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Updated: 1 week 18 hours ago

Burkina : Le gouvernement prend un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins

Wed, 17/07/2024 - 22:31

Le Conseil des ministres de ce 17 juillet 2024 a pris un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins, pour le compte du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux. Selon le ministre Edasso Rodrigue Bayala, ce décret octroie des droits aux pupilles de la Nation. Il s'agit de la gratuité des soins, de la scolarité, et du transport public, en plus d'un soutien moral, matériel et financier.

Categories: Afrique

Lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme : un avant-projet de loi sur le code des douanes adopté

Wed, 17/07/2024 - 20:19

(Ouagadougou, 17 juillet 2024). Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce mercredi, le Conseil des Ministres. Selon le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, le Conseil a examiné plusieurs rapports et pris d'importantes décisions pour la bonne marche de la Nation.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil a analysé le dossier relatif au passif social du Médiateur du Faso dissout, et qui comptait 109 agents. Selon le ministre d'Etat Bassolma BAZIE, certains agents venaient de la Fonction publique et y ont été déployés. Par contre, d'autres dont le recrutement n'a pas respecté les procédures en vigueur, avaient soit des contrats à durée déterminée (CDD), soit des contrats à durée indéterminée (CDI). Il ressort de la situation globale du personnel qu'en fin juin, une seule personne avait un CDD qui prend fin en décembre 2025. Pour ceux disposant de CDI, il y avait des retraités qui ont été libérés sur la base des textes qui régissent le monde du travail. Il reste 34 autres qui ont des CDI.

« Le Conseil a donné l'autorisation de gérer ce passif non pas en les intégrant en tant qu'agent de la Fonction publique, mais en les déployant au ministère de la Fonction publique qui pourra les mettre à la disposition de toute structure qui sera dans le besoin de personnel », a indiqué le ministre Bassolma BAZIE.
Le ministre BAZIE a saisi l'occasion pour interpeller les différents responsables qui devront éviter les recrutements irréguliers lesquels engendrent des passifs sociaux à gérer après leur départ.

Au titre du ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, un avant-projet de loi portant code des douanes a été adopté. Selon le ministre en charge de l'Economie, Aboubakar NACANABO, ce code qui est une relecture de l'ancien, prend en compte les réalités actuelles et comporte des innovations. En termes d'innovations, il a évoqué la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, et le contrôle de l'importation des armes. Il prend également en compte le commerce électronique au plan national et international, afin de renforcer le dispositif de collecte des ressources.
Pour le compte du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, le Conseil a pris un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins.

Selon le ministre Edasso Rodrigue BAYALA, ce décret octroie des droits aux pupilles de la Nation. Il s'agit de la gratuité des soins, de la scolarité, et du transport public, en plus d'un soutien moral, matériel et financier.
Au titre du ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, le Conseil a adopté un décret portant organisation de l'électrification dans les zones rurales avec pour objectif d'améliorer l'accès à l'électricité dans ces zones. Selon le ministre en charge de l'Energie, Yacouba GOUBA, il y a un certain nombre de difficultés et d'insuffisances qui ne sont pas en faveur du relèvement du taux d'électrification dans les zones rurales.

« Le Conseil a entériné un décret qui va apporter un certain nombre d'innovations. Il y a le découpage du territoire en zone administrative qui va coïncider avec les régions administratives. Chaque zone devrait faire l'objet d'une ou de plusieurs concessions. Et chaque entreprise postulant doit arrêter un plan d'investissement et un plan d'extension sur la base d'un cahier de charges », a expliqué le ministre GOUBA.
Au titre du ministère de l'Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat, le Conseil a adopté un projet de décret portant règlementation des servitudes inondables, des canaux primaires d'évacuation des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles dans la ville de Ouagadougou.

Le ministère a conduit une étude qui a permis de sérier les différents cas, et d'adresser chaque canal primaire, chaque barrage, et les servitudes inondables, a précisé le ministre en charge de l'Urbanisme Mikaïlou SIDIBE.
Le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel OUEDRAOGO a indiqué que le Conseil a pris connaissance, en communication orale, de la situation de 173 Burkinabè refoulés de la Côte d'Ivoire « au mépris des règles humanitaires » et accueillis le 16 juillet à Yendéré, à la frontière. Ces 173 personnes sont d'une même communauté et constituées en majorité de femmes et d'enfants.

Le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement a déclaré que le Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a donné des instructions pour qu'une mission gouvernementale se déporte à Yendéré pour non seulement faire le point de la situation et s'assurer que les dispositions idoines sont prises pour assurer un accueil digne à ces compatriotes.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Categories: Afrique

Région cotonnière de Dédougou : La Sofitex en forum de précampagne à Safané

Wed, 17/07/2024 - 14:35

La Société burkinabé des fibres textiles (Sofitex) a organisé, à l'attention des producteurs de coton de l'Union départementale de Safané un forum préparatoire de la campagne cotonnière 2024-2025. L'activité s'est déroulée le mardi 16 juillet 2024 dans la commune rurale de Safané dans la province du Mouhoun, région de la Boucle du Mouhoun. La rencontre aura permis des échanges concluants entre la Sofitex et les producteurs de cette localité pour une issue gagnante de la campagne agricole qui s'est déjà installée.

Les dirigeants de la Sofitex (Société burkinabé des fibres textiles), avec à leur tête le directeur général himself de la société, Bonossokom Gislain Arsène Somda, ont échangé à bâtons rompus avec les producteurs de coton du département de Safané au cours de la journée du 16 juillet 2024 au siège de l'Union départementale des producteurs de coton de cette localité. Ces échanges s'inscrivent dans le cadre des rencontres habituelles que la Sofitex tient avec ses partenaires cotonculteurs à l'orée de chaque nouvelle campagne agricole, selon le directeur général. Celui-ci a pourtant regretté l'organisation tardive de ce forum, particulièrement dans la région cotonnière de Dédougou. « Nous avons accusé un grand retard dans l'évacuation du coton et dans le paiement des revenus coton qui a fait qu'on était obligé de décaler cette rencontre dans la région de Dédougou à cette période du mois de juillet ; le temps de pouvoir payer les producteurs et échanger sur une base un peu plus apaisée », a apprécié le premier responsable de la Sofitex.

Arsène Somda, directeur général de la Sofitex

Avec 17 000 tonnes de coton produites à la campagne écoulée, les producteurs de l'or blanc du département de Safané s'illustrent comme des acteurs professionnels, selon Arsène Somda qui a saisi cette occasion pour dresser un bilan de la dernière campagne dont il s'est réjoui et a jugé d'ailleurs satisfaisante. Des producteurs de coton et des groupements de cotonculteurs se sont vus alors décerner des attestations de reconnaissance pour les uns et des numéros d'identification pour les autres en guise de reconnaissance de leurs efforts appuyés pour la valorisation de la culture du coton dans la zone.

Abdoulaye Séré, président de l'Union départementale des producteurs de coton de Safané

22 000 tonnes de coton au moins attendues

Se projetant sur la campagne agricole qui s'est déjà installée, le directeur général dit noter un retard qui, pourtant, n'empêche pas d'espérer. « La campagne accuse un grand retard car tout le mois de juin on n'a pas eu de très grandes pluies, mais à l'étape d'aujourd'hui, on est à plus de 15 000 hectares emblavés à Safané. C'est la preuve qu'ils (les producteurs : ndlr) n'ont pas attendu qu'on vienne leur dire ce qu'ils doivent faire. Ils sont déjà à l'œuvre. Notre message, c'est celui d'encouragement à faire mieux que ce qu'ils ont déjà réalisé », a lâché M. Somda avant de révéler que l'objectif de production cotonnière attendu du département de Safané est d'au moins 22 000 tonnes.

Des fiches d'immatriculations comme des attestations sont décernées à des producteurs en signe de reconnaissance ou de distinction

Des informations relatives au coût des intrants et au prix d'achat du coton ainsi que des échanges sur les préoccupations des cotonculteurs se sont également invités au forum. La Société burkinabé des fibres textiles s'est engagée à éponger dans un très bref délai sa dette vis-à-vis de quelques groupements de producteurs de coton toujours en attente de leur argent et confie avoir pris des dispositions pour que de tels retards de paiement ne se reproduisent plus. Il n'en fallait pas plus pour redonner confiance et remobiliser les paysans au sortir de la rencontre, à en croire le président de l'Union départementale des producteurs de coton de Safané, Abdoulaye Séré.

Le directeur général mettant en terre un manguier pour l'histoire

« Nous avons posé nos problèmes qui ont eu des réponses satisfaisantes. Nous sommes rassurés et croyons au directeur général qui a fait le déplacement de Safané pour nous écouter », a-t-il fait remarquer. Le responsable local d'avouer qu'en dépit des difficultés de toutes sortes, les producteurs du département de Safané se sont déjà résolument mis au travail pour assurer l'atteinte des objectifs de production attendus. M. Séré a par ailleurs estimé que la réduction des prix des intrants agricoles décidée par les autorités gouvernementales est une source de motivation pour les producteurs.

Les cotonculteurs venus nombreux pour écouter et discuter de leurs préoccupations.

Le directeur général de la Sofitex a, à l'issue du forum, procédé à une plantation symbolique d'un arbre fruitier sur le site du siège de l'Union départementale des producteurs de coton de Safané avant de prendre congé de ses partenaires.

Yacouba SAMA
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Burkina/Multiples cas de noyades : Les sapeurs pompiers invitent à la vigilance

Wed, 17/07/2024 - 14:35

Face aux nombreux cas de noyades constatés dans plusieurs villes du Burkina du fait de la saison pluvieuse, la brigade nationale de sapeurs pompiers invite les parents à être sur leurs gardes.

Pour cause, la compagnie d'incendie et de secours basée à Dori a repêché le 14 juillet 2024, le corps sans vie d'un enfant de 7 ans, qui était tombé dans une marre.

"Svp chers parents, chers adultes, redoublez de vigilance dans la surveillance des enfants. Et ce, même à la piscine. La vie est précieuse, protégeons la", peut-on lire sur une publication faite sur la page Facebook de la brigade.

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Burkina/Enseignement supérieur : Les étudiants de l'ISSP reçoivent des ordinateurs pour de meilleures conditions d'études

Wed, 17/07/2024 - 14:30

L'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a organisé dans l'après-midi de ce mardi 16 juillet 2024, une cérémonie de remise d'ordinateurs portables aux étudiants de la première année de Licence professionnelle en analyse statistique et ceux de la première année en Master professionnel en statistique-économie. Une cérémonie de remise qui a connu la présence du Pr Bernard Zouma, vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l'université Joseph Ki-Zerbo, du Pr Abdramane Soura, directeur général de l'ISSP et de Boureima Ouédraogo, directeur général de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Dans le but d'améliorer leurs conditions d'études, les étudiants de la première année de Licence professionnelle en analyse statistique et ceux de la première année en Master professionnel en statistique-économie de l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) ont reçu des ordinateurs portables. Ce don entre dans le cadre du projet d'harmonisation et d'amélioration des statistiques en Afrique de l'Ouest (PHASAO) financé par la Banque mondiale. Au total 43 ordinateurs portables ont été remis aux étudiants afin d'améliorer leurs conditions d'études.

