Certificat OHADA de renforcement des capacités en Droit des Affaires
Début de formation samedi 25 octobre 2025 au CERPAMAD
21ième Session - Inscriptions en cours
Cercle OHADA du Burkina vous offre l'opportunité de maitriser l'OHADA en 12 séances de formation pratique qu'elle organise à Ouagadougou. Cette formation a pour objectif de permettre aux participants de s'approprier le Traité OHADA et les 11 Actes uniformes dérivés OHADA afin de leur assurer une maitrise de l'environnement juridique qui encadre les relations d'affaires dans l'espace OHADA.
Travailleurs, hommes d'affaires, consultant indépendant, étudiants, demandeurs d'emploi, créateurs d'entreprises, candidat à l'entrepreneuriat ou autres, cette initiative est une véritable opportunité pour vous permettre d'éviter ou de minimiser les risques juridiques liés à la méconnaissance des textes de l'OHADA dans votre cadre de travail.
Inscrivez-vous pour la 21ième Session du programme de formation au Certificat OHADA de renforcement des capacités en droit des affaires africain « Comprendre l'OHADA en 12 séances ». Cette formation d'une durée totale de 48h (4h chaque samedi de 8h à 12h) a pour objectif de bien outiller les participants sur le Traité OHADA et les 11 Actes uniformes dérivés. Les 12 séances de formation sont assurées par des praticiens avertis justifiant d'une expérience de plusieurs années et ayant des compétences pédagogiques certaines.
Frais de participation : 150 000 FCFA par personne. NB : Le Code OHADA (dernière édition) est obligatoire
Certificat OHADA de spécialité en Recouvrement et voies d'exécution
5ième Session – Début de formation samedi 25 octobre 2025 au CERPAMAD
Les inscriptions ont commencé pour la 5ième Session du Certificat OHADA de spécialité en recouvrement et voies d'exécution en 40h soit 10 séances de 4h. Le démarrage est prévu pour le samedi 25 octobre 2025 à partir de 8h au CERPAMAD (siège). Cette formation spécialisée courte et intensive vise à fournir aux participants des connaissances et des pratiques adéquates en recouvrement et voies d'exécution. Un programme simple qui vous enrichit sans vous submerger. Au-delà de la formation, rencontrez d'autres professionnels, vivez des moments riches en partages et construisez des relations solides et durables.
Frais de participation : 175 000 FCFA par personne. NB : Code OHADA (dernière édition) est obligatoire et Code du recouvrement de créance (recommandé)
Le Certificat OHADA est indispensable de nos jours pour une meilleure compréhension et une pratique harmonisée du droit uniforme des affaires. Ces formations s'adressent à toute personne ayant un niveau universitaire et qui s'exprime correctement en langue française. Elles vous permettront de booster vos compétences et améliorer votre profil avec une formation pratique sur l'OHADA. Se former c'est se rendre indispensable pour l'entreprise en maitrisant les dispositions de l'OHADA en peu de temps. Votre certification sera votre avantage compétitif.
Dossier d'Inscription :
– 1 photo d'identité
– Fiche d'identification individuelle (à remplir et retourner). NB : Nombre de place limité à 15 personnes par session. Il faut au moins 5 inscrits pour démarrer une session.
Informations § Inscriptions contacter Cercle OHADA du Burkina : Récépissé n° : N 00000 508101/MATD/SG/DGLPAP/DOASOC du 28 janvier 2019, Siège social Immeuble CERPAMAD sis à la Zone du bois ; N° IFU : 00111804 E ; E-mail : cerclohadaburkina@yahoo.fr ou cerclohadaburkina@gmail.com ; Tél / Mobile : (+226) 78 27 00 74 / 75 31 57 92 ou Tél / Fixe : (+226) 25 36 07 03 (Secrétariat du CERPAMAD, sis à la zone du bois, près du canal de Zogona, ex-secteur 13 à Ouagadougou).
Ensemble, construisons l'Afrique de demain avec l'OHADA !
Vingt et une (21) années que tu t'es endormie dans le seigneur ton Dieu.
Maitre Kalé Diarra
Ex Notaire à Ouagadougou
Papa, Ella, Fifi, Nana et Nael, Prient toutes celles et ceux qui l'ont connue et aimée, d'avoir pour elle une pieuse pensée.
Le Centre de Formation Professionnelle (CFP) PHENIX Formations recrute des formateurs dans les domaines suivants :
1. Protocole (cérémonie / accueil / organisation/ règles, etc.)
2. Gestion commerciale (vente en pharmacie / entreprise)
3. Développement personnel / organisation
4. Gestion/ livraison courrier
5. Gestion de stocks
6. Hôtellerie (Réception / Hébergement / service)
7. Gouvernance (hôtel / résidence / particulier)
8. Nettoyage / buanderie
9. Standard / réception en entreprise
10. Gestion caisse en entreprise
11. Conduite de direction / gestion de flotte
12. Informatique
13. Anglais commercial
14. Français (orthographe / grammaire / élocution)
Composition du dossier de candidature
1. Un Curriculum Vitae à jour, signé et daté
2. Une copie de la pièce d'identité
3. Une autorisation de former
4. Les justificatifs de l'expérience professionnelle
Réception des dossiers de candidature
cfp.phenixformations@gmail.com au plus tard le 27/10/ 2025
PHENIX Formations, la culture du travail bien fait !
Tél. : +226 50 80 56 56 / +226 04 36 47 47
Le comité d'organisation des Nuits atypiques de Koudougou (NAK), sous la houlette de son fondateur, Koudbi Koala, a tenu une conférence de presse le vendredi 17 octobre 2025 au centre d'accueil Abbé Pierre. L'objectif de cette rencontre était de dévoiler les grandes lignes de la 30ᵉ édition de ce festival culturel majeur, prévu du 22 au 30 novembre 2025 à Koudougou.
Placée sous le thème « Culture et valorisation des instruments traditionnels », cette édition anniversaire entend marquer un véritable retour aux sources. Elle rendra un hommage particulier au patrimoine musical traditionnel burkinabè et africain.
Selon Koudbi Koala, cette 30ᵉ édition revêt une dimension historique et symbolique. Elle vise non seulement à s'ancrer dans la tradition, mais aussi à « réconcilier les Burkinabè avec leur identité culturelle ». Il a insisté sur le fait qu'il s'agira d'une édition mémorielle et structurante, bien plus qu'une simple célébration.
Durant huit jours, la « cité du Cavalier rouge » vibrera au rythme de la diversité culturelle. Un fait exceptionnel à noter est la gratuité de l'entrée durant les quatre premiers jours, une mesure prise pour permettre à un plus large public de participer à la fête.
Selon le directeur des NAK Koudbi Koala, cette 30ᵉ édition revêt une dimension historique et symbolique.Parmi les grandes activités annoncées figurent la cérémonie d'ouverture ou encore le « Pak Zaka », l'enregistrement de l'émission télévisée « Cocktail spécial NAK » avec « Mascotte » et son équipe ; la scène découverte « Relev'art » ; les concerts live ; le village atypique ; le « Kombi Zaka » dédié aux tout-petits ; un colloque international ; une table ronde sur le thème « 30 ans de culture et d'engagement ».
Cette édition s'annonce riche en couleurs et en affluence. Ce sont environ 40 artistes invités, avec plus de 75 000 festivaliers attendus, plus de 400 exposants à la rue marchande, 20 stands gastronomiques et une cinquantaine de partenaires et professionnels mobilisés.
Le budget prévisionnel global de l'édition est estimé à 174 142 050 FCFA. Le directeur des NAK, Koudbi Koala, a cependant indiqué que ce budget n'est pas encore totalement couvert. Malgré ce déficit, leur volonté de tenir cette édition spéciale est inébranlable. Il lance néanmoins un appel pressant au soutien des partenaires et institutions pour garantir la pleine réussite de cet événement majeur.
La conférence a regroupé aussi bien les hommes de médias que plusieurs acteurs de la localitéFidèles à leur esprit d'ouverture et de partage, les NAK continuent d'imposer Koudougou comme un carrefour incontournable de la culture burkinabè et africaine, valorisant la créativité, la diversité et les talents d'ici et d'ailleurs.
