de la compétition. RAHIMO FC jouit des faveurs des pronostics.

Les matchs vont se jouer le 4 Mars prochain sur les différents terrains.

J.T.B
Lefaso.net

Oppositions des 8èmes de finales :
USO # BPS
ASFB # USFA
Léopards de Saint-Camille # ASFA-Yennenga
Salitas FC# AS ECO
Canon du Sud # Kozaf
AS Sonabel # ASEC de Koudougou ;
Vitesse FC # Rahimo FC ;
AS Police # Sporting FC

Categories: Afrique

Gestion des réserves alimentaires : Une stratégie nationale en cours d'élaboration, pour renforcer le système de stockage

Tue, 25/02/2020 - 12:42

Ouagadougou a abrité, ce lundi 24 février 2020, un atelier d'élaboration de la stratégie nationale de stockage des réserves alimentaires au Burkina Faso. Cette rencontre permettra de définir une feuille de route pour faire face à l'insécurité alimentaire et améliorer le système de gestion des stocks nationaux. La cérémonie d'ouverture de l'atelier a été présidée par le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Issa Sorgho.

« Près de 9,4 millions de populations dans l'espace CEDEAO, dont 1 200 000 au Burkina Faso, soit 5,9% de la population totale, auront besoin d'assistance alimentaire immédiate. Et près de 14,7 millions, dont 1 800 000 au Burkina Faso, soit 8,3% de la population totale, auront besoin d'être assistées pendant la période de soudure à venir (juin-août 2020) », a fait savoir le représentant de la CEDEAO, Nahmsath P. Yabouri.

Nahmsath P Yabouri, représentant de la CEDEAO à l'atelier d'élaboration de la stratégie nationale de stockage de réserves alimentaires

Des statistiques qui, selon lui, montrent que l'un des défis majeurs de la région reste toujours l'atteinte de la sécurité alimentaire. Face donc à ce défi majeur, la CEDEAO, dit-il, a adopté une stratégie régionale de stockage qui vise à mieux structurer et renforcer les stocks alimentaires afin de sauver des vies et de limiter l'épuisement des moyens d'existence. Cette stratégie de défense contre l'insécurité alimentaire repose sur trois lignes complémentaires de défense dont la deuxième sur les dispositifs nationaux tels que les réserves de sécurité alimentaire dont il est question.

Pour le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Issa Sorgho, cet atelier d'élaboration de la stratégie nationale de stockage des réserves alimentaires marque le lancement officiel d'une session d'élaboration de la politique de stockage au niveau de la SONAGES (Société nationale de gestion du stock de sécurité) qui permettra de renforcer et d'améliorer le système de stockage avec l'appui de l'Agence régionale pour l'agriculture et l'alimentation (ARAA). Un appui qui, selon lui, veut que tous les Etats membres de la CEDEAO puissent élaborer des stratégies nationales dont elle prend en charge la coordination au niveau régional, afin de mettre à la disposition de tous les Etats, les outils harmonisés pour une efficacité dans la gestion de la sécurité alimentaire.

Issa Sorgho, secrétaire exécutif du conseil national de la sécurité alimentaire

Près de 70 mille tonnes de céréales disponibles

Cette année, les besoins pour combler le déficit céréalier au Burkina Faso sont déjà satisfaisants. Car, selon Issa Sorgho, le pays dispose actuellement de près de 70 mille tonnes de céréales alors que le stock normal préconisé est de 50 mille tonnes, en plus des stocks de réserves alimentaires au niveau régional.

« Ce qui montre que pour le moment, nous n'aurons pas de problème pour gérer les crises alimentaires à venir », rassure le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire. Quant au directeur général de la SONAGES, Aimé Kaboré, il a déclaré que même si le stock enregistré est important, cela n'est jamais très suffisant. Toutefois, il permettra de faire face à la crise alimentaire éventuelle. Concernant la stratégie nationale en cours, il précise qu'elle contribuera à améliorer les lieux de stockage sur l'ensemble du territoire, à savoir les magasins.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Orodara : Les députés du Kénédougou évaluent les actions du gouvernement

Tue, 25/02/2020 - 12:41

Les députés de la province du Kénédougou, dans la région des Hauts-Bassins, organisent, les 24 et 25 février 2020, dans la commune de Orodara, un cadre d'évaluation citoyenne de l'action gouvernementale avec les populations locales. Au cours de la cérémonie d'ouverture des travaux qui a eu lieu ce lundi 24 février 2020, le député-maire de la commune de Orodara, Hervé Konaté, a noté une satisfaction dans la mise en œuvre des actions du gouvernement dans la province du Kénédougou, principalement dans les secteurs de l'eau et l'assainissement, de la santé et des infrastructures.

La province du Kénédougou a enregistré, de 2016 à 2019, dans le secteur de la santé, la réalisation de cinq Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), trois Centres médicaux (CM), un dispensaire et la construction de deux autres maternités dans le cadre de la normalisation de trois CSPS. Le taux d'accès aux formations sanitaires, pour ce qui concerne le district sanitaire de Orodara, s'élève ainsi à 62%, comparativement au taux national qui est de 59,2%.
Dans le secteur de l'eau, ce sont 160 forages et douze Adductions d'eau potable simplifié (AEPS) qui ont été réalisées.

« Dans le cadre de l'assainissement, plusieurs latrines familiales et des latrines institutionnelles (des latrines réalisées au niveau des écoles) ont été construites. Ce qui donne un faible taux de 19,4%. Mais comparé au taux national qui est de 16,4%, on peut dire qu'il y a eu des efforts dans ce domaine », nous renseigne le consultant Jean-Claude Bonkoungou. Avant de souligner que seulement huit pistes aménagées, la route départementale 3 et quelques routes régionales ont été réalisées dans le secteur des infrastructures.

Le consultant Jean-Claude Bonkoungou

Notant des points de satisfaction dans la mise en œuvre des actions du gouvernement dans les trois secteurs, le consultant a par ailleurs attiré l'attention des autorités sur les insuffisances constatées sur le terrain, car il estime que « beaucoup reste à faire dans cette province ».

En effet, cette activité, qui est la deuxième du genre dans la région des Hauts-Bassins, après celle tenue dans la province du Tuy, entre dans la mission de contrôle de l'action gouvernementale dévolue aux députés. Ainsi, elle va permettre aux députés de la province du Kénédougou, Salamata Konaté/Ouattara et Hervé Konaté, de recueillir les appréciations des populations de la province sur la mise en œuvre des engagements du gouvernement dans les secteurs de l'eau et assainissement, de la santé et des infrastructures, pour la période de 2016 à 2019.