Le présidium lors de la cérémonie de remise des ordinateurs

Pour Boureima Ouédraogo, directeur général de l'INSD et coordonnateur du PHASAO, ces dons visent à renforcer les capacités d'apprentissage des étudiants et améliorer leur productivité. « Nous venons de remettre des ordinateurs aux étudiants de l'ISSP. C'est l'accompagnement que le projet PHASAO fait dans le cadre de la formation des étudiants en statistique. Nous sommes heureux de participer à cet évènement qui va contribuer à donner plus de capacités aux étudiants, plus de moyens de pouvoir suivre et de pratiquer les enseignements qu'ils vont recevoir. Les ordinateurs sont un outil nécessaire dans le cadre de la formation des statisticiens mais aussi pour le futur dans le cadre de l'exécution de leurs missions. C'est véritablement quelque chose qui va apporter un plus à ces étudiants. Nous sommes très heureux d'être là et d'accompagner les responsables de l'ISSP dans les efforts qu'ils sont en train de faire pour mettre en place cette école, que nous voulons un pôle d'excellence de formation des cadres supérieurs en statistique », a-t-il indiqué.

La cérémonie de remise des ordinateurs a été présidée par le Pr Bernard Zouma, vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l'Université Joseph Ki-Zerbo

« L'accompagnement du projet PHASAO, ce n'est pas seulement l'équipement pour les étudiants mais c'est aussi à travers des bourses, des équipements mobiliers, la mise en place des curricula de formation, la prise en charge d'un certain nombre d'enseignants de cette école. C'est pour cela que nous nous sommes mobilisés pour accompagner l'ISSP afin d'obtenir les objectifs qui sont visés dans la mise en place de l'ISSP », a précisé Boureima Ouédraogo.

Boureima Ouédraogo, directeur général de l'INSD

Du côté des bénéficiaires, ce sont des sentiments de joie et de gratitude. Selon le Pr Abdramane Soura, directeur de l'ISSP, ces ordinateurs sont nécessaires pour de meilleures conditions d'études et de meilleurs rendements académiques. « C'est un sentiment de joie qui m'anime et je voudrais traduire toute ma reconnaissance à l'INSD ainsi qu'à la Banque mondiale qui finance le projet PHASAO. Avec l'INSD, nous travaillons en tandem, nous faisons en sorte que le pays puisse être doté d'une école de qualité, une école de référence internationale, capable de former des statisticiens de haut niveau à l'image de ce qui se fait dans les écoles africaines de statistique qui sont membres du réseau des écoles de statistique africaines (RESA) », a souligné le directeur de l'ISSP.

Pr Abdramane Soura, directeur de l'ISSP

Pour lui, dans sa formation, le statisticien pratique sur des données et les données étant sous forme numérique aujourd'hui, il est plus que nécessaire d'utiliser les ordinateurs. « Pour analyser ces données, il faut nécessairement disposer d'un ordinateur. Il y a des logiciels qui peuvent supporter des grosses bases de données allant jusqu'à des millions d'observations et le cerveau humain à lui seul, même connaissant les formules qu'il y a derrière ne peut pas traiter ces millions d'observations. Il faut des ordinateurs, des programmes qui roulent sur ordinateur et ce sont ces programmes qui permettent de traiter les données. L'étudiant en statistique qui apprend les cours théoriques, a besoin d'application pratique sur des données et forcément sur ordinateur pour pouvoir parfaire sa formation. Donc, ces ordinateurs sont importants pour la formation de nos étudiants, ça permet aux étudiants à la sortie de l'école, d'être des théoriciens mais aussi et surtout des praticiens. Et c'est de ça qu'on a besoin, parce qu'il faut analyser les données qui vont aider à la formulation des politiques par les décideurs », a soutenu, le Pr Abdramane Soura.

Arthur Ouédraogo, délégué général des étudiants de l'ISSP et représentant les bénéficiaires

Le directeur de l'ISSP a invité les étudiants à faire bon usage de ces ordinateurs afin de renforcer leur rendement académique et de réussir leur programme de formation.

Arthur Ouédraogo est le délégué général des étudiants de l'ISSP et représentant les bénéficiaires. Pour lui, ces dons viennent soulager les étudiants dont certains étaient obligés de veiller jusqu'à des heures tardives pour finaliser leurs travaux académiques. Il a également souhaité que cette activité de dons soit maintenue au fil du temps pour permettre aux futurs étudiants de l'ISSP de continuer à bénéficier de ces ordinateurs.

Photo de famille

« On ne peut qu'être satisfait de ces dons. Déjà, c'est un geste qui est vraiment à féliciter de la part de notre administration et des partenaires qui accompagnement notre institution à savoir l'INSD, la Banque Mondiale à travers le projet PHASAO. En recevant ces ordinateurs, notre productivité va s'améliorer. On peut dire que le monde s'est numérisé, le travail sur papier est de plus en plus mis de côté pour un travail numérique avec des ordinateurs. Ces dons viennent nous soulager et ce que l'on faisait avec le papier en 10 minutes, maintenant en quelques clics, ce sera le même résultat. Les difficultés en terme de délai de travail vont s'améliorer », a-t-il confié.

Pour rappel, le PHASAO est un projet de l'Etat burkinabè, financé par la Banque mondiale, qui accompagne le renforcement du système statistique national pour la production, la diffusion et l'utilisation de statistiques économiques de base.

Mamadou Zongo
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Categories: Afrique

Le Management des Non-Conformités, le Défi de la Performance de nos Entreprises

Wed, 17/07/2024 - 14:00

La Non-Conformité est un outil essentiel de gestion d'Amélioration Continue du Système de Management de la Qualité qu'il est important de rappeler à périodicité régulière à tous les employés de l'Entreprise. L'objectif est de traiter tous les Non-Conformités et de ne laisser aucun produit ou dossier Non Conforme aux exigences spécifiées être livré au client, ou aussi, ne laisser aucune activité ou service Non Conforme aux procédures être conduite [1].

Les Non-Conformités de Qualité jouent un rôle très important dans le fonctionnement quotidien des Entreprises. Si elles ne sont pas gérées correctement, elles pourraient constituer une source importante de perte d'Efficacité et de Productivité, et ralentir l'Amélioration Continue des Entreprises.
Tout Système de Management de la Qualité nécessite la mise en place d'une Démarche de Management des Non-Conformités. Ces Non-Conformités, qu'elles soient d'origine réglementaire, technique ou organisationnelle, peuvent constituer des sources d'incidents ou d'accidents très coûteux pour l'Entreprise.

Une Non-Conformité montre une défaillance dans un processus, un produit ou un service, et traduit un résultat non conforme aux exigences initiales. La Qualité des Produits et Services pourrait ainsi être impactée, de même que la Santé et la Sécurité des employés de l'Entreprise. Alors, sachons repérer ou identifier les Non-Conformités et les gérer rapidement. La gestion des Non-Conformités incombe inévitablement aux Responsables, Dirigeants ou Managers d'Entreprises Qualités.

Cependant, ils doivent chercher toujours la meilleure méthode pour rationaliser leur processus de traitement. Il faut noter que dans le contexte actuel de mondialisation et de concurrence, où la satisfaction du client est très importante et surtout vitale, la mise en place d'un système de gestion des Non-conformités doit être une priorité des Entreprises pour assurer leur amélioration continue. La Non-Conformité est donc un outil essentiel de gestion et d'amélioration continue du Système de Management de la Qualité qu'il est important de rappeler régulièrement à tous les employés, afin de ne laisser aucune activité ou service se dérouler sans respecter les exigences définies par l'Entreprise [1].

Dans tout Système de Management et dans nos Entreprises, nous rencontrons quelques fois des écarts dans nos activités, c'est-à-dire des Non-Conformités. Ces écarts peuvent être dus à plusieurs facteurs et leur impact peut être plus ou moins important. La gestion des Non-Conformités demeure ainsi une obligation au sens de la norme ISO 9001, version 2015. Toutefois, toutes les Entreprises qui sont inscrites dans une dynamique de Démarche Qualité se doivent de mettre en place des dispositions pour collecter, analyser, évaluer et traiter leurs Non-Conformités.
Cet article explique la Non-Conformité, ses enjeux, ses différents niveaux et la méthode pour la traiter rapidement et efficacement.

Contrairement à certaines idées reçues, la détection et le traitement de plusieurs cas de Non-Conformités est le signe d'une Entreprise qui fonctionne bien [1]. La détection de ces dysfonctionnements montre une bonne organisation et une certaine culture Qualité ; elle démontre également que les employés ont été sensibilisés aux Non-Conformités. Rien n'est plus agaçant pour un auditeur qu'un responsable d'Entreprise ou un Manager Qualité qui pense être stratège en annonçant avec fierté : ‘'Cette année, nous avons de la chance ! Nous n'avons enregistré aucune Non-Conformité'' ….

Face à une telle déclaration, un auditeur avisé, cherchera à investiguer davantage pour en savoir plus ! en effet, certains n'ayant pas une culture Qualité penseraient que déclarer les Non-Conformités serait signe de non-performance ; c'est pour cela qu'ils tentent de les dissimuler et ne mettent pas un système en place pour les détecter et les corriger. La détection d'une Non-Conformité ne vous sera aucunement reprochée lors d'un audit ; au contraire, la non-détection des Non-Conformités ou l'absence d'action entrainant une correction efficace pourrait vous être reprochée et signalée comme une Non-Conformité !

La question que tout Manager devrait se poser est : tous les employés accordent-ils la même importance à la Culture Qualité dans mon Entreprise ? Pour garantir une Culture de Prévention efficace et de détection rapide des Non-Conformités, l'implication ne devrait pas se limiter seulement aux Responsables de la Qualité et au Responsable de l'Entreprise. Au-delà de ces responsables, l'implication de toutes les parties prenantes est cruciale.

Quels types de Non-Conformités existe-t-il ? Quelles sont les étapes de Management des Non-Conformités ?

Une Non-Conformité peut-être source de diverses problématiques pour une Entreprise à des degrés de gravité plus ou moins importants. Tous les secteurs et domaines d'activités sont concernés par les Non-Conformités. Il peut s'agir par exemple du non-respect des conditions de transport des médicaments dans l'industrie pharmaceutique ou d'une déviation de température dans la gestion des produits à l'investigation dans les centres de recherche, d'une contamination bactérienne ou de pesticide dans l'industrie agroalimentaire, d'un défaut de maintenance des équipements dans l'industrie pharmaceutique, ou encore d'une erreur d'identification d'un patient dans les établissements de santé... Prenons quelques illustratifs :

 Cas de non-respect des procédures de préparation de produit à l'investigation entrainant un surdosage : les participants ayant reçu un surdosage auront des évènements indésirables liés probablement au surdosage.
 Cas de non-respect de procédure réglementaire liée à l'introduction de Produits Pharmaceutiques non enregistrés au niveau National. Le fournisseur a été interpelé et les produits interdits à la vente car n'ayant pas été enregistrés ni reçu d'attestation dérogatoire d'importation.

