La vision prospective et les qualités de visionnaire ayant permis au moudjahid Abdelhafid Boussouf (1926-1980) de faire front au colonialisme et de préparer l’après-indépendance, ont été fortement soulignées lundi, au musée du moudjahid Slimane Bentebbal de Mila à l’occasion de la commémoration du 38ème anniversaire de la mort de ce moudjahid.
Témoignant à cette occasion, son compagnon d’armes, le diplomate et membre de l’association nationale des anciens du Ministère de l’Armement et des liaisons générales (MALG), le moudjahid Mohamed Debah a indiqué que « le Colonel Abdelhafid Boussouf (alias Si Mabrouk) était un homme doté de grandes qualités de visionnaire qui, outre son rôle déterminant dans la lutte contre les forces coloniales, avait réussi en pleine Guerre de libération à former des hommes pour l’après indépendance ».
M. Debah a rappelé que Si Mabrouk a joué un « grand rôle » dans toutes les étapes de la Guerre de libération et notamment la création de l’appareil de renseignements et de contre-renseignements, grâce auquel « des informations capitales ont été exploitées pour contrecarrer les actions de l’ennemi, et qui a valu au colonel Boussouf le surnom de père des services de renseignements algériens ».
Il a par ailleurs évoqué le rôle d’Abdelhafid Boussouf dans la création de la radio « La voix de l’Algérie libre et combattante » pour mettre en échec la propagande coloniale, soutenant que le moudjahid avait également fourni d’importants dossiers pour renforcer la position du côté algérien lors des négociations.
« Les hommes formés par Abdelhafid Boussouf se sont abreuvés de l’amour de la patrie et du sens du sacrifice qu’avait ce dernier pour gérer la période postindépendance et relever le défi de l’édification », a-t-il témoigné.
Dans la lettre du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, lue en son nom à cette occasion par le directeur des Moudjahidine de la wilaya de Mila, Karim Ghodbane, il a été affirmé que Abdelhafid Boussouf est de la trempe des grands hommes « dignes d’être pris un exemple pour les générations montantes ».
Le ministre a également insisté sur la nécessité de mettre davantage en lumière « cette grande figure de la révolution algérienne à travers les témoignages de ses frères d’armes ».
De son côté, le wali de Mila, Mohamed Amier, a souligné l’importance de retranscrire et d’asseoir l’héritage de cet homme.
Lacommémoration du 38e anniversaire de la mort d’Abdelhafid Boussouf s’est tenue en présence du secrétaire général l’association nationale des enfants de chouhada, Tayeb EL Houari, des autorités et la famille révolutionnaire de la wilaya de Mila et de nombreux citoyens.
Né en 1926 à Mila, Abdelhafid Boussouf était militant au sein du Parti du peuple algérien (PPA) lorsqu’il y fait la connaissance, entre autres, de Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Lakhdar Bentobal.
Il fut l’un des membres les plus éminents de l’Organisation spéciale (OS), du Mouvement pour le Triomphe des Libertés démocratiques (MTLD).
Il a assisté à l’historique réunion des 22 et, après le déclenchement de la révolution, il a été nommé en avril 1954, adjoint de Ben M’hidi dans la wilaya V, chargé de la région de Tlemcen.
Abdelhafid Boussouf est décédé le 31 décembre 1980.
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Le Conseil Constitutionnel a proclamé lundi les résultats provisoires de l’élection pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation, organisée samedi dernier à travers l’ensemble des wilayas du pays, et a rendu public un communiqué dont voici le texte intégral:
« Le Conseil constitutionnel, réuni le 31 décembre 2018, à l’effet de contrôler la régularité des opérations électorales qui ont eu lieu samedi 21 Rabia Ethani 1440 correspondant au 29 décembre 2018, sur l’ensemble des wilayas pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation,
Vu la Constitution, notamment son article 182 alinéa 2,
Vu la loi organique n 16-10 du 22 Dhou El Kadaa 1437 correspondant au 25 août 2016, relative au régime électoral, notamment ses articles 128,129 et 131,
Vu le Règlement du 28 Djoumada Ethani 1437 correspondant au 6 avril 2016 fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel, notamment son article 48 alinéa 2,
Après examen des résultats consignés dans les procès-verbaux de dépouillement des voix, des procès-verbaux de centralisation des résultats et des documents annexes, déposés auprès du greffe du Conseil constitutionnel,
Après délibération conformément à la loi et rectification des erreurs matérielles,
Premièrement: Proclame les résultats provisoires de l’élection portant renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation comme suit:
Nombre de wilayas concernées : 47
Electeurs inscrits: 26018
Electeurs votants: 25492
Abstentions: 526
Taux de participation: 98,33 %
Bulletins nuls: 2428
Suffrages exprimés: 23064
Nombre de candidats provisoirement élus: 47
Deuxièmement: Concernant l’élection qui a eu lieu dans la wilaya de Tlemcen, le Conseil constitutionnel a été rendu destinataire d’un seul procès-verbal de dépouillement des voix sur les trois bureaux de vote que compte la wilaya.
Les résultats du scrutin dans cette wilaya n’ont pas été consolidés dans le procès-verbal de centralisation des résultats.
En conséquence, le Conseil constitutionnel décide l’annulation du scrutin dans la wilaya de Tlemcen et la réorganisation de celui-ci dans le délai légal prévu à l’alinéa 3 de l’article 131 de la loi organique relative au régime électoral.