Honorable Salamata Konaté-Ouattara

Salamata Konaté/Ouattara a ainsi rappelé que cette activité se veut un cadre où les députés de la province du Kénédougou pourront discuter directement avec les populations à la base sur la mise en œuvre des politiques publiques. C'est également le lieu, selon elle, pour les populations, en tant que principaux bénéficiaires des politiques publiques, de donner leur appréciation sur l'effectivité des engagements du gouvernement dans la province et aussi la qualité des réalisations faites.

« Cette rencontre entre dans le cadre du contrôle de l'action gouvernementale qui fait partie des missions de l'Assemblée nationale. Nous allons écouter les populations du Kénédougou qui vont s'exprimer sur l'action gouvernementale, depuis la prise du pouvoir jusqu'à aujourd'hui […] et recueillir leurs suggestions qui vont porter sur les trois domaines. Beaucoup d'activités ont été réalisées mais nous pensons que beaucoup reste à faire aussi », a laissé entendre la députés Salamata Konaté/Ouattara.

Les participants à la rencontre

A l'en croire, les conclusions de cette session seront soumises à l'exécutif, afin de pouvoir mieux protéger les intérêts des citoyens et surtout veiller à leur mieux-être.

Le député-maire de la commune de Orodara a, pour sa part, salué cette initiative qui, selon lui, va leur permettre d'évaluer l'action gouvernementale dans la province du Kénédougou. « Dans toutes les activités, il faut une halte pour évaluer ce qui a été fait, ce qu'il faut corriger et ce qui reste à faire. Aujourd'hui, nous avons la chance de réunir, dans un seul lieu, les treize communes de la province du Kénédougou, pour évaluer l'action gouvernementale dans trois domaines. Plusieurs activités ont été menées mais beaucoup reste à faire », a-t-il noté.

Député-maire de la commune de Orodara, Hervé Konaté

Il a par ailleurs indiqué que c'est dans le cadre de sa planification que l'Assemblée nationale a adopté un plan stratégique couvrant la période 2016-2020, avec un engagement pour la promotion du dialogue entre les députés et les citoyens. Le développement des actions de contrôles de l'action gouvernementale figure également en bonne place dans ce plan. Et c'est dans cette dynamique que se tient ce cadre d'évaluation citoyenne de l'action gouvernementale dans le Kénédougou.

C'est dans cette logique d'impliquer davantage les populations dans la mise en œuvre des politiques publiques que le Centre parlementaire canadien accompagne l'Assemblée nationale dans cet exercice. Selon le représentant du centre, Romuald Ilboudo, le Centre parlementaire est une ONG canadienne spécialisée dans le renforcement des capacités des parlements dans le monde.

Il est chargé de la mise en œuvre du Programme commun d'appui à l'Assemblée nationale (PROCAB) financé par l'Union européenne, la Coopération suisse et l'ambassade de la Suède. Ce programme a démarré en juin 2018 et prendra fin en décembre 2020.

La députée Salamata Konaté/Ouattara a saisi cette occasion pour traduire sa reconnaissance au président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, pour l'accompagnement à la réalisation de cette activité. Elle a adressé ses remerciements également aux partenaires pour leurs appuis technique et financier qui ont rendu possible la tenue de cette activité.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Cinéma : « les quatre filles fantastiques » dans les salles

Tue, 25/02/2020 - 12:30

Le réalisateur burkinabè Tarik Ahmed Sako a procédé le lundi 24 février 2020 au ciné Burkina à Ouagadougou, à la projection de son tout premier film intitulé « les quatre filles fantastiques ». C'est un long métrage qui parle de filles qui se font courtiser par des hommes. Samuel (un acteur) après avoir partagé un moment intime avec Astrid (un autre personnage) décide de la plaquer. Mais, c'était sans compter avec sa capacité de contrattaquer.

Du nouveau dans les salles de ciné du Burkina Faso. Pour cause, le lundi 24 février 2020, c'est la date choisie par Tarik Ahmed Sako pour faire sortir son tout premier film. La toute dernière production du 7e art burkinabè est intitulé « les quatre filles fantastiques ». En avant-première, les journalistes et quelques cinéphiles ont pu visionner le long métrage durant 1h42 minutes. C'est un film qui met en exergue le comportement de quatre jeunes filles ainsi que des garçons. Profitant des vacances, ces filles sont allées louer une villa pour croquer comme on le dit souvent la vie.

C'est ainsi qu'un jour, elles se retrouvèrent dans un lieu où des garçons se sont amenés aussi pour souffler un peu. Ce fut donc l'occasion pour que les deux parties fassent connaissance. Après les échanges de contact, Samuel jure de mettre sur son lit Astrid. Ses stratagèmes finiront par payer. Après avoir partagé un moment intime, Samuel décide de se débarrasser de son désormais trophée de chasse. C'était sans compter avec l'intelligence de sa partenaire d'une soirée. Elle avait pris le soin de filmer la scène des ébats où l'on voyait bien Samuel. Muni de cette vidéo, Samuel est ténu au carreau.

La réalisateur a indiqué que l'œuvre est une production personnelle est autofinancée. Le tournage et le montage ont pris 08 mois. « Le message que je veux lancer, c'est de ne pas jouer avec le sentiment des gens. On peut commencer avec de l'amusement et par la suite, ça devient du sérieux » a-t-il conclu. Le film passe cette semaine, du 24 février au 1er mars 2020.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Plus on sait, plus on doute.

Tue, 25/02/2020 - 10:00
Categories: Afrique

UNCDF Burkina Faso : Un appel à proposition du fonds d'Appui dédié au développement des entreprises du secteur de l'énergie sera lancé le 2 Mars 2020

Tue, 25/02/2020 - 09:00

Le Fonds des Nations Unies pour l'Equipement (FENU / UNCDF), à travers le support financier du Grand-Duché de Luxembourg, a mis en place un Fonds d'Appui dédié au développement des entreprises du secteur de l'énergie au Burkina Faso.

Cette initiative complémentaire au Programme d'Appui pour la Résilience par les Innovations (PARI) de UNCDF permet de pallier le déficit énergétique associé au double-défi du manque de capacités techniques et financières des entreprises, freinant l'offre à l'accès aux services énergétiques adéquats. Le Fonds vise à contribuer au renforcement de la résilience économique et l'adaptation au changement climatique des segments de la population les plus vulnérables : les femmes, les jeunes, les petits agriculteurs, les micros et petites entreprises et les réfugiés des zones rurales et péri-urbaines du Burkina Faso.

