Le gouverneur de la région des Koulsé a poursuivi le lundi 13 octobre 2025, sa tournée entamée la veille en vue de constater l'état d'avancement de la campagne agricole. Pour cette deuxième journée, le colonel-major Blaise Ouédraogo et sa délégation ont visité au total trois sites. Il s'agit de deux bas-fonds rizicoles dans les villages de Ziga et de Kossin ainsi qu'un champ de sorgho de 5 hectares. La particularité du dernier site visité, est que la production a été faite sur une terre dégradée, qui a été récupérée avec l'appui du projet résilience climatique dans le bassin du Nakambé (RECLIM). Le champ a fière allure et la récolte s'annonce bonne.
Mahamoudou Sawadogo est un producteur du village de Komtenga dans la région des Koulsé. Lors de la précédente campagne agricole, il n'a pu exploiter aucune spéculation parce que son champ était totalement dégradé et pas du tout propice à la production. Pour la présente campagne agricole, les choses ont radicalement changé pour lui. En effet, grâce à l'appui technique et matériel qu'il a reçu du projet Résilience climatique dans le bassin du Nakambé (RECLIM), il a pu récupérer 5 hectares de terres dégradées par la technique du Zaï où il y a produit du sorgho.
Avec l'appui de RECLIM, Mahamoudou Sawadogo a pu récupérer 5 hectares de terres dégradées et y produire du sorgho« Le projet RECLIM nous a accompagné avec des semences, de la fumure organique, des pelles, des brouettes. Avec les agents d'agriculture, nous avons aussi été formés sur la technique du Zai afin de pouvoir récupérer nos terres et nous sommes ravis. Avant, cette parcelle de terre était remplie de cailloux et on ne pouvait rien y produire. Mais grâce à l'appui que nous avons reçu, nous nous sommes investis dans le travail et le champ a bien donné », a indiqué Mahamoudou Sawadogo. Selon ses estimations, la récolte devrait atteindre un peu plus de 5 tonnes.
Le gouverneur de la région des Koulsé, Blaise Ouédraogo, s'est réjoui de l'appropriation par les populations de l'offensive agropastoraleLe colonel-major Blaise Ouédraogo s'est dit impressionné par la prouesse du producteur sur une terre autrefois dégradée. « Quand nous voyons des efforts qui ont permis de récupérer une terre à la limite ingrate, c'est une grande preuve de l'adhésion et de l'appropriation de l'offensive agricole, de la vision de souveraineté alimentaire du président capitaine Ibrahim Traoré par les populations. Et c'est cette appropriation qui va nous permettre d'aller vers les succès et les objectifs assignés. Je voudrais donc féliciter les agents d'agriculture qui tous les jours sont sur le terrain pour accompagner les producteurs », a-t-il laissé entendre.
A Ziga, c'est un bas-fond aménagé de 30 hectares qui a été aménagé pour la production du riz paddyIl faut souligner que le projet RECLIM qui a accompagné Mahamoudou Sawadogo, intervient dans les régions des Koulsé et de Oubri dans cinq communes que sont Kaya, Korsimoro, Ziniaré, Absouya et Zitenga. L'objectif global du projet est de contribuer à accroître la résilience des communautés du bassin du Nakambé en protégeant les vies et les moyens de subsistance contre les sécheresses et les inondations. Pour cette campagne agricole, le projet a doté les producteurs des communes bénéficiaires de matériels pour la réalisation du Zaï et des demi-lunes (pioches, brouettes, pelles, marteaux, triangles à pente, etc.) et de semences.
A Kossin, le gouverneur de la région des Koulsé a donné le top départ de la récolte du rizEn plus du champ de sorgho de Komtenga, le gouverneur et sa délégation ont aussi visité deux bas-fonds rizicoles à Kossin et à Ziga. A Ziga, c'est un bas-fond aménagé de 20 hectares exploité par 114 personnes que les visiteurs du jour ont pu apprécier. Les agriculteurs y ont produit du riz paddy et espèrent récolter au moins 70 tonnes à la fin de la saison. La vente du riz après déduction des charges, devrait permettre aux producteurs de tirer leur épingle du jeu. Le gouverneur les a félicités pour leur abnégation au travail qui a permis d'arriver à cette production. Il les a également sensibilisés sur la réforme achat bord champ de la SONAGESS, qui leur permettra en période de soudure de pouvoir acheter le riz à un prix social.
A Kossin, après avoir visité le bas-fond aménagé de 17,76 hectares, le gouverneur a donné le top départ de la récolte du riz.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
En marge de la formation sur les risques et les accidents liés au travail à Ouahigouya, la Caisse nationale de sécurité sociale du Burkina mène plusieurs autres activités. Du palais royal de la « cité de Naaba Kango » au 12ᵉ Régiment d'infanterie commando, en passant par la Maison d'arrêt et de correction de Ouahigouya (MACO), la CNSS a témoigné sa compassion aux résidents, ce 13 octobre 2025.
Le directeur général de la CNSS, Dr Herman Nacambo, a, au cours de cette journée du 13 octobre 2025, rendu une visite de courtoisie à Sa Majesté Naaba Kiba pour demander ses bénédictions pour la bonne marche de ses activités dans sa cité.
Après le palais royal, Dr Nacambo a mis le cap sur le camp du 12ᵉ Régiment d'infanterie commando. Accueilli sur place par le chef de corps, le capitaine Bèbè Noufé, il a par la suite été conduit au niveau du centre médical militaire de Ouahigouya au sein du camp où il a souhaité prompt rétablissement aux forces combattantes blessées convalescentes et leur a adressé des mots d'encouragement et de compassion.
Remise symbolique du chèque au représentant des blessés« Vous êtes nos blessés, vous êtes les blessés de la nation, parce que c'est pour la nation que vous avez combattu. Et nous sommes là pour vous rassurer que vous pouvez compter sur nous et nous ferons tout pour que vous ne manquiez de rien », a dit Dr Herman Nacambo aux blessés. Tout en remettant un chèque d'un million de francs CFA.
Le chef de corps du 12e régiment d'infanterie commando de Ouahigouya, le capitaine Bèbè NouféAprès la visite et les échanges avec les blessés pour les réconforter, le chef de corps, le capitaine Noufé, a pris la parole pour faire savoir au directeur général de la CNSS que la somme n'est pas modeste parce que c'est le geste qui compte et surtout l'acte d'humanisme que son institution a fait à leur égard qui compte plus.
À la suite des forces combattantes blessées, le directeur général a terminé ses visites de la journée à la Maison d'arrêt et de correction de Ouahigouya. Là encore il a laissé parler son cœur en faveur des détenus avec un million de FCFA. Ce geste, selon lui, s'inscrit dans la vision des premières autorités qui appellent à l'humanisation des prisons de notre pays.
La visite de la Maison d'arrêt et de correction de Ouahigouya n'est pas une première pour le premier responsable de la CNSS. Ayant occupé la fonction de juge d'instruction, il venait déjà à l'époque au sein de la maison d'arrêt pour échanger avec les détenus sur leurs conditions de détention. C'est comme un retour même si ce n'est plus dans le même cadre. Dr Herman Nacambo a donc pris le temps de constater de visu les différents services avec un seul message à leur endroit : « Vous êtes peut-être ici parce que vous avez commis des erreurs, mais la CNSS reste à vos côtés pour que vous ne soyez pas coupés du monde extérieur et qu'on prépare votre réintégration dans la société », a-t-il déclaré aux détenus.
Armand Sawadogo, le directeur régional de la Maison d'arrêt et de correction de OuahigouyaLe directeur régional de la maison d'arrêt et de correction, Arma Sawadogo, a pour sa part fait savoir que c'est une première pour la CNSS. C'est pourquoi il a tenu à remercier toute l'équipe de la CNSS, tout en lançant un appel à toutes les personnes de bonne volonté à accompagner l'administration pénitentiaire dans la prise en charge de ces détenus. « Pas pour faire des prisons cinq étoiles, mais faire en sorte qu'elles puissent être des cadres humanisés, en leur offrant le repas quotidien comme à tout être humain », dit-il.
Le directeur général de la CNSS, Dr Herman Nacambo plantant un arbre à la MACO de Ouahigouya pour marquer son passageCe troisième et dernier site de visite s'est achevé par une plantation d'arbres en vue de marquer le passage de la délégation de la CNSS au sein de cette maison pénitentiaire.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Afin de prévenir les risques professionnels dans le milieu du travail, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sensibilise les entreprises dans le nord du Burkina. Après plusieurs localités du pays, la CNSS marque une halte à Ouahigouya. Dans la capitale de la région du Yaadga, elle tient du 13 au 15 octobre 2025 une formation des entreprises en prévention des risques professionnels et des accidents de travail.
Cette formation, placée sous le thème « Prévention des risques liés à l'organisation et aux situations de travail », vise plusieurs objectifs. Au nombre desquels les enjeux de la prévention des risques professionnels et expliquer le cadre juridique en la matière.
Il sera aussi question pour les patrons des entreprises et les employés de connaître les facteurs de risques sur les lieux de travail et de cerner les étapes, ainsi que des outils de mise en œuvre d'une démarche de prévention.
Vue partielle des participantsLa cérémonie d'ouverture a été présidée le lundi 13 octobre 2025 par le gouverneur de la région du Yaadga, Thomas Yampa.
Le gouverneur a salué les responsables de la CNSS pour avoir initié une telle formation car selon lui, la région a besoin que ses entreprises soient des lieux et des cadres sûrs pour l'ensemble des travailleurs pour qu'ils puissent travailler à dynamiser l'économie nationale. « Et si ces conditions ne sont pas réunies à long terme, cela créera des difficultés pour les travailleurs et même pour les entreprises aussi. C'est pourquoi prendre à bras le corps le sujet est une sorte d'anticipation qu'il faut encourager. »
Le gouverneur de la région du Yaadga, Thomas YampaIl a souhaité qu'au terme de la formation, les recommandations qui sortiront pour améliorer les bonnes pratiques soient mises en œuvre dans les différentes entreprises.
Le directeur général de la CNSS, Dr Herman Nacambo, s'est appesanti sur le contenu de ces 72 heures de formation. Selon lui, il s'agira de renforcer les capacités de l'ensemble des chefs d'entreprises et des travailleurs qui ont à leur sein des comités de prévention et de gestion des risques professionnels. Ce, en vue de les améliorer, mais aussi de faire en sorte qu'ils répondent aux besoins des personnes, a-t-il souligné.
L'autre enjeu, poursuit M. Nacambo, c'est de capaciter ces acteurs sur la législation en la matière, mais aussi de permettre un partage d'expériences sur ce que chacun fait à son niveau. « Sur la base de nos constats, nous avons remarqué que les accidents constituent un réel problème de santé. Donc nous voulons faire en sorte que la législation en la matière soit connue, faire en sorte que les bonnes pratiques soient mises en œuvre et qu'il y ait un suivi. Enfin faire en sorte que les conditions de travail s'améliorent pour qu'il y ait moins de risques professionnels », a-t-il expliqué, tout en soulignant que c'est de cette façon que les entreprises pourront atteindre leurs objectifs et qu'il y aura une dynamique économique qui amène le pays à avancer rapidement.