Troisièmement: Les résultats provisoires du scrutin ont donné lieu à l’élection des candidats dont les noms suivent:
BENMEBAREK Salem pour la wilaya d’Adrar,
TALBI Ali pour la wilaya de Chlef,
SAHLI Abdelkader pour la wilaya de Laghouat,
CHIBANE Boumediene Lotfi pour la wilaya d’Oum El Bouaghi,
MOKHTAR Abdelmadjid pour la wilaya de Batna,
DERGUINI Abdenour pour la wilaya de Bejaia,
CHENNOUFI Salim pour la wilaya de Biskra,
GRITLI Larbi pour la wilaya de Béchar,
ACHOUR Lyes pour la wilaya de Blida,
BOUTRAA Jawad pour la wilaya de Bouira,
KHAFI Akhmadou pour la wilaya de Tamanrasset,
MOUMENE Elghali pour la wilaya de Tébessa,
DZIRI Ahmed pour la wilaya de Tiaret,
MENAOUM Rabah pour la wilaya de Tizi Ouzou,
OULD ZEMIRLI Bachir pour la wilaya d’Alger,
BENHADDA Amar pour la wilaya de Djelfa,
SEBOUTA Fouad pour la wilaya de Jijel,
TACHERIFTE Abdelmalek pour la wilaya de Sétif,
MADANI Abderrahmane pour la wilaya de Saida,
MEBAREK FALOUTI Mouloud pour la wilaya de Skikda,
BOUREZIG Abdelkader pour la wilaya de Sidi Bel Abbès,
HAMOUD Abdennaceur pour la wilaya d’Annaba,
MAALEM Rachid pour la wilaya de Guelma,
KHARCHI Ahmed pour la wilaya de Constantine,
BEDDA Ahmed pour la wilaya de Médéa,
SENOUSSA Affif pour la wilaya de Mostaganem,
DILMI Smail pour la wilaya de M’Sila,
CHENTOUF Mokhtaria pour la wilaya de Mascara,
BELHASROUF Salim pour la wilaya d’Ouargla,
BOU BEKEUR Mohamed pour la wilaya d’Oran,
NAIMI Lazhari pour la wilaya d’El Bayadh,
MATALLAH Amar pour la wilaya d’Illizi,
MEBARKIA Abdelkrim pour la wilaya de Bordj Bou Arreridj,
GHARBI Farid pour la wilaya de Boumerdes,
TAMRAOUI Hakim pour la wilaya d’El Taref,
SALMI Mohammed pour la wilaya de Tindouf,
DJEBANE Mustapha pour la wilaya de Tissemsilt,
TLIBA Mohamed pour la wilaya d’El Oued,
BELLAA Mohamed Laid pour la wilaya de Khenchela,
LATIFI Ahmed-Salah pour la wilaya de Souk Ahras,
EL MOKRETAR Smail pour la wilaya de Tipaza,
BENCHAOUI Abdelouakil pour la wilaya de Mila,
BOUHOUIA Sid Ali pour la wilaya d’Ain Defla,
GUERINIK Hadj Abdelkader pour la wilaya de Naâma,
SAIDI Said pour la wilaya d’Ain Témouchent,
GHEZAIL Tahar pour la wilaya de Ghardaia,
KADOUS M’hamed pour la wilaya de Relizane.
Conformément aux dispositions de l’article 130 de la loi organique relative au régime électoral et l’article 49 alinéa 2 du Règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel, le délai de recours contestant les résultats provisoires de l’élection est ouvert à compter de la diffusion du présent communiqué jusqu’à mardi 24 Rabia Ethani 1440 correspondant au 1er janvier 2019 à 20 heures.
Le Conseil constitutionnel rappelle, tel que précisé dans son communiqué du 26 décembre 2018, que tout candidat à cette élection a le droit de contester les résultats du scrutin par le dépôt d’un recours auprès du greffe du Conseil constitutionnel dans les vingt-quatre (24) heures qui suivent la présente proclamation des résultats provisoires par le Conseil constitutionnel, soit avant l’expiration du délai susvisé, à charge pour lui d’exposer dans sa requête, les moyens et les motifs au soutien de son recours et de joindre les documents justificatifs à l’appui de celui-ci, suivant les conditions et les formes requises prévues par la loi et le Règlement du Conseil.
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L'histoire politique du Bénin durant l'année 2018 n'a pas été moins riche que celle des années antérieures. Elle a été marquée par plusieurs faits. L'un des plus importants, reste le rejet de la proposition de loi portant révision de la constitution le 05 juillet 2018. Sur l'initiative de quelques députés de la majorité parlementaire, une proposition de loi portant toilettage de la constitution du 11 décembre 1990 a été introduite au parlement. A l'issue du vote du 05 juillet, cette nouvelle tentative de révision de la loi fondamentale a été rejetée par une minorité de 19 députés et une abstention. Ce deuxième rejet de révision de la constitution fait suite à la première tentative portée par le gouvernement du Nouveau Départ et de la Rupture dont l'ancien ministre de la justice, actuellement président de la Cour constitutionnelle, a présidée la commission.
En dehors de la révision constitutionnelle, l'actualité politique au Bénin a été secouée par l'adoption à l'Assemblée nationale, de deux textes fondamentaux. Il s'agit de la loi portant code électoral et la nouvelle charte des partis politiques. Par l'adoption de ces deux textes, les députés de la 7ème législature ont insufflé une nouvelle dynamique au système politique béninois. Des partis régionaux, on est passé aux grands regroupements politiques. L'animation de la vie politique nationale, ne sera plus le fait d'une multiplicité de partis régionaux ou claniques, mais plutôt de grands regroupements mus par une idéologie et une vision bien définie. Abordant ces réformes dans son discours sur l'état de la nation le 27 décembre dernier, le chef de l'Etat Patrice Talon a souligné qu'elles ne sauront remettre en cause le multipartisme intégral cher au peuple béninois, mais juste en l'encadrant de conditions objectives de représentativité.
Dans la perspective de ces réformes, plusieurs groupes se sont déjà constitués au niveau des formations et mouvements politiques soutenant les actions du gouvernement. L'opposition malgré ses difficultés, entend également s'y conformer.
La lutte contre la criminalité financière et la poursuite des fossoyeurs de l'économie nationale ont aussi marqué l'actualité politique en 2018. En effet, déterminé à assainir les finances publiques, le gouvernement du Nouveau Départ a engagé des procédures pour faire rendre gorge aux responsables à divers niveaux, des finances publiques. Ainsi, des anciens ministres et députés impliqués dans diverses malversations, ont été poursuivis. Nombre de députés ont vu leurs immunités levées. A noter les cas des députés Idrissou Bako, Valentin Djènontin, Simplice Codjo Dossou et Mohamed Atao Hinnouho cités dans une affaire de gestion de campagne cotonnière de la période de 2012 à 2016 ou autres malversations. Chose inédite dans l'histoire politique du Bénin. Toutes les tentatives engagées jusqu'alors par les anciens présidents de la République s'étant toujours soldées par un échec ; les députés du fait de la solidarité parlementaire qui les caractérise, ayant toujours su contourner la demande de l'exécutif, à lui livrer un des leurs. Ce mythe, pourrait-on dire, a été brisé sous le régime du Nouveau Départ et de la Rupture. Une autorité quel que soit son rang, pourra désormais répondre devant la justice des faits passés ou présents, dont il serait auteur. L'Assemblée nationale sous le gouvernement de la Rupture, a cessé d'être le refuge des gens qui, impliqués dans des affaires, vont s'y cacher afin d'échapper à la justice.
L'une des preuves incontestables, est l'interpellation du député Mohamed Atao Hinnouho. Malgré son statut de député, il n'a pu échapper à la sanction des personnes inculpées dans l'affaire de faux médicaments. Son procès a eu lieu et il a été condamné.
