Le ministre béninois des mines, Samou Séïdou Adambi et son homologue nigérien en charge du pétrole, Foumakoye Gado, ont procédé à la signature, le 23 janvier 2019, à Niamey (Niger), d'un accord de construction d'un oléoduc entre les deux pays. L'objectif de ce projet est de pouvoir exporter le pétrole nigérien via le Port autonome de Cotonou.
A cette occasion, le ministre nigérien du pétrole, Foumakoye Gado, après avoir émis le vœu que les travaux de construction des infrastructures de surface et du pipeline commencent effectivement en 2019, a souhaité que l'approbation de l'étude de faisabilité et la mise en place d'une société de transport suivent assez rapidement pour accélérer le chantier de l'oléoduc.
La zone pétrolière située dans la région de Diffa (sud-est), rappelle-t-on, est victime depuis 2015 d'incursions très meurtrières des jihadistes de Boko Haram, basés au Nigéria voisin.
En novembre dernier, huit (08) civils d'une équipe de foreurs et techniciens de la société française Foraco ont été massacrés dans cette zone lors d'une attaque attribuée à Boko Haram.
L'or noir est jusqu'ici acheminé par oléoducs jusqu'à Zinder (centre-sud nigérien) pour être raffiné. En vue d'augmenter sa production de pétrole, qui n'est actuellement que de 20.000 barils par jour, le Niger a signé en 2018 un accord d'exploitation d'un second puits pétrolier avec la CNPC, ce qui lui permet d'atteindre une production globale de 110.000 barils par jour, a souligné Foumakoye Gado.
Le ministre nigérien du pétrole n'a pas précisé au cours de la cérémonie de signature de cet accord, les coûts et les caractéristiques techniques de l'oléoduc qui acheminerait du brut au port de Cotonou à partir des champs d'Agadem (sud-est nigérien) où la China national Petroleum corporation (CNPC) extrait le pétrole depuis 2011.
F. Aubin AHEHEHINNOU