Le comité d'organisation réitère son appel à la mobilisation de tous les acteurs pour soutenir cette édition historique et faire rayonner la culture du Burkina Faso et de l'Afrique. Rendez-vous est donné du 22 au 30 novembre pour des moments uniques de célébration et de partage culturel.
Prince Omar
Lefaso.net
La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Zabré, située dans le Groupement Départemental de Tenkodogo, dans la région de Nakambé ( ex Centre-Est) a mis la main sur un individu qui transportait des produits illicites lors d'une opération menée sur la base de renseignements précis.
En effet, selon les informations publiées par la Gendarmerie nationale elle-même sur sa page Facebook et sur son site internet, dans la soirée du 09 octobre 2025, une équipe de ladite sous-unité a intercepté un individu en provenance d'un pays voisin au cours de sa mission. Ce dernier transportait à lui seul sept (07) cartons de produits illicites, notamment du Gebedols, du Tetranors bolus, du Arbahin, de Good zoles, de Goods Albens, du Diazoles, du Centone, du Baojis wans, de Mégas powers, du Loperon capsule, du Calcium et de Pénicilline.
Ces produits d'un poids total de cent trente-et-un ( 131) kilogrammes environ sont estimés à quatre millions (4 000 000) de francs CFA.
Selon la Gendarmerie nationale, ce coup de filet réalisé par la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Zabré est d'autant plus salutaire que la fraude constitue une véritable gangrène. Elle fragilise l'économie Nationale, pèse lourdement sur le budget de l'État et contribue par le biais des devises et de stupéfiants, au financement du terrorisme.
L'interpellation du présumé fraudeur a fait l'objet de procédure destinée à monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Tenkodogo, précise la Gendarmerie nationale.
La Gendarmerie nationale a saisi l'occasion pour remercier les populations pour leur collaboration continue. Elle les encourage également à renforcer cette coopération, essentielle pour une sécurité plus efficace et bénéfique à tous.
Pour toute alerte ou information utile, elle invite les populations à appeler les numéros verts suivants : Le 1010, 16 ou le 17.
Lefaso.net
Source : Gendarmerie nationale
Djibril Pierre Clavair Pamousso est un ingénieur de la donnée, formateur et entrepreneur burkinabè, co-fondateur et gérant principal d'Africa Data Entry. Spécialiste des architectures data, de l'orchestration de pipelines et des projets d'intelligence artificielle, il combine expertise technique, pédagogie et engagement associatif pour rendre la donnée utile et accessible aux organisations.
Djibril Pamousso a suivi une formation initiale en informatique à l'École supérieure d'informatique (ESI) de l'université Nazi Boni, puis a approfondi ses compétences avec un Master « Données et Systèmes Connectés » à l'École des mines de Saint-Étienne en France (promotion 2020-2022). Durant ses années universitaires, il a cofondé avec des camarades l'association Struct IoT afin d'initier les étudiants à l'Internet des Objets et à l'intelligence artificielle, démarche qui illustre son goût pour la transmission et l'action collective.
Après des premiers postes en support IT et en supervision (Softnet-Group, IT-Expertis), Djibril Pamousso a évolué vers le développement et la data : développeur FullStack chez iMSA (avril–septembre 2021), puis ingénieur de données chez Rocket4Sales (février 2022–décembre 2024), où il a conçu et déployé des architectures data, mis en place des workflows avec Airflow, piloté la gouvernance et la qualité des données et expérimenté des modèles de classification et d'IA générative.
Depuis octobre 2024, il exerce en tant que formateur et consultant au sein d'Africa Data Entry, structure qu'il co-administre et pour laquelle il dispense des formations, élabore des cahiers des charges et orchestre des déploiements de solutions data.
Djibril Pamousso maîtrise un large spectre technologique : Python, Java, Scala, SQL/NoSQL, Spark, Airflow, Kafka, Terraform, ainsi que des environnements cloud (AWS, GCP, Azure) et des outils de data engineering et MLOps (Databricks, DBT, MWAA). Il a monté des frameworks d'orchestration pour le scraping et la transformation, défini des KPI et des monitors de qualité, et participé à la mise en place de stratégies de scalabilité et de data gouvernance (dictionnaire de données, data lineage).
Pédagogue et pragmatique, il a conçu et animé des formations destinées aux nouveaux consultants en gestion de la donnée, et accompagne la montée en compétence de profils junior en data engineering. Son engagement associatif, concrétisé par la création de l'association estudiantine Struct IoT et son implication dans la veille et l'animation technologique, témoignent d'une volonté de faire converger savoir technique et impact social.
Animé par l'ambition de faire de la donnée un levier stratégique, il vise à occuper des fonctions de responsabilité dans la gouvernance de la donnée au sein d'organisations de grande envergure, tout en poursuivant son action de formation et d'entrepreneuriat pour soutenir l'émergence des talents du digital en Afrique et en Europe.
Pendant Le Faso Digital 2025, M. Pamousso participera à l'animation d'une conférence sur « Résilience numérique : quelles innovations pour une inclusion numérique des non-voyants au Burkina Faso ».
Note: ">Le Faso Digital : Découvrez les conférences, ateliers et tables rondes à venir
Dr Rodrique KAFANDO est enseignant-chercheur et co-responsable de la coordination du Master en Fouilles de données et Intelligence artificielle (IA) à l'Université Virtuelle du Burkina Faso (UV-BF). Il est également chercheur responsable de la coordination et du suivi des activités de recherche au Centre d'excellence interdisciplinaire en IA pour le développement (CITADEL).
Expert IA tourné vers des problématiques locales, il s'investit pleinement dans le développement et la diffusion de technologies d'IA spécifiquement conçues pour répondre aux problématiques de l'Afrique et du Burkina Faso.
Les travaux de recherche appliquée de Dr Rodrique KAFANDO, orientés par les besoins et les exigences du terrain, se concentrent sur des domaines clés tels que le Traitement du langage naturel, la Vision par ordinateur et l'Analyse de données multimodales. Il est l'auteur de plus de 20 articles scientifiques publiés en Intelligence artificielle.
Au sein du CITADEL, Dr Rodrique KAFANDO participe activement à la formation de la future génération de compétences en IA. Il a déjà ainsi contribué à former plus de 50 ingénieurs qui ont réussi à développer des solutions d'IA locales avec des preuves de concept concrètes.
En tant qu'expert au Secrétariat permanent de l'innovation et de la veille sur les technologies émergentes du numérique (SPIVTEN) du ministère de la Transition digitale, Dr Rodrique KAFANDO contribue à l'élaboration des documents stratégiques nationaux sur l'IA et accompagne l'intégration responsable et éthique de l'IA dans les différents secteurs et institutions du Burkina Faso. Il participe ainsi assidument aux efforts du ministère de faire de l'IA un levier stratégique de transformation digitale et de développement durable de la Nation.
Pendant la foire virtuelle des solutions digitales, Dr Rodrique Kafando animera une conférence sur « LLMs : L'équation productivité maximum + risque zéro ».
Note: ">Le Faso Digital : Découvrez les conférences, ateliers et tables rondes à venir
Sa Majesté OUNTAMBA Roi du Gulmu ;
La grande famille Yabinpargou à Tikonti, secteur 9 de Fada ;
La grande famille THIOMBIANO Damondougou André à Fada N'Gourma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, en France et alliés ;
La grande famille OUOBA
Kpana Défaye à Diapagpa/Tapoa,Fada N'Gourma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et alliés ;
Monsieur THIOMBIANO André Félix et enfants.
Remercient tous ceux qui, de près ou de loin ont manifesté leur compassion à travers des soutiens multiples et multiformes à leur endroit lors du rappel à Dieu de leur épouse, mère,grande-mère, soeur , belle-mère, belle-sœur, tante, fille et petite-fille,
Madame THIOMBIANO/OUOBA Miaba Pascaline, décès survenu le jeudi 02/10/2025 à l'hôpital Yalgado de Ouagadougou de suite d'une courte maladie et son enterrement le 07/10/2025 au cimetière de Tabtenga.
Les familles THIOMBIANO et OUOBA vous traduisent toute leur reconnaissance et souhaitent que le Dieu miséricordieux et Tout-puissant rende à chacun au centuple le mérite de ses bienfaits.
