Le projet RECOSA, renforcement de la résilience et de la cohésion sociale des populations vulnérables des régions frontalières du Burkina Faso et du Niger, a été lancé officiellement le 22 décembre 2020 à Dori. Présidée par le gouverneur de la région du Sahel, la cérémonie de lancement a connu la participation des bénéficiaires, les maires des communes et les haut-commissaires de la zone que couvre le projet.
Le RECOSA est un consortium de 8 organisations internationales et locales du Burkina et du Niger. Le but du projet est de répondre aux multiples caractéristiques de vulnérabilités croissantes et de veiller à l'absence de conflits entre les populations. L'atelier de Dori est un cadre pour les acteurs de la mise en œuvre du projet, de le présenter à la population bénéficiaire, ses zones d'interventions, le budget et les bailleurs de fonds. Selon Bosso Denis Gama, chef de zone, le projet est basé sur une approche multisectorielle pour une durée de 4 ans.
Les domaines d'interventions sont principalement les volets sociaux (transfert de monnaie), le volet santé, hygiène et assainissement, le volet moyen d'existence (agriculture, élevage activité génératrice de revenus, sécurité alimentaire), le volet gouvernance locale.
Dans la région du Sahel, les communes concernées sont : les communes de Sebba, de Tangoukounadié, de Mansila, de Solhan dans la province du Yagha, et les commune de Gorgadji, de Sampelga et de Bani dans le Seno. De l'avis de Bosso Denis Gama, 3 000 ménages bénéficieront d'un paquet intégré sur les filets sociaux et les renforcements des moyens d'existence. Par ailleurs, il indique que 396 211 personnes vont bénéficier des activités communautaires, de santé, d'hygiène et le renforcement de la cohésion sociale. Aussi, 5 484 enfants de moins de 5 ans auront également accès aux soins curatifs. Il note que cela est basé sur l'identification des couches vulnérables. Et, les plus pauvres parmi cette couche vulnérable sont prioritaires pour le projet.
Pour ce qui concerne la zone du Niger, RECOSA intervient dans les commune d'Anzourou et Sakoira dans le département de Tillaberi, la commune de Diagorou dans le département de Gotheye et la commune de Diagourou dans le département de Tera. 4 000 ménages seront bénéficiaires des mêmes paquets intégrés sur les filets sociaux comme au Burkina Faso. 344 834 personnes bénéficieront des activités communautaires de santé et hygiène et d'améliorations de la cohésion sociale. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Daoula Bagnon
Correspondant Lefaso.net / Dori
Le Comité national de coordination des actions (CNC) du G5 Sahel/Burkina Faso a tenu sa troisième et dernière session de l'année 2020. Il a présenté, au cours de cette séance, outre le point sur la mise en œuvre du programme d'investissements prioritaires (PIP) et du programme de développement d'urgence (PDU), le cadre d'actions prioritaires intégré (CAPI) et son plan d'action ainsi que les fiches-projets disponibles. La rencontre qui s'est tenue le mardi, 22 décembre 2020 à Ouagadougou, avait pour but de recueillir les observations des partenaires pour affiner la stratégie de mobilisation des fonds.
C'est par un point de la mise en œuvre des projets et l'état de la mobilisation des fonds annoncés par la Conférence internationale de Nouakchott sur le G5 Sahel en décembre 2018, que l'expert en infrastructures du G5 Sahel, Mikaïlou Sidibé, a amorcé la présentation du cadre d'actions prioritaires intégré (CAPI) et son plan d'action ainsi que les fiches-projets disponibles.
Le CAPI, qui vise à faciliter la mise en œuvre du PIP (programme d'investissements prioritaires), ambitionne d'identifier des actions rapides, réalistes, mesurables à mener sur les volets sécurité et développement dans les zones fragiles prioritaires, élargis à la dimension humanitaire, à la gouvernance et à la réconciliation. Un plan d'urgence pour la mise en œuvre du CAPI décline les projets prioritaires planifiés dans le temps et dans l'espace pour les deux prochaines années.
Il s'articule autour de projets qui s'inscrivent dans une logique intégrée d'intervention à court terme dans le but d'agir rapidement et efficacement sur les besoins urgents dans les fuseaux (zones) de l'espace G5 Sahel et d'obtenir des résultats rapides. Les orientations de mise en œuvre du CAPI appellent à une priorisation par domaine d'intervention, mais dans une logique intégrée (il s'agit d'apporter une réponse territorialisée intégrée aux problématiques qui se posent dans chaque zone d'intervention) ; une priorisation par zone d'intervention (ce qui implique de tenir compte du zonage en termes de priorités d'intervention et d'approche territoriale intégrée) ; une articulation avec les mécanismes locaux, nationaux et sous-régionaux tenant compte entre autres des actions en cours au niveau local, national et sous-régional, du partage d'information et la communication.