Dr Herman Nacambo, directeur général de la CNSSOffrir un cadre de travail professionnel sûr et sécurisé aux travailleurs, c'est aussi ce qui a poussé le directeur des ressources humaines de Talsougri Forage BTP, Mazout Zoungrana, à ne pas lésiner lorsque la CNSS lui a proposé une telle formation. Les entreprises et les travailleurs en avaient vraiment besoin, dit-il, parce que les risques et les accidents de travail ne peuvent pas manquer, et surtout une entreprise comme la sienne qui est spécialisée dans le transport des minerais.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le groupe minier de l'opérateur économique Inoussa Kanazoé, Soleil Resources, continue d'apporter du baume au cœur des populations de la région du Nakambé. Au cours de ce mois d'octobre, à travers ses filiales Burkina mining company (BMC) et Ouaré mining company (OMC), il a fait des dons de diverses natures en faveur des populations. Des actions qui s'inscrivent dans le cadre de sa responsabilité sociale.
C'était un ouf de soulagement pour la communauté éducative du lycée départemental de Youngou le 1er octobre 2025. En effet, c'est ce jour de la rentrée scolaire que Burkina mining company (BMC) du groupe Soleil Resources a choisi pour remettre des matériaux de construction destinés à la réparation de la toiture du lycée, emportée en mai 2025 par un vent violent. Dans le souci de pouvoir travailler sereinement dans un environnement sécurisé, le bureau des parents d'élèves du lycée avait adressé, le 23 septembre 2025, une demande à la société. En seulement une semaine, celle-ci a donné une suite favorable à la requête. Sur un besoin exprimé d'environ 3 800 000 FCFA, la société minière a octroyé des matériaux notamment du ciment, des tôles et du fer d'une valeur de 3 000 000 FCFA. Une action saluée par la communauté éducative, les autorités administratives et coutumières de la localité, qui ont souligné qu'elle permettra de rénover la toiture de six salles de classe.
Remise symbolique de vivres à une PDI ressortissante du village de Sawenga, dans la commune de BittouUn appui humanitaire pour les déplacés internes
Le 11 octobre dernier, ce sont les personnes déplacées internes originaires du village de Sawenga, dans la commune de Bittou qui ont reçu 50 tonnes de riz d'une valeur de 20 millions FCFA. Ce don, remis au Haut-commissariat de la province du Boulgou, est l'aboutissement d'un plaidoyer de l'Association Béognééré pour le Développement de Sawenga (ABNDS) auprès de Ouaré mining company (OMC), société sœur de BMC. Avec ce geste de 2000 sacs de 25kg, plus d'un millier de personnes déplacées internes installées verront leurs difficultés atténuées, a fait savoir le président de l'ABNDS, Mathieu Tandako.
Le directeur des relations communautaires de OMC et BMC de Soleil Resources, Antoine Attiou, représentant le directeur général de la mine, Poco Tapsoaba, a rappelé que l'entreprise désormais à capitaux entièrement burkinabè depuis 2024 reste engagée dans la mise en œuvre de sa politique de responsabilité sociale. « La direction a accepté de répondre favorablement à la requête de l'association en offrant 50 tonnes de riz, d'une valeur de 20 millions de francs CFA, afin de soutenir l'action du gouvernement et d'apporter un appui aux populations en détresse », a-t-il affirmé avant d'indiquer que la société intervient sur la base des requêtes formulées par les communautés, conformément à sa politique de proximité.
2000 sacs de 25 kg de riz ont été offerts aux PDI originaire du village de Sawenga dans la commune de Bittou par OMC, société sœur de BMC du groupe Soleil ResourcesLe Haut-commissaire de la province du Boulgou, Constantin Dabiré, a salué cette action conjointe de la société et de l'ABNDS, qu'il a qualifiée d'exemple de collaboration au service des populations déplacées. Il a assuré de la disponibilité des services de l'action humanitaire pour accompagner la réception, le stockage et la distribution des vivres aux bénéficiaires.
Enfin, pour soulager les parents d'élèves en cette rentrée scolaire, la société a répondu favorablement à une requête d'écoles en fournitures scolaires. Aussi, le lundi 13 octobre 2025, un don de fournitures scolaires d'une valeur de 8 millions FCFA a été fait à 10 écoles du canton de Youga, principalement au profit d'élèves déplacés internes.
Des kits scolaires d'un montant de 8 millions de F CFA feront le bonheur des élèves de 10 écoles du canton de YougaPrésents à la cérémonie, le secrétaire général de la commune représentant le PDS de Zabré, l'inspecteur chef de la circonscription d'enseignement de base de Zabré 2, les chefs coutumiers et religieux de Youga, les représentants des parents d'élèves et les directeurs des dix écoles ont tour à tour remercié la mine d'or pour cet important don, qui permettra aux élèves de travailler dans de meilleures conditions et d'obtenir de bons résultats scolaires.
Par Henri Zongo
Le Songrétenga Naaba ;
Les grandes familles COMPAORE, ZAGARE, SONGRE, KONTOGOMDE, KABORE, ILBOUDO, OUEDRAOGO, BEKOUÈNÈ, à Songretenga, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dalgane, Koupéla, Tantaogo, Kaya ;
Les Nabasnogho Naaba de Boulsa, de Tougouri et de Nabdogo ;
Les familles SAWADOGO et RAPADEMNABA à BouIsa (Nabasnongin), à Tougouri et à Ouagadougou ;
La grande famille de Feu SENGANE SY à Dakar et à Saint Louis ; la famille de Feu DAHOUROU Rasmané Jean Pierre à Ouagadougou et Léo ;
La grande famille BANCÉ à Torla et Ouagadougou ;
La famille de Feue Suzanne Bancé à Ouagadougou et à Torla :
Les grandes familles, M'BAYE, TRAORE, OUEDRAOGO, BOUM-BIYONG, YAGUIBOU et ADOUBE,
Son Excellence Roch Marc Christian KABORE et épouse à Ouagadougou ; Monsieur Hubert OUEDRAOGO et épouse à Ouagadougou ;
Monsieur Lazare BANCE et épouse à Ouagadougou ;
Monsieur Sosthène Arcadius COMPAORE, époux de la défunte
Les enfants et petite fille :
Elsa Josepha Emmanuella
Doris Paul Cédric
Cedella Marie Suzanne
Kera Hawa Susan.
Les frères et sœurs, les neveux, les nièces, les petits enfants à Montréal , Ottawa , État-Unis , Allemagne, Abidjan , Lyon.
Les familles alliées et amies ;
Ont la profonde douleur et le regret de vous annoncer le décès de leur
épouse, sœur, tante, mère, belle-mère et grand-mère :
MADAME COMPAORE NÉE SY NDEYE ROKHAYA DIANE BERTILLE
survenu le 10 octobre 2025 au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo à Ouagadougou
PROGRAMME DES OBSÈQUES :
DIMANCHE 19 OCTOBRE 2025
17h00 : Levée du corps à la morgue du CHU de Tengandogo pour le domicile de la défunte
20h00 : Veillée de prières au domicile de la défunte à Ouaga 2000
LUNDI 20 OCTOBRE 2025
8h00 : Levée du corps au domicile de la défunte à Ouaga 2000
09h00 : Messe d'absoute à l'église Notre Dame de Apôtres de la Patte d'Oie, suivie de l'inhumation au cimetière municipal de Gounghin.
DIMANCHE 26 OCTOBRE 2025
09h00 : Messe tenant lieu de funérailles chrétiennes à l'église Notre Dame de Apôtres de la Patte d'Oie.
« Je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai ; je leur donnerai de la joie après leurs chagrins. »
(Jérémie 3, 13)
‘'Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais.'' (Jean 11 :25-27)
La grande Famille OUEDRAOGO à Ouagadougou, Mougninssin, Zagtouli, Guiguemtenga, Ramessoum, Arbollé, en Côte d'Ivoire, Italie, France et aux Etats-Unis.
Les familles alliées Ouédraogo, Rouamba, Yaméogo, Kiemtoré, Kaboré, Birba, Sawadogo, Zoungrana, Ilboudo, Thiéba, Séré, Nikiéma, Compaoré, Tindano, Traoré, Konaté, Hafing, Cissé,
Réitèrent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitié, de fraternité, de sympathie, de compassion, de soutien spirituel, moral, matériel et financier lors du décès le mardi 2 septembre 2025 et des obsèques de leur mère, grande maman, sœur, belle-sœur, tante, épouse, grand-mère et arrière-grand-mère :
Madame OUEDRAOGO Poukinwiligba Rachel, Infirmière à la retraite, (Epouse de feu OUEDRAOGO Laurent, Infirmier à la retraite)
Des messes seront dites pour le repos de son âme tout au long de l'année 2025 et de l'année 2026 :
– Chapelle du Scolasticat de Saint Camille à Wemtenga tous les dimanches à 06 h
– Eglise de la Paroisse Charles Lwanga Wayalghin tous les dimanches à 9h et 5h45 les autres jours de la semaine,
– Chapelle Kandaf de Karpala tous les jours à 06h
– Eglise de la paroisse Saint Camille à Zogona tous les dimanches à 09h
– Eglise de la paroisse de Kologh-naaba tous les dimanches à 05h30
– Eglise de la paroisse Sainte Trinité de Zagtouli tous les dimanches à 09h
– Eglise de la paroisse de Saint Sébastien au camp Sangoulé Lamizana tous les dimanches à 8h
– Eglise de la paroisse Christ Roi de Pissy tous les Samedi à 18h
– Eglise de la paroisse Saint pierre de Gounghin à 07h pour les dimanches et 5h30 les vendredis et samedis
– Chapelle des Jésuites à Gounghin tous les jours à 06H20
Du 12 au 14 octobre 2025, se tient la Rencontre internationale carrefour africain Thomas Sankara, organisée à l'occasion de la 38ᵉ journée d'hommage au président Thomas Sankara. Cette commémoration offre l'opportunité de renforcer l'ancrage des valeurs sankaristes dans le monde, de promouvoir l'unité et la résilience du peuple burkinabè, ceci, tout en réaffirmant l'engagement du pays en faveur d'une Afrique unie, souveraine et prospère. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Gilbert Ouédraogo. Le thème : « Héritiers de Thomas Sankara : jeunesse debout ! »
« Thomas Sankara a montré au monde qu'un pays pauvre et endetté pouvait être riche en dignité, en courage et conquérir la prospérité matérielle. Aujourd'hui, l'histoire frappe à nouveau à notre porte. La question est simple : serions-nous à la hauteur ? » Voilà toute l'équation à résoudre, selon le colonel-major Daouda Traoré, président du Comité international mémorial Thomas Sankara, derrière la Rencontre internationale carrefour africain Thomas Sankara (RICA-TS), organisée en prélude de la 38ᵉ journée d'hommage au président Thomas Sankara, à laquelle prennent part plus de 25 pays, à travers le monde.