En vue de punir les infractions économiques et lutter contre le terrorisme, la loi portant création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a été votée.
Juste après son installation, cette nouvelle juridiction a vite fait de se saisir du dossier des 18 Kg de cocaïne dans lequel Sébastien Ajavon, président du patronat et candidat venu en 3ème position lors de la présidentielle de 2016 a été cité. Convoqué pour donner sa version des faits le 18 septembre 2018, ce dernier à l'instar des députés et anciens ministres impliqués dans diverses affaires, s'est exilé en France. La CRIET, depuis quelques jours, fait encore parler d'elle à travers la saisie du dossier Icc-Services. Une vaste escroquerie orchestrée de complicité, a-t-on dit, des gouvernants du régime défunt. Dans cette affaire, des milliers de Béninois se sont faits spoliés. Dix ans après, la CRIET s'en saisit pour rendre justice aux épargnants. La CRIET a aussi déclenchée une lutte inlassable contre la cybercriminalité.
On ne saurait évoquer les faits politiques ayant marqué l'année 2018 sans parler de l'arrestation à Madrid en Espagne, de l'ancien ministre d'Etat chargé de l'économie, des finances et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché interpellé par la justice béninoise pour répondre des faits qui lui sont reprochés lors de son passage au Fonds national de microfinance (Fnm).
Au regard de ces différents faits qui ont marqué 2018, l'année 2019, pourrait-on dire, sera encore plus agitée et plus marquée politiquement. Et pour cause, le rendez-vous important des élections législatives que les différents acteurs ne voudront pas manquer.
F. A. A.
Le Chef de l'Etat, Patrice Talon a présenté, ce 31 janvier 2018, ses vœux du nouvel an aux Béninoises et Béninois. Dans son message de vœux où il a invité chaque citoyen à contribuer davantage à la construction du Bénin, il a révélé que cette nouvelle année 2019 sera marquée par la réalisation de véritables œuvres sociales.
« (...) j'ai une pensée affectueuse pour chacune et pour chacun de vous, particulièrement pour celles et ceux qui ont été éprouvés d'une manière ou d'une autre au cours de l'année qui s'achève », a indiqué Patrice Talon dans son message des vœux du nouvel an.
Selon lui, la vie ne manque pas d'apporter à chacun son lot de peines et de joies. « Nos insuffisances et nos succès, nos attentes et nos satisfactions courant 2018 suffisent à nous motiver pour faire mieux et espérer mieux durant les douze mois à venir »,a-t-il souligné.
Pour Patrice Talon, « globalement, nous nous sommes améliorés en 2018 ». Il a exprimé sa fierté d'avoir contribué, avec le peuple béninois à cette avancée.
« (...) c'est la somme de nos actions qui façonne le devenir de notre nation », a-t-il déclaré.
Il a exhorté les Béninoises et Béninois à magnifier cette nation et à ne jamais douter de son avenir radieux et glorieux.
« Moi, j'en ai la certitude et voudrais sentir la vôtre aussi de plus en plus ardente », a confié Patrice Talon.
Aussi, voudrais-t-il sentir la fierté de chaque citoyen à être « les propres artisans de la révélation de notre pays à nous-mêmes et au monde ».
« Chaque bonne idée, chaque action positive pour la République, chaque critique constructive, y contribuent », a notifié le chef de l'Etat.
Face aux résultats déjà engrangés, Patrice Talon renseigne que sa motivation n'en est que plus grande.
Une année de réalisation des œuvres sociales
Selon le président de la République Patrice Talon, la contribution à l'œuvre de construction du Bénin nécessite que chaque citoyen soit davantage en confiance et en bonne santé, mu par la certitude que les fruits des efforts qui leurs sont redistribués.
C'est ce qui justifie explique-t-il, l'option résolument sociale du budget général de l'État exercice 2019, avec près de 430 milliards de FCFA destinés aux investissements sociaux.
Une option volontariste qui a pour objectif principal de favoriser les couches les plus vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes, et de renforcer les capacités pour le développement harmonieux du Bénin.
A cela s'ajoute la réalisation des actions prévues au profit de l'éducation, de l'emploi, de la santé et de l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et personnels assimilés.
« Ce sera entre autres, le paiement intégral des rappels découlant de la revalorisation du point indiciaire au titre des années 2011 et 2012 », a-t-il précisé.
Aux dires de Patrice Talon, cette mesure, impactera également les conditions de vie de 23.000 retraités.
« Il ne fait donc l'ombre d'aucun doute que des réponses sociales pertinentes seront apportées à de nombreuses préoccupations au cours de la nouvelle année, parce que nos actions de redressement de l'économie nationale et de la gouvernance seront davantage couronnées de réussite », a soutenu le président de la République.
Il a invité les Béninois et Béninoises à aborder avec sérénité et confiance, la nouvelle année. « Ce que j'implore le Ciel d'accorder à chacune et à chacun, y compris à nos frères et sœurs de la diaspora, c'est la bonne santé et la baraka », a-t-il souhaité.
Patrice Talon a également souhaité à toutes et à tous, plus de talent, de dévouement, de labeur, de persévérance et donc plus de succès, afin que les conditions de vie individuelles et collectives s'améliorent davantage en 2019.
Akpédjé AYOSSO
L'édition 2018 du festival d'art culinaire « Ado Xo », qui vise à valoriser et promouvoir les mets africains et susciter un engouement au sein de la couche juvénile à savoir cuisiner a connu son épilogue dans la nuit de jeudi 27 décembre 2018 à la maison du peuple de Lokossa. Aux termes de la compétition, Victoire Salami est sacrée meilleure par les spécialistes de l'art culinaire
C'est un grand défi qu'a une fois encore relevé Radis Agbossaga, promoteur du trophée ‹‹Ado Xo ».
La 5éme édition dudit festival restera gravée dans la mémoire des candidats et spectateurs. Une organisation parfaite saluée par la représentante de la direction du fonds des arts et de la culture, Isabelle Gnacadja. « Je salue la bravoure et la détermination du promoteur du festival ‹‹Ado Xo›› pour non seulement la pertinence de son activité mais aussi la réussite de l'organisation », a déclaré Isabelle Gnacadja. « Notre jeunesse, en perte de repères, a besoin de ses genres d'initiative pour la postérité. Le fonds reste disponible à accompagner toutes les initiatives qui apporteront de plus value qualitative au sein de la population », assure-t-elle. Arnaud Sègla Agon, secrétaire général de la préfecture du Mono et parrain de l'événement, se réjouit d'avoir fait œuvre utile. « Nous sommes ravis de voir femmes et hommes compétir pour le même trophée. Ceci prouve que la notion de cuisine n'est pas que l'apanage des femmes », a précisé Arnaud Agon. « Je souhaite que pour les éditions à venir, d'autres départements soient à ce rendez-vous culinaire afin qu'‹‹Ado Xo›› devienne un festival national », a-t-il ajouté.