De manière spécifique, le fonds s'articulera autour de deux composantes majeures notamment : i) l'assistance technique et ii) l'assistance financière qui seront mises à la disposition des Sociétés/Entreprises des Services Energétiques (ESCOs) ; des Produits/services solaires et Foyers Améliorés ; des Prestataires des Services Financiers (PSF) ; des Prestataires des Services de Paiement (PSP) et incubateurs (de produits solaires et Foyers Améliorés).

A travers ces structures, le fonds fera la promotion de l'accès aux solutions d'énergies propres permettant de renforcer la rentabilité et la croissance des activités génératrices de revenus des entreprises du secteur privé, à travers des modèles d'affaires innovants et des solutions de financement basées sur les nouvelles technologies dont la finance digitale. Les technologies plébiscitées par le Fonds sont, entre autres, le pompage solaire, le pay-as-you-go (PAYGO), les foyers améliorés économiques, les combustibles alternatifs (gaz butane par exemple) pour la cuisson propre (usage institutionnel et domestique) et les kits solaires (pico, SHS et autres).

Nous vous informons que l'appel à proposition du fonds sera lancé le 2 Mars 2020 et prendra fin le 31 Mars 2020 ; nous vous demandons d'être à l'écoute.

UNCDF Burkina Faso

Categories: Afrique

Economie burkinabè : Les affaires de charbon fin et des sociétés de trading n'ont pas été résolues en 2019

Thu, 02/01/2020 - 23:22

L'année 2019 a été marquée par une montée vertigineuse du sentiment anti-français. Il est particulièrement dénoncé la présence de l'armée française au Sahel et l'ingérence française dans le système du franc CFA de l'UEMOA et même dans l'Eco, la nouvelle monnaie de l'espace communautaire, en passe de devenir commune à l'ensemble des pays membres de la CEDEAO. En 2019, les affaires des sociétés de trading et de charbon fin ont aussi alimenté les débats économiques, juridiques et politiques. Un tour d'horizon sur les faits qui ont marqué l'actualité économique en 2019.

L'actualité burkinabè a été marquée par l'affaire des sociétés dites de trading. Une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Ces sociétés ont fait l'objet de saisies conservatoires de leurs comptes, ouverts dans les livres de certaines banques de la place en 2019, pour faits d'escroquerie, de complicité d'escroquerie, de soustraction à l'impôt et de blanchiment de capitaux.

A partir de cet instant, ce sera le cauchemar pour ces sociétés et particulièrement pour les personnes qui leur ont confié leur argent. C'est dans la prise en charge de ce problème que le parquet a été saisi d'un rapport dont la seule transmission à ses services l'a obligé à ouvrir une information pour confirmer ou infirmer les soupçons.

« A ce jour, l'instruction ouverte est en cours et le juge d'instruction en charge du dossier s'affaire laborieusement à mener les investigations appropriées pour la manifestation de la vérité », avait annoncé le procureur du Faso, Harouna Yoda, dans un communiqué en date du 25 octobre 2019. Cette affaire, loin de connaître un dénouement, promet d'être au rendez-vous du théâtre des affrontements sur les plans juridique et politique en 2020.

L'affaire dite « charbon fin » de la société minière Iamgold Essakane, dans laquelle sont impliqués l'entreprise Bolloré, la douane burkinabè et le ministère des Mines, a aussi fait la Une de l'actualité burkinabè. Il est reproché à Iamgold Essakane une tentative d'exportation frauduleuse d'or contenu dans du charbon fin, dont le traitement rapporterait plusieurs milliards de francs CFA, en complicité avec les institutions suscitées. Le dossier reste toujours pendant en justice et reste parmi les grands chantiers de 2020 de la justice burkinabè.

En outre, le rapport 2018 du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) place la Direction générale des douanes en tête de liste. Elle est suivie de la police municipale et de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM). En 2017, ce classement positionnait la police municipale en tête de liste.

Le colonel Mamadou Boukma de la DGTTM avait expliqué ce phénomène par la vulnérabilité des services suscités et les habitudes des usagers, qui ne veulent pas suivre les voies normales, mais cherchent toujours à connaître une personne pour la résolution de leur problème. Cette situation a conduit la Direction générale des douanes à s'engager sur des chantiers de reformes de l'institution avec le projet de modernisation de l'administration douanière et le développement d'une nouvelle stratégie qui va permettre de corriger certaines imperfections inhérentes non seulement au fonctionnement des services de la douane, mais aussi aux personnes étrangères à cette administration.

Sur le plan de la gestion économique, le Burkina Faso a fait figure de bon élève de l'UEMOA en 2019, avec plus de 84% de taux de réalisation des réformes communautaires, selon la revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires de l'UEMOA. Sur 113 textes de l'Union, le Burkina a exécuté entièrement 70. Les 23 autres textes ont été mis en œuvre entre 40 et 99%.

Les textes portent sur trois domaines que sont la gouvernance et la convergence macro-économique, le marché commun et les politiques sectorielles. Il est remarqué qu'il y a eu un effort d'investissement de la part du gouvernement dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de l'hydraulique, de l'énergie, de l'éducation et de la santé. En revanche, la Banque mondiale et la Société financière internationale (SFI) montrent dans une étude-diagnostic que les investissements privés au Burkina restent faibles malgré la croissance robuste et soutenue au cours des 20 dernières années.

« Malgré une croissance robuste d'environ 6% l'an, tirée par l'exportation du coton et de l'or, les investissements privés restent faibles au Burkina Faso et ne représentent que 13% du PIB, soit à peine 1,5 milliard de dollars par an », lit-on dans le rapport de l'étude.

Le document tire la conclusion que la faiblesse des investissements privés semble provenir d'un manque de possibilités d'investissements, inhérent au sous-développement du secteur privé du Burkina Faso. Le rapport ajoute le constat amer que l'emploi au Burkina Faso ne permet pas de sortir de la pauvreté, car le secteur informel est prédominant et représente 85% des emplois non-agricoles.

Aussi, depuis l'adoption en 2016 de la loi sur le Partenariat public-privé (PPP), l'Etat burkinabè n'a pu réaliser que cinq projets contre 94 adoptés en 2016. Ce sont entre autres la modernisation des titres de transports et des passeports, et la construction de l'autoroute de contournement de la ville de Ouagadougou.

Un taux d'exécution relativement faible de 5%, que le ministère de l'Economie explique par le fait que la matière est assez nouvelle et que tous les acteurs y font leurs premiers pas. Les insuffisances relevées sont la non-maturité des dossiers qui avaient été inscrits et le manque d'étude de faisabilité des dossiers. En 2020, l'Etat promet de réaliser environ 18 projets.