 Cas de non-respect de procédure réglementaire liée à l'introduction de produit à l'investigation sans autorisation spéciale d'importation ; en cas d'audit ou d'inspection du site, l'étude et ou le site pourrait être suspendu, et les investigateurs interpellés par l'autorité règlementaire.
Ces exemples nous montrent à souhait la nécessité de respecter les procédures, de repérer au plus tôt les Non-Conformités et de les gérer en interne afin d'éviter une rupture d'activités ou un accident préjudiciable à la pérennité de l'Entreprise ou à sa renommée. La Non-Conformité pourrait nuire à la renommée de l'Entreprise ; renommée qui prend des années à se construire une image et qui, du jour au lendemain, peut être détruite [2]. En effet, la Non-Conformité peut influencer les relations avec tout type de partenaire (clients, fournisseurs, banquiers, investisseurs…), et être à la base des difficultés à retenir les ressources humaines clés, et voire, à long terme, porter atteinte à la réussite de l'Entreprise.

Qu'est-ce que la Non-Conformité ?

La Non-Conformité est un dysfonctionnement ou un écart qui survient au cours d'une activité ou d'un processus. La conformité se traduit donc par le respect de l'ensemble des exigences applicables.
Les Non-Conformités peuvent-être générées par une anomalie au cours de la réalisation d'une activité, par la survenue d'un élément extérieur compromettant la Qualité du service ou par l'inadéquation entre le mode opératoire/procédures et les résultats attendus.
La Non-Conformité peut être définie comme un écart, comme une défaillance, une insatisfaction par rapport aux exigences ou aux procédures.

Elle peut être aussi définie comme l'écart entre la Qualité voulue qui résulte de la compréhension des attentes du client et la Qualité réalisée. Tous ces écarts peuvent déboucher sur une Non-Conformité.
Une Non-Conformité demandera systématiquement une action corrective. Qu'elle soit mineure ou majeure, celle-ci représente un danger pour la santé, la sécurité ou la Qualité d'un service ou des produits [3], donc une menace pour l'Entreprise.

Il existe deux types de Non-Conformité :
 La Non-Conformité mineure : il s'agit d'un dysfonctionnement mineur qui n'entraîne pas de conséquences importantes. Ce genre de Non-Conformités est facilement repérable et peut être résolu rapidement.
Une NC mineure signifie une prise en compte partielle de l'indicateur, ne remettant pas en cause la qualité de la prestation délivrée.
Exemples : absence de mise à jour des procédures, absence de calibrage d'un équipement ou d'une machine, lancement d'un bon de commande sans approbation préalable, etc... [3]

 La Non-Conformité majeure : il s'agit d'un dysfonctionnement majeur qui s'effectue rarement, mais qui affecte de manière importante les activités ou les processus de l'Entreprise. Ce type de Non-Conformités est difficilement repérable et peut avoir un fort impact sur la qualité de service ou du produit. Une Non-Conformité majeure indique la non prise en compte de l'indicateur ou une prise en compte partielle, remettant en cause la Qualité de la prestation délivrée [4].
Exemples : expédition de produits non contrôlés, dispensation de produit expiré, défaut d'étiquetage, allergène sur un produit, utilisation de procédures non signées, des modifications non autorisées de documents etc.

Notons qu'une Non-Conformité, jugée mineure et non traitée à un instant T donné, peut très rapidement évoluée en une Non-Conformité majeure à ‘' l'instant T +1''.
Soulignons donc que la différence entre ces deux types de Non-Conformité réside dans le nombre de mesures correctives à réaliser. Cela permet de remettre votre Entreprise en conformité. Cependant, il faut savoir que peu importe le type de Non-Conformité, il est essentiel de la traiter rapidement.
Pour déterminer si une Non-Conformité est mineure ou majeure, il faut examiner : Sa fréquence, Sa durée, Sa détection et surtout Son impact [5].

La Non-Conformité mineure ne bloque pas en principe l'émission du certificat, mais demande un traitement à l'aide d'un plan d'action clair et détaillé à présenter à l'auditeur.
La Non-Conformité majeure bloque l'émission du certificat Qualité et demande d'être traitée après l'audit avec preuve à l'appui pour être levée [6]. Cependant, les Non-Conformités ne sont pas synonymes d'échec ou d'incompétence car un temps, variant de 1 à 6 mois, selon la gravité est donné aux Entreprises pour traiter les Non-Conformités. Toutefois, une certification peut être :
 Suspendue ou retirée au regard de la gravité et/ou du nombre ou de la récurrence de Non-Conformités détectées, [7]

 Retirée en cas de non mise en œuvre des actions correctives Non-Conformités détectées lors de l'audit initial ou de surveillance.
Et aussi, dans le cas de Non-Conformités majeures non levées sous trois mois ou de Non-Conformités mineures déjà détectées pour lesquelles l'Entreprise n'a pas proposé ou mis en œuvre des actions corrective pertinentes.
Pour gérer les Non-Conformités, une analyse des risques s'avère nécessaire et peut être réalisée par le Service ou le Département de Management de la Qualité pour des procédures de retrait/rappel, ou encore par l'intervention d'un Service de contrôle externe.

La mise en place d'une procédure de gestion des Non-Conformités en Entreprise est alors indispensable et doit être mise à la disposition de tous les employés.
Établir un système de gestion des Non-Conformités permet donc d'éviter toute répétition, et d'identifier les responsabilités de chacun en cas d'anomalie ou de mauvais fonctionnement.

Quand peut-on parler de Non-Conformité ?
On parle de Non-Conformité lorsque l'écart, le dysfonctionnement a des impacts, des conséquences plus ou moins directes sur la réalisation du Produit, sur le déroulement de la prestation/service et plus globalement sur la performance [1]. C'est aussi le cas, lorsque le produit ou la prestation ne correspond pas à ce qui était attendu. Ce type de Non-Conformité a un impact direct sur la qualité du produit ou des services [1].
Dès l'apparition d'une Non-Conformité, il est important de réagir rapidement en deux temps :
 Maîtrise du problème : Cela permet de réduire les risques, et cela peut s'effectuer en informant le client, en mettant en quarantaine un produit ou en révisant immédiatement un processus. [9]
 Action Corrective efficace et immédiate : il s'agit de prévoir les étapes nécessaires et obligatoire pour ramener le produit ou le processus concerné en Conformité. [4]

Quelles étapes à suivre pour la gestion des Non-Conformités ?

La notion de Non-Conformités est abordée dans le chapitre 10.2(“Non-Conformité et Action Corrective”) de la norme ISO9001 : 2015.
Sur la base de cette norme, l'Entreprise ou l'Organisation peut déployer un système de gestion des Non-Conformités, à travers plusieurs étapes qui doivent être décrites dans une procédure claire dédiée.

1- Détection immédiate et enregistrement de la Non-Conformité

L'identification des Non-Conformités est sans aucun doute le cheval de bataille de toute Démarche de Gestion des risques et contribue ainsi à l'Amélioration Continue du SMQ.[5] Idéalement, elle doit être rapide, c'est à dire le plus tôt possible, pour éviter qu'un incident ne vienne impacter l'activité. ‘ [3]. En effet, l'Entreprise doit agir rapidement pour la maîtriser, la corriger et surtout, être à même de prendre en charge les conséquences.
Il s'agit d'inciter et encourager l'ensemble des travailleurs et des équipes à déclarer toute Non-Conformité dès que cela s'avère nécessaire. Il est ainsi impératif de préciser qu'aucun travailleur ne doit être sanctionné et/ou blâmé pour avoir déclaré une Non-Conformité. Cependant, j'ajouterais que l'on peut plutôt sanctionner ou blâmer un travailleur qui ne déclare pas, ou qui dissimile des Non-Conformités. C'est le Service de Management de la Qualité qui est généralement chargé d'enregistrer l'ensemble des Non-Conformités dans l'Entreprise. Pour le cas de Non-Conformités majeures notamment, le Responsable Qualité doit être immédiatement informé !

2- Mise en place d'actions correctives immédiates

Lorsqu'une Non-Conformité est détectée, il est urgent et indispensable d'agir efficacement pour supprimer ou atténuer le risque à la source. L'arrêt ou la suspension de la chaîne de production et le blocage des produits est généralement de mise pour éviter l'aggravation de la situation.

3- Analyse des causes possibles

Après avoir déclaré, enregistré la Non-Conformité et mis en place les Actions Correctives immédiates, le Service ou Département Qualité va effectuer une Analyse des Causes possibles. Un groupe de travail doit être mis en place, avec les acteurs concernés par la Non-Conformité, afin d'évaluer les différentes causes techniques, humaines ou organisationnelles.
Pour l'analyse des causes, il pourrait être intéressant d'utiliser des outils Qualité comme le diagramme des 5M, le QQOQCCP ou l'Arbre des Causes. [3]

4- Évaluer la nécessité de mener une action

L'évaluation permet de déterminer si la ou les causes de la Non-Conformité peuvent être réduites et éliminées de sorte qu'elles n'apparaissent ou ne se reproduisent plus ailleurs, et cela en :
 Effectuant la revue et en analysant la Non-Conformité ;
 Recherchant et en analysant les causes de la Non-Conformité ;
 Recherchant l'existence de Non-Conformités similaires qui pourraient éventuellement se produire.[9]

5- Mise en place d'actions correctives

Une fois les causes identifiées, il s'agit de mettre en place des actions afin que cette Non-Conformité ne se reproduise plus.[5] C'est-à-dire, déployer toutes les actions requises pour corriger les Non-Conformités. L'ensemble de ces actions sont affectées à un ou plusieurs pilote(s), qui vont s'assurer du traitement et de la clôture de la Non-Conformité. Il est primordial de veiller à ce que chaque Pilote propose des actions correctives, efficaces et surtout, dispose des moyens et des ressources nécessaires pour mettre en œuvre les actions correctives [3]. Une fiche de suivi de la Non-Conformité peut alors être rédigée et enregistrée. Cette dernière va reprendre l'ensemble des éléments cités dans les étapes précédentes.

6- Suivi des Actions et Amélioration Continue

La méthode du PDCA (Plan, Do, Check, Act) permet d'assurer l'Amélioration Continue du SMQ et le suivi des Actions Correctives. L'audit Interne et la mise en place d'indicateurs de performance et de risques permettent de suivre et de mesurer la performance du système [3]. Le suivi des Non-Conformités au quotidien peut être source de stress lorsque l'on n'a pas l'habitude et que l'on ne possède pas les bons outils. [5]. Analyse, suivi d'actions, reporting…

Chaque étape est fastidieuse car, prend beaucoup du temps et nécessite une assiduité qui peut être prise en charge par un outil digital. En effet, les fiches de Non-Conformité peuvent être renseignées directement sur le terrain à partir du téléphone ou tablette, alertant en temps réel le Service ou Département Qualité. Des photos et vidéos peuvent être associées en tant qu'éléments de preuve aux formulaires numérisés.[3] Toutes les actions lancées à partir des fiches de Non-Conformité peuvent être centralisées dans le Plan d'action Global de l'Entreprise. En même temps, il est possible d'assigner automatiquement à chaque Pilote, les Actions Correctives qui lui sont attribuées [5].

7- Évaluer les Actions correctives et Amélioration Continue

Il s'agit :
 D'examiner l'efficacité de toute Action Corrective mise en œuvre.
 De tirer profit sur les acquis pour assurer la prévention ou traitement rapide des Non-Conformités similaires [2].