Radis Agbossaga, après avoir exprimé sa gratitude aux partenaires, promet garder le cap et d'en faire mieux . « Je remercie la direction du fonds des arts et de la culture, pour son soutien permanent et tous les autres partenaires. Quant aux candidats, je vous promets des prix plus intéressants pour la prochaine édition », a indiqué Radis Agbossaga. Et pour une compétition de 6 candidats dont 2 hommes, venus de 4 communes, la dextérité culinaire de Victoire Salami a reçu le satisfecit des membres du jury. « Ma participation était juste une manière de montrer à la population, qu'on peut être fonctionnaire et savoir bien faire la cuisine » a précisé la championne d'‹‹Ado Xo 2018››, Victoire Salami, professeure de français à Athiémé.
Outre les trophées pour les deux premiers, des bouteilles de gaz pour la cuisine, des sacs de riz, des packs de jus de fruits, des coqs et des bons de formation et de coiffure ont été offertes aux candidats.
Cokou Romain COKOU
Message de vœux du Président de la République à l'occasion du nouvel an 2019
Béninoises, Béninois,
Mes chers compatriotes,
En ces heures où la grâce de vie va nous faire entrer dans une nouvelle année, j'ai une pensée affectueuse pour chacune et pour chacun de vous, particulièrement pour celles et ceux qui ont été éprouvés d'une manière ou d'une autre au cours de l'année qui s'achève.
Le temps qui se succède et qui rythme notre vie ne manque pas d'apporter à chacun, son lot de peines et de joies.
Mais ce que le temps qui passe nous apporte de certain, c'est l'espérance qui justifie notre état d'esprit festif en cette veille de nouvel an.
C'est moins le bonheur d'avoir passé un cap que celui d'en aborder un nouveau.
Nos insuffisances et nos succès, nos attentes et nos satisfactions courant 2018 suffisent à nous motiver pour faire mieux et espérer mieux durant les douze mois à venir.
Globalement, nous nous sommes améliorés en 2018 et je m'en voudrais de ne pas vous exprimer ma fierté d'avoir contribué, avec vous, à cette avancée.
La part que vous y avez prise, quelle que soit sa forme et sa taille, est d'une importance avérée car, c'est la somme de nos actions qui façonne le devenir de notre nation.
Cette nation, le Bénin, je vous exhorte à la magnifier et à ne jamais douter de son avenir radieux et glorieux.
Moi, j'en ai la certitude et voudrais sentir la vôtre aussi de plus en plus ardente.
Tout comme je voudrais sentir votre fierté d'être les propres artisans de la révélation de notre pays à nous-mêmes et au monde.
Chaque bonne idée, chaque action positive pour la République, chaque critique constructive, y contribuent.
C'est pourquoi ma motivation, au regard des résultats déjà engrangés, n'en est que plus grande.
Mes chers compatriotes,
Votre contribution à l'œuvre de construction de notre pays, pour aujourd'hui et pour demain, nécessite que vous soyez davantage en confiance et en bonne santé, mus par la certitude que les fruits de vos efforts vous sont redistribués.
C'est ce qui justifie l'option résolument sociale du budget général de l'Etat exercice 2019, avec près de 430 milliards de FCFA destinés aux investissements sociaux.
Cette option volontariste vise principalement à favoriser les couches les plus vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes, et à renforcer les capacités pour le développement harmonieux de notre pays.
Avec une telle part sociale largement au-dessus de celles consenties ces dernières années, les actions prévues au profit de l'éducation, de l'emploi, de la santé et de l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et personnels assimilés, ne manqueront pas d'être visibles.
Ce sera entre autres, le paiement intégral des rappels découlant de la revalorisation du point indiciaire au titre des années 2011 et 2012.
Une mesure qui impactera également les conditions de vie de 23.000 retraités.
Il ne fait donc l'ombre d'aucun doute que des réponses sociales pertinentes seront apportées à de nombreuses préoccupations au cours de la nouvelle année, parce que nos actions de redressement de l'économie nationale et de la gouvernance seront davantage couronnées de réussite.
C'est fort de cette certitude que je vous invite à aborder avec sérénité et confiance, la nouvelle année qui nous ouvre chaleureusement déjà les bras.
Ce que j'implore le Ciel d'accorder à chacune et à chacun, y compris à nos frères et sœurs de la diaspora, c'est la bonne santé et la baraka
Pour le reste qui relève de nous-mêmes, je souhaite à toutes et à tous, plus de talent, de dévouement, de labeur, de persévérance et donc plus de succès, afin que nos conditions de vie individuelles et collectives s'améliorent davantage en 2019.
BONNE ANNEE.
Les dépositions dans le cadre de l'affaire ICC-Services ont repris, ce lundi 31 décembre 2018, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo.
A l'ouverture du procès, le président de la Cour, Cyriaque Dossa, a convié témoins et sachants à se libérer de tout ce qu'ils savent de l'affaire ICC-Services. Selon lui, plus les parties choisissent de cacher ce qu'ils ont fait, plus le procès s'étale dans le temps. Le président estime qu'il faut éviter « de voir le procès consumé dans les flammes du mensonge ». Il a exhorté les déposants à dire la vérité afin que le procès puisse avancer.
Ébullition dans le rang des avocats
Me Gbaguidi, avocat de la défense notifie que la structure ICC-Services n'est pas fautif. Pour lui, c'est l'implication du gouvernement dans la gestion de l'affaire qui complique la tâche.
Un avis qui n'a pas été du goût de Me Olga Anassidé. Selon elle, il faut attendre la fin du procès pour situer la responsabilité de chacun.
Quant à Me Quenum, avocat de l'Etat béninois il déclare : « Je pense que Me Gbaguidi doit garder cette partie pour la phase des plaidoiries. Je considère cela comme de la provocation ».
Problématique sur le montant exact retrouvé chez Tégbénou
La Cour est revenue sur la déclaration de Emile Tégébénou en ce qui concerne la fameuse somme de 27,5 milliards de FCFA. Pépin Adjovi, l'ancien directeur départemental de la police nationale, appelé à la barre, a soutenu qu'aucun franc n'a été découvert dans les coffre-forts, qui se trouvaient dans la cour. « Ces coffre forts éventrés étaient manifestement vides », a affirmé Pépin Adjovi.
