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Updated: 2 days 4 hours ago

Burkina Faso : Le candidat du MCR, Tahirou Barry, dévoile les grands axes de son programme pour la présidentielle de 2020

Mon, 29/06/2020 - 10:30

Le candidat à l'élection présidentielle de 2020 du parti Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry, était face aux journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso, ce samedi 27 juin 2020. Au cours de cette conférence de presse, Tahirou Barry a annoncé qu'il est et demeure le candidat du MCR pour l'élection présidentielle à venir.

A cinq mois du scrutin au Burkina Faso, le candidat du parti Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry, a dévoilé aux professionnels des médias son programme présidentiel, dans la matinée du samedi 27 juin 2020 à Bobo-Dioulasso. Il demande ainsi la confiance et l'accompagnement des citoyens pour relever les défis.

Au cours de cette rencontre avec les journalistes, Tahirou Barry a réaffirmé qu'il est et demeure candidat à la prochaine élection présidentielle au Burkina Faso. « Je ne suis pas candidat pour servir des mensonges ou des hallucinogènes. Je suis candidat pour parler de notre patrie, de notre engagement, de notre avenir et de celui de nos enfants. Je suis candidat pour exprimer toutes nos convictions, notre volonté, nos attentes et nos rêves les plus grands », a déclaré Tahirou Barry qui estime que le pays est aujourd'hui au bord de l'effondrement de ses plus solides fondements.

Selon lui, « notre nation n'est plus qu'une société sans repères qui a cessé brutalement de rêver ». Et cette situation a une seule cause. « L'absence d'une grande vision et d'un chemin cohérent pour aller vers le développement », a-t-il souligné.

Tahirou Barry, candidat à l'élection présidentielle du MCR

A travers son programme présidentiel, le candidat du MCR propose une thérapie de choc pour opérer le nécessaire changement afin que la nation puisse survivre. Il affirme ainsi que la vision de son parti est de reconstruire un État puissant qui se fonde sur ses valeurs fondatrices et ses capacités intrinsèques pour prospérer et faire renaitre un Burkinabè nouveau, intègre, digne et travailleur.

Pour lui, le changement passera par le système éducatif pour décomplexer une certaine élite politico-bureaucratique face à son identité singulière et faire naitre une classe nouvelle. « Le contrat social que nous vous proposons est un programme chiffré et planifié dans le temps pour ne pas tomber dans le jeu des vaines incantations et conçu après un travail rigoureux de terrain qui a pris en compte les aspirations profondes des masses populaires.

Le programme se fonde sur deux grands axes stratégiques pour relever le défi de changement à savoir la refondation profonde des institutions et de l'administration et la refondation du système éducatifs pour créer un Burkinabè nouveau conscient de sa mission patriotique. Nous allons accorder au moins 30% du budget national au système éducatif », a-t-il laissé entendre.

Tahirou Barry a indiqué qu'une fois à la tête de l'Etat, il s'engage à lutter contre la fraude, les détournements de deniers publics et la corruption. Il compte initier également une opération de réforme du système éducatif pour le rendre plus valorisant et qualifiant et mettre en place un fonds de financement pour accompagner les jeunes et les femmes. Et aussi consacré à la réalisation de projets culturels et touristiques valorisants.

Les journalistes présents à la conférence de presse

Dans le secteur de la santé, il s'engage à améliorer le plateau technique des hôpitaux et à supprimer les évacuations sanitaires extérieures à la charge de l'Etat. Par ailleurs, il ambitionne de réhabiliter les zones industrielles de la région du Centre et des Hauts-Bassins et restructurer toutes les entreprises en difficultés, construire cinquante mille logements sociaux et créer cinq cent mille emplois, etc.

Pour la réalisation de cet « ambitieux programme », Tahirou Barry a sollicité la confiance et l'accompagnement des Burkinabè. Il a aussi demandé aux citoyens en âge de voter, à aller se faire enrôler sur la liste électorale biométrique afin de pouvoir exercer leur devoir civique le jour des élections.

Il a adressé ses salutations et félicitations aux forces de défense et de sécurité dans la protection du Faso et aussi aux agents de santé qui se sont fortement investis pour freiner la propagation de la pandémie du Covid-19 dans notre pays.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Enquête cadastrale dans la ville de Ouagadougou à partir du 29 juin 2020

Mon, 29/06/2020 - 10:30

COMMUNIQUE DU DIRECTEUR GENERAL DES IMPÔTS RELATIF A UNE ENQUETE CADASTRALE DANS LA VILLE DE OUAGADOUGOU

Dans le cadre du processus de modernisation du cadastre, le Gouvernement du Burkina Faso, procèdera à partir du 29 juin 2020 à l'inventaire des propriétés bâties et non bâties dans la commune de Ouagadougou.

Le public est invité à recevoir les enquêteurs et leurs faciliter la collette des données.

Par ailleurs, des drones seront mis à contribution pour recueillir des données.
Le Directeur général des impôts sait compter sur votre accompagnement et votre sens élevé de citoyenneté.

Pour la modernisation du cadastre, engageons-nous !

Le Directeur Général des Impôts

Moumouni LOUGUE
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon

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ENAREF : Programme de formation continue 2020

Mon, 29/06/2020 - 10:30


Categories: Afrique

Appel à candidatures en cours du Master 1 et 2 en analyse et politiques économiques (2019-2020)

Mon, 29/06/2020 - 10:30

Tous les candidats inscrits au master 1 et 2 en Fiscalité et Gestion de l'Entreprise (FGE) et en Analyse et Politiques Economiques (APE) organisé par l'Ecole Nationale des Régies Financières en partenariat avec l'Université Senghor d'Alexandrie, sont informés que le début des cours initialement prévu pour le 04 mai 2020 est reporté au 12 octobre 2020 en raison de la pandémie du COVID-19.

Par ailleurs, l'ENAREF informe le public que les inscriptions se poursuivent jusqu'au 30 septembre 2020.

Pour toute information relative aux conditions de candidature et à la composition du dossier, veuillez consulter l'appel à candidature ici.

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Retour de Blaise Compaoré : Un mouvement en fait son cheval de bataille !

Mon, 29/06/2020 - 10:00

Pour eux, le Burkina Faso est en lambeaux. Et la seule personne capable de sortir le pays de l'impasse ( attaques terroristes) c'est l'ancien président Blaise Compaoré. Ces jeunes ont organisé une conférence de presse ce 29 juin 2020.

Selon les initiateurs du "Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré", leur champion a émis le voeu de rentrer au bercail.

Mais, le régime en place " se complait dans sa carapace orgueilleuse ".

Nous y reviendrons

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Categories: Afrique

Ministère de la jeunesse : Le syndicat annonce une grève de 48 heures les 8 et 9 juillet 2020

Mon, 29/06/2020 - 10:00

Ce 27 juin 2020 à Ouagadougou, le syndicat national des travailleurs des secteurs de la jeunesse, de l'emploi et de la formation professionnelle (SYNAJEFP) était face à la presse. Objectif de cette rencontre : « prendre à témoin, l'opinion publique sur les difficultés des travailleurs, la dégradation du climat social au sein du département et sur la gestion chaotique des affaires par le ministre Salifo Tiemtoré ». Dans les jours à venir, s'il n'y a pas de proposition concrète concernant leur plateforme revendicative, « le SYNAJEFP va prendre ses responsabilités » affirment les animateurs de la conférence de presse.

« Mépris du ministre en charge de la jeunesse sur les préoccupations des travailleurs et la situation chaotique des affaires ». Ce sont les deux axes sur lesquels, le syndicat national des travailleurs des secteurs de la jeunesse, de l'emploi et de la formation professionnelle (SYNAJEFP) a échangé avec la presse ce samedi 27 juin 2020. Face à la presse, le SYNAJEFP a exposé des difficultés qui, selon lui, nuisent au bon fonctionnement du ministère en charge de la jeunesse dont certains tentent de cacher par des activités de propagande politique.

En effet, après l'adoption de la plateforme revendicative le 08 juin 2019 lors du congrès et transmise à l'autorité compétente, le SYNAJEFP dit avoir demandé en même temps une audience. Ce n'est que le 4 juin 2020 que le syndicat a été reçu. Et « au cours de la rencontre, le ministre a reconnu la pertinence des préoccupations soulevées ». Il aurait même proposé la mise en place d'un comité pour échanger et faire des propositions. Malheureusement, alors que la réunion tirait vers la fin, le SYNAJEFP a voulu comprendre comment est gérée la dotation du carburant.