En 2019, le Burkina Faso a institué de nouvelles taxes telles que la taxe sur les véhicules à moteur et l'extension de l'Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux indemnités et primes, mais aussi de nouveaux titres de transport tels que les nouvelles cartes grises et plaques d'immatriculation et le nouveau permis de conduire.

Le ministère du Commerce a aussi entrepris d'interdire l'importation du sucre et des huiles, aux fins de promouvoir les entreprises nationales. Il a aussi entrepris d'interdire l'importation des boissons frelatées afin de promouvoir la pratique des bonnes mœurs, mais aussi d'imposer des images sur les emballages de cigarettes pour prévenir les consommateurs des dangers auxquels ils s'exposent.

Le Label des consommateurs africains s'est aussi invité sur la terre des hommes intègres en 2019, sous l'apanage de trois acteurs que sont le ministère du Commerce, le comité d'éthique du Label et les consommateurs des produits et services. La cérémonie de lancement officiel de ses activités a eu lieu le 26 septembre 2019.

Le Burkina Faso a aussi créé, en 2019, la Caisse des dépôts et consignations (CDC-BF) pour assurer le financement des investissements structurants, les financements sur le long terme et pour la nécessité de sécuriser et de rentabiliser des fonds de pension et d'épargne. Un fonds de 20 milliards de F CFA a été alloué à cette caisse à l'ouverture.

Une partie des ressources de placement de La Poste Burkina, de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), des dépôts de garantie constitués par les usagers auprès de grands concessionnaires de service public (ONEA, SONABEL, etc.) sera mise à la disposition de la CDC-BF pour renforcer sa capacité d'intervention.

Sur le plan sous-régional, les pouvoirs exécutifs des pays membres de l'UEMOA ont annoncé l'abandon du franc CFA pour une nouvelle monnaie appelée Eco. Cette monnaie devrait garder du franc CFA, la parité fixe avec l'Euro, garantie par la France.

Les représentants français dans les instances de décisions et de gestion du F CFA vont partir et le dépôt de 50% de réserves de la zone au Trésor français sera suspendu et le compte fermé. Une annonce qui n'est pas du goût de certains économistes de la zone, qui estiment que, dans les conditions annoncées, la monnaie Eco sera un « sous-CFA ou un néo-CFA ».

Il y a par ailleurs un revirement des Etats membres de l'UEMOA vers le marché financier régional, pour lever des fonds pour le financement de leurs projets de développement. En 2019, le Burkina Faso a capitalisé neuf interventions sur le marché de la BRVM (Bourse régionale des valeurs immobilières) pour un montant total de plus de 776 milliards mobilisés. Ce qui a fait du Burkina, le troisième émetteur souverain du marché obligataire, après la Côte d'Ivoire et le Sénégal.

Sur le plan panafricain, il y a eu l'entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) qui écarte tout protectionnisme entre pays signataires de l'acte. Un marché très vaste qui compte plus de 1,2 milliard de consommateurs. Cependant, les pays devraient encore amorcer d'autres pas, comme la levée effective des barrières, pour permettre son opérationnalisation.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Rapport 2018 de la Cour des comptes : Des irrégularités signalées dans la gestion du Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC)

Thu, 02/01/2020 - 23:20

Le rapport public 2018 de la Cour des comptes, remis au président du Faso le 23 décembre 2019, a révélé des irrégularités dans la gestion de certains services publics. Parmi ceux-ci, il y a le Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC). Ce projet, qui relève du ministère de la Jeunesse, de la formation et de l'insertion professionnelles, a pour ambition de résorber le chômage au Burkina Faso.

Dans sa mission de contrôle des entreprises publiques, la Cour des comptes s'est penchée, dans son rapport 2018, sur la gestion Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC). Dans ledit document, il ressort que le coordonnateur du projet a procédé à la signature de contrats de travail ou d'avenants de contrats de travail accordant des salaires non-conformes à ceux prévus par la règlementation des projets ou programmes.

Aussi, il est reproché au PEJDC le non-respect de certaines dispositions de la règlementation des marchés publics et des délégations de service public, l'approbation de trois marchés de plus de cinq millions de F CFA par le coordonnateur du PTR-HIMO.

En outre, le PEJDC a conclu un contrat d'assurance-maladie annuel avec une société d'assurance de la place, de 2014 à 2016. Mais les primes annuelles s'élevaient à 3 758 707 F CFA durant la période du 25 août 2014 au 24 août 2015 pour neuf agents (soit 417 634 FCFA par agent) et 13 645 664 F CFA pour la période allant 25 août 2015 au 24 août 2016 pour 24 agents (soit 545 826 FCFA par agent). Ces montants sont largement supérieurs au seuil autorisé.

Le rapport note par ailleurs l'absence d'une codification du matériel et d'un registre des immobilisations. L'absence d'enregistrement et d'immatriculation de ces biens favorise la perte et la confusion du patrimoine. Aussi, il se dégage un problème de traçabilité des éléments du patrimoine du projet, avec un risque de perte pour l'Etat.

En dépit de ces observations, le premier responsable de la Cour des comptes, Jean Emile Somda, a déclaré que, de façon générale, la gestion des finances publiques a respecté un tant soit peu les regèles de l'art. « Nous avons constaté des irrégularités qui méritent d'être corrigées. Mais ce sont des manquements que la Cour a qualifiés de mineurs », a-t-il déclaré.

Le rapport 2018 de la Cour des comptes contient aussi des recommandations qui ont été adressées aux autorités de tutelle ; ce qui va permettre de prendre de nouvelles dispositions pour que le PEJDC puisse répondre aux attentes des populations, comme l'ont voulu le gouvernement et ses partenaires.

Synthèse de Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Est du Burkina : Le couvre-feu prolongé jusqu'au 3 mars 2020

Thu, 02/01/2020 - 23:15

Le colonel Saidou Toussaint Prosper Sanou, gouverneur de la région de l'Est, a, dans un communiqué, annoncé la prorogation du couvre-feu sur toute l'étendue du territoire régional à partir du vendredi 03 janvier 2020 au mardi 03 mars 2020 inclus.

Selon le même communiqué, les horaires du couvre-feu restent inchangés.

Dans la ville de Fada N'Gourma, chef- lieu de la région, les heures du couvre-feu vont de 00h à 4h du matin, et de 19h30 à 4h du matin pour les autres contrées de la région.

Cette prolongation du couvre-feu est consécutive à la situation sécuritaire difficile, malgré quelques avancées constatées les mois passés.

Lefaso.net

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Voeux du président du CDP : « Que cette année 2020 soit celle de la réconciliation des Burkinabè avec eux-mêmes »

Thu, 02/01/2020 - 23:10

Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès a formulé ses vœux de nouvel dans le message ci-après. Après avoir fait un tour d'horizon de la situation nationale, il en appelle à la réconciliation des Burkinabè avec eux-mêmes.