« Refusez la corruption, refusez la compromission, et marchez fièrement ensemble sur le chemin de l'intimité », a conseillé Daouda Traoré aux jeunesL'héritage du père de la révolution demeure, plus de trente ans après son assassinat, un phare qui éclaire les peuples en quête de souveraineté. Pour le coordonnateur du projet de construction des infrastructures du mémorial Thomas Sankara, Étienne Lompo, Thomas Sankara, c'est plus qu'un nom. « C'est un pas, une vision, un refus de la soumission, un appel permanent à la justice, à l'intégrité, à l'amour du peuple. Il a parlé de révolution dans les cœurs et dans les actes. Il a montré par son exemple que l'Afrique n'est pas un continent condamné à subir, mais une terre d'avant-garde, mais aussi d'avenir pour le monde », se rappelle-t-il.
« Car oui, le destin de l'Afrique doit se créer par les Africains, pour les Africains et avec la jeunesse en première ligne », Étienne Lompo« Thomas Sankara nous a appris que l'indépendance véritable n'est pas une idée abstraite », retient le ministre Gilbert Ouédraogo. « Aujourd'hui, cette conviction est plus que jamais vivante dans les politiques et les initiatives que mène notre gouvernement qui place l'intérêt collectif, la justice sociale et la souveraineté au cœur de toutes ses décisions. Le mémorial Thomas Sankara et ses douze compagnons d'infortune que nous avons l'honneur de préserver et de valoriser est d'ailleurs un rappel permanent que les idées justes ne meurent jamais, qu'elles traversent les générations et se transforment en actes de liberté et de progrès », a-t-il indiqué.
« Ouagadougou n'est pas seulement une capitale, elle est le symbole d'une nation qui, depuis toujours, a refusé de plier l'échine devant l'injustice et la domination », Gilbert OuédraogoPour cette première édition, bon nombre de questionnements doivent guider la réflexion des participants. « Comment, face aux forceps et pillages économiques de l'impérialisme et aux pièges monétaires, notre jeunesse doit-elle défendre, assumer et inventer la souveraineté africaine ? Comment, contre les injustices sociales et les humiliations imposées par un système néocolonial, s'organiser et mener le combat pour le triomphe de la justice sociale et de la dignité humaine ? » s'interroge d'une part le colonel Daouda Traoré.
« Comment, face à la destruction écologique et à la faim organisée à dessein pour exploiter nos peuples, bâtir une Afrique autosuffisante avec la solidarité, et une Afrique créatrice de sa destinée, une Afrique de prospérité ? Comment, enfin, mener l'offensive contre les menées divisionnistes, prenant appui sur des dirigeants formatés à la servilité et la docilité à l'endroit de l'impérialisme aux abois, face à la prise de conscience grandissante de nos peuples, et particulièrement du fer de lance de l'unité africaine que doit constituer la jeunesse ? », a-t-il poursuivi.
Toutes ces interrogations sont celles qui répondront au thème choisi pour cette édition : « Héritiers de Thomas Sankara : jeunesse debout ! »
Erwan Compaoré
Lefaso.net
La question de la nationalisation au Burkina Faso s'inscrit dans une dynamique continentale de quête d'autonomie économique. Si la souveraineté demeure un objectif légitime, son atteinte dépend d'un équilibre subtil entre contrôle étatique, efficacité managériale et partenariat avec le secteur privé, estime, en substance, Isaac Gouene, spécialiste en économie et en finance des marchés. Dans la tribune qui suit, il attire l'attention sur les pièges tout en proposant des solutions pour les contourner.
De l'Algérie au Mali, en passant par le Gabon et le Niger, une vague de réflexions sur la reprise en main des secteurs stratégiques agite le continent. Le Burkina Faso, engagé dans la même voie, n'échappe pas au débat passionné que suscite la question de la nationalisation. Pourtant, au-delà des postures idéologiques, il est urgent d'examiner les implications réelles de ce choix. Si l'objectif de souveraineté économique est légitime, les expériences passées nous enseignent que la méthode compte autant que l'intention. Le véritable enjeu n'est pas de choisir entre un État absent et un État omniprésent, mais de construire un État stratège et efficace.
L'objectif de contrôle stratégique des ressources nationales est, en soi, légitime. La nationalisation peut offrir une sécurité en matière d'emplois et garantir que les richesses du pays profitent prioritairement à ses citoyens. La Sonabhy, avec ses 59,58 milliards FCFA de bénéfice en 2024, montre qu'une entreprise publique peut être performante. Cependant, ce modèle n'est viable qu'à une condition : une gouvernance irréprochable qui anticipe et neutralise ses faiblesses intrinsèques.
Premièrement, le risque de perte d'efficacité et de déficit d'innovation est majeur. À l'abri d'une concurrence directe, une entreprise nationalisée peut manquer de l'impérieuse nécessité d'innover. Les processus de décision, souvent englués dans des strates bureaucratiques, ralentissent la réponse aux opportunités du marché. La solution réside dans l'autonomie de gestion et l'instauration d'une culture de performance. Il s'agit de doter ces entités de conseils d'administration professionnalisés, éloignés des nominations politiques, et de leur fixer des objectifs clairs de rentabilité et d'innovation. Le récent Fonds Commun de Titrisation de Créances (FCTC) de 30 milliards de francs CFA lancé par la Sonabhy pour financer de nouvelles infrastructures est justement l'exemple type de l'innovation que permet une gestion agile.
Deuxièmement, le risque de captation politique et de détournement des objectifs économiques est réel. Lorsque la direction et les emplois sont trop étroitement liés aux aléas politiques, les décisions stratégiques risquent d'être motivées par des considérations autres qu'économiques. Pour y parer, la transparence et la redevabilité doivent être érigées en règles absolues. La publication obligatoire des appels d'offres, des audits indépendants réguliers et la protection des lanceurs d'alerte sont des barrières essentielles contre la corruption et le clientélisme. L'entreprise d'État doit servir la nation, et non une faction politique.
Troisièmement, l'impact sur l'écosystème économique national peut s'avérer contre-productif. Une entreprise étatique bénéficiant de privilèges peut, involontairement, étouffer la concurrence privée. L'alternative est de voir l'État non comme un opérateur monopolistique, mais comme un catalyseur de l'initiative privée. Plutôt que de tout nationaliser, l'État peut maintenir un contrôle stratégique via des "actions golden share" ou des régulations intelligentes, tout en favorisant des partenariats public-privé équilibrés. Le modèle ghanéen dans le secteur pétrolier, associant sociétés internationales et participation étatique pour générer plus de 6,5 milliards de dollars de revenus, est une inspiration. L'objectif est de créer un écosystème où les PME burkinabè peuvent prospérer en sous-traitance ou en complémentarité avec le géant public.
Pourtant, des contre-exemples africains existent et tracent la voie à suivre. La Sonabhy, justement, démontre qu'une entreprise publique peut concilier performance économique et intérêt national. De même, la National Water and Sewerage Corporation (NWSC) en Ouganda, passée de 50 000 en 1990 à plus de 1,5 million d'abonnés en 2022 (selon la Banque Mondiale), prouve qu'une gouvernance rigoureuse fait la différence. Leur point commun ? Une gestion professionnelle, une autonomie opérationnelle et une obligation de résultats.
Face à ce constat, la voie de la sagesse semble résider dans des modèles hybrides et pragmatiques. Pour le Burkina Faso, il s'agirait de s'inspirer du succès de la Sonabhy tout en maintenant un contrôle stratégique sur les secteurs clés et en ouvrant la porte à des partenariats public-privé équilibrés. En agissant comme un investisseur et un régulateur avisé, l'État peut orienter les capitaux vers l'agriculture, les infrastructures et les technologies, créant ainsi des champions nationaux sans étouffer le dynamisme privé. Une planification économique à long terme, combinée à une gouvernance renforcée et à une lutte déterminée contre la corruption, sera le socle d'une gestion efficace.
En conclusion, si la nationalisation répond à une aspiration légitime de souveraineté économique, son succès n'est pas un acte de foi ; il se construit. Le récent Forum International « Investir au Burkina Faso » (FIIB) des 9 et 10 octobre 2025 a démontré une confiance renouvelée des investisseurs internationaux, nombreux ayant manifesté leur intention d'accompagner cette vision stratégique. En s'inspirant des expériences réussies et en envisageant des alternatives hybrides, le Burkina Faso peut trouver la voie d'un développement économique à la fois souverain et efficace. La nationalisation n'est ni un mirage ni une panacée : c'est un outil puissant, dont l'efficacité dépend entièrement de la main qui le tient.
Isaac Gouene
Spécialiste en économie et en finance des marchés
Au Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo, il soigne les blessures de guerre, des accidents de la route, des drames du quotidien, etc. Avec rigueur et humanité, il redonne forme et espoir à des visages détruits de façon inimaginable par le commun des mortels. Le Dr Adama Zango, médecin spécialiste en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, est un homme au regard concentré, au geste sûr et aux mains habiles. Avec toute l'équipe de l'hôpital, malgré la complexité de sa spécialité, il redonne une chance à de nombreux défigurés de vivre normalement. Mais au-delà du bistouri, c'est la foi en l'humain qui guide son métier. Portrait.
Le Dr Adama Zango est souriant de nature malgré la pression qu'il porte sur ses épaules au quotidien. Il est arrivé à la médecine après une formation ordinaire à l'université Joseph Ki-Zerbo. Puis, il s'oriente vers une spécialité rare et exigeante. La chirurgie maxillo-faciale, une discipline à la croisée de la chirurgie plastique, dentaire et reconstructrice. Il se forme avec obstination, enchaîne les stages et les années d'apprentissage dans des services de référence, avant de revenir servir dans son pays.
« Je voulais être utile à ma société, à ma communauté. Nous avons besoin de spécialistes dans ce domaine et je savais que je pouvais contribuer à soulager des souffrances », confie-t-il. Aujourd'hui, au CHU Yalgado Ouédraogo, il est un visage bien connu de cette spécialité. Dans son modeste bureau du service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, son agenda déborde. Chaque jour, des patients viennent avec des plaies, des malformations congénitales, des séquelles d'accidents ou de cancers. Chacun espère trouver une réponse, une solution, parfois un simple espoir.
La chirurgie maxillo-faciale n'a rien de spectaculaire pour celui qui la pratique, mais tout d'extraordinaire pour celui qui en bénéficie. « C'est une spécialité qui touche à ce que nous avons de plus visible, dont le visage », explique le Dr Zango. Les malformations, les traumatismes ou les tumeurs ne sont pas seulement des atteintes physiques, mais aussi des blessures sociales. « Beaucoup de nos patients sont victimes de stigmatisation. Certains ne sortent plus, d'autres ont du mal à aller à l'école ou à travailler. Les aider à retrouver leur visage, c'est les aider à reprendre leur place dans la société. » Pour lui, chaque intervention est un acte de réparation, un pont entre la science et la compassion. Derrière les gants stériles et les protocoles médicaux, il a la conviction profonde que la médecine ne sert à rien si elle ne guérit pas aussi les regards.
En juin dernier, le Dr Adama Zango et son équipe sauvent un enfant grièvement blessé au visage par une barre de fer. Un acte de bravoure médicale relayé par l'Ordre national des médecins.Très souvent confronté à la détresse sociale
Parmi les histoires qui l'ont profondément marqué, celle d'une fillette de dix mois revient dans les mots du Dr Adama Zango. « L'enfant souffrait d'un syndrome polymalformatif rare : une fente labiale, une hydrocéphalie et une absence de développement oculaire. Quand vous la regardiez, vous voyiez deux paupières, mais sans globe oculaire à l'intérieur. C'était un cas très complexe, sur le plan médical comme sur le plan social », confie-t-il.