Pour atteindre donc ces résultats directs, 20 actions prioritaires seront mises en œuvre dans un plan d'urgence. Ces actions prioritaires seront développées sur les zones transfrontalières d'intervention en fonction des urgences et des priorités spatiales (sécurisation, stabilisation, prévention). La réalisation de ces actions contribuera à atteindre une dizaine d'impacts rapides en terme d'amélioration et de changement sur les capacités d'intervention des forces de défense et sécurité, la sécurité des axes de circulation, la sécurisation accrue des personnes et des biens, la gouvernance et la confiance entre populations et acteurs publics, l'accès à l'éducation, le transport, les infrastructures économiques, les capacités en matière de réinsertion sociale et de lutte contre la radicalisation.
Le CNC G5 Sahel, l'interface pour répondre mieux au besoin d'efficience
A ce jour, avec l'appui de l'Union européenne et le Bureau international du travail, plusieurs fiches de projets ont été finalisées. Il s'agit de l'appui aux acteurs de la sécurité ; l'appui aux autorités locales administratives, judiciaires, religieuses et coutumières en matière de sécurité ; des actions de facilitation de la mobilité des populations ; des actions de dialogue social, de sensibilisation, communication et éducation pour la prévention de l‘insécurité, la stabilisation, la cohésion sociale et la paix ; l'appui à l'insertion socio-économique et à l'autonomisation des jeunes, femmes et personnes vulnérables ; l'appui à la réalisation d'infrastructures d'offre d'énergie renouvelable aux acteurs économiques, aux ménages et services. On note également, toujours dans ce chapitre, l'appui aux infrastructures socio-économiques, à la formation professionnelle, la promotion d'emplois décents et au développement de nouvelles filières d'emplois pour les jeunes dans les zones transfrontalières concernées par les grandes infrastructures.
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On a, en outre, les appuis aux projets d'infrastructures de transport de désenclavement et d'accessibilité aux zones frontalières, le renforcement des services de base dans les zones d'accueil au profit des personnes vulnérables et déplacées et, enfin, le développement d'activités agro-sylvo-pastorales (en cours de négociation de financement avec la BADEA).
Le G5 Sahel a pu mobiliser des fonds auprès de l'UEMOA pour démarrer une action prioritaire, notamment le projet d'aménagement territorial intégré (PATI).
« L'année 2020, année post-présidentielle, aura été une année bien particulière pour nous CNC G5 Sahel, au cours de laquelle, nous avons poursuivi l'ensemble des grands chantiers engagés lors de notre présidence en exercice du G 5 Sahel. L'heure n'est pas encore au bilan, mais lorsque nous jetons un coup d'œil en arrière, nous pouvons être satisfaits du chemin que nous avons parcouru ensemble au cours de cette année 2020 », a expliqué à l'ouverture des travaux, le coordonnateur, point focal G5 Sahel Burkina Faso, Norbert Kohoun, saluant l'action des partenaires dans la quête des objectifs poursuivis.
Crée en 2019, le CNC G5 Sahel Burkina Faso est une structure interministérielle placée sous la tutelle du ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, avec pour mission principale d'assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des actions développées dans le cadre de la coopération entre les Etats du G5 Sahel. A ce titre, il sert d'interface entre l'administration nationale, le secrétariat exécutif du G5 Sahel et les structures opérationnelles des autres stratégies Sahel pour la cohésion des initiatives et actions et facilite les échanges avec les partenaires techniques et financiers dans le cadre des actions du G5 Sahel.
Il appuie également les leaders politiques dans l'identification, la programmation et la validation des programmes et projets à inscrire dans le cadre stratégique pour le développement de la sécurité du G5 Sahel. Il se réunit en séance ordinaire une fois par trimestre sur convocation du président pour examiner et adopter les rapports réguliers et regarder le programme de travail annuel et budgétaire.
O.L.O
Lefaso.net
Le Collectif pour la réponse aux urgences humanitaires au Loroum, dénommé « S.O.S Loroum », a animé, le samedi, 19 décembre 2020 à l'Université Norbert Zongo de Koudougou, une conférence de presse pour faire le bilan de la collecte de dons qu'il a lancée en début octobre et qui arrive à échéance en fin décembre 2020.
« A cette table, nous sommes tous des enfants de déplacés internes. Tant qu'on ne donne pas le ton, personne ne le fera mieux à notre place », a campé d'entrée, le coordonnateur du collectif S.O.S Loroum, Inoussa Kirkoya.
Selon les conférenciers, la situation dans la province au mois d'août 2020 affichait plus de 32 000 déplacés internes. Des 105 villages que compte la province, plus du tiers s'est vidé de ses habitants, selon leur indication. Une situation qui crée de nombreux besoins sociaux de base (vivres, eau, éducation, santé, abris, etc.).
Face à la situation, et aux côtés des efforts de l'administration publique et ses démembrements, aux organisations non-gouvernementales et autres partenaires, des jeunes, constitués essentiellement d'élèves et d'étudiants, regroupés au sein du collectif « S.O.S Loroum », ont initié en octobre 2020, une collecte de dons en numéraires et en matériels (vêtements, fournitures scolaires…). Cette mobilisation implique un volet de cours d'appui aux élèves, de sensibilisation des déplacés et populations d'accueil sur des thématiques liées à la santé, à la cohésion sociale, à l'entreprenariat, etc.