« L'éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé. Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement » Psaume 34 : 18
Le Lallé Naba GUIGUEMDE à Koudougou,
La grande famille KABORE à Ouagadougou, Koudougou, Lallé, Toésin, Pyssin (Siglé),
Le doyen KABORE Abel à Ouagadougou,
Les enfants KABORE, Josiane Marie Olga, D. Patrice et son épouse Virginie, Herman S. Alexandre et son épouse Roukiatou Noémie, Oriane Marie Raissa, à Ouagadougou, Kaya et Etats Unis,
Les petits enfants : Michael, Shalom, Liriane, Meira, Giovani, Hadriel, Ornela ,Marwan et Liam ;
Le Naba Boulgou de Komsilga
La grande famille NONGUIERMA à Komsilga, Ouagadougou,
Madame BANDAOGO/ NONGUIERMA Adèle au Canada et famille,
✓ Madame ZONGA/NONGUIERMA Odette, epoux et famille à Ouagadougou
Les familles alliées BANDAOGO, COMPAORE, ZONGA, KABORE, et OUEDRAOGO ;
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, mère, fille, sœur, belle-mère, grand- mère,
Madame KABORE née NONGUIERMA Hélène Jacqueline, Instructrice à la retraite, décès survenu le samedi 11 octobre 2025 de suite de maladie à l'âge de 79 ans.
PROGRAMME DES OBSEQUES
Jeudi 16 octobre 2025, levée du corps à la morgue de Bogodogo à 16 heures suivie d'une veillée de prière au domicile familial à Gounghin (face à la pharmacie MARE) à 20 heures.
Vendredi 17 octobre 2025, messe absoute à la paroisse Saint Pierre de Gounghin à 09 heures, suivie de l'inhumation au domicile familial à Gounghin.
QUE SON AME REPOSE EN PAIX
« JE SUIS LA RESURRECTION ET LA VIE, CELUI QUI CROIT EN MOI FUT-IL MORT ,VIVRA » Jean 11-25
Déjà un (01) an qu'il a plu au seigneur de rappeler auprès de lui son serviteur SIMBORO Karfo Victor, Conseiller FJA à la retraite.
En ce premier anniversaire :
Le Massake de Zaba, NIAMBA Pazini ;
L'imam de Zaba, EL Hadji NIAMBA Yacouba ;
La grande famille SIMBORO ;
La veuve Mme SIMBORO née SAMA Marie :
Les enfants :Adolphe, Virginie, Alice, Honorine, Eugénie, Marcelin, Georges,
Théodore, Sylvie et Patricia.
Les petits enfants ;
Les oncles et tantes, les frères et soeurs, les neveux et nièces ,les cousins et cousines et leurs enfants ;
Les parents SAMA,PARE,DEME,BANHORO,OULE, SARI,ZERBO,KEITA,
YEYE,ZON
Les familles alliées : SAWADOGO,DABIRET, PARE,
SANON,ZOUNGRANA,BONEGO,KOBE,TIEMTORE,TRAORE,TAPSOBA et KOURAOGO
Vous renouvellent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude pour les nombreuses marques d'amitiés, de sympathie, de compassions et de soutiens ;
Que Dieu tout puissant vous récompense pour cela
Ils vous demandent d'avoir une pensée pieuse envers le défunt et vous annoncent que des messes seront dites pour le repos de son âme aux dates suivantes :
Le 16 octobre à 13 heures à la rotonde ;
Le 16 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 16 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 17 octobre à 13 heures à la rotonde ;
Le 17 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 17 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la coordination Saint Marc de Bonheur Ville
Le 18 octobre à 18 heure 30 minutes à la Paroisse Christ Roi de Pissy
Le 19 octobre à 09 heures à la paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho
Que l'âme de notre regretté père SIMBORO Karfo Victor repose en paix dans la lumière du Christ
15 octobre 1987-15 octobre 2025 ; cela fait 38 ans que le président Thomas Sankara a été assassiné. Autant de temps après, l'actualité de cette illustre personnalité reste vive. En cette date anniversaire, nous sommes allés à la rencontre d'une des figures-clés et défenseur des valeurs prônées par le leader de la Révolution démocratique et populaire (RDP), Athanase Boudo. Ancien député, ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Canada et représentant permanent à l'OACI, Athanase Boudo, bien connu également à travers les organisations sankaristes, est aujourd'hui le président par intérim de l'Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) et par ailleurs secrétaire général du Front patriotique. Dans cet entretien, M. Boudo dispense, sans langue de bois, un véritable cours sur cette époque de la RDP, mettant en relief les valeurs et enseignements. Lecture !
Lefaso.net : Pouvez-vous nous dire ce que représente pour vous les révolutionnaires et particulièrement les sankaristes le mois d'octobre ?
Athanase Boudo : Merci d'abord à vous Lefaso.net, pour cette tribune d'expression. Elle me donne l'occasion de partager une réflexion sur un mois particulièrement chargé de sens pour les révolutionnaires, les patriotes et tous ceux qui, à travers le monde, croient en la dignité des peuples.
Le mois d'octobre, lorsqu'on parcourt l'histoire, apparaît comme un mois de grandes ruptures, de mutations profondes et de symboles forts.
C'est en octobre 1917 qu'a eu lieu la Révolution d'octobre en Russie, point de départ d'un bouleversement mondial des rapports sociaux et politiques.
C'est également en octobre 1949 que fut proclamée la République populaire de Chine, marquant l'affirmation d'un autre grand peuple sur la scène internationale. Et à différentes époques, le mois d'octobre a vu disparaître ou émerger des figures qui ont marqué la conscience humaine.
Je pense notamment à Che Guevara, tombé le 9 octobre 1967, symbole universel du combat pour la liberté et la justice sociale. À Samora Moïses Machel, président du Mozambique, disparu tragiquement le 19 octobre 1986, un modèle d'engagement révolutionnaire et de fidélité à la cause africaine. Je pense également à Anouar el-Sadate, président d'Égypte, assassiné le 6 octobre 1981, pour avoir voulu réconcilier son pays avec la paix. Et même dans le domaine de la culture, Lucky Dube, disparu en octobre 2007, rappelait par sa musique que la liberté et la fraternité sont des luttes quotidiennes. Et comment ne pas citer Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre 2011, figure controversée certes, mais qui, à sa manière, incarnait la quête d'émancipation du continent africain.
Ainsi, le mois d'octobre apparaît comme un mois de vérité historique, où tombent souvent ceux qui ont osé bousculer l'ordre établi, et où naissent des idéaux porteurs de liberté.
Et c'est dans ce sillage que s'inscrit pour nous, Burkinabè, le 15 octobre 1987, date à jamais gravée dans notre mémoire collective. Ce jour-là, le président Thomas Sankara tombait, mais pour mieux entrer dans l'histoire, dans la lignée de ces figures qui ont cru en un monde plus juste.
Octobre est donc pour nous, un mois de recueillements, de fidélité et d'engagement renouvelé envers les valeurs de justice, d'intégrité et de souveraineté nationale. Le 15 octobre 1987 est un tournant pour le Burkina et l'Afrique.
38 ans après, pourquoi la date du 15 octobre 1987 reste-t-elle gravée dans la mémoire collective des Burkinabè et des Africains ?
Le 15 octobre 1987 marque, avant tout, l'assassinat barbare du président Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Ce n'est pas seulement la mort d'hommes, c'est aussi l'interruption brutale d'un rêve, celui d'un peuple qui avait cru possible de bâtir un Burkina nouveau, fondé sur la justice, la dignité et la souveraineté.
Cette date symbolise la fin d'un processus historique inédit : celui d'une révolution sociale et politique portée par la jeunesse et par une vision profondément africaine du développement.
Mais c'est aussi, malheureusement, le retour en force de vieilles structures sociales et politiques en déclin, la résurgence d'un système dominé par une petite bourgeoisie d'État qui, au fil du temps, s'est transformée en oligarchie ploutocratique. Le 15 octobre a donc ouvert une période sombre : celle des assassinats politiques, du recul moral et du triomphe des intérêts particuliers sur l'intérêt général.