Chers compatriotes,

L'année 2019 qui s'achève, a été une période éprouvante pour tous, en termes de vie difficile.

Le Burkina Faso, a besoin de paix, les populations du Burkina Faso ont droit à la sécurité et à la prospérité.

Ma pensée pour cette nouvelle année 2020 qui s'annonce, va à l'endroit des familles qui ont perdu un proche au cours de l'année 2019. Votre peine ne restera pas vaine, tant notre détermination portée dans l'espoir, œuvre et œuvrera pour un Burkina Faso solidaire de toutes ses composantes.

A vous populations déplacées à l'intérieur de notre territoire pour des raisons d'insécurité, en tant que président du CDP, je vous rassure que j'ai à cœur votre situation d'injustice et de forçat. Vous êtres des hommes, des femmes, des enfants qui ont les mêmes droits à la dignité et au bien-être sur le territoire du Burkina Faso. Le Burkina Faso est le vôtre, rien ne justifie le sort qui est le vôtre.

A vous, Forces de Défense et de Sécurité, au nom de tous les militants et militantes du CDP, je m'incline devant la mémoire de vos frères d'armes tombés dans vos rangs. Je salue votre bravoure et votre détermination dans la lutte contre le terrorisme et pour la patrie. La victoire contre le terrorisme sera au rendez-vous grâce à votre sacrifice, à vos efforts et en votre foi à la patrie. Nous sommes fiers de votre engagement. Le CDP ne manquera pas un instant de vous encourager, de vous soutenir et d'exhorter le gouvernement à jouer pleinement sa partition.

A vous chers compatriotes du secteur public et du secteur privé, vos engagements respectifs dans le travail contribuent à bâtir de manière harmonieuse et solidaire notre pays, le Burkina Faso.

Des conditions de travail souvent difficiles et des rémunérations souvent en deçà des attentes face aux réalités économiques du moment, vous ont amené de manière légitime à des mouvements sociaux. Malheureusement, le gouvernement n'a pas su donner le meilleur de sa politique en matière de dialogue social inclusif pour la recherche de solutions consensuelles face aux préoccupations des travailleurs.
A vous Jeunesse du Burkina Faso, le CDP vous encourage et vous exhorte à plus d'engagement citoyen et patriotique au profit de votre pays. Vous n'êtes pas seulement les responsables de demain, vous êtes également les acteurs de maintenant pour un demain plus responsable et plus resplendissant.

La politique du gouvernement concernant la jeunesse et le règlement des problèmes qui les concernent, s'apparentent à un traitement homéopathique de questions très sérieuses et très cruciales.

Le CDP d'aujourd'hui que je dirige, vous promet que rien n'est perdu pour vous. Vous avez votre place dans la construction de notre pays, le Burkina Faso.
A vous braves femmes du Faso, le contexte politique nous impose une fausse déclinaison du genre. La femme occupe la première place dans notre société. C'est pourquoi, notre leitmotiv est : à compétence égale, responsabilité égale, à travail égal salaire égal. Aussi, nous n'avons de cesse d'interpeller ceux qui nous dirigent aujourd'hui à mettre en place des dispositifs d'incitation à la promotion de la femme en commençant par le système éducatif et les mesures de formation et de sensibilisation.

A vous, Burkinabè de l'extérieur, soyez fiers de votre origine le Burkina Faso. Vos attentes pour ce pays sont au centre des préoccupations du CDP.
Chers Compatriotes.

Le bilan de l'année 2019 est très mitigé. Il est très sombre en ce qui concerne les réponses du gouvernement aux besoins réels des populations du Burkina Faso. En matière de dialogue politique, il y a une amorce dont tous les acteurs souhaitent un aboutissement sincère.

Sur le plan économique, les entreprises peinent à se maintenir dans la compétitivité, en raison d'un échec de la gouvernance économique du pouvoir du MPP et de ses alliés.

Sur le plan social, les attentes légitimes des partenaires sociaux pour une vie digne, n'ont connu aucune réponse satisfaisante. En outre, la fracture sociale sur fond d'insécurité grandissante met à mal le vivre ensemble des Burkinabè.

L'échec notoire de la gouvernance actuelle sur le plan social, économique et politique, enferme les opinions dans la haine, le rejet de l'autre et la discrimination.
La chute vertigineuse de la qualité de notre système l'éducation est un des résultats des multiples échecs de la gouvernance du pouvoir MPP et de ses alliés.
Le terrorisme sur notre territoire, est un des résultats des échecs du pouvoir du MPP et de ses alliés.

L'injustice dans le traitement de nos travailleurs est un des résultats de l'échec de la gouvernance du pouvoir MPP et de ses alliés.

Pour le CDP, rien ne doit imposer au Burkina Faso et aux Burkinabè une logique de vie autre que celle que les Burkinabè auront eux-mêmes librement choisie.

Chers compatriotes
Le début de la nouvelle année nous offre une belle opportunité de présenter en votre nom à tous, à Son Excellence le Président Blaise COMPAORE, ainsi qu'à tous ses proches nos vœux les meilleurs.

A vous, chers camarades arbitrairement détenus, à ceux forcés à l'exil, ainsi qu'à tous ceux soumis à des poursuites et harcèlements judiciaires arbitraires, nous vous souhaitons une bonne année 2020, tout en vous exprimant notre solidarité et à vos familles respectives. Nos vœux de santé et de courage vous accompagnent dans ces dures épreuves. Notre souhait est de voir en cette année 2020, la fin de tous ces calvaires.

Je saisis l'occasion pour lancer de manière solennelle, un appel au retour de tous les exilés politiques de notre pays, exigence du moment en termes de réconciliation, de dignité, d'humanisme et de solidarité.

Nos vœux de bonne et heureuse année vont également à l'endroit de tous ceux, qui souffrent soit du fait de maladies soit du fait de la précarité devenue endémique dans notre pays.

Chers compatriotes
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) par ma voix vous souhaite une année de santé, de paix, de sécurité, de bonheur et de succès dans toutes vos luttes citoyennes et républicaines pour un Burkina où il fera bon vivre pour toutes et tous.
Le CDP est disposé à mettre toutes ses forces pour appuyer la population burkinabè dans ses justes luttes quotidiennes pour son mieux être.

Que cette année 2020, soit celle de la réconciliation des Burkinabè avec eux-mêmes.
Bonne et heureuse année 2020

Démocratie, Progrès, Justice.