« Nous avons pour objectif de rendre au moins 100 élèves heureux, en matières de fournitures, de soins et de vivres. (…). A ce jour, le bilan de la collecte est soulageant, mais pas satisfaisant. On l'estime soulageant par ce que les uns et les autres se sont mobilisés autour de l'idéal par les dons de vivres, vêtements et matériels. Et à ce jour, on a plus pu récolter plus de 160 000 F CFA en espèce, des vêtements, des vivres. Il y a également des promesses en attente », dévoile le coordonnateur du collectif S.O.S Loroum, Inoussa Kirakoya.
Pour lui, même si la somme (à ce jour) mobilisée paraît négligeable, rapportée aux statuts d'étudiants et d'élèves, c'est un grand nombre qui a été intéressé par la cause.
Mieux, n'ont pas mis la main à la poche que des ressortissants de la province du Loroum ; des amis, connaissances et autres bonnes volontés ont soit participé soit fait une promesse. « Nous espérons que dans la dizaine de jours qui restent, il y aura beaucoup d'autres bonnes nouvelles. Ce d'autant que la grande partie de la période de collecte ayant coïncidé avec la campagne électorale, il était difficile de mobiliser », explique Inoussa Kirakoya, saluant toutes les personnes qui ont, à ce stade, contribué.
Les conférenciers ont profité du cadre pour lancer un appel aux populations d'accueil à ne pas céder aux relents de ségrégation qui, pour eux, peut encore causer du mal dans cette rude épreuve.
A la clôture de l'opération, fin décembre 2020, les organisateurs achemineront tout ce qui a été récolté pour être remis aux bénéficiaires et ce, sous la tutelle des autorités administratives. En attendant, la réception des dons se poursuit aux contacts : (00226) 75 12 85 03 / 72 47 47 28 / 75 25 83 64.
SOS Loroum : Une opération de collecte au profit des personnes déplacées - leFaso.net
O.H.L
Lefaso.net
Le ministre délégué chargé de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Urbain Coulidiati, a procédé, le lundi 21 décembre 2020, à l'ouverture de l'Assemblée générale du cadre national de Concertation entre les Institutions d'enseignement supérieur et de recherche et les entreprises privées. Cette rencontre a pour but de promouvoir la recherche scientifique et disposer des documents de base pour la mise en œuvre du cadre national de concertation.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), le gouvernement burkinabè a décidé de mettre l'accent sur un certain nombre de secteurs piliers de croissance du pays. Parmi ces secteurs figure celui la recherche scientifique et l'innovation, qui estmentionné dans le discours de politique générale du chef du gouvernement (DPG) comme pouvant transformer qualitativement et quantitativement les systèmes productifs.
C'est dans cette lancée que le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation (MESRSI) a entamé un processus d'élaboration de textes fondamentaux devant régir le secteur. D'où la loi d'orientation de la recherche scientifique et de l'innovation (LORSI) qui a pour objectif de promouvoir le partenariat et la coopération en matière de recherche scientifique et d'innovation tant au niveau national qu'international.
Cette loi stipule que les partenaires privés nationaux ou étrangers peuvent concourir à l'offre de la recherche scientifique et de l'innovation. Elle fait ainsi du secteur privé un acteur fondamental de la recherche scientifique ; dans la mesure où il peut participer au financement de la recherche et de l'innovation à travers des accords basés sur des intérêts communs, et contribuer à la valorisation des résultats de la recherche.
C'est tout le sens de cette session de l'Assemblée générale du cadre national de concertation entre les institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) et les entreprises privées (EP) organisée le lundi 21 décembre 2020.
Selon le directeur général de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Idrissa Kaboré, cette session vise à disposer des documents de base pour la mise en œuvre des activités du cadre national de concertation entre les IESR et les EP.
Ainsi, il a été question, au cours de la rencontre, de présenter une communication sur les programmes nationaux fédérateurs de recherche (PRONAFER) et sur le projet de création des technopôles (DGRSI) ; de faire une communication sur le financement de la recherche (FONRID). A cela s'ajoute la validation du plan d'action triennal du cadre national de concertation entre les IESR et les EP ainsi que le projet d'arrêté portant création d'un comité technique.
Renforcement de la collaboration et partenariat solide
Au ministre délégué en chargé de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Urbain Coulidiati, de se réjouir de la tenue de cette session qui vient en soutien à la recherche scientifique et à l'innovation. « Les innovations n'ont d'intérêt que lorsqu'elles viennent répondre aux questions et aux préoccupations des utilisateurs. De même, les utilisateurs tels que les entreprises ne peuvent accroître leurs productivités et leurs performances sans l'accompagnement des chercheurs et innovateurs » a-t-il déclaré.