Or le directeur général de la police nationale, Anki-Dosso Maïga, sous lequel il a travaillé et avec qui il prétend être une seule fois à la perquisition au domicile du sieur Tégbénou a mentionné une somme de 3 millions FCFA.
« Je ne suis pas sûr que le DGPN puisse dire qu'il a trouvé 3 millions dans les coffre forts de dehors. Et s'il l'a dit, sa déclaration n'engage que lui », a souligné le DDPN.
S'agissant du statut de celui qui a ouvert le coffre-fort, Pépin Adjovi a déclaré que c'est un soudeur puisque pour lui ce dernier s'était muni des outils tels que marteau et burin.
La Cour apprend que lors de la perquisition, l'huissier présent n'a pas signé le procès-verbal fait par les enquêteurs. Pépin Adjovi dit qu'il n'a pas eu la présence d'esprit de constater la présence d'un huissier sur les lieux. Le directeur départemental de la police, affirme : « Je n'ai jamais vu l'huissier Léonard Migan de ma vie. Je n'entends que son nom. Je n'ai pas signé le PV de perquisition bien que je sois présent sur les lieux de perquisition jusqu'à la fin ».
La Cour demande à savoir si ce n'est pas la variation du montant retrouvé chez Emile Tégbénou qui a conduit l'huissier à s'abstenir de signer. « Pour ma part, ce n'est pas évident que tout cet argent soit à la maison. Ils peuvent l'avoir investi », a-t-il répondu.
L'ex-DDPN recevait des enveloppes de 500 000 FCFA
Les conditions d'attribution de garde de corps de Emile Tégbénou est toujours au cœur des débats. Selon Pépin Adjovi, c'est Tégbénou lui-même qui lui a parlé la première fois de son besoin de garde de corps. « Je lui ai dit si il a des entrées libres à la Présidence ou au ministère de l'intérieur et on me donne des instructions, le problème sera réglé. Je ne pouvais pas présumer qu'il pouvait avoir des relations jusqu'au haut niveau », a-t-il expliqué.
Le promoteur de ICC-Services réfute cette déclaration du DDPN et notifie qu'il ne lui a jamais proposé une telle protection. « La première fois que je suis allé rendre visite au DDPN Adjovi pour lui présenter mes civilités, je lui ai signalé qu'il y a des éléments de la CRS qui assurent la sécurité de mon lieu de travail. J'ai profité pour lui expliquer les activités que nous menions. Je ne lui ai jamais parlé de mon envie d'avoir un garde de corps. Je suis allé le voir sur la demande des CRS qui m'ont demandé d'aller voir le nouveau commissaire central sinon ils seront enlevés », renseigne-t-il.
« Je ne sais même pas l'utilité d'un garde de corps et je ne sais pas non plus comment ça fonctionne. Je ne me sentais pas en confiance avec le garde de corps parce que chaque fois le DDPN l'appelait et il allait le voir », ajoute Emile Tégébénou. Ce dernier dévoile aussi que Pépin Adjovi lui envoyait des messages par le biais du garde-corps.
« Le garde-corps me disait souvent que le patron dit que je l'ai oublié. Et je lui disais non que je ne l'ai pas oublié. Je lui envoyais des enveloppes de 500 000 francs », a confié Emile Tégbénou, soit une somme de 4 millions de FCFA.
Le directeur départemental de la police nationale, dément cette déclaration et assure qu'il n'a jamais reçu des enveloppes. « Pour les enveloppes dont il parle, Monsieur Tégbénou avait la possibilité de m'appeler pour vérifier. Et si on m'a remis l'argent, la moindre des choses, c'est de l'appeler pour lui dire merci. Le garde-corps lui disait mon patron a dit mais est ce qu'il a pris la peine de vérifier ça ? », a répondu Pépin Adjovi.
Contradiction Dieudonné Lissagbè et Pépin Adjovi
Selon Dieudonné Lissagbè, 05 perquisitions ont été menées au total, et le DDPN en a assisté à deux. Quant à Pépin Adjovi, il a déclaré avoir pris part à celle où les deux coffre-forts ont été éventrés.
Après quelques minutes de suspension, le procès a repris avec toujours à la barre le directeur départemental de la police. Les questions qui lui sont adressées concernent cette fois-ci les informations qu'il recevait du garde-corps de Emile Tégbénou.
Pépin Adjovi confie que le garde du corps lui parlait des personnes et des lieux qu'ils vont visiter, comme la présidence, et le ministère de l'intérieur. Il soutient également que le garde du corps le renseignait sur les intérêts de la structure ICC-Services et que Tégbénou amenait beaucoup d'argent à la maison.
S'agissant des 4 millions qu'il a versés au Trésor, PépinAdjovi a affirmé que « c'était un remboursement ». Il explique : « Lorsque j'ai été convoqué par la Commission d'enquête, on m'a présenté les faits. J'ai demandé à avoir une confrontation avec lui. On m'a dit non. Donc, au bénéfice du doute, je me suis dit : je vais payer pour avoir ma liberté. Alors j'ai payé deux millions au Trésor et je leur ai envoyé le reçu. Quelque temps après, ils m'ont rappelé pour me dire que Tégbénou avait parlé de 4 millions et que je devais tout payer. Etant pratiquement en position de faiblesse, je n'avais pas le choix ».
Guy Akpolgan est appelé a donné des clarifications sur un fait qui a eu lieu chez lui. Selon le président de la Cour, des bruits parvenaient du domicile du promoteur ICC-Services une nuit vers 3 heures du matin. Les voisins ont rapporté que plusieurs cantines d'argent sont sorties de son domicile.
Interrogé sur le fait, Guy Akplogan a indiqué qu'il avait envoyé un matelassier pour effectuer des travaux à son domicile. Reconnaissant que l'heure n'est pas normale, il rassure qu'aucun sous n'est sorti de son domicile ce jour-là.
Dieudonné Lissagbè est appelé à rendre compte de ce qui a été retrouvé chez le sieur Emile Tégbénou. Il notifie que deux pistolets et une arme à pompe ont été retrouvés chez le promoteur. A la question de savoir qui a envoyé l'équipe pour les perquisitions, Dieudonné Lissagbè certifie que c'est la Brigade économique et financière. Toutefois, il a admis que ces actes de perquisitions posées par la BEF après ouverture d'une information par le parquet sont illégaux.
La session criminelle de la CRIET a été prorogée jusqu'au 18 janvier et va reprendre le jeudi 03 janvier 2019.