Des journalistes lors de le rencontre

Cette question, selon le syndicat, a mis le ministre dans une colère, l'amenant à claquer la porte de la discussion et se murer dans son bureau. Après quelques minutes, le ministre serait revenu arracher la parole pour traiter les préoccupations des travailleurs de « balivernes ». C'est pourquoi le syndicat exprime son indignation et condamne avec fermeté cette attitude du ministre qui ne peut que conduire le ministère dans le gouffre.

Dans la plateforme revendicative des travailleurs transmise au ministre, il y a sept points. Il s'agit entre autres de la gestion des carrières, l'amélioration des conditions de travail, les questions indemnitaires et de motivation et de la bonne gestion des finances et du matériel au sein du département.

Sur la gestion des finances et du matériel au sein du département, le syndicat demande l'opérationnalisation des services administratifs et financiers au sein des structures du ministère, la transparence et la bonne gouvernance des ressources allouées aux différentes structures.

Le secrétaire général du SYNAJEFP, Amadé Zono

Présenté souvent à l'opinion comme un havre de paix, ce département serait au contraire un ministère où les agents ploient sous la misère. Selon le syndicat le département de la jeunesse traverse actuellement un moment très difficile dans sa gestion. On assiste dans ce ministère à un saccage des missions techniques au profit de missions purement politiciennes et de propagande politique.

Pour eux, on assiste plus à l'organisation de foire à des coûts de millions alors que les jeunes continuent de croupir dans la misère. Le ministère jusqu'à présent a du mal à asseoir une véritable politique de formation professionnelle pour développer les compétences des jeunes et favoriser leur insertion professionnelle, selon le syndicat. C'est d'ailleurs ce qui se voit à travers les multiples crises lors des examens de la certification. « Si rien n'est fait, le syndicat envisage d'entreprendre des actions vigoureuses pour se faire entendre » a martelé le secrétaire général du SYNAJEFP, Amadé Zono.

Au regard de cette situation de mépris du ministre, le syndicat exige l'examen sérieux de sa plateforme pour apporter des réponses idoines dans un délai raisonnable, la relecture du décret portant statut particulier pour prendre en compte les préoccupations soulevées et surtout la transparence dans la gestion du carburant alloué au ministère.

Le syndicat à travers cette sortie tient pour responsables les autorités du ministère de la dégradation du climat social si dans les jours à venir leurs revendications ne sont pas traitées. Il appelle l'ensemble des travailleurs du département à se mobiliser pour la réussite de la grève des 8 et 9 juillet 2020.

O.I.
Lefaso.net

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TIKTOK, c'est frais et juteux

Mon, 29/06/2020 - 09:00

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Categories: Afrique

Campagne « Plus Fort avec le Lait Maternel Uniquement » : Suivez le lancement officiel ce lundi 29 juin sur la page Facebook de l'UNICEF Burkina

Mon, 29/06/2020 - 01:00

Pour encourager les politiques favorables à l'allaitement exclusif et des changements sociaux afin d'arrêter de donner de l'eau aux nourrissons de moins de six mois, le gouvernement du Burkina Faso avec le soutien de l'UNICEF et l'initiative Alive & Thrive lance, ce lundi 29 juin 2020, en direct sur la page Facebook la campagne « Plus Fort avec le Lait Maternel uniquement ». Et ce, dans le but de mobiliser les partenaires, les entreprises, les communautés et les familles à s'assurer que les mères reçoivent les informations adéquates et le soutien dont elles ont besoin pour adopter la pratique de l'allaitement exclusif et ainsi donner à leurs enfants le meilleur départ dans la vie. Suivez tous les détails sur ce communiqué ci-dessous.

Au Burkina Faso 4 nourrissons de moins de six mois sur 10 ne sont pas allaités exclusivement, le don d'eau en est la principale cause

La campagne « Plus Fort Avec Le Lait Maternel Uniquement » vise à encourager des politiques favorables à l'allaitement exclusif et des changements sociaux pour arrêter de donner de l'eau aux nourrissons de moins de six mois.
OUAGADOUGOU, 29 juin 2020 – Au Burkina Faso, 4 nourrissons sur 10 reçoivent des liquides et des aliments en plus du lait maternel au cours de leurs six premiers mois de vie, ce qui contribue à la malnutrition, aux maladies voire aux décès d'enfants.

La campagne Plus Fort Avec Le Lait Maternel Uniquement, lancée par le Gouvernement du Burkina Faso, avec le soutien de l'UNICEF et l'initiative Alive & Thrive, a pour objectif de mobiliser les partenaires, les entreprises, les communautés et les familles à s'assurer que les mères reçoivent les informations adéquates et le soutien dont elles ont besoin pour adopter la pratique de l'allaitement exclusif et ainsi donner à leurs enfants le meilleur départ dans la vie.

Au Burkina Faso, plus de 900,000 enfants de moins de 5 ans présentent un retard de croissance et plus de 156,000 souffrent de malnutrition aigüe sévère. De toutes les interventions de prévention de la malnutrition, l'allaitement exclusif pendant les six premiers mois de vie des nourrissons a le plus grand impact sur la survie de l'enfant. Généralisée, cette pratique essentielle permettrait d'éviter le décès d'environ 3,400 enfants par an au Burkina Faso soit 9 nourrissons par jour. Or, il est démontré que si l'eau n'était plus donnée aux bébés, le taux l'allaitement exclusif évoluerait de 59% à 74,6%.

« Le lait maternel est le premier vaccin d'un nourrisson et sa meilleure source de nutriments. Encourager et aider les mères à donner exclusivement du lait maternel, sans eau, pendant les six premiers mois de leur vie est un défi qui doit mobiliser à la fois le personnel médical et les décideurs politiques mais également le secteur privé et les communautés et les familles », a déclaré Dr Anne Vincent, Représentante de l'UNICEF au Burkina Faso.

Pour que les bébés de moins de six mois restent en bonne santé, les données scientifiques recommandent de leur donner exclusivement du lait maternel à la demande (de jour comme de nuit). Le lait maternel contient toute l'eau et les nutriments nécessaires à la bonne croissance d'un enfant. Les nourrissons qui reçoivent des liquides et des aliments en plus du lait maternel avant l'âge de six mois courent un risque accru de diarrhées, d'infections respiratoires et de sous-nutrition. Le risque de décès est jusqu'à trois fois plus élevé que parmi ceux qui sont nourris exclusivement au sein.

L'absence d'allaitement exclusif a un coût considérable. En plus des milliers de décès évitables d'enfants, du retard de croissance et de la diminution des capacités cognitives de centaines de milliers d'enfants, l'absence d'allaitement coûte plus de 116 milliards de Francs CFA par an au Burkina Faso.

« Cette campagne interpelle tous les acteurs que nous sommes à mettre l'accent sur le plaidoyer et la communication sous toutes ses formes. Nous pouvons tous promouvoir l'allaitement exclusif en tant que membre de la cellule familiale et/ou de la communauté, en tant que professionnel de la santé, de la communication, de l'éducation ou de tout autre secteur du développement juste en utilisant l'outil nécessaire le plus puissant : notre voix », a dit Professeur Léonie Claudine LOUGUE/SORGHO, Ministre de la santé.

Dans cette période de pandémie de COVID-19, il est recommandé de continuer à respecter les soins essentiels du nouveau-né, y compris la mise au sein précoce, l'allaitement exclusif pendant les six premiers mois de vie et la poursuite de l'allaitement jusqu'à l'âge de 24 mois (tout en introduisant les premiers aliments progressivement dès six mois). Les mères et leurs entourages sont particulièrement encouragés à respecter les mesures barrières de protection contre le coronavirus dont les règles d'hygiène, comme le lavage régulier des mains à l'eau et au savon et le port du masque.