8- Mettre à̀ jour si nécessaire

Actualiser les risques et opportunités qui ont été déterminés durant la planification.

9- Modification du Système de Management de la Qualité, si nécessaire

Les Actions Correctives doivent être adaptées et conformes aux conséquences des Non-conformités rencontrées [1]. En effet, le Système de Management de la Qualité (SMQ) doit évoluer en fonction des Non-conformités constatées. Les documents du SMQ sont revus, modifiés le cas échéant, en tenant compte des Non-conformités identifiées et corrigées. Ainsi, la documentation est rendue accessible et les procédures sont toujours mis à jour, pour augmenter les chances de prévenir les risques de Non-Conformité.

Les Non-Conformités peuvent avoir d'importantes conséquences à la fois pour l'Entreprise et le consommateur ou le client. Il est ainsi indispensable de se préserver face à d'éventuels incidents/accidents pouvant exposer la santé et la sécurité des employés, la Qualité des services et des produits ainsi que l'image de marque de l'Entreprise.

Il s'agit de sensibiliser et former les employés à l'identification, à la déclaration et à l'enregistrement des Non-Conformités, tout en veillant à instaurer en interne une véritable Culture Qualité et une Culture d'Entreprise basée sur les principes liés à la Qualité et à la Gestion des Risques.
Nous devons savoir que les Non-Conformités ont un impact négatif sur la notoriété, la Qualité de Vie des Employés, les Coûts ainsi que la Performance des Entreprises. De ce fait, les Entreprises doivent instaurer des contrôles spécifiques durant les différentes activités et services. Cela est dans le but de s'assurer que toutes les démarches mises en place dans nos Entreprises sont conformes aux normes de Qualité, de Santé de Sécurité, d'Hygiène et de préservation de l'environnement.

En résumé, il est évident que les Non-Conformités ne doivent pas tout simplement être considérées comme ayant un impact négatif sur la renommée de l'Entreprise ou des obstacles frustrants à surmonter, mais plutôt comme des opportunités d'Amélioration Continue significatives et d'innovation pour les Entreprises.
Références

1. Comment traiter les non-conformités + Modèle de fiche NC, https://blog-gestion-de-projet.com/non-conformites/.
2. Assurer la conformité de votre entreprise - Partie I - CFO Centre, https://www.cfocentre.com/fr-ca/assurer-la-conformite-de-votre-entreprise-partie-i/.
3. Comment traiter efficacement les non-conformités, https://www.strategik.net/blog-iso-9001/comment-traiter-efficacement-les-non-conformites-et-capitaliser-sur-lexperience-acquise/.

4. Précision sur les non-conformités (NC) https://netpresta.fr/qualite/precision-sur-les-non-conformites-nc
5. Non-conformités : 5 étapes à suivre pour optimiser leur gestion, https://www.blog-qhse.com/non-conformit%C3%A9s-5-etapes-suivre-pour-optimiser-leur-gestion.
6. Quelle est la différence entre non-conformité mineure et non-conformité ..., https://certif-icpf.org/faq/difference-non-conformite-mineure-et-majeure.

7. Réforme de la formation : Quel est le cadre juridique de la ..., https://www.digiformag.com/actualite-formation/quel-est-le-cadre-juridique-de-la-certification-unique-des-prestataires-de-formation/.
8. Non-conformité : qu'est-ce que c'est ? Comment la gérer - Picomto, https://www.picomto.com/non-conformite-quest-ce-que-cest-comment-gerer-les-non-conformites/.
9. 8.7 - Action corrective - demarcheiso17025.com, http://www.demarcheiso17025.com/action_corrective.html.

Dr Bougouma Edith Christiane
Pharm., PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifiée en Management de Qualité -Santé-Hygiène
Sécurité-Environnement et Management des Risques)
BECqualityculture@gmail.com

Categories: Afrique

Burkina/Tapoa : La ville de Diapaga ravitaillée

Wed, 17/07/2024 - 13:30

La ville de Diapaga dans la province de la Tapoa a été ravitaillée dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 juillet 2024, nous apprend l'agence d'information du Burkina.

Un important convoi escorté par les Forces de défense et de sécurité (FDS), est venu soulager les populations qui manquaient de tout.

Grâce à ce ravitaillement, les boutiques de la ville seront bien fournies, l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), la téléphonie mobile et la connexion internet dont le fonctionnement est tributaire de la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL) reprendront vie.

Outre Diapaga, ce convoi a également ravitaillé Tanwalbougou, Ougarou, Matiacoali et Kantchari.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de NOUGTARA Pousnoaga François : Remerciements et faire-part

Wed, 17/07/2024 - 12:48

Le Gann-Naaba de Tanghin, grand Samba

La grande famille NOUGTARA à grand Samba, Ouagadougou, France, Canada, Côte d'ivoire

Dr NOUGTARA Adrien famille, frères, sœurs et grand père

Les enfants : Stéphane et Monique,

Les familles NOUGTARA alliées : ZOROME, KAMBOULE, MILLOGO, ZOUNDI, KONKOBO, DJIGUINDE, KOLOGO, SANOU, ZOMBRE et SOMARE sont profondément touchées par les marques de soutien adressées à la suite du décès survenue le mardi 9 juillet 2024 de NOUGTARA Pousnoaga François ont apporté un grand réconfort à toute la famille. Nous souhaitons exprimer, à chacun de vous, notre plus profonde gratitude.

La Famille NOUGTARA ET ALLIEES vous remercient très sincèrement de vos soutiens multiformes lors de cette douloureuse épreuve.

QUE LE TOUT PUISSANT VOUS LE RENDE AU CENTUPLE

NB : la première messe aura lieu le jeudi 18 juillet 2024 à 5h45 à L'EGLISE NOTRE DAME DES APÔTRES.

Categories: Afrique

Décès de Laurent Blaise KABORE : Remerciements

Wed, 17/07/2024 - 12:30

Le Naaba Kiiba, Chef de canton de Bazoulé ;

Le Senguedin -Nabiga ;

Le Songkglogo-Naaba de Beguegnan ;

La grande famille KABORE, à Beguegnan et Ouagadougou ;

Les familles alliées KABORE à Kokologho, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Côte-d'Ivoire, France et HEMA, à Niangoloko ;

La veuve KABORE/HEMA Awa Danielle, ses enfants Kévin et Yann ;

Maman KABORE Rihanata Marguerite au quartier OUIDI à Ouagadougou ;

Les frères et sœurs : Justin, Augustine, Pauline, Clémentine et Bernadette ;

Les cousins, cousines, neveux et nièces ;

Très touchés par votre présence massive et compatissante, votre soutien moral, spirituel, financier et matériel, vos nombreuses marques de proximité, d'affection, de solidarité et d'amitié, lors des obsèques de leur époux, père, frère, oncle, cousin, gendre, beau-frère,

Laurent Blaise KABORE, précédemment Inspecteur divisionnaire des Douanes, Ancien Vice-Président de la Fédération Burkinabè de Football,

Ancien Président de l'Union Sportive de Ouagadougou(USO), Ancien Trésorier de l'USO,

Ancien Chargé de Mission à la Direction Générale des Douanes, rappelé à Dieu à Ouagadougou le vendredi 14 juin 2024.

Ils remercient du fond du cœur les autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières, les représentants d'institutions, d'associations et de structures confessionnelles et professionnelles notamment :

• La délégation du Ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective ;
• Monsieur le Directeur Général de la Douane et sa délégation ;
• Messieurs les anciens Directeurs Généraux des Douanes ;
• Monsieur le Directeur Général du CBC et sa délégation ;

• Monsieur Simon COMPAORE, Maire Honoraire de la ville de Ouagadougou ;

• La délégation du Comité International de la Croix-Rouge ;

• Monsieur le Président de la Fédération Burkinabè de Football et sa délégation ;

• Monsieur le Président de l'Union Sportive de Ouagadougou (USO) et sa délégation ;

• La délégation des Présidents de clubs de football du Burkina Faso ;

• La délégation des internationaux et anciens internationaux de football ;
• La délégation des journalistes sportifs du Burkina ;
• Le 1er vice-président chargé de l'intérim du Mouvement du Peuple pour le
Progrès et sa délégation ;

• La délégation des commissionnaires agrée en Douane ;

• Les différentes délégations de promotionnaires ;

• Le personnel de la Clinique Médicale Centre d'Or ;
• La délégation des amis du Burkina et des pays amis ;
• La paroisse notre Dame des Apôtres de la Patte d'oie et la Communauté
Chrétienne de Base (CCB) notre Dame de Toute Grace de Ouaga 2000 ;

les nombreux amis, collègues et connaissances que nous ne saurions citer de peur d'en oublier, les voisins du quartier et les nombreux anonymes.

Ils implorent Dieu Tout Puissant et Miséricordieux, de vous bénir tous et toutes et de vous récompenser abondamment.

Calendrier des messes commémoratives pour nos parents décédés

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Appel à candidatures pour le recrutement d'auditeurs aux Certificats professionnels en Commande publique en partenariat avec l'ARCOP

Wed, 17/07/2024 - 12:00

Appel à candidatures pour le recrutement d'auditeurs aux Certificats professionnels en Commande publique en partenariat avec l'Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP)

Le Président de l'Université Thomas SANKARA (UTS) informe le public de l'ouverture de la deuxième session de recrutement d'auditeurs pour les Certificats Professionnels en Commande Publique délivrés par l'Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue (IUFIC) en partenariat avec l'Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), au titre de l'année académique 2023-2024.

Trois niveaux de certification sont proposés :
Certificat en gestion des marchés publics (CGMP)-niveau 1
Certificat en Contrôle des marchés publics (CCMP)- niveau 2
Certificat en régulation des marchés publics (CReMP)- niveau 3

Ces certificats ont pour objectif d'outiller les participants à une meilleure maîtrise du cycle de gestion des marchés publics afin de réduire les coûts et les délais de passation des Marchés financés sur fonds propres ou sur emprunts auprès des Bailleurs de fonds internationaux.

Les candidats doivent remplir les conditions suivantes :

Être titulaire d'un baccalauréat ;
Justifier d'une expérience professionnelle de 5 ans dont deux ans dans les marchés publics pour les candidats ayant uniquement le BAC ;
Justifier d'une expérience professionnelle de 2 ans dans les marchés publics pour les candidats ayant au moins la Licence ;
L'inscription au Certificat CCMP est conditionnée par l'obtention du Certificat CGMP ;
L'inscription au certificat CReMP est conditionnée par l'obtention du Certificat CCMP.

I- Composition des dossiers d'inscription

Les candidats doivent déposer au Secrétariat de l'IUFIC un dossier de candidature, comprenant :
1) Niveau 1 : Certificat en Gestion des Marchés Publics (CGMP)
• Une demande de candidature manuscrite et timbrée à 200 FCFA adressée à Monsieur le Président de l'UTS ;

• Une lettre de motivation exprimant clairement les objectifs ;
• Un Curriculum Vitae daté et signé du candidat ;
• Une copie certifiée conforme des diplôme(s) y compris le diplôme du baccalauréat ;
• Une copie légalisée d'un document officiel d'identité (Passeport, CNIB,) ;
• Un extrait d'acte de naissance.