Akpédjé AYOSSO
Comme tous ceux qui, pieusement sont morts au service de l’éducation, tu as droit que sur ta tombe tes disciples viennent et prient.»
Tu as entièrement raison Cheikh d’avoir lancé cette opportune exhortation à tes collègues de l’école algérienne. C’est un juste sentiment qui trouvera, je n’en doute pas, des oreilles attentives pour le perpétuer au sein d’une communauté de sages qui existe naturellement pour s’attacher profondément à l’éducation des générations, à la sagesse, à l’éthique, à la vertu…
Vois-tu, Cheikh, je rentre directement dans le vif du sujet…, mais ne dois-je pas te présenter préalablement aux jeunes pour qu’ils sachent d’abord qui tu es, pardon, qui tu étais il y a dix années de cela? En effet, il fallait commencer par te présenter, dans toute ta grandeur, ta simplicité, ta générosité, ton humilité.
Ainsi, je peux leur dire… Que l’on soit à El-Khemis, ou à Miliana ou à Cherchell, ou à Aïn-Defla, Theniet-El-Had, Ténès et El Asnam, aujourd’hui Chlef, ou partout ailleurs dans les autres villes et villages se situant à proximité de l’ancienne wilaya, et que l’on évoque le sujet de l’Education nationale en prononçant le mot «Cheikh», on est quasiment sûr que tous comprennent qu’il s’agit bel et bien de Cheikh Yahi, cet infatigable pilier de l’enseignement, cet humaniste invétéré qui n’a vécu que pour un idéal, celui d’être utile.
Qui était-il professionnellement?
Oui, un homme charismatique qui avait foi en lui-même et qui s’imposait à être le changement qu’il voulait voir dans son milieu…, un homme qui donnait énormément de son savoir et de son temps, mais qui, également, recevait profusément en termes de satisfaction du fait de la réussite de ses disciples.
«Cheikh Yahi, un grand esprit, disparu il y a 10 ans déjà.», s’exclament ceux qui l’ont bien connu et approché! Alors, aujourd’hui, à l’occasion de cet anniversaire historique pour sa famille, ses amis et surtout ses élèves, il est opportun de le convier en ces moments propices pour ne pas douter de l’avoir aimé. Parce qu’il est vrai que lors de cet hommage, à titre posthume, on peut aborder, avec tout notre amour pour cet Homme qui a été une puissante leçon d’humanisme, une bonne partie de ce qu’il était dans sa vie et ses actions pour le remémorer, en le présentant aux jeunes, sans fards et «sans reproches», afin d’appuyer nos déclarations et nos écrits… Une sorte de preuve évidente d’une présence soutenue, tout au long d’une période, en d’autres termes, d’une existence effective et concrète sur la scène éducative, sociale et même politique que traversent des courants multiples et qu’agitent des événements que nul ne peut éviter, tant que le destin, chez nous, est synonyme de dogme qui se conjugue au même temps que la providence.
Continuons sur sa présentation, et abordons sa vie professionnelle.
Il prendra son premier poste à 21 ans
Le 30 mai 1928 est né à Hadjout, Mohamed Yahi. Il entre en 1945 à l’École normale de Bouzaréah et en sort en 1949, major de sa promotion. Du talent dès son jeune âge, n’est-ce pas?
Pour son premier poste, à vingt et un (21) ans, le jeune instituteur est affecté au groupe scolaire Jules Ferry à Affreville, aujourd’hui Khemis-Miliana. En 1958, nommé professeur des écoles au collège d’enseignement général Victor Hugo, il s’adonne inlassablement à son métier d’enseignant.
Beau-frère du chahid Mustapha Liassine (dont le père, Ahmed, fut également instituteur à Affreville), il milita discrètement pour l’indépendance, gardant le contact avec certains de ses élèves partis au maquis, transportant du courrier secret et des armes soigneusement dissimulées dans son Aronde avant de les cacher dans la cave de son immeuble dont il était le seul résident algérien au milieu d’enseignants français
En 1962, Mohamed Yahi, connu sous le nom de «Cheikh», est nommé maire de la ville. L’été de cette même année, grâce à sa vision éclairée et son esprit fédérateur, il réussit à organiser avec peu d’enseignants et encore moins de moyens, la première rentrée scolaire de l’Algérie indépendante. C’était une gageure en ce temps-là…
Toujours actif, ce pédagogue s’implique dans la formation et l’encadrement des jeunes scouts musulmans d’Algérie.
Infatigable, il préside aussi le comité de wilaya du Croissant-Rouge algérien, le conseil d’administration de l’hôpital de Khemis-Miliana et occupe le poste de vice-président de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, (Mgen)
Passionné de football, déjà à l’époque de la Bouzaréah, Cheikh Yahi met également son énergie au service de l’équipe locale de football, le SCAF, qu’il présidera de nombreuses années.
En 1965, nommé inspecteur de l’enseignement, il exercera cette fonction avec abnégation jusqu’en 1988.
Pendant ces longues années, il initie et dirige l’institut mixte de technologie de l’Education nationale à Khemis-Miliana. Ses élèves gardent le souvenir d’un homme au charisme exceptionnel, sévère et exigeant, mais bienveillant et attentif. Celles et ceux qu’il a formés se remémorent la phrase qu’il aimait tant répéter: «Nous avons semé du bon grain, Plut à Dieu que la récolte soit bonne…». Pour lui, le métier d’éducateur était plus qu’une passion, un véritable sacerdoce.
Il exercera ses fonctions avec abnégation
Féministe et soucieux de la nécessaire présence d’éducatrices dans le corps enseignant algérien, Cheikh Yahi convainc personnellement les familles de Cherchell, Gouraya, Miliana, Chlef, Ténès, Theniet El Had, qui craignaient d’inscrire leurs filles en internat, de le faire, en se portant garant de leur protection et de leur scolarité.
En 1969, Il réalisa durant les vacances de printemps, du 1er au 10 avril, un voyage inaugural d’études et accompagna les normaliennes et normaliens de la wilaya d’El Asnam, promotion 4eme année dans une tournée historique: Djelfa, Ghardaïa, Ouargla, Hassi Messaoud, Tougourt, El Oued, Biskra, Batna, Timgad, Constantine, Annaba, Djidjeli, Béjaïa, Alger.