« Les expériences d'Alive & Thrive au Burkina Faso, depuis 2014 au niveau national et son programme intensif dans la Boucle du Mouhoun entre 2015 et 2017, démontrent qu'il est possible d'accroitre significativement les connaissances, compétences et aussi les pratiques déclarées des mères sur l'allaitement exclusif dans un temps relativement court. Alive & Thrive a adopté un modèle de changement social et de comportement qui engage les décideurs politiques, le secteur privé, les agents de santé, les leaders communautaires, les membres influents de la famille tels que les maris et les belles-mères, et les femmes, à soutenir, protéger et promouvoir les pratiques recommandées d'allaitement, notamment l'allaitement exclusif », a déclaré Maurice Gerald Zafimanjaka, Directeur Pays Alive & Thrive au Burkina Faso.

A terme, la campagne Plus Fort Avec Le Lait Maternel Uniquement vise à catalyser le dialogue politique, social, institutionnel, communautaire et familial nécessaire à faire augmenter les taux d'allaitement dans les 13 régions du Burkina Faso. Elle appelle le Gouvernement, les partenaires et le secteur privé ainsi que les autorités décentralisées à agir et à faire de l'allaitement exclusif une priorité de santé publique afin d'améliorer la santé et l'épanouissement des enfants et des communautés du Burkina Faso.

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Pour en savoir plus sur la campagne « Plus Fort Avec Le Lait Maternel Uniquement »

Suivez le lancement de la campagne en direct le 29 Juin dès 10h00 sur la page Facebook @UNICEF_Burkina Faso ou sur Zoom https://unicef.zoom.us/j/92237040925 ; Meeting ID : 922 3704 0925 ; Password : 864543

Des informations sur l'allaitement :

https://www.aliveandthrive.org/country-stat/burkina-faso/
https://www.unicef.org/esa/documents/infant-and-young-child-feeding-context-covid-19-pandemic-eastern-central-and-southern
Pour des informations complémentaires sur la campagne veuillez contacter :
Hadrien Bonnaud, Chef de la communication, UNICEF Burkina Faso hbonnaud@unicef.org, +226 66 93 31 31 (mobile)

Hippolyte Rouamba, Conseiller technique en Communication Alive & Thrive, HRouamba@fhi360.org, +22670720450 (mobile)

Hélène Ouédraogo, Chef de service prévention de la malnutrition, Direction de la nutrition, Ministère de la Santé, helenoued76@yahoo.fr, +22670242408 (mobile)

Raïssa Ouedraogo, Directrice de la Communication et de la Presse Ministérielle, Ministère de la Santé, raissefr@yahoo.fr, +22672340134 (Mobile)

À propos de l'UNICEF

L'UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.

Pour en savoir plus sur l'UNICEF et son action, veuillez consulter le site : https://medium.com/@unicefburkina

Twitter @UNICEF_Burkina | Facebook @UNICEF_Burkina Faso | Instagram @unicef_burkinafaso | Youtube UNICEF Burkina Faso

À propos de Alive & Thrive

Alive & Thrive est une initiative visant à sauver des vies, à prévenir les maladies et à assurer une croissance et un développement sains grâce à une nutrition maternelle optimale, à l'allaitement et à des pratiques d'alimentation complémentaire. Grâce à l'application de son cadre fondé sur des données probantes et à l'utilisation de son solide réseau de partenaires, Alive & Thrive donne de l'élan, élimine les obstacles et favorise un avenir meilleur pour les femmes et les enfants.

Suivez Alive & Thrive sur Twitter et Facebook

Categories: Afrique

28ème Assemblée générale des sociétés d'Etat : Les dirigeants des sociétés, invités à cultiver la rigueur dans leur gestion

Sun, 28/06/2020 - 14:36

Ouverte le jeudi 25 juin à Ouagadougou, la 28ème Assemblée générale des sociétés d'Etat (AG-SE) s'est refermée le vendredi 26 juin 2020. A l'issue des travaux, le rapport général fait état de l'adoption de 12 résolutions communes et 32 résolutions individuelles. En 2019, trois entreprises publiques ont été déficitaires et quatre ont connu une baisse de leur chiffre d'affaires.

La 28ème Assemblée générale des sociétés d'Etat (AG-SE), a entre autre examiné les rapports du cadre de concertation des sociétés d'Etat (CC-SE), du haut comité de suivi (HCS), de l'application du code de bonnes pratiques de gouvernance des sociétés d'Etat, des rapports de gestion des conseils d'administration, des commissaires aux comptes (CA), du rapport circonstancié de la caisse nationale d'assurance maladie universelle et des projets de résolution.

Des participants avec en première ligne des membres du gouvernement

A l'issue de l'audition de ces différents rapports et des Etats financiers des différentes sociétés d'Etat, l'AG a fait des recommandations à l'endroit des 21 sociétés. Au total, 43 résolutions ont été adoptées, dont douze communes et trente-deux individuelles. L'ensemble de ces résolutions ont concerné plus ou moins les questions de l'apurement des créances et dettes des entreprises, de la question des primes et indemnités, de la réduction des charges de personnel, de l'opérationnalisation des services de commissaires au compte, de la règlementation des passations des marchés publics au sein de chaque entreprise, etc.

Les participants à la clôture

Pour le président de la 28ème AGSE, le Premier ministre Christophe Dabiré, le rapport de synthèse, les recommandations et résolutions qui ont été livrés, montrent à souhait que les discussions ont permis de relever les difficultés que rencontrent les entreprises publiques et de convenir des mesures correctives à mettre en œuvre. « La vie d'une entreprise n'est pas une trajectoire linéaire ; elle est une somme de réponses appropriées à des péripéties diverses » relève-t-il.

C'est pourquoi, il a invité l'ensemble des sociétés, à œuvrer à la finalisation du référentiel d'élaboration des contrats plans entre l'Etat et les sociétés d'Etat, à la signature des contrats d'objectifs entre le directeur général et la société en lieu et place de la lettre de mission, à la poursuite de la mise en œuvre des outils du code de bonnes pratiques de gouvernance et à la mise en œuvre effective des décisions issues de l'assemblée générale des sociétés d'Etat.

Des participants

Il a par ailleurs exhorté chacun des dirigeants des sociétés d'Etat à cultiver la rigueur dans la gestion des deniers publics et à utiliser de façon rationnelle les ressources au regard de la faiblesse de celles financières du pays et des besoins croissants dans les divers domaines d'activités. « Pour terminer, je vous invite à œuvrer de telle sorte qu'à la 29ème session, en juin 2021, toutes les résolutions et recommandations prises au cours de la présente session soient intégralement mises en œuvre et que cela impacte positivement la gestion des sociétés d'Etat » conclut le chef du gouvernement et président par délégation de la 28ème AG-SE.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Entreprenariat : Plus de 2000 jeunes reçoivent des attestations et des chèques pour renforcer leur employabilité

Sun, 28/06/2020 - 14:36

Le ministre en charge de la Promotion de l'entreprenariat des jeunes, Salifo Tiemtoré, a procédé à la remise d'attestations et des chèques aux 2020 jeunes, bénéficiaires des fonds de financements de son département, le samedi 27 juin 2020 à Ouagadougou. Il a également lancé le programme de 2020 qui va concerner 3000 jeunes de la région du Centre.

L'ambiance est similaire à un meeting politique. Le palais des sports de Ouaga 2000 a grondé de monde. Ils sont 2020 jeunes de la région du Centre à être formés en 2019 par le Fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA). Le montant cumulé de cette formation est de 347 700 000 francs CFA, selon le ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des Jeunes (MJPEJ).

Cette cérémonie a vu une importante mobilisation des bénéficiaires du programme

Au cours d'une cérémonie solennelle à leur consacrée, une centaine d'entre eux ont reçu symboliquement leurs attestations de fin de formation et de reconnaissance. C'est le cas de Rolande Yaméogo, responsable du réseau des femmes africaines pour le développement. Elle est récipiendaire d'une formation de la fabrication de savon liquide (pour lessive et toilette). Rolande Yaméogo a reçu une attestation de fin de formation et une autre de reconnaissance.

En plus des attestations, les jeunes ont reçu des chèques pour booster leurs activités

En plus des attestations, ils ont reçu des chèques à hauteur de plus de 1 milliard 667 millions de francs CFA pour booster leurs activités. Quatre fonds nationaux vont accompagner les bénéficiaires pour ces financements. Il s'agit du Fonds d'appui au secteur informel (FASI), le Fonds d'appui à la promotion de l'emploi (FAPE), le Fonds d'appui à l'insertion des jeunes (FAIJ) et le Fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA).