Ce traumatisme collectif, 38 ans après, reste vif ; parce qu'au fond, Thomas Sankara représentait l'espoir d'une Afrique débout, d'un peuple burkinabè maître de son destin. C'est pourquoi, cette date demeure, dans la conscience populaire, le symbole de la trahison d'un idéal, mais aussi le rappel de la force des valeurs qu'aucune balle n'a pu éteindre.
Quelles étaient les principales idées ou réformes de Sankara qui expliquent qu'il reste une figure de référence aujourd'hui ?
Thomas Sankara a incarné un modèle de gouvernance populaire, fondé sur quelques principes cardinaux :
• le pouvoir au peuple : il a voulu un État fondé sur la participation consciente des masses, un peuple qui compte sur ses propres forces. Il disait : « L'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas qu'on s'apitoie sur son sort. Seule la lutte libère ».
C'est toute la philosophie du souverainisme populaire.
• La création et la redistribution équitable des richesses : il voulait que l'économie serve le plus grand nombre, et non une minorité privilégiée.
• La démocratie par la conviction et non par la contrainte : il croyait à la pédagogie du débat, à la force de la raison plutôt qu'à la force des armes. Il prônait ce qu'il appelait « se démarquer pour mieux s'unir », c'est-à-dire reconnaître les contradictions sociales, tout en recherchant l'unité nationale autour de l'essentiel.
• La lutte contre les inégalités et pour la dignité humaine : il a posé les bases d'un développement endogène, inspiré par le travail, la probité et la justice sociale. À bien des égards, il a anticipé les réformes structurelles qui, aujourd'hui, font la force de grandes nations comme la Chine.
Sankara savait que son passage à la tête du pays serait bref. Mais il a semé des graines puissantes : la souveraineté nationale, la dignité africaine, la solidarité internationale et la lutte contre toutes les formes d'oppression.
Son engagement allait bien au-delà du Burkina : il soutenait la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, la cause palestinienne, le Sahara occidental, la libération de la Nouvelle-Calédonie, les peuples d'Amérique latine, de Cuba et du Nicaragua. Il parlait au nom des peuples sans voix, et c'est ce qui a fait de lui une conscience universelle. Et comme il l'avait lui-même prophétisé :
« Tuez Sankara, et naîtront des milliers de Sankara ». Cette phrase résume l'immortalité d'une idée : on peut tuer un homme, mais pas ce qu'il incarne.
Après sa disparition, comment le sankarisme est-il devenu plus qu'un souvenir, un véritable courant de pensée et d'action ?
Il faut d'abord s'entendre sur ce qu'est le sankarisme. Si l'on considère qu'il s'agit du rassemblement de celles et ceux qui ont partagé et défendu les idées de Thomas Sankara, alors oui, il est devenu un courant structuré. Mais si l'on y regarde de plus près, le sankarisme est antérieur à Sankara lui-même. Avant lui, existaient déjà les fondements idéologiques qui ont nourri le Conseil national de la révolution (CNR) et dont la synthèse a été exprimée dans le Discours d'orientation politique du 2 octobre 1983 (le DOP).
Ce courant reposait sur une conviction simple mais forte : l'indépendance véritable ne s'octroie pas, elle se conquiert par la conscience, l'organisation et la responsabilité du peuple. Thomas Sankara en fut le meilleur porte-parole et le plus fidèle interprète de son temps.
Il a su donner chair à ces idées à travers une gouvernance fondée sur le travail, la probité, la justice sociale et la souveraineté nationale.
Le sankarisme, c'est donc une école de pensée politique, mais aussi une éthique de vie. Il valorise le débat, la participation citoyenne, la critique constructive et la responsabilité individuelle. Sous la Révolution démocratique et populaire (RDP), les veillées-débats dans les quartiers et les villages permettaient d'expliquer, de convaincre, d'éduquer politiquement le peuple. Bien-sûr, la Révolution a combattu les actes posés contre les intérêts du peuple, mais jamais la diversité d'opinion. Le sankarisme s'appuie donc sur la connaissance des intérêts de classe, la définition des alliances sociales et la compréhension des étapes de la transformation nationale. C'est cela, sa profondeur et sa modernité.
Quelles sont les valeurs centrales du sankarisme qui peuvent inspirer encore aujourd'hui (intégrité, justice sociale, souveraineté, place de la femme, etc.) ?
Les valeurs du sankarisme ne sont pas de simples slogans : ce sont des repères éthiques, politiques et civilisationnels. Elles constituent une boussole qui, près de quarante ans après, demeure d'une étonnante actualité. Parmi ces valeurs, on peut citer :
• L'intégrité, non pas comme vertu morale individuelle, mais comme exigence publique : dire la vérité au peuple, rendre compte, refuser la corruption et le mensonge d'État.
• La justice sociale, c'est-à-dire une organisation économique et politique au service du plus grand nombre, et non au profit d'une minorité.
• La souveraineté nationale, comprise comme la capacité du peuple à concevoir et à assumer lui-même son destin économique, culturel et politique.
• La place de la femme, reconnue non comme un thème de discours, mais comme un levier central du progrès et de la gouvernance.
Sankara a souvent rappelé : « La révolution et la libération de la femme vont de pair ». C'est pourquoi, il a ouvert l'espace politique, administratif et militaire aux femmes, leur donnant une visibilité inédite dans la conduite de l'État.
• La protection de l'environnement, autre axe majeur de sa pensée. Bien avant que le monde ne parle d'écologie politique, Sankara avait lancé les journées de reboisement, la lutte contre la désertification, et une éthique du rapport harmonieux à la nature. Il disait : « Il ne faut pas trahir la nature, sinon elle se vengera ». Cette vision écologique, en avance sur son temps, traduit une conscience profonde de la solidarité entre l'homme, la terre et la vie.
• Le panafricanisme, enfin, constitue la toile de fond de tout son engagement. Sankara a toujours vu le destin du Burkina Faso comme indissociable de celui de l'Afrique. Pour lui, aucun peuple africain ne peut être libre, si les autres demeurent soumis. D'où ses prises de position courageuses : soutien à la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, défense du Sahara occidental, solidarité avec la Palestine, Cuba et le Nicaragua, et plaidoyer constant pour une Afrique unie et souveraine. Il disait à Addis-Abeba en 1987 : « Si le Burkina Faso seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine réunion. Mais si nous refusons ensemble, alors nous pourrons vaincre. »
Ces valeurs (intégrité, justice, souveraineté, émancipation féminine, écologie, panafricanisme) forment un tout cohérent. Elles dessinent un modèle de société fondé sur la dignité humaine, la solidarité africaine et la responsabilité intergénérationnelle. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, le sankarisme inspire : parce qu'il propose un projet global, à la fois moral, social, écologique et continental.
Comment ces valeurs s'expriment-elles aujourd'hui dans la société, même en dehors du cadre partisan ?
Le sankarisme dépasse le cadre partisan : c'est une conscience collective.
Les partis politiques sankaristes ne sont qu'une des expressions de cette conscience. Mais ces valeurs continuent de vivre à travers la jeunesse, les mouvements citoyens, les associations, les intellectuels, et même des citoyens ordinaires qui refusent la fatalité.
Le cadre partisan, lui, n'est pas hors sol. Il s'exprime dans une société qui reconnaît ou non la justesse d'un discours. Si aujourd'hui, certaines de ces valeurs semblent étouffées, c'est parce que le processus démocratique a été corrompu par cette oligarchie ploutocratique née du 15 octobre 1987, celle-là même qui a confisqué l'État et perverti l'idéal de service public.
Pourtant, malgré tout, le sankarisme reste vivant. Il vit dans la revendication de transparence, dans le refus de la dépendance, dans le courage des jeunes qui croient encore en un Burkina intègre et debout. C'est cela l'essentiel : le sankarisme n'est pas une nostalgie, c'est une exigence d'avenir.
Dans le contexte actuel marqué par de grands défis, comment l'héritage de Sankara peut-il nourrir la résilience et l'espérance du peuple burkinabè ?