Cette session représente donc un renforcement de la collaboration et un partenariat solide entre les structures de recherche et les entreprises privées. Toute chose qui permettra de relever les défis auxquels est confrontée la recherche scientifique à savoir, la faible prise en compte de la recherche-développement dans les entreprises privées ; l'insuffisance de financement pour la mise en œuvre des programmes de recherche ; l'absence ou la faible participation du secteur privé dans le financement de la recherche ; la faible utilisation des résultats de recherche par les entreprises privées.
Judith SANOU
Lefaso.net
Le ministère de la Communication et des Relations avec le parlement a tenu, le mardi 22 décembre 2020 à Ouagadougou, son deuxième conseil d'administration de l'année en cours. Le bilan des activités et les perspectives ont meublé les travaux.
L'année tire à sa fin et au niveau des institutions, on tient les dernières activités. Au ministère de la Communication et des Relations avec le parlement, il était effectivement l'heure du bilan.
« Place et rôle du ministère de la Communication dans la gestion des crises », c'est sous ce thème que s'est déroulé le conclave des professionnels des médias. Les participants ont fait le point du rôle des médias dans la lutte contre la pandémie à Coronavirus et dans le processus électoral.
« Nous avons abordé ce qui s'est déroulé cette année avec la communication Covid. Nous avons tiré les conclusions qui sont nécessaires afin que le ministère soit à même de se préparer à une éventuelle autre crise », a indiqué Rémi Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication.
Outre cela, les participants se sont également penchés sur le programme d'activités du ministère. Le bilan est aussi satisfaisant. « Nous avons également regardé ce qui a été fait en termes d'activités. A ce niveau là, je dois reconnaître que malgré la Covid, un travail important a été fait. Nous avions 143 activités qui étaient prévues et seulement six n'ont pas été réalisées. Nous avons un taux de réalisation de 86,64%. Au niveau de la liquidation du budget, près de 98% de nos engagements sont en phase d'être liquidés. Il y a donc un travail qui a été fait et il faut remercier les collaborateurs qui ont rendu cela possible », s'est félicité le ministre de la Communication.
2021, une année charnière
Les participants au CASEM se sont aussi intéressés aux défis de 2021. Il s'agira essentiellement d'accompagner le président du Faso dans la mise en œuvre de son programme. Un nouveau référentiel de développement sera mis en œuvre et il va falloir veiller à la prise en compte de certains aspects. « Nous avons envisagé 2021 sur le principe que le président élu a un programme avec dix axes forts. Dans ces dix axes, deux ou trois concernent le ministère de la Communication et des Relations avec le parlement. Il va falloir, avant que le référentiel ne soit mis en place, voir comment ces aspects peuvent être pris en compte », a-t-il ajouté.
Un autre gros chantier sera l'amélioration de la couverture nationale par les médias publics et le développement des langues nationales.
« Il va falloir renforcer la démocratie notamment par l'action du ministère avec le parlement et par l'accès des populations à l'information avec le développement des langues nationales », a conclu le ministre de la Communication. Pour la réalisation de ces chantiers, Rémi Fulgance Dandjinou et ses collaborateurs comptent bien y travailler.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Le paysage associatif burkinabè enregistre l'arrivée du mouvement « Faso ou Rien » (FOR), présenté à l'opinion le samedi, 19 décembre 2020 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse.
Selon ses géniteurs, le mouvement FOR est né d'un impératif du moment : celui d'interpeller les acteurs politiques à travailler pour l'enracinement et la promotion de la paix au Burkina. Ce « jeune » mouvement, dirigé par Roland Bayala, entend œuvrer pour la promotion et l'enracinement de la paix au Burkina Faso. Pour ce faire, les membres de l'association comptent, dès janvier 2021, rencontrer les autorités politiques du pays, pour les interpeller sur la nécessité de ne pas perdre de vue leur promesse de campagnes électorales, notamment la question de la réconciliation nationale, avec en ligne de mire, le retour des exilés, a confié le président du mouvement FOR, Roland Bayala.
Dans la mise en œuvre du plan d'action de l'organisation, son président a expliqué qu'un des combats majeurs consiste à sensibiliser et à travailler de sorte à restaurer le patriotisme dans l'esprit du peuple burkinabè. C'est pourquoi, s'interroge-t-il, à quand le retour des exilés ?
S'appuyant sur le cas de Mariam Sankara, épouse de feu Thomas Sankara et ses deux enfants, Roland Bayala s'interroge : « Depuis lors, la femme de feu Thomas Sankara vit en exil avec ses deux enfants. Qu'est-ce qui est fait pour qu'elle retrouve sa mère patrie ? ». Puis promet-il : « C'est un chantier très vaste que nous allons proposer aux Burkinabè dès janvier 2021 ».
Transfuges du Citoyen africain pour la renaissance (CAR), Roland Bayala et ses camarades entendent jouer pleinement leur mission à travers cette nouvelle organisation dans l'intérêt national. « Nous avons décidé de laisser le CAR à ses anciens membres et de regarder vers d'autres horizons. Il y a tellement de chantiers au Burkina Faso, qu'un seul mouvement ne peut suffire pour les résoudre. Et lorsqu'on veut mieux faire, trop de viande ne gâte pas la sauce »
Créé au lendemain de la proclamation des résultats provisoires des élections du 22 novembre 2020 (Tension électorale : Le mouvement "Faso ou Rien" appelle les différentes parties au dialogue - leFaso.net), le mouvement FOR est déjà présent dans sept provinces du Burkina et compte environ 700 membres, selon ses responsables.