Pour Adipero Zaré, une femme qui exerce dans la transformation des produis locaux et la restauration, l'argent qu'elle a reçu va lui donner un nouvel élan. « J'ai reçu le chèque de trois millions de la part de la FAPE. Avec ce chèque, je vais relancer mes activités », a-t-elle indiqué.

Les bénéficiaires seront accompagnés par quatre fonds nationaux du ministère

« Venir à bout des phénomènes de pauvreté et de chômage »

Selon le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des Jeunes, Salifo Tiemtoré, l'objectif est de porter à la connaissance de l'opinion publique toutes les actions de son département. « Nous avons voulu, à travers cette cérémonie, permettre à la force vive de voir qu'effectivement que ce que nous disons, nous le faisons. Nous voulons que les jeunes soient de plus en plus des créateurs d'emploi que des demandeurs d'emploi », a-t-il déclaré.

Le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré

Cette cérémonie a visiblement permis au patron de la Promotion de l'entrepreneuriat des Jeunes au Burkina Faso de revoir certaines choses. « Avec l'engouement que nous avons vu ce matin, nous pensons qu'il faut redoubler d'efforts », a-t-il lâché. Des efforts que le président du Conseil des jeunes du Centre, par ailleurs porte-parole des bénéficiaires, Moumouni Diarra, a suggéré au cours de son mot. De son avis, ce travail doit être multiplié partout au Burkina Faso, car le pays « appartient plus aux jeunes ».

Habibou Sankara souhaite une hausse de la somme pour les prochaines fois

Et le ministre Salifo Tiemtoré de lui répondre que la présente cérémonie ne concerne que les jeunes de la région du Centre. Les jeunes d'autres régions sont pris en compte par cette politique de la promotion entrepreneuriale. Cette rassurance a permis au président du Conseil régional du Centre, Éric Kiemtoré « d'être convaincu qu'avec ce nouveau paradigme qui consiste à former pour satisfaire un besoin contrairement à la logique de l'offre », le Burkina Faso pourra « venir à bout des phénomènes de pauvreté et de chômage ».

Le président du Conseil des jeunes du Centre, porte-parole des bénéficiaires, Moumouni Diarra (au micro)

Tout en exprimant leur gratitude aux initiateurs de cette politique, les bénéficiaires ont, tout de même, recommandé une meilleure approche pour les prochaines fois. C'est le cas de Habibou Sankara, de l'Union nationale des transformatrice de manioc, qui a souhaité que « la somme soit augmentée afin que les femmes continuent à travailler pour leur épanouissement ».

Plusieurs autorités administratives et politiques ont pris part à cette cérémonie

Au cours de cette cérémonie, le ministre Salifo Tiemtoré a lancé officiellement la formation de 3000 jeunes de la région du Centre pour l'année 2020. Ces jeunes seront formés aux métiers dans le cadre des subventions accordées par le FAFPA à travers ses mécanismes habituels dont l'appel à projets, les Projets collectifs de formation (PCF) et les Plans de formation entreprise (PPE), ainsi qu'à travers les protocoles de financement (Ndlr).

Cryspin Masneang Laoundiki
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Lutte préventive contre le Covid-19 : Le ministère de la Santé opte pour une communication de proximité

Sun, 28/06/2020 - 14:34

Ces derniers jours, l'on assiste de plus en plus à de nouveaux cas confirmés de Covid-19 transmis par voie communautaire. Dans le but de bouter la maladie hors du pays, le gouvernement du Burkina Faso à travers le ministère de la Santé et ses partenaires dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a opté pour la communication de proximité. Et ce samedi 27 juin 2020, ils ont sensibilisé les populations des marchés et yaars, des maquis et restaurants sur les risques d'une résurgence de la maladie. C'est le maquis ‘'One Night'' de Dapoya qui a été choisi pour la démonstration devant les hommes et les femmes de médias. Une initiative pour sensibiliser les clients sur les risques d'explosion de nouveaux cas à cause d'un relâchement dans le respect des mesures édictées par les autorités sanitaires.

Survenue au Burkina Faso début mars 2020, la tendance de la propagation du virus est à la baisse avec de moins en moins de cas confirmés par voie communautaire depuis quelques semaines. Mais ces derniers jours, de plus en plus de cas de transmission communautaire sont signalés. Pour éviter une éventuelle résurgence de nouveaux cas, les autorités sanitaires demeurent vigilantes et ont opté pour la sensibilisation de proximité. Une communication de proximité dont les cibles sont les lieux les plus fréquentés et exposés que sont les quartiers, les marchés, les yaars, les maquis, les restaurants, etc.

C'est en présence du coordonnateur national du plan de riposte contre le Covid-19, Dr Brice Bicaba et du coordonnateur de la riposte contre le coronavirus de l'OMS au Burkina Faso, qu'une dizaine de personnes ont été la cible d'une séance de sensibilisation au maquis ‘'One Night''. Une cérémonie qui a commencé face à un certain désintérêt du public présent, visiblement surpris de l'activité et de la présence des journalistes.

Après une brève présentation sous un brouhaha du président du Réseau convergence communautaire au Faso, Edouard Diapa, c'est autour de Pierre Tiendrebéogo, paire éducateur, de commencer la sensibilisation. Il a rappelé au public les mesures prises pour limiter de la propagation du virus. Notamment, les gestes barrières, le lavage des mains, le port des cache-nez avant de terminer par une démonstration de lavage de mains avec du gel hydro-alcoolique. Une démonstration voulue par le gérant des lieux, Hervé Yaméogo qui explique à ses clients l'intérêt d'une telle initiative et comment se laver les mains pour éviter la maladie à coronavirus.

Hervé Yaméogo, gérant du ‘'One Night'', a aussi remercié les animateurs et salué la démarche hautement salutaire et a lancé un appel à ses collègues de respecter les différentes mesures édictées par les autorités sanitaires dans les maquis, restaurants, bars, etc. pour contribuer à la lutte contre la maladie au Burkina Faso.

Prenant la parole, le coordonnateur de la riposte contre le coronavirus de l'OMS Burkina, Dr Anderson Latt, a dit craindre une éventuelle résurgence de la maladie à cause de la réouverture prochaine des frontières. « Depuis le début de la maladie, l'OMS est là pour apporter l'appui nécessaire aux gouvernements des différents pays dans la lutte pour le contrôle de cette pandémie et c'est ce que nous faisons au Burkina Faso », précise-t-il, laissant entendre que l'OMS sera toujours aux côtés du gouvernement burkinabè pour barrer la route au Covid-19.

Pour le coordonnateur national du plan de riposte contre le Covid-19, Dr Brice Bicaba, il y a une diminution significative des cas confirmés depuis trois (03) mois et le bout du tunnel n'est pas loin. « Cela a été possible grâce aux efforts de tout un chacun », ajoute-t-il. Il appelle par ailleurs les populations à la vigilance et au respect des mesures édictées par les autorisées sanitaires.

Mamadou ZONGO (stagiaire)
Lefaso.net

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Journée internationale de la veuve : La fondation Lucie Kaboré-Traoré célèbre les veuves Burkinabè

Sun, 28/06/2020 - 14:33

La fondation Lucie Kaboré-Traoré a organisé ce samedi 27 Juin 2020, la célébration de la Journée internationale de la veuve (JIV) au sein de son siège à Ouagadougou. Une cérémonie marquée par une sensibilisation sur la Covid-19 et par l'assemblée générale annuelle de ladite fondation.

Le décès de leur conjoint les rend parfois vulnérables. Consciente de la marginalisation dont certaines sont victimes, l'assemblée générale des Nations unies a en 2010, proclamé le 23 Juin journée internationale de la veuve(JIV). Au Burkina Faso, la fondation Lucie Kaboré-Traoré œuvrant pour le bien être de la veuve et de l'orphelin, n'a pas manqué de célébrer cette journée. Prévue se tenir le 23 Juin, la commémoration a été finalement différée par la fondation ce samedi 27 juin 2020.