2) Niveau 2 : Certificat en Contrôle des Marchés Publics (CCMP)

• Une demande de candidature manuscrite et timbrée à 200 FCFA adressée à Monsieur le Président de l'UTS ;
• Une copie de l'attestation provisoire du Niveau 1 « Certificat en Gestion des marchés publics ».

3) Niveau 3 : Certificat en Régulation des Marchés Publics (CReMP)

• Une demande de candidature manuscrite et timbrée à 200 FCFA adressée à Monsieur le Président de l'UTS ;
• Une copie de l'attestation provisoire du Niveau 2 « Certificat en Contrôle des marchés publics ».

 Durée des cours : 3 mois

 Frais de gestion des dossiers : 15 000 F CFA (non remboursable),

 Coût de la formation (payable avant le début de la formation) s'élève à :

 400 000 F CFA (candidatures personnelles)
 500 000 f CFA (candidatures institutionnelles).

Les candidatures institutionnelles doivent être accompagnées d'une lettre de demande d'inscription signée par le responsable de la structure et adressée au Président de l'Université Thomas SANKARA.

II-Procédure d'inscription

 Lieu de dépôt des dossiers : Les dossiers sont recevables les jours ouvrables au secrétariat de l'IUFIC aux horaires suivants :
 08 heures à 15 heures 30 (du 26 juin au 31 juillet 2024) ;
 08 h30 heures à 14 heures (du 1er au 09 août 2024).

L'IUFIC est situé à Ouagadougou dans le quartier Patte d'Oie, Secteur 52, non loin du monument des droits humains sur l'Avenue Père Joseph WRESINKI, à 20 mètres de l'Eglise Catholique (bâtiment R+4).

 Calendrier de recrutement :
• Période de dépôt des dossiers : 27 juin au 9 août 2024.
• Résultats de la présélection des dossiers : 23 août 2024 (Affichage à l'IUFIC).
• Début des cours : 02 septembre 2024.

Les formations sont dispensées en présentiel et en cours du soir du lundi au vendredi à partir de 17 heures. Les candidats souhaitant bénéficier des cours en journée sont invités à indiquer leur requête dans leur demande.

NB : Pour de plus amples informations, bien vouloir appeler aux 25 37 66 87//70 79 13 77//76 58 06 07, de 8 heures à 12 heures 30 et de 13 heures à 16 heures (du lundi au vendredi).

Le Président

Pr Pam ZAHONOGO
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Officier de l'Ordre de Mérite Congolais

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IN MEMORIA El Hadj OUATTARA Kinta Soumaïla

Wed, 17/07/2024 - 09:30

" C'est D'ALLAH que nous venons, c'est à Lui que nous retournons "
18 Juillet 2004 – 18 Juillet 2024
Voilà déjà vingt ans, qu'il a plu à Allah de rappeler à lui son serviteur, notre bien aimé

El Hadj OUATTARA Kinta Soumaïla
Officier de l'Ordre du Mérite National.

En ce douloureux anniversaire et en sa douce mémoire, les grandes familles OUATTARA, BARRO, TRAORÉ ET COULIBALY À TOUSSIANA, TAGA, SEREKENI, MOUAMI ET BOBO,
Les familles alliées et amies COULIBALY,
OUÉDRAOGO, TRAORÉ, SARR, DIALLO, DIABY, ZONGO, SANOU ET SANOGO ;
Les Enfants, Petits Enfants, Arrière Petits Enfants,
Neveux, Nièces et Petits Neveux ;

le recommandent à vos prières et vous prient d'assister ou de vous unir d'intention aux cérémonies commémoratives en sa mémoire selon le programme suivant :

• Samedi 27 juillet 2024, veillée de prière à partir de 20H00 à son domicile au quartier Donona (Bobo Dioulasso) en face de la mosquée de Marahaba SANOGO.
• Dimanche 28 juillet 2024, DOUA à partir de 08 h 00 à son domicile au quartier Donona (Bobo Dioulasso) en face de la mosquée de Marahaba SANOGO.

Union de Prières

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Décès de KYELEM Marie Georgette : Remerciements

Wed, 17/07/2024 - 08:30

⁃ La famille KYELEM à Tambéla, Ronsin (Koupéla) et Ouagadougou ;
⁃ La famille KABORE à Pouytenga (Natenga), Ouagadougou et Bobo-
Dioulasso ;

⁃ Le Tambél'Naaba ;
⁃ Le Responsable coutumier de Ronsin (Koupéla) ;
⁃ La famille de feu KOUDOUGOU Marcel à Naftenga (Koupéla) ;
⁃ La famille de feu KYELEM Edouard à Kamsaoghin, ouagadougou
⁃ La famille de feu BAGBILA Julien à Lelgum (Koupéla)
⁃ La famille de feu KYELEM Albert à Gounghin, Ouagadougou
⁃ La famille de feu KYELEM Cyprien à Ouagadougou ;
⁃ La famille de KYELEM Ignace à Ouagadougou ;
⁃ La famille de KYELEM Paul Goudma et de KYELEM Jean Marie à Ouagadougou ;
⁃ Les enfants de feu KYELEM Joachim : KYELEM Céline Marie et KYELEM Claude Marcel à Kamsaoghin, Ouagadougou

⁃ Les familles alliées BELEMSAGHA, MALGOUBRI, YAMEOGO, SAGNON, NACOULMA, OUBDA, KOROGHO et POUYA, profondément touchées par les nombreuses marques de sympathie témoignées à leur endroit lors du decés le 25 Juin 2024 de suite de courte maladie et de l'inhumation le 27 Juin 2024 de leur fille, sœur, tante et belle-sœur : KYELEM Marie Georgette, remercient de tout cœur tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté des soutiens multiples et multiformes.
Elles se gardent de citer des noms de crainte d'en oublier et vous invitent à toujours rester en union de prières pour le repos éternel de son âme.
Puisse Dieu tout puissant rendre à chacun au centuple ses bienfaits

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Burkina/Cohésion sociale : Les forces de sécurité intérieure et les autorités administratives renforcent leurs capacités sur les valeurs socioculturelles de la région du Nord

Wed, 17/07/2024 - 00:34

Ouahigouya abrite du 16 au 18 juillet 2024, une session de formation des forces de sécurité intérieure et des autorités administratives régionales et locales, sur les us et coutumes de la région du Nord. Organisée par le PNUD dans le cadre du projet Réforme du secteur de la sécurité, cette formation vise à améliorer la connaissance des forces de sécurité, sur les us et coutumes des communautés vivant dans la région du Nord, afin de faciliter la collaboration civilo-militaire.

Le présent atelier de renforcement de capacités réunit les forces de sécurité intérieure, les autorités administratives régionales et locales, les coutumiers et religieux, les organisations féminines, des représentants des personnes déplacées internes, tous issus de la région du Nord. Au cours de l'atelier, les participants vont en apprendre davantage sur les us et coutumes des communautés Mossi, Peule, Fulsé, Samo, Nyonnionssé et Dogon. Il leur sera également présenté l'état des lieux de la collaboration entre civils et militaires et les enjeux liés à la cohésion sociale. Les mécanismes locaux de prévention et de gestion des conflits leur seront également exposés. Un plan d'action devrait être élaboré à la fin des travaux, pour une meilleure prise en compte des us et coutumes des communautés dans les opérations de sécurisation.

Selon le point focal du PNUD dans la région du Nord, Marie Joséphine Thama, la méconnaissance des us et coutumes des communautés par les forces de défense et de sécurité, engendre bien souvent des conflits et empêchent les dernières citées d'accomplir pleinement leur mission de protection des populations. Le PNUD engagé aux côtés du gouvernement burkinabè depuis l'avènement de la crise sécuritaire et humanitaire, espère à l'issue de cette formation, voir s'améliorer les relations entre civils et militaires, pour une franche collaboration en vue d'un retour de la paix et de la cohésion sociale.

Marie Joséphine Thama, point focal du PNUD dans la région du Nord

Kuilga Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord, représentant le gouverneur, fait remarquer que la construction de la paix et la réconciliation nécessitent une concertation et une bonne collaboration entre les populations et les forces de défense et de sécurité. Et lorsque cette collaboration est « entachée d'allégations, d'exactions ou de stigmatisations à l'endroit de certaines communautés », la collaboration est mise à rude épreuve. C'est pourquoi il a salué la tenue de la présente session de formation, qui va sans nul doute améliorer la bonne entente et la bonne collaboration entre forces de sécurité et populations.

Kuilga Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord

« Cette bonne collaboration va sans doute faciliter la participation de l'ensemble des acteurs de la région dans la promotion du dialogue, de la paix partant du développement. Pour éviter d'éventuelles dérives, il est impératif de multiplier les actions susceptibles de restaurer la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité (FDS) pour une meilleure synergie d'actions dans le cadre de la lutte antiterroriste », a-t-il ajouté.
Un plan d'action visant une meilleure prise en compte des us et coutumes des communautés dans les opérations de sécurisation, sera élaboré par les participants au cours des travaux.

photo de famille

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Ouagadougou : Des acteurs des systèmes alimentaires sensibilisés sur l'importance d'une alimentation saine et durable

Wed, 17/07/2024 - 00:30

Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a procédé au lancement des « dialogues alimentaires » et du « dialogue multi-acteurs » de la ville de Ouagadougou, ce mardi 16 juillet 2024 à l'hôtel de ville. Ces dialogues, qui se dérouleront du 16 au 19 juillet 2024, visent à renforcer la gouvernance inclusive des systèmes alimentaires urbains, tant formels qu'informels de la ville de Ouagadougou.

La ville de Ouagadougou, en pleine expansion avec une population atteignant 3 204 000 habitants en 2023, connaît un taux de croissance de 4,84% par an, selon les chiffres des nations unies de 2023. Cette croissance rapide pose des défis majeurs en termes de gestion alimentaire urbaine, d'occupation des espaces verts et de stabilité des prix alimentaires face aux crises mondiales.

Pour répondre donc à ce défi de sécurité alimentaire, l'ONG RIKOLTO et Inades-Formation ont mis en place le projet AfriFOODlinks depuis décembre 2022.
Financé par l'Union européenne, ce projet de recherches et d'innovation cherche à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans 15 villes africaines et 5 villes européennes. Il promeut une approche circulaire des systèmes alimentaires urbains, encourage une gouvernance inclusive et multi-acteurs et stimule la création d'entreprises agroalimentaires innovantes dirigées par des femmes et des jeunes.
Pour parvenir à cette sécurité alimentaire, AfriFOODlinks organise des dialogues alimentaires et multi-acteurs des systèmes alimentaires de la ville de Ouagadougou. Durant 96 heures, des panels, des discussions multi-acteurs et une célébration des mets locaux seront organisés.