Sa mère, démunie, était venue chercher de l'aide au CHU Yalgado Ouédraogo. Elle espérait que le chirurgien trouverait une solution. Touché par leur détresse, le Dr Zango avait sollicité des personnes de bonne volonté pour financer l'intervention. Mais un obstacle inattendu allait freiner toute la prise en charge : celui du refus du père. « J'ai voulu associer le papa. C'est une décision médicale lourde, il faut la présence des deux parents. Mais le père n'est jamais venu. Il refusait de reconnaître l'enfant à cause de ses malformations », explique le chirurgien. Pire, la famille paternelle aurait, selon les confidences de la mère au médecin, tenté à plusieurs reprises de faire disparaître l'enfant. « Ils l'ont emmenée chez des tradithérapeutes, loin de Ouagadougou.
Mais la maman, par instinct, n'a jamais voulu s'en séparer. » Malgré l'impossibilité d'opérer sans autorisation parentale, le chirurgien est resté en contact avec la mère, qui revient plusieurs fois pour des consultations. « Elle aimait profondément sa fille. À chaque visite, elle la coiffait, la tenait comme n'importe quel autre enfant. Quand la petite a eu un an, elle est venue me voir pour que je puisse le lui souhaiter. On avait cherché un petit cadeau ensemble. » Cependant, quelques semaines plus tard, le contact se rompt. Le téléphone de la mère ne répond plus. « J'ai essayé d'appeler, en vain. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles. C'est une histoire qui m'a vraiment touché. On fait tout ce qu'on peut, mais parfois, la réalité sociale nous dépasse », déplore-t-il. Cette expérience, comme tant d'autres, selon le Dr Zango, rappelle que le métier ne s'arrête pas à la salle d'opération avec des situations où les décisions ne relèvent plus seulement de la science, mais de la conscience.
Avoir du sang froid sans s'endurcir
Dans son regard maquillé de bonne humeur, on devine la fatigue des longues gardes, mais surtout la sérénité de quelqu'un qui a trouvé sa voie. Être chirurgien maxillo-facial, c'est faire face à la douleur des autres, sous toutes ses formes. Celle de personnes en état de conscience ou en état de coma. Le Dr Adama Zango le reconnaît sans détour, on ne naît pas prêt à affronter certaines scènes en médecine. « Au début, c'est difficile. On est confronté à des hémorragies, à des plaies profondes, à des visages défigurés. Je me souviens qu'à ma quatrième année, quand j'assistais pour la première fois à un accouchement, j'ai fait un malaise. Quand l'enfant est sorti, je n'ai pas pu tenir. C'est humain ! », se remémore-t-il avec un sourire, comme pour se moquer de lui-même. Avec le temps, pourtant, l'esprit apprend à se protéger. « Le cerveau développe une forme d'adaptation. À force d'être exposé, il se désensibilise sans devenir insensible. Ce n'est pas un manque d'émotion, c'est une résistance », assure le chirurgien.
Cette résilience psychologique, forgée par les années d'études et de pratique, devient un outil indispensable pour continuer à sauver sans sombrer. « Aujourd'hui, il y a rarement des cas que nous n'avons pas vus. Face aux situations graves, on garde le sang-froid, on agit, puis après coup, on analyse, on réfléchit à ce qu'on aurait pu faire différemment. » Dans son regard, aucune froideur ne se lit car il fait de l'empathie son leitmotiv. Néanmoins, il trouve des moments pour souffler.
Derrière la blouse blanche et les longues heures passées au bloc, il y a aussi un homme, un père, un ami. Une vie qu'il faut tenter d'équilibrer malgré le poids de la vocation. « Je passe la majeure partie de mes journées à l'hôpital. Mais il faut savoir conjuguer vie professionnelle et vie familiale. Quand je ne suis pas de garde, j'essaie de consacrer du temps à ma famille et à mes proches », fait-il savoir. Certains dimanches par exemple, il ouvre sa porte à des amis pour des moments de partage et de détente. « On parle de tout, pas seulement de médecine. Ces moments me permettent de souffler un peu », confie-t-il. Et lorsqu'il quitte la ville, c'est pour se retrouver avec le calme de la nature. Ce contact avec la nature, loin du bruit des urgences, lui permet de garder l'équilibre.
« Ce métier, c'est d'abord une vocation »
Pour le Dr Adama Zango, pour embrasser ce métier, il faut avoir de la vocation. « Sans la vocation, ça ne sert à rien de venir faire cette spécialisation. Parce qu'au-delà de la prestation, vous allez tout entendre, et vous ne pourrez pas satisfaire tout le monde. » Il parle de sacrifices, dans le sens le plus noble du terme. « On ne peut pas s'arrêter parce que les huit heures de travail sont passées. Quand une intervention est en cours, on reste jusqu'à la fin », insiste-t-il. Il fait également savoir que c'est un métier où il faut se donner à fond, sans rien attendre en retour. « Beaucoup de patients t'appellent tous les jours quand ils souffrent, puis t'oublient une fois guéris. Mais ce n'est pas grave parce que la vraie reconnaissance, c'est de redonner un visage, et un sourire. Quand quelqu'un retrouve goût à la vie, il n'y a pas de plus belle récompense », pense le chirurgien.
Le Dr Zango souhaite que les populations consultent dès qu'un signe nouveau apparaît sur leurs corps. Trop souvent, dit-il, les patients arrivent tard, après avoir tout tenté des remèdes traditionnels, l'automédication, ou une simple attente. « Quand ils viennent, c'est souvent parce qu'ils n'ont plus d'autre choix. Nous devenons le dernier recours », déplore-t-il. Dans son service, les traumatismes dus aux accidents de la circulation dominent. Chaque jour, ils y reçoivent des blessés de la route avec des fractures, des plaies avec des visages déformés. « Je lance un appel au respect du Code de la route, au port du casque, et à la non-violence. » Mais d'autres dangers, plus silencieux, l'inquiètent. « Les complications de caries dentaires sont de plus en plus fréquentes. Une infection dentaire mal soignée peut atteindre tout le visage et le cou, et dans certains cas, être mortelle. Un patient sur trois en meurt », informe le spécialiste.
Dr Adama Zango, chirurgien maxillo-facial, a été élu Ambassadeur de paix universelle pour les œuvres humanitaires et sociales par la Fédération pour la paix universelle (FPU)Reconnu ambassadeur pour la paix
Le 2 août 2025, le Dr Adama Zango a reçu la distinction d'Ambassadeur pour la paix. Une reconnaissance décernée par la Fédération pour la paix universelle, qui salue non seulement son engagement professionnel, mais aussi sa contribution à la cohésion sociale et à la promotion de la paix par l'action humanitaire. « Cette distinction n'est pas un honneur individuel, ça va au-delà de l'individu parce que je travaille dans un service où il y a d'autres acteurs qui interviennent. Je la partage avec ces différents acteurs qui travaillent jour et nuit dans l'ombre pour que nous puissions atteindre nos objectifs dans un monde vraiment de paix où il fait bon vivre », souligne-t-il ajoutant qu'au départ il ne savait pas que les actions qu'il a posées étaient suivies. « Donc, du coup, lorsque j'ai été approché pour être nominé, je me suis posé pas mal de questions. »
Il a toujours pensé que la paix ne se limite pas à l'absence de guerre. C'est aussi la santé, le bien-être, la dignité. Quand vous redonnez le sourire à un enfant ou la confiance à une femme, vous contribuez à la paix, selon lui. Cette distinction, il la porte avec humilité, conscient de la responsabilité qu'elle implique. « Être ambassadeur de paix, c'est d'abord un engagement moral », affirme-t-il soulignant que cela le pousse à faire davantage, à continuer d'agir, même au-delà de l'hôpital.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Réuni le 6 octobre 2025 à Dakar, le Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a tenu sa troisième session ordinaire de l'année. La rencontre s'est tenue sous la présidence du ministre ivoirien des Finances, Adama Coulibaly. Les travaux ont porté sur l'évaluation des performances économiques des États membres, l'adoption de nouvelles décisions en matière de statistiques et de marchés financiers, ainsi que la désignation du ministre burkinabè Aboubakar Nacanabo à la présidence du Conseil pour les deux prochaines années. Ci-joint le communiqué.
Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a tenu, ce lundi 13 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la rentrée académique 2025-2026 et la situation des retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. La rencontre, présidée par le ministre Adjima Thiombiano, a permis de dresser un bilan encourageant des efforts engagés pour la normalisation du calendrier universitaire à l'échelle nationale.
Face à la croissance rapide des effectifs, à l'insuffisance des infrastructures pédagogiques et au déficit d'enseignants, les institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso ont longtemps été confrontées à des retards et des chevauchements d'années académiques. Selon le ministre Adjima Thiombiano, grâce aux réformes entreprises par le ministère depuis 2023, la situation connaît une amélioration significative.
En effet, selon le Pr Thiombiano, le taux de normalisation des années académiques est passé de 50,47% en octobre 2023 à 81,30% en septembre 2024, pour atteindre 92,52% au 30 septembre 2025. Ces résultats ont été obtenus grâce à la poursuite des activités académiques pendant les périodes de vacances et à la mise en place d'un dispositif rigoureux de planification et de suivi des cours dans les IESR.
Plusieurs actions structurantes ont contribué à ces performances. Parmi elles, la réhabilitation d'infrastructures pédagogiques, l'équipement des laboratoires, la dotation en ordinateurs portables des chefs de département, et la connexion internet dans les universités publiques. Le ministère a également veillé au règlement partiel de la dette sociale, au maintien des œuvres universitaires (restauration et hébergement) durant les vacances, ainsi qu'à l'appui de la SOTRACO pour le transport des étudiants.
L'opérationnalisation de la plateforme numérique “Campus Faso” a aussi marqué un tournant majeur dans la gestion administrative et académique. Cet outil facilite désormais la programmation des cours, la tenue des délibérations, la délivrance des attestations et relevés de notes, ainsi que la gestion des salles.
Malgré ces avancées, certaines filières accusent encore des retards. Au total, 24 filières sur 321 (7,48%) restent non normalisées. L'Université Joseph KI-ZERBO concentre à elle seule 13 filières en retard (20%), suivie de l'Université Nazi BONI (5 filières, 6,49%), de l'Université Norbert ZONGO (4 filières, 5,71%), de l'Université Thomas SANKARA (1 filière, 2,17%) et de l'Université Virtuelle du Burkina (1 filière, 7,69%).
Cependant, certaines institutions se distinguent par leur performance. C'est le cas de l'École Polytechnique de Ouagadougou (EPO), de l'École Normale Supérieure (ENS), de l'Université Lédéa Bernard Ouédraogo (ULBO), de l'Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT) et désormais de l'Université Daniel Ouézzin Coulibaly (UDOC), toutes ayant réussi à normaliser leurs années académiques.