Contexte sanitaire oblige, les membres de la fondation majoritairement composés de veuves ont été sensibilisés sur la maladie à coronavirus. Et c'est le Dr Brice Bicaba, directeur du Centre des Opérations de Réponses aux Urgences Sanitaires (CORUS) qui s'est entretenu avec les veuves sur la maladie. Il a expliqué le mode de transmission et les symptômes de la Covid-19. Aussi, a-t-il insisté sur la nécessité du respect des mesures barrières afin du minimiser les risques de contagion. Selon ses dires, « le faite que le nombre de cas diminue ne signifie pas qu'il faut baisser la garde ».

Dr Brice Bicaba, répondant aux questions des femmes

A tour de rôle, les femmes ont posé des questions afin d'être mieux informées. Il a profité de cette occasion pour démentir certaines rumeurs qui circulent autour du coronavirus. Madame Véronique Zangré /Tiendrébeogo, membre de la fondation affirme que les explications de Dr Bicaba lui ont permis d'être mieux instruite sur la pandémie actuellement. « Nous ignorions certains aspects de la maladie. Grâce aux échanges avec le Docteur, nous nous sommes mieux cultivées sur la question » a-t-elle avoué.

Madame Véronique Zangré /Tiendrébeogo, membre de la fondation

Selon le Dr Alice Zoungrana Kaboré, coordonnatrice de la fondation, il était capital de sensibiliser les veuves sur la Covid- 19. « Il fallait montrer aux femmes comment elles devraient se protéger et protéger les autres contre cette maladie » a-t-elle justifié.

Dr Alice Zoungrana Kaboré, coordonnatrice de la fondation

Les attentes

La fondation a profité de cette célébration pour tenir son assemblée générale annuelle. Elles sont arrivées par délégation des quatre coins du pays. Lors de cette assemblée générale, les femmes ont émis des doléances auprès des premiers responsables de la fondation. Elles ont souhaité participer à des formations d'apprentissage. Ce sont entre autres des formations en lien avec la fabrication de savons, d'huiles, etc. Aussi, certaines d'entre elles, ont demandé qu'on leur offre du matériel de travail en rapport avec leur domaine d'activité. Ceci pour être autonome financièrement.

Les veuves ne sont pas reparties les mains vides. En effet, par le biais de donateurs, elles ont reçu gratuitement des cache-nez et des vivres.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l'histoire du pays »

Sat, 27/06/2020 - 23:30

« Syndicalisme, indépendance de la justice et Etat de droit ». C'est sous ce thème que, le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) tient, ce samedi 27 juin 2020 à Ouagadougou, son XIIIème Congrès ordinaire au cours duquel, les participants vont revisiter la vie de leur organisation, examiner les activités menées et des sujets en lien avec le thème et l'actualité nationale.

« Ce congrès intervient dans un contexte où le dialogue social est le plus médiocre de l'histoire de notre pays », a campé dans son discours d'ouverture des travaux, le secrétaire général du SAMAB, Emmanuel Ouédraogo. Il en veut pour illustrations, ce qu'il qualifie de tentative de remise à plat non-concertée des rémunérations des agents du public ; l'extension de l'UITS (Impôt Unique sur les Traitements et Salaires) aux primes et indemnités des agents de l'Etat de façon illégitime et attentatoire des droits acquis ; les suspension et retenue abusives et sauvages de salaires ; la révocation d'agents publics ; les intimidations tous azimuts, etc.

« Toutes les actions venant du gouvernement nous montrent effectivement que la volonté d'oppression est manifeste. Il n'y a pas une volonté réelle de dialogue pour pouvoir discuter des questions qui tiennent à cœur les travailleurs ; tant du privé, du public que du para-public », poursuit-il sur l'enjeu de cette instance suprême. Emmanuel Ouédraogo qui fait observer que le syndicalisme burkinabè a toujours su franchir les obstacles dit ne donc pas douter que la victoire sera acquise.

Me Halidou Ouédraogo, 1er SG du SAMAB

Pour atteindre les objectifs de ce congrès, les organisateurs ont fait appel à des communications avec des personnes-ressources, notamment le magistrat Antoine Kaboré, ancien secrétaire général du SAMAB ; l'avocat aux Barreaux du Burkina et de Nancy (France) Paul Kéré et l'ancien gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Pascal Bénon (représentant du Chef de l'Etat auprès du Conseil supérieur de la Magistrature).

Au cours de la journée, les participants passeront aussi en revue, les textes statutaires du syndicat et toutes les questions d'actualité, en rapport avec les luttes actuelles.

Vue de quelques responsables syndicaux à la cérémonie d'ouverture

De l'actualité, et en réaction à la question d'un journaliste sur l'implication d'un magistrat dans l'affaire dite Armand Béouindé (maire de Ouagadougou dans le dossier des 77 véhicules), le secrétaire général du SAMAB a indiqué qu'il n'a pas de commentaire à en faire. « Le juge est un citoyen, et en tant que tel, lorsqu'il se trouve impliqué dans le cadre d'une procédure, la loi devra s'appliquer dans toute sa rigueur. Nous respectons les procédures telles qu'elles ont été engagées et attendons et espérons que les droits de notre collègue puissent être respectés en termes de droits de la défense, de même que le principe du contradictoire », a-t-il, néanmoins, effleuré.

Au terme des travaux, le SG et son équipe ont eu la confiance des congressistes

Réagissant également à l'« indépendance de la justice », Emmanuel Ouédraogo invite à ne pas rattacher cette indépendance aux situations isolées. « La justice, c'est tout un système ; son fonctionnement dépend d'un certain nombre de conditions qui n'ont rien à avoir avec le traitement particulier d'un dossier. Pour parler de l'indépendance de la justice, il faut se poser la question : est-ce que sur le plan normatif, les textes sont en état de pouvoir garantir cette indépendance, dans le rendu de la justice, le travail des magistrats au niveau des juridictions contribue-t-il à dire si oui ou non, il y a cette indépendance, etc. », a soutenu le secrétaire général du SAMAB.

Pour lui, l'indépendance de la justice ne se borne pas à l'arrestation d'un individu, elle implique l'action de beaucoup de leviers.

Le congrès, dont l'ouverture a été également marquée par la présence de plusieurs responsables et représentants d'organisations syndicales, s'achèvera dans la soirée (de ce samedi 27 juin) avec le renouvellement de l'organe dirigeant du syndicat.

O.L
Lefaso.net

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Burkina : « Ce peuple est formidable, mais n'a pas les dirigeants qu'il mérite », regrette Toussaint Ouédraogo, président du parti LMP

Sat, 27/06/2020 - 23:00

C'est visiblement avec le plein de hargne, que les géniteurs du parti, La Marche pour la patrie (LMP), officiellement lancé en mars 2020, amorcent leur descente dans l'arène politique. Avec pour siège national, Koudougou, (chef-lieu, à la fois de la province du Boukiemdé et de la région du Centre-Ouest), le LMP se présente pour ses géniteurs comme un refus de la résignation face à une situation nationale qui interpelle. Pour davantage découvrir un de ces cadets de la faune politique burkinabè, le LMP, nous avons rencontré son président. Dans cette interview qu'il nous a accordée début juin, Tégawendé Toussaint Ouédraogo, ce jeune opérateur économique s'attarde sur les valeurs et ambitions du parti et se prononce par la même occasion sur la situation du pays.

Lefaso.net : Pouvez-vous faire une présentation de votre parti ?

LMP : Tout d'abord, je tenais à dire merci pour l'opportunité que vous nous offrez de nous exprimer. En fait, le LMP est un jeune parti qui a vu le jour en décembre 2019. En mars (2020), nous avons organisé notre première assemblée générale, suivie d'une conférence de presse pour présenter le parti. C'est un parti jeune qui arrive dans un contexte où vraiment le pays est émaillé de beaucoup de difficultés et nous, jeunes, ne voulons pas rester indifférents à ces difficultés. C'est pourquoi, nous avons voulu apporter notre modeste contribution à l'édifice pour qu'ensemble, nous puissions sauver le pays.

Lefaso.net : Est-ce dire que c'est la situation nationale du pays qui a suscité la création du LMP ?

LMP : C'est en partie. Sinon, la création du parti est un projet que nous avions depuis longtemps. Mais la situation de ces dernières années a précipité vraiment notre volonté de mettre en place une formation politique à travers laquelle, nous pourrons donner nos opinions, notre contribution.