Ceux qui ne connaissaient que son côté sévère de directeur, étaient enchantés de découvrir son côté jovial et artiste lorsqu’à chaque fête de fin d’année il prenait le micro pour reprendre quelques passages de Bouadjadj «Ya saheb el Ghamama» ou encore «Azzizaliya Sidi Rssoul Allah»…
Cheikh Yahi nous a quittés le 1er janvier 2009. Nous commémorons avec beaucoup d’émotion le 10ème anniversaire de sa disparition et reprenons la phrase qu’il prononçait à chaque disparition d’un éducateur: «Comme tous ceux qui, pieusement sont morts au service de l’éducation, tu as droit que sur ta tombe tes disciples viennent et prient.»
Cheikh Yahi donc, exclusivement connu sous ce pseudonyme, que lui a bien choisi la vox populi dans son univers de l’éducation – tant le terme «Cheikh» a de la valeur dans notre culture – en le vénérant bien sûr, pour de considérables initiatives que nul autre n’aurait pu accomplir, était profondément convaincu de la mission ô combien noble qu’il effectuait avec détermination, mais surtout avec amour. En effet, parce qu’ardemment convaincu de la noblesse de l’éducation des enfants, il s’était engagé dans un combat au quotidien, sur le terrain de la réalité, bravant tous les obstacles et luttant inlassablement pour la promotion d’une école au diapason des exigences de notre pays…
«On ne devient homme qu’en se surpassant» (Aristote)
Le Cheikh Yahi, ce forcené du travail. Il ne pouvait ne pas voir un jour ce tableau noir de notre enfance, ce morceau de craie qui avait une odeur particulière, ces tables bien alignées et leurs encriers bien astiqués, ces cahiers de classe bien rangés et, pour couronner le tout dans ce climat d’émulation, ces meilleurs résultats qui le faisaient vibrer de tout son être.
C’est ainsi, qu’il y a des gens qui sont nés pour se distinguer dans le sacrifice… et Cheikh Yahi en faisait partie, avec «son syndrome» du culte de la perfection. D’ailleurs, c’est pour cela que pris dans l’engrenage du rendement positif, les termes repos, vacances, détente, relâche, farniente, congés et arrêt de travail, ou je ne sais quel autre terme parmi ceux qu’il rebutait, n’étaient pas dans son logiciel.
Des belles actions avec Cheikh Yahi, il y en a eu tellement. Il les composait et les vivait en acteur principal, souvent sans s’en rendre compte, ni même espérer qu’un jour elles lui seraient comptées parmi les performances inoubliables que d’autres n’ont pu présenter au profit d’une société comme la nôtre qui, aujourd’hui particulièrement, a tellement besoin de ces valeurs d’exemples.
Oui, Cheikh Yahi – j’y reviens, parce que je l’ai bien connu – a été un bourreau de travail, spécialement dans le métier d’éducateur qu’il chérissait au-delà de ses limites. Et c’est là, que je reconnaissais chez lui, «le reflet d’une qualité innée, intérieure, ou la quête d’une compréhension philosophique ou littéraire de l’harmonie, de la raison et de la vérité», comme disait l’architecte britannique John Pawson.
Voilà des hommes qu’il faudrait célébrer en érigeant à leur gloire ce qui doit leur convenir en termes de reconnaissance. Ainsi, s’il y a des distinctions à distribuer – et il doit y en avoir au profit de ce genre de cadres laborieux – ne pourrait-il pas en bénéficier notre Cheikh Yahi, à titre posthume, lui qui s’est exténué dans l’encadrement, la formation, l’éducation et la mobilisation d’une foule d’élèves et d’étudiants devenus, aujourd’hui, de grands et meilleurs cadres dirigeants dans les structures étatiques et le secteur privé en Algérie?
Mais en attendant, le Tout-Puissant, lui réserve sans aucun doute, parce que Reconnaissant et Miséricordieux, sa place parmi ses élus, ceux qui leur prédit le Firdaous pour avoir été de bons croyants, en privilégiant l’oeuvre utile dans la plénitude du travail bien fait et dans la dignité. «Dis: «Agissez! Dieu va apprécier vos actions, ainsi que Son Prophète et les Croyants. Vous ferez ensuite retour à celui qui connaît si bien toute chose, invisible ou apparente. Alors Il vous informera de toutes vos oeuvres» Coran, Sourate 9, verset 105.
Oui, en attendant demain où, à l’heure des bilans que nous espérons honnêtes et sincères, il aura sa place – une bonne place – dans les annales de l’Education nationale qui saura reconnaître les siens, ces combattants du progrès, de la réussite et du bonheur de l’élève et de ses parents, en somme, le bonheur de tout un pays. Et là, Cheikh Yahi demeurera à jamais le symbole d’une époque, d’une génération d’instituteurs, de professeurs, d’inspecteurs et de directeurs – il a occupé toutes ces fonctions – qui ont brillé par leur passion de l’école, par leur dévouement aux besoins des élèves et par leurs espoirs quant au devenir de cette Algérie qui remplissait leur coeur.
Ainsi, pour mon dernier mot, je te dis: Cheikh Yahi, dors en paix, tu as fait ton devoir, tu as occupé convenablement ta mission d’éducateur généreux, attentif et zélé dans un monde qui n’arrêtera pas de louer tes mérites et de célébrer ton appartenance à cette race d’Hommes qui n’ont de cesse de se rassembler autour de grands idéaux.
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Le Gabon ne saurait devenir la 11e province du Maroc. Il ne sera pas non plus le Polisario en Afrique subsaharienne», peut-on lire sur le site du journal Matin d’Afrique.