Lefaso.net
La Fédération burkinabè de Kung-fu Wushu a organisé dans la soirée du dimanche 20 décembre 2020 la Coupe de l'ambassadeur de Chine au Burkina Faso. Environ 200 athlètes de plusieurs clubs y ont pris part et Sagesse Kung-Fu Club s'est classé premier en remportant 24 médailles d'or.
Lentement mais sûrement, les activités sportives reprennent au Burkina Faso après la suspension imposée par la maladie à Coronavirus.
Après le football, le cyclisme, c'était le tour des pratiquants de l'art martial chinois, Kung-fu Wushu, de reprendre du service. Pour ouvrir le bal des compétitions, la fédération a organisé avec le soutien de l'ambassadeur de la Chine au Burkina Faso, la Coupe de l'ambassadeur.
C'est la salle des arts martiaux qui a abrité, deux jours durant, les compétitions dans les différentes catégories tant en filles qu'en hommes. Sagesse Kung-Fu Club de Ouagadougou, très connu pour les capacités de ses apprenants, s'est hissé à la première place du classement en remportant 24 médailles en Or, 18 en Argent et 4 en Bronze. Ils ont également reçu le Grand Trophée et la somme de 100.000 Fcfa.
L'Association les Dragons Jaunes des Forces vives de Ouahigouya s'est classée deuxième avec 20 médailles en Or, 12 en Argent et 3 en Bronze, un trophée et la somme de 75.000 Fcfa.
La dernière marche du podium est occupée par l'Association les Dragons Blancs-KFW avec 14 médailles en Or, 13 en Argent et 4 en Bronze, un trophée et une enveloppe financière de 50.000 Fcfa.
Un satisfecit partagé…
La Coupe était placée sous le parrainage de sa Majesté le Mogho Naaba et a connu la présence effective de l'ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Faso qui s'est, d'ailleurs, dit satisfait de la tenue de la compétition et du niveau des combats.
« Le déroulement de la coupe est très satisfaisant et l'organisation a réussi. Je suis très satisfait des compétitions masculines et féminines. C'était très engagé et discipliné. C'est la preuve qu'ils maitrisent bien l'art », s'est-il réjoui.
Le sentiment de satisfaction est aussi partagé par le président de la Fédération burkinabè de Kung-fu Wushu.
« Cette première édition, je peux le dire, est une réussite. Plusieurs régions du Burkina étaient présentes. Vu le niveau d'engagement des acteurs, je suis satisfait », a mentionné Jean Conseibo.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Palmarès
Classement par Club
1er : Sagesse Kung-Fu Club avec 24 médailles en Or, 18 en Argent et 4 en Bronze, prend le Grand Trophée et la somme de 100.000 Fcfa ;
2èm : Association les Dragon Jaunes des Forces vives- Ouahigouya avec 20 médailles en Or, 12 en Argent et 3 en Bronze. Un trophée + 75.000 Fcfa ;
3èm : Association les Dragons Blancs-KFW avec 14 médailles en Or, 13 en Argent et 4 en Bronze. Un trophée + 50.000 Fcfa.
La commune de Loumbila, (province de l'Oubritenga) dans la région du plateau central, organise du 21 au 23 décembre 2020, la quatrième édition de la foire agro-sylvo-pastorale. C'est le maire, Paul Taryam Ilboudo qui a présidé la cérémonie d'ouverture, le lundi 21 décembre 2020. Cette activité vise à valoriser la production et la consommation des produits locaux.
Le Conseil municipal dans sa vision de développement de Loumbila a prévu que la commune, au bout d'un certain temps, soit une commune unie, à économie compétitive où le bien-être et la sécurité sont assurés et les atouts agro-pastoraux valorisés. C'est dans cette perspective qu'il a initié une foire annuelle pour présenter le savoir, le savoir-faire des populations en matière de production locale. « Nous voulons que les gens sachent qu'il y a des gens qui sont des artistes dans leur métier. Lors de cette foire annuelle, les gens viennent exposer leur savoir et leur savoir-faire, se faire connaître, commercialiser et nouer des relations. », a laissé entendre le maire Paul Taryam Ilboudo.
Il a invité la population à croire aux potentialités de la commune et à se mobiliser pour que cette exposition soit pérenne et rentable pour tous.
Guigemdé Pierre, juriste, et Eudoxie Julie Ouédraogo sont venus de Ouagadougou prendre part à l'inauguration de la foire agro-sylvo-pastorale. Ils ont félicité et salué les promoteurs de cette activité car « cela participe non seulement à faire la promotion de la production locale, mais surtout à valoriser les producteurs locaux ». C'est pourquoi, ils invitent la population de Loumbila et d'ailleurs à y faire un tour pour contribuer au développement de la commune. Pour joindre l'utile à l'agréable, ces deux visiteurs ont acheté des plants (citronnelle et chasse serpent).