Lefaso.net : Quand on parle de partis politiques, on sait qu'au Burkina, leur création tient souvent à une volonté d'émancipation des géniteurs, insatisfaits dans un parti de départ. Comment se caractérise l'organe dirigeant du LMP ?

LMP : C'est une question intéressante, parce que quand on se lance en politique, à chaque fois, les gens ont envie de savoir quels sont les antécédents, d'où viennent les responsables. Comme je l'ai dit à la conférence de presse, depuis que j'ai la majorité (c'est-à-dire que j'ai eu l'âge de voter), je n'ai jamais milité dans un parti politique. Le seul parti où je milite, c'est le LMP. Et à ma connaissance, je pense qu'au niveau du bureau exécutif, les membres, c'est aussi leur premier pas en politique.

Bien avant de former le bureau, il y a eu une petite enquête sur chaque membre du bureau pour un certain nombre d'informations. Je peux aujourd'hui vous dire que les membres du bureau du LMP sont tous nouveaux en politique ; ils n'ont aucun antécédent. Aucun n'a donc milité dans aucun autre parti, à plus forte raison être lésé par un parti. Mais, vous avez parfaitement raison, parce qu'au Burkina, la plupart du temps, c'est ce que la réalité révèle ; les gens sont frustrés ou n'ont pas trouvé leur compte. Mais soyez rassuré, le LMP n'est pas de ce parti.

Lefaso.net : Mais est-ce que cela n'est pas une faiblesse pour le LMP que d'avoir rien que des gens qui font leur premier pas en politique ?

LMP : Faiblesse, nous ne pensons pas, à partir du moment où, au Burkina, à notre connaissance jusqu' ici, il n'y a pas une institution de formation politique. Donc, tous nos aînés politiques n'ont pas bénéficié de ces formations en politique.

Je pense que c'est sur le terrain que les gens se sont formés politiquement et perfectionnés. Déjà, on a un atout par rapport à nos devanciers ; facilement, étant au Burkina, on peut se former dans une matière ou dans une filière grâce aux technologies de l'information et de la communication. En dehors de cela, la politique pour nous, ce n'est pas faire dans la démagogie, le mensonge, etc. Nous ne sommes pas de cette école.

Lefaso.net : Voulez-vous dire donc que le LMP, c'est la politique dans sa vocation pleine ?

LMP : Dans sa vocation réelle. Actuellement, je pense qu'il faut redonner confiance au peuple. C'est triste, mais dans notre pays aujourd'hui, l'homme politique a perdu sa place. Sa place d'acteur de développement, de vecteur d'émancipation et de secours de la masse. Aujourd'hui, quand on parle de politique, automatiquement les gens voient des clichés. C'est triste. Et c'est cette image-là que nous voulons gommer.

Lefaso.net : Vous justifiez-là donc votre entrée en politique. Mais, pouvez-vous rassurer l'opinion que le LMP n'est pas une création de vétérans politiques, tapis dans l'ombre pour mener un certain jeu politique (surtout que les partis crées et dirigés par des jeunes ont parfois montré cette réalité) ?

LMP : La seule chose qui se cache derrière le LMP, c'est la volonté de ses jeunes dirigeants de parvenir à leur but. Rien d'autre. La création du LMP n'est motivée que par cette détermination de jeunes désireux d'imprimer leur vision dans un contexte qu'ils jugent pas du tout reluisant. Il ne se cache donc personne ; ni derrière le parti ni derrière chaque membre qui compose l'organe dirigeant. Au sein de l'organe dirigeant, vous avez des fonctionnaires, des travailleurs du privé, des commerçants, des entrepreneurs, de jeunes opérateurs économiques. Nous avons voulu le LMP ainsi, c'est-à-dire ne compter que sur notre propre force et imagination.

Lefaso.net : Sans doute que depuis la création de votre parti, vous suscitez un intérêt auprès d'acteurs politiques !

LMP : Oui, ça ne manque pas. Mais nous ne perdons pas de vue que nous avons un idéal à défendre. Ce qui veut dire qu'on ne se prive pas d'écouter les gens qui viennent à nous dans ce sens. On écoute, car pour nous, le jeune se doit aussi de se nourrir d'écoute. Même quand vous n'êtes pas d'accord avec votre interlocuteur, à partir du moment où il vous a approché, il faut l'écouter. Ça vous enrichi. Mais quand viendra le moment de prendre les décisions, vous décidez en fonction de vos objectifs.

Lefaso.net : Un parti politique, c'est financièrement lourd à gérer. Comment comptez-vous supporter cette exigence dont dépend le bon fonctionnement du LMP ?

LMP : De l'assemblée générale constitutive à ce jour, on a toujours tenu les rencontres avec le minimum. Et comme je le soulignais plus haut, les membres du bureau constituent la première force du parti, même sur ce plan financier. Moi-même, je suis un acteur économique ; j'ai une entreprise depuis environ cinq ans, que je dirige. Donc, ça nous permet d'avoir une certaine indépendance et c'est aussi cela le parti. Si vous n'avez pas cette indépendance, vous allez faire de la mendicité inutile ; ce qui va vous amener à vous compromettre. C'est cette indépendance aujourd'hui qui fait aussi notre fierté. Donc, le LMP est fier d'être un parti autonome, sans mentor politique, sans aucun mécène, composé de personnes uniquement jeunes.

Lefaso.net : Comment comptez-vous travailler pour conquérir l'espace politique, quand on sait que la faune politique est déjà suffisamment peuplée ?

LMP : Nous avons mis en place une stratégie pour être présent sur l'échiquier national. Nous sommes en train de dérouler notre plan, à notre rythme. Je profite ici féliciter le bureau exécutif, parce qu'en moins d'une année d'existence, le LMP est déjà présent dans cinq provinces à savoir le Boulkiemdé, le Kadiogo, la boucle du Mouhoun, le Houet et la section du Boulgou. Je trouve cela formidable pour un parti qui n'a que six mois d'âge. Le travail se poursuit sur le terrain.

Lefaso.net : Les élections du 22 novembre 2020 s'annoncent dans un contexte national d'insécurité avec ses nombreuses conséquences sociales. D'aucuns pensent donc qu'il faut mettre une parenthèse sur les élections, partagez-vous cet avis ?

LMP : Effectivement, nous sommes dans une année électorale, qu'en principe, dans quelques mois seulement. Mais, la difficulté, c'est quoi ? C'est effectivement le contexte actuel. Nous sommes endeuillés tous les jours. En plus de cela, il y a la pandémie à coronavirus. L'idéal aurait voulu qu'on essaie de sécuriser avant d'aller aux élections.

Actuellement, ce n'est pas réaliste de dire que les élections peuvent être organisées sur tout le territoire. Il y a des zones du pays où personne n'ose s'aventurer. Donc, dans ce contexte, si on va aller à l'élection, on ira sans certains Burkinabè. Pas parce qu'ils auraient décidé de ne pas y participer, mais parce qu'on ne leur aurait pas permis d'y participer. Mais, ce qu'il ne faut pas perdre de vue aussi, c'est qu'on va aux élections parce qu'il y a un contrat social qui a été proposé au peuple et qui est à terme.

Dans le cas présent, ce contrat a comporté beaucoup de failles, il n'est pas satisfaisant pour le peuple. Il faut donc rapidement aller à un nouveau contrat. Si on doit tenir compte du contexte sécuritaire, on va attendre et on risque même de s'embourber davantage.

Actuellement, tout le monde sait que le peuple burkinabè a soif du changement ; puisque chaque jour que Dieu fait, la situation de dégrade et c'est triste. Il faut vraiment mettre fin à cette triste situation. Mais au cas où la situation ne permettrait pas d'aller aux élections (ce qu'il ne faut pas du tout souhaiter), nous pensons, au niveau du LMP, qu'il faut trouver un consensus entre les acteurs sur la meilleure formule idéale de permettre au pays de tenir.

Lefaso.net : Prendrez-vous part aux deux scrutins ou opterez-vous de miser sur un ?