Wend-Vennem Eddie Constance KOMBOIGO
Le Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès

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Retour sur le message de nouvel an du Président du Faso : Un Burkina Faso uni sortira victorieux selon Poussi Sawadogo

Thu, 02/01/2020 - 23:00

L'auteur de ces lignes s'impose un devoir citoyen d'interprétation du message présidentiel à l'occasion de la nouvelle année 2020. L'exercice consiste à porter un regard sur les points clés du discours du Président du Faso afin d'en révéler le sens profond. La finalité de cette analyse de discours est de contribuer à la paix et à la cohésion sociale.

Le Chef de l'Etat entame son propos par la présentation d'un contexte difficile où la nation burkinabè a été meurtrie tout au long de l'année 2019 par des attaques terroristes et des conflits communautaires. On déplore des morts, des orphelins, des déplacés internes.

Avec courage et patriotisme, les forces de défense et de sécurité apportent une réponse militaire qui fait espérer. D'un ton optimiste, le Président du Faso est convaincu que « la victoire du peuple burkinabè sur le terrorisme est certaine parce que nous avons foi en notre unité face à l'adversité, foi en notre détermination inébranlable, foi en l'avenir radieux du Burkina, un Burkina Faso éternel, en Afrique et dans le monde. »

Cette situation qui menace l'existence du pays invite toutes les composantes de la vie nationale, acteurs politiques de tous bords, leaders coutumiers et religieux, acteurs non étatiques et privés, citoyennes et citoyens, à l'union sacrée pour défendre la patrie. Aux côtés des FDS qui jouent avec satisfaction leur partition, chaque Burkinabè est appelé à apporter sa contribution à l'action holistique contre l'insécurité. Cet engagement concerne prioritairement les champs social et économique. Au niveau social, il faut cultiver en permanence la cohésion sociale en évitant la stigmatisation et le repli identitaire. Sur le plan économique, il faut investir les secteurs public et privé pour une relance économique du pays.

Conscient que le Burkina Faso doit compter avec la solidarité sous-régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme, le Président du Faso inscrit son action internationale dans l'école transnationale. Cette école de relations internationales défend la thèse selon laquelle les phénomènes tels que la criminalité et le terrorisme sont globaux et exigent des réponses globales de la part des Etats et des organisations internationales.

A tous les niveaux, la concertation et le dialogue constituent des outils d'action. A tous points de vue, le Chef de l'Etat a voulu adresser aux Burkinabè un message de consensus. Il importe que ce message soit approprié par toute la communauté nationale pour le salut de la patrie. Pour ce faire, le Président du Faso et son gouvernement doivent davantage consolider ce leadership rassembleur, mobilisateur et volontariste au service de l'unité retrouvée. Et le Chef de l'Etat conclut avec emphase : « cultivons l'esprit de sacrifice, la solidarité, et l'amour de la patrie pour opposer à l'ennemi la résistance qu'il faut, et faire face héroïquement à notre destin. »

Poussi SAWADOGO
Citoyen (zunoogo@yahoo.fr)

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Fêtes de fin d'année : Une première sans réjouissance pour les déplacés internes de Pazani

Thu, 02/01/2020 - 22:55

Loin de chez eux, les déplacés internes de Pazani, n'ont qu'un voeux en cette fin d'année 2019 : rentrer chez eux, à Sirgadji. Ayant fait un tour sur place le 31 décembre dernier, nous avons constaté leur indifférence quant à la célébration de la Saint silvestre. Impossible de faire la fête quand on n'en a plus les moyens.
Suivez donc !

Interview : Dimitri Ouédraogo
Vidéo et montage : Mariam Sagnon
Lefaso.net

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Secteur de la Santé au Burkina : 2019, une année mouvementée !

Thu, 02/01/2020 - 19:30

2019 aura sans doute été une année mouvementée pour le ministère de la Santé. Une longue crise a en effet opposé les syndicats à leur ministère de tutelle. Entre grèves et autres mouvements d'humeur, le ministère de la Santé a aussi mené d'autres activités, notamment la distribution de moustiquaires imprégnées, la campagne de vaccination contre la rougeole/rubéole, etc.

Alors qu'elle venait d'être nommée ministre de la Santé en janvier 2019, Pr Claudine Lougué a dû faire face quelques mois plus tard à une crise au sein de son département. L'année 2019 a en effet été marquée au département de la santé par la longue crise qui a opposé les syndicats à leur ministère de tutelle. Près de huit mois durant, soit d'avril à novembre, les grèves souvent sans service minimum ont fait place au boycott des gardes et permanences, aux opérations caisses vides et au refus de fournir les rapports statistiques et d'effectuer des tournées et missions.

Et ce, pour exiger du gouvernement la mise en œuvre effective du protocole d'accord signé entre le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) et l'exécutif, le 17 mars 2017. Dans ce protocole, le gouvernement s'engage à améliorer les conditions de travail et de carrière, et la rémunération des agents de santé. Les grèves qui ont secoué le secteur avaient aussi pour but d'exiger la mise en œuvre de la Fonction publique hospitalière.

Le SYNTSHA n'était pas le seul syndicat du secteur à faire grève. Ainsi, le Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB), le Syndicat des sages-femmes et maïeuticiens et accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), le Syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB) et le Syndicat des travailleurs de l'administration hospitalière et des services de santé (SYNTAHSS) sont aussi entrés dans la danse. Ils réclamaient, tout comme le SYNTSHA, l'application de la Fonction publique hospitalière et l'amélioration des conditions de vie et de travail des agents de santé.

Jugeant certaines des actions de lutte illégales, le gouvernement décide de faire des retenues sur salaires. Ce qui n'a pas été du goût des syndicats qui ont jugé ces retenues « abusives et illégales » et ont appelé leurs militants à continuer la lutte.

Finalement, en novembre, le gouvernement et les syndicats reprennent les négociations et parviennent à trouver un terrain d'entente, mettant fin à la crise, au grand bonheur des populations qui étaient les premières à en pâtir.

Distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d'action

Après 2010, 2013 et 2016, le ministère de la Santé, avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers, a organisé la 4e campagne de distribution gratuite de MILDA (Moustiquaires imprégnées à longue durée d'action) sur toute l'étendue du territoire national.

Pour 2019, le ministère a innové avec l'introduction de MILDA de dernière génération dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest pour faire face à l'accroissement de la résistance avérée des moustiques aux insecticides couramment utilisés. En plus des MILDA standards habituellement distribuées, la campagne 2019 a pris en compte les MILDA PBO et MILDA Interceptor G2 qui sont de nouvelles générations.