Au niveau des stands, l'on peut trouver des produits maraîchers (tomates, oignons, choux …), de la volaille, de la semence améliorée, des produits bio, de l'atiéké burkinabè. Bref, cette organisation est un cadre pour faire la publicité et amener les gens à se convertir à la production et à la consommation bio, pour ne pas se faire empoisonner par les produits chimiques venant d'ailleurs.
Dofinitta Augustin Khan (Stagiaire)
Lefaso.net
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Planning des formations :
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Il a plu au Seigneur de rappeler à lui, son serviteur Alphonse Marie Bazyomo ce mercredi 23 décembre 2020 à 21H45 au CHU Yalgado Ouédraogo. Le programme des obsèques est le suivant :
vendredi 25 décembre 2020 à 14 H, levée du corps à la morgue du CHU Yalgado Ouédraogo, suivie de son transfert à Réo ;
vendredi 25 décembre 2020 à 19 H : veillée de prière au domicile du défunt à Réo ;
samedi 26 décembre 2020 à 11H : absoute à la paroisse St Alphonse de Réo suivie de l'enterrement à son domicile au secteur 1 de Réo.
Les grandes familles NANEMA, KOALAGA et Alliées à Vêh, Latodin, Loungo, Yako, Ouagadougou et en Côte d'Ivoire ( Bonoua, Bongo)..... Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fils, frère, père et grand-père NANEMA Kanongo Raymond, décès survenu le mercredi 23 décembre 2020 au CHU de Bogodogo, des suites d'une courte maladie.
L'inhumation aura lieu le jeudi 24 décembre à Vêh, commune de Latodin à 36 km au nord-ouest de Yako à 16 heures. Donne lui Seigneur le repos éternel et que brille sur lui la lumière de Ta face.
Les grandes familles NIAMBA, ZIÉ à Bobo-Dioulasso, Laba, Ouagadougou et en Côte d'Ivoire ;
Les familles TONI, TOÉ, PARÉ, TARO, SOW, à Bobo-Dioulasso, Toma, Ouagadougou et Abidjan ;
Les familles alliées : OULÉ, SANOU, KABORÉ, SOMA et SARI à Bobo-Dioulasso, Laba, Léguéma et Ramongo ;
Les familles BATAKO, TRAORÉ et OUÉDRAOGO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Toulouse ;
Madame NIAMBA née TONI Nado et ses enfants : Didier Raoul, Éric, Marie Louise Léontine, Ferdinand Maurice, Marina Yolande, Jean de la Croix, TOÉ Charlemagne, à New York, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;
Vous informe du rappel à Dieu le vendredi 27 novembre 2020 à Ouagadougou, de leur fils, petit-fils, frère et beau-frère :
NIAMBA Sévérain
Très touchés par les nombreuses marques de sympathie, de solidarité et de compassion, ainsi que vos soutiens multiformes, elles adressent profonde gratitudes à tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de cette douloureuse épreuve.
Leurs remerciements vont particulièrement :
A Monsieur le Curé et aux Prêtres du Sanctuaire Notre Dame de La Salette de Bobo-Dioulasso ;
Au personnel du Service de Réanimation du CHU de Bogodogo ;
Aux jeunes et aux voisins du secteur 22 de Bobo-Dioulasso ;
Et à tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Que Dieu vous bénisse et vous rende au centuple vos bienfaits.
« Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, car leurs œuvres les suivent ». Apocalypse 14 : 13
« Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons » (Coran, Sourate 2, Verset 156).
23 novembre 1980 – 23 novembre 2020
« Le temps passe mais les souvenirs restent éternels ».
Il y a déjà 40 ans qu'il a plu à Allah de rappeler à lui son serviteur, notre bien aimé El Hadj ABOU Bahini Aboubacar, précédemment Transporteur / commerçant et Président de la Communauté musulmane de Dédougou.
A l'occasion du 40e anniversaire de son rappel à Dieu,
Les grandes familles ABOU, HABOU, KAN, DAO, DAYO, KONDE, TRAORE, DAKIO, DAKUYO, COULIBALY, KABORE, KARAMBIRI, SY à Dédougou, Haprikuy, Soakuy, Gaoua, Takalédougou, Massala, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou ;
Les familles alliées DABIRE, DA, TRAORE, COULIBALY, DOLI, KARAMBIRI, KARFO, KIENTEGA, KOTE, N'DO, OUATTARA, OUEDRAOGO, PALENFO, SANOGO, TRIANDE, YAMEOGO, ZON, BIO, KONDE, KONÉ, SANON, SORO, ZAGRE, BAGRE, NIADA, TIANHOUN, ZANRE, ZOMA, ZONGO ;
Les veuves Na Mamou et Na Eugénie ;
Les enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants, cousines et cousins, nièces et neveux, petites nièces et petits neveux, arrières petites nièces et arrières petits neveux ;
Vous invitent, en sa mémoire et en celle de tous les défunts de sa famille, à une veillée de lecture du Coran qui se tiendra le samedi 26 décembre 2020, à partir de 20 heures, suivie du doua le dimanche 27 décembre 2020, à partir de 08 heures, à son domicile sis à Dédougou, côté Est du Grand marché.