LMP : En créant le parti, c'est pour jouer pleinement toute mission dévolue aux partis politiques. Mais, à ce stade, ce que je peux dire est qu'on va participer aux législatives. Quant à la présidentielle, la participation dépendra du Congrès (qui est l'instance suprême du parti) qui sera organisé très prochainement. Au cours de cette rencontre, nous allons clairement trancher cette question. Mais ce qui est sûr à ce jour, c'est notre participation aux élections législatives (parce qu'on veut une majorité parlementaire, le LMP veut la majorité des députés).

Lefaso.net : Est-ce réaliste à ce stade de dire que vous visez la majorité parlementaire ?

LMP : Oui ! Actuellement, il y a un travail de fond qui se fait pour couvrir les 45 provinces avant les élections. On y travail. C'est pourquoi, on dit qu'on veut une majorité parlementaire. On ne voudrait pas faire des alliances, on veut une majorité ou on pourra se faire entendre.

Lefaso.net : N'est-ce pas une ambition démesurée ?

LMP : 60, 70, 80 députés, ce n'est pas impossible. Surtout que nous vivons dans un élan où les jeunes ont pris conscience de la nécessité de prendre en mains leur destinée et nous les en félicitons.

Lefaso.net : Votre parti fait également de la réconciliation nationale, son cheval de bataille. Comment comptez-vous y prendre ?

LMP : Il faut des cas écoles.

Lefaso.net : … c'est-à-dire ?

LMP : Si une personne est épinglée par des institutions en place, et si les enquêtes révèlent également qu'elle est coupable, on engage une procédure judiciaire. Il faut de la rigueur dans la gestion de la chose publique, il n'y a pas de demi-mesure en la matière. Il faut des actes concrets pour servir d'exemples, de sorte que les enfants à l'école primaire sachent et se souviennent que telle année, tel individu a pillé nos ressources. Il faut des cas écoles, parce que depuis, on émet des intentions, mais rien ne suit comme actes. Il faut faire en sorte que le peuple burkinabè se retrouve dans la gouvernance de ceux à qui il a accordé sa confiance.

Lefaso.net : Les élections sont un impératif pour votre parti pour pouvoir mettre en œuvre cette politique audacieuse. Mais, la réalité est que les jeunes sont parfois à la solde de leaders politiques qui travaillent à maintenir dans le jeu électoral également le système que vous dénoncez. N'avez-vous pas peur d'être, vous aussi, victimes de ce cercle infernal ?

LMP : Vous avez parfaitement raison. Mais, comme on le dit chez nous, il faut que nous réglions les problèmes internes entre nous, jeunes. Heureusement que ce ne sont pas tous les jeunes qui sont dans cette situation de se laisser manipuler. D'abord, nous n'allons pas verser dans cette pratique d'achat des consciences et de manipulations. Nous au LMP, nous n'avons pas besoin de cette jeunesse paresseuse, soumise, utilisée, une jeunesse qu'on emploie pour faire la sale besogne, pour des coups-bas et ternir l'image de la jeunesse. Mais, tous ces jeunes ont encore une chance de se rattraper, en se rangeant et en ayant une vision ; parce qu'ils ont une responsabilité vis-à-vis de la postérité.

La jeunesse que nous appelons de tout notre vœu, c'est celle qui se lève tôt le matin, qui va au marché, au champ, au service…, qui travaille dur et se couche tard. Cette jeunesse qu'on a caractérisée de désespérante, mais qui se bat quand même pour réaliser ses rêves. Cette jeunesse qui est à 300 km de la ville, très loin des citadins, qui est dans les campagnes entre les reptiles pour donner le savoir aux enfants et pour que nos mamans puissent accoucher dans des conditions acceptables. C'est cette jeunesse-là on veut et pas celle qui ne fait pas la fierté.

Lefaso.net : Vous avez décidé de n'appartenir ni à la majorité ni à l'opposition, aujourd'hui, on a une troisième voix : l'ONA. Où est-ce que vous vous situez par rapport à tout cela ?

LMP : Vous avez raison, mais personnellement, je salue l'avènement de l'ONA ; parce que c'est encore une autre voie pour l'expression politique. Depuis des années, au Burkina Faso, c'est la majorité, c'est l'opposition. Ce sont les mêmes acteurs politiques. Nous, on observe. En tout cas, jusqu'aujourd'hui, on n'a fait aucune correspondance d'affiliation à une entité. Nous voulons être unique ; parce qu'on est venu avec une ambition, on a un défi, on a une responsabilité. Ce pays que nous ont légué nos ancêtres, nous comptons le transférer à nos enfants dans un meilleur état. Donc, on ne peut pas prendre la peine de créer le parti et venir faire des alliances contre nature, avec des partis politiques dont on ignore la vision. Nous aimons notre indépendance, la liberté.

Lefaso.net : Le pays semble dans une sorte de bourbier, avec des meurtrissures sociales. Comment parvenir à inverser la tendance ?

LMP : Nous avons des ressorts pour repositionner le pays. Le peuple burkinabè est patriote, il veut marcher au pas, il aime le sacrifice, il n'est pas du tout paresseux. C'est une grande ressource pour ce pays. Je ne peux donc pas comprendre que malgré tout ce potentiel humain, on n'arrive pas à s'en sortir. C'est révoltant. On a des dirigeants qui n'ont aucune vision pour ce pays. Le peuple a besoin qu'on donne l'exemple. C'est dire donc que tout dépend de qui est au pouvoir. Ce peuple est formidable, mais n'a pas les dirigeants qu'il mérite.

Lefaso.net : Si on vous demandait donc un bilan de la présidence Roch Kaboré en place, qui est en fin de mandat ?

LMP : Il y a des choses qui sont faites, tels que des bitumes, la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. En tout cas, c'est bien. Mais, on ne vit pas que de cela, il y a l'insécurité. C'est une question cruciale. Je ne sais pas si c'est une malchance pour ce régime, mais c'est à ses années qu'on connaît le terrorisme. Et rien que pour cela, on a hâte d'aller à un nouveau contrat social.

Lefaso.net : Aujourd'hui, quel est votre principal défi ?

LMP : Le principal défi, c'est qu'après 2020, au réveil le matin, qu'on n'entende plus qu'une population a été victime de barbarie. Redonner espoir au peuple burkinabè. Que le Burkinabè puisse être fier d'appartenir à cette terre de ses ancêtres et qu'il y ait de moins en moins des Burkinabè qui souffrent. Il nous faut de la volonté, de la détermination et surtout la volonté des acteurs politiques. Cela reste un défi.

Lefaso.net : Depuis l'affaire Yirgou, le pays s'enfonce dans des épisodes de crises à relents communautaires et les derniers évènements à l'Est nous font craindre le pire ; tant d'aucuns y voient les prémices d'un génocide. Quelle est votre analyse de la situation ?

LMP : Nous pensons que ceux qui sont aux affaires actuellement n'exploitent pas toutes les stratégies. Il faut être ouvert à tout le monde. Il faut la réconciliation, très capitale pour nous Burkinabè aujourd'hui. Qui ne déconne pas, qui ne fait pas d'erreur ? Il y a des gens qui ont fait des fautes graves, mais c'est parce qu'on n'est pas encore au courant. Je ne comprends pas pourquoi quelqu'un qui a commis une faute très grave, qui n'est seulement pas porté au grand jour, refuse de pardonner à une autre qui a fait une faute. Si tu refuses le pardon, sache qu'un jour, pour toi va sortir. On doit se pardonner, se réconcilier. Tout le monde doit s'asseoir pour qu'ensemble, on voit comment stabiliser le pays pour vraiment passer à l'émergence afin que notre postérité puisse être fière de nous.

Lefaso.net : Si vous vous retrouvez face au président Roch Kaboré, que lui diriez-vous ?

LMP : La première question que je vais lui poser, c'est de savoir si lui et son équipe sont au Burkina Faso. Si c'est vraiment au Burkina, on ne peut pas comprendre que le peuple traverse des situations difficiles comme celles que nous connaissons. Pour la COVID-19 par exemple, le président est sorti annoncer des mesures de riposte appréciées par nombre de Burkinabè. Mais à la date d'aujourd'hui, qu'est ce qui est fait ? Rien du tout ! La promesse d'accompagnement…, rien n'est fait.

Lefaso.net : Les mesures sur l'eau et l'électricité sont quand même une réalité ?