« Cet atelier est crucial pour nous orienter vers des systèmes d'approvisionnement alimentaire sain afin de garantir à nos populations un accès à des produits de qualité », Maurice Konaté, président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou

A entendre le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, cet atelier revêt une importance cruciale pour la ville de Ouagadougou, en ce sens qu'il permettra aux experts de réfléchir et de proposer des orientations sur les systèmes à adopter afin que la population puisse accéder à des systèmes d'approvisionnements alimentaires sains, ce qui est essentiel pour le bon déroulement des activités.
« Nous venons de lancer officiellement les travaux de l'atelier qui porte sur la gouvernance des systèmes alimentaires sur la ville de Ouagadougou. Une population en bonne santé dépend en partie du système alimentaire dont elle s'approvisionne. (…) Les cultures urbaines que nous allons enclencher aujourd'hui doivent vraiment être bien surveillées pour que nos populations puissent avoir des produits qui répondent aux normes. A l'issue des travaux, les collectivités de Ouagadougou doivent s'engager à suivre les consignes qui nous seront données pour que nous puissions donner une alimentation saine à nos populations », a déclaré le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.

« Les deux premiers jours seront consacrés à ces panels, tandis que les deux derniers jours seront dédiés à l'élaboration d'une stratégie pour une alimentation saine », Isidore Della, directeur de Inades-Formation

« Durant ces quatre jours d'atelier, nous allons en premier lieu avoir des panels qui seront focalisés sur un certain nombres de thématiques. Nous allons d'abord échanger ensemble sur la gouvernance alimentaire sur la ville de Ouagadougou ; échanger sur l'alimentation saine sur la ville de Ouagadougou tout en touchant tout ce qui est aspect qualité et pour la santé humaine. Nous allons ensuite parler des questions de la gestion des infrastructures marchandes, infrastructures liées au système alimentaire. Enfin, nous allons inviter aussi des acteurs qui sont dans l'agroalimentaire et qui sont dans l'alimentation de la ville de Ouagadougou pour que nous puissions échanger sur leurs expériences en termes de succès mais également de difficultés et voir comment nous pourrions trouver ensemble des solutions », a détaillé le directeur de Inades-Formation, Isidore Della.

La représentante pays de l'ONG RIKOLTO, Bernadette Ouattara, a souligné l'importance de ce projet coordonné par RIKOLTO et qui concerne, pour le Burkina Faso, la ville de Ouagadougou.
« Nous allons accompagner à la facilitation du processus multi-acteur, la concertation des acteurs pour amener chaque acteur à exprimer son avis sur ce qu'il faudrait faire pour trouver des solutions aux problématiques qui auront été mises en exergues », a-t-elle déclaré.

« Nous allons faciliter le processus multi-acteurs pour permettre à chacun d'exprimer ses idées et trouver des solutions aux problématiques soulevées », Bernadette Ouattara, représentante pays de RIKOLTO

Les résultats attendus au sortir de ces échanges incluent la sensibilisation des acteurs à l'importance d'un système alimentaire sain et durable, la promotion des produits locaux et la consommation responsable, et l'engagement accru des acteurs pour une gouvernance inclusive et durable des systèmes alimentaires urbains.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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Burkina / Journée des doctorants de l'INSS : La 4e édition placée sous le thème « Recherches doctorales en période de crise »

Wed, 17/07/2024 - 00:25

L'Institut des sciences des sociétés (INSS) du Burkina Faso a organisé ce mardi 16 juillet 2024, à Ouagadougou, la 4e édition de la Journée des doctorants, un événement annuel destiné à promouvoir la recherche et à encourager les échanges académiques entre les jeunes chercheurs. Co-parrainée par Dr Marie Thérèse Arcens/Somé et Dr Cyriaque Paré, cette édition est placée sous le thème « Recherches doctorales en période de crise ».

La 4e Journée des doctorants a été ponctuée par trois principaux panels, animés exclusivement par les présentations des travaux de thèse des doctorants. Le premier panel est intitulé « Philosophie, lettre et sociologie ». Regroupant le plus grand nombre de communications de la Journée, le deuxième panel, intitulé « Sciences juridiques et politiques », a été subdivisé en deux parties. Le troisième et dernier panel, quant à lui, est intitulé « Éducation et géographie ».

Dix-sept travaux de thèse à présenter

Alors que dix-sept communications au total ont été présentées par les doctorants, la communication inaugurale, elle, a été livrée par le Dr Alain Joseph Sissao.
La directrice de l'INSS, Dr Aoua Carole Bambara/Congo a affirmé lors de son discours, que les doctorants sont les coeurs battants de la recherche. « Ils apportent de nouvelles perspectives, des idées innovantes, et une belle énergie qui sont essentielles à l'avancement de la recherche », a-t-elle ajouté.

« Nous avons choisi le présent thème au regard de la situation nationale qui exige des chercheurs en sciences humaines et sociales, d'y apporter des solutions », Dr Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS

Rappelant que le parcours doctoral est parsemé de défis, de rigueur intellectuelle, de résilience personnelle, d'un engagement sans faille, de longues heures d'études, des moments de doute et d'obstacles imprévus, Dr Aoua Carole Bambara a souligné que le travail du doctorant ne se limitait pas qu'à la production de thèses. Ce travail contribue justement, selon elle, à l'évolution des connaissances et au développement de nouvelles perspectives face aux défis multiformes.

L'humilité en toute circonstance scientifique

Pour la présidente du conseil scientifique, Dr Edwige Traoré, les doctorants doivent faire preuve d'humilité en toute circonstance scientifique. Cela constitue, renchérit-elle, la voie royale pour accéder à la connaissance. « Je présente mes remerciements également à nos collègues des universités Joseph Ki-Zerbo, Thomas Sankara de Ouagadougou, Norbert Zongo de Koudougou et Nazi Boni de Bobo-Dioulasso qui ont accepté d'être à nos côtés pour écouter nos chers doctorants et apporter leurs contributions à l'avancée de leurs travaux de thèse », a-t-elle mentionné.

« Nous vous demandons d'être à l'écoute des remarques et suggestions à l'endroit de vos communications », Dr Edwige Traoré, présidente du conseil scientifique

Cette journée, tenue dans les locaux de l'INSS, est un moment unique et précieux dans la vie académique des doctorants. Et c'est avec honneur qu'ont accueilli Dr Marie Thérèse Arcens/Somé et Dr Cyriaque Paré, le choix de leurs personnes pour le parrainage de cet évènement scientifique. « Il va sans dire que la préparation d'un doctorat n'est pas donnée à n'importe qui. La rigueur qui en est exigée, l'organisation de sa vie autant professionnelle, familiale, sociale, que de chercheur, la recherche à mener avec méthode, la posture à prendre en matière d'éthique et de déontologie sont les maîtres-mots sur lesquels le parrain et la marraine ne peuvent qu'être vigilants, voire intransigeants », a porté à la connaissance de ses filleuls, Dr Marie Thérèse Arcens.

« Nous souhaitons à tous de sortir grandis professionnellement de cet exercice ô combien périlleux », Dr Marie Thérèse Arcens/Somé, marraine de la 4e Journée des doctorants

La nécessité de soutenir les doctorants

Le Dr Cyriaque Paré, co-parrain des doctorants de l'INSS, a souligné l'importance de l'accompagnement des jeunes chercheurs dans les moments cruciaux de leur parcours académique. Il a mis en lumière les défis auxquels les doctorants sont confrontés, en particulier ceux qui obtiennent un emploi avant d'avoir terminé leur thèse. « Certains doctorants après avoir trouvé un travail, sont tentés d'abandonner leurs recherches en raison des exigences professionnelles et personnelles qui viennent s'ajouter à la préparation de leurs thèses » a-t-il confié. Cette situation, bien que compréhensible, menace la réussite académique de nombreux doctorants, compromettant ainsi leurs aspirations et la contribution potentielle de leurs recherches à la société.

« Nous attendons de nos filleuls qu'ils réussissent l'exercice doctoral et soutiennent avec toute la rigueur scientifique », Dr Cyriaque Paré, co-parrain de la 4e Journée des doctorants

Dr. Paré a également révélé que l'accompagnement des doctorants ne se limite pas à un soutien moral et académique. Parfois, il est nécessaire de leur offrir une aide matérielle et financière pour qu'ils puissent mener à bien leurs travaux de recherche. « Il nous faut parfois fournir un soutien matériel et financier à nos filleuls, afin de leur permettre de surmonter les obstacles qui se dressent sur leur chemin » a-t-il expliqué.
Cette assistance est essentielle pour aider les doctorants à rester concentrés sur leurs objectifs académiques et à atteindre l'excellence malgré les défis qu'ils rencontrent. Par cette approche, Dr. Paré et ses collègues démontrent un engagement profond envers le succès de leurs protégés, renforçant ainsi la communauté académique de l'INSS.

Les participants à la 4e Journée des doctorants de l'INSS

La 4e Journée des doctorants de l'INSS offre une plateforme précieuse pour la diffusion et le débat des recherches en sciences sociales. Elle permet non seulement de mettre en lumière les travaux des jeunes chercheurs mais également de renforcer les réseaux académiques et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour la recherche au Burkina Faso.

Cette journée annuelle s'inscrit désormais comme un rendez-vous incontournable pour les doctorants et l'ensemble de la communauté scientifique burkinabè, contribuant ainsi, à l'émergence d'une recherche solide et pertinente pour les défis du développement national.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Développement : L'Alliance Sahel place la jeunesse au cœur de ses actions pour les années à venir

Wed, 17/07/2024 - 00:20

Ce mardi 16 juillet 2024, s'est tenue à Berlin, en Allemagne, la 5e Assemblée générale de l'Alliance Sahel. Cette alliance qui fédère l'action de 27 partenaires bilatéraux et multilatéraux du développement, se veut aujourd'hui, le principal cadre de coordination renforcée des initiatives de coopération au développement dans le Sahel. Plus de 150 représentants de 30 pays et organisations internationales y ont pris part. Cette 5e Assemblée générale était présidée par la ministre fédérale allemande de la coopération économique et du développement, Svenja Schulze.

Le Sahel continue de faire face à des défis complexes et multiples qui affectent la paix, la sécurité et le développement, comme l'a souligné Abdessalam Ould Mohamed Saleh, ministre mauritanien de l'économie et du développement durable. La ministre fédérale allemande de la coopération économique et du développement, Svenja Schulze a souligné dans son discours d'ouverture que « depuis la dernière Assemblée générale de l'Alliance Sahel, qui s'est tenue à Nouakchott en juillet dernier, la région a connu de profonds changements politiques et les défis continuent d'être gigantesques : changement climatique, gouvernance, chômage, terrorisme et désertification ».

Face à ces défis auxquels ils sont confrontés, les pays du Sahel multiplient les initiatives pour répondre aux priorités de développement dans la région. Et cela, avec le soutien de partenaires au développement.
Ainsi, les membres de l'Alliance Sahel ont financé des projets de développement, pour un montant total de près de 23 milliards d'euros, avec l'éducation, l'emploi et la jeunesse comme secteur d'intervention important. De 2017 à 2022, grâce au soutien des membres de l'Alliance Sahel, 22,5 millions de personnes ont bénéficié d'un soutien aux moyens de subsistance et/ou d'une assistance alimentaire, 8 millions de personnes ont bénéficié d'un meilleur accès aux services d'approvisionnement en eau potable et plus de 5 millions d'enfants ont été vaccinés. En outre, 1,5 million de personnes ont bénéficié d'une formation professionnelle et/ou de renforcement de leurs compétences.