Déjà poursuivi pour escroquerie par d'anciens adeptes du Cecrabisme, Roch Armel Bakyono était de nouveau ce 22 décembre 2020, devant le tribunal. Cette fois, il est accusé d'injures publiques, d'incitation à injures publiques et d'entrave au bon fonctionnement de la justice.
Le procureur a demandé à ce que l'affaire soit jugée en même temps que celle où est accusé le cecrabien Marius Kaboré qui lui est poursuivi pour injures publiques, diffamation aggravée et atteinte à l'intimité de la vie privée. Le procureur veut ainsi faire la jonction entre les deux affaires, d'où la demande de renvoi.
Les conseils de l'accusé Roch Armel Bakyono ont demandé à ce que l'affaire ne soit pas renvoyée à une date ultérieure, car estimant ne voir aucun lien entre les deux affaires. Ils ont aussi souhaité que le fondateur du cabinet Cecrab puisse bénéficier de liberté provisoire au cas où le procès serait renvoyé. Pour eux, l'accusé ne peut se soustraire à la justice car il a ses intérêts à Ouagadougou et présente des garanties fiables. Un de ses conseils a même affirmé que les infractions citées ne sauraient expliquer sa détention préventive. Et le procureur de lui rappeler que son client est déjà poursuivi pour d'autres infractions.
Le juge a finalement décidé de refuser la demande de liberté provisoire et a renvoyé le jugement au 5 janvier 2021. Il sera jugé en même temps que le dossier de Marius Kaboré. Le temps de renvoi permettra aussi aux avocats des parties civiles de prendre connaissance des dossiers et d'informer toutes les victimes qui pour la plupart n'étaient pas présentes à l'audience.
Armelle Ouedraogo
Lefaso.net
« Rapports de genre et émancipation économique des ménages : la problématique de la participation des femmes à la gestion des ménages à Ouagadougou ». C'est sur ce thème que l'étudiant Yisso Fidèle Bacyé a soutenu sa thèse de doctorat unique de sociologie, le lundi, 21 décembre 2020 à l'école doctorale Lettres, sciences humaines et communication de l'université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou. Au terme de son travail, le candidat a obtenu la « mention très honorable » du jury, faisant de lui, désormais, un docteur en sociologie.
Par ce thème, le candidat a analysé la contribution des femmes dans la survie des foyers à Ouagadougou, et ce, sous le prisme du genre. « Notre recherche étant mixte, nous avons utilisé l'entretien et l'enquête comme techniques de collecte des données sur le terrain, en plus de la recherche documentaire et de l'observation directe. Il ressort que la gestion des ménages est sous le joug des représentations sociales en tant que structures sociales objectivées et intériorisées.
En outre, la division sexuelle des rôles sociaux influence aussi bien l'homme que la femme dans les faits de mobilisation et d'exécution des intrants indispensables à la gestion de la survie familiale. Ici, le développement est analysé en termes de réussite de l'éducation des enfants, ce qui détermine les mécanismes familiaux de développement et enfin le patriarcat, bien que s'exprimant, à l'entame du développement des initiatives économiques de la femme, n'obstrue pas la réalisation des objectifs des structures publiques de financement tels que formulés », a campé Yisso Fidèle Bacyé.
Dans son document de 369 pages, le candidat relève que les mécanismes de gestion des familles à Ouagadougou sont entremêlés de faits et gestes, de façon de considérer, de façon d'être. Ainsi dévoile-t-il que par la reproduction sociale, les couples (du fait des rapports homme/femme qui sont caractérisés par la division sexuelle des rôles) s'engagent dans des luttes internes invisibles, soit d'expression d'une masculinité, soit de conquête d'une émancipation. De la question de recherche « Comment les facteurs socio-anthropologiques déterminent-ils les comportements des conjoints en rapport avec la participation des femmes à la gestion des ménages ? », M. Bacyé a également relevé que dans la gestion des ménages, il y a cette tentative de domination (pour ne pas dire, cette domination) qui survit.
« Ce qui peut être expliqué par ce qu'on va appeler la masculinité. La masculinité ici, c'est ce qui reste à l'homme si on lui enlève tout ce qu'il a. C'est comparable à sa dignité. Ici, les hommes ont tendance à protéger cette masculinité ; puisqu'une fois la femme commence à contribuer financièrement à la gestion du ménage, elle acquiert des espaces de liberté. Ce qui va (un peu) amener de changement dans son rapport avec son époux. Certains peuvent donc considérer cela comme des effets pervers, l'insoumission de la femme et bien d'autres qui vont peut-être amener l'homme à ne plus pouvoir la contrôler. Alors que l'homme, dans les représentations sociales, c'est celui qui a une femme soumise. L'islam le dit d'ailleurs, la femme doit sa soumission à l'homme, du fait que c'est ce dernier-là qui survient à ses besoins. Ce sont ces représentations qui expliquent qu'une sorte de survivance demeure encore dans les rapports de genre en matière de gestion des foyers », explique Yisso Fidèle Bacyé.