LMP : Oui…, mais ils sont combien qui ont l'eau potable ? Qui ont de l'électricité ? Les gens ne vivent pas que de ça. Les gens veulent vivre ; le monsieur a sa boutique, la bonne dame a son restaurant…et tous sont fermés. Or, le gouvernement a annoncé des mesures d'accompagnement…, qu'il accompagne les gens franchement ! Les entreprises se ferment chaque jour, des licenciements sont courants augmentant le taux de chômage. Et on nous parle de nouvelles mesures, c'est pour quand ? Dites-nous ! Est-ce qu'ils (dirigeants, NDLR) sont réellement dans ce pays ? Nous, quand on sort, on voit la réalité.

Vous savez, le Burkinabè est un combattant, et il est fier de l'être. Il ne demande pas de l'argent, il demande simplement qu'on lui facilite les choses, qu'on lui accorde des facilités afin de pouvoir relancer ses activités. C'est tout. Depuis des années, on a toujours travaillé pour réaliser nos rêves.

Donc, accompagnez-nous, c'est tout. Et quand on parle de mesures fiscales, qu'est-ce qu'on en fait ? Les gens ont des engagements en banque, il y a des bailleurs qui expulsent, etc. Et on nous dit d'attendre, non, on ne peut plus attendre. Et même si cette subvention vient, tu ne peux plus avoir ta marchandise, tu ne peux plus reprendre ton activité, et le préjudice moral que tu as subi ? C'est ça aussi, vous avancez des choses dont vous n'êtes pas en mesure de réaliser.

Lefaso.net : votre message à l' endroit de la jeunesse

LMP : Je dis à cette brave jeunesse, c'est vrai, depuis longtemps, nous n'avons pas suffisamment cru à nous. Nous avons parfois été une jeunesse pressée de jouir des plaisirs de la vie, une jeunesse qui a perdu les vertus de nos ancêtres, une jeunesse qu'on éloigne toujours des sphères politiques, une jeunesse qu'on rattrape quand il s'agit de l'utiliser pour faire la sale besogne, etc. Je dis non, ça suffit, il y a un début et une fin à toute chose dans la vie. Car, nous avons un engagement et une responsabilité vis-à-vis de la postérité. Il nous faut nous engager politiquement avec fermeté et détermination. On doit lutter pour arracher ce qui nous revient de plein droit.

Interview réalisée par O.L
Retranscription : Augustin Kahn (stagiaire)
Photos : Bonaventure Paré

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Soutenance de thèse en physique appliquée : Mathilde Koudougou obtient la mention très honorable

Sat, 27/06/2020 - 22:43

Ce vendredi 26 juin 2020, à l'Institut de formation ouverte et à distance (IFOAD) de Ouagadougou, sous la direction du Pr Kader Yemboini Toguyeni, Mathilde Koudougou a soutenu avec brio sa thèse pour l'obtention du grade de docteur en physique appliquée. Le travail qu'elle a présenté avait pour thème « Modélisation des transferts hygrothermiques dans une chaussée : perspectives de stratégies à adopter pour prendre en compte les effets du changement climatique ». Le jury, présidé par le Pr Jean Coulidiaty, après les observations de forme et de fond, a décidé de décerner à Mathilde Koudougou le grade de docteur, avec la mention très honorable.

« Modélisation des transferts hygrothermiques dans une chaussée : perspectives de stratégies à adopter pour prendre en compte les effets du changement climatique ». C'est le thème du travail de recherche que Mathilde Koudougou a présenté ce 26 juin 2020 à sa soutenance de thèse, en vue d'obtenir le grade de docteur en science appliquée de l'Université Joseph-Ki-Zerbo. A travers cette réflexion, Mathilde Koudougou cherche à trouver les facteurs expliquant les déformations des chaussées dans la ville de Ouagadougou.

Le jury

Devant un jury composé de sept de personnes, et présidé par le Pr Jean Coulidiaty, Mathilde Koudougou a disposé de 45 minutes pour décortiquer le thème de sa thèse. Ainsi, elle a démontré que l'évolution des conditions métrologiques accroît la vulnérabilité des infrastructures routières aux périodes de forte température.
« L'intérêt de cette étude est de dégager des moyens pour éviter, au stade de la conception des chaussées, la survenue des déformations », a souligné le directeur de la thèse de Mathilde Koudougou, le Pr Kader Yemboini Toguyeni.

Le directeur de thèse de Mathilde Koudougou, le professeur Kader Yemboini Toguyeni

L'impétrante a aussi monté que la nature des bitumes utilisés n'est pas adaptée au climat tropical sec de la ville de Ouagadougou. Elle propose donc entre autres de mettre en place une métrologie pour mesurer en continu les températures dans les différentes couches de la chaussée et de stimuler le comportement en dynamique de la chaussée, en incluant des charges roulantes. « On doit tenir compte du climat pour mieux concevoir les chaussées au Burkina Faso et pour éviter la dégradation des chaussées. Il faudrait augmenter l'épaisseur des couches de roulement (…) si on veut qu'elles tiennent pour la durée », a déclaré Mathilde Koudougou, nouveau docteur en science appliquée avec spécialité thermo-physiques/Matériaux complexes.

Le Dr en science appliquée avec spécialité thermo-physique Matériaux complexes, Mathilde Koudougou

Le jury, après les observations, a décidé de décerner à Mathilde Koudougou le grade de docteur de l'Université Joseph-Ki-Zerbo avec la mention très honorable.

Des parents et amis

O.I.
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Lutte contre le COVID-19 : Les militants du MPP remettent plus de 18 millions au ministère de la Santé

Sat, 27/06/2020 - 22:43

Pour la deuxième fois, le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) apporte son soutien à la lutte contre le Covid-19 par la remise, ce vendredi 26 juin 2020, d'une enveloppe de plus de 18 millions de FCFA au ministère de la Santé.

C'est le vice-président chargé des relations avec les partis politiques et les alliances au niveau national, Clément Sawadogo, avec à ses côtés, et entre autres, le secrétaire exécutif, Lassané Savadogo, qui a conduit la délégation du parti au ministère de la Santé pour cette seconde remise de soutien. Selon le chef de délégation, cette enveloppe représente la contribution de l'ensemble des militants du parti à travers tout le territoire national ; chacun, selon ses moyens.

Occasion pour la délégation d'exprimer sa reconnaissance à l'ensemble des acteurs engagés dans cette lutte contre la maladie et encourager l'ensemble des populations burkinabè à toujours rester vigilantes, en appliquant les mesures barrières. Cela est d'autant indispensable avec la réouverture des frontières qui est annoncée pour bientôt.

« Ce n'est pas la première fois que le MPP vient au secours du ministère de la Santé pour lutter contre le coronavirus au Burkina. Mais la particularité dans ce don, c'est que ce sont les militants eux-mêmes qui ont cotisé ; certains ont donné 100… 500 FCFA… ; d'autres ont donné aussi plus. En faisant ce travail auprès de nos militants, nous voulions aussi sensibiliser dans nos propres rangs et que cela serve aussi d'exemple pour l'ensemble de nos concitoyens. (…). Pour nous, le combat contre cette pandémie est un combat auquel doit participer tout le monde », explique Clément Sawadogo, saluant dans cet esprit, toutes les contributions exprimées dans le cadre de cette lutte.

Au premier plan, Clément Sawadogo (à gauche), Emmanuel Sorgho et Lassané Savadogo

Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Emmanuel Sorgho, ce don va permettre d'acquérir « le complément de matériels » dont a besoin le ministère, surtout dans un contexte de réouverture prochaine des frontières (lorsqu'on sait que ces derniers temps, le gros lot des contaminés sont importés).

Tout en relevant que les chiffres sont, depuis un moment, encourageant, Emmanuel Sorgho a appelé les populations à ne cependant pas baisser la garde dans le respect des mesures édictées (distanciation sociale, port du masque, lavage des mains, éternuer dans les creux du coude, etc.).

« Il est vrai que la maladie a tendance à diminuer, mais nous devons garder toujours une certaine vigilance surtout dans les gestes barrières et pour le ministère, ce don de plus de 18 millions va beaucoup contribuer à la riposte », a- apprécié le directeur de cabinet du ministre de la Santé.

O.L
Lefaso.net

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