Le roi du Maroc se trouve au Gabon pour y passer les fêtes de fin d’année. Le président de ce pays est quant à lui au Maroc où il poursuit sa convalescence. Une situation plutôt cocasse il faut le reconnaître. Elle intrigue. Les médias s’interrogent et vont même jusqu’à y voir une mise sous tutelle marocaine. La genèse de cette affaire remonte à l’hospitalisation du président gabonais à Riyadh, à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Ali Bongo qui devait poursuivre sa rééducation à Londres, en Angleterre s’est finalement retrouvé au Maroc. Et c’est sur insistance du souverain marocain qu’il a été transféré à sa clinique privée à Rabat. Une démarche qui serait revêtue d’arrière-pensées qui n’auraient pour autre dessein que de mettre la main sur les richesses du Gabon. «Depuis lors, c’est Mohammed VI qui est devenu le pater familias des Bongo et régent du Gabon. C’est lui qui détermine l’agenda de Ali Bongo et décide de qui il doit recevoir. De fait, sa démarche procède d’une volonté de contrôler le Gabon, ses richesses et ses terres arables», constate le média Matin d’Afrique dans un éditorial consacré à cette affaire. De là à y voir une similitude avec le Sahara occidental il n’y avait qu’un obstacle à sauter. L’éditorialiste du Matin d’Afrique l’a franchi allégrement. Ecoutons-le: «Mohammed VI et son Maroc veulent gérer le Gabon comme le Polisario, qui a pourtant proclamé, en 1976, une République arabe sahraouie démocratique (Rads) et qui réclame l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour régler le conflit né au moment du départ des colons espagnols», écrit Jonas Moulenda. Et de lancer un conseil au monarque chérifien. «Quelles que soient ses accointances avec Ali Bongo, le roi Mohammed VI doit respecter la souveraineté du Gabon et de son peuple. Celui-ci a clairement affiché sa volonté de rupture lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016. Ce choix n’est pas négociable!» a-t-il ajouté. Pour le journaliste d’investigation gabonais il est clair que cette affaire met en exergue la préservation des intérêts et du trône marocain. «Mohammed VI veut continuer de faire main basse sur l’économie gabonaise. Son pays, à travers ses holdings, est présent dans tous les pans de l’économie: banque, télécommunications, transport, mines, etc. L’or exploité à Minkebé, à Ndjolé ou à Mimongo, par exemple, profitent à la famille royale», assène Jonas Moulenda. Il y aurait donc anguille sous roche. Une casserole de plus pour l’héritier de Hassan II dont le pays est secoué par des revendications qui n’ont pas encore trouvé de réponse au point d’avoir instauré l’état de siège à El Hoceima épicentre de la contestation dans la région du Rif. Cette ville rebelle a été quadrillée en juillet 2017. Des check-points avaient été installés sur tous les axes routiers qui y mènent empêchant toute personne désirant se déplacer d’une bourgade à une autre. Signe d’une révolte qui couve comme un volcan alors que le récent assassinat des deux jeunes touristes scandinaves a démontré que le Maroc est un véritable terreau pour les bandes sanguinaires de Daesh. C’est dans un tel contexte que cette affaire a éclaboussé le trône marocain. Les préoccupations de son peuple peuvent attendre…
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Près de huit ans après une guerre dévastatrice, la Syrie doit panser ses plaies béantes et réunir les conditions indispensables à sa reconstruction.
Avec l’entrée en lice des puissances occidentales dans le conflit syrien, en 2011, le président Bachar al-Assad était devenu à son corps défendant une cible privilégiée des états-majors et des officines, tant des diplomaties occidentales que des groupes extrémistes soutenus par certaines parties régionales. Voué aux gémonies, il se trouvait alors sous la menace d’une condamnation urbi et orbi pour de prétendus «crimes de guerre», alors que les villes syriennes bombardées sans relâche subissaient le sort de Dresde au temps de la seconde guerre mondiale.
Au plus fort de la tourmente, l’homme a démontré qu’il sait tenir le cap et n’a cure des rodomontades de chancelleries plus obsédées par l’appât de l’or noir que par les exigences, toutes relatives, des droits de l’homme. Ni les commentaires invraisemblables d’un dirigeant du Quai d’Orsay, il est vrai très proche d’Israël ni les tentatives d’intimidations d’autres dirigeants de la région moyen-orientale n’ont réussi à l’ébranler et encore moins à le faire renoncer alors que nombreux étaient ceux qui «exigeaient son départ», notamment dans les rounds de «pourparlers» organisés à Genève par l’émissaire onusien Staffan de Mistura avec les représentants des groupes extrémistes rebelles.
Près de huit ans après une guerre dévastatrice, la Syrie doit panser ses plaies béantes et réunir les conditions indispensables à sa reconstruction. Pour le président syrien, plus que jamais en phase de retour en grâce dans la région, au point d’exacerber la hantise et la colère de l’Etat hébreu qui aura tout fait pour son anéantissement, il n’y a plus d’obstacle à sa réintégration au sein de la Ligue arabe dont il avait été injustement expulsé. Baghdad tente la réconciliation avec le Qatar, Le Caire affiche sa disponibilité et des tractations ont lieu pour une présence syrienne au sommet économique de Beyrouth que la Ligue arabe organise les 19 et 20 janvier 2019, trois mois à peine avant son prochain sommet. Les premiers signes sont là, édifiants, avec le retour des Emirats arabes unis, dont l’ambassade a été rouverte jeudi dernier et d’autres pays du Golfe soucieux de voir Damas «réfréner les ambitions de l’Iran et de la Turquie» dans la région. Chacun lorgne vers les investissements que requiert la reconstruction du pays évaluée à plus de 400 milliards de dollars. La guerre s’était complexifiée avec l’implication de puissances étrangères et régionales, ainsi que d’une multitude de groupes terroristes dont celui d’al Qaïda (Al Nosra) et le bilan suffit à en indiquer la dramaturgie: plus de 360 000 morts,
5 millions de réfugiés et un effritement du socle national syrien. Qui plus est, en 2012, le président américain Barack Obama affirmait à qui voulait l’entendre que «les jours d’Assad sont comptés» tandis que ses alliés occidentaux et arabes se frottaient les mains en rivalisant de charme auprès des groupes extrémistes censés incarner l’opposition.
Dès l’entrée en lice de la Russie, en octobre 2015, les forces armées syriennes sont reparties à la conquête des territoires perdus, aussi bien au profit de Daesh, que des groupes comme Al Nosra, baptisée selon les étapes, Fateh al Cham et autres. Moments ultimes comme lors de la bataille de la Ghouta, non loin de Damas, à Alep, Homs, Deir Ezzor ou Idlib, le chemin a été long mais sans cesse victorieux, de sorte qu’il n’y a aucun doute pour que l’Armée arabe syrienne parvienne à libérer le dernier tiers du territoire encore sous domination extrémiste et/ou étrangère, surtout que la population kurde et les FDS-YPG engagés aux côtés des Etats-Unis contre Daesh viennent d’appeler le gouvernement syrien à leur secours pour parer à une intervention militaire turque imminente.
Ceux qui ont été surpris par la décision, le 19 décembre dernier, du président Donald Trump de retirer les 2000 soldats encore présents au nord-est de la Syrie, en particulier ses principaux alliés occidentaux, n’ont pas encore compris que la donne a changé du tout au tout et que la Maison-Blanche n’a fait qu’anticiper les évènements. En témoigne le déploiement, depuis quarante-huit heures, de l’armée syrienne à Manbij. C’est la preuve que le président Bachar al Assad est en passe de restaurer pleinement son pouvoir aussi bien sur le plan militaire que diplomatique, sans même avoir à reprendre par la force une région pétrolière de la plus haute importance pour la Syrie, dés lors qu’il y est appelé, avec supplique, par toute la population kurde.
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