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Avec une population estimée à près d'un milliard et demi d'habitants, la République populaire de Chine a relevé l'un de ses plus grands défis : la lutte contre la pauvreté. Grâce à la vision du Parti communiste chinois (PCC) et à la force de travail du peuple, le pays a réussi à sortir la majorité de ses citoyens du seuil de la pauvreté. Dans cet entretien, Ding Yifan, professeur à l'Institut de gouvernance mondiale et du développement de l'université Renmin de Chine, revient sur les grandes étapes de cette réussite économique et sociale. Il aborde également la question du système politique chinois, souvent perçu de manière biaisée à travers le prisme occidental. Pour cet expert en relations internationales, la démocratie a été instrumentalisée depuis les années 1980 par certaines puissances occidentales. « Pour savoir si la Chine est une démocratie ou non, il faut d'abord connaître l'opinion du peuple chinois lui-même, et non pas se limiter à ce que dit la presse occidentale », affirme-t-il. Interview !
Lefaso.net : Quel souvenir gardez-vous de l'Afrique ?
Pr Ding Yifan : Je garde un très bon souvenir du continent africain, mais malheureusement je n'ai pas encore mis le pied au Burkina Faso. J'ai visité sur la côte est l'Éthiopie, le Kenya, l'île Maurice, puis l'Afrique du Sud. Sur la côte Ouest, j'ai visité le Mali, la Guinée. En Afrique centrale, je connais la République démocratique du Congo, et en Afrique du Nord, je connais le Maroc et l'Égypte.
En tant que professeur des relations internationales, comment analysez-vous les relations sino-africaines ?
Les relations sino-africaines sont excellentes. La Chine a toujours soutenu la lutte du peuple africain pour la décolonisation et son indépendance nationale. La Chine a noué de très bonnes relations de coopération avec les pays africains depuis les années 1960, même si la Chine était très pauvre, et qu'elle ne pouvait pas offrir beaucoup d'aide aux Africains. Elle a envoyé et continue d'envoyer des équipes médicales en Afrique pour aider les Africains à se prémunir contre des maladies contagieuses et à améliorer leurs conditions sanitaires. Depuis le début du siècle, la Chine a renforcé sa présence en Afrique pour aider les pays africains à améliorer leurs infrastructures, et à s'industrialiser. Les entreprises chinoises ont investi dans les pays africains, elles ont créé des zones industrielles dans certains pays africains pour les aider à construire une chaîne de production industrielle, ce qui pourrait élever grandement la productivité de ces pays.
Quel a été le rôle du Parti communiste chinois (PCC) dans le développement et la modernisation de la République populaire de Chine ?
Le PCC a joué un rôle pivot dans le développement et la modernisation de la Chine, car il ne faut pas oublier que c'est le PCC qui a créé la République populaire de Chine, après de longues années de déclin et de turbulence sociale, marquées par la révolution, l'invasion japonaise, la guerre de résistance, la guerre civile, etc. La Chine était l'un des pays les plus pauvres du monde, jusqu'à ce que la période de réforme et d'ouverture ait ramené la Chine sur la voie de développement. Le PCC a défini les lignes générales de développement, et le gouvernement fait traduire ces lignes en politiques publiques et les fait appliquer. Le Comité central du PCC se réunit une fois tous les cinq ans, pour définir les grandes lignes de développement, et convoque entre temps des sessions plénières pour revoir les mesures d'application.
Certains estiment que la Chine n'est pas un pays démocratique. Que répondez-vous à ces personnes ?
Cela dépend de qui définit la démocratie. En fait, après la Seconde Guerre mondiale, la définition de la démocratie était plutôt aux mains des pays du bloc socialiste. Un bon nombre de pays socialistes se sont appelés démocratiques, tels la République démocratique d'Allemagne, la République démocratique de Corée, etc. Les pays de l'Ouest se qualifiaient à l'époque de monde libre. La liberté et la démocratie étaient en contradiction. Le suffrage universel et la participation directe du peuple à l'élaboration de politiques publiques étaient réalisés plus tôt dans les pays socialistes que dans les pays capitalistes.
La démocratie a été instrumentalisée à partir des années 1980 par les pays occidentaux, d'abord dans les pays de l'Amérique latine, pour forcer les gouvernements, surtout militaires, à rembourser les dettes financières. Puis la démocratisation est devenue un instrument des pays occidentaux dans les pays de l'Europe de l'Est un peu plus tard, dans le cadre de la guerre froide, pour déstabiliser les régimes politiques des pays du bloc soviétique. L'Afrique a été contaminée par cette vague de démocratisation un peu plus tard, dans les années 1990. Et l'instabilité politique des pays africains a été renforcée depuis lors.
Pour savoir si la Chine est une démocratie ou pas, il faut d'abord connaître l'opinion du peuple chinois, et non pas à travers la lecture de la presse occidentale. Les agences de sondage d'opinion publique internationales ont fait des sondages dans différents pays du monde. Le résultat montre qu'en Chine, plus de 85 % de la population soutiennent le gouvernement et les politiques du pays, la cote de popularité du dirigeant chinois atteint plus de 87 %. Le record des États-Unis est déplorable, depuis le président Biden au président Trump, la cote de popularité des dirigeants américains ne cesse de dégringoler. La Chine se qualifie de démocratie dans son processus total, les résultats du sondage d'opinion publique en sont un reflet. Lorsque les États-Unis et l'Occident en général parlent de la démocratie en invoquant seulement l'élection libre et le système multi-partisan, on ne doit pas oublier qu'Alexis de Tocqueville, auteur de la Démocratie en Amérique, avait déjà averti du danger de la tyrannie de la majorité et de la dictature de la démocratie.
Pouvez-vous nous expliquer le mode de gouvernance en Chine ?
Le mode de gouvernance en Chine pourrait être simplifié en quelques mots : la diversité dans l'unité. La Chine est un pays vaste, avec une population très nombreuse. Il serait difficile de gérer un tel pays avec un mode de gouvernance centralisé. Le pouvoir d'administration publique est délégué aux gouvernements provinciaux, qui font appliquer les politiques publiques prises au niveau national par le gouvernement national. Chaque province en Chine a la taille d'un pays moyen au monde, et dispose d'un pouvoir d'administration très large.
Fondamentalement, la gouvernance publique est confiée aux autorités de trois couches : au niveau du district, au niveau de la province et au niveau national.
Mais en même temps, la Chine est unifiée par une affiliation des administrations hiérarchiques, telles que l'administration fiscale, le plan, l'éducation, etc. Le PCC joue un rôle prépondérant dans l'unité du pays, car le PCC a des branches « cellules, départements ou comités » enracinées dans la société chinoise, dans les villages, dans les établissements publics, dans des entreprises, etc.
Quels sont les grands facteurs qui ont permis le développement de la Chine ?
Les grands facteurs sont très nombreux : d'abord la souveraineté nationale qui est cruciale pour un grand pays comme la Chine ; puis l'éducation universelle et approfondie ; l'industrialisation persistante ; l'ouverture aux expériences réussies à l'étranger, mais en se gardant de les assimiler sans les adapter à la réalité locale ; les réformes des institutions et des pratiques administratives incompatibles avec le progrès de l'industrialisation et le progrès économique et social.
La Chine a franchi le seuil de la pauvreté dans le monde. Comment a-t-elle pu éradiquer la pauvreté ?
D'abord, la Chine est dirigée par le PCC qui vise à réaliser la modernisation de la Chine sur la base de l'égalité. L'éradication de la pauvreté fait partie des objectifs du PCC depuis sa fondation, il y a plus d'un siècle. Les politiques du développement de la Chine sont plus ou moins constantes, en dépit des zigzags dus à des circonstances politiques et des pressions géopolitiques. Ensuite, le PCC est un parti politique de masse, qui a ses cellules enracinées dans la société, depuis le village aux moindres unités urbaines, si bien qu'on peut localiser précisément le phénomène de pauvreté. On peut connaître où sont situées les familles pauvres, et pourquoi elles sont devenues pauvres, et y trouver une solution pour les sortir de la pauvreté. En un mot, la structure de la gouvernance sociale en Chine a facilité l'éradication de la pauvreté.
Comment le Burkina Faso peut-il s'inspirer du modèle de développement chinois ?
D'abord, il faut faire comme la Chine, s'appuyer sur son propre peuple, sauvegarder sa souveraineté nationale. Puis, il faut se garder d'écouter et de croire tout ce que la presse occidentale vous raconte, car elle est souvent biaisée et truffée de mensonges déguisés en bons conseils. Enfin, il faut aussi former un corps professionnel de gouvernance publique, y compris des ingénieurs compétents pour accompagner un développement souverain.
Avez-vous un dernier mot à l'endroit de nos lecteurs ?
Le continent africain est en train d'émerger comme une nouvelle force de développement dans le monde. Il faut garder la confiance dans son avenir, et s'efforcer de bâtir votre pays, car il sera meilleur de jour en jour, et la Chine est prête à vous aider à réaliser vos rêves de construire un continent plein de dynamisme et d'espérance.
Interview réalisée par Serge Ika Ki, à Pékin
Lefaso.net
En 2025, l'intelligence artificielle (IA) représente aujourd'hui une lueur d'opportunité, un catalyseur potentiel pour réduire le fossé technologique, stimuler l'innovation et offrir aux jeunes africains un chemin de libération économique.
L'absence d'infrastructures, la fracture numérique, le chômage élevé chez les jeunes, la formation parfois déconnectée du marché freinent le plein essor d'une jeunesse ambitieuse. C'est dans ce contexte que l'intelligence artificielle émerge aujourd'hui comme un horizon vers lequel beaucoup se tournent avec espoir. Cependant, il faudrait garder à l'esprit que l'IA n'est pas une solution magique par défaut. Elle exige des conditions, une vision, des efforts concertés, des investissements, et une gouvernance adaptée.
D'ailleurs, dès à présent, des plateformes connues dans l'univers des prédictions sportives via analyse de données et algorithmes incarnées par MightyTips montrent que l'IA peut pousser des acteurs africains ou connectés à l'Afrique à innover et à rivaliser sur la scène globale - ouvrant une voie d'inspiration pour des startups africaines.
Nous nous proposons de décortiquer les arguments pour et contre l'idée que l'IA soit une dernière chance pour les jeunes africains, mais aussi de tracer les scénarios possibles, les conditions de succès, les risques, et les pistes d'action.
Pourquoi considérer l'IA comme une dernière chance ?
Une crise du modèle traditionnel de développement
Plusieurs constats convergent :
● Le modèle basé sur les matières premières et l'exportation de ressources naturelles se heurte aux fluctuations mondiales, à la dépendance et à la faiblesse de la valeur ajoutée locale.
● Le chômage, particulièrement des jeunes diplômés, reste alarmant dans de nombreux pays africains.
● Les systèmes éducatifs peinent à s'aligner aux compétences numériques, de plus en plus exigeantes.
● Ce secteur en Afrique est orienté importation plutôt que production.
Ainsi, l'IA peut apparaître comme une solution de dernier recours permettant aux jeunes africains de rivaliser avec d'autres continents.
L'IA : un accélérateur transversal
L'un des atouts majeurs de l'IA, c'est sa caractère transversal. Elle n'est pas confinée à un secteur : santé, agriculture, fintech, logistique, éducation, culture, énergie et dans chacun de ces pans elle peut jouer un rôle disruptif.
● Agriculture : détection de maladies sur les cultures, optimisation de l'irrigation, prédiction des rendements.