Au total, ce sont environ 12 millions de moustiquaires qui ont été distribuées au cours de la campagne 2019, pour un coût total de 23 908 187 522 F CFA. 95,7% de cette somme est déboursée par le Fonds mondial ; l'Initiative du président américain pour la lutte contre le paludisme a contribué à hauteur de 2,2%, et le budget de l'Etat à hauteur de 0,4%.

Campagne de vaccination contre la rougeole/rubéole

Le Burkina Faso connaît, ces dernières années, une recrudescence des cas de rougeole. Selon les statistiques, la plupart des enfants touchés par cette maladie n'ont soit pas été du tout vacciné, soit n'ont pas reçu la deuxième dose du vaccin contre la rougeole/rubéole qui est administrée à l'enfant âgé de 15 à 18 mois. Pour donc faire face à cette recrudescence, le ministère de la Santé, avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers, a mené, du 22 au 28 novembre 2019, une campagne nationale de vaccination contre la rougeole/rubéole. Cette campagne a permis de toucher plus de 3 millions d'enfants âgés de 9 à 59 mois (5 ans) sur toute l'étendue du territoire national.

L'actualité du secteur de la santé est aussi marquée en 2019 par le lancement du Régime d'assurance maladie universelle (RAMU) au profit des indigents dans les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Pour cette première phase, plus de 70 000 indigents seront couverts gratuitement par le RAMU avant qu'il ne soit étendu progressivement au reste de la population.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vœux de Me Jean Conseibo, président de la Fédération burkinabè de Kung Fu Wushu : « Que Dieu nous éloigne des terroristes, ces faiseurs de malheur et de tristesse ! »

Thu, 02/01/2020 - 18:00

On ne le présente plus dans le milieu des arts martiaux et plus singulièrement celui du Kung Fu Wushu au Burkina Faso. Me Jean Conseibo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est connu pour être un homme pondéré. A la tête de la Fédération burkinabè de Kung Fu Wushu, il travaille à faire connaitre l'art et surtout à encourager sa pratique par les enfants mais aussi les adultes. Dans cette interview accordée au faso.net, il fait le bilan des activités de 2019, parle des perspectives. En guise de vœux, il implore Dieu d'éloigner le Burkina Faso des terroristes. Lisez !

Quel bilan faites-vous de l'année 2019 qui vient de s'achever ?

Me Jean Conseibo, président de la Fédération burkinabè de Kung Fu Wushu : Le Kung Fu Wushu est un art martial chinois qu'on pratique au Burkina Faso depuis plusieurs années. Pour l'année 2019, nous avons pu réaliser plusieurs activités qui étaient inscrites dans notre programme. Nous avons pu tenir notre championnat national, organiser des stages dont un de haut niveau et un autre pour tous les pratiquants.

Nous avons organisé, en partenariat avec l'ambassade de Chine au Burkina, un séjour des moines de Shaolin au Burkina. Je peux donc dire que l'année 2019 a été un succès pour le Kung Fu au Burkina Faso parce que nous avons atteint nos objectifs même si nous n'avons pas pu participer à une compétition au plan international à cause d'un problème de budget. Mais ce n'est que partie remise, nous pensons effectuer cela cette année. Nous avons aussi tenu notre Conseil de gestion et notre assemblée générale.

On peut donc affirmer que le Kung Fu se porte très bien au Burkina Faso ?

Le Kung Fu se porte bien et non très bien parce que nous avons encore beaucoup de choses à faire. L'activité des arts martiaux de façon générale au Burkina et le Kung Fu en particulier se fait connaitre davantage. Il existe dans certaines provinces et régions des clubs de Kung Fu. Nous avons deux ligues : celle du Centre et celle des Hauts-bassins (Bobo-Dioulasso). Nous avons aussi un district à Banfora et à Ouahigouya. Nous pensons dans un futur très proche étendre la discipline à toutes les régions et les provinces du Burkina Faso.

On sait que l'année 2019 ne s'est pas passée sans couacs ; quelles sont les difficultés auxquelles vous avez dû faire ?

Nous avons les mêmes difficultés que les autres fédérations ; à savoir le manque de moyens financiers. Je disais tantôt que nous n'avons pas pu faire une sortie sur le plan africain à cause de cela. Les autres difficultés sont inhérentes à l'art. C'est-à-dire qu'il faut le faire connaitre au public notamment ses bienfaits pour la santé des enfants et des adultes. Je crois qu'il s'agit là d'un problème de communication que nous allons surmonter en 2020.

Quelles sont les perspectives pour le Kung Fu Wushu pour cette année ?

Nos défis sont presque les mêmes. Nous devons pouvoir exécuter notre programme d'activités qui prévoit des stages aux plans national et international. Nous pensons à faire venir des experts pour nous aider à relever notre niveau. Nous allons organiser le championnat national et la Coupe de l'Ambassade de Chine. Cette année, nous pensons participer à des compétitions dans la sous-région, sur le plan continental et même sur le plan international si les moyens nous le permettent. Nous pensons pouvoir mener d'autres activités grâce à la coopération avec la Chine.

Nous sommes au début de l'année 2020, quels sont vos vœux pour les Burkinabè ?

Je souhaite que la paix revienne au Burkina Faso, que Dieu nous éloigne de ces faiseurs de malheur et de tristesse que sont les terroristes. Je souhaite également que 2020 soit une année de paix, de prospérité et de positivité pour le Burkina Faso et les Burkinabè.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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1ère édition du Festival « Badya » : Coup d'essai, coup de maître !

Thu, 02/01/2020 - 17:00

Les promoteurs du « Badya », potentialité culturelle spécifique en pays bôbô, peuvent se réjouir d'avoir brillamment réalisé un rêve longtemps nourri, au regard de l'engouement autour de la première édition de ce rendez-vous qui se veut désormais annuel. C'était les 21 et 22 décembre 2019 dans le village de Kofila, dans la commune de Léna, région des Hauts-Bassins.

Pour cette édition inaugurale, et comme pour tenir compte du contexte du pays, l'Association Badya Musik (ABM), présidée par Gaoussou Ouattara, lui-même artiste-musicien connu sous le nom de Watt Millo, a opté de placer l'évènement sous le sceau de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Pour corroborer cet esprit, la communauté peuhle était en « guest star » ; les Peuhls étant les parents à plaisanterie des Bôbô.

Par ce festival, il s'agit pour Gaoussou Ouattara et les siens de promouvoir le « Badya », une lutte traditionnelle, uniquement pratiquée dans le village de Kofila, et ses dérivés. En effet, le « Badya » est une lutte, mais pas comme les autres ; en ce sens que, contrairement à ce qui est jusque-là connu du grand public, ici, seuls les pieds ont droit de cité. En clair, le Badya est une lutte qui exclut l'intervention des mains ; il appelle uniquement l'intervention des pieds. Selon les explications d'un des notables du village de Kofila, Salia Millogo, le « Badya », à l'origine, se pratiquait au sortir des récoltes. C'est un moment de réjouissances qui mobilisait toutes les composantes du village, notamment les jeunes.