Notre peuple n'est pas différent des autres dans sa quête d'une société juste et prospère, fondée sur le bonheur du plus grand nombre. L'héritage laissé par la Révolution démocratique et populaire demeure vivant : c'est la confiance en soi, la conviction qu'aucune nation ne peut se construire durablement en comptant sur les autres, et la nécessité d'assumer pleinement sa souveraineté dans un monde d'interdépendance.
Mais l'un des enseignements les plus actuels de Sankara, c'est sans doute son appel à l'unité véritable. Une unité qui ne se décrète pas dans les discours, mais qui se construit dans les faits, par le dialogue, le respect des différences et la reconnaissance du droit de chacun à penser librement.
On parle souvent d'unité aujourd'hui, mais il faut se garder de confondre unité et uniformité. L'unité sincère se bâtit sur la confiance entre gouvernants et gouvernés, sur la participation de tous les fils et filles du pays à la recherche du bien commun. Le peuple burkinabè a toujours montré, dans les moments les plus sombres de son histoire, qu'il savait se rassembler quand l'essentiel était en jeu. Il saura encore le faire, si on lui fait confiance et si on lui parle vrai.
Quels enseignements la jeunesse peut-elle tirer de Sankara et de son parcours ?
La jeunesse doit comprendre que rien de grand ne s'obtient sans effort, sans conviction et sans discipline. Sankara n'a pas seulement incarné une idéologie, il a incarné une exigence morale et une méthode de vie : travail, rigueur, intégrité, don de soi. Il a prouvé qu'on peut être jeune et porter un projet d'envergure nationale, qu'on peut être Africain et se hisser au rang des grandes consciences du monde.
La jeunesse d'aujourd'hui doit retenir que la réussite ne se résume pas à l'ambition personnelle, mais qu'elle consiste à servir quelque chose de plus grand que soi : la patrie, la vérité et la justice. Elle doit aussi se souvenir que Sankara était profondément tourné vers l'avenir : il croyait en la science, à l'éducation, à l'émancipation des femmes, à la protection de l'environnement, à la solidarité entre peuples africains. Ce sont ces repères qui doivent nourrir le patriotisme et la responsabilité de la jeunesse d'aujourd'hui.
À votre avis, que dirait Sankara s'il observait la situation actuelle du Burkina et du monde ?
Il dirait très certainement qu'il avait eu une bonne lecture de l'avenir. Il verrait que les causes qu'il a défendues (la souveraineté, la dignité, la justice sociale, la solidarité africaine) demeurent les mêmes, et que les tâches à accomplir restent fondamentalement inchangées. Il redirait sans doute, avec sa franchise habituelle, que la voie qu'il avait tracée était la bonne, celle d'un peuple qui se prend en main, qui refuse l'assistanat et les compromissions, qui croit à sa capacité de transformer le réel. Et il rappellerait à chacun de nous que le Discours d'orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983 n'a rien perdu de son actualité : il demeure un programme de libération nationale, fondé sur la participation du peuple, la transparence et la responsabilité.
Que souhaitez-vous dire aujourd'hui, en ce 15 octobre, à toutes celles et ceux qui commémorent cette date ?
En ce 15 octobre, nous devons nous souvenir que Thomas Sankara n'a pas seulement été victime d'un complot politique, mais porteur d'un idéal de transformation qui dépasse les générations. Honorer sa mémoire, ce n'est pas seulement évoquer le passé, c'est continuer l'œuvre commencée : reconstruire la confiance, relever la tête, faire de notre pays un espace de dignité et de liberté. Mais souvenons-nous aussi que l'unité nationale ne peut pas se construire sur la peur ou le silence. Sankara a prôné l'unité, oui, mais jamais au prix de la vérité. L'unité qu'il appelait de ses vœux se fonde sur la justice, la liberté et la reconnaissance mutuelle. Nous devons donc œuvrer à réconcilier notre pays avec lui-même, à rouvrir les espaces de dialogue, à permettre à chaque Burkinabè d'où qu'il soit et quelle que soit son opinion de contribuer sans crainte à la vie de la nation.
C'est à cette condition que nous serons dignes de l'héritage du 15 octobre. Et en ce moment particulier de notre histoire, je veux m'incliner avec respect et émotion devant nos forces combattantes, nos volontaires pour la défense de la patrie, nos forces de défense et de sécurité, nos braves populations civiles mobilisées dans les villages et les campagnes. Elles se battent, souvent dans l'anonymat et au prix du sacrifice suprême, pour que le Burkina Faso reste debout et souverain.
Elles sont, à leur manière, les héritières de l'idéal sankariste, celui du courage, du don de soi et du refus de la domination. Leur engagement quotidien est une leçon de patriotisme et de dignité qui honore toute la nation. À toutes ces femmes et à tous ces hommes qui veillent sur nous, je rends un hommage vibrant et reconnaissant. Puissent leurs sacrifices nourrir en chacun de nous la force morale d'unir nos énergies pour la paix, la justice et la victoire du peuple burkinabè sur toutes les formes d'adversité.
Quel message d'espérance et de responsabilité adressez-vous particulièrement à la jeunesse ?
Je voudrais dire à la jeunesse que rien n'est perdu. Les défis sont immenses, mais notre peuple a toujours su se relever. L'espérance n'est pas un rêve, c'est une responsabilité : celle de croire, d'agir, de construire. Sankara disait : « Nous devons oser inventer l'avenir ». C'est à cette audace que j'appelle la jeunesse : oser penser, oser dire, oser faire, mais toujours avec honnêteté et amour du pays. Le Burkina Faso a besoin d'une jeunesse debout, lucide, laborieuse, solidaire, en somme une jeunesse qui refuse la haine et la résignation. C'est à elle qu'il revient de faire refleurir les idéaux du 4 août et du 15 octobre, non pas en les récitant, mais en les vivant chaque jour.
Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
L'Assemblée législative de transition (ALT) était réunie ce mardi 14 octobre 2025 pour adopter le projet de loi portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. Face aux 69 députés votants, la ministre en charge du Budget, Fatoumata Bako, a, avant que la loi ne soit adoptée à l'unanimité, apporté des éclaircissements aux zones d'ombre existantes sur les nouvelles dispositions fiscales, concernées par cette loi de finances rectificative, parmi lesquelles on relève entre autres la taxe sur les terrains non mis en valeur et le quitus fiscal élargi.
« L'exécution du budget de l'État, exercice 2025 au cours du premier semestre, a été marquée d'une part, par l'intensification des actions de reconquête du territoire et de riposte à la crise humanitaire, la contribution de certains ministères à la mise en œuvre de l'initiative Faso Mêbo à travers l'affectation des crédits budgétaires à ladite initiative et d'autre part, par les bonnes performances réalisées au niveau des régies de recettes en termes de mobilisation de ressources budgétaires », lit-on du rapport de la Commission des finances et du budget.
Ainsi, pour garantir la croissance des recettes, de nouvelles mesures fiscales sont proposées. Ces dernières visent d'abord, à élargir l'assiette fiscale, ensuite à améliorer le rendement de I'impôt, enfin, à procéder à des ajustements techniques. « Ces éléments de contexte, en particulier les résultats positifs des régies de recettes, justifient un ajustement à la hausse des recettes ordinaires. Ces recettes additionnelles permettront de financer des dépenses spécifiques sans dégrader le déficit budgétaire initialement prévu par la loi de finances initiale (LFI) 2025 », expose le rapport.
Par ailleurs, pour tenir compte de l'évolution du contexte et assurer une gestion dynamique de l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2025, une revue à mi-parcours de l'exécution du budget, exercice 2025 a été réalisée courant juillet 2025. « Ladite revue a permis de faire le point de l'exécution globale du budget de l'État, aussi bien en recettes qu'en dépenses, d'anticiper sur les difficultés par la prise de mesures correctives en vue d'améliorer la qualité de l'exécution budgétaire et de prendre en compte les nouvelles priorités du moment. En outre, elle a permis d'identifier des marchés incertains qui ont fait l'objet d'annulation dans le cadre de la présente loi de finances rectificative (LFR) », détaille le rapport.
En se présentant devant l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 14 octobre 2025, deux éléments devraient être pris en compte dans la loi LFR. D'une part, les conclusions de la revue à mi-parcours de l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. D'autre part, les ajustements budgétaires rendus nécessaires par l'évolution du contexte national. Ainsi, on relève qu'en fin juin 2025, les recettes budgétaires totales ont connu un taux de recouvrement global de 47,70%.