● Santé : diagnostic assisté par IA, triage intelligent, suivi à distance.
● Sytème éducatif : tutoriels adaptatifs, systèmes de recommandation, correction automatisée.
● Services financiers : scoring de crédit, détection de fraudes, micro-assurance algorithmique.
● Industrie / logistique : maintenance prédictive, robotique, optimisation de chaînes.
L'idée est que les jeunes, bien formés, peuvent “plugger” leurs compétences d'IA à de multiples domaines avec un effet multiplicateur.
Avantages compétitifs pour ceux qui se lancent tôt
La concurrence mondiale en IA est féroce : États-Unis, Chine, Europe investissent massivement. Mais l'Afrique conserve un avantage potentiel : le premier arrivé dans beaucoup de niches locales. Si une startup africaine conçoit un modèle d'IA parfaitement adapté à une langue ou à un contexte africain, elle pourra capter le marché local mieux que des géants mondiaux standardisés.
De plus, les coûts de la technologie (cloud, services IA, frameworks open source) deviennent accessibles. Certains jeunes africains peuvent travailler avec peu de moyens mais de fortes compétences.
Contrairement à une vision selon laquelle l'IA serait imposée d'en haut, les jeunes africains peuvent concevoir des modèles adaptés aux réalités locales : contextes linguistiques nombreux, connectivité variable, particularités culturelles. C'est une chance que seule une génération locale peut exploiter.
Les obstacles à surmonter
Mais tout cela est conditionnel. L'IA comme “dernière chance” ne peut devenir réalité que si on affronte sérieusement les freins suivants.
Infrastructure et connectivité
L'IA exige des capacités de calcul, des serveurs, des centres de données, des réseaux stables, une bonne couverture Internet (bande passante) et fiable. Beaucoup de régions africaines manquent encore de ça. Sans ces briques, les modèles lourds d'IA ont du mal à fonctionner.
L'IA est “data-hungry” : pour fonctionner efficacement, elle doit être nourrie de données pertinentes, fiables et nombreuses. Malheureusement :
● Beaucoup de données en Afrique sont fragmentaires, peu digitalisées, semi-manualisées.
● Le partage des données est souvent restreint par des barrières réglementaires, de propriété ou de souveraineté.
● La qualité des données (erreurs, biais, lacunes) est souvent insuffisante.
● Certains secteurs sensibles (santé, finances) posent des questions de confidentialité et de protection.
Compétences humaines et formation
Pour faire de l'IA, il faut des ingénieurs en ML/IA, des data scientists, des spécialistes en infrastructure, des développeurs, des gestionnaires de projet tech, etc. Sur le terrain, le déficit de compétences demeure aigu.
Créer et maintenir un projet IA requiert des ressources (infrastructures, salaires, licences, R&D). Les startups africaines ont souvent du mal à accéder à des fonds de croissance, des investisseurs en capital-risque, ou des subventions adaptées. Ce qui d'ailleurs, comme au sénégal pousse certains jeunes vers d'autres opportunités.
Régulation, éthique et gouvernance
Sans un cadre réglementaire clair, les projets IA peuvent tomber dans des dérives : biais, discriminations, surveillance excessive, violation de vie privée. Il est essentiel que les États africains anticipent ces défis pour éviter des régressions.
L'Afrique est composée de nombreux pays, langues, régulations, marchés de taille différente. Une startup ou un projet IA dans un pays ne peut pas toujours s'étendre facilement dans un autre. Le manque d'harmonisation pèse lourd.
Comment capitaliser sur l'implémentation et l'utilisation de l'IA en Afrique
Stratégie nationale d'IA
Chaque pays doit définir une feuille de route IA : priorités sectorielles, plateformes publiques de données, incitations fiscales, soutien aux startups IA, infrastructures nationales (centres de données, cloud souverain).
● Intégrer des cours d'IA, apprentissage automatique, science des données dans les universités africaines.
● Favoriser les bootcamps, les MOOCs, les programmes d'accélération locales.
● Encourager les échanges, les partenariats avec des universités internationales.
● Soutenir les femmes dans ces domaines pour plus de mixité.
Infrastructure partagée
● Créer des hubs technologiques, “AI as a Service” partagés, plateformes cloud régionales.
● Promoteurs de datacenters régionaux.
● Accords publics-privés pour support des réseaux, connectivité.
Écosystèmes d'innovation
● Incubateurs, accélérateurs spécialisés IA.
● Réseaux d'entrepreneurs IA.
● Projets pilotes dans les administrations, les services publics, les gouvernements, pour constituer des références et booster la confiance.
Politiques de données ouvertes et fiabilité
● Encourager les politiques “open data” (avec sécurité) dans le secteur public.
● Normes de qualité pour les données.
● Mécanismes de partenariat public-privé pour l'accès aux informations utiles (ex : santé, météo, transport).
Mécanismes de financement adaptés
● Fonds publics de soutien à l'innovation numérique et IA.
● Incitations fiscales (crédit impôt recherche, subventions, garanties).
● Participation de capitaux privés, VC africains, business angels technologiques.
● Crowdfunding technologique, plateformes de financement participatif pour projets IA locaux.
Régulation et cadre éthique
● Création de commissions ou agences IA nationales (ou régionales).
● Normes de transparence, de responsabilité, de lutte contre les biais.
● Protection des données personnelles.
● Vigilance sur les usages (surveillance, sécurité).
IA en Afrique : opportunité ou mirage ?
À ce stade, on peut envisager quelques trajectoires possibles pour l'IA en Afrique, en particulier pour les jeunes.
Scénario optimiste : Vers une percée maîtrisée
Dans ce scénario :
● Plusieurs États africains lancent des stratégies nationales solides d'IA.
● Des hubs IA émergent dans des capitales (ex : Nairobi, Abidjan, Lagos, Kigali, Dakar).
● Des startups africaines disruptent des secteurs locaux avec succès (agritech, fintech, santé).
● Les jeunes formés en IA trouvent des emplois, voire créent des entreprises à forte croissance.
● L'Afrique devient contributrice sur la scène internationale IA (modèles, innovations locales).
Résultat : l'IA aura été une opportunité transformante pour une génération.
Scénario mitigé : Poches d'excellence, disparités fortes
Ici :
● Quelques pays ou villes (déjà plus développés) réussissent des approches IA.
● D'autres zones restent à l'écart par manque d'infrastructures ou de volonté politique.
● L'IA profite surtout aux élites urbaines et aux régions déjà connectées, creusant les inégalités internes.
● Le potentiel global est partiellement réalisé, mais l'impact social reste limité.
Scénario pessimiste : Effet de bulle, retour à la case départ
Ici :
● Les projets IA restent marginaux, mal financés, non adaptés localement.
● Les modèles importés échouent face aux conditions locales (données non pertinentes, faible connexion).
● Le public et les décideurs se désillusionnent, réduisent les financements.
● L'IA est perçue comme une illusion technologique, et la génération revient à des modèles traditionnels.
L'IA aura alors été un leurre coûteux plutôt qu'une chance.
Le rôle des jeunes : d'acteurs passifs à entrepreneurs IA
Si l'IA doit être la dernière chance des jeunes africains, ce ne sera pas parce qu'ils subiront, mais parce qu'ils s'en saisiront activement. Voici quelques chemins d'action possibles.
● Auto-apprentissage, projets personnels, communautés
Beaucoup de jeunes peuvent commencer seuls : suivre des MOOCs (Coursera, edX, Udacity), apprendre Python, TensorFlow, PyTorch, participer à des hackathons, rejoindre des communautés open source (GitHub, Kaggle). Leurs petits projets personnels peuvent devenir des MVP (produits minimum viables).
● Intégrer des projets de recherche locale
Ils peuvent s'engager dans des laboratoires universitaires ou des centres de recherche reliant technologie et contextes africains — par exemple des modèles de reconnaissance de langues africaines, de diagnostic spécifique, de services adaptés.
● Créer des startups IA
Quand le projet lève un certain niveau de maturité, certains jeunes peuvent fonder leur entreprise IA, viser des marchés locaux, régionaux, ou hybrides (local + international).
● Apporter l'IA dans les organisations sociales
Les ONG locales, les organisations communautaires, les collectivités peuvent collaborer avec des jeunes pour intégrer l'IA dans des solutions sociales (santé, agriculture, environnement, éducation). Cela crée des expériences concrètes et visibles.
● Relever les défis d'acceptabilité
Les jeunes doivent aussi être des médiateurs culturels : expliquer l'IA, sensibiliser aux biais, à la transparence, à l'éthique. Ils peuvent agir comme “ponts” entre technologie et société.
Risques et limites
Aucun discours optimiste ne serait crédible s'il ne reconnaissait pas les risques. Voici les principaux écueils.
● Biais et discrimination algorithmique
Si les modèles sont entraînés sur des données biaisées (genres, ethnies, régions marginalisées), l'IA peut renforcer les inégalités. Il faut veiller à la diversité des données, à l'évaluation des biais, à la transparence.
● Concentration technologique et “data colonialisme”
Si les technologies d'IA et les plateformes restent contrôlées par des acteurs étrangers (Big Tech), l'Afrique pourrait devenir un simple consommateur, avec peu de souveraineté sur les modèles et les données. Le danger est de reproduire une domination numérique.
● Dépendance aux services cloud externes
Si les projets IA africains reposent entièrement sur des infrastructures étrangères (Amazon, Google, Microsoft), des coûts variables ou des interruptions peuvent mettre en péril les opérations.
● Problèmes éthiques et de vie privée
Certaines applications (surveillance, santé, justice, police) posent des questions sensibles : consentement, confidentialité, risque d'abus de pouvoir. Il faut des cadres éthiques solides.
● Déphasage technologique / obsolescence
Les technologies d'IA évoluent rapidement (modèles de plus en plus gros, architectures nouvelles). Un projet mal préparé peut devenir obsolète rapidement.
Pourquoi l'IA pourrait être une dernière chance et pas la seule
Il est important de nuancer. L'IA ne doit pas être vue comme une solution exclusive ou miraculeuse. Elle peut être une chance de rattrapage, un levier de transformation, mais elle doit coexister avec d'autres piliers du développement (éducation de base, infrastructures, santé, gouvernance).
Si l'IA disparaissait, le progrès pourrait reprendre via d'autres technologies émergentes (énergies renouvelables, biotechnologies, blockchain, etc.). L'IA est une option puissante, mais pas nécessairement la “dernière” dans l'absolu. Cependant, pour la génération actuelle, c'est peut-être une des dernières fenêtres pour basculer stratégiquement vers l'économie de la connaissance plutôt que rester dans des cycles de dépendance.
L'idée que l'intelligence artificielle soit l'opportunité de la dernière chance pour les jeunes africains est ambitieuse, peut-être même provocante. Mais elle contient du vrai, si elle est encadrée par des stratégies, une volonté politique, un engagement sociétal et des actions concrètes.
L'IA offre une porte de sortie possible pour une jeunesse confrontée au chômage, à un système éducatif traditionnel peu adapté, à des économies fragiles. Si les conditions (infrastructures, compétences, données, financement, régulation) sont réunies, l'IA peut devenir le levier de transformation que beaucoup attendent. Mais si on se repose uniquement sur l'illusion technologique sans bâtir les fondations, le risque d'échec est grand.