« Dès la première année, Yisso Fidèle Bacyé se distinguait »
L'étudiant relève à titre d'exemple (s'appuyant sur des études) qu'une femme ne peut pas se lever dans son foyer pour aller contracter un crédit sans l'avis de son époux. Dans le foyer, même quand l'homme accepte la contribution de sa femme, il ne veut pas que cela se sache. En la dévoilant, c'est sa masculinité qui est remise en cause. « Il préserve donc sa masculinité, sa dignité ; parce que dans nos conceptions, il n'est pas concevable que la femme, dont tu pars demander la main (on dit dans notre tradition, de façon terre-à-terre, quand on part pour les fiançailles, que nous demandons la main de votre fille pour nous donner de l'eau), soit celle-là qui devienne la principale personne qui va mobiliser les ressources pour le fonctionnement du ménage ».
Sujet « complexe », M. Bacyé a souligné que la difficulté d'une telle étude réside dans le fait d'aller interroger la femme en présence de son époux. L'autre accroc est relatif à la généralisation ; la ville étant tellement composite qu'on ne peut dire que ce qui se passe dans tel couple est ce qui se passe dans tel autre, précise-t-il.
La directrice de thèse, Pr Fatoumata Badini (Pr titulaire) a dit sa fierté et sa satisfaction d'avoir accompagné l'étudiant, qu'elle trouve dévoué et très entreprenant. « Il a eu beaucoup d'initiatives qui lui ont valu un accompagnement de plusieurs structures pour soutenir la réalisation de cette thèse et les résultats aujourd'hui montrent que le travail a été très intéressant et suscitent beaucoup d'autres réflexions, de nouvelles pistes de recherche ont été dégagées par les membres du jury et personnellement, je suis comblée que ce travail ait abouti, parce que beaucoup d'étudiants, malheureusement, commencent, mais ne terminent pas », apprécie-t-elle.
L'enseignante qualifie le travail d'un « hommage minutieux » rendu aux ménages de la ville de Ouagadougou, particulièrement aux femmes.
Rapporteur de séance, Pr Claudine Valérie Rouamba révèle que dès la première année, Yisso Fidèle Bacyé se distinguait dans sa lancée. Il a participé à l'animation du laboratoire et pour elle, c'est aussi une qualité, contrairement à certains étudiants qui se contentent des séminaires doctoraux. « La curiosité scientifique est l'une de ses valeurs et cela se ressent dans son travail », loue l'enseignante, Claudine Valérie Rouamba (maître de conférences).
La thèse, un apport théorique et factuel pour la communauté universitaire
Pr Jean-François Kobiané (Pr titulaire) a, lui, focalisé son intervention sur la méthodologie, tout en appréciant la pertinence du sujet pour un pays comme le Burkina où se pose de plus en plus la question de la participation de la femme au développement et où les femmes représentent, numériquement, la frange la plus importante de la population.
Le président du jury, Pr Kossi-Titrikou Komi Emmanuel (Pr titulaire, université de Lomé) trouve la problématique très importante. « Le candidat a eu beaucoup de mérite. Le mérite, ça se mesure à l'effort accompli, à la démarche et au résultat. Il a travaillé sur le terrain, effectivement, en entrant dans l'intimité des couples pour voir comment leurs membres se comprennent dans la gestion du foyer. Ensuite, il y a la démarche, celle qui consiste à trouver un mécanisme pour pouvoir construire sa problématique et aboutir à des résultats. Ce qu'il a pu faire avec assez d'autonomie. Troisièmement, des résultats qui sont à la hauteur des enjeux, dans la mesure où on doit pouvoir comprendre que les couples aujourd'hui sont en évolution constante dans une situation urbaine où la femme prend de plus en plus d'autonomie financière et cela peut poser problème dans l'harmonie des couples.
Ce travail permet de comprendre que certains hommes n'aiment pas que leur femme intervienne ou les aides à financer le fonctionnement du foyer. D'autres hommes l'acceptent, mais ne veulent pas qu'on le dise. Il y a aussi des hommes qui n'apprécient pas du tout que la femme travaille parce qu'à partir de ce moment-là, elle aurait acquis une certaine autonomie financière et ne serait plus aussi docile, facile à commander », appuie le président du jury, Pr Kossi-Titrikou Komi Emmanuel.
Il apprécie l'apport théorique et factuel obtenu par le candidat par son travail. Ce qui permettra, dit-il, de faire avancer la science.
Passée l'étape de critiques, suggestions, questions d'éclaircissement et de réactions du candidat, le jury est passé à la délibération. Une ultime étape qui a consacré l'admission de Yisso Fidèle Bacyé au grade de docteur en sociologie, avec la « Mention très honorable ».
O.L
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