Quant aux dépenses budgétaires totales, elles ont enregistré un taux d'exécution global de 45,41% base engagé-comptabilisé à la même période.
Par ailleurs, on relève dans cette LFR, plusieurs nouvelles dispositions fiscales. Premier élément : la taxe additionnelle sur les terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur, conformément au Code général des impôts. Conformément à la règlementation domaniale et foncière en vigueur, les terrains acquis doivent être mis en valeur dans un délai de cinq ans, a rappelé devant les députés de l'Assemblée législative de transition, la ministre en charge du budget, Fatoumata Bako.
Toutefois, il est constaté l'existence de nombreux terrains demeurés non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'issue de ce délai. « Cette situation contribue à une spéculation foncière préjudiciable à l'aménagement du territoire et à la mobilisation du foncier pour des projets structurants… La rétention prolongée de terrains non mis en valeur entrave le développement urbain, freine les investissements et limite les capacités de l'État à planifier efficacement I'utilisation du sol », relève le rapport de la COMFIB.
Au regard de cette situation, il est proposé d'instituer une taxe applicable aux terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'expiration du délai réglementaire de cinq ans. Cette taxe sera à la charge des différents détenteurs d'un droit réel sur un terrain. La mesure, selon la ministre, vise d'abord à optimiser la gestion du foncier, à décourager les pratiques spéculatives ensuite, et à renforcer les capacités de l'État dans le cadre de sa politique d'aménagement du territoire enfin. Elle aura aussi l'avantage d'inciter les détenteurs de terrains à les mettre en valeur effective, de sécuriser et renforcer les recettes fiscales, et permettre aussi le retrait desdits terrains en cas de non-paiement par le redevable, poursuit la ministre.
Outre cela, on note l'institution du quitus fiscal pour la nomination des chefs de service. Le quitus fiscal, faut-il le rappeler, a été institué à l'article 634-1 du CGI par la loi de finances de 2023 pour attester que les personnes qui en sont détentrices sont à jour de leurs obligations fiscales. Il est exigé entre autres pour les nominations des membres du gouvernement, des présidents d'institutions et les nominations en Conseil des ministres. « Après trois ans de mise en œuvre, il s'avère nécessaire d'étendre l'exigence du quitus fiscal à tout type de nomination dans l'administration publique afin de promouvoir le civisme fiscal au sein des agents de l'État. De plus, dans le cadre de la facilitation des procédures à travers la numérisation, la demande et la délivrance du quitus fiscal peuvent se faire en ligne. Il est donc proposé d'étendre l'obligation d'exiger le quitus fiscal pour toute autre nomination dans l'administration publique », mentionne le rapport de la COMFIB, lu au cours de cette séance plénière.
Toujours au nombre des nouvelles dispositions fiscales, figure celle portant exonération des aliments pour poisson de la TVA. Selon la ministre Fatoumata Bako, dans la pratique, les aliments pour poisson sont soumis à la TVA. Cependant, pour accompagner ce secteur en développement, il est proposé de modifier la disposition y relative, cela pour prendre en compte les aliments destinés à l'alimentation des poissons. Elle relève en outre l'exonération du clinker et du gypse, destinés à la fabrication du ciment, de la TVA. Selon ses explications devant les députés, les cimenteries sont soumises à deux régimes fiscaux que sont : la loi portant Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), et celle relative au régime E du Code des investissements.
Toutefois, certaines ne sont soumises à aucun régime. « Dans la pratique, des difficultés d'interprétation de certaines dispositions des régimes dérogatoires ont été constatées. En effet, les cimenteries en phase d'exploitation n'acquittent pas la TVA sur leurs principaux biens d'importation qui sont les matières premières, alors même qu'aucune disposition législative ne les en exonère. Aussi, une perception de la TVA sur l'importation desdites matières premières entraînerait un renchérissement de leurs charges d'exploitation et partant, une augmentation du prix de vente du ciment aux consommateurs. Afin d'accompagner le secteur de la cimenterie, il est proposé de modifier l'article 307 du CGI par l'ajout d'un paragraphe 28 afin de consacrer l'exonération de la TVA sur les principales matières premières (clinker et le gypse) entrant dans la fabrication du ciment », tire-t-on des explications du rapport traitant de la question.
« Toutes ces dispositions nouvelles sont liées à la conjoncture nationale », a motivé la ministre Fatoumata Bako.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Le gouvernement burkinabè a, en août 2023, pris un décret portant conditions d'intervention des agents publics de santé dans les établissements privés de santé.
L'acte indique que la période de vacation pour les médecins généralistes et les personnels paramédicaux prennait fin en fin septembre 2024.
Quant aux enseignants hospitalo-universitaires en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire ainsi que les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes spécialistes, leurs autorisations d'intervention arrivaient à échéance en fin septembre 2025.
Par une note signée du 14 octobre 2025, le ministre de la santé informe de la prise d'une autorisation exceptionnelle de poursuite des vacations des spécialistes et des hospitalo-universitaires dans les établissements privés de santé.
Cette décision tient, selon le ministre de la santé, à un souci de préserver l'équité d'accès aux soins spécialisés au bénéfice des populations.
Elle vise également à soutenir le secteur privé de la santé dans son rôle complémentaire des structures publiques, notamment dans l'offre de soins spécialisés aux populations, en attendant que les établissements privés de santé disposent de spécialistes à leur propre compte, en nombre suffisant (voir note ci-dessous associée).
Lefaso.net
Les éliminatoires de la coupe du monde 2026, zone Afrique, ont pris fin dans la soirée de ce mardi 14 octobre 2025. Le principal enseignement pour les Burkinabè, c'est l'élimination des Étalons, qui avaient pourtant espoir de disputer les barrages après leur victoire 3-1 face à l'Éthiopie. Le retrait de l'Érythrée ayant conduit au retrait des points gagnés face au dernier de chaque poule, la donne a changé au niveau du classement des meilleurs deuxièmes.
Malgré cette situation, le rêve était toujours possible pour les Poulains de Brama Traoré après leur succès 3-1 face aux Ethiopiens. Mais comme disent les Ivoiriens, Le Nigeria de Victor Oshimen est sorti dans dos. 3e dans sa poule (groupe C) avant la dernière journée, le Nigeria s'est largement imposé à domicile 4-0 devant les Béninois qui étaient pourtant leaders de ce groupe. L'Afrique du Sud, de son côté, n'a pas eu pitié du Rwanda 3-0, s'empare donc de la première place de ce groupe C et valide son billet pour le Mondial 2026.
Avec ces victoires du Nigéria qui devance le Burkina Faso au classement des meilleurs deuxièmes grâce à sa différence de buts et de l'Afrique du Sud, les espoirs du Burkina Faso reposaient sur une défaite à domicile de la République Démocratique du Congo (RDC) face au Soudan. Mais cela n'arrivera pas non plus, les Congolais s'imposeront à domicile 1-0 face aux Soudanais et disputeront les barrages.
Le Burkina Faso échoue donc à la 5e place à cause d'un goal average défavorable. On pourrait dire que le but concédé face à l'Éthiopie a finalement été fatal aux Étalons. Les espoirs d'un Mondial s'effondrent pour les Étalons et leurs supporters, les célébrations et danses dans les vestiaires désormais caduques.
Le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, l'Égypte, le Sénégal, le Cap-Vert, le Ghana, l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire sont les 09 représentants africains qualifiés directement pour la Coupe du monde 2026 qui se jouera en juin-juillet 2026 dans trois pays à savoir le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Le Gabon, la RDC, le Cameroun et le Nigeria sont les quatre pays qui vont disputer les barrages de la zone Afrique. Le classement FIFA du mois d'octobre 2025 déterminera les oppositions de ces barrages. Le vainqueur de ces barrages jouera le barrage intercontinental pour espérer avoir une place au Mondial 2026. En cas de succès, l'Afrique aura dix représentants sur 48 à ce Mondial 2026.