Pat Denis
Le dimanche 12 octobre 2025, à Marcoussis, un quartier de l'arrondissement 9 de la ville de Ouagadougou, les habitants se sont mobilisés pour réhabiliter leurs voies dégradées à l'aide de la technique Do-nou. Accompagnés par les volontaires du Programme national de volontariat du Burkina Faso, les riverains ont uni leurs forces pour améliorer leurs conditions de vie et encourager l'esprit de solidarité et de citoyenneté active.
Assèta Diallo
« Nous n'avons pas de bonnes routes dans notre quartier. Pour parcourir une petite distance à l'intérieur du quartier, c'est tout un casse-tête. Exemple : si tu dois parcourir une distance qui va me prendre 15 minutes normalement à cause de l'état des routes, je peux faire 30 minutes et plus. Il y a tellement de secousses sur nos voies. Imaginez la souffrance des femmes enceintes qui vivent ici. Vraiment nous souffrons beaucoup de cette situation. Avec la nouvelle technique Do-nou, nous allons être soulagés un tant soit peu. J'invite les riverains à s'organiser pour réhabiliter les voies. Nous sommes tous des résidents et personne ne viendra réhabiliter nos routes à notre place. Un Burkimbila, doit aider, doit mettre sa main à la pâte pour la construction de son pays. Je remercie les volontaires qui ont accepté de se joindre à nous pour travailler ».
Asseta Diallo, riveraineAboubacar Sore
« Aujourd'hui, nous sommes mobilisés pour réhabiliter certaines voies dans notre quartier. C'est vraiment une bonne initiative à saluer et à perpétuer. Ici nous avons un sérieux problème de routes. Nos routes sont en mauvais état. Nous allons continuer ce que les volontaires ont commencé. Les weekends, nous allons nous organiser pour réhabiliter certaines voies. Cependant, j'ai un autre cri de cœur. Nous avons des terrains de foot et des espaces de loisirs pour jeunes qui ont été transformés en maquis, kiosques et certaines personnes même ont construit sur certains terrains de foot. Ce n'est pas normal. Nous demandons à la mairie de faire quelque chose pour résoudre ce problème. Nous n'avons pas plus d'espaces de loisirs ni de terrain de foot, pourtant dans le plan du quartier il y a bel et bien des espaces de loisirs ».
Aboubacar Sore, riverainDelphine Tiogo
« Vous voyez, je suis enceinte. À cause de l'état des routes, j'ai peur de sortir de la maison. Je ne sors plus. Je suis obligée de confier mes courses à quelqu'un à cause des secousses. C'est vraiment très difficile pour nous. Il faut vivre ici pour comprendre notre souffrance. Avec la réhabilitation de certaines voies, notre souffrance va s'atténuer un peu. J'appelle les riverains à sortir nombreux pour la bonne cause ».
Ahoua Boly
« Je suis vieille, je ne peux pas travailler, mais je suis sortie pour encourager et féliciter les jeunes pour le bien qu'ils sont en train de nous faire. C'est vraiment un acte salutaire. Chez nous ici il est difficile de sortir à pied, n'en parlons pas de sortie avec une moto ou un véhicule. Nos routes sont impraticables. Nous saluons les autorités et les volontaires pour cette action pour notre quartier ».
Ahoua Boly, riveraineRama Diallo
Lefaso.net
La Chambre de commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) met les bouchées doubles pour transformer ses plateformes économiques, notamment Ouaga Inter, afin de fluidifier les échanges et d'améliorer l'expérience des transporteurs et transitaires. Ces efforts s'inscrivent dans une vaste politique de réhabilitation dont le coût global s'élève à près de 82,5 milliards de francs CFA sur une période de quatre ans (2025-2028).
A Ouaga Inter, des mesures immédiates ont été prises pour résoudre les problèmes de stationnement des véhicules et camions. Soucieuse d'améliorer la gestion des flux, la CCI-BF a mis en place un dispositif d'orientation des véhicules. En collaboration avec la direction générale du programme national de volontariat, des volontaires ont été recrutés. Leur mission est de guider les chauffeurs vers les espaces de stationnement disponibles, assurant ainsi une meilleure fluidité.
De plus, la propreté des zones de stationnement est devenue une priorité. La Chambre de Commerce a recruté une Association qui met à sa disposition des femmes spécifiquement chargées du nettoyage des espaces, garantissant que les aires soient dégagées et propices au stationnement.
Des volontaires guidant les véhicules vers des espaces libres pour le stationnement« Nous réalisons les infrastructures pour faciliter le stationnement des camions afin de pouvoir accomplir les formalités. A Ouaga inter, nous avons de différents parkings pour recevoir les camions. Pour ce qui concerne les parkings, nous avons entrepris la réhabilitation des parkings à Ouaga Inter dont la zone pavée a été réalisée en 2022 et mise en service en 2023. Il reste d'autres parkings à réhabiliter notamment les parkings recevant les plateaux et ceux situés aux alentours des magasins 35, 39 et 40 », a indiqué Hyacinthe Tiendrebeogo, le Directeur des plateformes économiques et de la facilitation de la chambre de commerce.
Hyacinthe Tiendrebeogo, le directeur des plateformes économique et de la facilitation de la chambre de commerce.Et d'ajouter « depuis le début de cette année, il y a une politique qui est mise en place pour la réhabilitation de notre plateforme. Dès la prise de fonction en février du Directeur général Seydou Tou, de nombreuses actions ont été posées. Il a visité toutes les plateformes et un plan d'action a été mis en place pour la réhabilitation des différentes plateformes. Le coût de la réhabilitation de l'ensemble des plateformes s'élève à près de 82,5 milliards de francs CFA en quatre ans. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour que les travaux démarrent d'ici le mois de novembre 2025. Pour cela nous avons une rencontre d'information prévu 8 octobre 25 avec nos partenaires pour leur faire part des travaux prévus ».
Des travaux d'aménagement en train d'être fait pour fluidifier le stationnement des véhiculesIl a rassuré les transporteurs que des actions sont en train d'être menées pour améliorer les services. Il a également demandé aux sociétés de transit de faire un effort pour une meilleure collaboration. « Nous invitons les transitaires en relation avec les importateurs à s'approprier de leurs dossiers dès le matin pour pouvoir accomplir les formalités dans de meilleurs délais afin que les dossiers puissent être traités par les différents intervenants », a indiqué le directeur des plateformes économique et de la facilitation de la chambre de commerce.
Ces initiatives confirment la volonté de la CCI-BF de faciliter les opérations des plateformes logistiques et de renforcer la position du Burkina Faso comme plateforme d'échange régionale.
Rama Diallo
Lefaso.net
Le directeur des rédactions du quotidien L'Observateur Paalga, Ousséni Ilboudo, a été interpellé dans la matinée de ce lundi 13 octobre 2025, par des individus se présentant comme des éléments de l'ex-Agence nationale du renseignement (ANR).
Selon le média, M. Ilboudo s'apprêtait à présider la conférence de rédaction quotidienne lorsqu'il a été abordé par ces hommes à l'intérieur même des locaux du journal.
Il aurait immédiatement obtempéré avant d'être conduit à bord d'une fourgonnette pour une destination inconnue.
Depuis cette interpellation, la rédaction du quotidien affirme être sans nouvelle de son directeur. Les raisons de cette interpellation demeurent, pour l'heure, inconnues.
Lefaso.net
Source : Losbpaalga.com
En marge des activités de la rentrée académique 2025-2026, le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, le Pr Adjima Thiombiano, a rencontré, ce lundi 13 octobre 2025, les étudiants des universités publiques et privées de la ville de Bobo-Dioulasso ainsi que les enseignants-chercheurs et le personnel ATOS de l'université Nazi Boni. Ces échanges ont eu lieu à l'Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA), en présence de plusieurs responsables d'institutions d'enseignement supérieur du pays.
La visite du ministre a débuté par une cérémonie de montée des couleurs nationales, symbole d'unité et de patriotisme. Pour le Pr Thiombiano, ce geste marque non seulement le respect dû aux valeurs de la nation, mais aussi la reconnaissance des efforts consentis par les acteurs du monde universitaire pour redresser le calendrier académique. « Nous sommes venus à l'université Nazi Boni pour honorer la nation à travers la montée des couleurs, mais aussi pour célébrer les acquis majeurs engrangés durant l'année écoulée », a déclaré le ministre.
Les étudiants des universités publiques et privées de Bobo-Dioulasso échangent avec le ministre de l'enseignement supérieur, Pr Adjima ThiombianoIl a salué l'engagement collectif qui a permis d'atteindre un taux de 92,52 % de normalisation des filières dans les institutions publiques. Un résultat qu'il qualifie de « remarquable », fruit du patriotisme et du sacrifice des enseignants, des étudiants et du personnel administratif.
Le ministre a salué l'engagement collectif qui a permis d'atteindre un taux de 92,52 % de normalisation des filières dans les institutions publiquesDes défis persistants mais pris en compte
Les échanges avec les différents acteurs ont permis d'aborder plusieurs préoccupations. Parmi les points soulevés : les infrastructures universitaires, les conditions de travail, ainsi que certaines questions administratives telles que les indemnités de surveillance ou de correction. Le ministre a assuré que ces préoccupations sont « prises à bras-le-corps » dans le cadre de l'initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous.
La photo de famille des étudiants avec le ministre Adjima Thiombiano« Ce n'est pas un problème de disponibilité de ressources, et toutes les questions soulevées seront réglées avant la fin de l'année 2025 », a-t-il affirmé, réaffirmant ainsi la volonté du gouvernement de trouver des solutions durables. Le Pr Adjima Thiombiano a également tenu à encourager les étudiants pour, dit-il, leur sens du devoir et leur implication croissante dans la réussite du système éducatif. « Nous assistons depuis deux ans à une prise de conscience des jeunes. Les nouveaux bacheliers, grâce à l'immersion patriotique, montrent un réel engagement pour la réussite de leur année », a-t-il laissé entendre.
La photo de famille des enseignants-chercheurs et le personnel ATOS avec leur ministre de tutelleLe ministre a par ailleurs rappelé aux nouveaux étudiants qu'ils bénéficient d'un contexte favorable. « Les bacheliers de 2024 ont entièrement bouclé leur année académique, et il n'est plus question de retards. Aucun étudiant ne doit se permettre le luxe de ne pas achever son année au 31 juillet », a-t-il insisté.
Les enseignants-chercheurs et le personnel ATOS de l'université Nazi Boni face à leur ministre de tutelleLa recherche, pilier du développement national
Au cours de son séjour, le ministre en charge de l'enseignement supérieur doit aussi échanger avec les acteurs de la recherche. C'est pourquoi, au-delà de la pédagogie, le ministre a rappelé le rôle essentiel des chercheurs dans la consolidation de la normalisation académique et le développement du pays. « Depuis 2023, la majorité des chercheurs interviennent dans les enseignements. Leur contribution est capitale. Le gouvernement compte sur eux pour accompagner sa vision du développement », a-t-il souligné, invitant les chercheurs à inscrire leurs travaux dans la dynamique nationale.