« Dans toute la région, j'ai pu constater que notre soutien parvient jusqu'aux populations. Tous les efforts que nous déployons sont justifiés pour chaque nouvelle personne qui bénéficie d'une éducation, qui peut mieux s'adapter aux effets du changement climatique ou qui peut nourrir sa famille. Je suis convaincue qu'en ces temps difficiles, il est particulièrement important de poursuivre notre engagement et notre dialogue. Au cours de mon second mandat en tant que présidente de l'Alliance Sahel, je souhaite tout particulièrement être à l'écoute de la jeune génération sahélienne et me concentrer sur l'amélioration de l'éducation et de la formation des jeunes dans cette région », a déclaré Svenja Schulze.

A la question de savoir comment se fera les interventions dans des pays où il n'y a pas de régimes élus au pouvoir, Svenja Schulze a indiqué que les partenaires au développement continuent les interventions par les gouvernements locaux, les organisations internationales comme le PAM et l'UNICEF, afin que les aides arrivent directement aux populations. En outre, souligne-t-elle, les discussions se poursuivent toujours avec les autorités actuelles de ces pays, même si pour ce forum, ils n'ont pas envoyé de représentants.

La jeunesse au cours des interventions

La jeunesse sera au cœur des actions de l'Alliance Sahel pour les années à venir. Au cours de ce 5e forum, trois priorités stratégiques ont été identifiées autour desquels les membres de l'Alliance Sahel mèneront leurs actions. La première priorité, c'est de créer des opportunités d'emploi et de revenus pour les jeunes par l'éducation, la formation, le développement des compétences et l'entrepreneuriat. En effet, comme le souligne Svenja Schulze, au cours de la conférence de presse qui s'est tenue à l'issue du forum, l'éducation est la meilleure arme pour lutter contre le terrorisme auquel sont confrontés certains pays du Sahel. « Aujourd'hui 40% des élèves du Sahel ne peuvent aller à l'école, parce que soit leur école est fermée, soit elle a été détruite, soit leur famille a dû fuir à cause de la menace terroriste. Quand ces enfants auront la possibilité de retourner à l'école, cela redonnera non seulement de l'espoir à leur famille et cela permettra également à la région d'être plus sûre, sur le long terme. Notre objectif pour les sept années à venir, c'est de donner la possibilité à plus de 2 millions d'enfants qui n'ont pas la possibilité d'aller à l'école, d'être éduqués. A l'école classique, peuvent s'ajouter les cours par la radio, par internet… », a déclaré Mme Svenja Schulze.
Le deuxième point, c'est de renforcer la résilience aux chocs, notamment par la protection sociale, la restauration des écosystèmes et la sécurité alimentaire et la troisième priorité, c'est de promouvoir le développement territorial et l'accès aux services de base.

Un nouveau partenariat entre la Banque mondiale et l'Allemagne a été instauré pour mobiliser des ressources en faveur de l'initiative régionale commune RELANCE, qui vise à soutenir l'éducation et le développement des compétences.
« La complexité et l'urgence des défis auxquels est confronté le Sahel exigent une collaboration constructive entre les partenaires du développement et les autres parties prenantes clés », a déclaré Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et centrale, reconnaissant le pouvoir de transformation du partenariat lorsque de nouvelles idées, perspectives et expériences sont combinées avec les ressources financières nécessaires.

« Nous devons innover et intensifier nos efforts collectivement pour pérenniser les acquis du développement, renforcer la résilience des populations et les faire sortir des situations d'extrême pauvreté au Sahel », a-t-il laissé entendre.
Les membres de l'Alliance Sahel ont également salué la création du Fonds fiduciaire pour le Sahel et les pays côtiers de l'Afrique de l'Ouest, qui servira à soutenir les initiatives conjointes et les approches coordonnées. Des efforts sont engagés pour promouvoir d'autres initiatives conjointes, en particulier pour renforcer la résilience aux chocs.

A l'issue de ce 5e forum, des recommandations ont été formulées. Il s'agit de renforcer le dialogue sur les priorités de développement du Sahel, de soutenir l'engagement et faire progresser les priorités stratégiques de l'Alliance Sahel par des initiatives conjointes, de reconnaître le rôle important des organisations de la société civile (OSC) dans la promotion de la paix, de la redevabilité et du développement dans la région du Sahel et d'intégrer l'expansion de l'instabilité (spillover) du Sahel vers les pays côtiers de la région dans la réflexion stratégique de l'Alliance Sahel.

Pour mémoire, c'est en 2017 qu'a été créée l'Alliance Sahel pour répondre aux multiples défis auxquels sont confrontées les populations de la région. L'Alliance Sahel est une plateforme de coordination de la coopération au développement au Sahel qui fédère l'action de 27 partenaires internationaux. Cette coordination est facilitée par un dialogue régulier sur les questions stratégiques, sectorielles et thématiques permettant une compréhension commune des enjeux et des défis de la région, le partage d'expérience, de bonnes pratiques et d'outils analytiques, ainsi que la définition de messages de politiques publiques conjoints.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Promotion de la bonne gouvernance : La Présidence du Faso se dote d'un code d'éthique et de déontologie

Wed, 17/07/2024 - 00:15

(Ouagadougou, 16 juillet 2024). Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a reçu ce mardi, le code d'éthique et de déontologie ainsi que les arrêtés instituant ledit code et portant création au sein de la Présidence du Faso d'une cellule anticorruption.

La Présidence du Faso donne l'exemple dans la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. En effet, l'institution a élaboré et adopté un code d'éthique et de déontologie pour le personnel, et créé en son sein un comité anticorruption.

Selon le Directeur de cabinet du Président du Faso, Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH qui a remis lesdits documents, la Charte de la Transition rappelle certaines valeurs telles que la justice, l'égalité, la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance et la méritocratie. « C'est ce qui a prévalu à ce qu'au sein de la Présidence du Faso, nous puissions mettre en place des outils, afin de mieux nous guider vers cet idéal », a-t-il expliqué.

L'objectif, a poursuivi le Directeur de cabinet, est d'asseoir une dynamique formelle afin d'encourager tous les agents à promouvoir les bonnes actions dans le sens de lutter efficacement contre la corruption. Il est aussi attendu du personnel de la Présidence du Faso des actes citoyens qui, au quotidien, permettront à notre nation de mieux se porter.

La cellule anticorruption de la Présidence du Faso est sous la tutelle de la Direction des Ressources humaines. Selon le Directeur de Cabinet, le Capitaine MEDAH, un comité sera chargé de traiter les dossiers, dans un esprit d'écoute et de dialogue afin promouvoir la cohésion dans le travail. En cas de manquement, le comité anticorruption va se référer aux dispositions juridiques comme le code de procédure pénale, les statuts particuliers régissant les institutions.

A l'image de la Présidence du Faso, le Directeur de cabinet du Chef de l'Etat a invité tous les départements ministériels et les institutions à suivre l'exemple en créant des cellules anticorruption et en dynamisant la lutte contre la corruption et tous les maux qui minent notre société.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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Nazi Boni : Entre nationalisme, séparatisme et fédéralisme

Wed, 17/07/2024 - 00:10

La Haute Volta a joué un rôle central dans les luttes pour la fédération des territoires de l'AOF (Afrique occidentale française) à la veille des indépendances. Le député Nazi Boni, fut un acteur majeur de la reconstitution de la Haute-Volta, mais aussi un fédéraliste convaincu, appelant de tous ses vœux les territoires de l'AOF à bâtir une unité africaine à partir de l'évolution progressive des communautés vers une confédération multinationale. Paradoxalement, Nazi Boni fut également celui qui a manifesté le désir d'une autonomie de l'ouest de la Haute Volta. Qui est cet illustre homme politique dont on disait qu'il était fort de caractère ? Dans cette chronique, nous reviendrons sur ce grand homme politique, en abordant avec la thèse de Jean Marc Domba Palm sa biographie, ses combats politiques.

Nazi Boni était de l'ethnie bwaba. Il est né en 1910 à Bwan, dans le cercle de Dédougou, de Nitiomsi Boni et de Souanniwé Tamin. De par son père, il appartenait à une vieille lignée de chefs de terre. Son appartenance à cette « noblesse patriarcale » lui valut d'être livré à l'école des Blancs, plus en otage qu'en élève, pour témoigner de la soumission du village. Ainsi, en 1921, il était recruté à l'école élémentaire régionale de Dédougou. En 1925, il rejoint Ouagadougou afin de poursuivre son cursus. Ses succès scolaires lui ouvrirent les portes de William Ponty. Il y resta de 1928 à 1931. Muni de son diplôme, il débuta une carrière d'instituteur qui le conduisit successivement à Ouagadougou, Tenkodogo (en Haute-Côte-d 'Ivoire), Aboudé, Bongouanou, Odienné, Agboville, Aboisso, Treichville en Côte-d'Ivoire. Comme bon nombre de fonctionnaires africains de cette époque, il fut en butte aux brimades de l'administration coloniale française qui multiplia les chausse-trappes pour nuire à sa carrière professionnelle.

Contrairement à nombre de ses pairs, Nazi Boni était resté très attaché au terroir et résidait fréquemment dans son village, délaissant les chefs-lieux. Palé Welté qui a été son compagnon, Moussa Kargougou qui l'a combattu et Paul Nikiéma avec qui il fonda en 1959 le PNV et le PRL, le peignent comme un homme courageux, franc, loyal. Certains lui reprochent cependant son intransigeance et son manque de diplomatie. Ce trait de caractère lui aurait attiré de nombreuses inimitiés. Il fut élu conseiller général de la Haute-Côte-d'Ivoire en 1946, puis de la Haute-Volta (1948-1959) et député à l'Assemblée nationale de 1948 à 1959. Il mit à profit son mandat et son autorité, au risque de compromettre ses positions électorales, pour entreprendre des réformes sociales dans sa région d'origine, le Bwamu. Il parcourut toute la région avec ses partisans, proscrivant ce qui dans les coutumes apparaissait contraire à la morale et au progrès : mariages forcés ou prématurés, funérailles ruineuses « fit également installer des centres d'état civil, institua le traitement de masse contre la syphilis, maladie dont souffrait grandement la région, entreprit la rénovation de l'habitat traditionnel.

L'engagement politique de Nazi Boni date des élections de 1945. Sollicité par de nombreux compatriotes pour être candidat aux élections, il déclina l'offre et figura parmi les Voltaïques qui proposèrent Ouezzin Coulibaly. Celui-ci, qui s'était désisté en faveur de F. Houphouët-Boigny, sollicita le soutien de Nazi Boni pour son candidat. C'est ainsi qu'il fit campagne pour l'Ivoirien à la première constituante. Mais le divorce intervint rapidement entre les deux et Nazi Boni s'éloigna à jamais du RDA. Moussa Kargougou estime que l'attitude de Nazi Boni s'explique par le dépit ressenti de n'avoir pas été choisi comme proche compagnon par F. Houphouët-Boigny. Cette explication semble un peu courte. D'autres nous paraissent plus plausibles.