Quant au Burkina Faso, l'objectif c'est de se battre pour une belle participation à la CAN Maroc 2025 qui arrive à grands pas.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
L'Office national de la sécurité routière (ONASER) a organisé, dans la soirée du lundi 13 octobre 2025, une vaste opération de sensibilisation et de contrôle routier dans les principales artères de la ville de Bobo-Dioulasso. Cette activité s'inscrit dans la phase 2 des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne, avec pour objectif de réduire considérablement le nombre d'accidents de la circulation dans la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins).
Il est environ 18 h 30, lorsque l'équipe de journalistes rejoint celle de l'Office national de la sécurité routière au niveau du carrefour du siège de la Semaine nationale de la culture. À notre arrivée, l'équipe était à pied d'œuvre pour faire passer le message aux usagers. Des casques en mains, les agents tentent de « charmer » les usagers sur le port du casque et de la ceinture de sécurité pour les conducteurs de voiture.
L'ONASER sensibilise les usagers à Bobo sur l'importance du port du casquePlacée sous le signe de la prévention, cette opération a permis aux équipes de l'ONASER de rappeler aux usagers de la route les règles élémentaires de sécurité, notamment le port du casque, le respect des limitations de vitesse, l'usage de la ceinture de sécurité et surtout la lutte contre la conduite en état d'ivresse. Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, chef de la cellule des opérations à l'antenne Ouest de l'ONASER, cette activité s'inscrit dans une série de campagnes engagées depuis le 8 octobre et qui se poursuivront jusqu'au 16 octobre.
Un usager de la route invité à porter sa ceinture de sécurité« Nous sommes sortis avec nos équipes pour une mission de contrôle et de sensibilisation sur le port du casque, le port de la ceinture de sécurité et l'alcootest. Nous avons constaté que certains usagers circulent sous l'effet de l'alcool, ce qui représente un danger pour eux et pour les autres », a-t-il indiqué.
L'ONASER sensibilise également sur la conduite en état d'ivresseMalgré la réceptivité de nombreux usagers face aux messages de prévention, les agents ont relevé une certaine réticence, notamment concernant le port du casque. « Nous avons remarqué une timidité dans l'application du port du casque, malgré nos multiples sorties pour expliquer son importance. Dans les jours à venir, nous passerons de la phase de sensibilisation à celle de la répression », a prévenu le lieutenant Ouédraogo. Cette annonce traduit la volonté de l'ONASER de combiner pédagogie et fermeté pour instaurer durablement une culture de sécurité sur les routes.
Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotiqueLes usagers saluent l'initiative
Sur le terrain, plusieurs conducteurs ont salué la démarche des autorités. Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la route. « C'est un travail impeccable. Il faut surtout insister sur l'abus d'alcool, particulièrement chez les jeunes. S'ils peuvent s'en éloigner, c'est tout le pays qui y gagnera », a-t-il confié, tout en félicitant les équipes de l'ONASER pour leur engagement.
D'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiquesD'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiques après ces séances de sensibilisation. « J'ai décidé de porter mon casque pour me protéger. J'ai entendu les messages de l'ONASER et j'ai compris leur importance », a-t-il témoigné.
Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la routeSelon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotique qui, dit-il, visent à impliquer chaque citoyen dans la construction d'un Burkina Faso plus sûr et plus responsable.
Les usagers de la route ont été également sensibilisés sur le respect de la limitation de la vitesseÀ travers ces campagnes, l'Office entend renforcer le civisme routier et rappeler que la sécurité sur les routes est une responsabilité partagée.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Gestionnaire en hôtellerie et restauration, Ratamanégré Ali Taonsa veut redonner vie au tourisme local à travers son projet « Village de vacances Ratamanégré ». Implanté dans son village natal, Kuy, dans la commune de Boussé, ce site entend allier hospitalité, gastronomie locale et développement communautaire.
« Les résultats du « Prix Nobel d'économie 2025 » sont tombés le 13 octobre 2025 ! En effet, depuis 1901, Le Prix Nobel, récompense chaque année des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité ». Très prestigieux, le prix reconnaît des personnes qui se sont distinguées, par leurs inventions, découvertes et améliorations réalisées dans des domaines variés de la connaissance, ou par l'œuvre littéraire la plus impressionnante, ou par leur travail en faveur de la paix.
Créé plus tard en 1968, ce qui est communément appelé « Prix Nobel d'économie » est un prix institué par la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, inventeur de la dynamite. Ce prix est décerné cette année, par l'Académie Royale des Sciences Suédoise, à un trio d'économistes, à savoir Joel Mokyr, Philippe Aghion et Peter Howitt, “for having explained innovation-driven economic growth” (littéralement, pour avoir expliqué la croissance économique tirée par l'innovation). Les détails sur la contribution de chacun des trois savants est encore plus évocateur des changements profonds en cours depuis les années 1970. L'Académie récompense Joel Mokyr “for having identified the prerequisites for sustained growth through technological progress”. Quant à Philippe Aghion et son co-lauréat Peter Howitt, l'Académie reconnaît leur contribution, “for the theory of sustained growth through creative destruction” ; un travail, on le sait, qui s'inscrit dans la continuité de celui de l'économiste Autrichien Joseph Schumpeter à travers, particulièrement, son œuvre majeur « Théorie de l'évolution économique », publiée en 1911. »
Un prix a une valeur symbolique ; il exprime la centralité d'une valeur pour son donateur. On comprend bien la portée culturelle et sociale lorsque celui-ci est porté par un État. C'est en cela que le prix Nobel d'économie de 2025 a une grande portée, non seulement pour toute l'humanité, mais encore davantage pour les pays en développement comme les nôtres. J'écris ce commentaire comme contribution à ce que cette portée historique ne passe pas inaperçue par nos gouvernants.
Pour cela je vais d'abord inscrire la portée de la contribution des trois savants dans le cadre global de la théorie économique, qui est en fait aussi celui du développement. Ensuite je vais tirer quelques implications de cette reconnaissance pour nos États hésitants quand il s'agit d'investir dans l'éducation en général et dans l'enseignement supérieur et la recherche en particulier.
Évidemment, il s'agit d'un exercice difficile, parce qu'il est difficile de décrire en peu de mots une contribution aussi complexe que celle de nos trois savants. Néanmoins, très sommairement, pour comprendre la portée de la découverte (ou des découvertes) qui ont valu le prix Nobel à nos trois heureux économistes, il faudrait remonter un peu loin, voire très loin. En effet, disons que depuis le 18ᵉ siècle jusqu'au milieu du 20ᵉ siècle, les économistes reconnaissaient principalement, pour ne pas dire exclusivement, trois facteurs de production qui sont la terre, le travail et le capital.
La raison de cette reconnaissance est simple, car c'était aussi les trois sources de revenus reconnus : les revenus que procurent la location de la terre dans ses diverses modalités, le salaire obtenu du travail, et le profit dérivé des investissements qu'on fait. Le problème est que cet axiome n'était pas seulement considéré comme valide dans le contexte du 18ᵉ siècle, mais il y a aussi le fait qu'il a été élevé au rang de théorie générale en économie, quel que soit le lieu et le temps ! Vous voyez déjà les implications d'un tel axiome.
En effet, il omet le facteur dont la découverte a fait de nos trois économistes les Prix Nobel 2025, à savoir l'innovation technologique ; en d'autres termes, cette théorie générale traditionnelle n'attribue aucun effet productif aux arts industriels (que nous appelons aujourd'hui technologies), par exemple, pour la simple raison que l'état des arts industriels ne génère aucun revenu déclaré ou imposable pour une catégorie de personnes en particulier ; il ne confère aucun droit légal à une part de la production annuelle de biens de la communauté.
L'état des arts industriels est un capital commun de connaissances issues de l'expérience passée, détenu et transmis comme un bien indivisible de la communauté dans son ensemble. Il constitue bien sûr le fondement indispensable de toute industrie productive, mais à l'exception de quelques fragments infimes couverts par des droits de brevet ou des secrets commerciaux, ce capital commun n'est la propriété individuelle de personne. Pour cette raison, il n'a pas été comptabilisé comme un facteur de production.