Pari réussi pour le promoteur, Gaoussou Ouattara

La richesse du Badya est aussi liée au fait qu'outre la lutte, il comporte un volet danses. Il s'agit du « djonmèlè », du « zarakiré » ou du « bèrèbèrè ».

Pour plusieurs raisons, cette culture était en train de s'amenuiser, surtout au sein de la jeunesse. « La lutte badya et les autres formes de danse de la localité tendent à disparaître. C'est pour cela que nous avons créé l'association (Association badiya musik) pour promouvoir le Badya et les autres rythmes du village afin qu'ils ne tombent pas dans l'oubli. C'est un festival qui va se tenir chaque année », a confié le promoteur du festival, Gaoussou Ouattara.

D'où la grande satisfaction et la fierté de la localité de voir naître une telle initiative qui, non seulement, permet de maintenir la flamme, mais bien plus, de l'alimenter. Ces 48 heures ont donc été une sorte de retour aux sources, permettant ainsi aux anciens d'apprendre aux plus jeunes, des facettes de cette culture.

Véritable moment de communion entre toutes les composantes sociales et entre résidants et ressortissants de la localité, le festival Badya a aussi été marqué par des causeries-débats, un match de football et bien d'autres réjouissances populaires.
Au niveau de la compétition, les meilleurs dans chaque catégorie ont été récompensés et tous les participants sont répartis avec un souvenir de ce cadre, beaucoup loué par les notables, surtout.

C'est avec allégresse que populations et ressortissants de Kofila ont pris rendez-vous pour la deuxième édition en 2020.

Cliquez ici pour lire aussi Burkina Faso : Le « Badya », spécificité culturelle en pays bôbô, a désormais son rendez-vous annuel

OHL
Lefaso.net

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In memoriam : Paré Nayè Marie-Jeanne

Thu, 02/01/2020 - 16:30

3 janvier 1994 - 3 janvier 2020
Voilà 26 ans, qu'il a plû au Seigneur de rappeler à lui sa servante Paré Nayè Marie-Jeanne.

En sa mémoire, les familles PARE, KI, TOE, YOUANE à Koin, Bounou, Sui, Toma, Ouagadougou, Kalabo, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Conakry, Port-au-Prince,
PARE Jean-Marc à Toma,
PARE Bernadette à Kalabo,
PARE Emmanuel à Bobo,
PARE Cyriaque, PARE Kisito à Ouagadougou,
KI Sylvain à Conakry,
PARE Noëlla à Bobo-Dioulasso,
Soeur PARE Edwige à Port-au-Prince
PARE Sébastien à Abidjan,
vous prient de vous unir à eux dans la prière pour le repos de son âme.

« Nul ne disparaît lorsque son souvenir demeure dans nos cœurs »

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Festival du pôle urbain de Bassinko : Le Burkina en miniature pour promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble

Thu, 02/01/2020 - 16:00

C'est dans l'optique de promouvoir le bon voisinage, la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la tolérance, qu'a été pensé et lancé le Festival du pôle urbain de Bassinko (FePUB) dont la première édition s'est déroulée le samedi, 28 décembre 2019, dans ladite cité sise sortie nord-ouest de la capitale.

« La cité de Bassinko est un pôle urbain où vivent des hommes et des femmes venus de toutes les localités de notre pays, le Burkina Faso. Ce regroupement est une rencontre de plusieurs cultures qui caractérisent notre pays avec plus de 60 groupes ethniques », a présenté le promoteur de cette initiative incarnée par un festival.
« Pour cette première édition, nous avons revu nos ambitions à la baisse à cause des difficultés financières et matérielles. Ce matin, nos mamans ont inauguré le festival par une course cycliste riche en couleurs », s'est ouvert Ahmed Taïta.

Ce cadre, qui est à sa première édition, a donc pour ambition de créer une atmosphère qui favorise un brassage culturel et une chaîne de transmission des us et coutumes entre les générations. « Le FePUB est une manifestation culturelle qui a pour objectif de promouvoir les vertus de fraternité, de solidarité entre les communautés ainsi que la tolérance, le respect mutuel entre les personnes, l'amour du prochain, la justice et l'équité », souligne le promoteur, Ahmed Taïta.

Au regard des objectifs poursuivis, plusieurs activités ont été concoctées comme contenu au festival. Ainsi, les habitants de la cité, invités et autres riverains ont pu apprécier des activités culturelles et artistiques, notamment par l'animation de villages culturels regroupant les groupes ethniques du Burkina, l'animation d'ateliers pédagogiques de transmission de pratiques culturelles aux jeunes et enfants. La journée a aussi été ornée d'activités sportives, dont le football, le cyclisme, la pétanque et l'athlétisme.

Occasion également pour les organisateurs d'initier des ateliers de sensibilisation à l'endroit des enfants et des jeunes sur les notions de droits, de civisme ; la santé sexuelle et reproductive, le leadership et l'entreprenariat.

En outre, des activités théâtrales ont permis de sensibiliser les enfants aux valeurs patriotiques, à la sécurité et contre l'extrémisme violent.

Les femmes de la cité n'ont pas été en reste car, selon le promoteur, elles ont pu bénéficier de formations sur des thématiques relatives au leadership et à l'entreprenariat.

Ce coup d'essai qui fut, selon des habitants, un coup de maître, le promoteur l'attribue à la mobilisation et à l'implication des habitants de la cité, notamment des « mamans ».

C'est dans le même esprit qu'il s'est montré reconnaissant également à des personnes-ressources pour leur accompagnement multiforme. Il cite ici le coordinateur du Réseau Afrique jeunesse, Da Hien, qui l'a inspiré pour l'organisation de ce festival ; le directeur du Fonds pour le développement culturel et touristique, Alphonse Tougouma, parrain de l'édition.

Pour avoir été le principal soutien à cette première édition, le promoteur a élevé M. Tougouma au rang de « parrain permanent » du FePUB. Même sentiment exprimé vis-à-vis du directeur de cabinet du ministre de l'Energie, Idrissa Konditamdé, et du coordonnateur du PCSA, François Guira, ainsi que de l'ensemble des associations culturelles qui ont mis des leurs pour le succès de l'activité.

Rendez-vous est pris pour la prochaine édition, avec plus d'autres belles surprises et toujours avec le même objectif.

OHL
Lefaso.net

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