Après les élections, F. Houphouët-Boigny choisit comme second à Paris, non pas Ouezzin Coulibaly, mais Marcel Laubouet, un ressortissant de la Basse-Côte-d 'Ivoire. Nazi Boni vit dans ce choix la volonté du Sud de (traiter le Nord en paria). Par ailleurs, quand en 1946, Ouezzin Coulibaly fut chargé de recruter 200 élèves pour la France, seuls 27 de la Haute-Côte d'Ivoire furent retenus. Sa conviction fut faite de la volonté d'hégémonie du Sud sur le Nord. Elle fut renforcée par le sort infligé aux travailleurs migrants voltaïques en Côte-d'Ivoire. Enfin, en visitant la librairie du RDA à Abidjan, il y découvrit l'influence marxiste que subissait la jeune formation politique. Cela le rebuta.

Pour toutes ces raisons, Nazi Boni adhéra à l'Union voltaïque et milita à la renaissance de la Haute-Volta. C'est donc par « nationalisme » et par rejet du communisme que celui-ci s'était éloigné du RDA de F. Houphouët-Boigny et de Ouezzin Coulibaly.

Militant de la reconstitution de la Haute-Volta, il fut aussi un fédéraliste convaincu, adhérant aux regroupements des partis africains (Convention africaine en janvier 1957 et Parti du regroupement africain en mars 1958). Il fut parmi les députés partisans de la Fédération du Mali. A ce titre, malgré la défection de la Haute-Volta, il fut membre fondateur du PFA dont les objectifs étaient : la réalisation de l' « unité africaine et l'évolution progressive de la Communauté vers une confédération multinationale. Mais tout comme Ouezzin Coulibaly, il demeura attaché à la France. C'est pourquoi il fit voter oui au référendum de 1958. Même son fédéralisme était teinté de francophilie.

Lors des débats à l'Assemblée territoriale voltaïque sur les fédérations primaires, Nazi Boni développa les arguments suivants : les grands ensembles économiques sont nécessaires à l'Afrique francophone pour un développement ; cela constitue la sauvegarde de l'unité de l'Afrique française face aux influences anglo-saxonnes (Ghana et Nigéria). Ayant été de 1948 à 1957 un des poulains de l'administration coloniale française, il devint, à partir de la loi-cadre, l'homme à abattre à cause de ses prises de position fédéralistes. Malgré ses convictions fédéralistes et unitaires, Nazi Boni estimant la cohabitation impossible avec les Mossé, n'hésita pas à demander la création d'un neuvième territoire en AOF qui regrouperait l'ouest de la Haute-Volta, le sud-est du Soudan et le nord de la Côte-d'Ivoire. Cette requête aurait eu au ministère de la France d'outre-mer un écho favorable. Mais le projet ne vit jamais le jour à cause de l'opposition des autres territoires.

En 1959, après le volte-face de Maurice Yaméogo pour rejoindre Houphouet Boigny avec qui ils créent le Conseil de l'entente, Nazi Boni resta le seul fédéraliste, les autres militants de son parti notamment Gérard Kango et Joseph Conombo ayant rejoint le parti le RDA.

Réf : Domba Jean-Marc PALM, LE FEDERALISME ET L'EMERGENCE DES PARTIS POLITIQUES EN AOF ET EN HAUTE-VOLTA (1947-1960), THESE POUR LE DOCTORAT EN HISTOIRE, Sous la direction du : Professeur Nicoué L. GAYIBOR

Wendkouni Bertrand Ouédraogo
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Musique : « Les artistes engagés n'ont malheureusement pas de soutien », Ardjima Diagbouga alias Diarèz le poète révolté

Wed, 17/07/2024 - 00:05

A l'état civil Ardjima Diagbouga, alias Diarèz le poète révolté, est un jeune artiste musicien slameur. Se définissant comme un artiste engagé, il dénonce tout ce qui entrave le développement de la société. L'artiste exerce également dans le domaine de l'éducation comme assistant d'éducation. Dans l'entretien qui suit, il explique les motivations de son engagement dans la musique et nous parle de son actualité.

Lefaso.net : Comment êtes-vous entré dans la musique et quel est votre style musical ?

Diarèz le poète révolté : Il faut dire que la musique, c'est inné chez moi. Mais officiellement, j'ai commencé à partir de 2015 lors du concours national « Je slam pour ma patrie » où j'ai été demi-finaliste. C'est de là que tout a commencé et je peux dire que je suis un chanteur slameur.

Pourquoi vous définissez-vous comme un artiste engagé ?

Je suis un artiste engagé. Pour tous ceux qui m'écoutent, depuis mes débuts je me suis toujours identifié par ma façon de m'exprimer dans mes chansons à la dénonciation. Je décris un peu les réalités de nos sociétés donc ceux qui m'écoutent m'identifient comme étant un artiste engagé. Disons que ce qui inspire l'artiste, c'est son milieu, son vécu et puis un peu son entourage. On dit que l'artiste vit ce qu'il dit donc c'est un peu ça.

Parlez-nous de votre discographie ?

J'ai un album de six titres qui est sorti en 2021 et après cela, j'ai fait cinq singles parfois en collaboration avec d'autres artistes. J'ai même un qui n'est pas encore sorti.

En quelle langue chantez-vous en général ?

C'est essentiellement en français parce que nous écrivons plus en français. Vu que j'ai commencé en français et le slam est plus vivant dans cette langue. Mais, il arrive des moments où j'associe d'autres dialectes comme le Gourmantchéma.

Comment conciliez-vous la musique et votre fonction ?

Il faut dire que j'essaie de faire les deux parce que d'abord c'est ma profession qui est en avant et la musique vient en deuxième position. C'est une passion et je fais en sorte de combiner les deux autant que je peux. J'ai commencé mon travail avant de m'engager dans la musique.

Comment vos élèves prennent le fait que leur assistant d'éducation soit un artiste ?

Ça leur plaît beaucoup surtout quand il y a les activités scolaires ou bien quand ils me voient sur des plateaux. Très souvent, ils m'approchent pour me dire qu'ils veulent faire du slam. En gros, ça les motive et ils se sentent bien quand ils me voient chanter.

Comment produisez-vous votre musique ?

Les débuts n'ont pas été simples je gère avec les moyens de bord. Cependant, quand on est un artiste, il faut se battre et essayer d'aller de l'avant. Je peux dire que c'est au fur et à mesure que nous avançons que nous croisons des bonnes volontés qui croient en nous. En tout cas, aujourd'hui, je peux dire merci à Dieu car j'ai un parent qui me soutient et avec le soutien des uns et des autres, j'arrive à produire quelque chose. Lire la suite

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Burkina/Décentralisation : La commune de Koudougou et la région du Centre-ouest lauréates du prix des collectivités territoriales performantes

Tue, 16/07/2024 - 23:55

Le Programme d'appui à la décentralisation et à la citoyenneté (DEPAC) a organisé une cérémonie de récompense des collectivités territoriales performantes partenaires, ce mardi 16 juillet 2024 à Ouagadougou. Quatre communes et un conseil régional du Burkina Faso ont été récompensés pour leurs performances.

La bonne gouvernance locale est célébrée. Il s'agit de 30 collectivités territoriales dont quatre collectivités territoriales régions reparties dans les régions du Centre-ouest, de l'Est, du Nord et du Sahel qui sont bénéficiaires du Programme d'appui à la décentralisation et à la citoyenneté (DEPAC).
Selon le secrétaire permanent de la Conférence nationale de la décentralisation, Landry Hien, il y a un dispositif qui a été mis en place avec des critères de performance au niveau local, communal, ainsi que les services déconcentrés qui accompagnent les communes dans l'élaboration des rapports. « Ce sont des communes elles-mêmes qui s'auto-évaluent et envoient leurs rapports au niveau central. Il y a un comité qui se réunit pour vérifier si les données fournies répondent effectivement aux critères de performance prédéfinis », a-t-il clarifié.

La mesure des performances des collectivités territoriales par l'auto-évaluation. « La cérémonie qui nous réunit cet après-midi est l'apothéose d'un processus construit et expérimenté au fil des années », a indiqué Selina Bezzola, la responsable du domaine démocratie et gouvernance de la Direction du développement et de la coopération au niveau de la Coopération suisse.

Selina Bezzola remettant le deuxième prix à la commune de Ouahigouya

Palmarès

Dans la catégorie des communes, c'est la ville de Koudougou qui prend la tête du classement avec la note de 86,02/100. Elle reçoit un trophée, une attestation et un bonus de 8 535 457 FCFA.
La commune de Ouahigouya, qui vient en deuxième position avec 75/100, repart avec un trophée, une attestation et un bonus de 7 441 982 FCFA.
La commune de Fada N'Gourma occupe la troisième place avec 72,73/100. Elle reçoit une attestation et un bonus de 7 216 738 FCFA.

Avec sa note de 72,62/100, la commune de Kordjié est classée quatrième. Elle reçoit ainsi une attestation et un bonus de 7 205 000 FCFA.
Dans la catégorie des régions, c'est le Conseil régional du Centre-ouest qui a décroché le seul prix avec sa note de 56/100. Le Président de la délégation spéciale (PDS) régionale du Centre-ouest, Boubakar Nouhoun Traoré, a reçu un trophée, une attestation et un bonus de 9 600 000 FCFA.

La trentaine des collectivités bénéficiaires présente au cours de la cérémonie de récompense

« Les collectivités territoriales doivent promouvoir la bonne gouvernance »

Au nom des bénéficiaires, le PDS régional du Centre-ouest, Boubacar Nouhoun Traoré, a remercié les organisateurs de cette initiative et les bailleurs. « Si je n'étais pas le président de la délégation spéciale, je n'allais pas mesurer l'importance de l'appui de la Coopération suisse à la décentralisation », a-t-il affirmé.
Le directeur général des collectivités territoriales, Issoufou Congo, a représenté le ministre en charge de la décentralisation. Il a rappelé l'importance des collectivités territoriales pour le développement d'un pays et a indiqué qu'elles ont « besoin de jalon et surtout de vision ».

« Parallèlement aux efforts du gouvernement en matière de recouvrement de l'intégrité du territoire, le développement économique endogène et de bonne gouvernance, les collectivités territoriales doivent promouvoir la bonne gouvernance en matière de délivrance de services publics locaux de qualité, de redevabilité de gestion participative et inclusive de développement économique local », a-t-il affirmé.
Présent à cette cérémonie de récompense des collectivités territoriales, le président de la délégation spéciale de la ville de Ouagadougou, Maurice Konaté, a salué cette initiative. Il a félicité les collectivités territoriales lauréates et encouragé celles qui n'ont pas reçu de prix.

Le PDS régional du Centre-ouest, Boubacar Nouhoun Traoré, porte-parole des lauréats

Selon les organisateurs, l'auto-évaluation des collectivités territoriales se mène depuis 2020 sauf qu'elle est médiatisée pour la première fois. « Généralement, ce n'est pas médiatisé et primé de la sorte. Sinon d'habitude, ce sont des bonus qu'elles reçoivent. Cela permet aux communes qui ne sont pas lauréates aujourd'hui de prendre des dispositions pour améliorer la gestion des affaires locales ».
Les performances primées par le DEPAC ont concerné l'exercice de 2023. Toutes les communes bénéficiaires du programme sont candidates.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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