Le mérite des trois Prix Nobel est d'avoir démontré que « la technologie », plus précisément « l'innovation technologique », est un facteur de production. Ils n'ont pas été les premiers bien sûr à le découvrir ; la preuve est que deux des trois lauréats du prix Nobel ont approfondi les recherches de Joseph Schumpeter, et les travaux du troisième, Joel Mokyr, historien de l'économie, s'inscrivent dans les travaux précurseurs du sociologue Merton publiés en 1938 (Science, Technology & Society in Seventeenth Century England, New York, H. Fertig.). Depuis les années 1970, ces théories ont connu des améliorations significatives d'où dérivent les approches telles que « plateformes d'innovation », « systèmes d'innovation », etc., que nous utilisons parfois sans s'interroger sur les détails.
Des pays, d'abord ceux de l'OCDE, dès les années 1960, ensuite le Japon, dont le modèle de résilience économique des années 1970-1980 était venu renforcer davantage les pratiques des pays de l'OCDE, ont bâti leurs systèmes économiques sur la base de ces modèles, et y ont trouvé des motifs de financement massif de leurs systèmes d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation. Au même moment, ces mêmes pays, à travers les institutions internationales comme la Banque mondiale et le FMI, ont travaillé à faire disparaître les jeunes universités et centres de recherche des jeunes pays indépendants.
Aujourd'hui, qu'il nous a été révélé cette vérité qu'ont chantée jusqu'à leur dernier souffle des savants comme Kwame Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Joseph KI-Zerbo, et j'en passe, qu'allons-nous dire à cette génération sacrifiée, à ces nations détruites ? Il n'est peut-être pas trop tard. La bonne nouvelle est que cela fait partie de la mise en place des agendas de politiques publiques…
Dans les années à venir, même la Banque mondiale va financer la recherche et l'enseignement supérieur plus qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent ; mais aussi, nos gouvernants ne diront plus que l'éducation, plus particulièrement l'enseignement supérieur et la recherche, est un « secteur social », budgétivore – mais y investir c'est aussi économique, création de richesse !
Au fond, le « social » n'a jamais été réduit à ce qui est improductif, au gaspillage, et tout ce que vous voulez de cette catégorie de termes ; le social veut dire que l'objet ou la pratique est tellement importante pour tout Être Humain, que ses gouvernants devraient en garantir l'accès coûte que coûte ! Si on l'avait compris ainsi, peut-être serions-nous maintenant très loin…
Natéwindé SAWADOGO
Maître de conférences de sociologie de la santé
Université Thomas SANKARA
E-mail : natewinde.sawadogo@yahoo.fr
L'université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a accueilli, le lundi 13 octobre 2025, une cérémonie solennelle de montée des couleurs nationales, marquant le début officiel des activités de la rentrée académique. Cette cérémonie s'est déroulée en présence du ministre en charge de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, du ministre de la fonction publique, Mathias Traoré, et du gouverneur de la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins), Mariama Konaté/ Gnanou.
C'est dans une ambiance solennelle que cette cérémonie a débuté par l'exécution de l'hymne national, le « Di-Taa-Niyè », au moment de la montée du pavillon national sur le mât. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs acteurs du monde universitaire ainsi que des corps constitués de la région. Après ce moment fort, la parole a été donnée aux autorités présentes. Selon le président de l'université Nazi Boni, Pr Hassan Bismarck Nacro, la montée de couleurs symbolise « notre attachement à nos valeurs, à notre culture et à notre identité collective ».
Une vue des officiels lors de la cérémonie de montée de couleurs à l'UNBLe président de l'université, Pr Hassan Bismarck Nacro, a saisi cette occasion pour souhaiter la bienvenue aux invités et présenter l'institution. Créée le 19 septembre 1995, l'université Nazi Boni est aujourd'hui un établissement public de référence, avec 13 structures d'enseignement et de recherche, 108 filières et 138 types de diplômes délivrés. Elle accueille environ 40 000 étudiants, dont 42 % de femmes, encadrés par 309 enseignants permanents et près de 600 vacataires. « Chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'université Nazi Boni revendique autonomie pédagogique, scientifique, administrative et financière et une mission centrée sur la production et la transmission de la connaissance pour répondre aux besoins de développement du pays », a-t-il indiqué.
Le Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaireLe Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaire pour la reprise effective des activités pédagogiques. Grâce à cette mobilisation, il a annoncé une résorption des retards académiques à hauteur de 97% d'ici le 30 novembre 2025.
Une vue des étudiants fortement mobilisés à l'occasion de la cérémonie de montée des couleurs« Grâce aux efforts conjoints des autorités ministérielles, des équipes pédagogiques et de la communauté universitaire, l'UNB atteindra, au soir du 30 novembre 2025, un niveau de 97% de résorption des retards et de normalisation des activités », a-t-il rassuré. Il a tenu à remercier aussi les institutions et responsables qui ont mis gracieusement des salles à disposition pour les travaux dirigés et les évaluations.
Le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaireCette montée des couleurs s'inscrit de la cadre des Journées d'engagement patriotique et de participation citoyenne. A l'occasion, le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaire. Ce message du président du Faso a été un appel fort à la responsabilité et à l'engagement citoyen. Il a également salué la « fibre patriotique » des étudiants et appelé à la protection des biens publics, à la lutte contre la corruption et le racket, et à l'exemplarité dans le comportement individuel. « Un bien public détruit, c'est un service en moins pour le peuple », a-t-il rappelé dans son message. Cette cérémonie de montée des couleurs, au-delà de son caractère symbolique, a permis de renforcer la cohésion et le sentiment d'appartenance à la nation.
Romuald Dofini
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Porté à la tête de la Police nationale en juillet 2025, l'inspecteur général de Police, Thierry D. Tuina, est, depuis un moment, sur le terrain, à la rencontre de son personnel. Un périple qui l'a conduit le 9 octobre 2025 dans la région de Oubri et le vendredi 10 octobre dans la région abritant la capitale politique, Kadiogo.
Cette tournée générale a été initiée pour communier avec les personnels policiers en service sur toute l'étendue du territoire national, aux fins de les mobiliser et maintenir le cap autour des mêmes idéaux.
"Comme de coutume, le directeur général de la Police nationale a édicté quatre messages aux policiers de la région de Oubri, avec à leur tête, le commandement régional. Ces messages ont consisté en des félicitations, encouragements et reconnaissance pour les efforts et sacrifices consentis ; une invite à maintenir la cohésion et la discipline entre les policiers, tout en faisant corps avec leurs hiérarchies ; un partage de sa vision pour la Police : « l'innovation stratégique et opérationnelle pour une sécurité au quotidien » et en une présentation de la méthodologie de travail. Ce dernier point, la méthodologie de travail, se décline en cinq points, à savoir une maîtrise de la science policière et de son domaine de travail ; une gestion par objectifs qui allie action et finalité ; une culture des résultats qui ouvre la voie au succès ; un esprit d'innovation et d'ingénierie sécuritaire ; une méthodologie efficace permettant la mise en place de systèmes, dispositifs et produits de sécurité standardisés et durables", peut-on retenir du compte-rendu diffusé sur la page Facebook de la Police nationale Burkina Faso.
Ces échanges qui ont également permis au premier responsable de recenser les préoccupations et doléances en vue de renforcer le bon fonctionnement des services, se sont poursuivis avec les responsables des autres composantes des Forces de défense et de sécurité (FDS) et ce, dans la même motivation de raffermissement des liens autour d'objectifs communs : la sécurité des personnes et des biens dans un contexte de lutte contre le terrorisme, un promontoire qui mène vers la reconquête de l'intégralité du territoire national.
Autre région, même esprit. Dans le Kadiogo, le directeur général,Thierry D. Tuina, a échangé avec le gouverneur.
« Très réjoui de cette démarche, monsieur le gouverneur a placé cette visite sous le signe d'une collaboration autour de la co-production par la résolution des problématiques de sécurité publique de sa région, qu'il a pris le soin d'identifier séance tenante. Selon le gouverneur, cette résolution pourrait passer par la mise en place de cellules de veille dans chaque quartier des 12 arrondissements que compte sa circonscription administrative », lit-on.
En termes de perspectives, ces actions devront être soutenues par la participation communautaire régionale par le biais de la collaboration entre populations et acteurs professionnels de sécurité dans ce contexte de lutte contre le terrorisme.
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