Pour le président de l'université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, la visite du ministre est un honneur et une source de motivation pour toute la communauté universitairePour le président de l'université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, la visite du ministre est un honneur et une source de motivation pour toute la communauté universitaire. « C'est un geste fort que M. le ministre, malgré un agenda chargé, a pris le temps d'échanger avec nous. Cela témoigne de son attachement à l'enseignement supérieur », a-t-il salué. Cette rencontre aura permis ainsi de renforcer la cohésion entre les acteurs de l'enseignement supérieur. Tous ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les efforts en vue de la normalisation totale des années académiques et de l'amélioration continue de la qualité de l'enseignement et de la recherche au Burkina Faso.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a tenu, ce lundi 13 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la rentrée académique 2025-2026 et la situation des retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. La rencontre, présidée par le ministre Adjima Thiombiano, a permis de dresser un bilan encourageant des efforts engagés pour la normalisation du calendrier universitaire à l'échelle nationale.
Face à la croissance rapide des effectifs, à l'insuffisance des infrastructures pédagogiques et au déficit d'enseignants, les Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso ont longtemps été confrontées à des retards et des chevauchements d'années académiques. Selon le ministre Adjima Thiombiano, grâce aux réformes entreprises par le ministère depuis 2023, la situation connaît une amélioration significative.
Pour la rentrée académique 2025-2026, le ministère vise un taux de normalisation de 100%En effet, selon le Pr Thiombiano, le taux de normalisation des années académiques est passé de 50,47% en octobre 2023 à 81,30% en septembre 2024, pour atteindre 92,52% au 30 septembre 2025. Ces résultats ont été obtenus grâce à la poursuite des activités académiques pendant les périodes de vacances et à la mise en place d'un dispositif rigoureux de planification et de suivi des cours dans les Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR).
Plusieurs actions structurantes ont contribué à ces performances. Parmi elles, la réhabilitation d'infrastructures pédagogiques, l'équipement des laboratoires, la dotation en ordinateurs portables des chefs de départements, et la connexion internet dans les universités publiques. Le ministère a également veillé au règlement partiel de la dette sociale, au maintien des œuvres universitaires (restauration et hébergement) durant les vacances, ainsi qu'à l'appui de la SOTRACO pour le transport des étudiants.
Des acteurs du monde de l'enseignement et de la recherche présents à la conférence de presseL'opérationnalisation de la plateforme numérique Campus Faso a aussi marqué un tournant majeur dans la gestion administrative et académique. « Cet outil facilite désormais la programmation des cours, la tenue des délibérations, la délivrance des attestations et relevés de notes, ainsi que la gestion des salles », a-t-il laissé entendre.
Un bilan globalement positif, mais des efforts à poursuivre
Malgré ces avancées, certaines filières accusent encore des retards. Au total, 24 filières sur 321 (7,48%) restent non normalisées. L'université Joseph KI-ZERBO concentre à elle seule 13 filières en retard (20%), suivie de l'université Nazi BONI (5 filières, 6,49%), de l'université Norbert ZONGO (4 filières, 5,71%), de l'université Thomas SANKARA (1 filière, 2,17%) et de l'Université Virtuelle du Burkina (1 filière, 7,69%).
Cependant, certaines institutions se distinguent par leurs performances. C'est le cas de l'École polytechnique de Ouagadougou (EPO), de l'École normale supérieure (ENS), de l'Université Lédéa Bernard Ouédraogo (ULBO), de l'Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT) et désormais de l'Université Daniel Ouézzin Coulibaly (UDOC), toutes ayant réussi à normaliser leurs années académiques.
Pour la rentrée académique 2025-2026, le ministère vise un taux de normalisation de 100%. Selon le Pr Adjima Thiombiano, cet objectif passe par le renforcement du système de gestion administrative et académique, l'intensification de l'utilisation de la plateforme Campus Faso, la mise en œuvre des nouveaux régimes d'études, et l'amélioration continue des capacités d'accueil à travers l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ).
Les premières infrastructures issues de cette initiative sont attendues dès janvier 2026. « Elles devraient considérablement renforcer les capacités d'accueil et améliorer la qualité de l'enseignement supérieur burkinabè », a souligné le ministre Adjima Thiombiano. Au cours de cette conférence, le ministre Thiombiano a exprimé sa reconnaissance à l'ensemble des acteurs du système notamment les enseignants-chercheurs, les chercheurs, le personnel ATOS, les étudiants, ainsi qu'aux administrations universitaires pour leur engagement, leur abnégation et leur sens du devoir.
Les journalistes présents à la conférence de presseIl a également salué le soutien constant du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour son attention particulière à l'éducation et à l'enseignement supérieur, et remercié le Premier ministre pour son engagement en faveur de la formation. Enfin, le ministre a adressé ses remerciements aux partenaires techniques et financiers, aux structures déconcentrées de l'État, ainsi qu'aux parents d'étudiants pour leur confiance et leur accompagnement.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Aujourd'hui, tout se partage sur internet. Une photo postée sur Facebook ou Instagram peut être utilisée sans votre autorisation. Certains la partagent sans mauvaise intention, d'autres s'en servent pour des publicités ou même des escroqueries. Pourtant, cela reste du vol, et c'est interdit par la loi. Voici quelques conseils simples pour protéger vos photos.
Dès que vous prenez une photo, elle vous appartient. Cela signifie que personne n'a le droit de l'utiliser sans votre accord, que ce soit pour un site web, une page Facebook ou une affiche. Si quelqu'un la publie sans vous demander, vous pouvez lui demander de la retirer ou même porter plainte, même si cela est peu probable sous nos cieux au Burkina Faso. Néanmoins, gardez toujours les fichiers originaux dans votre ordinateur, un disque dur externe ou sur le cloud. Cela pourrait servir si vous devez prouver que vous êtes bien l'auteur.
Pour décourager les voleurs, ajoutez votre nom, logo ou signature directement sur la photo avant de la publier. Vous pouvez placer ce filigrane dans un coin de l'image ou en transparence au centre. Cela dissuade la plupart des voleurs. Vous pouvez utiliser des outils gratuits comme Phonto ou Canva pour signer vos photos. Il y a aussi iWatermark, mais qui est payant et disponible sur Android ou iOS.
Avant de poster une photo, réfléchissez à l'endroit où vous la partagez. Certains réseaux sociaux, comme Facebook ou Instagram, peuvent réutiliser vos images pour leur publicité. Aussi, évitez de publier vos photos en très haute qualité. Si quelqu'un les copie, il ne pourra pas les utiliser à des fins commerciales. Réduisez donc la taille des images avant de les poster. Aussi, ne publiez pas vos meilleures photos sur Internet.
Si la photo est sensible ou personnelle, partagez-la uniquement avec des personnes de votre entourage en modifiant les paramètres de confidentialité. Vous pouvez aussi choisir de la garder en photo et de ne l'utiliser que pour un usage professionnel. Des plateformes comme Flickr ou 500px offrent plus d'options de gestion de vos photos en ligne.
Il est aujourd'hui possible de retrouver vos images sur le web grâce à des outils de recherche inversée. Des sites comme Google Images et TinEye permettent de voir si quelqu'un a utilisé vos photos sans votre permission. Tapez régulièrement vos photos ou votre nom sur Google pour vérifier si elles apparaissent ailleurs. Certains services comme Pixsy ou Imatag vont encore plus loin en surveillant vos photos en continu. Ils vous alertent en cas d'utilisation illégale.
Si vous trouvez votre photo utilisée sans autorisation, contactez la personne ou la page qui l'a publiée pour lui demander de la retirer. Faites une capture d'écran avec la date et l'adresse du site. Signalez le vol à la plateforme (Facebook, Instagram, etc.).
Certes, aucun moyen n'est infaillible, mais il faut être vigilant quand on choisit de faire de la photographie son gagne-pain. Mieux vaut toujours prévenir que guérir.
Ces astuces ne sont pas exhaustives. Si, de par votre expérience, vous connaissez d'autres astuces et applications pour échapper aux voleurs, n'hésitez pas à les partager en commentaire.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
L'université Aube nouvelle a effectué sa rentrée universitaire ce lundi 13 octobre 2025. Pour l'année 2025-2026, l'université a accueilli environ 1 000 nouveaux étudiants. La cérémonie officielle d'accueil a connu la présence effective des nouveaux bacheliers, des anciens étudiants et du corps enseignant.
Une année placée sous le signe de la rigueur et de l'intégrité académique, c'est ce que soutient Isidore Gnatan Kini, président-directeur fondateur de l'université Aube Nouvelle ex-ISIG international.
La rigueur dans le travail et l'honnêteté font partie des engagements de l'université. Ces qualités constituent pour lui l'une des raisons pour un étudiant de choisir l'université Aube Nouvelle. À l'entendre, Aube Nouvelle est une université soucieuse de l'avenir de ses étudiants, à telle enseigne que les étudiants qui y fréquentent ne viennent pas uniquement se faire former. Ils apprennent également à s'intégrer dans la société.
« À l'université Aube-Nouvelle, nous nous préoccupons de la formation assurée, d'où l'intégrité, l'honnêteté dans les évaluations, pas de tricherie. La moindre fraude est extrêmement réprimandée. Un étudiant pris en flagrant délit de fraude voit un semestre annulé. Donc cette rigueur académique est vraiment notre préoccupation et nous voudrions que les parents la sachent », a-t-il expliqué.
Cette cérémonie officielle d'accueil, dont l'objectif est de permettre aux nouveaux arrivants de s'assurer du choix qu'ils ont fait, a été marquée par la présentation du programme de l'année, du mécanisme et système d'évaluation ainsi que du système Licence Master Doctorat (LMD).
Par ailleurs, ils ont également été initiés au règlement intérieur. À cet effet, la secrétaire générale de l'université Aube nouvelle Ouaga, Chantal Bouda, a invité les étudiants au respect strict de ce règlement intérieur et au respect mutuel du personnel, car aucune réussite ne peut être atteinte sans discipline.
En outre, Chantal Bouda a encouragé les jeunes étudiants à ne pas se fier aux mauvaises pratiques comme la tricherie, l'usage inapproprié de l'intelligence artificielle, mais plutôt à compter sur leurs propres connaissances et à demeurer des modèles.
« Nous avons encouragé les étudiants à travailler de façon probe, à être des étudiants modèles. Nous les avons encouragés aussi à travailler leurs neurones pour ne pas être au service de ChatGPT. Nous les avons aussi encouragés au respect mutuel car le respect invite au respect », a-t-elle confié.
Durant la cérémonie, les nouveaux arrivants ont assisté à une prise de contact avec le personnel de l'université, allant des coordonnateurs en passant par les chargés d'études, les chefs de scolarité, sans oublier les enseignants à temps plein, etc.
Créée depuis 1992, l'université Aube Nouvelle compte aujourd'hui 26 enseignants permanents au rang de docteur et environ 400 enseignants vacataires. Elle dénombre également plus d'une soixantaine de filières.
L'année universitaire qui a débuté ce 13 octobre 2025 prendra fin en juillet 2026. À noter que pour le classement des universités privées du Burkina Faso, U-Auben est classée 15ᵉ pour son campus de Ouagadougou et 6ᵉ pour celui de Bobo-Dioulasso.
Hanifa Koussoubé
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Crédit photos Bonaventure Paré
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